Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 8 à 8 sur 8

Nombre de pages: 1

Notice complète:

Titre : Le Ménestrel : journal de musique

Éditeur : Heugel (Paris)

Date d'édition : 1899-04-02

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 44462

Description : 02 avril 1899

Description : 1899/04/02 (A65,N14)-1899/04/08.

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5615524d

Source : Bibliothèque nationale de France, TOL Non conservé au département des périodiques

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 01/12/2010

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 93%.


412

LE MÉNESTREL

nières paroles adressées par M, Pougin à.' son jeune auditoire, comme ils avaient accueilli la façon très habile dont, au. cours de.la. leçon, M™ Mprlet lui avait fait entendre l'air de grâce de Robert le Diable et celui de Rachel de la Juive.

— MM. Mussay et Boyer quittent décidément la direction du Palais-Royal. Les actionnaires, réunis, cette; semaine-eh assemblée générale,, n'étant pas en nombre suffisant, n;'ont pas encore'-ratifié le.; choix du nouveau directeur, M. Berny, présenté par MM. .Mussay et Boyer.

— Vendredi dernier a'eu lieu l'inauguration du grand orgue de l'Oratoire du Louvre, construit par MM. Merklin et Cie, de Paris. Succès d.e'plus à l'actif de l'éminent organiste de Saint-Eustacho,.M. Dallier,,q..i s'est, :cdmrne toujours, fait admiter dans deux'magistrales improvisations,ct dans le brillant détail de la Toccata en fugue en ré de Bach, du Laudate (symphonie-cantate) de Mendelsshon et du joli air de flûte de Gluck. M. d'Aubel, l'organiste,titu-... laire, a exécuté avec.beaucoup de talent la marche des Prêtres A'Alhalie et accompagné divers morceaux.: de chant : artisterhent interprêtés par des.amateurs.:

des.amateurs.: aussi pour-.l'orgue, bel instrument de 32 jeux, auquel le système pneumatique tubulaire de MNt. Merklin donne un- fonctionnement: à-une précision et d'une docilité parfaites, et dont la sonorité, puissante, très variée et exquise, a fait l'admiration de tous les connaisseurs.

— M. L. Abbiate, le renommé violoncelliste, vient de rentrer à Paris, retour d'une fort belle tournée de concerts en Russie. Les journaux de StPétersbourg et de Moscou lui consacrent de forts élogieux articles et constatent tous son très grand succès.

— M. André Tracol a repris avec succès ses jolies séances d'historique du violon et de musique de chambre, qui ont retrouvé leurs auditeurs attentifs et sympathiques. Dans la première il a exécuté, avec son ordinaire habileté, différents morceaux de Borghi, de Saint-Georg-s,. de Mestrino, de Ditters von Dittersdorf, et un curieux rondo du 5e concerto de Jàrnowick. Puis, avec le concours dé MM. Dulaurens, Monteux et Schncklûd et de Mtae Henry Jos-ic, il nous a fait entendre et applaudir le: joli quatuor à cordes -(op. 80) de M. Charles Lefebyre et un quinquette avec piano de M. Alary. Dans la seconde séance, M. Tracol a surtout obtenu un très vif succès en jouant en son entier (chose rare 1) le très beau 22e concerto de Viotti, puis une romance de Campagnoli et deux études de Fiorillo, pour lesquelles M. Henry Lutz lui avait écrit un accompagnement de piano. Cette séance s'ouvrait par le quatuor avec piano (op. 7) d'Alexis de Castillon et se terminait par la Fantaisiestucke en trio ds Schumann, fort bien exécutés par-MM. Tracol, Monteux, Schneklûd et Mme Monteux-Barrière,

— La Société des artistes russes à Paris a profi'é de la présence de MmVde.GorlénïÔTDôTmâ poûÊdonner dans .ISOIL local^ d^lâ^TuaÛe; Rome, avec son concours et celui de MM. Auer et Brandoultoff, unè^ très intéressante soirée musicale. La toute charmante cantatrice, dont la voix, corsée et veloutée à la fois, est conduite avec tant de souplesse et d'habileté, s'est fait applaudir de ses compatriotes dans une charmante romance de Cordellâ, de Solovieff, une chanson de Dargo.mijsky, une très jolie romance de la Dame de pique de Tschaïkowsky et diverses mélodies de. Borodine, Rubinstein et Alpheraky, d'une saveur toute particulière. C'a été pour elle une, sorte de triomphe, de tous points mérité. MM. Auer et Brandoukoff, deux artistes d'un talent rare et plein de distinction, se sont fait applaudir aussi, le premier surtout dans une sonate de Tartini, qu'il a exécutée avec une invraisemblable perfection, le second particulièrement dans un délicieux andante de Tschaïkowsky, qu'il a rendu sur son violoncelle d'une façon exquise. A. P.

— D'Alger: La Sapho de Massenet vient dé triompher au Grand Théâtre devant un public enthousiasmé par l'oeuvre, fort bien jouée et chantée par M 11" 5 Marignan et M. Leprestre. Après les troisième et quatrième tableaux, rappels innombrables.

— De Toulouse: Lundi a eu lieu,- au-théâtre du Capitule* la première représentation de Thdis, l'exquise comédie lyrique de. M. Massenet et, dès le premier soir, le succès a. été, complet : et. décisif, Mll0Luca dans Thaïs, et M. Blancard dans Athanaël ont été justement rappelés après, chaque acte. L'orchestre, les Choeurs, la misé en scène, très soignée par les directeurs, MM. Boyer, ne méritent que des éloges.

