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Titre : Le Ménestrel : journal de musique

Éditeur : Heugel (Paris)

Date d'édition : 1834-06-29

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 44462

Description : 29 juin 1834

Description : 1834/06/29 (A2,N31)-1834/07/05.

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5619281n

Source : Bibliothèque nationale de France, TOL Non conservé au département des périodiques

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 01/12/2010

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DIMANCHE 29 JUIN ^4. DEUXIÈME ANNÉE. — N° 51. Il

' (1670) •

Non loin dé l'église Saint-Marc,.aux trois cents colonnes de marbre et de porphyre, s'élève un palais décoré des blasons et des armes d'une noble et ancienne famille vénitienne. Les pieds de l'édifice sont baignés par le Lido, dont les gondoles apportent chaque soir aux oreilles irritées de ses nobles habitans les chants de liberté du Tasse. Si, pendant de longues années, ce palais fut silencieux, si ses lourdes portes furent long-temps fermées, ce soir tout est changé: la vie, le plaisir, s'y montrent, les flambeaux qui traversent les longues galeries, l'activité qui y règne, annoncent qu'une chose inaccoutumée doit y avoir lieu. Ce sont les fiançailles d'Hortensia. Le duc son père vend son bonheur pour un fragment de blason. Le bonheur brille sur tous les visages; un seul est triste, c'est.Hortensia ; la malheureuse, ce n'est pas la couronne d'or et de pierreries que son coeur désire, non, Hortensia parée comme la victime qu'on traîne au supplice, ne demande qu'une chose, un mouchoir pour cacher ses yeux remplis de larmes, car elle est sacrifiée: ses prières adressées aux genoux de son père, sont restées sans réponse.Elle, noble, aimer un chanteur, Stradella! malédiction.... Le talent est-il fait pour s'unir à la noblesse! — Que votre ée tsson soit souillé de sang innocent, que votre nom soit exécré, que votre âge se compte par autant de forfaits que d'années! Qu'importe! es-tu noble? —Je le suis. Entre donc dans ma famille, elle est noble aussi. Le sang uni au sang n'est pas une mésalliance.

Le malheur d'être uni au comte, était augmenté par l'absence de Stradella. Deux jours s'étaient passés sans qu'elle le vit. Retirée dans son oratoire, c'est en vain qu'elle supplie Dieu de lui donner assez de force pour résister... Le nom de Stradella expire sur ses lèvres, seul il occupe toute sa pensée. Une porte s'ouvre; un homme enveloppé d'un large manteau s'avance. Elle jette un cri, c'est Stradella. — Il sait tout, il vient la délivrer, car dans une heure, si elle refuse de le suivre, elle sera conduite à l'autel, et ils seront séparés à jamais. Il faut fuir; unebarque les attend. Hortensia se rend à la prière de celui qu'elle aime ; enveloppée dans sa mantille noire, elle le suit. Un instant après, sur le Lido, une gondole couverte d'un drap, fendait les eaux aux chants de deux gondoliers.

Il est impossible de peindre la ragedu duc, lorsqu'il fut instruit du rapt de sa fille. C'est en vain qu'il s'adresse au Conseil des dix ; c'est en vain qu'une récompense d'or est promise à qui fera connaître le lieu de leur retraite ; c'est en vain que chaque jour on lit les dénonciations remises dans la gueule du lion: tout reste muet.

Persuadé qu'ils ne sont plus à Venise, le duc appelle deux de ses valets. Prenez vos poignards. — Pour qui? — Une fortune si vous me rapportez le coeur de Stradella. L'habitude du crime, l'espoir de toucher de l'or, les décide, iU partent. Après avoir, pendant quelque temps, erré de pays en pays, ils arrivent à Rome. Là comme partout leur recherche est vaine. Ami, dit l'un deux, Stradella nous échappe; Dieu et son patron sont contre nous; sais-tu ce qu'il faut faire? — Une prière. — Oui, mais ensuite? — Je nesajs——--Faisons bénir nos poignards. — Ils le sont déjà. ■^Tlais depuis ils ont peut-être trop servi; une bénédiction de plus ne peut pas faire mal. —Tu as raison; allons . à Saint-Jean-de-Latran. Mais je n'y connais aucun moine.— Qu'importe, en est-il un qui ose me le refuser quand je le