Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 369 à 369 sur 414

Nombre de pages: 1

Notice complète:

Titre : Le Capitaine Fracasse, par Théophile Gautier. Illustrations par Gustave Doré

Auteur : Gautier, Théophile (1811-1872). Auteur du texte

Éditeur : (Paris)

Date d'édition : 1877

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30490185d

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : In-4° , 396 p.

Format : Nombre total de vues : 414

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5626657q

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 4-Y2-323

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 30/11/2009

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 97%.


3.68

LE CAPITAINE FEACASSE.

plus gracieux ne chevaucha côte à côte. Seulement la physionomie du jeune homme exprimait la gaieté et celle de la jeune fille la mélancolie. Parfois les saillies de Vallombreuse lui arrachaient un vague et faible sourire, puis elle retombait dans sa languissante rêverie; mais son frère ne paraissait pas s'apercevoir de cette tristesse, et il redoublait de verve.

— Oh ! la bonne chose que de vivre, disait-il; on ne se doute pas du plaisir qu'il y a dans cet acte si simple : respirer ! Jamais les arbres ne m'ont semblé si verts, le ciel si bleu, les fleurs si parfumées ! C'est comme si j'étais né d'hier et que je visse la création pour la première fois. Quand je songe que je pourrais être allongé sous un marbre et que je me promène avec ma chère soeur, je ne me sens pas d'aise ! ma blessure ne me fait plus souffrir du tout et je crois que nous pouvons risquer un petit temps de galop pour retourner au château où le prince s'ennuie à nous attendre.

Malgré les observations d'Isabelle toujours craintive, Vallombreuse chercha les flancs de sa monture, et les deux chevaux partirent d'un train assez vif. Au bas du perron, en enlevant sa soeur de dessus la selle, le jeune duc lui dit :

—-Maintenant, me voilà un grand garçon, et j'obtiendrai la permission de sortir seul.

— Eh quoi I vous voulez donc nous quitter à peine guéri, méchant que vous êtes ?

— Oui, j'ai besoin de faire un voyage de quelques jours, répondit négligemment Vallombreuse.

En effet, le lendemain il partit après avoir pris congé du prince, qui ne s'opposa point à son départ, et dit à Isabelle d'un ton énigmatique et bizarre :

— Au revoir, petite soeur, vous serez contente.de moi 1