Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 2 à 2 sur 4

Nombre de pages: 1

Notice complète:

Titre : Le Ménestrel : journal de musique

Éditeur : Heugel (Paris)

Date d'édition : 1846-12-27

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 44462

Description : 27 décembre 1846

Description : 1846/12/27 (A14,N4)-1847/01/02.

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5617733p

Source : Bibliothèque nationale de France, TOL Non conservé au département des périodiques

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 01/12/2010

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 91%.


CiDSEEIES MUSICALES.

Robert-Bruce. — Mme Stoltz. — Une cliute de voilure. —Conceit d'un nouveau genre. — Auditions d'albums. -- Paul Henrion U Aristide de Latour. — Salle Bonne-Nouvelle. — Spectacle-Concerts. Tteâtre de la Foire. — Exhibitions loi aines. — Musard et le bat de l'Opéra.

Mercredi dernier, Robert-Bruce devait l'aire son entrée triomphale à l'Académie royale de Musique, comme nous l'avions annoncé; mais voilà qu'une .nouvelle indisposition de Mme S toi ta en ajourne l'apparition à lundi ou plus vraisemblablement in, mercredi de cette semaine. Voici, du reste, le l'ait oiiieiel tel qu'il a été inséré dans plusieurs journaux du 21.

L'Opéra, qui devait donner ce soir Robert-Bruce, a l'ait relâche tout d'un coup. Mme Stoltz avait été malade ces jouis derniers, comme chacun sait; complètement rétablie, elle avait repris les répétitions, et enfin la première représentation a>ait élé annoncée. Ce matin, Mme Stoltz, violemment indisposée et piise de vomissemens, ne s'était nullement inquiétée; avec son énergie ordinaire, elle avait déclaré qu'elle jouerait j mais à cinq heures une violente crise nerveuse s'est déclarée; à six heures passées, les médecins de l'Opéra ont décidé à l'unanimité, et malgré la volonté de Mme Stoltz, qu'on f'eiait relâche. On espère que la maladie de notre premier rôle lyrique s'améliorera promptement et qu'il sera possible de jouer Robert-Bruce mercredi prochain.

' Mais ce n'était pas assez de cette fâcheuse circonstance. Voici qu'en se rendant rue Grange-Batelière, la voiture dans laquelle se trouvait Robert-Bruce, eu la personne de Burroilhet, verse Violemment sur le pavé, dans la cour même de l'Opéra. Notre grand artiste en a été quitte pour la peur et une assez forte contusion. Relevé de sa chute, Robert-Bruce apprend le relâche forcé de l'Opéra, et c'est sous l'empire de ces deux émotions qu'il jggagne précipitamment le chemin de son hôtel de la rue de la Rochefoucauld; là, il s'empresse d'abdiquer jusqu'à nouvel ordre toutes-ses prétentions au trône d'Ecosse. j|

Additionnez à tous ces évèneniens la somme des tribulations q\ii ont précédé la mise en scène ; l'échange des nombreux courriers entre la direction et le maestro Rossiui pour obtenir la partition; l'incident de la retraite de Gardoni, retraite qui a motivé l'engagement de Charles Ponchard; et mille autres petits détails dont nous épargnerons le récit à nos lecteurs, et l'on comprendra que l'enfantement d'une oeuvre lyrique à l'Opéra doit être uue'cnôse pénible, ardue, fabuleuse, un vrai travail herculéen. ■ 'Parlez-moi des concerts ! ceux-ci au moins vont d'un train de vapeur, ils se succèdent avec une rapidité effrayante, rien ne peut les entraver, ils grossissent et se multiplient eu chemin. Toutf devient prétexte à concerts, et comme si nous n'avions pas assez de ce débordement de matinées musicales amené par les journaux de musique dont le nombre ne fait que croître et enlaidir, voici venir maintenant les auditions d'albums. MM. les éditeurs de musique se sont dit un beau matin : « Les concerts ne sont pas assez nombreux ni assez monotones ; nous allons créer une nouvelle spécialité de séances musicales dont le besoin se faisait généralement sentir, le concert-album, dans lequel nous ferons entendre impitoyablement douze romances du même auteur, interprétées par — nous allions dire : par le même chanteur: ; C'est ainsi que la semaine dernière, salle Herz, les albums Henrion et de Latour ont eu leur audition publique. MM. Paul Henrion et Aristide Délateur, pour n'être point collaborateurs du Ménestrel, n'en perdent certainement rien de leur talent. Aussi diverses productions de ces deux auteurs ont-elles été accueillies «jleja, manière la plus chaleureuse. Nous citerons de Paul lîenrïon,' Vive le roi (bissée), le Magister du village, Ténors et Basses, Combien votre coeur ? Soyez bénie; toutes productions destinées à une grande popularité. Dans l'album d'Aristide de Latour, qui compte ses amis les plus dévoués dans le monde aristocratique, nous avons remarqué J: Perdus en mer, la Fée des champ?, Marguerite et Marie, puis Petite fille et -petit chat, productions de choix qui ont obtenu le plus grand succès parmi l'auditoire d'élite qui s'était empressé de répondre à l'appel d? M. de Latour. • Ces deux* "albums avaient pour interprètes MM. Géraldy, Iwëins', Balanqué, Calloué, Malezieux et Levassor, Mmes lweins d'fib'nnin, Sibert-Osselin. Bourelly, Eéiix et Lucas. . "Mais les auditions d'albums ne seront pas la seule nouveauté qui devra signaler la saison de 1847. Voici les titulaires d'un nouveau privilège théâtral qui entrent également dans la lice : La salle Bonne-Nouvelle va incessamment ouvrir ses portes, et elle a inscrit sur son enseigne ces mots : SPECTACLES-CONCERTS. Nous attendrons l'explication de cette enseigne, car il nous semblait

