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Titre : Le Ménestrel : journal de musique

Éditeur : Heugel (Paris)

Date d'édition : 1834-03-23

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 44462

Description : 23 mars 1834

Description : 1834/03/23 (A2,N17)-1834/03/29.

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5619267c

Source : Bibliothèque nationale de France, TOL Non conservé au département des périodiques

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 01/12/2010

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DIMANCHE 23 MARS -1834.

DEUXIEME ANNEE. — N° 17.

DIX FRANCS PAR AN;

LES DÉPARTEMENTS, 2 FRANCS EN SUS; ET L'ÉTRANGER , 3 FRANCS.

On ne s'abonne pas pour moins d'un an.

Toutes les lettres doivent Être adressées franc de port aa irecteur du journal.

(sn> d aaomte A PARIS, AU BUREAU DU JOURNAL;

BPK D>BANOFHK, 21, DANS LES DÉPARTEMENTS,

A tous les Bureaux des Messageries royales ou générales de France;

A BRUXELLES,

Au bureau de l'Emancipation, rue des Fripiers, 36.

On peut aussi adresser fe montant des abonnements en un bon & vue sur la poste.

Paraissant tous les .dimanches avec une ROMANCE INÉDITE de Madame Pauline 3JUCHAMBGE, MM. Edouard BaUGUIÈHE) Auguste PANSEROKT, Amédée DE BEAOTI.AN, Adolphe ADAM, Charles EiAHTADE, Etienne THÉNARD, JacquesSTBL17HZ, DOCHE, etc., etc.

Les progrès d'un art se manifestent jusque dans ses plus faibles embranchements. Ainsi celte oeuvre légère, appelée contredanse, a suivi, comme toutes les autres parties du vaste domaine musical, le mouvement irrésistible qui nous emporte; et à chaque pas elle a laissé tomber un lambeau du passé pour endosser les habits du siècle. Entre la Monaco, le Carillon de Dunkerque et autres Pont-Neuf de même force qui animaient la danse de nos pères, et les espèces de symphonies en miniature qu'on exécute de nos jours, il y a tout un monde, tout un siècle.

Jetons un coup d'oeil rapide sur le chemin que nous avons parcouru, et essayons de suivre les diverses phases que la contredanse a subies depuis une quarantaine d'années.

Avant la révolution, Vincent, chef d'orchestre des bals delà cour, était le seul qui fît entendre quelques contredanses agréables de sa composition. Ses Pantalons et ses Etés étaient vantés dans tous les salons : ils ont donné leurs noms aux deux premières figures du quadrille. Plus tard, Hullin et Julien firent exécuter aux bals Richelieu, Marboeuf, Thélusson et de la Michaudière, des quadrilles qui eurent un grand succès. Ces bals étaient suivis par la meilleure société de Paris. Dans ces brillantes réunions on a vu figurer mesdamesTallien, Bonaparte, lescot; MM. Dupaly, Isabey, Laffitte, Lacase et Trénis ; ïrénis dont le nom et les entrechats ont passé à la postérité grâce à la contredanse de Hullin.

Après Hullin et Julien, des artistes distingués, tels que Véber, Rubner, Collinet et Beaudouin se sont partagés les salons de la capitale : dès lors la contredanse a pris une nouvelle direction ; les oeuvres de nos plus célèbres compositeurs ont été mis à contribution. A l'instar de la bande noire, qui achetait

les châteaux et en payait la valeur avec les matériaux qu'elle en retirait, les marchands de musique achetaient très cher les partitions des opéras et des ballets nouveaux et la vente de leurs quadrilles suffisait toujours pour payer leurs dépenses.

Ce système, loin d'avoir dégénéré de nos jours, semble avoir pris un essor plus vigoureux ; si bien qu'aujourd'hui toute la musique dramatique se chante et se danse : et cette transformalion d'une partition en quadrilles s'opère si rapidement que la majeure partie du public parisien danse presque toujours un opéra avant de l'avoir entendu au théâtre. Les oeuvres de nos compositeurs ont donc deux débouchés pour gagner la popularité : s'ils ne frappent pas directement notre sens auditif, ils traversent nos jambes pour arriver à l'oreille ; sans compter les orgues de Barbarie qui nous les transmettent à travers nos fenêtres.

Les frères Tolbecque et Musart sont depuis long-temps en possession d'arranger en quadrilles les chefs-d'oeuvre de nos grands maîtres, et ils justifient leurs succès par le rare talent qu'ils déploient dans cette spécialité, aussi bien que par la perfection de leur exécution. Mais ces artistes ne se distinguent pas moins par leurs compositions originales : les contredanses de Tolbecque se trouvent sur tous les pianos, et celles de Musart sont applaudies chaque soir aux Champs-Elysées d'hiver. Marchand, qui dirige l'orchestre du Yauxhall, mériteà juste titre d'être associé à ces deux notabilités : ses délicieux quadrilles et la précision de son orchestre attirent plus d'un dilettante vers cette salle de bal, bien qu'elle ne soit pas le rendezvous de la bonne compagnie.

Les progrès de la contredanse composée ou arrangée pour le piano ne sont pas moins remarquables.

11 y a une vingtaine d'années MM. Drome et Jawurek faisaient paraître des contredanses nouvelles pour piano : peu de personnes les jouaient; mais plus tard Henri le Moine, Romagnesi, Darondeau et autres, en publièrent qui obtinrent beau-