Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 1 à 6 sur 6

Nombre de pages: 6

Notice complète:

Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir

Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)

Date d'édition : 1907-09-19

Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34419111x

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34419111x/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 126844

Description : 19 septembre 1907

Description : 1907/09/19 (Numéro 11282).

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse

Description : Collection numérique : BIPFPIG15

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG35

Description : Collection numérique : BIPFPIG37

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k562638x

Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 27/03/2008

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 100%.


EDITION DE PARIS

LA MORT BLANCHE Voici que les brumes s'étendent sur les vallée^ alpestres, où hier encore des millier de touristes des deux sexes et de tout âge s'arrêtaient avant d'escalader les cimes les pies altiers s'enveloppent de nuées, les hôtels se ferment. C'est le moment où l'on fait le bilan des morts de la saison. Il sera particulièrement chargé cette année.

Du reste chaque été apporte un contingènt de victimes supérieur à celui de l'été précédent. L'alpinisme est, aujour- d'hui, le sport dominateur, celui qui a le plus de fervents, celui aussi qui offre les émotions les plus nobles et les plus fortes. NuMe joie, nul enthousiasme, n'est comparable à celui du grimpeur qui, dans la fraîcheur du matin, à l'heure où les premiers rayons de soleil dorent les névés, atteint un sommet abrupt. Dans la volupté de la victoire conquise, il oublie les difficultés, les périls de la descente, plus grands parfois que ceux de l'ascension. Il oublie que la Mort blanche le guette là-bas à cette arête de roc qui surplombe un abime de mille mètres, à cette crevasse fascinante, qui entr'ouvre ses profondeurs d'azur, à ce couloir vertical qui réunit deux assises de la montagne.

Il n'est pas un massif des Alpes, cette année, qui n'ait fait des victimes et de nombreuses.

Le Petit Parisien a conté la catastrophe de la Meije, en Dauphiné. Trois Italiens, des ascensionnistes expérimentés, se sont jetés )sans guide à l'assaut de la terrible pointe, qui l'emporte sur le Cer- vin lui-même en dangers de toute espèce. Deux sont restés en route. Le Petit Parisien a dit aussi la catastrophe des Aiguilles d'Arve, à la lisière du Dauphi- né et de la Savoie, où deux touristes, sans guide encore, périrent en gravissant une dalle couverte de verglas, à une hauteur vertigineuse.

Tout récemment, trois jeunes gens de Versailles, en villégiature à Kaudersteg, s'élançaient seuls vers une des cimes les plus élevées des Alpes bernoises, le Doldenhorn.

Ils allaient toucher au but, quand ils disparurent dans une fente du glacier. Deux d'entre eux purent se.tirer de. cette atroce, position, mais le troisième mourut dâins'de terribles souffrances. Le mont Blanc et l'Oberland, le Berninà dans les Grisons et l'Ortler en Autriche, et toutes les Alpes tyroliennes, les plus visitées peut-être, ont donné des élé- j ments à la nécrologie quotidienne. Et comme pour ne pas demeurer en reste, les Pyrénées, d'habitude plus clémentes, ont enseveli des audacieux dans leurs plis. La Mort blanche a sévi affreusement en 1907.

Certains alpinistes ont pourtant une grâce d'état. Voici, par exemple, M. Vallot, le fondateur de l'observatoire du mont Blanc, de cet observatoire que des malfaiteurs de hautes cimes s'amusent à piller de temps à autre, pour en rapparter des souvenirs. Il vient d'escalader pour la trentième fois vous entendez- bien pour la trentième fois, le pie le plus haut de notre continent, et il y a été en famille, avec sa fille et.; son gendre, disciplinés à son école et passionnés comme lui de sport alpestre. Or, s'il a traversé de durs moments, quand l'ouragan soufflait sur les plateaux glacés et que la neige tourbillonnait à gros flocons, jamais il n'a subi d'accidents fâcheux. Jamais même il n'a assisté, comme le célèbre Whymper, le premier vainqueur du Cervin, à un sinistre qui l'aurait épargné. Mais c'est que M. Vallot, si intrépide soit-il, ne commet que les imprudences nécessaires.

La Mort blanche frappe parfois les alpinistes expérimentés, en dépit de toutes les précautions. Jacques Balmat qui escalada le premier le mont Blanc, tomba en cherchant de l'or, sur une monta- gne de second ordre au fond de la vallée du Giffre. On cite des conquérants de pointes qui ont péri dans des chaînes peu élevées, alors qu'ils avaient affrontés mille périls sur les cimes vierges. Mais la plupart du temps, les victimes des Alpes sont des téméraires qui s'engagent dans les mauvais passages sans se soucier de se faire indiquer le chemin. Je lisais récemment une statistique publiée par le Club alpin d'Autriche, j Les deux tiers de ces morts violente, dans le Dauphine, en Suisse ou dans le Tyrol, proviennent de la ridicule affectation d'imprévoyance et de bravoure qui caractérise les touristes novices. Des jeunes gens arrivent de Pans, de Bruxelles ou de Londres. Ils n'ont jamais gravi le plus petit sommet, et parce qu'ils ont des guêtres, un piolet et des souliers ferrés, ils croient pouvoir se mesurer avec n'importe quel geant. Ils sont beaucoup trop fiers, trop pleins d'eux-mêmes. trop sùrs de leurs moyens physique?- et moraux, pour s'adresser aux guides. Conclusion ils penssent misérablement dans des endroits qui ne sont oomt périlleux en eux-mêmes. Et alors, à la fin de l'année, le statisticien constate qu'il y a deux cents, trois cents, quatre cents catastrophes dans les Alpes. Les deux tiers d'entre elles sont im- putables a la forfanterie de Tartarins du Nord et du Midi. car il en est un peu partout. En réalité, la Meije et le Cer- vin et le mont Blanc,' et toutes les cimes réputées pour les difficultés de leur as- I

cension, engloutissent moins de vies humaines que les contreforts où l'on croit pouvoir s'aventurer sans conducteur. Il est vrai que tout sport, si bon, si fécond soit-il en soi est très vite déformé, dénaturé, par des sots ou par des fantaisistes. On trouvera toujours des gens pour avaler des fourchettes ou pour descendre le Niagara en canot. Il s'en trouvera toujours aussi pour se prome- ner sur les escarpements verticaux sans apprentissage préalable. Si la Mort blanche les prend, c'est qu'ils se livrent bénévolement à elle.

«ban m «1.1.0

Le Danger des Explosifs

Le malheur des autres n'adoucit certes pas nos propres tristesses mais la

terrible explosion qui Vient ue iouo «ui uv victimes à bord du cuirassé japonais Kushima montre que notre marine ne possède pas le douloureux monopole des sinistres de ce genre.

Un accident de même nature s'est produit naguère, à Malte, dans la flotte anglaise. Il en est de même en Allemagne, à Cuxhaven, et aussi en Italie.

Partout l'emploi des explosifs effroyables découverts par la chimie présente des périls supérieurs à la plus extrême vigilance. Lors de la, catastrophe du lénax bien des hypothèses ont été émises, dont aucune n'a été prouvée. Un certain doute demeure; en dépit des enquêtes successives.

Il en sera peut-être ainsi pour le Kushima. Un obus qui éclate et sème la mort ne dit pas son secret.

F&ul-il, cette fois encore, parler de la combustion spontanée, due à la mauvaise confection des poudres ou à leur ancienneté? Peut-être mais le motif de l'explosion le saura-t-on jamais ?

Lorsque le cuirassé américain -Maine sauta en rade de la Havane, l'opinion publique, aux Etats-Unis, accusa les Espagnols d'avoir traîtreusement mis une torpille, et cela contribua à amener la guerre. En Espagne et à Cuba, on a toujours nié ce fait, même depuis le rétablissement de la paix, et il semble acquis que l'accusation était injuste On peut supposer que l'explosion se produisit dans les soutes du vaisseau.

Un fait semblable a motivé probablement la disparition au large d'un croiseur japonais dont on n'a jamais eu de nouvelles, quoique aucun typhon n'ait été signalé à cette époque dans la mer de Chine. Sans doute, la science fait des conquêtes formidables mais les forces de la nature se vengent parfois et se retournent contre I'nomme pour le châtier de son audace.

L'Entérinement des Lettres de grâce On redoute des incidents dans la salle du tribunal. Les mesures prises.

nI. l'avocat général Thomas a eu, hier, un long entretien avec M. Orsatti, commissaire divisionnaire, qui a été chargé des mesures d'ordre à prendre pour l'audience d'entérinement des lettres de grâce de Solpillaud.

Afin d'éviter tout incident, le parquet, sur l'ordre de la chancellerie, tiendra secret le jour où aura lieu cette formalité judiciaire. Nous avons pu cependant savoir que Soleilland serait transféré demain de la Santé à la Conciergerie. De là, il pourra être conduit, directement, à la chambre des appels correctionnels par un petit escalier qui va de la prison du dépôt à l'audience. Ce n'est donc que dans l'intérieur de la salle que des désordres sont à redouter. l'IL Bidaut de l'Isle, qui doit présider l'audience, viendra cet après-midi s'entretenir sur ce sujet avec M. l'avocat général Thomas.

A COUPS DE SABOT, UN ALIÉNÉ

EST ASSOMMÉ PAR SES GARDIENS iDe notre correspondant particulier!

Bourges, 18 septembre.

Une grande émotion a été provoquée, ce soir, à Bourges, par la nouvelle de l'arrestation de deux gardiens de l'asile d'aliénés de Beauregard, situé à quelque distance de la ville.

Les deux gardiens auraient aux trois quarts assommé à coups de sabot un malade, dont l'état, à l'heure actuelle, serait très grave.

CENT VINGT FRANCS DE RÉCOMPENSE A ÇU! R.ETEi A LE SATYRE

IDe notre correspondanl particulier!

Laon, 18 septembre.

De la région sud-ouest de Laon, notamment de Chavignon, Urcel, Laniscourt, Brancourt, on signale toujours la présence d'un triste personnage, un fou, évadé de l'asile de Brémontré, qui, depuis des mois, vivant dans les bois, terrorise par ses nombreux attentats commis sur des petites filles, ainsi que le Petit Parisicn l'a raconté toute la contrée.

S'il est fou, Lefèvre, dit Brabant, a encore la notion du mal, et dès qu'il voit des personnes à sa poursuite, il s'esquive au plus vite, s'enfonce dans le bois ou saute dans des marais, profonds parfois d'un mètre cinquante et reste introuvable. A \f\ suite de ccs attentats répétés, les populations sont désolées femmes et enfants sont apeurés

Des battues organisées par les habitants sont demeurée sans résultat.

Le maire d Anizy--le-Chàteau, chef-lieu de canton, a fait annoncer et placarder l'avis suivant

Une somme de 120 francs sera remise par moi à la personne qui arrêtera ou fera arrêter le nommé Lefèvre (Paul-Lucien), dit Brabunt. âgé de vingt-cinq ans, qui depuis trois mois est la terreur des villages du canton d'Anizy et des cantons voisins.

Taille 1 m.50 cheveux et sourcils noirs, front découvert, teint assez coloré, larges épaules, ta1 toué sur le bras gauche. Le maite Tuévenin.

LE CRIME Df ViRSAILLES

Les Assassins du 111, Liisson sont tous sous les verrous Menant avec sagacité et décision leur difficile enquête, les magistrats versaillais ont capturé les trois bandits qui avaient massacré la vieille blanchisseuse. Deux d'entre eux ont fait des aveux complets.

La population versaillaise respire. L'assassinat de la mère Lusson, la blanchisseuse de la rue Albert Joly, avail, causé une profonde émotion, une indicible stupeur dans la paisible ville du roi-Soleil. La nouvelle vite répandue au cours de la journée d'hier de l'arrestation des trois coupables, y a été accueillie avec une grande satisfaction et a été pour chacun un véritable soulagement.

Nous avions annoncé, hier matin, qu'au cours de la nuit précédente, dans un interroi gatoire des plus serrés, que M. Hirsch. juge d'instruction, lui avait fait subir, Louis Hardy, jusqu'alors le seul inculpé, s'était enfin décidé à faire d'intéressantes révélations. Hardy avait menti

Pressé de questions, le triste, individu, qui déjà ^n'était plus qu'une lotie, ̃pecon nui qu'il avait au début cherché à mystifier et à égarer la justice, en désignant comme ses complices un certain André, personnagf ti<ï pure invention, et un jeune homme nommé Roussel, qui, parait-il, est un fort brave garçon.

Mais, poursuivit-il, j'ai eu des complices. Ne croyez pas que, seul, j'ai tout fait. Ce sont les autres, au contraire, qui ont as- saisine la vieille. Tous deux habitent Ver- sailles. Ce sont le sourd-rnuet Pierre Legall. et Philibert Lorton, plus connu sous le sobriquet du « Frisé o

ils étaient en quête d'un coup facile à accomplir pour sortir provisoirement de la misère, c'est moi qui leur ai indiqué la blanchisseuse de la rue Afbert-Joly. Mais si j'ai ainsi désigné la victime, ce sont mes acolytes qui l'ont tuée

M. Hirsch n'en demandait pas davantage. Il entait que cette fois son prisonnier avait dit la-vérité, tout au moins en ce qui concer- nait la personnalité de ses complices. Il décida d'agir avec promptitude afin de ne pas laisser aux deux bandits le temps de s'éloigner en apprenant qu'ils étaient dénoncés. Première oapture

Aussitôt le magistrat manda auprès de lui M. Battini, commissaire de police, et les. inspecteurs du service de la sûreté parisienne, MM. Chabast et Maillet, qui se mirent tous trois en campagne escortés par une brigade d'agents de la police versai!- laise, fouillant et visitant, pendant toute.la huit, les hôtels et les établissements mal- famés de la ville.

Enfin, vers six heures du matin, M. Battini découvrait la retraite de l'un des assassins, le sourd-muet Pierre Legall.

Au moment où après avoir fait cerner la maison située 42, rue Neuve, où gltait le bandit, M. Battini s'y présentait, la mère de l'assassin, une chiffonnière, en sortait. Immédiatement, le magistrat fouilla la maison de fond en comble. Parvenu au qua- trième étage, dans une misérable chambre, M. Battini trouva, couché sur un grabat, l'individu désigné par Louis Hardy. Malfaiteur redoutable et déterminé, Pierre Legall chercha à se défendre. Il voulut même s'enfuir, en essayant de sauter par la fenêtre du logement. Mais les agents étaient en nombre, et ils ne tardèrent pas à le mettre dans l'impossibilité de nuire. Le misérable fut aussitôt fouillé. On trouva dans ses poches le porte-monnaie de Mlle j I useon, renfermant encore 20 francs en pie* j ces de 50 centimes. Les agents, poursuivant leurs investie tiens dans une vieille malle, aperçurent un pantalon encore mouillé certaines traces rouges étaient nettement visibles. De plus, Legall avait le visage couvert d'ecchymoses et les poignets de sa chemise étaient macu- lés de sang.

Pierre Légat) faisait des signes de dénégation en agitant désespérément les bras, lorsqu'on lui présenta tous ces objets accusateurs.

La perquisition policière se termina par la découverte d'une trentaine de cuillères en argent et l'arrestation de Mme Legall mère, cette dernière sous l'inculpation de complicité de vol par recel.

Le second prisonnier

Au même instant, les inspecteurs Chabast et Maillet amenaient Philibert-Maximilien Lorton. né à Paris, le 30 juin 1886. Cet individu, un camarade de Louis Hardy, avaitété.depuis la découverte de cet horrible crime, fortement soupçonné d'y avoir participé. Il avait méme été, quelques heures, mis à la disposition du commissaire de po- lice du quartier des Halles. Mais, grâce aux alibis qu'il avait fournis, on avait dû le relaxer.

Ce triste personnage a déjà subi huit condamnations pour délits de chasse, vagabondage, tentative de vol. Il était sorti de la prison de Versailles le 15 avril dernier. On l'avait trouvé couché sur de la paille, dans le grenier d'une maison hospitalière de la rue Madame. Il fut amené devant le procureur de la République, demeuré en permanence au palais, et devant lequel il protesta énergiquement contre les accusations qu'on faisait peser sur lui.

Ajoutons que comme Lorton, Pierre Legall, dit le « Sourd-Muet », est un dangereux malfaiteur qui a déjà encouru vingtcinq condamnations et qui, en 1906, porta Versailles, au moment où il sortait de la poste Saint-Jullien avec des plis cachetés. Confrontation générale

Dès qu'il eut les deux bandits à sa disposition, M Hirsch les fit examiner minutieusement par le docteur Legrand.

Ce praticien releva des contusions très apparentes sur les bras et sur le cou de Legall. Quant à Maximilien Lorton, qu'on avait trouvé en possession d'un mouchoir encore maculé de sang, il portait de multiples érosions sur les mains, la poitrine et notamment au thorax.

Toutes ces blessures légères prouvaient surabondamment que la victime avait dû se débattre énergiquement contre ses agresseu rs.

Peu après, le magistrat fit amener dans son cabinet les trois inculpés et les con-

fronta. Le sourd-muet affecta de rire, et se* livra à une débauche de gestes, pour faire comprendra qu'il ne savait rien de l'affaire. Maia Lorton 'ne- torda pas à entrer dans la voie des*aveux. Fondant en Larmes, le jeune misérable reconnut qu'il avait secondé Hardv et Legall, dans l'assassinat de la mère'Lusson. Je maintenais la vieille par la tête, déclara-t-il, et la frappai en même temps sur les bras avec mon poignard, alors que le sourdmuet lui portait, à l'aide d'un énorme couteau, plusieurs coups fort violents à la gorge et à la poitrine.

Hardy, qui tenait une bougie, serrait le bras gauche de la victime.

Ces aveux de Lorton coïncidaient exactement avec les dernières déclarations faites la nuit précédente par Hardy.

Les deux misérables, en présence l'un de l'autre confirmèrent leur récit et renouvelèrent leurs accusations contre Legall. Par contre, le sourd-muet persista dans ses drenégations, accompagnées de violence, dénégations inutiles, puisque son entière culpabilité semble démontrée par la découverte faite à son domicile des objets volés l'infortunée Mlle Lusson et de ses propres vêtements ensanglantés.

A six heures, à l'issue d'une conférence tome au parquet, M. Fabre de l'arel, procureur de la République, a décidé qu'aucune reconstitution du crime n'aurait lieu dans la soirée, et les inculpés ont été ramenés à la prison.

LE FEU A L'ARSENAL DE TOULON On évite à grand'peine un véritable désastre Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de cet incendie. Est-il accidentel ? Est-il dû à la malveillance? Un des commissaires n'est pas loin d'admettre cette dernière hypothèse.

IDe notre correspondant particulier/

Toulon 18 septembre.

Un incendie s'est déclaré ce matin sous la voûte du magasin général des approvisionnements de l'arsenal de Toulon.

Quand les ouvriers sont entrés, ils ont aperçu levaste bâtiment enveloppé dans un immense nuage de fumée et l'on a cru, un moment, que tout le magasin général était devenu la proie des flammes.

Heureusement, et grâce à la promptitude des secours, le sinistre n'a pas eu le temps de prendre une telle étendue, mais nous avons encore été bien près d'un nouveau désastre dont les conséquences eussent été considérables pour notre marine.

Le local dans lequel le feu s'est déclaré servait d'entrepôt à une grande quantité de produits r cotons spongieux. étoupes et vieux chiffons, destinés à l'entrétiéti des machines. Hier soir, la ronde quotidienne s'était effectuée comme d'habitude. Elle n'avait révélé rien d'anormal ce n'est que ce matin vers six heures que le matelot plancton du commissaire général s'aperçut qu une épaisse fumée avait envahi le magasin.

Les secours

Le matelot s'empressa de donner l'alarme. Il prévint immédiatement le poste de gendarmerie et, quelques instants plus tard. tous les services étaient avisés.

Les marins vétérans, sous les ordres de M. le capitaine de vaisseau Dufayot de la Maisonneuve, et les pompiers, arrivèrent aussitôt sur les lieux, mais le feu avait déjà pris des proportions inquiétantes.

Entre temps étaient arrivés le contreamiral Çampion, le commandant Allés, fai- sant fonction de major général, et le commissaire en chef Lancelin.

A l'arrivée des secoure, un immense nuage de. fumée enveloppait tout le bâtiment, rendant les opérations difficiles. Les pompes T,hirion, mises,en mouvement, déversaient un peu au hasard de leur jet des torrents d'eau dans la direction du foyer. On employa également les nouveaux extinc- teurs de CourteùÙ, récemment adoptés par la marnie-

Tout A coup. on. formidable craquement se 6t entendre, iulvi d'un bruit sourd et prolongé. C'était' l'escalier situé au-dessus du brasier qui venait de s'effondrer. Cet escalier, donnant accès à la cinquième section bis du service de la flotte, estcoïncidence étrange le même qui fut détruit, il y a quelques mois a peine, lors de fincendie des magasins de la flotte, dont les causes sont demeurées inexpliquées. L'effondrement de l'escalier, construit en pierres de taille énormes provoqua une vive panique. Le premier moment d appréhension passé, les hardis sauveteurs constatèrent que trois d'entre eux avaient été blessés par la chute des pierres et dee platras ce sont le matelot vétéran Mariua Corolleur atteint au bras gauche, la main droite et à la cuisse droite le quartier-maltre mécanicien Pomet, de l'atelier de la flotte, plaie à la main droite, et le matelot vétéran François Rio, plaie à la main gau- ctre.

Ces blessés ont été pansés à l'ambulance du port, d'où ils seront conduits à l'hôpital. A neuf heures on s'était rendu maître du feu.

Malveillance?

Il y a huit jours environ que les cent trente-huit balles de cotons spongieux incendiées avaient été déposées sous la voûte de gauche du magasin général. Leur poids total était de 18,706 kMos. Le déchargement des balles avait été Effectué par les prisonniers de la prison maritime. Aussi, la première pensée de M. Dutrey, commissaire spécial, et du commandant Legras, commissaire du gouvernement, fut- elle de diriger de ce côté leurs investigations immédiates, pour recueillir les éléments de leur enquête.

Une perquisition opérée dans les cases de ces prisonniers amena la découverte de bougies, d'allumettes et de morceaux de toron. A onze heures, quand ils arrivèrent du travail, pour prendre leur repas, les hom- mes furent alignés dans la cour du -maga- sin général et fouillés les uns après les au- tres par les gendarmes, en présence de MM. Dutrey et Legras.

J'ai pu m entretenir ensuite quelques ins tanls avec M. Dutrey, qui me paraissait for- tement préoccupé par les découvertes qu'il avait faites dans les cases-des prisonniers. Certes, me dit-il, je n'ai encore que des présomptions, et s'il ne m'est pas permis de j trop m avancer, je puis dire toutefois que

'attitude de quelques-uns de ces gaillards, ,-i plupart de très mauvais sujets, me parait suspecte. Des bougies, des allumettes, des morceaux de toron ayant la forme de mèches incendiaires Vous comprenez que tout cela me donne à réfléchir. »

Combustion spontanée

Comme je lui demande s'il n'a pas recueilli les éléments d'une autre hypolhèse, le commissaire spécial qui, on le sait, n'en est pas à sa première affaire avec l'arsenal, me dit que l'on doit envisager aussi la pos- sibilité d'une combustion spontanée du coton spongieux, après fermentafion mais il me parait bien que l'attention de M. Dutrey est retenue ailleurs.

Revenant lui-même, d'ailleurs, aux soupçons qui le hantaient depuis le. matin, il insista davantage, en me répétant Voyezvous, cela me parait suspect, très suspect. Ne perdons pas de vue, en effet, que le coton n'était au magasin général que depuis huit jours, et qu'il a été déchargé par les prisonniers. »

Selon vous, risquai-je alors, cet incendie serait dû à la surveillance ?

M. Dutrey eut comme réponse un ,este de doute. Il me montra ensuite quelle aurait

VUE PARTIELLE DE L'ARSENAL DE TOULON

UNE BANQUE DÉVALISÉE EN SUISSE

L'UN DES BLESSÉS EST MOURANT Montreux, 18 septembre.

Un vol qui rappelle en tous pointe ceux qui se commettont presque journellement dans les grandes villes -de Russie, vient de jeter la consternation dans notre ville. La succursale d'une hanque de Montreux venait à peine d'ouvrir ses portes, ce matin, à 9 heures, quand deux individus se présentèrent aux guichets et, avec un fort accent étranger, demandèrent au caissier, M., Guédel, de leur changer un billet allemand de cinq marks. Pendant que celui-ci procédait à l'échan-' ge,'l'an des individus, sortant un revolver de sa poche,' lui tirait, à bout portant, une balle dans.la tête. Tué sur le coup, M. Guédel tomba sans proférer un cri.

Les deux bandits, sans perdre une minute,' pénétrèrent aussitôt à l'intérieur du grillage et se mirent en devoir de vider le coffre-fort des valeurs et de' l'argent qu'il contenait. Ils venaient de terminer ce tra-vail quand des bruits suspects venant de la rue frappèrent leurs oreilles.

