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Titre : Le Robinson suisse, journal d'un père de famille naufragé avec ses enfants, par J. R. Wyss. Traduit par Mme de Montolieu, revu par l'abbé J*** [Jouhanneaud]

Auteur : Wyss, Johann Rudolf (1782-1830). Auteur du texte

Éditeur : (Limoges)

Date d'édition : 1878

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31672593p

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : Gr. in-8° , VI-238 p.

Format : Nombre total de vues : 252

Format : application/epub+zip

Description : Collection numérique : Fonds régional : Limousin

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5624965p

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Y2-74658

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 19/04/2010

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LE ROBINSON SUISSE. 227

tendras un feu roulant : bientôt elles éclateront d'elles-mêmes, et tu pourras ôter les amandes avec la, plus grande facilité. '...;■'

— C'est excellent, papa! c'est excellent! » s'écrièrent Fritz et ses frères, quise mirent, ainsi que lui, à ramasser autant de pommes de pin qu'ils pouvaient en emporter. Nous passâmes de là'dans le vrai bois des Singes; ils s'y étaient réfugiés au sommet des arbres, où l'on en voyait de toutcôté et de toute espèce; mais,{ encore effrayés de notre artillerie, ils nous laissèrent passer assez tranquillement.' Nous arrivâmes dans le voisinage de la colline de l'Espérance trompée; de l'autre. côté était le champ de cannes à sucre, sur la hauteur. Je remarquai là une colline très avantageuse pour mon projet. On devait avoir, de cet endroit, une vue très étendue sur toute l'île du côté de Falkenhorst, et, de l'autre côté, sur la mer et sûr le cap de l'Espérance trompée. Je choisis cette, agréable place pour le but de nôtre course. Etant montés par une pente douce au-dessus de la colline, nous trouvâmes qu'une seconde maison de campagne ne pouvait être mieux placée et pour l'agrément et pour l'utilité. Une source de l'eau.la plus pure sortait de. terre à peu près vers le sommet; elle serpentait en un joli petit ruisseau dans la verdure à travers la pente, et formait, dans son cours rapide, trois ou quatre cascades, telles qu'un peintre de paysages aurait pu les désirer pour embellir un tableau. Au bas s'étendait jusqu'aux sables de la mer une prairie coupée çà et là de bouquets d'arbres ; derrière nous, des bois de teintes différentes. « Voici l'Arcadie, m'éeriai-je-; c'est ici que nous bâtirons une petite demeure d'été, qui sera un véritable Elysée.

— Bâtissons! bâtissons! » s'écrièrent ensemble mes quatre fils.

Ernest décida tout de suite que la nouvelle métairie se nommerait Belle- Vue ou Prospect-Bill, pour nous donner un petit air anglais. En bon allemand, j'avais envie de l'appeler Schauenbach ou Schattenburg ; mais Prospect-Hill l'emporta à l'unanimité, et je cédai.

Nous commençâmes, comme à l'ordinaire, par faire du feu pour satisfaire la curiosité générale au sujet des pignons; ils furent étendus sur le brasier, et le plaisir des enfants fut bientôt complet en entendant les pif, pâf, pouf, répétés comme si des partis ennemis étaient engagés dans de vives escarmouches. Ils se hâtèrent alors de les retirer avant que-1'amande fût brûlée ; ils les mangèrent, et les trouvèrent fort à leur goût. Ma femme ne pensait qu'à la bonye huile que nous pourrions en retirer, et me parlait déjà de faire au plus tôt un pressoir convenable.

Après ce déjeuner supplémentaire, nous allâmes gaiement nous occuper de la construction de la cabane, qui fut arrangée à peu près comme celle de Waldegg, mais exécutée plus promptement, parce que nous allions moins à tâtons; elle fut aussi perfectionnée : le toit, relevé au milieu et penché des quatre côtés, ressemblait plus à une ferme européenne. Mes fils arrangèrent un cabinet pour eux à côté du nôtre, et ma femme demanda à la suite des écuries un magasin fermé pour des provisions. Le tout fut achevé en six jours aussi bien que nous pouvions le désirer, et nous eûmes là une maisonnette pour nous, et un abri pour les nouveaux colons que nous voulions y établir.