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Titre : Le Ménestrel : journal de musique

Éditeur : Heugel (Paris)

Date d'édition : 1834-02-23

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 44462

Description : 23 février 1834

Description : 1834/02/23 (A2,N13)-1834/03/01.

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5619263q

Source : Bibliothèque nationale de France, TOL Non conservé au département des périodiques

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 01/12/2010

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DIMANCHE 23 FÉVRIER 1834.

DEUXIEME ANNÉE. - SI» 13.

DIX FRANCS TAR AN;

.ES DÉPARTEMENTS, 2 FRANCS EN SUS; ET L'ÉTRANGER, 3 FRANCS.

On ne s'abonne pas pour moins d'un an.

toutes les lettres doivent être adressées franc de port au directeur du journal.

A PARIS, AU BUREAU DU JOURNAL;

HtlE D'UASÛFBE. 21, DANS LES DÉPARTEMENTS,

A tous les Bureaux des Messageries royales ou générales de France;

A BRUXELLES,

Au bureau de l'Emancipation, rue des Fripiers, 36.

On peut aussi adresser te montant des abonnements en na bon à vue sur la poslp.

araissant tous les dimanches avec une ROBIASTCE INÉDITE de Bïadame Tauline JSTJCHAMBGE, MBÎ. Edouard BRUGBlènE, Auguste PANSERON, Ainédée DE BEAUPliAN, Adolphe ADAM, Charles BLAHTADE , Etienne THÉHARDj Jacques STRDNZ, DOCHE, etc. , etc.

&À-VOÏ2.

; La voix humaine est le plus beau moyen d'exécution que la musique possède ; les instruments n'ont été inventés que pour l'imiter ou l'accompagner. Pareils aux esclaves qui précèdent ou suivent leur maître, ceux-ci ne font entendre leurs accents au théâtre que pour annoncer le chanteur ou lui servir de cortège.

Chaque individu a sa voix particulière qui se distingue de toute autre voix par quelque différence propre, comme un vi-. sage se distingue d'un autre ; mais il y a aussi de ces différences qui sont communes à plusieurs, et qui, formant autant d'espèces de voix, demandent pour chacune une dénomination particulière.

On distingue généralement les voix en deux classes, savoir : les voix aiguës et les voix graves. La différence commune des unes aux autres est à peu près d'une octave.

11 y asixespècesde voix :

Le premier dessus : soprano primo.

Le second dessus : soprano secondo.

Le contralte : contralto. (Haute-contre.)

Le ténor.

Lebariton.

La basse.

Les premier et second dessus appartiennent exclusivement aux femmes, aux enfants et aux hommes dont un art trop prévoyant a pris soin d'éclaircir la voix.

Le contralte est commun aux deux sexes.

Le ténor, le barilon et la basse, ne se rencontrent que chez les hommes qui ont atteint leur seizième année.

Chaque individu a deux espèces de voix ou deux registres : la voix de poitrine et la voix de tète, improprement appelée fausset.

Le contralte d'homme, que nous nommons haute-contre, est si Tare qu'il convient de le ranger parmi les ténors plutôt que d'en faire un genre de voix différent. Les trente millions d'habitants que renferme la France ne peuvent pas alimenter un seul de ses théâtres en hautes-contre ; cela devrait faire renoncer à une distinction illusoire et abandonner une voix qui n'a pas les agréments et la force du ténor.

Les Italiens aiment beaucoup les voix aiguës ; les Français semblent donner la préférence aux moyennes, et les Allemands aux basses. La différence des climats influerait-elle sur le goût de chacune de ces nations? cela paraît probable. En Italie les premiers rôles d'homme sont remplis par des soprani, en France par des ténors, en Allemagne par des basses. Don Juan et les Noces de Figaro ont été créés par Mozart pour être chantés par quatre basses.

La voix la plus étendue, la plus flexible, la plus douce, la plus harmonieuse, qui peut-être ait jamais existé, paraît avoir été celle du chevalier Ballhazar Ferri, dans le siècle dernier, à Pérouze. Chanteur unique et prodigieux, que s'arrachaient tour à tour les souverains de l'Europe, qui fut comblé de biens et d'honneurs durant sa vie, et dont toutes les muses d'Italie célébrèrent à l'envi les talents et la gloire après sa mort. Tous les écrits faits à la louange de ce musicien célèbre respirent le . ravissement, l'enthousiasme; et l'accord de tous ses contemporains montre qu'un talent si parfait et si rare était même audessus de l'envie. Puen, disent-ils, ne peut exprimer l'éclat de sa voix ni les grâces de son chant; il avait au plus haut degré tous les caractères de perfection dans tous les genres : il était gai, fier, grave, tendre à sa volonté, et les coeurs se fondaient à ses accents pathétiques. (CASTIL-BLAZE.)