Une chasse à l'homme Surpris, en effet, par la détonation, des voisins et des passants arrivaient. En un clin d'œil, ils se rendirent compte de ce qui venait de se passer et se jetèrent courageusement à la poursuite des bandits. Ceux-ci, essayèrent d'abord de s'échapper par une fenêtre donnant sur un jardin, mais celui-ci étant clos par une haute grille qu'il leur était impossible d'escalader, ils revinrent sur leurs pas, gagnèrent le couloir de la banque et sortirent sur l'avenue.

Une véritable chasse à l'homme commença alors, qui devait malheureusement avoir des conséquences tragiques. Se voyant près d'être arrêté par ceux qqi le poursuivaient, un des malfaiteurs, se retournant soudain, tira sur eux quatre coups de revolver. Un notaire de Montreux, NI Jules Favre, fut le premier blessé. Atteint par une bnlle à la cuisse, on le vit tout à coup tomber sur la chaussée. Quelques secondes plus tard, c'était M. Georges Baer, coiffeur, qui tombait à son tour, blessé également à la cuisse.

Tandis que les habitants de l'avenue, attirés sur leurs portes par les cris des poursuivants et le bruit des détonations, s'empressaient auprès des premières victimes, d'autres.courageux citoyens continuaient à couL'un d'eux, M. Poltet, cocher dans un hôtel, allait saisir l'un des voleurs quand on le vit s'abattre comme, une masse. Il venait de recevoir un projectile dans le ventre. Enfin, I lme quatrième personne, 1t. Nilkes, serrurier, était également atteint plus légèrement. On arrête les bandits

La poursuite n'en continua pas moins jusqu'au village des Planches, situé au-dessus de Montreux. Fatigué par la longue course qu'il venait de fournir l'un des assassins qui, dans sa précipitation, avait abandonné son revolver dans le bureau de la banque, finit par être rejoint et arrêté.

Quant à son complice, plus endurant, il i parvint à gagner un poulailler où il se caj cha, espérant ainsi déjouer les recherches. On l'avait heureusement aperçu et quelques instants plus tard,. malgré une résistance désespérée, il était arrêté à son tour. Fouillé immédiatement, il fut trouvé porteur de deux revolvers perfectionnés, ceux i qu'il avait déchargés sur les personnes qui le poursuivaient, d'un poignard, d'une certaine somme en or et en argent, et de cinquante cartouches-

pu être l'étendue do la catastrophe si le fea s'était communiqué à l'énorme bâtiment qu'est le magasin générai de notre premier port de guerre. li s'en est fallu de si peu L'incendie, en effet, devait couver depms la Ajotilojis que l'escalier s'est effondré sur une longueur de huit à dix mètres environ.Les larges dalles de pierre et les charpentes n fer, lonlues sons l'action du feu, ont éli> transport* à rôté de l'ambulance, ainsi qu»! le peu due colon qui a pu être sauvé. Un cordon de gendarmes a été placé pi es de la porte pour empêcher les ci- rielix de passer et pour éviter de nouveaux accidents.

La commission ordinaire de la flotte, présidée par la capitaine de frégate Dsunac, procèdera l'évaluation des dégâts qui, nous l'avons dit, ne sont pas très important?.

Le vice-amiral Marquis, préfet marilmi' a adjoint a cette commission le mécanicien en chef Clément, et un pharmacien chef. < dernier a été désigné pour analyser le coknt spongieux, et examiner jusqu'à quel point pourrait être admise l'hypothèse de la combustion spontanée après fermentation intérieure.

Enfin, on découvrit sous ses vêtements, ainsi que sous ceux de son complice, deux sacs identiques en toile bleue, destinés très vraisemblablement à recevoir le butin qu'ils comptaient faire à la la banque de Muatreux.

Ils cachent leur identité

Conduits au poste, ils furent in.terTu£é.9 mais ils se refusèrent à faire connaître leur véritable identité. Ils déclarèrenl, l'Il effet, être sujets espagnols et' se nommer Paul Nilista et Maxime Danieloff. Or, il est absolument certain que ce sont là de faux noms et qu'on se trouve en présence de deux malfaiteurs de nationalité russe. la police croit même qu'il sera facile de les identifier. Aussi, dès que l'enquête préliminaire, sera terminée, seront-ils dirigés sur Lausanne où ils seront conduits au service anthropométrique.

Pendant qu'on procédait à leur interrogatoire, on se livrait, tant à la banque de \)on*. treux-que sur le parcours suivi par les assassins, à. des recherches très minutieuse pour retrouver et établir, le montant du vol. On s'aperçut ainsi que le total des valeurs et de l'argent dérobé était relativement peu Et quelques heures après, on découvrait dans une cahute bordant la-route, un: rouleau d'or de mille francs que l'un d<j3 bandits y avait jeté pendant sa fuite. L'état des blessés

Je suis allé, dans la soirée, prendre'des nouvelles des personnes blessées au cours de cette terrible chasse à l'homme. MM. Fabre, notaire, et Georges Baer, coiffeur, sont au lit.avec une forte fièvre, mais leur état ne donne pas d'inquiétudes. On procédera demain il l'extraction du projectile que cii.icun d'eux a reçu dans la cuisse. De ><>ii Il n'en est malheureusement pas de '•!̃'̃me de NI. Pottet, le cocher, qui fut stk-int par une balle en plein ventre. Il a les tu!, tins perforés et son état est considéré <:< •:>»me désespéré.

L'émotion en Suisse

Berne, sepleifliro

L'émotion causée dans toute 1<i .Sui^ par le vol à main armée de Montreux. <-t considérable. A l'assemblée fédérale, qui ̃ -r. réunie en ce moment à Berne, la n<>'i\' faisait, cet après-midi, l'objet de loutrf ̃ conversations. Plusieurs députés a\< quels j'ai pu m'entretenir, déclarai tamment que c'en était assez et qu'il ¡j itait que les divers gouvernements c;ui'<>naux apportassent désormais des rcst retiens au droit d'asile dont jouissent ici les étrangers, en exigeant, en particulier, de tous les sujets russes, des papiers en régle.

UN INCENDIE SE DÉCLARE

A LA CITADELLE DE VERDUN Verdun, 18 septembre.

Une vive émotion s est emparée, ce matiri, vers quatre heures, de la ville de Verdun un incendie venait de se déclarer à la citadelle.

Par bonheur, les artilleurs, qui devaient s? mettre en route pour les manœuvres, ont donne l'alerte et organisé de prompts et intelligents secours Ils ont fait la part du feu et préservé les magasins et bâtiments voisins.

Ix corps de bâtiment incfpdié, qui servait de magasin à fourrages, mesurait quinze mètres sur cinq. Il est entièrement détruit. On croit que l'incendie a été occasionné par l'imprudence d'un fumeur.

On sait qu'à la citadelle se trouvent, en dehors des casernements des bataillons d'artillerie de forteresse, les bureaux des dirpe tions de l'artillerie, du génie et du gouvernement militaire. Il y a aussi des magasins d'approvisionnement et encore, chose plus dangereuse, des poudrières remplies de m'initions. C'est ce qui explique t'émoi causé par l'incendie.


./̃k. U MAROC

Une Journée décisive LES BELLES CES TRIBUS ATTENDUS A CASABLANCA

NOUS SAURONS BIENTOT SI LA PAIX EST SIGNÉE

Gomment la France respectera l'acte d'Algésiras

RABAT, LA SECONDE VILLE SAINTE DU MAROC, VUE DE LA RADE Dans le cercle le vice-amiral Philibert, qui aura, dans cette vieille cité, une entrevue avec le sultan Abd el Aziz

La jouroée, qui commence, sera décisive it Casablanca. Elle sera marquée ou par la rupture des pourparlers engagés avec les tribus, ou par la capitulation totale que le pnéral Drude leur a imposée. Mais tout pot le à croire que la seconde éventualité se réalisera, tant est grande la lassitude des nomades de première ligne, de ceux qui, ̃pendant cinq semaines, ont été en contact iivec nos reconnaissances.

L'attention, hier, s'est du reste quelque V'eu reportée des plaines de Casablanca sur 1 ensemble de l'échiquier européen.

La question marocaine n'est pas une tiuestion purement africaine ou cploniale cile est européenne et internationale au prenuer chef. Elle a mis aux prises, à une date trop proche pour qu'on l'ait oubliée, trois -'os grandes puissances du vieux monde, et, ce titre, le moindre incident, la moindre ..légation, peuvent soulever une émotion iVune extrême intensité.

Tel est le cas de l'information que le Daily Telegraph publiait hier en en indiquant l'origine madrilène. L' Allemagne aurait né(weië avec la France en vue de se faire attribuer une sphère d'influence dans l'empire cherifien. Tout de suite, et l'on conçoit aisément pourquoi, la presse anglaise a pris ieu, et on lira ci-dessous un extrait de la l'ait Malt Gazette, qui exprime très catégoriquement son irritation.

A la vérité, l'information du Daily Teleijraph, (et l'on eût dû. s'en rendre compte surle-champ), était controuvée.

Des renseignements que nous avons recueillis de source aulorisée, il résulte, en <ijct, qu'elle ne repose sur aucun fondement .sérieux. Elle .se borne à reproduire des rumeurs qui ont couru à maintes reprises depuis trois ans, et qui étaient toujours égalernent inexactes.

L'acte d'Algésira.s nous sommes en me.sure de l'affirmer hautement reste la base immuable de la polilique française au Maioc, c'est-à-dire que notre pags continuera ci respecter la souveraiueté du sultan et l'intégrité de ses Etats et qu'il ne saurait souscrire à une répartition de l'empire chérifien en sphères d'influence.

Toute autre politique serait contraire à nos intérêts, comme aux engagements internationaux. Il contient d'ajouter que jamais l'Allemagne n'a fait d'ouverture à la France, pour marquer son désir d'obtenir au Maroc vne zone d'action économique.

A CASABLANCA

ON ATTEND UNE GRANDE PALABRE (DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL)

Casablanca, septembre.

Les négociations pour la paix avec les trilms ont continué Casablanca, aujourd'hui mardi, et M. Regnault s'y est particulièrement intéressé.

On suppose qu'une grande palabre aura llcn après-demain jeudi et que les soumis.'¡uns sérieuses, sur lesquelles' on comptait, pourront être définitivement acquises ce 'serait'la paix assurée dans la région des C'haoaias.

Cent soixante indigènes sont rentrés à Ca'sablanca.

lis ont rapporté que tes Medakras et les

Ne 130. Feuilleton du Petit Parisien. BELLE AMIE GRAND ROMAN INEDIT

QUATRIÈME PARTIE

LE© SACRIFIÉS V (suite)

La suprême douleur

Claude ne la connaissait pas. 11 ignorait méme encore sa présence à la villa. D'ailïcurs, il ne la remarqua qu à peine, cette lemme. Ses yeux s'étaient tout de suite tourrés vere Jacqueline, qui, conduite par Claune, avait voulu, en se levant, venir jusqu Huprès du lit de son petit frère malade. L) abord, la gouvernant s'était refusée à satisfaire à ce désir. Mais Jacqueline avait îiiôislé et finalement elle avait triomphé de a résistance de madame Verlei.

Mais celle-ci avait recommandé à l'enfant cie ne pas parler, le bruit faisant mal au pautre petit malade.

On avait annoncé à la fillette que son père était rentré à la villa dans le courant de la nuit,

Elle n'eut donc aucune surprise lorsque, en entrant dans la chambre, elle l'aperçut, iissis au chevet du lit de Jean.

Traduction et reproduction tormellement Interdites. PUDUsbed 19 of sepleinber 1907 Privilège of copyr atit tn the United Ftates reserved under lhe act 'luroyed marcù 1&I5, Cy Paul Rouget.

Oulad Ali se sont retirés vingt kilomètres au sud-est de la ville.

La colonie française et M. Regnault M. Regnault a reçu au consulat de France la colonie française qui vint lui exposer les doléances présentées par M. Ferrien, gros négociant, conseiller du commerce esté- rieur et doyen de la colonie.

Les commerçants français ont remis au ministre une adresse contenant l'exposé résumé du préjudice qui leur a été causé par le pillage de la ville. Ils demandent qu'on leur alloue des indemnités convenables et que le gouvernement français^ comme le gouvernement allemand, versent un quart de ces indemnités tout de suite pour venir en aide à notre commerce si éprouvé. M. Regnault dit n'avoir pas encore la confirmation officielle de la décision attribuée à l'Allemagne. Mais il promit de s'occuper activement de la situation des négociants français et leur conseilla de favoriser de leur mieux l'enquête menée par le consul de France, M. Malpertuy, pour évaluer les pertes.

M. Regnault partira vendredi.

Jeudi il offrira un dlner de soixante couverts au corps consulaire, aux officiers français et espagnols et à diverses autorités. II résulte de certaines conversations que le prestige du sultan Abd el Aziz serait très atteint. Un grand chef parlant à M. Regnault, lui a dit Il Celui-ci, vous l'avez amené de Paris »

TERRIBLE ACCIDENT

Deux morts français

Le général Drude, qui avait d'abord l'in- tention de faire une sortie, ce matin, sur Tahaddert, est resté au camp. tes soldats en profitèrent pour se Livrer joyeusement à des baignades qui déterminèrent, malheureusement, deux accidents mortels. Un soldat du 2° étranger, s'étant trop avancé dans la mer, perdit pied et appela au secours. Iln officier de sa compagnie, la Lieutenant Pillot, voyant le danger, se déshabilla en toute hdle et courut prêter aide à son subordonné. It était déjà arrivé auprès du soldai en détresse et l'avait saisi pour le ramener, torsqu'une forte lame, les renversa toits deux ils furent roulés. On se précipita, mais il était trop tard seul le corps de l'officier put être ramené sur le rivage. On épuisa vainement les moyens usuels pour le ranimer. Le corps du soldat ne put être retrouvé.

[Le lieutenant Pillot (Pierre-Paul-Eugène), est né le 4 juillet 1869, à Colmar.

Entré au service le 9 novembre 1887, il est eorti de Saint-Maixent et a été nommé souslieutenant le Ie» avril 1899, lieutenant le 30 mai 1902, et affecté au 2" étranger. Il était chevalier de la Légion d'honneur depuis 1907.]

ABD EL AZIZ RALENTIT SA MARCHE Tanger, 18 septembre.

On assure que le sultan' n'arrivera que lundi à Rabat, où l'unanimité n'existe même pas en sa faveur.

Il poursuit très lentement son voyage.. Vendredi, il fit appeler dans sa tenté Ben Daoud, vizir du domaine du maghzen, et lui montra des tettres interceptées qui indiquaient clairement que ce vizir entretenait une correspondance avec Mouley Hafid et préparait un complot contre l'empereur. Après lui avoir adressé de vifs reproches, Abd et Aziz. malgré ses dénégations, le fit charger de fers et le renvoya à Fez sous une

Il s'était brusquement mis debout. Et l'émotion nouvelle née soudainement en lui à la vue de la petite Jacqueline apparaissait nettement sur son visage.

La fillette s'avança vers lui.

Avec l'inconscience si naturelle à son Age elle souriait en même temps

Bonjour, petit père. Te voilà de retour ?

Ah. l'épouvantable torture que ce sourire sur les lèvres fraîches et roses de la fillette. fit naître en l'âme de Claude 1 Des sentiments obscurs, tumultueux s'agitèrent «h lui.

Et parmi ces sentiments, il en sentit. il en distingua un, très nettement.

Un qui lui fit éprouver une torture atroce.

Un sentiment de répulsion. un sentiment de haine.

Une répulsion, une haine irraisonnées, injustes qui allaient à Jacqueline.

A Jacqueline qui souriait. dont les yeux étaient illuminés de la jolie clarté mauve du matin. qui portait sur son visage délicat et frais toute la joie. toute la félicité de vivre.

Il lui sembla que c'était une insulte faite par Jacqueline à. son petit Jean à lui. son petit Jean qui ne souriait plus, qui n'aurait plus jamais dans les yeux cette belle. cette radieuse clarté du matin de la jeunesse et de la vie.

Il lui sembla, ah les étranges. les inexplicables bouleversements que la douleur produit en nous il lui sembla que Jacque» line, maladive autrefois, avait maintenant pria, avait volé la santé de son adoré petit Qu'elle était peut-être la cause, la seule cause de l'affreux malheur.

forte escorle, acec ordre de l'incarcérer dans la Casbah.

Pour la relève

Oran, 18 septembre.

Le transport Nive est parti d'Oran, cet après-midi, à trois heures, à destination de Casablanca.

Il a embarqué 105 tirailleurs, 16 gendarmes et quelques soldats déboutes armes, formant un effectif total de lw hommes, affectés à la ieTève des soldats libérables. Le Nive a emporté une grande quantité de vivres et de munitions.

Le Schamrock partira vraisemblablement après-damain.

LA QUESTION DES INDEMNITÉS Londres, 18 septembre.

Le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères a reçu une demande de compensation des sujets britanniques qui se trouvaient à Casablanca, pour les pertes subies par eux. Le secrétaire d'Etat vient de faire répondre aux intéressés que leurs réclamations sont à l'étude, mais qu'il ne peut, quant à présent, indiquer exactement la ligne de conduite que le gouvernement britannique pourra adopter à cet effet.

A PROPOS D'UNE INFORMATION Mécontentement britannique Londres, 18 septembre.

La Pall Mail Gazette publie, au sujet des affaires marocaines, le filet suivant S'il était vrai ainsi que le correspondant niadrilène du Daily Telegraph dit le tenir d'un diplomate bien renseigné, que des négociations se poureuiuent entre Berlin et Paris en vue de régler la queslimb marocaine en reconnaissant à l'Atlemagne une sphère d'influence au Maroc, il conviendrait de nous préparer a des éventualités nouvelles et fcrt dangereuses. L'Allemagne on ne l'a pas oublié, a fait, à Algésiras, des efforts persistants pour arriver à mettre le pied dans un des porta de l'Atlantique, Casablanca ou Mogador. Si dos souvenirs sont bien exacts, ces efforts ont été rendus vains par l'Angleterre et la France. Si la France consent aujourd'hui à accorder a l'Allemagne une situation à laquelle son oommerce insignifiant au Maroc ne saurait lui donner droit, l'Angleterre devra s'y opposer coûte que coûte. La sphère d'influence allemande entraînerait fataîpment, tôt ou tard, l'établissement d'une base navale qui permettrait à la flotte allemande de couper notre route vers les Indes et l'Afrique du Sud. Si le gouvernement britannique permettait cela, il serait frappe de démence. Nous ne pouvons tolérer un nouveau Kiao-Tcheou sur les côtes de l'Atlantique. Cette perspective gst inadrpiasible.

D'antres journaux anglais donnent la même note.

Premières

Représentations THEATRE DE L'AMBIGU. Le Guré de Foréville, pièce en cinq actes de M. de Grammont. A Foréville. un petit village près de Nancy, le fils d un employé de M. Chantàlou, industriel, qui a nom Pierre Montier et étudie la médecine à Nancy, aime une jeune ouvrière, Marguy. Le père Montier donne son consentement au mariage. Les jeunes gens vont s'épouser? Non le curé de Foréville va les en empêcher Oh ce n'est pas tout à fait l'abbé Constantin que le curé de Foréville 1

Une ancienne demi-mondaine, dite la comtesse Blanchard après fortune faite, s'est retirée à Foreville avec sa fille Irma. La pécheresse est devenue dévote elle met sa fortune comme son esprit en la puissance du curé. Elle veut être reçue, considérée pour cela, il lui faut marier sa fille avec un gendre honorable.Pierre Montier serait le jeune homme rêvé, mais il est fiancé Sur quoi le curé déclaré Que nous importe. Nous séparerons les deux jeunes gens. Pierre Montier épousera Irma; quant à Marguy, nous la donnerons à Bardot, un garde-chasse qui l'aime. »

Le curé se met à l'œuvre. Sur ses conseils, le père Montier retire le consentement qu'il avait donné. Pierre emmène alors Marguy à Nancy et il fait d'elle sa maîtresse. Nancy, c'est pour le couple la misère, La couturière Marguy et l'étudiant en médecine Pierre Montier meurent de faim. Suivant le proverbe populaire, qui affirme que lorsqu'il n'y a plus de foin au râtelier les chevaux se battent, Pierre, sans argent, s'éloigne de Marguy un rien suffirait pour le détacher d'elle. Survient le curé il offre au futur médecin la main d'Irma Blanchard et la fortune. Pierre Montier accepte et quitte Marguy. Pierre Montier est devenu le mari d'Irma Blanchard. La belle-mère voudrait faire de son gendre un député. Pierre ne souscrit pas à cette proposition. Il souffre d'avoir quitté Marguy, qui a épousé le garde-chasse amoureux Bardnt. Il, injurie sa femme et il quitte le domicile conjugal.

Mais l'heure est venue de châtier le curé, qui est la cause de ces fâcheux événements. Le 'garde-chasse Bardot reçoit une lettre anonyme qui l'avertit que sa femme a un amant. La lettre a été écrite par le cure. Bardot s'embusque. Il croit tuer l'amant. Il tire Il abat le curé.

Il y a, dans cette pièce sombre, des épisodes comiques, qui ont amusé le public. L'auteur a pensé être impartial en plaçant, en face du curé odieux un abbé Gabriel, qui est entré en religion après un chagrin d'amour et qu'il nous présente comme un bon prêtre Peut-être conviendrait-il de laisser les uns et les autres tranquilles. Il est vraiment temps, après avoir séparé l'Eglise de l'Etat, de la séparer du théâtre. La pièce été bien joué par M mes Norma (Marguy), Bussy (comtesse Blanchard), Didier (Irma). MM. Daltcjjjr (le mauvais curé), Maxime Léry (le bon curé), Bailly (Pierre Montier) et Bailly, très amusant dans un rôle épisodique.

,Et elle souriait, la malheureuse. elle souriait quand son pauvre petit frère allait mourir 1

Les poings de Claude s'étaient instinctivement crispes.

Il s'était mordu les lèvres. et dans ses yeux avait passé un. tel éclair sinistre que la fillette interdite brusquement s'arrêtait et que la phrase qu'elle allait prononcer s'interrompait à ses lèvres

Je suis bien contente de.

Le malheureux eut cependant conscience de son injustice.

Il fit un effort sur lui-même, domina cette étrange haine, qui aveit pris brusquement pcssession de son lune.

Et, surmontant sa répulsion, ouvrant les bras à la fillette

Bonjour, Jacqueline

Ella vint à lui, lui tendit son front qu'il effleura rapidement de ses lèvres.

Mais ce baiser était donné froidement, sans tendresse.

Et malgré cela, il devait coûter beaucoup à Claude, car un frisson violent parcourait alors celui-ci.

L'ingénieur disait presque aussitôt 11 ne faut pas rester ici, Jacqueline. Il faut retourner à l'instant même dans ta chambre.

Ou dans le jardin. Je vais jouer avec madame Verlet. mais je ne ferai pas trop de bruit. à cause de Jean, je le le promets, papa.

Oui. va jouer. va.

Il lui avait repris le bras. Il la poussait vers la porte. Sa main serra inconsciemment lepoignet de la fillette, si violemment qu'un léger cri de douleur échappa a celle-ci.

Il congédiait aussi Clarine et cette femme

J HOMMAGE A M. SAINT-SAÊNS L'Auteur de « Samson et Dalila » est statufié de son vivant L'illustre musicien assistera personnellement, le 26 octobre prochain, à l'inauguration du monument qu'une admiratrice lui fait élever à Dieppe.

Chez le compositeur.

M. Camille Saint-Saëns, le célèbre compositeur de musique, va connaître de son vivant le triomphe réservé habituellement aux grands hommes décédés, dont on veut perjiétuer la mémoire. Dans le nouveau foyer, spécialement construit iL cet effet, au théâtre de Dieppe, faisant face à la mer, le 26 octobre prochain aura lieu l'érection de ta xtutue du maître, due au ciseau de l'éminent sculpteur Marquette, collègue, à l'Inslitut^ de l'auteur de Samson et Dalila. Déjà, à Dieppe comme à Béziers, d'ailleurs une place publique porte le nom de Saint-Saëns, et deux salles du musée sont consacrées à ses collections.

Pourquoi les Dieppois rendent-ils spécialement cet enthousiaste hommage au savant musicien

Visite à M. Saint-Saëns

Nous sommes allé le demander à M. SaintSaëns qui, quoique réfractaire à l'interview, a bien voulu faire une exception en faveur du Petit Parisien et lui réserver un amical entretien.

Nous n'ignorons pas, cher maître, votre aversion pour les conversations reproduites.

Comment en serait-il autrement, lorsque je vois qu'on dénature ma pensée, nous répond M. Camille S&int-Saëns, et qu'on fait n,reux encore.

-Quoi donc ?

Imaginez-vous qu'un journal m'a fait donner mon opinion sur la question antimilitariste, alors qu'il uo m'est jamais arrivé d aborder ce pujet.

