Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 3 à 3 sur 4

Nombre de pages: 1

Notice complète:

Titre : Le Ménestrel : journal de musique

Éditeur : Heugel (Paris)

Date d'édition : 1841-04-18

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 44462

Description : 18 avril 1841

Description : 1841/04/18 (A8,N20)-1841/04/24.

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5617790q

Source : Bibliothèque nationale de France, TOL Non conservé au département des périodiques

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 01/12/2010

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 93%.


textuellement les conclusions du rapport favorable dont elle a été l'objet :

«' En résumé, Messieurs», est-il dit à la fin de ce rapport au nom de la section de musique de l'Institut de France j « cette méthode » nous semble digne de vous être présentée et mériter vos hono» râbles encouragemens.-D'ailleurs, parmi les nombreux élèves qui » ont été couronnés par vous, M. Panseron nous paraît l'un de ceux » dont les lalens donnent une plus grande preuve de l'utilité artisv tique du grand prix de composition musicale. Pendant son séjour » en Italie ainsi qu'en Allemagne , il sut fructueusement emploj'er » tous ses instans; il eut souvent l'avantage de visiter l'illustre Zin» garelli, le savant père Mathei, Rossini, Salieri, Wintr, Bee» thoven, Spohr et Vogel, dont il eut le bonheur de recevoir les » conseils; et, en véritable artiste, il sut mettre à profit les sages » doctrines de ces célèbres maîtres. C'est donc, nous n'en pouvons » douter, le résultat des études consciencieuses que M. Panseron sut » faire dans ses voyages, et le résumé des observations judicieuses, » fruits de son contact avec, tant de notabilités musicales, qui ont » puissamment contribué à l'inspirer dans la conception de l'oeuvre » classique qu'il vient aujourd'hui soumettre à votre docte approba» tion Quant à nous, Messieurs, nous ne croyons pouvoir mieux » faire, dans l'intérêt du chant, que de vous prier de vouloir bien » accorder votre honorable approbatton à notre rapport.

» Signé : Chérubini, Auber, Halevy,, Carafa et Bcrton, » rapporteur. » ,,

A de tels suffrages que pourrions nous ajouter en fait d'éloges ? Bien, car ils disent tout, G. KASTSER.

CèSfCEK-'ï'f. CONSERVATOIRE. Selon sa coutume, le-Conservatoire a donné celte année deux concerts spirituels ; spirituels sans doute, parcequ'ils ont lieu le Vendredi Saint et le Dimanche de Pâquesj car pour le reste, ils ne s'écartaient aucunement du programme ordinaire. Le concert du vendredi se composait de la symphonie en ut mineur, admirablement exécutée, d'une symphonie d'Haydn; du Christ aux Oliviers, composition fort au-dessous du génie de Beethoven et que l'on s'obstine à vouloir faire agréer du "public; d'nn air de Don Juan, assez mal choisi, et dont le principal mérite réside dans un caractère essentiellement dramatique, lequel disparaît au concert ; et enfin de deux morceaux de piano, par M.. Léopolddé Meycr;. c'était là l'événement de la soirée : il n'a pas tourné à l'avantage du débutant; on a dit-et imprimé qu'une cabale avait été organisée contre M. Meyer; mais par qui, et dans quel but? cette accusation ne nous paraît .avoir aucun fondement : le public de vendredi était le même que celui des autres jours, c'est-à-dire le public le plus impartial et le plus éclairé de la capitale. En chutant M. Meyer, il était'dans son droit, et ce droit il n'en eût probablement pas usé' sans, les applaudissemens de quelques amis maladroits; voyez plutôt: M. Meyer annonce an adagio, et il joue une sorte de valsek d'interminables reprises, et d'une monotonie désespérante. Ce n'est rien encore, mais voici qu'à l'ouverture du Freysclnitz promise par le programme, M. Meyer substitue une ouverture de sa façon, dans laquelle il n'était plus possible de reconnaître le chef-d'oeuvre de "Weber ; notes de passage, traits ajoutés, mouvemens ralentis, suppression de phrases entières, changemens d'harmonie,-telles sont les modifications que M. Meyer acru devoir infliger à cette page sublime. Justement indigné d'une pareille profanation, le.public a protesté contre elle, et franchement il n'y a pas eu moyen de lui en vouloir. Mieux inspiré jeudi, M."Meyer avait annoncé l'ouverture ûviFreys-r chutz, arrangée par lui ; arrangée, à la bonne heure! on sait à quoi s'en tenir; mais ce concert n'ayant pas eu lieu, le public n'a pu juger définitivement, si l'insuccès de la première audition tenait à dés circonstances étrangères au talent de M. Meyer. La Pastorale, un septuor de Beethoven, des fragments de JudasMach.abée, Y Ave verum et l'ouverture de la Fiûte enchantée de Mozart, ont fait les frais du second concert. Décidément la musique de Haendel a vieilli, on peut encore l'admirer comme forme scolastique,|mais c'est tout. En exécutant un septuor avec un orchestre, le Conservatoire fait un miraculeux tour de force; se renferme-t-il en même temps dans la pensée de l'auteur? quelle ravissante poésie respire dans l'ave verum de Mozart! c'est comme un chant des"anges.

