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Titre : Le Robinson suisse, journal d'un père de famille naufragé avec ses enfants, par J. R. Wyss. Traduit par Mme de Montolieu, revu par l'abbé J*** [Jouhanneaud]

Auteur : Wyss, Johann Rudolf (1782-1830). Auteur du texte

Éditeur : (Limoges)

Date d'édition : 1878

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31672593p

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : Gr. in-8° , VI-238 p.

Format : Nombre total de vues : 252

Format : application/epub+zip

Description : Collection numérique : Fonds régional : Limousin

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5624965p

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Y2-74658

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 19/04/2010

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11,4. . LE ROBINSON SUISSE.

j'estimai que la tortue seule pesait au moins trois quintaux ; nous eûmes besoin de toutes nos forces réunies pour la poser sur la claie, et, pour pouvoir la décharger à la maison, nous fûmes obligés de l'accompagner tous. Nous marchâmes ainsi joyeux jusqu'à Falkenhorst, ayant assez à faire pour répondre aux trois petits. qui nous assaillaient de questions sur les trouvailles que nous avions faites au, vaisseau. La caisse d'argent et celle. contenant les bijoux et la quincaillerie leur tenaient surtout à coeur; leur frère aîné leur en avait dit quelques mots, et leur curiosité était excitée. « Papa, sont-elles sur le,radeau? me demandait Ernest. Nous l'ouvrirons demain, n'est-ce pas? et j'aurai ma montre.

JACK. Moi, je veux encore avec la montre une jolie tabatière, puisqu'il y en a tant..

FRANÇOIS. Moi, je voudrais une jolie bourse toute pleine de pièces d'or.

LE PÈRE.. Bien, imaginé, mes petits.. Ainsi, Jack veut sans doute prendre du tabac sans en avoir,, et François veut peut-être semer des louis pour qu'il en croisse?

JACK. Non, je n'aime pas le tabac, et je sais bien que nous n'en avons point;

mais je voudrais avoir une jolie boîte pour cacher" dedans toutes sortes de çhar■

çhar■ graines, des rouges, des noires luisantes, des violettes, que je trouve ici

sur les buissons. Si jamais nous retournons en Europe, je les* sèmerai dans notre

jardin. J'ai aussi trouvé de jolis scarabées et des mouches de toutes couleurs, et je ■

. voudrais.emporter tout pela.,

FRANÇOIS. Et moi, je garderai mon argent pour acheter du pain d'épiée. Peutêtre, quand ce sera la foire, en viendra-t-il ici des marchands; j'en ferai une grande provision pour tout le monde, car c'est bien meilleur et plus tendre que le biscuit que maman nous donne.

LE PÈRE. Quant à la foire et aux marchands de friandises, tu t'en passeras en- ■ core longtemps, mon ..cher petit; mais je te conseille de,faire toi-même du pain d'épice; tu,sais.si bien prendre du miel ! » Le pauvre enfant devint tout rouge. Il y avait quelques,jours-qu'il avait découvert dans un arbre un essaim d'abeilles et de beaux - rayons.; voulant en. prendre avec un bâton, tout l'essaim sortit en colère et fondit sur lui. Il fut horriblement piqué au visage, et paya, cher sa découverte, qui cependant pouvait devenir fort utile.

Ainsi, tout en causant et badinant, nous arrivâmes au pied de notre château. Nous eûmes, encore beaucoup de peine avec la tortue, que je fis mettre .sur le dos pour lui ôter sur-le-champ, son écaille et,profiter de son,excellente chair. Ma.. femme doutait que cela fût possible ; mais je pris ma hache, je coupai et séparai les deux parties de l'écaillé, qui sont liées ensemble par des espèces de cartilages; . celle de dessus, qu'on nomme carapace, est extrêmement bombée ; l'inférieure, ou celle de dessous, est à peu près plate, et s'appelle le plastron. Quand je les eus sé- parées, avec assez de peine, je découpai autant de chair qu'il nous en fallait pour un repas. Je la posai proprement sur le plastron comme sur un grand plat; je priai la mère de la Jaire rôtir ainsi dans sa. propre écaille, sans autre assaisonnement que du sel, et je lui, promis un des mets les plus friands et les plus renommés qu'elle eût mangé de sa vie. '

« Tu me permettras au moins, me dit-elle, d'ôter ce vert qui pend dé tous côtés, et qui ne me plaît pas,à la vue.

LE PÈRE. Tu as tort, chère amie; ce ne sera pas la première fois que ce qui aura déplu aux yeux plaira au goût ; ce vert est la graisse de la tortue, qui a naturellement cette couleur, et qui rendra notre rôti bien plus tendre et plus savoureux; mais si tu crois qu'il y en a trop, tu peux en ôter une partie et la faire