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Titre : Le Ménestrel : journal de musique

Éditeur : Heugel (Paris)

Date d'édition : 1834-04-20

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 44462

Description : 20 avril 1834

Description : 1834/04/20 (A2,N21)-1834/04/26.

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k56192718

Source : Bibliothèque nationale de France, TOL Non conservé au département des périodiques

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 01/12/2010

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DIMANCHE 20 AVRILJ834.

DEUXIÈME ANNÉE. — VA.

CONTREBASSE.

La contrebasse est l'instrument le plus grand de la famille des violons; ses sons résonnent à l'octave basse de ceux du violoncelle.

Privé de la quatrième corde, et raccourci quelquefois par l'accord des trois autres (1), son diapazon a peu d'étendue; il suffit néanmoins à l'exécution de la partie confiée à cet instrument.

La contrebasse est le fondement des orchestres ; rien ne saurait la suppléer ; soit qu'elle conserve sa marche grave et sévère, soit qu'entraînée par la violence des passions, elle se joigne aux autres instrumens pour les exprimer: la richesse deses.sons, un rhythme plein de franchise et de pompe, et surtoutîordre admirable qu'elle porte dans les masses harmoniques , signalent partout sa présence.

Quoique la partie de contrebasse figure, dans le système général, à une octave au-dessous de celle des violoncelles et des bassons, on l'écrit néanmoins sur la même clef, c'est-àdire la clef de fa, quatrième ligne.

C'est Montéclair qui, le premier, a introduit la contrebasse à l'orchestre de l'Académie royale de musique, en 1700. J H

Malgré la grosseur énorme de la contrebasse, que Kaempfer appelait son Goliath, ce musicien exécutait sur cet instrument des concertos de violon; et Dragonetti a joué, avec M. Viotti, des duos de violon en remplissant alternativement les deux parties. (CASTIL-BLAZE).

(1) Quelques musiciens accordent la contrebasse par quartes.

À l'époque des guerres de Mazarin, vivait un pauvre artiste nommé Sulpice. Maigre et décharné, laid comme Quasimodo, bâti comme un Z, il n'avait qu'un chien pour compagnon , et une flûte pour tout moyen de subsistance. Mais son talent sur cet instrument était tel, qu'il attirait par ses sons mélodieux, ceux qu'avait repoussés sa malheureuse physionomie.

On sait que les artistes de cette époque ne détestaient pas un verre de vin pris au pas de course. D'ailleurs, tout le monde allait au cabaret.

Les temps sont bien changés ! aujourd'hui on va au café.

Sulpice entra donc un jour au cabaret.

Il y mangea pour quatre et but pour dix ; puis il roula sous la table et s'endormit près de son chien.

Un amateur, qui se trouvait près d'une table voisine, profita de son sommeil, lui déroba sa flûte, et sortit précipitamment sans que personne s'aperçût du larcin.

Sulpice se réveilla, et son premier mouvement fut de chercher sa flûte, qui, dans plus d'une occasion, l'avait aidé à payer son écot. Il fouille en vain dans ses poches : l'instrument avait disparu ! Comment exprimer le saisissement, la consternation, la douleur du pauvre artiste ! Cette flûte était tout son bien, tout son trésor : elle était excellente, et d'un travail parfait; puis il la possédait depuis plus de vingt ans! Quel affreux coup pour Sulpice! La désolation se peignait dans tous ses traits ; une sueur froide ruisselait sur son front. Il questionna vainement le cabaretier, ses garçons et les pratiques : tout le mondé haussa les épaules. Le petit homme lit alors un bruit infernal ; il cria, jura, pesta,