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Titre : Le Robinson suisse, journal d'un père de famille naufragé avec ses enfants, par J. R. Wyss. Traduit par Mme de Montolieu, revu par l'abbé J*** [Jouhanneaud]

Auteur : Wyss, Johann Rudolf (1782-1830). Auteur du texte

Éditeur : (Limoges)

Date d'édition : 1878

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31672593p

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : Gr. in-8° , VI-238 p.

Format : Nombre total de vues : 252

Format : application/epub+zip

Description : Collection numérique : Fonds régional : Limousin

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5624965p

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Y2-74658

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 19/04/2010

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214 LE ROBINSON SUISSE.

J'obtins ainsi une voiture légère et très commode par son peu de hauteur ; nous pouvions y placer, sans beaucoup d'efforts, des caisses et des tonneaux. Contents de notre semaine et de notre travail, nous revînmes gaiement passer notre dimanche à Falkenhorst, et remercier Dieu de tout notre coeur des grâces qu'il nous avait accordées.

XXXIV. — NOUVELLE PÈCHE. — NOUVELLES EXPÉRIENCES. — NOUVELLES CHASSES. — NOUVELLES DÉCOUVERTES, — NOUVELLE MAISON.

L'arrangement de notre grotte allait toujours son train, et devint tantôt une occupation principale, tantôt un accessoire, suivant que nous avions d'autres affaires plus ou moins importantes; nous avancions lentement, mais assez cependant pour espérer d'y être établis commodément à la saison pluvieuse.

Depuis que j'avais découvert dans notre grotte le spath gypseux comme fond ou base du cristal de sel, j'espérais en tirer un avantage immense pour notre bâtiment; mais, ne voulant pas agrandir notre demeure en creusant davantage, je cherchai, dans la continuation du rocher, quelque endroit facile à faire sauter. J'eus bientôt le bonheur de découvrir près de notre magasin, derrière une avance de rocher, un passage naturel qui y conduisait, et une quantité de fragments de gypse détachés. J'en fis porter beaucoup près de notre cuisine, et chaque fois que nous avions du feu, j'en faisais rougir quelques morceaux. Lorsqu'ils étaient calcinés et refroidis, on les réduisait en poudre blanche avec la plus grande facilité; j'en remplis des tonnes que je fis mettre à l'abri pour l'employer dans l'intérieur de la grotte. Je voulais me servir de mes carreaux de pierre, les réunir avec ce gypse, en former nos parois et nos séparations, épargner par là une quantité de planehes, et rendre notre bâtiment plus solide et plus joli.

On ne saurait croire combien nous obtînmes de plâtre en peu de temps; mes fils s'en étonnaient, et prétendaient que j'augmentais le tas pendant leur sommeil; mais je les assurai que je n'avais garde de ne pas dormir moi-même, et qu'avec mes bons aides je n'avais nul besoin d'user de tels moyens. « Vous voyez, leur dis-je, comme on avance lorsqu'on ne perd pas un moment, et qu'on va toujours droit à son but. Nous avions d'abord regardé comme impossible de bâtir une maison, n'étant ni charpentiers ni maçons ; à présent nous voilà stucateurs, et si nous l'avions bien à coeur, nous pourrions faire à nos chambres des plafonds unis comme une glace, nous avons la matière et l'intelligence, et, avec de la patience et du courage, l'homme vient à bout de tout, même de ce qui d'abord lui paraissait impossible, »

Le premier emploi que je fis de mon plâtre fut d'en poser une couche sur nos tonnes de harengs, ce qui leur donna un couvert parfaitement impénétrable à l'air; je n'en mis cependant qu'à quatre tonnes, je destinais les autres harengs à être fumés et séchés. A cet effet, nous arrangeâmes dans un coin écarté une hutte à la manière des pêcheurs de harengs hollandais et américains ; elle était composée de roseaux et débranches ; et au milieu nous plaçâmes, à une certaine hauteur, une espèce de gril, sur lequel les harengs furent déposés ; nous allumâmes en dessous de la mousse et des rameaux frais, qui donnèrent une forte fumée ; nous fermâmes soigneusement la hutte, et nous obtînmes des harengs bien fumés, d'un jaune d'or brillant et appétissant : nous les serrâmes dans les sacs suspendus dans notre magasin..