Et, tout en riant de cette mésaventure, le mattre nous introduit dans son cabinet de travail. Cette pièce est largement éclairée, les murs et les meublée sont couverts de souvenirs. Sur la cheminée une superbe pendule empire, çà et là des portraits de famille, des photographies dédicacées près de la glace, une lettre élogieuse de Gounod, encadrée, plus loin le portrait de Liatz, làbas un bronze surmonté de deux drapeaux, l'un frnnçais l'autre américain. Sur la table du bureau, du papier à musique, où le compositeur écrit, d'une encre bleue, son œuvre de demain les notes de musique calligraphiées sont claires et nettes comme la pensée de l'auteur. Puis, près de la porte, sous verre, dans un cadre ancien, cef avis aux importuns « Rien de plus « insuportabla » (sic) aux personnes occupées que la visite des gens désoeuvrés. »

Cet avertissement, que l'on retrouve dans les salles de rédaction des journaux, n'aurait rien d'extraordinaire, s il n'était d'une orthographe fantaisiste et si ce travail de bénédictin, orné, fouillé, compliqué, fait à la plume, n'était signé et daté de 1760. Il y a donc 147 ans, les oisifs, comme aujourd'hui, empêchaient les laborieux de travailler 1 Et j'écoute parler le maître.

le suis Parisien de Paris, mais ma fa-

La statue du maître Saint-Saëns

mille est originaire de Dieppe. Ma mère, qui faisait de la peinture de fleurs et qui la faisait très bien, me disait souvent u Que deviendront tous ces tableaux après ma mort ? Brûle-les, mon cher enfant. » Mais comme j'avais mon idée, je répondais à ma mère, pour laquelle j'avais un culte profond « N'ayez aucune crainte, maman, ils nous survivront. » En effet, après son décès, je les offris à la ville de Dieppe, qui les accepta avec empressement, et leur réserva deux salles du musée qui portent mon nom. Pour compléter cette collection, j'y ajoutai des meubles anciens, des pendules, des antiquités, des objets divers, et voilà pourquoi, tout en étant Parisien, je reste toujours attaché à la ville de Dieppe.

C'est Ml™ Caruette.

Est-ce par souscription que votre mo-

inconnue, dont il ne chercha pas à s'expliquer la présence.

Il voulait être seul là. dans cette chambre où la mort allait passer.

Y voir des étrangers lui était insupportable. odieux.

Il lui semblait que c'était une profanation.

Il entendait rester seul. tout seul avec son Jean. pendant les dernières heures de vie.. de vie. hélas! inconsciente. qui restaient il. celui-ci.

Mais Jacqueline partie, la chambre vide, en pensant à la fillette rieuse qui allait jouer dans le jardin fleuri, parmi les allées où Jean, quelques jours plus tôt avait joué lui aussi, le malheureux eut une longue, une atroce crise de sanglots.

Le docteur ne s'était pas trompé dans ses prévisions.

L'enfant ne mourut,pas au cours de cette journée-là.

Les heures s'écoulèrent sans qu'il tft un mouvement, sans qu'il parût ne fût-ce qu'une seconde sortir de cette torpeur dans laquelle. depuis la crise convulsive, il restait plongé.

C'était déjà, ce silence, celte immobilité absolue, la mort.. la mort dans la vie Le soir, quand le médecin, venu encore une fois a la villa Mimosette, se releva après s'être penché sur le petit lit, il murmura à Claude 1

Le poule faiblit. Ce sera pour cette nnit.

Et le malheureux père n'ent pas un mot, pas un geste.

Un long soupir seulement sortit d'entre ses lèvres serrées.

Gilberte et madame Dauiieu n'entendirent

nument a été commandé au grand statuaire Marqueste ?

Pas du tout. C'est à la libéralité seule d'une de mes admiratrices, Mme Caruette, que l'on doit cette statue. L'idée lui est venue de faire cette commande et de l'offrir il Dieppe. Mmes Caruette est très riche et aus- si simple et modeste que fortunée. Elle a une fille et un gendre qui sont tous deux passionnés de musique la premjère joue du piano et du violon, son mari du violon- celle. Mais ils ne travaillent pas leur art en amateurs pour qm la musique n'est qu'un agréable passe.temps, ce sont de véritable artistes. D'ailleurs, au festival qui sera donné à Dieppe, le 26 octobre, pour l'inauguration de ma statue, je jouerai avec eux. Vos oeuvres ?

Naturellement. J'ai dissuadé Mme Caruette de faire venir l'orchestre de l'Opéra, qu'elle voulait engager pour cette cérémonie, car aucune dépense ne l'effrave. Mais c'eût été bien des complications.

Tandis que le maître continue de parler, nous observons son masque fin et énergique que soixante-douze ans n'ont point altéré et dont les yeux gardent cette empreinte du génie qui marqua Saint-Saëns dès ses jeunes années. Virtuose précoce, il fut de ceux qui tinrent leurs promesses, et l'art français est heureux et fier de compter parmi les siens l'homme dont on va, vivant, célébrer la gloire.

Qui ne se souvient du style brillant et puissant, de la facture savante de l'auteur des Sftmphonies en nri bémol, en la mineur, en, ut mineur, de Samson et Dalila, de la Danse macabre, Chansons d'ancêtres, Déjanire, Parusalis ? Littérateur, critique musical, poète, philosophe et même astronome de valeur, M. Camille Saint-Saëns est un artiste dans la plus vaste acception du mot, il est de ceux dont le talent honore le pays qui les vit naître.

H. MONTCLAR

LE DIABOLO

1 Il fait fureur

à Paris et en Province Ce n'est pas un jeu nouveau. II sera bientôt centenaire. Le club sportif d'Etampes organise un concours pour dimanche prochain. Les exploits n diaboliques » de deux enfants de treize et douze ans. S'il est un jeu qui, aujourd'hui, passionne petits et grands, c'est, sans contredit, le diabodo. Dans les squares, sur les promenades, de même que sur les plages, il est le roi incontesté. Tout le monde sait en quoi il consiste deux baguettes réunies par une corde, sur laquelle roule, glisse .et retombe un objet qui ressemble à deux toupies accouplées par la pointe. Rien de plus simple, mods il fallait y songer, et, certes, l'inventeur du diabolo doit aujourd'hui se frotter les mains sa fortune est faite.

Les origines du Diabolo

Le mot inventeur est impropre rénovateur serait plus exact. Le diabolo, oela va vous surprendre, gracieux bambins qui jonglez si adroitement avec la double toupie, n'est pas, en effet, un jouet nouveau. Comme aujourd'hui, il a été autrefois en vogue. Ce fut vers 1812, il y a donc presque un siècle, qu'il fit son apparition en France où vos amère-grands-pères, qui étaient alors de gentils enfants, lui réservèrent un enthousiaste accueil.

Vous voulez savoir maintenant d'bù nous vient le diabolo?. De Chine. C'est un missionnaire qui l'a introduit en France, maie déjà au dix-huitième siècle le ministre d'Etat Bertin, grand amateur de curiosités chinoises, possédait dans sa collection des diables d'une grosseur énorme.

Ont-ils battu le record?

Bref, ce jeu qui divertit nos aïeux, nom fait passer également d'agréables instants. N'est-ce pas là l'essentiel ?.

C'est l'après-midi, de trois à six heures, que, sans répit ni trêve, les amateurs de diabolo s'adonnent à leur passe-temps favori. Des cercles se sont formés, d'où sont impitoyablement bannies les personnes qui ne subissent pas la tyrannique séduction du « petit-diable ».

L'un des plus animés est certainement celui de la place de la République. Là, devant nn public nombreux, ont lieu, chaque jour, des matches endiablés c'est le cas de le dire et je vous prie de croire que ce ne sont pas toujours les petits qui se montrent les moins habiles.

Mais je crains bien que, pour une fois, Paris doive s'incliner devant une petite ville de province où l'on joue au diabolo, avec frénésie, avec rage, de l'aube à la brune. C'est de la ville d'Etampes qu'il s'agit. Là, personne n'échappe au diabolo. Aussi les habitants sont-ils de première force. Un « club sportif » s'est fondé, qui, pour dimanche, organise sur la place du Marché-Franc un grand concours régional de diabolo. Ce concours comprendra trois catégories. Adultes hommes 2e adultes femmes 3e enfants au-dessous de treize ans. De nombreux prix seront distribués aux gagnants de chaque catégorie.

J'ai eu, hier, le plaisir de m'entretenir avec les deux plus forts joueurs d'Etampes et probablement de France.

Ce sont deux garçonnets, timides comme des fillettes. Ils m'ont été présentée par MM. Pillas, président du club sportif, et Hugon, secrétaire.

L'un, Marcel Meunier, âgé de douze ans, est le fils du greffier du tribunal l'autre, Alfred Nélaton, d'une année plus jeune, est le petit garçon du sympathique receveur des

pas les paroles que le médecin venait de prononcer.

Au cours de cette journée, Claude et aa femme ne s'étaient guère parlé.

Ils étaient, l'un el l'autre, trop absorbés par leur douleur.

Claude regarda longtemps le crépuscule. Et on eût dit que ses yeux étaient tixés sur une vision de l'au-delà. de cet au-delà, où dsmein serait son Jean.

Et qu'il entrevoyait à cette heure presque sans tristesse, presque sans effroi, comme un séjour de délivrance.

Vers trots heures du matin, dans sa main qui tenait encore celle de 1 enfant, l'ingénieur qui ne s'était pas endormi, sentit la chère menotte se refroidir.

Sous les couvertures, il toucha les petits pieds.

Ils étaient froids aussi.

Et de seconde en seconde, ce froid s'étendait, atteignait déjà <»ux genoux.

Vaincues par la tatigue. après avoir longtemps résisté au sommeil, Gilberte et la grand'mère s'étaient, l'une après l'autre, assoupies.

Alors Claude les appela

Gilberte maman.

Elles s'éveillèrent

Qu'y a-t-il ̃'

II dit simplement:

Venez.

Et à l'intonation de sa voix elles comprirent.

Il leur sembla que quelque chose. comme un grand frisson. palpitait brusquement dans l'atmosphère de la chambre silencieuse.

Elles ne prononcèrent pas un mot, elles n'eurent pas un cri.

Mais ce silence même qu'elles observaient,

postes d'Etampes. Tous deux sont élèves de l'école communale de la rue des Prés.

C'est moi, m'a dit, le jeune Meunier, qui ai commencé à jouer au diabolo, il y a environ trois semaines. Tout d'abord, cela n'allait pas et, pendant les récréations, mes camarades ne me ménageaient point les quuliberts.

» Je me suis entêté et, aujourd'hui, je ne le regrette pas. Ma première bonne série a été de 27, puis j'ai sauté à 60, ensuite à Lundi dernier, j'ai fait 1,319 points et, hier, 3,258, en l'espace de 1 h. 35 m. 7 s.

» J'ai un concurrent sérieux, s'empresse d'ajouter Marcel Meunier, c'est mon ami Alfred Nelaton, il va vous conter lui-même ses exploits.

Ainsi mis en cause, ce dernier rougit. Cependant, mettant de côté sa modestie, il me dit à son tour

Quand j'ai vu que Mesmer était arrivé à jouer fort passablement au diabolo, j'ai résolu de l'égaler. J'avais du retard, aussi ai-je dû ci travailler ferme. Je ne mangeais plus, ne dormais plus et papa a dû, un cerfain moment, supprimer complètement le diebolo, car je serais tombé malade

» Enfin, ayant obtenu la promesse que j« serais plus raisonnable, il me l'a rendu. Je n'ai pas tardé à faire des séries de 1,100, Alfred Nelaton

Marcel Meunier

1,200, 1,300 et, hier, devant les employés du bureau de sport, j'ai fait en 1 h. 40', points.

C'est donc, me fait remarquer le président du Club sportif, Alfred Nélaton, qui, actuellement, est le recordman du diabolo, car je ne croa pas qu'aucun joueur aie jamais atteint ce chiffre.

3,307 points en 1 h. 40 et 3,258 points en 1 h. 35' 37", on conviendra, effectivement, que c'est fort beau.

Avis donc aux amateurs qui désireraient se mesurer avec les deux enfants dont se montrent quelque peu fiers tous les joueurs de diabolo de la ville d'Etampes.

CHASSE OFFiqgtJLE

M. Clemenceau a chassé hier matin, à Marly, avec le Président de la République. il était de retour à la fin de l'après-midi au ministère de l'intérieur.

RANAVALO S'EMBARQUE

L'ex-reine Ranava1o, acoompagnée de sa nièce et de Mme Du;peu, sa dame de compagnie, est partie hier, à une heure, pour Alger, par le paquebot Duc-de-Bragance, de la Compagnie transatlantique.

L'ex-reine a été reçue à bord par le chef du service colonial qui l'a .conduite à la cabine de luxe qui lui avait été réservée. Un bouquet a été offert à la reine avant son départ.

DES CHINOIS CHEZ LES HUSSARDS

Nous avons annoncé qu'à la demande de leur gouvernement, trois futurs officiers de cavaierie chinoisa allaient être incorporés au 4a hussards, à Meaux, avant d'être admis à poursuivre !eur éducation militaire dans la section de cavalerie de l'école spéciale de Saint-Cyr.

Ces jeunes Céleste MM. Tsing, Tang et Loo, sont arrivés hier à Meaux et se sont immédiatement présentés devant le colonel du régiment. Dans l'après-midi ils ont visité le quartier du Luxembourg.

Les jeunes Chinois sont affectés au 3e escadron. l'exposition DES jouets

Rappelons que demain vendredi M. Clenipnceau inaugurera, aux Tuileries, la traditionnelle exposition des jouets parisiens, due à l'initiative de M. Lépine, préfet de police.

On a commencé, cette semaine, l'installation des mille bonshommes, automates, poupées, arlequins, et des autres objets qui figureront à cette curieuse exposition.

C'est dans la salle du Jeu de Paume, sur la terrasse de la rue de Rivoli, qu'elle se tiendra. A L'ACADÉkIIE française

C'est au cours de sa séance d'aujourd'hui que l'Académie française fixera les dates des réceptions de MM. Maurice Donnay et du marquis de Ségur, et probablement aussi celle de Jli, réçeption de M. Berboux.

était plus douloureux, était plus tragique que tout ce qu elles eussent pu dire.

Elles se levèrent. s'approchèrent.

Puis quand elles furent tout prés, penchées à demi sur le lit

C'est la lin. murmura Claude.

Il montrait à Gilberte la main gauche de Jean qui était là, comme tombée sur le drap blanc.

La jeune femme devina son déslr elle s'empara de cette petite main.

Mais quand elle la sentit si froide. ei inerte. chose si délicate et qui était déjà morte. elle ne put refouler un cri qui montait de sa gorge

Mon Dieu 1. quel malheur!

La grand'mère s'effondrait à genoux. le front dans ses mains crispées. Claude et Güberte, les yeux fixes, les lèvres serrées, le visage contracté, figé, eût-on dit, dans l'attente de l'épouvantable événement qu'ils ne pouvaient conjurer, restèrent debout.

Comme i1 est vrai de dire que tes grandes douleurs sont muettes 1

On n'entendit plus rien, pendant ces minutes, qu9 le tic-tac de la pendulette, qui sur le marbre de la cheminée égrenaat les secondes dans l'éternité.

Maintenant, Je froid avait gagné, avait envahi entièrement les bras et les jambes de l'enlant.

Et voici.que soudain les paupières qui depuis trente-six heures étaient la., fixée. sans mouvement. s'abaissèrent, se relevèrent. s'abaissèrent de nouveau, se relevèrent encore, mais plus lentement à chaque fois.

L'oeil ronla dans l'orbite. Un peu d'eau, une larme peut-être, en sortit. glissa sur la Joue.


AU MAROC

LE VOYAGE DU SULTAN Tanger, 18 septembre.

Suivant des renseignements reçus de Fez, le sultan a passé la nuit de samedi à dimanche Il Mekel, point situé à cinq heures de Fez il ne serait donc pas aussi loin qu'on le supposait d'abord. Le sultan a emmené tous ses {rares avec lui. saut Moulcy Mohamed prisonnier c'est Moulcy Ali. son oncle, çut gouverne Fez-.

QUE DEVIENT ERRAISOULI?

Tanger, 18 septembre.

D'après des de sources diverses, Erraisouli aurait quitté le terrifoire des Béni Arrous pour remonter chez Tes Béni Msaour, à une vingtaine de kilomètres au sud de Zinat. Il serait t'h6te du tctid Zellat. qui le protégea longtemps après sa défaite de janvier, et qui, deputs, était à à Tanner se soumettre Il Giieooas. On ne sait si on do-it établir une corrélation entre le retour du brigand et le pillage de six courriers de yosles européens à 1 anocr trois allant à Fez et trois en revenant, ''lui lut accomp!i, la Huit dernière, sur le territoire des Beni Msaour.

LES SPHÈRES D'INFLUENCES

Ce qu'on dit à Berlin L'Allemagne répudie toute visée territoriale dans l'Empire chérifien.

Berlin, iS septembre.

On présente ici, dans les milieux officiels i information du correspondant madrilène du Daily Telegraph, prétendant que dans les derniers trois jours, i Allemagne et la f rame auraient entamé des pourparlers en vue de trouver une formule pour solutionner le problème marocain, comme dénué de tout iondement. Aucun puurparlcT de cette natnre, affirme-t-on, n'a été entame ces tours-ci, ni directement, ni indirectement, ni sous une forme, ni sous une autre.

Il s'ensuit qu'il ne saurait être question ,létablir au Maroc une sphère d'influence cela, fail-o-n remarquer, est de pure Jiiïisie, et rien de'plus. L'Allemagne, qui n'a, dans L'empire chérifien, que des inte, rêts commerciaux et économiques. y est néce.ssairement étrangère à toute prétention territoriale. C'est. d'ailleurs. ce quelle n a cessé de déclarer jusqu'à ce pur. Aussi se demande-Ion ici, quoi peut bien répondre V extraordinaire in/ormaton que vicia de publiej te journal anglais.

Remplacement de navires

Le contre-torpilleur Bombarde, un des bat irrite qui assuraient les communications entre Casablanca et Tanger, va être rem- nlicé par un autre contre-torpilleur. Deux I oseur^-cuiraescs, Amiral-Aube et Gloire vont également rentrer en France pour y subir de très légères réparations. SINISTRE MARITIME AU JAPON

UN PAQUEBOT BRULE IL Y AURAIT 100 VICTIMES Shanghaï, 18 septembre.

Le paquebot japonais « Tain Maru » ap- partenant à la Compagnie Nissen Kisen Kaiska, a été détruit par un incendie, à trois milles de Tcheng-Kiang. On assure que 100 personnes ont péri.

LES ESPIONS DE COBLENTZ Une nouvelle arrestation

Berlin, 18 septembre.

Suivant la Gaaette de Sarrebruck. un em- ployé de la gare de Caud, nommé Weber, ancien sous-maréchal des logis du régiment d'artillerie de campagne stationné à Coblentz, aurait été mis en état d'arrestation comme suspect d'être inculpé dans l'aftaire d'espionnage Shiwara.

LE CONFLIT AUSTRO-HONGROIS IL RECOMMENCE

L'éternel conflit entre l'Autriche et la Hongrie traverse, une fois de plus, une phase d'extrême acuité. Il s'agit, comme toujours, de régler la part des deux Etats dans les dépenses communes de la monarchie des Habsbourg. Jusqu'ici, la part de l'Autriche était de 0/0, et celle de la Hongrie de :ii,4 4 0;0. Mais les Autrichiens, constatant que la richesse des Magyars s'est accrue, teur ileniandent une augmentation de leur coningent.

Fn réalité, le problème est en suspens depuis 1897 et, chaque année, l'empereur proroge par ordonnance l'état de choses en vi-

N° 66. Feuilleton du Petit Parisien. GRAND ROMAN INEDIT

TROISIÈME PARTIE

LA COURSE A L'HÉRITAGE IX (suite)

Mademoiselle Sarah le Hucheur n'était pas chez elle.

En descendant son escalier, Milou songeait

Tu viens de perdre une fortune sans t'en douter, ma petite Sarah, tant pis pour toi. » Je vais offrir tes dépouilles à cette belle Léonie Guer ville, que j appelais parfois ma lionne à cause de la beauté fauve de sa chevelure.

Il donna au cocher une nouvelle adresse, monta bientôt de nouveaux escaliers et sonna.

Le cœur lui battait un peu fort pendant qu il montait, car Sarah et Léooie étaient les deux seules amies dont il eût gardé un souvenir vraiment agréable, les deux seules dont la joliesse lui paraissait pouvoir donner à l'infàme intngue je ne sais quelle grâce d'aventure élégante.

Bientôt iJ entendit à l'intérieur de léger traits il tambourina à la porte en appelant»

gueur. Mais il y a là un régime extraordinaire auquel des deux côtés on voudrait mettre fin par un compromis. Le ministre hongrois Wekerle n'a cessé de faire la navetto entre Vienne, où il conférait avec le président du Conseil autrichien, M. de Beck, et la capitale hongroise Pesth. Ces pourparlers viennent de se rompre et la coalition des partis nationalistes, qui gouverne la Hongrie, 6e montre très irritée. Elle n'entend pas céder il. l'Autriche. Pourtant, cette rupture ne doit pas être prise au tragique. LE ORAME DE VENISE

NAUMOFF ACCUSE LA TARNOWSKA

Venise, 18 septembre.

Un véritable coup de théâtre s'est produit, aujourd'hui, dans 1 instruction du drame qui a coûté la vie au comte K^raarowsky. Interrogé à nouveau, le jeune Naumoff a déclaré au juge qne, s'il avait tué le comte, toute la responsabilité de son crime retombait sur la Tarnowska.

Il nij a pas ou de compter at-il dit, et je n'ai pns eu de complices. J'ai agi seul, sur la promesse que m'avait faite la Belle Busse » de m'appartenir si je la débarrassais du comte Kamarowshy. J'ai cru à sa parole, et c'est ce qui m'a fait perdre la talc C'est elle la vraie, la seule coupable! » t,e juge a enregistré cette déclaration, mains il parait certain, qu'elle n'est pas l'expression de la vérité. Elle a dû être dictée au jeune homme par le dépit d'avoir été joué par la femme qu'il désirait et à laquelle il avait tout sacrifié.

AU CANADA

L AGITATION_ANTI JAPONAISE Winnipeg, 18 septembre.

Le congrès des Trade and LaLour Unions du Canada a voté à l'unanimité, dans sa séance d'aujourd'hui, une résolution invitant le gouvernement canadien à demander à l'Angleterre l'abrogation, en ce qui concerne le Canada, de son traité avec le Japon, aux termes duquel les Japonais sont autorisés à entrer au Canada. Le préambule de la résolution fait observer que si l'immigration des Asiatiques dans la Colombie britannique contmue, la main-d'oeuvre blanche sera bientôt supplantée dans les mines, les pêcheries et les chantiers de bois de construction etque la province sera définitivement perdue pour la confédération.

La Situation à Anvers 8,000 DOCKERS ÉTRANGERS TRAVAILLENT Anvers, 18 septembre.

Outre quatre mille ouvriers qui travaillent à bord de 117 navires, il y a un millier d'étrangers qui sont occupés pour le compte des grandes compagnies maritimes. La plupart des lignes régulières font venir des hommes par bateaux spéciaux, car la ligne de Harwich refuse de transporter les jaunes. Tous les bateaux réguliers arrivent ici avec leurs équipages doubles.

En additionnant le tout, on arrive à un total de huit mille ouvriers étrangers et on annonce pour aujourd'hui l'arrivée d'un nouveau contingent de deux cents hommes. Ce matin, à la place Saint-Jean, quatorze agents de police, sabre au clair, ont chargé un certain nombre de grévistes qui se trouvaient autour des marchés. A la suite de cette charge, le comité de la grève a décidé de ¡porter plainte auprès du bourgmestre contre les agissements de la police. PLUSIEURS MAISONS TRAITENT

AVEC LES GRÉVISTES

Le meeting tenu aujourd'hui par les grévistes a été très important. M. Milioy a, en effet, annoncé qu'une firme de grands négociants en grains avait décidé d engager des ouvriers arrimeurs à 6 francs par jour, à 90 centimes l'heure supplémentaire, et à 9 francs pour le travail du dimanche, et cela pour toute une année. Il a ajouté que quatre ou cinq autres firmes de la ville allaient faire la même chose. Cette nouvelle a été accueillie par des acclamations frénétiques. Vous voyez, a dit l'orateur, que votre cause a fait des progrès, et que vous avez tout à gagner à résister à outrance. n D'autre part, une ligue de petits détaillants s'est formée pour protester contre les agissements de la Fédération maritime, qui sont très préjudiciables au petit commerce. LE CONGRES SOCIALISTE D'ESSE!) LA QUESTION COLONIALE

Esscn, 18 septembre.

La séance a été en grande partie consacrée à la continuation des débats sur la politique coloniale.

Après une vive lutte oratoire entre les radicaux Bomme, Ledebour et le révisionniste David, attaqué pour son attitude à Stuttgard .concernant la politique coloniale, NI. Bebel prend la parole pour proposer la clôture de la discussion.

Eh, eh, ma lionne, amène-toi vite puisque tu es dans ton antre.

La belle fille rousse ouvrit bientôt. Tiens, c'est toi ? dit-elle, quel heureux hasard?

Plus heureux que tu ne crois, dit Milou. Habille-toi vite, nous causerons en prenant l'apéritif d'abord, en déjeunant ensuite.

Mais, dit Léonie, c'est que j'attends. Quelqu'un de sérieux ? mterrogea Mi10IL

Oui.