LISTZ. Mardi dernier, seconde séance donnée par M. Listz. Huit morceaux de piano exécutes successivement par 30 degrés de chaleur,

chaleur, suffisamment de la force musculaire de l'artiste, ainsi que de la profonde admiration des huit cents auditeurs qui s'étaientdonné rendez vous chez Érard.Le piano,mieux inspiré cette fois, a soutenu les innombrables attaques de M. Listz, avec un courage et une fermeté dignes des plus grands éloges. C'est là une dette d'honneur que nous aimons à payer. Bref, le public arrivé avec le plus vif empressementjS'est retiré plein de satisfaction. La Tarentelle' de Rossini suivie de la Pollacca des Puritains, est le morceau qui a le plus impressionné l'auditoire.Ce dernier motif surtout respirait, sous les doigts de Listz, une fraîcheur et une verve toute particulière, Mais comment dépeindre cette tenue en double trille qui ramène au chant principal ! Vraiment Listz possède une exécution foudroyante, prodigieuse, où le fini le dispute à la chaleur et à l'animation ; une exécution toute nerveuse, dont le mérite spécial est de produire des effets piquans , par des chutes de phrases inattendues, par desrythmes coupés d'une façon toute originale, et enfin par une variété, une richesse d'oppositions dans les nuances, vraiment inimaginables. Au milieu de tout cela, nous voudrions moins de bizarrerie, plusd âme et d'onction, en un mot quelque chose de cette simplicité louchante et de ce cachet de suavité harmonieuse qui captivent à uti si haut point chez Thalbérg. Si ces conditions se trouvaient chez Listz, cet admirable artiste nous donnerait cerlainemenl l'idée de la perfection idéale.

—A dimanche prochain le compte-rendu dusecond concert donné par les demoiselles lUilantillo, ces deux jeunes virtuoses-violonistes.

C'est décidément le 27 de ce mois, dans La salle d'Érard, qu'aura lieu le concert annoncé par MM. Artot et Doehler. Ce sera, sans contredit, une des plus Lrillaul.es solennités musicales de la saison.

^ BîîLLIlTIïT DB.Alti.TiQ.-JB.

Opéra. La reprise de Don Juan a encore été empêchée lundi dernier. Différentes lettres justificatives ont été publiées à ce sujet. M. Léon PiJlet, pour fournir à son pensionnaire , M. Baroilhel, une juste réparation, avait promis de r'puvrir par Don .uan. Mais, M" 0 Hei'nefetter et Marié se trouvant indisposés, on dut les remplacer (à l'improvistej par Mmo Y\ icleman et M. Alexis Dupont ; c'était le seul moyen d'empêcher un relâche qu'il devenait impossible de prévenir attendu l'heure avancée. M. Pilleta fait eu celte occasion ce qu'il devait. De son côté, M, Baroilhet se promettait une éclatante revanche en reparaissant dans le Don Juan avec toutes les conditions de réussite ; lorsqu'il apprit la substitution opérée dans les rôles,: à cette nouvelle l'artiste croit son succès compromis de nouveau et se refuse à jouer. Il le devait dans l'intérêt de sa réputation déjà compromise par une première preuve d'obligeance dont le public n'.avait point su lui-tenir compte. Cette polémique s'est du reste soutenue d'une manière digne et convenable, comme cela devait être entre gens d'honneur et de conne compagnie. Depuis uu an l'administration de M. Léon Pillet n'a eu qu'un relâche h s'imputer; les directions précédentes en comptaient trois ou quatre par an. — Nous aurons définitivement cette semaine la première représentation de Carmagnola, et peut-être bien aussi la reprise âeDon Juan, avec le nouveau pas de Perrot dansé par M'"c Carlotta-Grisi.

Cwiuéslie-Frassçaise. Jeudi tlernier, 31"° Mars a fait ses adieux définitifs au public parisien. La grande comédienne, après avoir joué Célimèue et Arminte peut-être mieux que jamais, a été redemandée à grands cris, écrasée d'applaudissemens, de couronnes et de bouquets. Enfin le plus sincère enthousiasme accompagnait cette ovation si digne de l'incomparable actrice que la scène française perd à jamais. La recette de cette représentation s'est élevée à près de 23,000 fr.

Vautle-viSBë. Un Monsieur et une Dame, La helie Tourneuse et Une nuit au Sérail; voilà les trois ouvrages qt i assurent les recettes, en attendant la nouvelle comédie de M. Longpré.

Variétés. Le Maître d'école poursuit le-cours clé ses succès. Parmi les nombreux élémens de gaîté que renferme Cette bouffonnerie , il faut surtout mentionner 1 espèce de musique qui accompagne la distribution des prix.

Kevffle éia'aMgcrc.

Nous avons parlé, dans notre dernier numéro, du si c:ès d'estime qu'avait obtenu à Venise, sur le théâtre de la Fenice, l'opéra de Margarita d'Yorcl:, musique d'Alessandro Nini. L'auteur du librelto, Giacomo Siscchcro, a sa part à revendiquer dans ce succès. L'action est bien conduite, l'intérêt va croissant, le style est pur et le vers approprié à la musique, ce qui n'est pas un mérite aussi facile qu'on pourrait le croire : voici eiideux mots le sujet de la pièce :

Marguerite, duchesse de Bourgogne a un amant qu'elle veut élèverait trûnc en le faisant passer pour le tlucd'Yorck, héritier de la couronne d'An-