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Titre : Le Ménestrel : journal de musique

Éditeur : Heugel (Paris)

Date d'édition : 1834-07-13

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 44462

Description : 13 juillet 1834

Description : 1834/07/13 (A2,N33)-1834/07/19.

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5619283g

Source : Bibliothèque nationale de France, TOL Non conservé au département des périodiques

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 01/12/2010

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DIMANCHE 15 JUILLET 4854.

DEUXIÈME ANNÉE. — N" 55.

PAUAÏSSAST TOCS LES DIMANCHES AVEC USE ROMANCE INÉDITE DE MADAME PAULINE DUCHAMBGE, MM. EDOUARD BRUGUIÈRE, AUGUSTE PANSERON, AMEDÉE DE BEAUPLAN, ADOLPHE ADAM, CH. PLANTADE, TH. LABARRE, MASINI, THENARD, JACQUES STRUNZ, ETC.

L'Angélus. — M. Couderc,

Encore un succès à constater à ce théâtre, qui s'est décidément emparé de la faveur publique. Voilà, de compte fait, trois opéras nouveaux, six reprises et huit débutans, depuis la régénération de Feydeau. Il est évident que l'administration actuelle a déployé plus d'activité en deux mois que ne l'avait fait l'ancienne dans l'espace d'un an. Le public serait ingrat s'il ne venait pas en foule indemniser les nouveaux directeurs des sacrifices qu'ils font pour lui plaire.

L'Angélus, dont la partition est due à M. Gide, un des auteurs du ballet de la Tentation, est un petit acte gracieux, orchestré avec talent, et renfermant de fort jolis morceaux.

Sans sacrifier les ressources de l'instrumentation, le compositeur a sagement fait figurer la mélodie sur le premier plan ; une musique trop chargée eût été incompatible avec l'oeuvre du poète; car le libretto nous reporte aux temps des gentils ménestrels, les patrons de notre journal.

Le baron d'Evenos est jaloux de sa femme. Avant de partir pour la chasse il charge son chapelain de surveiller la baronne. Fra Calauson s'y engage et promet de sonner l'Angélus au moindre danger, pour avertir le seigneur châtelain. Arrive le comte Aimeri deSarlat, déguisé en ménestrel. C'est son amour pour la jeune Azalaïs, pupille du baron d'Evenos, qui l'attire dans le château ; mais il ne tarde pas à être reconnu par la baronne et le chapelain. Pour mettre la baronne dans ses intérêts, il cherche à lui persuader que c'est d'elle qu'il est épris. Fra Calauson, voyant le danger, sonne l'Angélus de toutes les forces de ses bras, et

le seigneur châtelain accourt pour surprendre et châtier le coupable. Mais la baronne détourne l'orage par sa présence d'esprit : elle proteste à son noble époux que c'est pour Azalaïs et non pour elle que soupire le comte Aimeri de Sarlat. Le baron n'en croit rien, et se venge en forçant le faux ménestrel à épouser immédiatement la jeune pupille.

On devine que les amans prennent leur bonheur en pa-? tience.

Parmi les morceaux de musique que le compositeur a adaptés au poème, il en est qui ont produit beaucoup d'effet et qu'on applaudit chaque soir. L'ouverture généralement bien écrite, renferme une introduction délicieuse accompagnée par les sons de la cloche de Y Angélus. Une ballade chantée par Mesd. Ponchard et Rifaut, et l'entrée du ménestrel, suivie d'un charmant quatuor, obtiennent d'unanimes suffrages. Ponchard chante son rôle d'une manière brillante. Et nous saisissons cette occasion pour amender une critique trop sévère dont cet estimable artiste a été l'objet dans ces derniers temps.

Soit qu'il y ait eu injustice de la part des journalistes, soit que Ponchard ait retrouvé quelques-unes de ses belles cordes, ce chanteur n'est pas si près de son déclin qu'on semblerait le croire. La manière dont il s'acquitte des rôles de Jean de Paris, de Julien Davenel dans la Dame Blanche, et du comte Roger dans le Chaperon Rouge, donne un éclatant démenti à la critique.

La reprise du Chaperon a obtenu un succès complet. Le frottement des temps n'a pas usé l'impression de ces délicieux motifs que tout le monde sait par coeur; et le public a accueilli cette musique si suave avec un enthousiasme qui nous prouve que notre Boïeldieu n'a rien perdu de son empire.

Un jeune ténor, plein d'avenir, a débuté dans cet opéra. M. Couderc réunit à une méthode excellente une voix qui