Regarde-moi bien, dit le jeune homme, tel que tu me vois, je suis cent fois, mille fois plus sérieux.

Quand tu auras fini de te payer ma tête!

Dépêche-toi, petite lionne, je te jure que tu ne regretteras rien.

Que ne ferait-on pas pour toi, dit-elle d'un ton aimable.

Puis elle demanda

Une minute, tu veux bien ? Le temps d'écrire un mot que la concierge lui remet- Non, dit Milou, tout juste le temps de t'habiller.

Cependant.

–'Tu écriras le mot au café et nous l'enverrons par le chasseur

11 n'y avait rien à objecter. Léonie se mit à faire une toilette rapide. A la six-quatre-deux, dit-elle.

Je te prie, recommanda Mitou, de soigner ta toilette.

» Il faut que tu aies tout a fait, mais là, tout à fait. l'air dune femme honnête. Pourquoi faire, grand Dieu, demanda naïvement Léonie ?

Parce, mie eans cet air-là, dit mysté-

II répète sa déclaration d'hier que la ques- tion de savoir si la politique coloniale so- cialiste est :recommandable et praticable est une question oiseuse ici pendant longtemps les socialistes ne sont pas en état de traiter la question d'une façon pratique.

Je suis, il est vrai, de l'opinion qu'à une époque donnée la politique coloniale sociaiiste dans le sens que j'ai déjà indiqué pourra être poursuivie et même devra être poursuivie.

LA QUESTION MAROCAINE

M. Bebel fait ensuite allusion à l'attitude des socialistes français dans la question du Maroc et il exprime le regret que M. Jaurès ait proposé la convocation d'une conférence gouvernementale.

Quant à l'hervéisme, c'est une bulle de saVon creuse. Je n'aurais pas cru .que M. Hervé lût tombé ainsi à la première occasion de montrer son attitude radicale.

M. Bebel considère l'union de principe dans le parti au sujet de la question coloniale.

Puis le congrès vote sur la motion Singer portant que le congrès se déclare d'accord avec les décisions du congrès socialiste international.

La motion est adoptée à l'unanimité. Les élections

Saint-Pélersbourg, 18 septembre.

Les élections au premier degré ont com1 mencé, hier, dans certaines provinces de l'empire, mais les résultats défiuitifs n'en sont pas encore connus.

Dans la province de Moscou, les fondés de pouvoirs choisis par les paysans et les ouvriers sont favorables à l'opposition, ce qui porte à croire que les députés appartiendront aux partis extrême.

Polici6rs attaqués par des paysans Dans la bourgade de Ladygensk, province de Kiew, au cours de la foire, une foule de mille paysans, ayant à leur tête un ahcien député, M. Koutcherenko, a attaqué un détachement de police rurale, blessant un commissaire et un agent. La police a tiré une salve qui a blessé sept personnes.

Le député et de nombreux paysans ont été arrêtés.

Mutins en conseil de guerre Le procès des matelots du cuirassé Prince Potemkine, accuses de haute trahison, vient de commencer à Sébastopol.

D'autre part, plusieurs marins appartenant aux cuirassés Rostistau et Panteleimon, ont comparu aujourd'hui devant le j conseil de guerre naval de Sébastopol sous l'accusation de constitution d'une association destinée il combattre le régime politique actuel. Un des accusés a été condamné à l'exil en Sibérie et les autres à diverses peines d'emprisonnement.

MATCH DE TRANSATLANTIQUES

LA « PROVENCE ET LE « LUSiïANIA » New-York, 18 septembre.

Le transatlantique français la Provence se prépare, lors de son prochain voyage du Havre à New-York, à lutter avec le Lusttania. A cet effet; le départ de la Provence, qui devait avoir lieu le 28 septembre, aurait été reculé au 5 octobre, de manière à coïncider avec celui du paquebot de la compagnie Cunard.

LE YACHT ^NICOLAS ïï Helsingfors, 18 septembre.

L'épuisement de l'eau dans le yacht impérial Slandart continue avec succès. Les cabines sont complètement dégagées. La lumière électrique fonctionne de nouveau,. Un violent orage, qui a eu lieu la nuit dernière, n'a pas changé la position du navire.

LA CONFERENCE DE LA HAYE LA GUERRE SUR MER

La Haye, 18 septembre.

La quatrième commission (droit de la guerre sur mer), s'est réunie sous la présidence de M. de Martens.

Elle a voté divers règlements sur les équipages des navires marchands capturés par les belligérants, sur la transformation des navires de commerce en bâtiments de guerre, etc.

On n'a pu aboutir à une solution, en oe qui concerne l'inviolabilité de la propriété privée sur mer.

La quatrième commission ne tiendra plus qu'une séance.

UN TRAITÉ D'ARBITRAGE

Aujourd'hui, à trois heures, le traité général d'arbitrage entre l'Argentine et l'Italie a été signé par MM. Saer.z-Pena, Drago et Larreta, pour l'Argentine Tornielli, Pompili, Fusimato, pour l'Italie.

D'après l'article 1°r les hautes parties contractantes s'engagent à soumettre à l'arbitrage toutes les contestation, de quelque

rieusement Milou, on ne réussit pas à ga- j gner des millions en une seule fois. Ni même en boaucoup de fois, souligna Léonie.

Puis elle ajouta, comme si elle avait compris quelque chose aux paroles de Milou Ah 1 tu m'en diras tant

Plusieurs fois, pendant la toilette, Milou donna quelques conseils, coiTigea quelques petits détails

Mais je vais avoir l'air d'un croque- mort, disait Léonie devant l'armoire à glace.

Petite coquette, répondait Milou, je t'assure que tu es. parfaite ainsi. On verrait sans étonnement ces beaux cheveux couronnés de fleurs d'oranger.

Léonie regarda Milou d'un air malicieux Tu sais, dit-elle, il y a déjà quelque temps que je l'ai faite, ma première com- munion 1

Au café, la letU'e d'excuses rapidement écrite et remise au chasseur, Milou, à voix presque basse, commença à expliquer l'affaire à Léonie.

Elle regardait dans le vague avec des yeux éblouis et elle coupait les paroles de Milou par de courtes réflexions.

Vraiment, tant que cela ? s'exclamat-elle quand il parlait de la grosse somme à conquérir.

Et lorsqu'il exposait les moyens de la conquête, elle le regardait, les yeux grands ouverts et elle disait avec admiration Ce que tu es fort, toi, tout de même Puis Milou parla des joies qui suivraient et aussi des précautions qu'on prendrait. Et Léonie s'amusait et se réjouissait Alors, c'est vrai, on voyagera tout le temps dans de beaux pays et on s'appellera

nature qu'elles soient, pouvant surgir entre elles et qui n'auraient pas pu être résolues par voies diplomatiques à l'exception de celles touchant aux dispositions constitutionnelles en vigueur dans un autre Etat. Ce qui caractérise le traité, c'est qu'il affirme le principe de l'arbitrage obligatoire. LE CONGRÈS INTERNATIONAL DES MINEUSS LA SEANCE D'HIER

Salzbourg, 18 septembre.

Dans sa séance d'aujourd'hui, le congri;s a demandé la revision des lais sur les accident du travail et celles, en plus, tendant à réglementer la production du charbon. On a voté une motion française invitant les mineurs iL s'entendre pour déclarer éventuellement la grève internationale. ASGLBTEftRË

LES EMPLOYÉS

DES CHEMINS DE FER

Londres, 18 septembre.

Dam une interview, M. Bell, membre du Parlement, annonce qu'il va écrire à l'Association des chemins de fer pour demander qu'une conférence ait lieu entre les représentants des Compagnies et les délégués des employés.

VAPEUR COUPÉ EN DEUX

Londres, 19 septembre.

Un abordage a eu lieu, aujourd'hui, au large de la baie de Wemyss, dans la rivière Clyde, en Ecosse, entre le vapeur Maori, qui faisait ses essais et le paquebot Kinbjre. Ce dernier, coupé en deux, a coulé en quelques minutes. Un mécanicien et un chauffeur ont été noyés. Le capitaine, qui avait coulé avec son navire, a été recueilli par un vapeur qui passait. Quant au reste de l'équipage, il a été sauvé par le Maori.

Mécanicien arrêté. Un mécanicien de la Compagnie de l'Etat a été arrêté à Deutsch-Avrlcourt et remis en liberté après avoir versé une amende. Il avait passé en Alsace 120 grammes de tabac pour son usage personnel.

DÉSORDRES AU CONGO Liverpool, 18 septembre.

Les nouvelles reçues ici aujourd'hui datées de Libreville 22 août, disent que des troubles graves ont éclaté au delà de Ndjolé, sur l'Ogooué. 500 soldats et porteurs ont été expédiés de Ndjolé, et 250 sont en route du Gabon vers l'Ogooué, par voie terrestre. L'explication donnée est le mécontentement contre l'impôt.

AU JOURNAL OFFICIEL Le Journal officiel publiera ce matin: Intérieur. Un décret convoquant pour le 6 octobre 1907 les électeurs du canton d'Orléans Nord-Ouest (Loiret) à l'effet d'élire un conseiller général.

Un arrêté aux termes duquel M. Grimanelli, directeur honoraire au ministère de l'Intérieur, est nommé membre du conseil supérieur des prisons. Partie non officielle. Un emploi de professeur d'histoire maritime de la France à l'école navale est déclaré vacant.

CONTRE LES CHAUFFARDS Angers, 18 septembre.

Le conseil général, réuni en session extraordinaire, a émis le vœu que les courses de vitesse d'automobiles soient supprimées, que la circulation des automobiles soit sévèrement réglementée et que les bicyclettes et les automobiles soient munies d'avertisseurs dilférents.

Arrétcs comme bandits et fantômes on les relâche, faute de preuves

iDe notre correspondant particulier)

Grasse, 18 septembre.

Louis Murzooe, dit « Quatre-Sous Victor Chiapello, dit Constant », et Henri Aguais, dit « l'Alouette », arrêtés le 20 août dernier par des agents de la brigade de M. Heniron, comme les auteurs présumés des tentatives de meurtrie et ircendies commises à Pegomas, ont été mis en liberté ce soir, à | six heures, faute de preuves.

Ils auront fait trente jours de détention préventive.

Fillette écrasée par un tram électrique Reims, 18 septembre.

Un terrible accident s'est produit hier soir, vers six heures. Une jeune fille de quatorze ans, Mlle Gabrielle Fouin, dont les parents habitent cite Bétheny, 33, employée comme bonne chez le capitaine Denoppe, rue Nicolas-Perseval, 31, allait déposer une lettre à la poste quand, à l'angle de la place Ruinart et de la rue de Cernay, un tramway électrinque la tamponna.

La malheureuse tomba sous le lourd véhicule et fut traînée sur une distance de vingtcinq mètres.

Cinquante personnes durent soulever le

monsieur et madame avec un beau nom de comte ou de marquis

» Et on vivra toujoilrs tous les deux sans rien faire, en se passant tous ses caprices Ah tiens, s'il n y avait pas du monde, je t'embrasserais

Nous aurons le temps plus tard, dit Milou,.

Ils se firent servir à déjeuner dans le même café, continuèrent à causer de l'af- faire et d'examiner ensemble différents détails.

Léonie comprenait à demi-mots

Je suis bien tombé, pensait Milou, elle est autrement intelligente que Mariette. Le repas fut long et excellent, puis les deux amis s'attardèrent encore, repassant leur rôle avec soin, ne laissant rien au ha- sard.

D'ailleurs, il l'avait décidé.

C'est à trois heures seulement qu'ils ar- riveraient chez M. Lorber.

X

Pendant que Milou cherchait quelqu'un pour l'aider à utiliser son faux et expliquait à Léonie ce qu'il y aurait à faire, Lucien ex- pliquait aussi à Mariette le rôle qu elle de- vrait jouer pour l'utilisation de la véritable lettre.

Miiou risquait fort d'arriver en retard, car Lucien avait décidé que l'expédition aurait lieu peu après deux heures.

Au moment où il montait avec Mariette dans une voiture que les subsides de madame Mazure lui permettaient de s'offrir, on vint, chose rare, l'appeler auprès d'un ma- lade

C'est bien, dit-il, nous arriverons à deux heures et demie.

IL laissa Mariette dans le fiacre et monta

tramway pour dégage? la victime, qui n'a- vait pas perdu connaissance et disait aux sauveteurs d'aller chercher la lettre qu'elle avait laissé tomber.

Après dix minutes d'efforts. Gabrielle Fouin fut dégagée. Elle avait la colonne vertébrale brisée, une, plaie à 1 abdomen, par laquelle .s'échappaient les intestins, et les jambes fracturées en dix endroits. Placée dans une voiture de la Compagnie des sauveteurs, elle fut transportée à l'hôpital civil. Durant le trajet, elle déclarait aux personnes qui avaient pris place à ses côtés qu elle ne ressentait quune légère douleur au ventre et leur demandait si ce n'était pas grave. La pauvre enfant expira en Arrivant à l'hôpital.

UN SOLDAT FRAPPE UN OFFICIER Hennés. 18 septembre.

Au cours des manœuvres de la divi.sion d'infanterie, un soldat du nom de Frabculet, étant en état d'ivresse, a frappé violemment le lieutenant Benoist, qui, au moment de l'appel du soir, le priait de regagner son cantonnement

Fraboulet qui avait disparu aussitôt après, vient d'être arrêté et écroué à la prison militaire.

NOUVELLES EN DEUX MOTS La ville d'Hussein-Dey (Algérie), a été ravagie par un cyclone. Les dégâts sont considérables.

Un incendie s'est déclaré dans les forêts de sapins dépendant du château de Kers-Steare, le château du « Diamant bleu ».

FAITS DIVERS Un eoyage interrompu

Quatre jeunes gens d'une quinzaine d'an- nées se présentaient, hier soir, aux guichets de la gare Saint-Lazare et demandaient des billets pour le Havre. Un gardien de la paix, qui avait remarqué leur attitude embarrassée, les conduisit devant M. Lebris-Durest, commissaire spécial, qui les interrogea, puis les fit écrouer.

C'était avec l'argent provenant d'un vol, qu'ils se proposaient d'entreprendre leur voyage. L'un d eux, Georges Bouffartic, âgé de treiae ans, garçon boucher, chargé par son patron d'encaisser une facture s'élevant à 170 francs, s'était approprié cette somme. Il avait ensuite invité ses trois camarades, Jean Duvecnet, Fernand Crémin et Lucien Vacavan, âgés respectivement de seize, quinze et treize ans, à faire mi copieux repas. C'est au cours de ce festin, arrosé par les vins les plus divers, qu'ils déridèrent de se rendre au Havre, pour s'embarquer à bord d'un paquebot.

Avant de se mettre en route. Bouffartic avait acheté des revolvers et des cartouches, pour armer ses compagnons. Suicide ou accident?

Le père d'un jeune -élève de l'école des beaux-arts, M. Louis B. âgé de vingt-six ans, demeurant rue de Rennes, suivait, depuis quelque temps, avec inquiétude, le changement qui s'était produit dans le caractère de son fils.

Grande fut sa douleur, quand, rentrant chez lui, hier, vers onze heures du matin, on lui apprit que le jeune homme venait d'être relevé, dans la cour de l'immeuble, avec une fracture du crâne.

Pris de vertige en se penchant à son balcon situé au 4e étage, a-t-il subi l'attirance du vide auquel sa neurasthénie le rendait sensible, ou s'est-il volontairement précipité sur le sol ? C'est ce que l'enquête de M. Cellier, commissaire du quartier, qui a procédé aux constations d'usage, n'a pu établir. Accidents de travail

M. Giraud, ouvrier fumiste, demeurant 4, rue de Laneau, travaillait, hier après-midi, 14, rue Neuve-Popincourt, quand il tomba du quatrième étage.

On l'a transporté, dans un état grave, à l'hôpital Saint-Louis.

Un vitrier, M. Henri Peter, trentecinq ans, habitant 26, avenue Villeneuve, à Villeneuve-Saint-Georges, travaillait sur le toit de la maison portant le n° 58 de l'avenue Parmentier, lorsque, par suite d'un faux pas, il tomba sur une marquise en verre.

Le malheureux fut relevé l'artère fémorale coupée. C'est dans un état alarmant quil a été conduit à l'hôpital Saint-Antoine. La feu dans une caserne

Par suite de l'explosion d'une lampe à essence, un incendie se déclara, hier soir, dans le logement du brigadier Moreau, de la garde républicaine, à la caserne Schomberg.

En voulant éteindre l'incendie, Mme Moreau fut brûlée aux bras et aux jambes. Elle a reçu les soins du major du régiment. Les dégâts matériels sont peu importants. Pris sur fe fait

Deux inspecteurs de la sûreté ont arrêté hier matin, rue de Rivoli, un nommé Noël G. âgé de quarante-sept ans et originaire de Chalon-sur-Saône, ancien comptable dans une grande maison de banque de Paris, au moment où, à l'étalage, d'un maga-

faire sa visite. Le cas était assez grave et Lucien crut nécessaire de se livrer à un examen minutieux.

Quand il eut enfin .signé l'ordonnance, il regarda une pendule qui était dans la chambre du malade et vit avec étonnement qu'elle marquait trois heures moins le quart J'ai encore tout le temps nécessaire, la voiture ne mettra certainement pas dix minutes pour aller chaussée d'Antin. C'est chaussée d'Antin, en effet, que se trouvaient les bureaux de la maison Lorber. Le calcul de Lucien fut exact et il arriva devant la maison quelques minutes avant trois heures.

Comme par hasard, Mariette se trouvait du côté où il fallait descendre et c'est elle qui sortit la première de la voiture.

A vingt pas de là, un second fiacre arrivait à toute vitesse, mais soudain un homme passa la tète à 1a portière, ordonna au cocher de s'arrêter, dit quelques paroles à une personne qui était avec lui dans le 6acre et descendit.

Le fiacre, allégé, fit demi-tour et repartit rapidement.

L'homme descendu de cette voiture n'était autre que Milou,.

Il avait aperçu Mariette et aussitôt, modifiant son premier ptan, il avait expliqué en deux mets à Léonie qu'il se passait quelque chose d'inquiétant, qu'il fallait remettre l'exécution à un pen plus tard et qu'il avait besoin de rester là seul pour observer. Il regarda un instant s'éloigner la voiture qui emportait Léonie.

Quaad il se retourna vers la maison Lorber, il eut un étonnement terrible.

Mariette, au bras de Lucien, mettait la pied sur la première marche du perron.

sin de nouveautés, il venait de dérober un paquet de soieries.

Fouiilé et conduit au poste de police du quartier Saint-Merri, G. qui est bachelier ès lettres et èe sciences, fut trouvé porteur de divers objets du même genre volés par lui dans d'autres magasins du quartier. il était depuis plusieurs jours sans ressources et sans domicile.

M. Picot, commissaire de police, l'a envoyé au dépôt pour vol et vagabondage. Sanglante discussion

Une violente discussion éclatait, hice soir, vers sept heures, rue Riquet, entre un camionneur, Alfred Poinsot, quarantetrois ans, 51, rue Riquet, et le journalier Adolphe Hermant.

Au paroxysme de la colère, te camionneur1 sortit son couteau et en frappa son adversaire à la cuisse gauche. Relevé par des passants, le blessé reçut les premiers soins dans une pharmacie et fut ensuite transporta l'hôpital Saint-Louis.

Le meurtrier a été arrêté.

»•»» Sur les instances des locataires d'un .iniTioublfi de la rue NI. Guichard, oornnrissa-i'^ de police, a fait ouvrir une chambre qu'occupa 6 au cjnquiorne étage un nommé Charles Boukl, qu'on n'avait pas vu depuis fort longtemps. Le corp, du malheureux, en complot état de décomposition, se balançait au bout d'une corde. Aux vêtements était épingle ce mot a Ju nu pends, 21 août.

Le commissaire de police a dorme des ordr?3 pour que le cadavre soit porté à la morgue. Un marinier. M. Rebouteau. soixanto-ix: ans, 22, rue Villiot. était au gouvernail de la p:- niche Oran lorsqu'il tomba l'eau à la hauteur du pont Morland et se noya.

Hier après-midi, vers 4 heures, la pémeho la Malle-des-Indes, amarrée en face le numéru SS du quai Jemmapes sombrait par excès de charrement. Grâce à la rapide intervention des pompiers de la caserne du Ghâte&u-d'E&u, elle a pu être remise à flot.

M. Joseph Henri, un vieillard de 70 ai. renversé le 16 septembre, rue de Crimee, par uua voiture, est mort hier à l'hôpital Saint-Louis. ̃ Le secours de 1,500 francs voté mardi par le bureau du conseil municipal est desline à venir en aide aux familles des victimes de l'incendie de la rue de Bercy, survenu il y a une quinzaine de jours, et non à celles du sinistre du boulevard Garibaldi.

Le Repos hebdomadaire LES EMPLOYÉS DES HALLES

Les employés des Halles ont, sous la pro-« sidence de M. Dudemaine, tenu une réunion, hier, après midi, à la Bourse du tra- vail annexe.

Ils ont décidé, après une longue discus. sion, l'envoi d'une délégation au ministora de la Justice, pour demander que les infractions à la loi sur le repos hebdomadaire soient, à l'avenir, suivies de sanction. Deux autre délégations se rendront auprès de MM. Clemenceau et Viviani. Les employés veulent demander au psésident du Conseil de prendre un arrêté au euje' des transactions accordées aux contrevenants à la loi du repos hebdomadaire. Enfin, des démarches seront faites auprès du préfet de police concernant le repos col.lectif sur certains carreaux des Halles. UNE GRÈVE DE BIJOUTIERS La chambre syndicale ouvrière de la bijouterie-joaillerie-orfèvrerie avait tout récemment fait parvenir à la chambre syndicale patronale une lettre dans laquelle on demandait la réduction de la journée de travail à neuf heures pour les ouvriers du doré et des petits bronzes ainsi qu'une augrnentation de 50 0I0 pour les heures supplémentaires.

La réponse a été nettement négative sur les deux points les patrons refusant d'entrer en pourparlers avec le syndicat ouvrier.

Dans son assemblée générale tenue hier soir à la Bourse du travail, les bijoutiers en doré et les ouvriers des petits bronzes ont décidé de recourir à la grève tampon, c'est-à-dire par échelons.

Ce matin, le travail sera abandonné dans quatre ateliers désignés hier soir. La semaine prochaine, une quinzaine de maisons seraient touchées par la grève.

Bulletin ptéorologique Jeudi 19 Septembre 1907, Jour de l'Année, 90e Jour de l'Eté. Saint Janvier.

Lever du soleil à 5 h. ii coucher à 6 h. 6. Lever de la lune à i h. coucher 2 h. S. OBSERVATOIRE UTTNICIFAL (Tour SWaoijuesl REGION PARISIENNE. Mercredi 1S septembre, midi. Dans la journée, le ciel est beau.la température moyenne est de W>, inférioure il la. normale de 2°. Le vent soufile du oord-e&t. Thermomètre. A 2 heures, à 4 heures, 14a; à 10 heures, 1V> à minuit, 11°. Baromètre. A 2 heures, 771m/m a 6 heu* rt;s, 771 a minuit, 772.

Pronostics du Bureau central météorologique En France, un temps beau est probable aveal température voisine de la normale.

Le cœur de Milou battait à se rompre. Il leva les bras, ouvrit la bouche, voulu S appeler, mais, comme dans un cauchemar, aucun son ne sortit de ses lèvres.

Son cri resta intérieur.

Il comprit, d'ailleurs, que dans ce quartier si vivant, sa voix se perdrait indistincte, parmi mille bruits.

Il se mit à courir, bousculant les gens qui étaient sur son passage et n'entendant pas t leurs injures.

n arriva au bas du perron au moment même où Lucien, passant devant Mariette, poussait la porte des bureaux.

Marietie Mariette appela Milou. La jeune femme se retourna, effarée, et elle vit, vivant, courant derrière elle, celui qu'elle croyait mort.

Mille superstitions, mille terreurs tourbillonnèrent en un instant dans sa pauvre téte il lui sembla que quelque chose se brisait dans sa poitrine elle porta la main sur son coeur et tomba évanowe 1

Lucien était entré délibérément, était allé vers un guichet pour demander M Lcrber et avant d'interroger l'employé, s'était machinalement retourné pour sourire à Ma- j riette.

Mariette n'était plus derrière lui.

D'un regard rapide, il avait embrassé la grande salle.

Il y avait bien une vingtaine de clients, mais trois femmes seulement, toutes assez loin de Lucien. (A suivre.) Jacques Brienke. Traduction et reproduction formeüement interdites, i Publisbed of september 1907 Pnnlegeof eopy- rlght tn tbe Unlted Statee reserred under the acfr .ouaocoTMi nuxcti 3 1906. tu Jacques Brtenna. j


LES MAUVAISES RENCONTRES

Le Mégissier

l'échappe belle Il aurait été tout à fait mis à mal sans la prompte intervention des gardiens de la paix. On arrête l'un des malan-

drus.

C'est au delà de la porte d'Italie, sur la zone des fortifications, que M. Baptiste Tirhit, ouvrier miijnssier, a failli payer cher un refus opposé à trois malandrins qui, le «ousset vide, voulaient se faire offrir une tournée.

