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Titre : Le Ménestrel : journal de musique

Éditeur : Heugel (Paris)

Date d'édition : 1834-01-26

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 44462

Description : 26 janvier 1834

Description : 1834/01/26 (A2,N9)-1834/02/01.

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5619259t

Source : Bibliothèque nationale de France, TOL Non conservé au département des périodiques

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 01/12/2010

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DIMANCHE 26 JANVIER 1834.

DEUXIEME ANNEE. — Vi° 9.

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DIX FRANCS TAR AN;

LES DÉPARTEMENTS , 2 FRANCS EN SUS; ET L'ÉTRANGER, 5 FRANCS.

On ne s'abonne pas pour moins d'un an.

Toutes les lettres doîveut être adressées franc de port au d irecteur ô!u journal.

U/i <i alo/tne

A PARIS, AU BUREAU DU JOURNAL,

DCE D'HANOrilE, 21, BANS LES DÉPARTEMENTS,

A 'OMS les Bureaux des Messageries royales ou générales de France;

A BRUXELLES,"

Au bureau de iEmancipation, rue des Fripiers, 36.

Ou peut ausM adresser le montant des abonnements eu un bon à vue sur la poste.

Paraissant tous les dimanches avec une ROMAHTCE INÉDITE de Madame Pauline DucHAMBGE, KM. Edouard BBU6DIBRE| Auguste PANSEHON, Aniédée DÉ BEAUPLAN, Adolphe ÀDAJH , Charles PIAKTADB , Etienne THEHAHD, Jacques STE0NZ, DOCHE , etc., etc. ,

Les nouveaux Zélandais ont une musique et des instruments ; mais cette musique est au niveau des moeurs de ces peuples, et leurs instruments sont proportionnés à leur musique. Ils ne chantent pas, ils hurlent, ils beuglent; nos faubouriens de Paris, si ignares en matière d'harmonie, sont des virtuoses en comparaison : car les Zélandais, dans leurs chants, ne cherchent pas même l'unisson qui est la base de toute musique primitive. Leurs instruments consistent en un tube de bois, long de quatre pieds, et en un cor composé d'une espèce de murex (coquillage hérissé de pointes). Le son qu'on en tire imite le mugissement d'un boeuf.

Dans une fête qui fut donnée par la reine Tinéà des navigateurs français, une jeune fille chanta pendant très long-temps un air qui ne consistait qu'en trois tons, la quinte, la tonique et l'octave basse de la quinte (quinte renversée). Il n'était guère possible de rien concevoir qui pût offrir pîus de monotonie. Pourtant la jeune chanteuse mit tant d'expression dans les inflexions de sa voix, tant de grâce dans les mouvements de bras et de mains qui accompagnaient la mesure, tant de précision et de justesse dans les intonations, qu'elle charma tous ses auditeurs.

Ensuite le même air fut repris par deux autres chanteuses en partie double, de sorte que les deux voix formassent un accord quinte.

Plusieurs hommes et autant de femmes dansèrent aa son de cet orchestre vocal ; et les danseurs battaient la mesure tantôt avec les pieds, tantôt avec les mains, conjointement avec les chanteuses.

Les Français se retirèrent également satisfaits du chant et de la danse.

Dans une autre occasion, les naturels chantèrent en choeur sans accompagnement d'instruments. Les uns faisaient le chant qui était très simple, les autres accompagnaient en modulant sur divers tons.

Quelquefois les chanteurs ont un bien singulier accompagnement : ce sont quatre bambous sonores dont on se sert pour marquer la mesure en frappant contre terre. Le son de ces bambous ressemble assez à celui d'un tambourin. Les plus courts produisent la tonique; le second et le troisième, d'égale mesure, donne la quinte renversée; le quatrième, qui est le plus long, répond à la sixte, ou tierce renversée, ce qui forme l'accord parfait, sauf l'octave de la tonique.

Pendant que les quatre porteurs de bambous battent la mesure en cadence, d'autres musiciens armés de deux petits bâtons frappent sur un bambou, long de trois toises et couché horizontalement. Dans le même temps, trois musiciens placés au devant des chanteurs cherchent à expliquer par leurs mouvements le sujet que les paroles expriment.

Mais souvent les chanteurs font entendre dans leurs choeurs des dissonances qui blessent toutes les lois musicales. Quelques voyageurs anglais prétendent que ces irrégularités n'ont rien de désagréable ponr l'oreille : cependant défions-nous un peu des oreilles anglaises ; leur compétence musicale est sujette à caution.

Une soif insatiable de plaisirs s'est emparée de la moitié de la population; partout des bals, partout de joyeuses nuits; à l'heure qu'il est il n'est pas un de nos théâtres qui ne s'amuse à cacher son parterre sous un parquet mobile afin d'avoir son bal, sa fête locale.

Les magasins de Babin sont encombrés, Huzel est sur les dents ; le samedi surtout est un jour de cohue universelle : les clercs de notaire deviennent des Turcs, les commis-marchands des dieux de la fable; j'ai vu des huissiers en chevaliers paladins, et des lingères