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Titre : Le Ménestrel : journal de musique

Éditeur : Heugel (Paris)

Date d'édition : 1834-08-03

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 44462

Description : 03 août 1834

Description : 1834/08/03 (A2,N36)-1834/08/09.

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5619286q

Source : Bibliothèque nationale de France, TOL Non conservé au département des périodiques

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 01/12/2010

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DIMANCHE 5 AOUT \834. DEUXIÈME ANNÉE. - N° 56.

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C'était par une de ces chaudes journe'es d'été, si fréquentes dans l'île de Ceyian, que j'habitais depuis quelques années. Je me dirigeais vers un bois situé dans le voisinage de la mer. J'avais à peine fait une centaine de pas, quand j'entendis à ma gauche des sons semblables à ceux d'un instrument à cordes. Je m'arrêtai pour mieux écouter, mais je n'entendis plus rien. Je continuai ma route : bientôt les mêmes sons parvinrent à mon oreille. Cette fois ce n'était point une erreur: j'entendis distinctement les sons d'une harpe ou d'une guitare. Je tournai mes regards de tous côtés pour découvrir le virtuose inconnu , mais en vain.

Je fus bientôt distrait de mes rêveries par deux yeux brillans qui se fixaient sur moi à travers le feuillage, et me regardaient même avec une espèce de tendresse. Pendant que je cherchais à deviner clans quelle espèce je devais ranger cette créature, un mouvement rapide qu'elle fit l'offrit entièrement à mes regards. Je voulais la saisir; mais d'un bond elle s'élança au sommet d'un cocotier. En ce moment, je la vis très-distinctement, et pus évaluer sa taille à quatre pieds et trois ou quatre pouces. Pendant que du haut d'une branche elle paraissait me regarder avec la plus grande attention , je lui Assigne de la main pour l'engager à descendre. Mais l'animal imita mon geste, comme pour m'inviter à monter, invitation qu'il ne me fut pas possible d'accepter.

Dans mes nombreux voyages, j'avais souvent eu occasion de comparer les diverses espèces de singes. Je ne tardai pas à me convaincre que celui-ci appartenait à la classe des pongos, et je lui donnai le nom de Jack.

.Habitué à faire de longues promenades solitaires dans 1 île, je prenais presque toujours la précaution de m'approvisionner

m'approvisionner mie de pain pour lesoiseauxqui me charmaient par leur brillant plumage. Jack lança un regard envieux sur les petits favoris. Je pris du pain , et lui en jetai également. Prompt comme un éclair, il se précipita du haut de sa retraite sur le morceau de pain, le flaira plusieurs fois, porta alternativement sur le pain et surmoidesyeuxinquietsetméfians, et s'élança sur sa branche avec une rapidité incroyable. Je pris un autre morceau de pain dont je mangeai la moitié, en lui jetant l'autre. Jack fondit sur celle-ci et l'avala avec un très-vif appétit.

Le jour baissa, et je repris le chemin de la ville. Le pauvre animal me suivit à quelques pas de distance; mais quand il vit que je ne faisais plus attention à lui, il s'éloigna tristement.

Le lendemain, je me rendis dans le bois à la même heure, et je trouvai Jack sur la même branche.Dès qu'il m'aperçut, il s'élança du haut de son arbre, et bondit devant moi avec toutes les marques de la joie la plus vive. Je lui avais apporté du biscuit; je le partageai avec lui. Il mangea sa part avec avidité, puis il dansa autour de moi, se roula par terre, et fit les postures les plus bizarres.

Dès ce moment Jack me traita comme un vieil ami. La plus grande familiarité s'établit peu à peu entre nous. Je revins tous les jours, et tous les jours Jack guetta mon arrivée sur sa branche.

Un soir il se présenta au-devant de moi, et déposa plusieurs noix de cocos à mes pieds. Je ne pus m'empêcher d'admirer son instinct. Je choisis les deux plus belles; je les ouvris, et j'en mangeai une, en l'invitant à prendre l'autre: il le fit, en me regardant de l'air le plus intelligent.

Lorsqu'arriva le moment de mon départ, il me vint l'idée plaisante de lui tirer mon chapeau, et de lui faire une profonde révérence. H parut d'abord stupéfait ; mais bientôt il se dirigea vers un arbre, en arracha trois grandes feuilles ,