Il était onze heures du soir, M. Tichit s'étant attardé la journée finie, remontait à grands pa.-3 l'avenue d'Italie pour regagner son domicile, rue du Bcut-du-Bang, 29, à (rentilly, lorsqu'il fut abordé par trois individus à mine patibulaire.

Paies-tu un verre eh la coterie! dit l'un d'eux en s'adressant au mégissier qui, sans répondre, continua son chemin.

Les agents veillaient

Mais ce refus ne faisait pas l'affaire des chenapans ils voulaient boire et comme ils avaient jeté leur dévolu sur NI. Tichit, il fallait, bon gré mal gré, que ceini-ci s:pxécutét. Le trio s'attacha aux pas du mégissier, lequel ne se doutait point du complot instantanément conçu dès qu aurait franchi la barrière, on sauterait sur le récalcitrant dont on retournerait les poches. S'il résistait, on cognerait.

Les allures du trio ne laissaient guère de dnute sur les intentions dont ils paraissaient animée à l'égard de M Tichit [,es gardiens de la paix de service au poste-vigie 110 s'en aperçurent et se rapprochèrent de la barrière d'Italie que bientôt franchissait le mégissier. toujours fswrlé des malandrtns. A trois cents mètres des fortifications, le fric, se rapprochait rapidement M Tichit n'avait pas eu le temps de se mettre en carde qu'il était assailli par derrière, empoigné à la gorge et jeté à terre.

La situation était critique et les choses menaçaienl de mal tourner lorsque survinrent, revolver au poing, les agents du poste-

cris poussés par la victime de cette audacieuse agression avaient élé entendus d'eux et justifiaient leurs soupçons.

On tient I'un des chenapans

Le trio, abandonnant M. Tichit, assez mal en point, <?'enfuit, serré de près par les agents. Mais, l'obscurité aidant, deux des chenapans parvinrent à s'échapper le troisième, un chaudronnier, disant se nommer Arthur Le.sauce, âgé de vingt ans, demeurant 109, avenue d'Italie, fut enfin rejoint. Mie à la disposition de NI. Rocher, commissaire de police, il a refusé de faire connaître ees complices. dont on possède un si;,nalemeni assez précis pour qu'ils n'échappent pas longtemps aux recherches de la police.

de ne fume Que le NIL IL EST PARFOIS DAK6EREUX

DE AUX APACHES

C'est certainement l'avis des trois jeunes gens dont nous allons narrer la mésaven- ture. Ceux-ci, Georges Irsa, vingt-six ans, mé- canicien, 9, passage Lirner Gustave Langlenne, dix-huit ans, découpeur, 8, rue Fontarabie, et Lucien Schmantz, vingt-trois ans, soldat au 150e régiment d'infanterie, en garnison à Saint-Mihiel, actuellement en congé de convalescence chez ses parents, 53, rue de Picpus, avaient fait, dans les bars du quartier de Charonne, de copieuses libations vers deux heures du matin, comme ils suivaient la rue de Buzenval, l'idée leur j vint d'effrayer un cyctiste dont ils aperce- vaient, non loin d'eux, la lanterne rouge. Les trois pochards se placèrent donc au milieu de la chaussée et lorsque l'homme, un garçon de café, NI. Léon Manchot, vingt- quatre ans, qui regagnait son dcmicile 3, villa des Pyrénées, arriva, il le jetèrent à bas de sa machine puis l'entourèrent en criant

La bourse ou la vie

Persuadé qu'il était attaqué par de véritables apaches, M. Manchot appela à l'aide de toute la force de ses poumons. Des agents cyclistes, qui faisaient une ronde, l'entendirent et se portèrent à son secours.

Les trois jeunes gens furent arrêtés' et conduits devant le commissaire. On ne trouva sur eux aucune arme, mais néanmoins ils furent maintenus en état d'arrestation, le garçon de café ayant refusé de retirer sa plainte.

Les mauvais plaisants seront, en outre, 'poursuivis pour ivresse, tapage nocturne et outrage aux agents.

Ils auraient en effet, dit à ces derniers Vous feriez mieux, sales tlics n, d'arrnter les véritables rôdeurs qui tuent les gens

Ajoutons que les renseignements recueillis re du quartier du Père-Lachaise, qui rem- place son collège de Charonne, en congé, sont excellents.

A L'INSTRUCTION Un ex-condamné à mort

en correctionnelle

Paul Venon renvoyé, hier, devant le tribunal correctionnel pour vagabondage spécial, par M. Coularon, juge d'instruction, fut condamné à mort le 30 octobre 1894, par le conseil de guêtre de 'l'unis.

Venon, qui avait alors vingt et un ans, s'était livré à des voies de fait sur un supérieur.

Par décret présidentiel du 6 décembre sa peine fut commuée en celle de vingt ans de détention, avec comme peme accessoire la dégradation militaire et dix ans d'interdiction de séjour.

Son excellente conduite au pénitencier le lit bénéficier d'une remise de huit ans de j.«ine, ce qui lui permis de venir à Paris l'année dernière.

Là il se lia avec une fille, Gabrielle Coi^nard, dont il finit par surveiller le raco- lage.

Quand il fut arrêté il prétendit se nommer Hubier, mais le service anthropométrique découvrit rapidement son identité.

Paul Venon, qui est relégable, sera défendu par M8 Python.

La cassette de M. Delpeuch

On connaît l'aventure un peu compliquée, au cours de laquelle M. Delpeuch, ancien principal du collège d Elampes, perdit un colis dans lequel il avait enfermé ;100,000 francs de valeurs et qu avait confié à sa («m me, sans l'avertir du trésor qu il con- tenait.

Cette cassette fut retrouvée, ainsi que nous l'avons annoncé, à Dieppe, en possession d'une demoiselle Rouhard et de son amant, M. Vincent.

Hier, M. le juge d'instruction Warrain l'a ouverte en présence de Mlle Rouhard, qn assistait son avocat, M" Doublet. Tous Ic, titres ont été retrouvés, à l'exception de bons de l'Exposition de 1889 et d'un bnn du Crédit Foncier.

M. Delppuch, qui était présent, a manifesté, en même temps qu'une certaine joie,

le regret d'avoir dépensé 400 francs pour faire opposition à la vente des valeurs qu'il retrouvait.

Ajoutons que Mite Rouhard persiste à prétendre que c'est à la suite d'une erreur de fiacre qu'elle a fait enregistrer, à la gare Saint-Lazare, ce colis, de tous points semblable au sien.

Encore Balensil

L'ancien sportsman Alfred Balensi, mélé, en 1806, au procès des anciens amis et commensaux du jeune Max Lebaudy, prévenus d'avoir fait chanter le petit Sucrier » et extradé, à ce sujet, d'Amérique, en 1903, vient de renouer ses anciennes relations avec la justice.

M. Balenei, qui est âgé de cinquante-quatre ans, était devenu courtier en objets d'art, rue des Martyrs. Il aurait, en cette qualité, escroqué un fabricant de bronze du boufevard Voltaire, d'où sa nouvelle arrestation, sur mandat de M. le juge d'instruction Drapier.

SUS AUX SATYRES

Le 4 juin, M. Auguste Langevin, fabricant de lits de fer, rentrant chez lui, rue Pixérécourt, 31, apprenait que ses deux filles, de cinq et sept ans, avaient été attirées par un autre locataire de la maison, un vétéran de décoré de la médaille militaire, âgé de soixante-quatre ans, et que le n satyre » s'était livré sur les deux enfants à d'odieuses lubricités.

D'un bond, M. Langevin monta chez le vétéran et le somma de le suivre au commissariat. Le vieillard s'y refusant M. Langevin alla porter plainte au commissaire. Toute la maison attendait l'arrivée des agents. Ne les vcyant pas venir, la foule des locataires se mit à casser les carreaux de la chambre du vétéran. Sa nièce fut même blessé.

Le lendemain seulement, les agents se présentèrent. La foule était si surexcitée par cette longue attente qu'elle se jeta sur le vé.téran, le bouscula, le renversa, le frappant à coups de poing, à coups de clefs, le blessant à l'reil et à la tête, le pressant avec une telle fureur que les deux agents, eux aussi, furent renversés.

Cependant, l'instructïon démontra que c'etait à tort qu'on avait soupçonné le prétendu satyre, qui bénéficia d'une ordonnance de non-lieu et, par la suite, M. Langevin, et avec lui le comptable Embeucas et une ouvrière naenère, Mme Heitz, furent poursuivis devant la neuvième chembre pour .es coups portés au vétéran.

Leurs avocats, NI- Python et Rousselet, ont fait valoir l'excuse de l'émotion indignée que provoque dans l'opinion publique la fréquence oes attentats commis par les satyres et le tribunal n'a infligé aux prévenus que des amendes de 16 francs.

M Vailot, maire de Hauccurt, qui, il y a quelques mois, avait tué d'un coup de revolver, dans les circonstances relatées par le Petit Parisien, un ouvrier d'usine nommé Mufler.1 vient d'être condamné à quatre mois de prison par le tribunal correctionnel de Briey.

A l'audience. M. Vallot a déclaré qu'il avait tiré les couds de revolver pour effrayer l'ouvrier, qui venait de se livrer Il une agression contre un de ses camarades, et qu'il n'avait pas eu l'intention de le tuer.

Les Liquoristes parisiens excursionnent en Touraine Tours, 18 septembre.

Ce matin, sont arrivés à Tours cent quatre membres de l'Union syndicale des débitants et liquoristes de Paris et de la banlieue, venus faire une excursion en Touraine.

A sept heures, ils se sont rendus à Vouvray, où ils ont visité les caves de M. Vavasseur. Ils sont rentrés, à midi, à Tours, où a eu lieu un banquet, sous les auspices de la municipalité.

Voici le programme de cet après-midi Réception à l'hôtel de ville et visite de la ville.

Ce soir, grand banquet au vélodrome, sous la présidence de M. Deslis, président de la chambre de commerce.

Les Chevaux s'en mêlent Un cheval emballé cause, à Rueil, la mort d'un riche propriétaire et deux personnes sont en outre grièvement blessées. Aidé de son fils, un riche cultivateur de RueiL, M. Noël Bertheville, âgé de soixantesix ans, était occupé dans la matinée d'hier devant sa demeure, 24, boulevard des Ormes, à compléter sur une voiture dite ci maralchère un chargement de pommes de terre destiné aux Halles.

Le cheval, ombrageux, prit peur au passage d'un attelage muni d'une grelottière et partit à fond de train dans la direction de la place du Marché, malgré les efforts de M. Bertheville pour le maîtriser.

Une voiture de laitier, conduite par M. Chapelier, et dans laquelle se trouvait Mme Girard, sa fille, stationnait à l'entrée de la rue. Voyant l'animal emballé se diriger vers lui, M. Chapelier, pour éviter un choc fit monter son cheval sur le trottoir de façon à laisser le plus de place possible.

Cette précaution fut inutile abordée par le travers, la voiture laitière fut à demi-renversée sur le trottoir tandis que M. Chapelier était projeté entre les brancards et que sa fille tombait sur le sol. De son côté M. Bertheville était lancé il. dix mètres de là et tombait la tête la première sur les dalles du trottoir, s'ouvrant 1-a crâne.

La lourde voiture, bien que chargée d'au moins kilos, fit panache, et les brancards s'étant rompus, le cheval continua sa course et ne put être rattrapé qu'auprès du mont Valénen. à une heure de là.

On s'empressa autour des blessés. M. La- barre, commissaire de police, les fit transporter dans une pharmacie, où bientôt les docteurs Poussard, Lanos, Lavie venaient leur prodiguer des soins.

M. Chapelier et sa fille, bien que très sérieusement contusionnés, étaient dans un état relativement satisfaisant. Mais il n'en était pas de même de M. Bertheville, déjà plongé dans le coma.

Transporté chez lui, l'infortuné cultivateur y mourut trois heures plus tard, sans avoir repris connaissance.

PUNI [E PRISCN ET VOULANT S'EVADER UN RÉSERVISTE SE CASSE UNE JAMBE Soissons, 18 septembre.

Le réserviste Marlin, de Paris, affecté il. la \n compagnie du 6î" de hgne, à Soissons, avait été puni de huit jours de prison pour retard de quarante-huit heures à sa convocation. Il était donc demeuré 0 la caserne Charpentier après le départ de ses camarades, qui eut lieu dimanche.

Uans la nuit de dimanche à lundi, il put passer par la lucarne d'un grenier qui sert de magasin de compagnie. Il avait déjà gagné le toit et espérait arriver ainsi 1usqu'à la rue Saint-Martin, mais il perdit l'équilibre et vint s'abattre dans la cour de la castrne.

Transporté il. l'hôpital militaire lundi matin avec une jambe fracturée, Marlin n'avait pas encore repris connaissance hier soir. Son état est des plus graves,

LE CRIME DE MONTE-CARLO

Comment les Assassins ont dépecé leur Victime IDe notre carrespondant particulier!

Monte-Carlo, 18 septembre.

Avant de clore son instruction, M. Savard a, de nouveau, interrogé Goold et sa femme. Voici les résultats de ce long et laborieux interrogatoire.

On se souvient que Mme Léo, domestique chez M. Maure!, le sympalhique avocat général, lequel habite non loin de la villa Mené.sini, avait vu de son balcon la Goold quelques instants avant le crime. Celle-ci était vêtue d'un corsage saumon et d'une jupe ncire.

M. Savard a voulu retrouver cette jupe, qu'elle devait nécessairement porter au moment où elle est venue prêter la nain à son mari. Où était-elle ? M. Savard l'a demandé b Goold et celui-ci a répondu

Si vous ne l'avez pas trouvée à la villa, c'est que ma femme l'a fait disparaltre. Le juge d'instruction s'est alors adressé à la femme

Où avez-vous mis la jupe que vous portiez au moment où le crime a été commis ? Je l'ai remise à mon mari.

M. Savard a eu alors l'idée de fouiller dans les pièces à conviction. La jupe noire, qu'a du reste reconnue Mite Girodin, et qui porte sur le devant de larges taches de sang. s'y trouvait. Cette jupe, comme on le verra par la suite, servira très probablement à établir la participation de la Goold au crime, car, aussitôt après, elie s'en est dépouiltée pour paraître de nouveau tl son balcon en peignoir blanc, tenue dans laquelle elle a été vue par la bonne de Mme Cerutti.

Or, si la Goold n'a pas participé au crime, comme elle le dit, puisque, d'après sa version, elle était dans sa chambre quand il a été commis et évanouie quand son mari a transporté Mme Levin dans le cabinet de débarras, et si elle ne l'a vraiment aidé que beaucoup plus tard, c'est-à-dire bien après qu'elle a été vue en peignoir blanc, dépecer le cadavre et à en placer les morceaux dans la malle, d'où proviennent les larges taches de sang relevées sur la jupe ? Comme on le voit, ce détail a son importance.

La Scène du Crime

Une fois encore, le magistrat fait raconter à l'assassin la scène du crime et, nouveau détail qu'il donne, il lui apprend que sa femme s'est réfugiée dans sa chambre pour ne pas assister au dernier soupir de Mme Levin, qui, jetée dans le cabinet de débarras, aurait fait un dernier mouvement. Il est un point sur lequel les époux sont d'accord, c'est que tous les deux cnt dépecé le cadavre et que tous les deux en ont plaoé les morceaux dans la malle.

Comment cela s'est-il passé ? C'est Goold qui le raconte. Goold ne phrase pas, il dit les choses simplement, avec un sang-froid qui démonte. Il parle anglais et M. Visquis traduit.

Le corps de Mme Levin est dans le cabinet de débarras les deux époux se concertent. Il faut à tout prix le faire disparattre et se hâter car il est tard. C'est alors que l'idée de la malle leur vient.

Goold se dirige alors vers le cabinet de débarras où glt la malheureuse Suédoise, qui est dépouillée aussitôt de ses bijoux et de ses vêtements, et pendant que la Goold incinère, dans le fourneau de la cuisine, les vêtements, Goold essaye de trainer le cadavre. Mais celui-ci est très lourd, aussi ses efforts scnt-ils vains.

Cependant, l'heure presse. Il faut faire vite. Le mari appelte sa femme et tous deux s'attellent au funèbre colis, sous lequel ils ploient Enfin, ils réussissent à le déposer devant la malle, dont le couvercle a été relevé. Saisissant le cadavre, l'un par les pieds, l'autre par les épaules, paralysés par l'émotion, ils tentent de le faire entrer dans la malle. Seulement cette dernière est trop courte et le corps de la malheureuse est déposé en travers, la tête pendant d'un côté, les pieds de l'autre.

Les assassins soufflent une minute. Que vont-ils faire ? Ils ont beau regarder, chercher, jamais le corps de Mme Levin n'entrera dans la malle. C'est alors, dit Goold, que l'idée de dépecer le cadavre lui vint. Et il dit cela posément et avec beaucoup de sangfroid.

M. Savard montre alors la photographie de Mme Levin et lui dit

Expliquez-moi comment vous avez fait. Funèbre besogne

D'abcrd, dit Goold, j'ai coupé les bras. Vous vous trompez, lui fait remarquer le juge, les bras n'ont pas été touchés. Geold se reprend

Oui, oui, ce sont les jambes que j'ai coupées d'abord en me servant d'une scie. De quelle scie vous êtes-vous servi de la grande ou de la petite ?

De la petite je n'ai pas touché i1 la grande.

Alors., c'est votre femme qui en a fait usage ?

Je ne crois pas.

Sur la grande scie tout comme snr la petite, des taches de sang, on le sait, ont été relevées.

Les jambes tombées, c'est à la tête que les assassins se sont attaqués; cette dernière opération terminée, le couvercle de la malle a été refermé sur le corps mutilé de la malheureuse victime.

Pour éviter que le parquet fût souillé de sang, Goold avait placé tout près de la malle un linoléum qu'il avait pris dans la salle de bains et qui fut ensuite imparfaitement lavé. Quant à la funèbre malle, les époux criminels l'ont ensuite poussée dans leur chambre, où, du reste, elle a été vue par Nille Girodin, qui n'est rentrée qu'à huit heures et demie à la villa Menesini

En trois heures, les Goold ont donc taé, dépomllé et dépecé leur victime, dont ils ont fait disparaître, en les brûlant, les vêtements. Leur dernière nuit à la villa de l'avenue des Fleurs, ils l'ont donc passée près du cadavre

Interrogée à son tour, la Goold a reconnu vrais certains points des déclarations de son mari. Elle a aidé à dépecer et à placer les morceaux dans la malle; quant au reste, elle continue à le nier.

Rentrée dans sa cellule, elle a demandé une tasse de thé à Mme Hughes et a ensuite dîné de fort bon appétit

Violette ne parle pas

De nouveau, hier après midi, M. Savard se rendait auprès de la Goold, avec laquelle il n'a passé que très peu d'instants. Dès qu'elle l'a vu pénétrer dans sa cellule, elle s est écriée

Ah 1 non, non, je vous ai tout dit Je ne dirai plus rien 1

M. Savard, qui est habitué aux façons de faire de Violette Goold, tout en la calmant, lui posait un certain nombre de questions. Aux unes elle répondit en discutant, aux autres elle ^usa de répondre.

Mais le juge d'instruction avait son but en allant à la prison. fi était porteur d'un paquet dans lequel se trouvait justement la jupe dont nous avons parlé au début de cet article. La Goold a avoué avoir eu, le soir du crime, la jupe en question, mais elle nie avoir endossé ce jour-là un peignoir. Elle tient à ce que ce soit une mâtiné, et, ceci, pour pouvoir aitirmer que, n ayant pas quitté sa jupe, elle l'avait tachée pendant la lugubre opération du découpage, Elle nie

auss* avoir eu le corsage rose mais, malheureusement pour elle, les taches du corsage et de la jupe sont telles qu'elles proviennent sûrement d'un giclement

Quand M. Savard a voulu l'interroger sur sa participation au crime, elle s'est écriée qu'elle avait déjà répondu à ce sujet et qu'elle n'avait plus rien à ajouter. Vere Goold n'a pas été interrogé. On ne | peut donc plus espérer de nouveaux aveux qu'au moment où, en présence des pièces à conviction, on mettra les assassins en contradiction avec eux-mêmes et avec les témoins. Cette scène, qui sera en quelque sor- te une reconstitution du crime d après l'instruction, se produira dans quelques jours. D'ici là, le juge n'interrogera plus ni Vere Goold ni sa femme.

LE CONGRÈS DES MÉTALLURGISTES Cent délégués des syndicats adhérents à l'Union fédérale se sont réunis, hier, rue de Sambre-et-Meuse. Premières escarmouches. Le débat fut vif, mais la discussion resta courtoise et digne. Au dé,but de la séanoe d'ouverture du 13* congrès de l'Union lédérale des ouvriers métallurgistes, M. Selaquet, qui présidait, assisté de MM. Manès et Dubois, a donné lecture de lettres émanant des fédérations des métallurgistes d'Angleterre, de l'Espagne et de ta Hollande, s'excusant de ne point s être fait représenter.

Les délégués français ont fait une chaleureuse ovation à MM. Schlicke, secrétaire de la Fedération internationale des métallurgistes Massatch, secrétaire de la fédération des métallurgistes allemands, et Graber, délégué suisse, qui sont venus suivre les travaux du congrès.

Avant toute chose, le président a fait adopter à mains levées un ordre du jour de sympathie « à tous les camarades arrêtés, poursuivis et ccndamnés pour propagande syndicale et antimilitariste u, ainsi qu'aux révoqués pour l'extension du droit syndical

Puis, on a entamé la vérification de 113 mandats déposés par les 100 délégués présents.

On s'attendait alors à de vifs incidents, le comité fédéral devant contester la validité du mandat des délégués du syndicat des métallurgistes de Montataire.

Cette attitude était motivée par des accusations graves portées par le secrétaire de ce syndicat contre le trésorier de la fédération, M. Galantin.

Une longue discussion s'engagea et mena- çait de s'éterniser sans l'opportune intervention de M. Billard, qui, au nom de la chambre syndicale des ouvriers en instruments de précision et des parties similaires, proposa

De nommer une commission (nombre à désigner par le congrès) pour éclaircir ce différend. Cette commission devra vérifier la comptabilité dans son ensemble et en général, fera tout pour faire éclater la vérité.

Elle devra présenter un rapport. Lecture en sera donnée en séance du congrès.

Ajoutons que, nommée séance tenante, la commission d'enquête s'est réunie dans l'après-midi et a entendu les parties en cause. On ne connaîtra qu'aujourd'hui les conclusions de son rapporteur. Mais on disait, hier soir, que nulle preuve n'avait pu être fournie par les délégués de Montataire. Dans la seance de l'après-midi, présidée par M. Taffet, des Ardennes, les congressistes ont entendu la lecture du rapport du comité fédéral. On a échangé quelques observations sans importance, mais on ne procédera au vote qu'aujourd'hui.

L'Union du bronze avait ensuite proposé une modification dans le mode de recrutement du comité fédéral les membres seraient élus pour quatre ans et non rééligibles, ainsi, d'ailleurs, que les secrétaires. M. Chevalier, des instruments de précision; demanda l'ajournement de la question, alléguant que les délégués n'étaient pas mandatés à ce sujet M. Pataud, des électriciens, combattit hardiment la proposition de l'Union du bronze qui, finalement, fut rejetée à l'unanimité moins une voix. Ainsi se termina cette première journée de congrès.

ÂUTOURde PARIS CHARENTON. Une grande réunion a été tenue la nuit dernière, à Charenton, pour protester contre les prétentions des médecins de la région, qui se sont unis pour imposer à la population un tarit spécial qui est loin d'avoir l'approbation du public.

La réunion commencée vers onze heures et demie, s'est prolongée fort avant dans la nuiL CHARTRES. Hier, M. Aramis Haye, cultivateur à Saint-Martin-de-Nigelle, revenait des champs avec une voiture attelée d'un jeune cheval, par un chemin très encaissé.

A un moment donné, l'animai s'étant emballé, M. Haye voulut le retenir, mais ne pouvant y réussir essaya de se garer.

11 fut renversé par la voiture dont une des roues lui passa sur la tête. La mort fut instantanée.

M. Jouaux, propriétaire retraité de la Ban- que de France et Mme Jouaux, domiciliés Il SaintPiat, plus qu'octogénaires l'un et l'autre, ont célébré leurs noces de diamant entourés de leurs enfants, petits-enfants et de nombreux amis. COUBBEVOIE. Une jeune bonne de vingt ans, Marie Bertlielot^e trouvant seule, hiersoir, dans le pavillon habité par ses maitres, rue SainlrDfeuis, recevait la visite d'une femme qui, se disant cartomancienne, lui proposa de lui prédire l'avenir. Mais il était nécessaire que la jeune fille lui montrai ses économies qui s'élevaient à 350 francs.

Cela fait, Marie Berthelot commit l'imprudence de placer la somme dans un placard et de s'aDsenter un instant.

Quand elle revint, la prétendue cartamancienne et la somme avaient disparu.

La victime n'eut d'autre ressource que d'aller porter plainte au commissariat.

