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Titre : Le Ménestrel : journal de musique

Éditeur : Heugel (Paris)

Date d'édition : 1834-10-19

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 44462

Description : 19 octobre 1834

Description : 1834/10/19 (A2,N47)-1834/10/25.

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5619297h

Source : Bibliothèque nationale de France, TOL Non conservé au département des périodiques

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 01/12/2010

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1) MAWHE 49 OCTOBRE 183*.

DEUXIEME ANNÉE. — N° 47.

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PARAISSANT TOCS LES DIMANCHES AVEC USE ROMANCE INÉDITE DE MADAME PAULIKE DUCHAMBGE, MM. EDOUARD BRCGUIÈRE, AUGUSTE PANSERON, AMÉDÉE DE BEAUPLAN, ADOLPHE ADAM, CH. PLANTADE, TH. LABARRE, MASINI, THÉNARD, JACQUES STRUNZ, ETC.

AVIS.

A partir du 20 octobre courant les bureaux du Ménestrel seront rue de Richelieu, n° 92.

BÔÏELDXStf.

Depuis long-temps la postérité avait commencé pour l'homme dont la terre couvre les restes ; depuis long-temps ses titres de gloire vivent dans tous les souvenirs ; et si la mort de Boïeldieu, de notre Boïeldieu à nous, de cette illustration toute populaire, a provoqué un long retentissement de deuil dans la France musicale, c'est que la France musicale sent profondément la perte qui vient de la frapper, perle irréparable, et que rien ne saurait compenser.

Bien que le génie de Boïeldieu n'ait jamais atteint la profondeur de l'école allemande, l'Allemagne n'a pu s'empêcher d'adopter cette grande célébrité lyrique à laquelle elle a reconnu un cachet mélodieux, un style largement conçu, et dépouillé de tout -clinquant. Aussi partout un succès constant, certain, accompagna-t-il les ouvrages de Boïeldieu.

Quand Weber et Bossini vinrent se révéler à la France, le style de Boïeldieu ne perdit rien de son empreinte de fraîcheur; mais, progressant avec le goût du jour, il sut emprunter à ces grands maîtres la richesse d'instrumentation qui brillait dans leurs oeuvres; la partition de la Dame blanche, qui parut vers cette époque, se maintint ainsi à toute la hauteur (les exigences naissantes.

Et c'est cette lyre qui vient de se briser !

Tout ce qui s'occupe de musique en France pleurera

l'homme qui vient de nous être enlevé. Rouen, sa ville natale , a déjà payé son tribut de regrets. Le théâtre Feydeau, qui lui dut tant d'années de gloire, lui a rendu un digne hommage. Un monument va être élevé à la mémoire de Boïeldieu; la direction des Beaux-Arts a pris soin de son fils; enfin, chacun a payé sa dette; chacun a témoigné le respect qu'inspire cette défunte illustration : M. l'archevêque de Paris seul s'est mis au-dessus de ces vaines considérations terrestres. Voici l'héritage musical de Boïeldieu :

La Famille suisse ;

Zoraïm etZulnare;

Les Méprises espagnoles;

Monlbreuit et Merville ;

La Dot de Suzette ;

Beniouski ;

Le Calife de Bagdad;

Ma Tante Aurore;

Aline;

Aberkan ;

Les Voitures versées ;

La Jeune Femme colère;

Télémaque ;

Les Deux Paravents ;

Bien de Trop ;

Jean de Paris ;

Le Nouveau Seigneur;

La Fêle du Village voisin ;

Le Chaperon Bouge ;

La Dame Blanche ;

Les Deux Nuits ; Nous lui devons en outre un grand nombre de romances, des choeurs d'Aihalie, et une part dans la Marquise de Brinvilliers.