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Titre : Le Robinson suisse, journal d'un père de famille naufragé avec ses enfants, par J. R. Wyss. Traduit par Mme de Montolieu, revu par l'abbé J*** [Jouhanneaud]

Auteur : Wyss, Johann Rudolf (1782-1830). Auteur du texte

Éditeur : (Limoges)

Date d'édition : 1878

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31672593p

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : Gr. in-8° , VI-238 p.

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Format : application/epub+zip

Description : Collection numérique : Fonds régional : Limousin

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5624965p

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Y2-74658

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 19/04/2010

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LE ROBINSON SUISSE. 39

si nécessaire, je pense que c'est par là que tu dois commencer ; le reste se fera de lui-même, je te le promets. N'ayons pas le souci du lendemain : à chaque jour suffit sa peine.,

— Je suivrai ton conseil, répondis-je, et cela dès aujourd'hui. Tu resteras ici avec nos trois cadets ; et Fritz, commeie plus fort et le plus habile, viendra avec moi. »

, A ces mots, je me levai en criant à.haute voix : « Levez-vous, mes enfants; le jour va paraître, et nous avons de grands projets pour aujourd'hui ; ce serait une honte que le soleil nous trouvât dormant encore, nous les fondateurs d'une nouvelle colonie. » A mes paroles, Fritz sauta lestement hors de la tente, pendant que ses petits frères bâillaient et se frottaient les yeux pour chasser le sommeil ; il courut vers son chacal tué, qui était devenu tout roide pendant la nuit; il le mit debout, en sentinelle, à l'entrée de la tente, pour savoir ce que les petits diraient en le voyant ; mais aussitôt que les chiens l'eurent aperçu, ils grognèrent et aboyèrent d'une manière épouvantable, et le croyant en vie, ils voulurent l'attaquer. Fritz eut beaucoup de peine à les retenir; il eh vint cependant à bout en joignant la dou-. ceur à la fermeté, ; . _

Cependant le bruit qu'ils faisaient acheva d'éveiller nos enfants, qui sortirent de la tente, curieux de savoir ce qui l'excitait. Jack parut le premier, avec le petit. singe sur les épaules ; mais quand ce dernier aperçut le chacal, il se sauva avec terreur dans l'endroit le plus reculé de notre gîte, et se retrancha si bien derrière de la mousse et du foin, qu'on apercevait à peine son museau. Les petits furent très surpris en voyant cette grande bête d'un fauve doré, qui se tenait toute droite sur ses pieds de derrière. « Bon Dieu! un loup, je crois ! s'écria François en reculant un peu. — Non, non, dit Jack en s'approchant et le prenant par la patte, c'est un chien jaune et qui est mort; il ne bouge pas. — Ce n'est ni un loup ni un chien, dit Ernest d'un ton de docteur ; ne voyez-vous pas que c'est un renard doré? — Ha! ha! s'écria Fritz, monsieur le savant professeur, vous ne savez pas ce que vous dites, cette fois; vous avez si bien pu reconnaître l'agouti, et vous ne connaissez pas un chacal, rien que cela, et que j'ai tué cette nuit?

— Cette nuit! en dormant, sans doute? dit Ernest.

FRITZ. Non, Monsieur, en veillant pour votre sûreté ; j'ai tué ce chacal pendant votre sommeil, et vous ne savez pas seulement ce que c'est qu'un chacal, que vous appelez un renard doré.

ERNEST. Tu ne le saurais pas non plus si papa ne te l'avait dit.

— Allons, allons, mes enfants, m'écriai-je, point de dispute. Fritz, tu as tort de te moquer de ton frère, lors même qu'il se tromperait. Ernest, tu as tort d'être si sensible à une légère raillerie, et vous avez raison quand vous nommez cet animal chien, loup et renard; il tient de ces trois espèces, et il a vraiment le poil doré. »

Les enfants firent la paix, et il y eut questions, narrations, admirations sans fin.

« Enfants, m'écriai-je, celui qui commence la journée sans adresser sa prière à Dieu n'aura ni bonheur ni succès dans ses entreprises ; prions donc avant d'aller à l'ouvrage. ». Ils se mirent tous à genoux autour de moi. Lorsque j'eus fini les prières, il fut question de déjeuner, car l'appétit des petits garçons s'ouvre en même temps que leurs yeux ; cette fois, leur mère n'avait à leur donner que du biscuit, et il était si dur'et si sec, qu'ils pouvaient à peine l'avaler; Fritz demanda d'y joindre un peu "de fromage, et Ernest se glissa vers l'autre tonneau repêché,