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Titre : Le Ménestrel : journal de musique

Éditeur : Heugel (Paris)

Date d'édition : 1834-11-02

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 44462

Description : 02 novembre 1834

Description : 1834/11/02 (A2,N49)-1834/11/08.

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5619300j

Source : Bibliothèque nationale de France, TOL Non conservé au département des périodiques

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 01/12/2010

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DIMANCHE 2 NOVEMBRE 4854.

DEUXIEME ANNÉE. — N° 49.

PARIS ,

DIX FRANCS PAR AN;

CES DEPARTEMENS : 2 FR. EN SUS ;

ET L'ÉTRANGER : 5 FR.

On ne s'abonne pas pour moins d'un an.

Tfliiîrs Ici Irîtrcj (luivntH <*u« adrfissiîes frnnc dp port an Directeur du .Tournai.

A PARIS, AU BUREAU DU JOURNAL,

HITB DE RICHELIEU , 92;

DANS LES DEPARTEMENS,

A tous les Bureaux des Messageries royales ou générales de France;

A BRUXELLES,

A la librairie moderne de M. Lèpine, Montagne delà Cour, n. %

Ou peut aussi adresser te montant des al>or.nrmcn$ en un }ion it vue iur In poste.

PARAISSANT TOCS LES DIMANCHES AVEC CIVE ROMANCE INÉDITE DE MADAME PACLINE DUCHAMBGE, MM. EDOUARD BRUGUIÈRE, AUGUSTE

PANSER01V,:AJHEDÉE DE BEAUPLAJV, ADOLPHE ADAM, CH. PLANTADE, TH. LABARRE, MASINI, THÉNARD, JACQUES STRUNZ, ETC.

AVIS.

Depuis le 20 octobre les bureaux du Ménestrel sont rue de Richelieu, n° 92.

Domenico Cimarosa, né à Naples en 1754, l'un des plus grands musiciens qu'ait produits l'Italie, reçut les premières leçons de son art d'Aprile, et devint ensuite l'élève de Durante, au Conservatoire de Loretto.

En 1787, l'impératrice Catherine II l'appela à Saint-Pétersbourg pour y composer des opéras destinés au théâtre de la Cour.

Voici les titres des ouvrages qu'il a mis au jour en Italie, et dont le plus grand nombre ont été applaudis par tous les théâtres de l'Europe :

Ultaliana in Londra, 1779; il Convito, i due Baroni, gli Nemici generosi, il pitiore parigino, 1782 ; Artaserse, 1783; il Falegname, 1785 ; Volodimiro, la Ballerina amante, le Trame delusa, 1787; l'Impressarlo in anguslie, il Credulo, il Marito disperato, il Fanatico burlato, 1788; il Convitato di Pielra, 1789; Giannina e Bernardone, la Velanella riconosciuta, le Astuzie feminili, 1790; il Malrimonio segreto, 1793; i Traci amanli,il Matrimonio per susarro, Pénélope, l'Olimpiade , il Sacrificio d'Abramo , 1794; gli Amanti comici, 1797; gli Orazi.

Le dernier opéra bouffon de Cimarosa est l'Imprudente

fortunato, mis en scène à Venise en 1800. Artemïsia n'a point été achevée. Le premier acte est de Cimarosa ; d'autres compositeurs écrivirent les deux derniers, et leur travail n'est point adopté par le public.

Tous les opéras de Cimarosa brillent par l'invention, la fraîcheur, l'originalité des idées, la connaissance des effets dramatiquesjet la gaîtéfranche, vive, bouffonne, toutes les fois que la position des personnages le demandait. C'est dans le genre bouffe surtout que Cimarosa nous a laissé des modèles admirables. Presque tous ses motifs sont de première intention, écrits de verve, et l'on sent, en écoutant chaque morceau, que la partition a été faite sans travail.

L'enthousiasme qu'excita son chef-d'oeuvre, Il Matrimonio segreto, peut être apprécié facilement aujourd'hui, puisque cet ouvrage est resté à la scène, et que les Italiens l'applaudissent encore, malgré leur humeur changeante, et le désir qu'ils ont toujours manifesté d'obtenir du nouveau.

Cimarosa tint le piano au théâtre de Naples pendant les sept premières représentations; ce qu'on n'avait jamais vu.

A Vienne, l'empereur fut si enchanté d'avoir entendu celte merveille, qu'il invita sur-le-champ les chanteurs et les symphonistes à souper, et leur demanda ensuite une seconde représentation du Matrimonio segreto, donnée pendant la nuit.

Cimarosa s'était montré partisan de la révolution de Naples : on le mit en prison pour avoir composé des hymnes à la liberté. C'est dans les cachots de Venise qu'il est mort, le 11 janvier 1801, à l'âge de 46 ans. Celte vie inactive, le chagrin, l'ennui de la captivité, abrégèrent ses jours, et nous privèrent d'une infinité de beaux ouvrages que son génie aurait produits encore.