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Titre : Le Ménestrel : journal de musique

Éditeur : Heugel (Paris)

Date d'édition : 1834-10-04

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 44462

Description : 04 octobre 1834

Description : 1834/10/04 (A2,N45)-1834/10/11.

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5619295p

Source : Bibliothèque nationale de France, TOL Non conservé au département des périodiques

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 01/12/2010

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DIMANCHE 4 OCTOBRE 1834.

DEUXIÈME ANNÉE. — 45.

PARIS ,

DIX FRANCS PAR AN;

LES DÉPARTEMENS : 2 FR. EN SUS J ET L'ÉTRANGER : 3 FR.

On ne s'abonne pas pour moins

d'un an. <

7 flntes Ici letties Joivent être adressées frane de uorl au Directeur du Journal.

A PARIS, AD BUREAU DU JOURNAL,

RUS D'HANOVRE , 21 ;

DANS LES- DEPARTEMENS,

A tous les Bureaux des Messageries royales ou générales de France ;

A BRUXELLES,

A la librairie moderne de M. Lépine, Montagne delà Cour, n. 2.

On peut aussi adresser le maniant des abonnemena en un bon à vue sur leposte.

PABAISSANT TOCS LES DIMANCHES AVEC UNE ROMANCE INÉDITE DE MADAME PAULINE DUCHAMBGE, MM. EDOUARD BRUGUIÈRE, AUGUSTE PANSERON, AMÉDÉE DE BEAUPLAN,', ADOLPHE ADAM, CH. PLANTADE, TH. LABARRE, ASUS!, THÉNARD, JACQUES STRUNZ, ETC.

AVIS.

A partir du 20 octobre courant les bureaux du Ménestrel seront rue de Richelieu ; n° 92.

EFFETS DE LA MUSIQUE

sur kg animait*'.

Il n'est plus permis de nier l'influence que la musique exerce sur les animaux. Observez le cheval lorsque retentissent les sons d'une musique guerrière; observez le chien quand le cor de chasse résonne au milieu des bois; voyez l'ours et le singe quand le tambour et la cornemuse les invitent à la danse : partout vous remarquerez cette influence plus ou moins puissante de la mélodie sur les êtres qui n'ont que leur instinct pour guide.

En voici quelques autres exemples :

Le célèbre virtuose Locatelli avait un serin de Canarie qui l'écoutait avec beaucoup d'attention quand il exécutait un morceau sur le piano : le petit oiseau se dressait, tendait le cou, et paraissait prendre la plus vive part aux accords harmonieux de l'instrument.. C'est surtout quand Locatelli exécutait une certaine sonate de Corelli, que le serin était hors de lui ; il se balançait pendant quelques minutes sur son perchoir ; puis il se roulait par terre, secouait son plumage, et semblait plongé dans l'extase et le ravissement.

Les chiens possèdent une organisation musicale très-remarquable. Richard Mead rapporte le fait suivant, dont il a été témoin oculaire :

« Un de mes plus intimes amis, violoniste distingué, dit-il, avait un chien qui écoutait son maître avec une attention soutenue toutes les fois que celui-ci s'exerçait sur son instrument.Acertains passages, l'animal paraissaitêtretoutoreilles ; à certains autres, il éprouvait des convulsions, et poussait des hurlemens sinistres. Le virtuose voulut voir un jour ce qui arriverait s'il jouait le même morceau pendant un quartd'heure sans interruption. L'expérience devint funeste au pauvre animal. D'abord il s'agita en tout sens, une inquiétude toujours croissante s'empara de lui, puis il poussa des gémissemens, fut saisi d'un tremblement convulsif, se roula aux pieds de son maître, et mourut. >

La flûte paraît être l'instrument favori du cheval. On lit dans Aristote et dans Athenseus que les habitans de Crotone ont su exploiter celte particularité avec beaucoup de succès à l'époque de leur guerre contre les Sybarites. Au moment où le combat allait s'engager, ils tirèrent des flûtes de leurs poches, et en jouèrent les airs les plus mélodieux. Les chevaux des Sybarites, accoutumés à sauter et à danser au son de la flûte, rompirent aussitôt les rangs, et caracolèrent sans ordre à droite et à gauche. Quand enfin l'ennemi exécuta leur air favori, il ne fut plus possible de les maîtriser ; ils passèrent au grand galop à l'armée musicienne avec leurs cavaliers, et on put les prendre sans beaucoup de peine.

La voix humaine produit également de l'effet sur les animaux. Le chanteur Laine était doué d'une Voix tellement forte et pénétrante, que lorsqu'il entrait en scène dans le Triomphe de Trajan, opéra de Spontini, et qu'il entonnait son chant de victoire sur son char de triomphe attelé de quatre chevaux de Franconi, ceux-ci frémissaient, se cabraient , blanchissaient leurs mors d'écume, et répandaient plus d'une fois l'inquiétude et le désordre sur le théâtre.