semblait le principal but des directeurs de ce" nouvel établissement avait été de ressusciter l'ancien théâtre de la Foire. Or, qu'est-ce que des concerts peuvent avoir de commun avec ces vieilles facéties populaires? Eu attendant qu'on nous donne-la clé de cette enseigne formulée par une menace musicale, voici un aperçu des plaisirs que nous promet la salle Boune-Nouvelle :

Polichinelle sera la pierre angulaire de ce spectacle, comme Goddam, selon Figaro, est le fond de la langue anglaise. On fera même jouer à Polichinelle un rôle nouveau et tout-à-fait digne de notre époque. Puis, vous aurez des physiciens, des prestidigitateurs, des nécromanciens, des danseurs de corde, des nains et des géants, des ventriloques, des animaux plus ou moins curieux, plus ou moins savans, des clowns — que sais-je ? — tout ce qui est drôle, tout ce qui est bête, tout ce qui est phénoménal, toutes les excentricités nomades, toutes les exhibitions foraines, des ombres chinoises des fantasmagories, des Tom-Pouce, des singes, des canards de Vaucanson, des Bayadères, des Risley, des hommes statues, des poses plastiques, des sauvages, des filles électriques et des somnambules. , .,

La salle, dit-on, sera d'une grande richesse et pourra contenir plus de dix-huit cents personnes. Le prix sera de 1 fr. et de 2fr. Il y aura, le dimanche et le jeudi, des spectacles de jour pour les enfans.

Il faudrait jouer de malheur, si avec un pareil programme on ne faisait pas courir tout Paris.

Quand ou est ainsi approvisionné, a-t-on besoin de concerts, je vous le demande? Paris n'est-il pas suffisamment nanti et saturé de musique'.' Enfin, il n'est pas jusqu'aux bals de l'Opéga qui ne soient eux-mêmes de véritables concerts, au milieu desquels Musard brille d'un éclat sans pareil? Samedi dernier, le célèbre maestro a dû se soustraire à l'ovation de la promenade triomphale, à la suite de ses deux quadrilles favoris, la Quêteuse et le Dimanche du sonneur. Pour l'exécution de ce dernier, il semble avoir appelé à son aide tontes les cloches de Notre-Dame. Ce tocsin seul suffirait pour attirer tous les fidèles, si déjà le pèlerinage à l'Opéra ne s'accomplissait de lui-même, tant est grande la faveur qui s'attache à tout ce qui porte le nom de .MUSARD....

BULLETIN DRAMATIQUE.

©nés-». — On espère que les nouvelles entraves qui sontve-^ nues ajourner Robert Bruce, ne se prolongeront pas au-delà de cette semaine. (Voir Causeries musicales.)

'i'Baéàîre-Français. — Très incessamment la reprise des Burgraves de M. Victor Hugo.

EtalicsBss. — Comme nous l'avions prédit, la musique de Due Foscuri voir grandir son succès à chaque représentation. La dernière en a été des plus belles, Coleti, Mario et Grisi, magnifiques. . : • .

OdéoiB.—La nouvelle tragédie de M. Ponsard, Agnès.de MêT rame, a obtenu un beau succès littéraire. Sous le rapport de la simplicité du style, celte oeuvre n'est pas indigne de Lucrèce. Au point de. vue de la contexture dramatique, Agnès laisse beaucoup à désirer.—On assure que Bocage se démet de son rôle en faveur, de Randoux.

Opérà-Coinique. — Toujours la foule à Gibby la Cornemuse, malgré les interruptions successives qu'a dû souffrir cet nuvra* ge , par suite d'indisposition.—MM. Auber et Scribe ont bvré à Jà copie le premier acte de leur nouvel ouvrage. — On répète activement Ne touchez pas à-la Reine, dont la première représeutation.est regardée comme prochaine et définitive.

ff>®R'4e-g»iBB*-Martï«t. — Marie ou l'Inondation, drame eu cinq actes, de MM. Anicet Bourgeois et Cornu, représenté au profit des victimes de la Loire, a obtenu un graûd succès d'émotion. De magnifiques décors représentant les scènes de désolation de Roanne et du Val. une action intéressante et dramatique, le jeu de Jeinina, de Raucourt et de Clarencc, tout vient justifier ce succès.

Cirque.—A ses poses plastiques, M. Gallois vient de joindre son chemin de fer à force centrifuge qui va faire courir de nou•y-eau tout Paris.

C/liaydro-BIattau-phonc

A la soirée de Ropicquct. Est-ce M. Mattau qui est l'enchanteur? ou son instrument est-il enchanté? Voilà le dilemme que chaque auditeur pose à son voisin eu écoutant les inspirations de Rossini, Bellini et Meyerbeer résonner avec une si douce harmonie sous les doigts deM. Mattau! Comment croire, en effet, que sans sortilège aucun, et par la seule puissance de l'eau, toutes ces cloches de cristal puissent non