GABGHES. A minuit, après le départ du train de Paris, M. Alexandre, facteur mixte à la gare, a constaté que le tiroir-caisse renfermant francs, avait été errfporté par des malfaiteurs, L'employé, apercevant l'un d'eux qui traversait une voie de garage, tira dans sa direction plusieurs coups de revolver et se mit à sa poursuite, mais il ne put le rejoindre. Il croit toutefois l'avoir blessé.

FONTAINEBLEAU. Deux tillettes d'une dizaine d'années ont été en butte, hier après-midi, boulevard Crevat-Durand, aux agissements d'un personnage mis avec élégance, que le gardien du cimetière et un passant qui l'observaient de loin firent arrêter.

Amené devant le commissaire de police, cet lndividu a déclaré se nommer Benjamin D. être artiste peintre et habiter Paris.

11 a nié les faits qui lui étaient reprochés, mais a tout de même été mis à la disposition du procureur de la République.

IGNY. Au cours d'une partie de chasse dans la plaine de Favreuse M. Victor Collet, cultivateur, a blessé involontairement un de ses amis, M Victor Pavic, qui a reçu une décharge de plombs entre les deux épaules. L'état de ce dernier n'inspire pourtant aucune inquiétude. JOUY-SUR-MORIN. En l'absence de M. Léon Marchand, entrepreneur de battage et de sa lemme, des malfaiteurs ont complètement mis au pillage la maison qu'ils occupent au hameau de Laval-en-Bas.

Le vol commis est important, et les déprédations considérables. Les cambrioleurs sont connus et ne tarderont pas à être capturés. LES LILAS. Restée seule quelques instants, hier matn. à la maison, Etiennette Ringard âgée de sept ens. dont les parents demeurent rue de 'ar1s. se pencha au-dessus d'une lessiveuse pleine de linge et en ébullition.

Soudain elle y tomba la tête la première. Grièvement blessée au visage, aux bras et en différentes parties du corps, elle fut transportée à l'hôpital Trousseau.

L'ETANG-LA-VILLE. Inquiète de ne pas voir son mari & l'heure du déjeuner, Mme Cannois

( entreprit des recherches dans les environs. l3ret, on finit par découvrir pendu après le faiUige du toit M. Auguste Carnroin, âgé de quarante-huit ans, treillageur, qui n'avait cependant jamais tranifeste l'intention de se détruire.

Le matin ii avait mis plusieurs lettres à la poste. On suppose qu'elles donneront l'expLcation de son suicide.

LE VESINET. Une automobile conduite | ar le mécanicien Henri Dépasse, a heui-té, la nuit dernière, une voiture maraîchère.

Le mécanicien a été biesse aux mains et au visage ainsi qu'un voyageur, M. Newport. MONTATAIRE. Une querelle éctatait avanthier, vers minuit, entre les époux S. habitant rue des Nations.

Au cours de la dispute, le mari, ivre de fureur, se précipita sur sa femme et lui porta plusieurs coups de couteau, la blessant grièvement au cûtë gauche de la tête.

La malheureuse a reçu les soins du docteur Ceste, qui déclara que ses jours n'étaient pas en danger Quant au mari meurtrier, il a été écroué à la prison de Senlis. MONTFOBT-L'AMAURT. La gendarmerie a surpris hier un ouvrier couvreur nommé L.. et de trente et un ans, qui tentait de violenter une fillette de treize ans. Cet individu est accusé formellement de nombreux outragas publics à la pudeur.

Depuis plus d'un mois il se plaçait à la tombée de la nuit sur la route de Groussay et s'attaquait aux fillette attardées. Plusieurs plaintes ont été portées contre ce personnage qui néanmoins a été laissé en liberté provisoire.

NANTEUIL-LES-MEAUX. Une jeune fille de dix-otpt ans, Mlle Marceline Regnier, brocheuse à rirrnrinierie Pion, quittait avant-hier matin son travail après avoir fait remettre à un jeune conducteur typographe, avec lequel elle entretenait des relations suivies, une lettres dans laquelle elle lui annonçait la résolution qu'elle avait prise de se suicider, en présence du refus que ses pa- rents oppcsaient à leur union. Marceline Rejrnier Jr ajoutait Tu garderas cette lettre en souvenir de celle qui t'aimait..

Avtnl-hler soir, un pêcheur trouvait abandonné sur les bords de la Marne, près de !le Pavart, un panier contenant le déjeuner de Marceline et son porte-monnaie.

Les parents informés, entreprirent des recherches et hier matin enfin, le frère, qui fouillait le lit de la rivière à l'aide d'un croc, retlra le corps de sa soeur qui fut transporté au hameau de Ct,errront.

NEtiILLY-SUR-SEINE. Vers dix heures du soir, Mme L. âgée de quarante-cinq ans, demeurant à Courbevoie, rue de Bezons, passant boulevard d'Argenson, a été assaillie par trois malfaiteurs qui l'ont renversée, bâillonnée, frappée au visage, lui enlevant en même temps son reticule contenant 50 francs et de nombreux bijoux.

Accourus aux cris de la victime, des agents cyclistes ont pu s'emparer d'un des bandits, le nommé Weber, âgé de dix-huit ans, sans domicile connu, qui a été envoyé au dépôt. Quelques instants après, sur la lisière du bois de Boulogne,, M. D. demeurant à Paris, boulevard Rochechouart, était également attaq lé par deux malfaiteurs dissimulés dans un taillis. Les bandits, le couteau sur la gorge, ont complètement dépouillé leur victime de sa montre, de ses bagues et de son porte-monnaie représentant une.valeur de 700 francs, ils ont pris aussitôt fuite.

NOIST-LE-BOI. M. Charles Morteaux, cantonnier, âgé de 37 ans, n'a pas reparu chez lui depuis deux jours. En quittant sa femme, il avait dit se rendre il Marty-le-Roi, auprès de l'agentvoyer qui lui avait adressé des reproches. Ce qui est certain c'est qu'il n'a pas rendu cette visite. Au moment de son départ, il était porteur de son livret militaire et d'un livret de caisse d'épargne de 900 francs.

On craint que l'infortuné cantonnier n'ait attenté à ses jours.

PANTIN.- Dans la soirée d'hier, un marchand d'articles de cave, M. Alphonse Lesquiven, âge de soixante-quinze ans, demeurant à Paris, rue du Tunnel, suivait rue de Paris, le trottoir qui longe la voie de l'Est-Parisien.

Tout à coup survint le tramway Raincy-Opéra -o 122 qui le tamponna.

Relevé le crâne fracturé, il fut transporté à l'hôpital Saint-Louis où il ne tarda pas à expirer. RAMBOUILLET. Sur la route de Rambouillet a Ablis, une voiture appartenant à un constracteur de Levallois, essayant le circuit qui doit être le théâtre d'une course de voiturettes au mois d'octobre prochain a renversé un charretier, M. Antignac

Le blessé, dont les jours ne sont pas en danger, a étv transporté à l'hôpital.'

SAENT-CLOOD. Trois vauriens ont assailli hier après-midi dans le pare, un promeneur. M. Chesneau, qu'ils ont renversé et dévalisé. La gendarmerie a pu retrouver ces malfaiteurs, Henri Rougier, Henri Castagnier et Albert Tinturier qui, tous, ont été écroués à la prison de Versailles après avoir été interrogés par M. Corne,. juge d'instruction. SOISSONS. Un nommé Henri Chatet, 24 ans, demeurant aux Lilas (Seine), employé comme livreur chez M. Depars, fabricant de phares, 150, rue Victor-Hugo, à Levallois-Perret, s'est constitué prisonnier, hier soir, au commissariat de police de Soissons. Vendredi, son patron avait envoyé Chatet faire des courses et livrer de la marchandise 2, rue dé Braque, à Paris. Le garçon livreur toucha le 1 montant d'une facture de 373 francs, dissipa cet argent et vint échouer à Soissons.

BULLETIN DU TRAVAIL A PROPOS DU REPOS HEBDOMADAIRE

LA FÉDÉRATION DES COMMUAIS PROTESTE Voici en quels termes la fédération des des commerçants détaillants de France réclame l'application des mesures bienveillantes qui devaient être prises en faveur des contrevenants à la loi du 13 juillet 1906 Malgré las engagements solenneis pris devant ta Chambre des députés par M. Guyot-Desaaigne, ministre de la Justice, et M. Viviani, ministre dru Travail, de ne pas poursuivre l'exécution des jugements intervenus et de suspendre les procèsverbaux en cours concernant les infractions commises à l'occasion de l'application arbitraire de la loi sur le repos hebdomadaire, jusqu'à la date du 29 mars 1907,

La fédération des commerçants détaillants de France possède à l'heure actuelle la preuve manifeste que des poursuites sont exercées contre ses adhérents pour des jugements « antérieurs » il cette époque.

Eue considère de son devoir de signaler le « sabotage administratif de ces trop zélés fonctionnaires à l'autorité compétente, qui saura les rap- peler, elle l'espère, au respect de la circulaire ministérielle adressée aux procureurs généraux par M. le garde des Sceaux, le 30 mars 1907. La fédération tient les pièces justificatives à la disposition de qui de droit

INFORMATIONS OUVRIÈRES CONVOCATIONS.

Aujourd'hui, à la Bourse du Travaü, 3, rue du Château d Eau

Assemblées genérales de la chambre syndicale des poLiers d'étain (en grève), 8 h. 1/2 du soir salle Bondy des passementiers a la main, 8 h. du soir, salie des conférences.

Réunions de conseil des coiffeurs, 9 h. 1/2 du soir; des jardiniers, 9 heures du soir; des ornemanistes en carton-pierre, plâtre et staff, 8 h. du soir; des tourneurs-robinettiers, 8 h. 1/2 du soir de la chambre syndicale de la maçonnerie et de la pierre, 8 h. 1/2 du soir. ™~ A l'annexe, 35, rue J.-J. -Rousseau Assemblées générâtes des ouvriers des postes, télégraphes et'téléphones, 8 h. 1/2 du sou, grande salle (cours professionnels); des confiseurs, 10 heures du soir, salle 12.

Rue de la Gaité, 21, salle de la Belle Polonaise

Reunion corporotste de l'Union syndicale des ouvriers menuisiers de la Seine, 8 h. 1/2 du soir (élection d'un secrétaire de sections; ouverture des cours de dessin).

Rue Dareau, 32, «aile Dûment]

Réunion corporative organisée par le syndicat du personnel non gradé de l'Assistance publique, 8 heures du soir 'nomination de collecteur repos hebdomadaire intégralité des scalaires questions diverses).

LES PEIVTRES EN BATIMENT.

La chambre syndicale des peintres en bâtiment a organisé une série de réunions», par sections, qui seront tenues ce soir, il 8 h. 1/2, aux adresses suivantes rue de la Maison-Blanche, U? rue de Niepce, 13, salle de l'Avenir de Plaisance, rue de Pondichéry, 1; rue des Apennins, 8, salle de la Ménagère à la mairie de Vircennes à la Bourse du travail d'issy-les-Mouiineaux à Neuilly-sur-Seine, 135, avenue de Neuilly.

CHEZ LES LIMONADIERS.

Reprenant la campagne qul, l'an dernier, abou-

tit A la grève, de la corporation, la chambre àyndicale ouvrière des limonadiers-restaurateurs multiptie en ce nioment les réunions de quartiers. Hier après midi. les garçons de calé, syndiqués ou non, étaient convoqués rue de Richelieu, &8 avant de se séparer, ils ont adopté l'ordre au jour qui leur était proposé tendant à l'applica.tion du repos hebdomadaire par roulement a la suppresiun totale des frais et au port de la moustache de nouveau condamnée au rasoir. DANS LE BATIMENT.

Par une affiche qui sera apposée aujourd'hui sur les murs de la capitale, l'Union syndicale des ouvriers menuisiers de ia Seine rappelle tes résultats de la récente campagne qui fut menée pour l'application du prix de SO centimes de l'heure, campagne qui eut pour conséquence ut.e hausse des salaires appréciable, mais insuffiI santé. De nouvelles augmentations sont necesj saines, déclarent les Intéressés, qui réclament en outre la réduction de la journée de travail. Un meeting corporatif sera tenu samedi soir. a J la Bourse du Travail on y fera connaître le,; i pourparlers engngés avec la société nationale des architectes les différentes séries et les décisiens qu'il importe de prendre au plus vite. NOUVELLES MARITIMES Les essais du cuirassés c Liberté » Le cuirassé Liberté a effectué, le 14 septembre, il Brest, son essai officiel à toute puissance.

Dans cet essai, dont la durée a été de trois heures, les générateurs Belleville de la Liberté ont fourni aisément assez de vapeur peur permettre aux machines de réaliser 20.565 chevaux, soit 2,565 chevaux de plus qu'il n'était prévu au marché, puissance la plue élevée qui ait été atteinte parmi les quatre cuirassés du programme de qui ont, à )'heure actuelle, terminé leurs expériences.

NOUVELLES ^MILITAIRES Ecole de Vincennes

Sont nommés au grade d'officier d'admfnistration de classe (état-major et recrutement) les sous-officiers élèves dont les noms suivent qui ont satisfait aux examens de sortie de Vincennes. Ils ont reçu les affectations suivantes

Bordet, Jeaudet, Cerfon, gouvernement militaire de Paris Oleron, à Belfort Gay, 120 corps Leroy, bureau de recrutement de Cambrai Grandgirard, à Besançon Taddée, bureau de recrutement de Brest Gueguen, bureau de Béthune.

LA VIE_SPORTIVE bas COURSES

MAISONS-LAFFITTE

Aujourd'hui jeudi 19 septembre 1901

NOS PRONOSTICS

Prix des Alluets. 2 ans, 3,000 francs, 1,200 mètres. Mohawk, Lincoln.

Prix Chêne Royal. 2 ans et au-dessus. 5,000 frnacs, 1,000 mètres. Ecurie Edmond Blanc, Syphon.

Prix de Poissy. 3 ans et au-dessus, 5,000 Ir., 3,200 mètres. Amalècite^ Framboisie,

Prix de Flore. Pouliches de 3 ans, 25,000 fr., mètres. La Serqueuse, Claudia.

Prix Caïus. 2 ans. 5,000 francs, 1,300 mètres. Gambaiseuil, Agadir.

Prix du Rabey. Handicap, 3 ans et au-dessuis, 5,(Ni(1 francs, 2,200 mètres. Clyla, Indiano. Demain vendredi, 20 septembre, course Saint-Ouen.

LE TREMBLAY

Résultats du mercredi 18 septembre 1MJT JournÉe presque exclusivement consacrée aux chevaux da deux ans qui ont pris cinq courses sur six. C'est le cas de rappeler le distique qui proclame que:

L'excès en tout est un défaut,

Faut des deux ans, pas trop n'en faut.

Les hcnoi ables commissaires du Tremblay sont d'ailleurs décidés, à ce qu'on assure, à modifier pour l'année prochaine e programme de cette journée.

Les courses ont eu leur intérêt spécial, mais les iavoris n'ont pas brillé seule, La Sibérienne, dans le handicap du prix F'ernandez, a justifié les préférences du public. Il faut dire qu'à l'exception de Hautaniboul qui, à 16/1, a battu dans le prix Lsola-Bella la favorite Foresight, partie à moins d'égalité, les autres vainqueurs comptaient bon nombre de partisans.

Ptix Whisper. 2 ans, 2.000 francs, 900 mètres. 1er Césarée, à M. James Hennessy (Thibault) 2a Haparanda @avis); 30 Baratte U. KelNon placés ̃ Virginia, Dialiba, Ravenelle, Sauvageonne, Rate.

Gagné d'une tête, une encolure du deuxième au troiaième.

Prix Oxford. 2 ans. 2.000 francs,. 1.000 mè.ires. 1er Costaké, a M. M Margblioman (A. Woodland) 2' Frontignan (Paris) 30 Sarrouii'es (J. Kellett).

Non placés Sans Gêne, Le Citadin intrépide, Pau Hunt. Zèle.

Gagné d'une encolure, une longueur du deuxième au troisième.

Prix Isola Bella. 2 ans. 4.000 francs, mètres l" Hautaniboul, à M. M Lazard (M. Barrsitl 2' Foresigbt (Bellbouse) se Eiuna (Milton Henry).

Non placés Miss Chic, Souralde. Bury, Clique, S'rli La Merveille. Cocasse, Keïla.

Gagné d'une demi-longueur, deux longueurs du deuxième au troisième.

Prix Sterling. t ans, hanca. 1,000 mè- tres. 1" Grill Room é M Camille Biano (Hobbs); £• Kinkajou (Cb. Chiids): 3* Cecàl U (J Reinf.

Non places Le Chêne, M. de Montendre, Sot Voisins, T&io Biribil, Héroïque Wisky and Soda, Touraco.

Gagné de trois quarts de longueur, trois tongueurs du deuxième au troisième.

Prix tsonomy 2 ans 6,000 francs. 1,100 mètres. i<r Salnt-Caradec, au duc de Grsraont (Milton Henry); Ueutai (G. Starn); Se Trt*. non Il (Hobbs).

Non placés Hudson, Janvier.

Gagné d'une longueur et demie, une longueur et demie du deuxième au troisième.

Prix Fernande». 3 ans. bandicap, In., f.000 mètres, l« La Sibérienne, Il Mme N.-G. Chemereteff (M. Barat) 2» Prunelle Il (G. Ba*> tfaolomew) Se Adamastor (E. Crickmêre).

Non placés Toulouse, Qui Quoi Qu'est-ce, sa. tnuelo, Kaboul, Rossinante, Cornaline.

RÉSULTAT» De PAB! MOTUB.

Césarée.G 62.. 28 50 6rtn RoomG 48 S0 20.. P 13.. P BaparandaP n 50 t Klnka]<ra~P ts U t 50 Raratte .P 16 CecillI. P 1150 Coslaki U 3*2 50 S'Caradec.G S- 17.. PU. b 50 P MM i- FrontignanP 7.. Lieutel P 14.. Il :;0 karrouillesP 95o La Slber"G s». Hanuaib~'o 1.6 P U50 7 P Prunellell.P fc.. Foresight..P lb.. c Adamasior.P S6

CYCLISME

PARIS-TOURS

L'une des dernières courses sur route de l'année se disputera dimanche prochain sur ParisTours,

Lttinéraire passe par Versailles (départ), Dourdan. Angerviile, Orléans. Beuugency. Blois, Amboise et fours. et comprend environ 240 kilomètres.

Vingt-cinq concurrents sont engagés, parmi lesquels figurent entre autres Emile Georget. 'Ja1^1 rigou. Passerieu, Petit-Breton. Vast, Beaugendre, etc., etc

Un total de 1.300 francs de prix, dont 500 au premier, est affecté à cette intéressante épreuve. AERONAUTIQUE

LE GRAND PRIX DE L'AERO-CLDB

C'est dimanche prochain que sera donné, ag


jftrain aes i uiienes, le aeparv aes eu canons participant au Grand Prix annuel de l'Aéro-Club de France, concours de durée et de distance. Vingt concurrents y prendrout part, et s'élèverent dans l'ordre suivant, déterminé par un tirage au sort

1. Paul Tissandier, 2. Auguste Nicolleau, 3. Société aéronautfque italienne, AéronautiqueClub-de France, 5. Lucien Lemaire, 6. Edol13.rd Bachelard, 7. Villepastour (Aéro-Glub du SudOuest), 8. Léon Maison, 9. Omer-Decugis, 10. Maurice Guffroy (Aéro-Club de Nice), 11. Georges blanchet, 12. Delobel (Aéro-Club du Nord), 13. vicomte de la Brosse, Ernest Barbolle (Académie Aéronautique), 15. comte Odelin d'Oultremont, 16. Emile Gvrton, 17. François Peyrey, 18. liichard Clouth (Deutsche Luftschiffer Verband), 19, marquis de Virieu, 20. comte de Castillon de ^Saint-Victor..

1 Suppléant en cas de forfait M. L. Barthou. Bappelons que cette feéte est donnée au bénéfice de la Caisse des Victimes du Devoir. LE GRAND PRIX DE BELGIQUE

Les points d'atterris%age de tous les ballons partis dimanche de Bruxelles sont maintenant connus. Les trois dont on était sans nouvelles avant-hier sont descendus

Le Ville-de-Bruxelles près de Soissoos.

Le Pomem, près de Bayonne

L'Equateur, près de Bordeaux.

L'épreuve était, on le sait, un concours de distance. Le vainqueur est indubitablement le Pomern qui, piloté par M. Erbsloh, a franchi près de 1,000 kilomètres.

Après lui sa dassent •

2. Le Qognafi (suisse), pilote M. Beauclair, 3. Le Zephyr (anglais), pilote Ni. Huntington, 800 kilomèlres.

4. Le Britannia (anglais), pilote M. Rolls, 860 5. Le Milano (italien), pilote M. Usuelli, 845 6. Le Tschudi (allemand), pilote M. Niemeyer, 7. L'Eden (français), pilote M. Boulenger, S. ^Equateur (français), pilote M. Leprince. Nos nationaux, on le voit, sont assez médiocrement placés. Nolons toutefois que ce classement n'esi quapproximatif. Il sera officiel seulement lorsque l'Aéro-Club de Belgique aura homologué

NATATION

LE PRIX DE FRANCE

Ia Société nationale d'Encouragement à la Natation qui, avec le succès dont on se souvient, fit récemment disputer le concours de la première brasse. auquel plus de 1,500 nageurs prirent part, organise à la piscine de la Gare, pour le 29 septemre. une intéressante réunion L'épreuve principale sera le prix de France, exclusivement réservé aux militaires, et dans laquelle les concurrents, après avoir effectué, en nnge libre 60 mètres, devront rechercher un man.nequin immergé au fond de la piscine.

Le général Picquart, ministre de la Guerre, Ji accède en principe à tous militaires 1 autorisation de prendre part à cette épreuve.

Les engagements' gratuits seront reçus chez M. Georges président de la S. N. E. N., bis, boulevard Bourdon, à Paris.

SPORTS DIVERS

DE PARIS A MELUN

EN ROULANT UN TONNEAU

A la suite du championnat du monde des rouleurs de tonneaux, disputé dimanche dernier à Bercy, un « fùtailleux M. Parenteau, avait lancé un défi au vainqueur, Goulon, dit Goulonoff, déli,appuyé d'un enjeu de 50 francs. Goulon ayant relevé le gant, les deux adversaires se sont mis en ligne, hier matin vers huit heures, 18, quai de la Râpée, et sur le signal de Ni. Genetier, sont partis, roulant leurs fûts vers Melun.

Un troisième parieur, M. Chauvin, s'était joint à eux; mais il avait trouvé pin» commode de rnuler son tonneau. sur une voiture bras. Sur les pavés des quais de Bercy, puis par Charenton, Maisons Alfort, Villeneuve SaintGeorges, Montgeron, les trois athlètes ont filé grand train, soulevant partout la curiosité. Goulon est arrivé premier à Melun vers une heure de l'après-midi, suivi à un quart d'heure de Parenteau. Chauvin et sa charrette n'apparurent que vingt minutes plus tard.

Goulon a été proclamé incontestable champion et un plantureux repas, bien gagné on l'avouera, termina la longue promenade des trois parieurs. Notons que le vainqueur a couvert les 4i kilomètres du parcours en 5 h. 24 m., soit à une vi.tesse moyenne de plus de 8 kilomètres à l'heure. PETITES NOUVELLES SPORTIVES M. Mors est arrivé hier à Nancy.

~v~ Le stayer américain V'althour est arrivé hier en Europe. Il s'est dirigé directement sur Dresde, où il courra dimanche prochain. Aujourd'hui se disputera à Arcachon une épreuve de canots automobiles. Une vingtaine d embarcations sent engagées.

Comme l'an dernier, un bureau de poste spécial sera installé au grand Palais pendant la durée du prochain Salon de l'automobile. M. A.

La cour d'appel statuant sur appel d'un jugement rendu par le tribunal de commerce le 14 mars 1007 pour refus d'homologation de concordat passé le 5 février 1907 entre le sieur Le-

colon, r. 15 Privilégiée. 9.550 4 94 9080-3* hypothèque 358 5 or. 408 918..

grand (Albert), ancien boulanger 2, rue de la Boêtie, actuellement 51, rue d'Orsel et ses créanciers, Infirme le jugement entrepris, donne acte a Legrand de son engagement à verser outre l'actif abandonné 20 0/0 de leurs créances à ses créanciers dans les six mois de t'homologation Décharge Legrand de ses dispositions et condamnations lui faisant grief.

Statuant à nouveau, homologue purement et simplement le concordat intervenu entre Legrand et ses créanciers augmenté de l'offre dont s'agit. M. I3audry, syndic.

TOUT LE MONDE LIT "NOS LOISIRS" toarrier des Théâtre Ce soir, au théâtre Antoine (Gémier), premières représentations de Maman Robert, pièce en trois actes, de Vf: G. SabaUer, et de la Sacrifiée, pièce en trois actes, de M. Gaston Devore.

Ce soir jeudi, au Trianon-Lyrique, réouverture. Première représentation là ce théâtre), d'Ernani, opéra en cinq actes, de G. Verdi, paroles d'Escudier, interpreté par MM. Fontaine, Gilles, Lequien, Mmes Jane Morlet, J. Ferny.

Au Châtelet. Aujourd'hui, à deux heures, en matinée, les Pilules du Diable.

