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Titre : Le Ménestrel : journal de musique

Éditeur : Heugel (Paris)

Date d'édition : 1834-09-07

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 44462

Description : 07 septembre 1834

Description : 1834/09/07 (A2,N41)-1834/09/13.

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k56192911

Source : Bibliothèque nationale de France, TOL Non conservé au département des périodiques

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 01/12/2010

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DIMANCHE 7 SEPTEMBRE 4854.

PARIS , DIX FRANCS PAR AN;

LES DEPARTEMENS : 2 FF. EN SUS.;

ET L'ÉTRANGER : 5 FR. j

I On ne s'abonne pas pour moins (

d'un an. t,

Toutes les lettres doivent être adresse'es franc de port an Directeur dn Journal.

DEUXIÈME ANNÉE. — N° M.

'A PARIS, AU BUREAU DU JOURNAL,

ira D'KuroTU, ai;

DANS LES DÉPARTEMENS,

A tous les Bureaux des Messageries royales ou générales de France;

A BRUXELLES,

A la librairie moderne de M. Lépine, Montagne delà Cour, n. 2.

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PARAISSANT TOCS LES DIMANCHES AVEC UNE ROMANCE INÉDITE DE MADAME PAULINE DUCHAMBGE, MM. EDOUARD BRUGUIÊRE, AUGUSTB PANSERON, AMÉDÉE DE BEAUPLAN, ADOLPHE ADAM, CH. PLANTADE, TH. LABARRE, MASINI, THÉNARD, JACQUES STRUNZ, ETC.

MUSIQUE O&ÏEITTÀLE.

II y a des peuples en Asie chez qui, depuis deux mille ans peut-être, la musique demeure invariable, pareille à ces oiseaux sacrés que l'on vénère à genoux, mais que l'on prive de la liberté de leurs ailes.

Et comment voudrait-on qu'il en fût autrement? Aussi haut dans le passé que peut atteindre la lumière de l'histoire, le principe du bien-être matériel apparaît comme base unique des gouvernemens orientaux.Or.ee principe entraîne le despotisme, et le despotisme parfait, aussi bien que la parfaite liberté, commande le sacrifice entier de la passion et de la pensée individuelle. Donc les arts, qui ne sont,dans leur essence que le jeu de cette passion ou l'exaltation de cette pensée, sont nécessairement enchaînés par les institutions asiatiques; la musique surtout, qui est indiscrète et retentissante.

Les nations asiatiques ne connaissent,pour la plupart,qu'un certain nombre d'airs sacrés qu'il leur est défendu de changer ou d'augmenter. Dévolus au culte qui s'en pare comme d'une inaltérable beauté , ils deviennent immobiles comme lui, et restent renfermés loin du peuple, au sein du temple ou de la pagode.

A cet égard même, la sévérité des législateurs s'est souvent montrée excessive. En Chine, la loi civile menace de graves châtimens l'audacieux qui introduirait une fioriture parmi les anciens airs de Tchoug-Young et Chi-King. Parcourez les établissemens fondés par les sectairesdeConl'ulzée, vous trouverez des théâtres chinois et des orchestres exécutant chaque soir une ouverture ; mais si, sur un seul de ces points, vous entendez trois notes qui diffèrent de l'ensemble, tenez-vous pour assuré qu'il y a eu sédition dans la colonie.

Les brahmes indiens ne se montrent pas moins fidèles à leurs antiques mélodies. Ils en possèdent, dit-on, trente-six, sur lesquelles ils chantent tout ce qu'il y a de sanskrit au monde ; et il ne faudrait pas moins d une nouvelle incarnalion de brahme en joueur de cistre ou de flûte, pour les obliger d'augmenter d'un air leur répertoire.

S'il faut ajouter foi à l'assertion d'un auteur vénitien, les Turcs eux-mêmes n'auraient eu long-temps que vingt-quatre chants , savoir : 6 mélancoliques, 6 gais, 6 furieux, 6 emmiellés ou amoureux.

LE PIANO.

A deux lieues de Catane, au milieu d'un site pittoresque où la nature semble avoir résumé toutes les richesses de la Sicile, s'élève le château de la marquise de la Piazza.

La noblesse des environs conservera long-temps le souvenir des fêtes que lui donnait la marquise dans des temps plus heureux. Aujourd'hui un silence glacial règne dans les antiques galeries du château : le deuil a passe par-là.

Vers la fin de septembre 18.., un convoi funèbre traversa les rues de Catane. On remarquait un saint recueillement parmi le peuple : de nombreux équipages suivaient le cortège, et des larmes sincères furent répandues sur la tombe.

C'était la tombe de la marquise. Depuis deux années le château de Laura avait cessé d'être le joyeux rendez-vous de la noblesse d'alentour. Des cha-