Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 8 à 8 sur 11

Nombre de pages: 1

Notice complète:

Titre : Le Ménestrel : journal de musique

Éditeur : Heugel (Paris)

Date d'édition : 1833-12-01

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 44462

Description : 01 décembre 1833

Description : 1833/12/01 (A1,N0)-1833/12/07.

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5619191p

Source : Bibliothèque nationale de France, TOL Non conservé au département des périodiques

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 01/12/2010

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 96%.


DIMANCHE d«r DÉCEMBRE 1833.

SPÉCIMEN.

PREMIERE ANNEE. — N° 0.

"3\ms,

DIX FRANCS PAR AN;

LES DÉPARTEMENTS , 2 FRANCS EN SUS ; ET L'ÉTRANGER', 3 FRANCS.

On ne s'abonne pas pour moins " d'un an.

Toutei lqs lettre! dotant Être adressées franc de port au d irecteur du journalî

A PARIS, AU BUREAU DU JOURNAL,

BOB D'BANOrBB. 21, DANS LES DÉPARTEMENTS,

A tous les Bureaux des Messageries royales ou générales de France;

A BRUXELLES,

Au bureau de l'Emancipation, rue des Fripiers, 36.

On peut aunl adreMer le montant du abonnement! «n un bon a Tue lur (a poste•

Paraissant tous les dimanches avec une ROMANCE INÉDITE de Madame Pauline DtJCHAMBGS, MMa Edouard B»OOOliBB, Auguste PiHSEgo», Amëdée DE BEAUFLAN, Adolphe ADAM , Charles CLANTADE , Etienne THÉKAKD, Jacques Bnunm, JDOCHB , etc., eto.

Le burin et la lithographie présentent à nos yeux les monuments des arts et les merveilles de la nature, les portraits des hommes illustres et les faits de l'histoire; un site sauvage ligure auprès de l'image de nos cités brillantes et populeuses ; la presse travaille jour et nuit, jette par milliers ces journaux où le crayon du peintre et la plume du littérateur se prêtent un mutuel secours pour instruire les uns et rappeler aux autres d'utiles souvenirs. Dans ce moment de noble émulation, où tout le monde s'élance au devant de la science pour en approfondir les mystères ou s'emparer seulement de ce qu'elle offre d'agréable, où les productions des arts sont mises à la portée des amateurs peu fortunés, pourquoi la musique resterait-elle inactive? pourquoi cet art d'agrément, cet art plein de charme et de séduction se bornerait-il à réserver ses faveurs pour les heureux du siècle et les habitants de nos capitales qui peuvent entendre ces prodiges dans les théâtres et les conservatoires? Peu de personnes ont parcouru l'Europe ; le nombre des voyageurs aux terres lointaines est bien moindre encore; tous profitent des récits pleins d'intérêt de ces voyageurs, et le dessin donne une image assez fidèle de ce qu'ils ont vu pour que chacun puisse le connaître et l'admirer à son tour.

Les chefs-d'oeuvre de Mozart, de Beethoven, deRossini sont des merveilles en musique; ils sont entre les mains de tous les amateurs capables deles apprécier. D'ailleurs ce n'est point en lui offrant des compositions d'une aussi haute portée que l'on peut espérer de captiver, de séduire, d'entraîner l'immense population chantante à qui nôtre Ménestrel s'adresse. Comme les anciens musiciens dont il porte le nom, la harpe ou la guitare en main, il présentera ses compositions aux simples bachelettes comme aux daines de haut parage, et l'on sait que le pont-levis des nobles manoirs s'abaissait aux accordstlu tendre ménestrel. Les troubadours français ont créé la musique de chambre en inventant la romance. Certaines compositions de Thibault, comte de Champagne, et de Guillaume de Machault ont encore une vérité d'expression, une fraîcheur de coloris,

une naïveté de mélodie admirables, et des tours de phrases, des cadences originales, que notre harmonie moderne embellit encore en leur prêtant ses accords. Nous ferons connaître plusieurs de ces petits chefs-d'oeuvre.

Il est naturel que les Français aient cultivé avec plus d ardeur et de succès la romance et la chanson, qu'ils possédaient à une époque où l'Europe n'avait d'autre musique vocale que le plam-chant des églises. Qui pourrait compter le nombre de ces pièces fugitives composées dans notre patrie depuis les premiers temps des trouvères jusqu'à nos jours ? Quelle bibliothèque plus instructive et plus amusante que la collection de ces bagatelles musicales? L'amour et la politique, la galanterie et la satire, les événements comiques ou tragiques , les joyeusetés de la cour , du cloître et du peuple étaient mis en couplets, et chantes sur des airs nouveaux ou sur les gigues et les sarabandes, écrites par Claudin ou Ducauroy pour les ballets de Henri II et de Charos IX. On pourrait suivre les événements de 1 histoire de France et connaître les moeurs de chaque époque eu feuilletant le recueil de nos romances, des chansons et des noels. Comparez les livres de chant, le bréviaire galant et musical des filles d honneur de Catherine de Médicis, avec les cantiques écrits par Lalande pour les protégées de la marquise de Maintenon, et vous jugerez.

Une chanson fit la fortune de Lulli, fortune prodigieuse; une romance fit connaître Boyeldieu et lui ouvrit les portes du théâtre. Offrir des romances et des chansons à notre société «hantante, c'est la servir selon son goût. Ces pièces fugitives arrivent souvent à propos dans les réunions musicales, et tel ou telle qui n'a prêté une oreille attentive à Mozart, à Bellini, à Beethoven, à Rossini que pour avoir l'air de trouver excellent ce que tout le monde admire, et qu'il est fashionable d'applaudir, savoure avec délices les romances qui défilent après ces morceaux dont toutes les intelligences ne saisissent pas les beautés. Depuis dix ans la romance a pris un nou-