A l'Athénée. Pour succéder au Cœur et le reste, lorsque !e succès de l'amusante comédie de MM. Jacques Mon nier et Georges Montignac sera épuisé, M. Deval a fait choix d'une comédie nouvelle de M. Abel Hermant, qui a pour titre, Monsieur de Courpières.

A la Comédie-Française. Dimanche prochain, en matinée, l'Enigme, la Rivate.

Des auditions pour des places d'instruments il cordes, vacantes il l'orchestre des Concerts Colonne, auront lieu dans les premiers jours d'oclobre.

Se faire inscrire au siège de l'Association artistique, 13, rue de Tocqueville, tous les jours, de deux à cinq heures.

Aux Capucines. Les joyeuses finesses du spectacJe actuel se succèdent triomphalement ainsi 9 heures, la Sonate au elair de lune 9 h. 3/4, la Muselière; t0 h. les Dessous indiscrets, avec Gaston Dubosc, Lucienne Guett et Alice Béry 11 h. 10, Aimée Faure dans sos chantons 11 h. 1/4, Diabolo-Revue, avec Gabrielle Dziri, Léon Berlon, ainsi que Jane Derval et Agoust, dans le voluptueux Tit-bit-Dance.

Dimanche prochain, au ThéAtre de la Nature de Champigny, J'Arlésienne, avec Mme Tessandier, dans le rôle de Kose Marnai.

Le dimanche 29 septembre, représentation de clôture il prix réduits, les llommes de Proie, de Charles Méré.

SPECTACLES DIVERS

Mati-nées, aujourd'hui, avec les mêmes spectacles que ie soir, il l'Eldorado (prix réduits) Parisiana, Olympia. Ba-ta-Clan, Alliambra, Nouveau-Cirque et Cirque Medrano.

Ce soir, aux Folies-Bergère, début de la Bonis mystérieuse, attraction nouvelles, arrivée hier d'Amérique, où elle vient de faire sensation. Non, l'opérette n'est pas morte. Elle n'a même jamais été aussi vivante et aussi goûtée du public à en juger par l'accueil qui a été fait à Ba-ta-Clan, il 1 opérette-bouffe de MM. Chambot et Bastia Je Roi Poule-au-Pot. Depuis la première, la salle n'a pas désempli et jamais ce bon roi Henri, même au temps où il jugeait que Paris valait bien une messe, ne fut aussi populaire à Paris.

La danse de la Sabotière, à Marigny, est t'un des plus mignons épisodes de cette Giska-laBohémienne, dont le public en ce moment raffole Bretons et brelonnes, pêcheurs et pêcheuses se trémoussent de la façon la plus aimable sur un rythme guilleret qui guide à merveille leurs évolutions gracieuses. Et lorsque Miles Christine Kerf et Mado Minty apparaissent sur le devant de la scène, un murmure des plus flatteurs s'élève de la salle. Les sujets, de leur côté, secondent agréablement les danseuses étoiles et l'ensemble est parfait. Le maitre de ballet, l'excellent Rizzo a le droit d'être fier de son petit monde. Aujourd'hui. à l'exposition du Livre, matinée enfantine. Vendredi, festival, sous la direction de M. Fontbon-ne, de la garde républicaine. Les matinées de Barrasford's-Alhambra sont très suivies par les familles. A ces matinées, le spectacle du soir est toujours donné en entier. Le programme de septembre, véritable programme de vacances, fait la joie des petits et des grands. La partie comique y est très large, sans toutefois nuire à la partie artistique. Un simple coup d'œil jeté sur l'affiche fera choisir ce spectacle entre tous. Matinées, jeudi, dimanche et ietes, à deux heures et demie. ~~» Le théâtre du Jardin d'Acclimatation don- nera, aujourd'hui, une seconde représentation de la Favorite. Le chef-d'œuvre de Donizetti sera in- i terprété par Mmes Armande Bourgeois et de Palhen, MM. Amoretti, Bourgey et Béchard. Di- manche, première représentation de Si j'étais roi et seconde journée des fêtes sportives de l'enfance, sur la grande pelouse des exhibitions eth'nogra- phiques. La HERSE,

BULLETIN FINANCIER Paris, 18 septembre. Les dispositions générales du marché ne se sont guère modifiées aujourd'hui. Après un début un peu plus animé que précédemment, les affaires sont retombées dans leur calme habitueL Néanmoins, les tendances de la Bourse sont demeurées très fermes pour quelques valeurs, la clôture s'est mème effectuée en progrès appréciable. On a surtout remarqué la meilleure tenue du Rio Tinto, qui, dès l'ouverture, s'inscrit en reprise de 25 francs la hausse du cuivre qui s est produite hier a Londres ayant provoqué de nouveaux rachats de vendeurs à découvert. On reste finalement à 1841, en progrès de 31 francs sur la veille.

Le reste du marché a été plus calme les derniers cours sont cependant légèrement supérieurs à ceux d'hier.

La Rente française est soutenue à 9i 07. L'Extérieure espagnole est ferme à 92 97. Les chemins espagnols sont stationnaires, le Nord de l'Espagne à 271 et le Saragosse à ̃373.

La Rente ottomane se tasse de 95 25 à 94 95 la Banque ottomane conserve de bonnes dispositions à 689.

Les fonds russes ont encore témoigné d'une grande fermeté le 5 0/0 1906 progresse de 89 55 à 89 75 et les Consolidés de 76 30 à 76 70.

Le Brésilien reste faible à 82 85.

Les établissements de crédit sont en reprise, la Banque de Paris et des Pays-Bas à 1452, contre 1445, et le Crédit Lyonnais à 1187, contre US5. Le Crédit Mobilier français reste très ferme à 122.

Les chemins français sont soutenus. Les chemins de fer du Midi de l'Italie donnent lieu à des demandes suivies à 275. Les valeurs de traction sont diversement traitées la Thomeon-Houston il 592 et les Omnibus à 928 sont en progrès sensible; le Métropolitain reste calme à 515.

Les obligations 5 0/0 des Docks de Bahia sont demandée5 à 452.

Les actions Makeevkà donnent liee à des échanges suivis entre 640 et 645.

Les valeurs industrielles russes sont fermes la Sosnowice à 1375 et la Briansk à 287.

Les mines d'or sud-africaines sont calmes, la Rand Mines à 131, l'East Rand à 96 et la GoldBelds à 81 75.

La De Beers se tasse de 564 à 561.

COUDS DE CLOTURE

Rente ottomane W P5 East Rand. 96 Italien. i<j2 05 Goldfields. 8175

NOUVELLES FINANCIÈRES F.erreira Deep. Cette compagnie déclare un dividende intérimaire de 3 sh. 6 d., soit 4 fr 35 par action.

Jumpers Deep. Cette compagnie déclare un dividende intérimaire de 1 sh., soit 1 fr. 25 par action.

Omnibus. Les recettes du 10 au 16 septembre se sont élevées à 800,177 fr/iiO, contre f .10 pendant la période correspondante de 1906. La plus-value totale depuis le commencement de l'année se trouve ainsi portée à 502,172 Ir. 20. Métropolitain. Recette du 17 sept.: 73,540 fr.

CHANCE A PARIS

Papier court Papier à 3 mois 40/0 Londres l,2àK>13 t/2!25l4 .hit 17. 5 1/2! Allemagne.. 128 .J 122 3/4.. 123. 50/0iBe pique S9 v!8/3ï 49 3/ 41/2 Espagne '439. Ui 439. 5 0/0: Hollande. i^8 •/••• H>8 I/î. 50/0iItalie 100. 1001/8.»o New-York jâl5 1/i |5H 517 51/2. Portugal 525. j;'J4 7 Pétersbourg'JM i£6 .jw63 166 t/S 41/2 Vienne 1047/16. 104 11,16 104 7/i«. 1049/jô. Escompte hors banque 3 à 3 1/2

CHANCE A L'ETRANGER

Berlin (change sur Parts). 81 35 Rome ,™™ 99 sa Madrid 13 45 Barcelone Vienne. 95 58 Saint-Pétersbourg 37 74 Lisbonne 565 Rlo-de Janeiro (change sur Londres). 15 Rio-de-Janeiro (change sur Paris) 617 reis Valparaiso (change sur Londres) 7/ie Agio sur !'or à Buenos-Ayres 1S7 Piastre mexicaine i/ï

NAVIGATION FLUVIALE HAUTE-SEINE. Pont de Seine à Montereau, écluse de Varennes, 3-30; pont de Melun pont de Corfceil, 1"€4; écluse de Port-à- l'Anglais, 4"56.

MARNE. Ecluse de Cumièrcs, 2»2?:fclusede Chalitert, 0-42; écluse de Charenton, l*06. Bassb-Seine. Ecluse du canal Saint-Martin, foit'cle la 'tournelle, CMà; ruit Hoyal, £r luise de bur6snc-s, 5m53; barrage de Bezuns, 3-iy pont de Manies, c"»i5; écluse de Méricourt, 5°77.

Oise. barrage de Venette,

CONCERTS & ORPHÉONS DU JEUDI 19 SEPTEMBRE 1907

De d heures ci 5 heures

Buttes-Chaumont

d'infanterie. Chef M. J. Schmidt. Allegro militaire, X. Ouverture de la Muette, Aubert. Air varié, Christophe. L'Orphéon en voyage, Laurent de Riilé.

Tuileries

5o régiment d'infanterie. Sous-chef M. L. Talv&n. Bleu, blanc, rouge, Saint-Servan. Le voyage en Chine, Bazin. Gandler, Wekerlin. Premier bonheur, Salabert. L'Arleaienne, Bizet. Refrain des aciéries, Messenet. Parc Montsouris

régiment d'infanterie. Sous-chef M. Briot. Le Timbre, P.-B. Signard. Si j'étais roi, Adam La Vivandière, B. Godard. Ballet de Faust, Gounod. Chant des conscrits, Popy.

Place des Vosges

3le régiment d'infanterie. Chef NI. Chomet. Vichy-Marche, Rodier. Les noces de Figaro. Mozart. Le pirate, Bellini. Menuet du petit roy, Mouchet. La Fille du régiment, Donizetti. Bonheur d'aimer, Chomel.

Place de la Nation

102o régiment d infanterie. Chef M, E.-A. Lavagne. Marche du Prophète, Meyerbeer. Si jetais roi, Adam. Les Huguenots, Meyerbeer. Galant menuet, E.-A. Lavagne. Rigaletto. Verdi. Polonaise de concert, P. Vidal. Square Pnrmentier

2le régiment d'infanterie coloniale. Chef M Péricat. Marche du songe, Mendelssohn. Les Diamauts de la Couronne, Auber. Réséda, Péricat. Farandole provençale, Chaulier. Paquita, Génin.

Passy-Ranelagh

Garde républicaine. Chef M. G. Pares. Honneur et Patrie, G. Pares. Oiive-turs de la Grolte de Fingal, Mendelssohn. Scènes aux champs, Berlioz. La Vie de poète, G. Charpentier. La Fête des Chasseurs, Sellenick. Jardin des Plantes

23a colonial. Chef M. J. DonnaiTe. La Vie militaire, Steneburgen. Gyptis, July. Moréna, Lacôme. Concert pour clarinettes, Wettge. Le Vieux Ménétrier, Signard. Square des Batignolles

régiment a'infanterie. Chef M. André. Les Bândeiilleros, Volpatté, Ouverture d'Eu- phrosine. Méhul. Rondo pour flûtes, Donjon. L'Africaine, Meyerbcer. Champagne, Tourneur • Square d'Anvers

2i" régiment, d'infanterie. Chef M. Soyer. Msrche strasbourgeoise, A. de Bevylle. E;mant, Beethoven, Faust, Gounod. Ballet de Coppélia, L. Delibes. La Source, L. Delibes. A 8 h. SU du soir

Quai d'Ivry

Harmonie d'Ivry-sur-Seine. Directeur M. P. Bouché. A Cœur joie, Minet. Marche tunisienne, H. Deflves. Le Petit Duc, Ch. Lecoq. Cannes la Jolie, J. Gouinaud. Isabeile, Si. gnard.

A 9 heures du soir t

Point-du-Jour (place du Marché)

Harmonie d'Auteuil-Point-du-Jour. Directeur L. Ptsquier. Mandolino-marche, Cannas. La Fille du Régiment, Donizetti. Moniaine, d'Acè.ves. Si j'étais roi, Adam. Route d'Alsace, Kakoekt

De 9 heures à 10 heures du soir

Square de la place de Bercy

Société le Point d'Orgue. Directeur M. Delouche. Le Florentin, Allier. Doucé ivresse, Baius. Si j'étais roi, Adam. Parfum d'Eventail, Nico Ghiita. Merle blanc, Damaré. Y a qu'l'amour, Mougeot.

SPECTACLES DU 19 SEPTEMBRE THEATRES

Opéra. Relâche.

Comédie-Française, 8 h. 1/4. L'Enigme, la Rivale.

Opéra-Comique, 8 h. 3/4. Madame Butterfly Odéon, 8 h 3/4. Le Roi Lear.

Théâtre Antqine, 8 h. 1/2. Maman Robert, la Sacrifiée.

Vaudeville, 8 h. 1/2. L'Araignée, le Ruisseau. Nouveautés, 8 h. 3/4. Vous n'avez rien à déclarer ?

Palais-Royal, 8 h. 1/2. Le Contrôleur des wagons-lits

Gaité, Relâche.

Châtelet, 8 h. Les Pilules du Diable. Porte-Saint-Martin, 8 h. 1/2. Le Bossu. Ambigu, 8 h. 3/4. Le Curé de Foreville Folies-Dramatiques, 8 h. 1/2. -Le Coup de Jarnac. Th. Réjane, 8 h. 3/4. Raffles.

Athénée, 8 h. 1/2. Le Cœur et le reste. Cluny, 8 h. 1/2. La Marraine de Charley. Déjazet, 8 h. 1/2. Il ou Elle? Tire au flanc Capucines, 9 h. La Muselière, les Dessous indiscrets, Diabolo-Revue.

Lyrique-Trianpn, 8 h. 1/2. Emani.

Th. Populaire, 8 h. 1/2. François le Champt Théâtre Moncey, 8 h. La Mascotte. Théâtre Montmartre, 8 h. 1/2. Denise. Grenelle, 8 h. 1/2. Les Avariés.

Montparnasse, 8 h. 1/2. Dans la Fange 1 Gobelins, 8 h. 1/2. Le Tour du monde d'un Enfant de Paria.

BellevUle, 8 h. 1A2. Le Gascon.

Montrouge, 8 h. La Mascotte,

SPECTACLES DIVERS

Folies-Bergère (T. 10i-5'J). Plaisir d'Amour, de M. C. Mendès Séverin, R. Maya, Pomponnette. Le Patinage aérien, la Ioupie humaine, etc. Marigliy-Théâtre, Champs-Elysées ,r. Otéro, dans Giska-la-Bohèmienne, balletrtnimodrame. Dora Parnes, Sam Elton, les ieims, etc. Pariai= 27, bd Poissonnière (T 156-701. Tous les soirs, Vilbert, Esther Lekain. Plage d'Amour Vfllet, Darius M., Mary Perret, Viilepré, etc. Olympia, 8 h. 1/2 (T. 244-68). t>& Belle de \'eu>- York, opérette anglaise. Lucy Jousset, Thérése Cernay, Lisse Fleuron Fugère. Moricey AJhaœbra ir. 900-10i. Leslie frères, Cari et Mary Ohm, Keen-W aller, Newell-Niblo, Hastus-Banks Oniaw, Walton-Wilus, Richards, Valoni, etc. Eldorado, 8 h. 1/2. Dranem, Antony, Zecca, Mary-Hett, Gomez, Delagarde, Carcassonne et .la Balte à lait, pièces.

Scala (T. 435-86). Fragson; Lanthenay. Service ̃ d'ami et Parts-Béguin, pièoes. Sinoël, Hesse, Ferréai. Mmes de Lilo, Morly, Foscolo, J. Oyt. Galtc-Rochecnouart (T. 400-23). Vaudeville. Partie concert. Matinées dimanches et fêtes. Casino de Montmartre, 8 h. 1/2. Dickson, Dufleuve, Joanyd, Yakt'or, Helda. Veinard de Lecousin, folie militaire t. les j. 4 à 6, apér. conct. La Pépinière gare St-Lazare). La Bande des Cravates rouges, vaudeville en un acte MM. Rcger, Mazeltoff, Mme< Napolinette, Nancy, etc. Gymnase, y h. Chronophone Gaumont. projecticns parlantes et vues cinemat. Matinée dim. à 3 h. Places 2 fr., 1 fr. 50, 0 fr. 75 et 0 fr. 50. Grands Magasins Duiayel. Concert et cinéma- tegraphe tous les jours de 2 heures 6 6 heures, sauf le dimanche. Nombreuses attractions. Ba-Ta-Clan (T. 930-lî). Le Roi Poule-au-Hot, opérette bouffe à grand spectacle. MM. Amelet, Mé- nottl, Jul-Hien M">" Delza, Volno, Lucie Hetl. La Cigale (jardin) (T. 407-ti'J). Salu eJ revue de PL Fiers et Eug. Héros Prince, L. Maure( r.aDin. Max Morel, Strit. Spinelly, de Brémonval. Moulin-Rouge (T. 9 h. La Revue de la Femme, act., grand spect. Méaly, AJlems, Mis- tinguelte. Lowier, Morton, Berthez, Sinoël, etc. Etoile-Palace, 39, avenue Wagrura, 8 h. (t Spalding-Riogo, Merci-Pinetti, Dodok. Achilles .4thene. Carozzi, Gréham, Risi*. etc. Ciném. Nouveau-Cirque, 8 h. 1/2 (T. 241-84). Représen- tations équestres. Troupe nouvelle. Mercredis, jeudis, dimanches et têtes, matinées à 2 h. Cirque Medrano it. 8 h. 1/2. Attrao- tions nouvelles. Matinées jeudis, dimanches et fêtes. à 2 h. 1/2.

Théâtre Grévin. Tous les jours, à 3 h. et le soir a 9 h.. le Procès Veauradieux. A la matinée quotidienne de 5 h., Allons voir la reuve au Grévin. Tour Eiffel. Ouverte de 10 h. du matin à la nuit. 1er étage restaurant-brasserie. Déjeuners 4 fr. et A 'a carte Mat au théâtre dim et fêt à 3 h. Engbien, Il minutes de Paris, 152 trains par jour. Gtablissement thermal. Casino, concert.

Tous les amateurs d'émotions voudront lire l'œuvre nouvelle de G. Le Faure, les Egorgeurs de femmes, qui sera. certainement le grand succès de ta saison. (Voir aux annonces.) DU MERCREDI 18 SEPTEMBRE 1907

FARINES fleur», le* 100 kilos

Disponible. 32 95 il 3250 Courant 32 i5 S2 50 Si 30 32 5S j2 50 Octobre 31 50 31 SO 31 75 Nov -décembre. 31 25 si 50 31 25 31 50 4 de novembre"' 31 31 31 31 50 Circulation (quintaux) 300 Farines supérieures de consommation de Fans 55 il. ,autres marques, 52 le gros sac ̃ L£t, M* 100 kilos

Disponible il. 50 iS3 Octobre SJ SO 23 i5 75 Nov décembre. 23 75 23 95 23 90 .3 75 24 4 de novembre. V4 M ?r..4 u 25 4 premiers C5 S4 50 24 40 35 24 25 50 Circulation (quintaux) SEIGLES, la* 100 kilos

Octobre. lî* 25 1825 Nov -décembre.. 18 50 18 75 1850 4 de novembre.- 19 19 S& Circulation (quintaux)

AVOINE*. Kl 10S kltw

Disponible 17bOà. Nov -décembre. 1 50 17 75 55 17 50 17 50 4 de novembre. 17 50 17 17 70 17 78 17 17 4 premiers 17 75 18 95 17 95 17 75 18 Circulation (Quintaux). 250 HUILE DE COLZA, le* 1M kilos

Disponible à. Courant. W 50 85 50 85 50 50 Octobre .84 75 85 S5 Nov -décembre. 50 85 H 75 85 premiers 83 25 83 25 83 25 83 Circulation (quintaux). 350 HUILE DE LIN, les la kilos

Nov. -décembre., sa 25 58 v5 5s 25 58 ,5 58 75 4 premiers. 5G 25 56 25 56 25 56 50 Circulation (quintaux)

ALCOOLS, l'heato nu i W

Nov décembre. ïh 41 50 il 25 41 41 75 4 premiers 41 75 75 41 75 75 4 de irai i^ 7t 43 43 CIrculation (pipes) ̃ » Stock tpipes) i9.û50 SUCRES n' la kilos

Octobre.. as u& Courant. 50 ;5 <S 4 premiers ï9 i9 is 39 lu 29 U 29 si 59 so Circulation isacsi 28. :w> lucres raftafs de 10 u à a sur cfccii, caisses Rangés en caisses, de ta il 64 droits acquittes. LE HAVRE, 18 SEPTEMBRE (DÉPÊCHE) COTONS LAINES CAFÉS

très ordinaires Bueii"-Ayr" t

Louisiane en suint =antos

(les 50 kilos) (les 100 kilos) (les 50 kiL

Ouvert. Clôture Ouv. ;~Clôt. Ouv.;Clôt.

Novembre. 37 1/î 16 Su A» 4t «5 41 Janvier 75 7J 50 1. 94 50! ;o A 41 25 Mars. 19< il 25 41 Avril .75 50 itfi .JtW 2j -Il Août u !4 .AI. I.», CRIEE HALLES Boeuf. lui.. 43.ÎS77 Mouton veau 60.K67 Por BOEUF (prix du kilogramme)

1/4 de S6"" U *°a eui Aloyaa 1.. il de devant 0 eU 1 iU 1 déhanché 2 Cuisses. 1.. Trains P1a et coi. de u &j a 1

VEA

SSSiia= i^S^lïfflS ,f»ài2 «•«uauté s 80 1 so Pans CUISSES. 150 au VEAU DE CAEN

1/4 de devant s 41 a de derr. •- tu il. 10 MOUTON (aana *res*ure)

iua ité 1 si 190 Aandelait.nl

4' qualité la) Pré salé em1.. Gigot» 1 60 ti m culotte. ï .30 PORC

Extra, 1 so Il 1 ad Jambons 40 à 1 9* quai)! i 2o 1 co suoi&n M ïiiets 1 du Items. À ao

SUIFS

Le courstitrant 43' est fixe la- kilos hors Pari!. toit u bu de bais,e. Le suif en paliis de la boucherie de Paris vaut soit !ans

rendement Le cours du sutf en au rendement de

AMIDONS (100 kilos, paris)

pur froment de riz, de mais marrons en caisse. de mats marrons en Sacs. fleur .6

FECULES

On cote, fécnle l"1 grains Paris, de 33 à 34 Oise, 50 à 33 50; Vosges, 3J à les 100 kilos pare de la féculerie.

rvuirs du disponible, type officie] supérienr, 34 HALLE_AU BLÈ Marché hebdomadaire du mercredi II teptembre Blés Les offres de l'Oise et de la Somme étaient un peu plus nombreuses, mai.- celles des autres direetious étaient moins importante. Les détenteurs eocourages par les hauts prix de l'étranger et la fermeté du marché de Paris, teuaient leurs prix plus fermes; d'ailleurs la meunerie achetait assez facilement.

11 faut donc voir de la fermeté, surtout sur lés blés On cote de 2:i fr. à 23 fr. 75, selon qualité, les kilos gare Paris ou parité.

Issues de blés. Affaires difficiles mais Prix, Un cote Gros son, de 14 75 cases de à ;recoupettes, de H 25 à remoulafes blancs, de 17 so à 19 50; remoulages bis, de 16 :f>, les kilos bruts, gare Paris.

Avoines. Affairée calmes et prix faibles

On cote Avoines jeunes, de 16 75 à avoines rouges, de 16 75 à n grises, de 17 S5 noires, de Il 50 à 18 Les ICO kilos, gare Paris. Seigles. Prix ferme.

On cote à 18 50 les 106 kilos, nets Paris.

Farine de seigle. On cote de A 50 à les 1% kilos.

Orges. Mêmes prix.

On cote Orges de brasserie, de 19 SO à 20 orges de mouture, 18 t8 50; orges fourragères, Z a 17 50, les 10j kilos, Paris.

Escourgeons. Prix soutenus.

On cote de 18 50 18 75, départ selon provenancea les 100 kilos, gare départ.

Sarrasins. Prix en baisse.

On cote t7 à t8 les 100 kilos, gare Paris. Graines diverses. Ou cote les 10j kilos, gare s/èvîsv,de 22 à C£i 50; lin, 23 chènevis. 30 à millet blanc, 28 à 30 alpistes 38 à 40 jarras, vl à2M féverolles, 20 ail. Graines fourragères. Tréne incarnat, de "45..J trèfle viotei, 120 à 150 fr,, les ltM kilos.


L'ESTOMAC

eu'est=ce que V 'estomac ? L'ESTOMAC est le siège de la vie parce que

C'EST L'ESTOMAC qui nourrit le corps.

C'est l'estomac qui alimente le cœur, C'est l'estomac qui forme le sang

C'est l'estomac qui forme les nerfs, la chair, les os et les muscles.

C'est l'estomac qui donne les forces et la résistance.

C'est l'estomac qui dirige et gouverne le cerveau, le foie, les reins et les intestins.

C'est donc l'estomac qui maintient la bonne harmonie dans toutes les fonctions du corps, mais tout cela à condition que l'estomac lui-même fonctionne bien et digère bien.

Sans un bon estomac, il n'y a aucune bonne existence possible.

Un mauvais estomac donne toujours des idées noires, de la tristesse, de la mélancolie, de l'anémie et de la neurastheme

Voici à cet effet une lettre qui est adressée au directeur de la pharmacie des POUDRES DE COCK, à Jeumont, par Monsieur Arnold, qui souffrait de l'estomac depuis de longues années. (La pharmacie des POUDRES DE COCK reçoit chaque jour une quantité de lettres semblables.)

Depuis que vos POUDRES DE COCK ont si bien guéri mon estomac, je me porte bien et me trouve bien de tout le corps. Je mange bien, je digère bien, je dors bien et je n'éprouve plus aucun malaise. Je n'ai plus de maux de tête, pius de Vertiges, plus de gonflements, plus d'étouffements, plus de palpitations. Je n'ai plus de douleurs ni dans le dos, ni dans le Ventre. Je suis redevenu gai et joyeux comme auparavant. J'ai repris bon teint et bonne mine. Avant j'étais malneureux, maintenant je suis heureux. Je Vous autorise le dire. A. Arnold, n 10, rue Surcouf, Paris." Et pourquoi cette transformation? Parce que les POUDRES DE COCK désmtectent l'estomac, parce qu'elles débarrassent le tube digestif de tous les éléments nuisibles qui rendent l'estomac malade et qui l'empe hent de digérer. Les aliments non digérés pourrissent dans 1 estomac et dans les intestins. Les POUDRES DE COCK empêchent cette putréfaction et elles donnent à l'estomac la force nécessaire pour bien digérer les aliments. C'est pour cette raison que les POUDRES DE COCK guérissent si bien tous les maux d'estomac, les gas- trites, dyspepsies, gastralgies, dilatation, indigestions, vomissements, les crampes, coliques, entérite, gastro-enté.rite, mauvaise haleine, l'anémie, la neurasthénie, etc. Les POUDRES DE COCK sont un remède tellement actif surtout pour guérir l'estomac, le foie, les intestins, enrichir le sang, qu'il arrive fréquemment qu'une seule boîte suffit pour guérir des maladies qui avaient résisté la tous les traitements.

Néanmeins, si la première boîte ne produisait pas la guéridon, il ne faudrait pas se décourager, mais les continuer Jusqu complète guénson, car retenez-le les POUDRES DE COCK gué- rissent toujours et sont toujours inoffeneives.

Celui qui persévère se guérit.

Les POUDRES DE COCK sont en vente dans toutes les bonnes pharmacies et à la pharmacie des POUDRES DE COCK, à Jeumont (Nord), au prix de 2 fr. 50 la boîte 4 boîtes, 9 francs. REMARQUE IMPORTANTE. Les POUDRES DE COCK sont vraiment le plus merveilleux remède qu'ait jamais possédé la médecine pour bien guérir tous les maux d'estomac et toutes les maladies d'intestins. Aussi il est impossible de trouver un remède qui rende de plus grands services à toutes les personnes qui ont besoin de forces, tels les anémiques, les neurasthéniques, les névrosés, les surmenés et tous ceux qui sont débilités pour n'importe quel mo- tif. Les POUDRES DE COCK sont une source de torces parce qu'elles font manger, digérer et raffermissent les nerfs et le cerveau. Tout le monde peut prendre les POUDRES DE COCK. danger dans tous les cas d'Jr- BJK ̃̃ ou ne R- tnrl <i«« ̃ V ̃ Epoquw.6lr.M-t. LElGHsB

«O Beaumarchais Parla,

La maison propose tout acheteurde faire l'achat BJm'iltatiè de 2 paire''de chaussures du mème geure, dont 1 une a 20 fi; achetée ailleurs et l'autre à 9 fr., de sa fabrication si l'article à 9 fr. est reconnu posséder le même cachet et offre une durée semblable à celui de KO fr.,te millionnaire lui-même ne pourra plus avoir de faux préjugés et deviendrait ridicule en achelant à Jti il. et qu ou lui offre à U fr.

CYCLES.WOTOOYCLETTES AUTO» ''Ê2t5_ H. BILLOUIN Inventeur Ccnstructmr Avenu* de VlIUsrs, PARIS S Médailles d'Or st 4 Grands Prix au Expositions fackini revit, tiuru et ;xn jarantiw MotoeycUtte» nen»« • 47B Awtomob 2«t«pt 26O0 ocrât 6OO ̃oteup». Accessoires, Pièce» détachée». WHtpt kut Tuepiunu 648-O3 Facilite* de .Paiement RTl'llI l'ilk.^ 1–ci.dip< too8deP/i"»u(,c« ducrèto A, BROS. U, rue Ramev. Paris. rilb I 83. r Xaliyotte. H arts. 12 a-Année: p«» conia»»»». V 1 n^fl û )£• Ir l'Hecto Extra fin FslumtiUan aratu W I (ni B «t E Rd NARBONNE < Ati.i» t

UmCUIf ins: ?o.t^ CaocroMe Kibrume itxnu. OoéViM» Opmrmtiou AL I 1OT JRuVtaaoM (Tkucuwju, fdfT^i%#Klrll W^^I\J loulet.csulleotioiuaa la P>AU> mémt des PLAIES VARIQUEUSES. Lt MaVS tnil.meat, présent* a "ACADEMIE ae MEDECINE, "« 1 porté. de toutes ies Bounes, De dersnfie pus du iraTatl, Ki"lX"UI* Fi LBNORMAND, Médecin- Spécialiste. li8.XîueVintimllle,Pari8.Coaiu\txûoas pu Corruponii. Le 5 octobre à 1 h. 1/2 de l'après-midi, au tribunal de commerce, bd du Pamis, Il Paris, vente aux enchères, en un seul lot, d'un immeuble domanial sis à Paris, quai d'Orsay, ne 75, d'une contenance totale de 24,383 mètres carrés 10 c. sur la mise à prix de quatre million* trois cent mille francs (4,300,000 ir.j.

Pour tous renseignements, s'adresser à la préfecture de la Seine (domaine de l'Etat), ou à la direction des Domaines, rue de la Banque, 9. VIN SAINT-GILLES ^^5 O POCHETTE

NATIONALE

LOTERIE H Taberculeux II Wl IIICSOUII Pasteur de UUe

|5OO.OOO| ̃ 250.000 -100.000 1 de 2 de S.OOOr. i(KO de 100 à H taD.lUr.,iui).,ete.elcli.STAU0E,SO,r.dssTournclln.Pul>. POUR DEUX FRANCS

POCHETTE POPULAIRE donnant 3 Billets de Loteries

fer TIRAGE 6 OCTOBRE 1BOT 1 Arles Gros Lot | 2O.OOO fr. 1 Grandrls 20.000 fr. 1 Gray 10.000 fr. ̃ Lm îM'àtlm1: 214,000 ff.de Lots espèces. Envol 10, 2,10 En Vente dans tous les Bureaur de Tabac

Agence FOURNIER, Lyon

Ce Grand Roman d'Amour et d'Aventures, dont la publication dans NOS LOISIRS

fut un événement et souleva un enthousiasme sans précédent, sera bientôt dans toutes les mains. Tout le monde se passionnera aux • aventures merveilleuses de ce bandit d'extraordinaire envergure LA PREMIÈRE PARTIE DU

VAUTOUR DE LA SIERRA est offerte aujourd'hui au publié en

UN BEAU VOLUME DE 400 PAGES, MAGNIFIQUEMENT ILLUSTRÉ et élégamment relié en belle percale anglaise estampée en deux couleurs = Prix :1 fr. 50 =

En Vente chez tous les Libraires et Marchands de Journaux

•̃ INDUSTRIELLE ET FINANCIERE -ni EST, Chaussée d'Ajatin., 5'7. PARIS (IX. Arroihlt)

Lire dans le Numéro du Septembre

LE MERCURE

MESSAGERIES MARITIMES

MINES DE CAMPAGNAC

ABONNEMENT d'essai 1 fr. pour la France et 2 fr. pour l'Étranger, pour la premières année. Études parues récemment Anacotida. Boléo. alumet and Ecla.– Tannanyiha Conces- sions. Rio-TLuto. Léoi'uldlna Railway. (!ape Copper. Tharsts. United States Steel.– Nitrate Railioays. New Jagersfoiiten.– Qrosnyi. Barpener. areat Flnuall Amaloa- mated. Oural Volaa.– G, Ideii Horse SlIoe. Boston and Montana. British Broken mil. Greene Consolidated. Klntn. Escombrera-Bieyhero.– Calumet and Arizona. Kammet. Great Cobar. Mohta-el-Hadid. Catemou. Vieille-Montagne Baha-Karaïdin. Forges et Aciéries Nord et Est. Stoloero- Acisriei de Trianav. jBnu-Thal'-b. Forie-Taille. MeurcMn. Djebel Ressas. Sels Gemmes et Houilles Russie Méridionale. Banque Natta- nale Mexique. Société Industrielle e' M-tallvrmqu du Caucase.

Lire bgalement Le Queensland. L'Or. Lu Platiw. Le Plomb, L'Aroent. Le Mari- ganèse. L'Antimoine. L'Aluminium. Le Zinc. Wolfram et Molybdène. L'Agonie des Mines d'or. Le Nirkel. Le Fer et l'AMer aux Etats-Unis.

MONDE VOUDRA LIRE LE

VAUTOUR D E LA

SIERRA

ri!

LA HERNIE EST GUÉRIE Tonte* les Hernies sont radicalement puerie» par 16 Bandage Electro-Médical des Docteurs MARIE Frères. Ce merveilleux Appareil, invente par ces célèbres Ducleurs, e*t le seul qui maintienne les Hernies sans gêna ni fatigue et qui ruent sans opération. Le porter, c'est guérir. Le Traitéexplicatifde cette méthode estenvoyé gratuitement et sans Irais à toutes les personnes qui en font lu demande à M'uD™ MARIE Frères, 108, Rue de Bivoli. à Paris. Le Docteur consulte gratuitement y .an ii>-i,r. s. Trai-ezzi U oarc 'rrttti0o.idu.nc9.

GRATIS ET FRANCO

La Maison Victor Robert, 83. rue Richelieu, Paris, envoie a tous les philatélistes- qui le demandent sun Catalogue des Occas- -s, intéressant ouvrage de 4U pages in-S°, avec de jofis timbres offerts en Prime Gratuite. Ce catamgue donne le détail de plus de ries à 'gus les prix, neuves et oblitérées de 25 collections tout particulièrement uva°tag'"ises, abandonnées à moitié prix de leur, voleur réelle, telles Europe, 2U0 Umbi-es différente. de l'Allemagne, Angleterre, Al ïche, Bavière, Belnjque, Bosnie et Herzégovine, Bulgarie, Danemark. Espagne, Eglise, Fmlande, Grece, Italie, avar Lornbardo-Vénétie, Luxembourg, Norvège, Pays Bas, Portugal, Prusse, Roumanie, Russie,. Serbie, Suede, Suisse, Wurtemberg, etc., net 3 francs. Victoria, 50 valeurs différentes de Queensland, Nouvelle-liailes, lasmanie, Australies occidentale et du sud, Hawaï, Nouvelle-Zélande, représentant plus ae 6.50 au catalogue. uet 3 francs. La Maison Victor ROBERT garantit l'authenticité de tous ses timbres.

AVIS FINANCIERS E1PKIM RUSSE OR 1880 La Commission Impériale d'Amortissement a procédé au terme du 19 août/1" septembre liXJ? au urage des obligations de l'emprunt ci-dessus nommé.

NUMÉROS DES OBLIG.4TIOVS SORTIES AU TIHAGE A 125 roubles or

451– 475 j2o2'J51 282975 535276 5353UU 1187(5– H'JiW 3WAJ?t> 3U0lU0 535&£ti 53joju 14551– 14575 3&it>7U A^IUO 55oiUl 5iG£J5 3Jb'7t> 39900 355'J7li SjOUOO 550SO1 55wW5 tiLi51– 61275 S'JU'JOl– 3'JOU^ 563U51 5(>3U75 «4001– 64ta5 3yiiio– au4i50 oi&jui– oiiiÉ!5 76501– 7(w25 3U4826 3U4S50 617551 017575 787U1– 78725 414151 414175 r>4us51 WO875 8ya7o– 90U00 419451– 41U475 0»J7Ul 080725 94520– 442226 442250 08S051 68S075 1437U1 143725 4O'J0 ?0 40'J700 714O51 714O75 lïiyi70– ldlfâUU 483351 483375 715120 715150 197026 W705O 484076 484100 718351 718375 256S01 4S0U01 480O25 72'J770 72U8O0 25SO76 258100 505451 505475 732251 732275 262851 2628Î5 510920 51UU50 742176 742200 263676 263900 523U26 523u>0 "02476 276601–270025 524301 524325 768276–768300 27J/Û1 279725

A 625 roubles or

816301 816325 855901 855925 909526 909550 820326 820350 859076 859100 920851 926875 834676 834700 870751 870775

A 3,125 roubles or

938026 'J3S050 951151 951175 978301 978325 941776 941S00 955501 955525

Les obligations sorties a ce tirage sont remboursables à partir du 18 novembre/l" décembre 1907.

Les listes numériques des obligations de cet emprunt sorties aux tirages antérieurs et non prése»tées au remboursement à ia dale du 19 août/l" septembre l'J07, sont délivrées gratD.itement à l'Agence Impériale du Ministère des Finances de Russie à Paris i-i0, rue d'Artois). HPBVNT RISSE 4°/. OR 1890 iDentième Émission)

La Commlssion Impériale d'Amortissement a procédé au terme du 19 août/1" septembre 1907 au tirage des obligations de l'emprunt ci-dessus nommé.

NUMÉROS DES OBLIGATIONS SORTIES AU TIRAGE A 125 roubles or

27426- 27450 31050 146S76- 146900 79351- 7J375 79476– 7950U 162051 162075 2541ol 254175 UO276– 167720–167750

113726 113750 184751 184775

A 625 roubles or

259451-259475 419501 419525 518301 518325 275201 275225 437551 437575 519870 319900 •'7S2Û1 278225 522351 5223 t'a 457351 -4a ,3.? 3 J2751 352775 403051 4630 o 53447b o34500 35 J576 359000 489276 4S'J3UO 53<o01 33/o2a 496001 490UÎ5 37S370-3784UU 397351 397375

A 3,125 roubles or

oO')376 66'J4UO 701501 701525 ,•77001 077025 694851 094875

Les obligations sorties a ce tirage sont rembuursables a partir du 18 novembre/l« décemLes listes numériques des obligations de cet emprunt -sorties aux tirages antérieurs et non présentées au remboursement à ta date du 19 auùt/l« septembre 1907. sont délivrées gratuitement à l'Agence Impériale du Ministère des finances de Russie à Pans rue d Artois). FONDS DE COMMERCE 4 1IIC Pour trouver situation avec peu d'argent, AVlO ^ans connaissances spéciales, demauder seul qui publie la nsic exacte de tous les fonds ue commerce de Beurre-Œuf», Laiteries. Crémeries, Fruiteries, Epiceries à ce.ier a Han. et va uaniieue. Pour le recevuir gratis ei trauco, .irire au Directeur, 27, rue du pont-Neuf. Paris. apeterie-Jxàcéder 18,bd Bvaumarchais. Mariage. de l. dêp. en bauq. pr gérer d. suc* le vins et liqueurs a emp. Appoint. 400 t. p. m. et ,g Sad. dir. a M. Bieron, 91,r.d. Marais OUl.A. -1 Kll I detAl ta 400 par mois et reiin.-es. V I Av.l,j>oaep.ti-mq-M°"li'ul"!l ^r.lmhiao yCl Ul METlËKJl»20O0gM'MP"g3t-ar-'roRBlG0 The Alimentation, 5, r. Emile-Gilbert ¡face gare le Lyon, a 3 bons dépôts pain- vin p. dame ou weii disp.pet1 capit-Net 300 a 500 p.m.log.ae prey Depot Vin-Liq. av. 1,000 f. James,7,r.Turenne,l à5. T à DIT V. Liq. Loy .850.Uér.l,500.\et 10,000 gar. i W gde ttai-e.Coin.lenu 10 ans. Ait. 36,000 fr-, iiU 1 LL av ,10,uU0.i.Uenne, ao^r-Oiabiul &£< an. 1 1 II I K du mari av.15,000 céder beau déces Lit Ulll Voir Gh. Babmot, Zl, r. Hivou. t picerïë, buvette. Loy 5CJ, loge. Aff. 50 f. iL doubler. J!i.Ji'ixl50u.Ucca3iouHJrt!asej.Prevusu23,r.le.mple uepet Vins-Ëpîciâvpeu compt.Sad.V'ins,Q.r.Tracy Ï'^ibac vins env. Paris. Uc. Près.. r. d. ag. S'adr. iiaudia, 7, rue Molière, Urand-MunUuuge. i'. vins trait!. S'ad. Dép. caf-, 117, r. d'Avron tauqueun, u, buuiov. Strasbourg ç35e année). i'x 9,000. T. 20 a. Lamy, U, r. Montmartre 2 à o. couleurs papiers peints., conv. à ouvr. peinte. \i On trait, av. L Delaitre, 31, r. Kléber Lssy. neurre-<rufs, aU. 60 f. p. j. Px 1/2 cpl. Mali nage. Pressé, bel aU. Lavergne, 13, rue ijerger. iioniiserie cafés thés. L. 900, afl. 30,U00. Px à déb. \i F. paiem1. Uép. S'ad. 135, r. Vaugii-ard. H. d. A. Teirturehe dépôt, log., 4 p., t. 7 a. Af. g. 6,000. Px 1 du mat. Mal. gr.. V' rep. Gotier, Il, av. Clicliy. Oûtel café resti, à 1 h. Paris, nord. Ten. 27 a. Âf. a. 2,U00. Vr. oc. Lenglet, 148, r. Lafayette Banlieue (lie. d'Orléans). Pet. café vin, un p. d'ép. iL ch. dont 7 meubl., L. 400, af. 15,000. Tr. av. 2,500. Oc. rare. Serain, 154, faub. Saint-Martin. vac 800 f. on off à dame ou mén. b.dép.Vin-Alim. f. p. m. logé. Chemin, 155, fa Poissonnière. Papeterie. Bén. 6,200 fr. garantis. Px 1,000. Décès. JT Gde facilité pay. Bélanpé, fournr, 3, r. Baudin.

PLUS DE CHEVEUX Blancs PLUS CE Barbes GRISE. LE NIGER 4 so aonnê inatê/tttnèment Iêt nutnc**

BLOND, CHATAIN, BRUI ET non UNK APPLICATION TOUS LJCS .;) Joual fcUrTTT. N· tacae pat la p*iu et ,icKe 6e lynU. CHEZ COlrrEURS, VAUT". PHARM"" et MHS»». broyer timbre ou mandat p' recevoir en uisutts cubetéa 5 r 10 en gare 5 r. 35 à BABBIg, 13. R. Pari..

|t i n-LIQ. centre. Aff. S5 f. p. j. loy. 650 1. b. logé, DAIl Px Ess. 1 m. Arondel.lOô.bdMaKenta. Teinturerie à céd. bel. client. r. Blanche (s.a«.). DEPOT EPICERIE-VINS. Rapp. 40 Ir p. jour. D EP 0 Grands Boulevartts. Loy. 550 f. et losé. tenu ans. Px 1,000. Kiefer. 4, rue des Archives. Occasion rare pr dame ou ménage, bazar, articles ménage, à 1 essai, à vendre à tous prix, cause intime. V Kilbert, fournis'. 4. bd Denain Pressé. I Al AIU A L'ESSAI. Pr fr. 100 pi Bénéfi L/l!UlnNet à5, 1 GERANCE de l'Etat p. dame ou ménage. Rapp. i Av. 3.000. Dim. lib. Neymet, 34. r. Halles. I Aï L I LnlL Px l,000 f. Paran, So/Arcnives! Banlieue.- Propriétaire immeuble et fonds hôte!, calé, billard, lera bail avantaa. av. loyer 1,000 f. à gens sér. disp. 3 0 4,000 Ir. Joi. instal. jard. bosq. l'en. 10 ans, se retire. Elie, 50. boulevard Magenta* Vins-rest. av. 1,000 f. Vin-bill., divorce, av. 2,000 f. Morineau, vins en gr.. 45, r. Richer. Abs. r.d.a. Crèmes go Nord.Px800.Aubriet,29^.J.-J.-Housseaa. Vins-liq. s. cuis. Nets 25 f. p j. gar. p. acte. Aveo 1,500 fr. Occasion. Laroche, 116. r. Rambuteau. vec 1,500 fr., pour cause décès, je vends commerce faisant 30,000 fr. d'affaires. Bénéfices j.OOO fr. nets que je garantis à l'essai. Loy 500 f. tr. b. logé, 5 pièces. Ricaud. 30. r. SULazare. LA 17 A I D A?- nets «ar. 8,000, A louer LA M II I K fr. avec promesse de vente. 111 E. C6olin, 39, rue Etienne-MarceL

||AT|?| PRES GARE DE LYON. 67 N«. Loyer UVlLL 5,500 fr net. Rapport 16,000 fr Avec len. 10 a. isssai. Ramet, 16, pi. du Havre. LISEZ

dana le

Supplément littéraire illustré DU PETIT PARISIEN

mis en vente

CETTE SEMAINE La Main du Major Millier, par Paui Vehlaine. « C'était pour rire ? » par Charles FOLEY. L'Homme au Coutaau, par Paul ARÈNE. La Vengeauce de Jean Nortac, par Robert Villiehs. Les Neut Sous de Madeleine par Ernest Gaubert. Triste Fin, poésie, par Sylvain Uéglantine. Ut Trésor dans les Tombes ruttej, roman, par Claude Perrièhes. Le Facétieux Voyageur, pur Jo. Valle.

IL N'Y A PAS

de Journal hebdomadaire à Cinq centimes donnant à Mes lectears

des nouvelles aussi Captivantes, des gravures aussi artistiques et documentées:

A Casablanca Mort du commandant Preuvost.

En Amérique Voyageurs attaqués dans un train par des bandits mas.qués.

EN YENTE PARTOUT» s CINQ Centimes

FOURRAGES

Paris-la Chapelle, l* septembre.

Fort marché. l05 voitures de paille et a5 de fourra» ges. Affaires suivies, mêmes prix sur les pailles; fourrages soutenus.

Paltle de uiè ̃̃̃̃ Ï3 a 36 Paiue de seiKle _«_n_m__ Pallle M :la Foin 60 Foin n<!UT«a.tl bd Luzerne 5& 6u Luzerne nniivuMn 55 6a Saiutaln so b5 Le toui rendu dans Paris, an (lomcllle de ractnteur frais de camionnage et droits d entrée compris par 104 Dotiea de o Kilos, savoir francs pour foin et tourrages secs. Il tr tO pour paille.

Pourras» M gar*. -On cote sur wmw la 520 kilos

Pane dp blé ̃ ̃ 16 k 2î Paille d'arôme Paille de seigle. 26 du i Foin Luzerne. Foin» prwtM on bail. on cote sur wague oar 100 lui ̃

tain de cûolx. T 50 Foin de première qualité Pour tes inarctituidises en gare, les frais de db chargement d'ociroi et de "in'"nnacf sont charge de J'acheteur

Voici te sommaire de l'AOliltULTURB V ELLE qui est en vente cette semaine HORTICULTURE. 8. Motiet,. Cyclamen a teull> tes de tierre tav ùg J. L. Henry ira vaux Dorucui«s eu seuiemsre

AQRI.ULIUHC Ferai La France agricole le! l>eui-be»res P u L L Agriculture au Pariement Thuasne Sur la tenilit« des sots P vimeui n Académie des sciences 0. Ar- nous Les Tourteaux bngrais

viticulture. G. oanu Le Vin et te Botryti* Cmtiea E. Durand (questions viticoles

APiuULTURE. t. Rayer Les Kucûes ,av flg.). MEDECINE vétérinaire A. P. Les Bemedes. CARNET DE LA MENACERE. Madam* Juan Hygiène bconumie domestique Cuisme et Pausserie Liaueure

étangs ET rivières 0. Guenaui Hemede» au depeupleineni des cours d'eau

VARIETES G. Kayeer Epuration des eaux résiduaires

législation RURALE. Léon Lssage Questions diverses

INFORMATIONS. Albert ttrthet s Prévisions du Halles et marchés NOS GRAvuRES. Un Kuccei dans le Uaunal*. fuutte de Cyclamen a feuilles de lierre uroupe de neurs de cyclamen Rocher fixe Rucner a cadre Un Kucner dans ta Creusa. Un Kucner dans le Cner

LE PETIT SIEN tous let- Klosquee central MM. De(.benne et Ge Messageries de la Presse Ui rue du PersU.

Composé sur Machines Linotypes W Baranw» Part*. Paris. 8OUOUE1. trop du Petît Parl«ton,