— De Monte Carlo : Au 14°, concert international, consacré à l'école, française et dirigé, avec sa science habituelle, par M. Jéhin, on a, surtout applaudi, entre autres pages de maîtres, les Scènes napolitaines de Massenet et la Danse macabre de Saint-Saëns. Mme Pâola Rainaldi a remporté un grand succès avec l'air du Mysoli de la Perle du Brésil, chanté avec une grande virtuosité. ■:•■■

' — Gn sait avec quelle passion l'Opéra de Monte-Carlo s'est voué depuis quelques années aux compositions drarnatiqUes de M. Isidore de Lara.- On apprendra donc sans surprise que ce compositeur- vienne d'y donner encore une nouvelle oeuvre, une Messqline qui n'a rien à envier aux précédentes partitions dumême auteur, Lumière d'Asie ou Moina. L'ouvrage nouveau est divisé en cinq tableaux fort tragiques (i'ôuge, impair et manque), et toute la presse, qui a d'excellentes raisons pour cela, embouche en' son honneur les trompettes triomphales. Après cette belle--victoire on peut proclamer, sans

crainte de se tromper, que M. Isidorede Lara est bien le chef incontestéd l'école monégasque.. .... . . .

— Notre collaborateur Eug. de Bricqueville, dont on connaît le remar quable talent d'organiste, a donné mardi dernier à la chapelle du château de Versailles un grand concert d'orgue avec orchestre. Au programme figuraient le concerto en, ré mineur de Bach, (sinfonia do la 146e cantate), le concerto en sol de Hândel, conduits par M. G.Doret, landau te de l'a symphonie pour orgue et orchestre de Ch.-M. Widor, et la Méditation' de Samuel Rousseau ces deux,.dernières .pièces dirigées par les auteurs.. Ensuite -la viole d« M. Henri Casadesus a superbement sonné, et M"le Tass'u-Spencer a exécuté sùr'la harpe sans pédales de Gv Lyon la Fantaisie de Saint-Saëns. Un Sak suivait, organisé par ;M. Arthur Fauchet,, qui nous a fait entendre ]e Psaume 83 de Ch.-M. Widor pour choeurs, orgue et orchestre, M. Widor dirigeant, et des motets de Th. Dubois, Rousseau, Fauré, Paul Fauchet. A. p

— SomÉES ET CoriCERTS. — Très réussie l'audition' des élèves de M"" C. Pràly. Apreles jeunes pianistes tour à tour applaudies, M 11" Alice Praly a joué on artiste le célèbre

scherzo deChopin, M'" 1" Rameau et liimé-Sainlel ont également charmé l'auditoire Grands

succès, salle Erard, pour M 11" Flora Weiss, la jeune élève de Robert Fischhof, dont nous avons relaté déjà les brillants succès à Vienne. Un public élégant et des plus nombreux lui a, manifesté sa chaleureuse sympathie pour ses merveilleuses qualités de style et d'interprétation. — Chez M""" de Tailhardat, charmante soirée durant laquelle se sont fait applaudir les' choeurs de la Société <t l'Abeille » dans Crépuscule de Massenet et les Norvégiennes de Delibes, M" la vicomtesse du G. dans Enchantement de Massenet, M" 0 L. d'A dans l'air de Salomé d'Hérocliade de Massenet, M"" C. dans la 3° fantaisie de A. Périlhou, l'auteur tenant la partie de second piano, M"" G. et M"« L. F. dans le duo do Lakméit Delibes et enfin M. R. dans l'air d'Hérocliade de Massenet. — Chez M. et M 1" 0 Poulalicn on a fait de la musique en l'honneur du petit pianiste prodige Henry Kartun. Très gros succès pour M. J.-B. dans le Lazzarone de G. Ferrari, accompagné par l'auteur, et pour M™ 0 Georges Couteaux dans l'air de la folie d'IIamlel. — M 11' Jenny Loutil a donné, salle Pleyel, un très beau concert avec l'orchestre Lainoureux et y a obtenu un remarquable succès. Elle a été acclamée après l'exécution du concerto de Théodore Dubois, —la quatrième et dernière séance de la Société de musique de chambré pour instruments! venta brillamment clôturé la série de cej très artistiques réunions. Au programme la première audition d'un très joli Divertissement de M. Périlhou pour i flûtes, 2 hautbois 2 clarinettes, 4 cors et 2 Bassons, de sonorité tout à fait plaisante, joué en perfection |iar MM. Gaubert, Barrère, Bas, Bleuzet, Mimait, Lefebvre, Pénable, Vuillermoz, Coyaux Bonvoust, Letellier et Bourdeau, puis la jolie suite, pour flûte e'. piano de M. Widor délicieusement dite par M. Gaubert accompagné par l'auteur, et enfin le trio de la sérénade de Mozart. — Au concert qu'elle vient de donner, salle Pleyel, M"" Marguerite Long a fait applaudir ses brillantes qualités de pianiste dans les Abeilles de Théodore Dubois et Toccata d'Antonin Marmontel. M"" Odette Leroy a joliment chanté Berceuse et Septembre de Massenet. — M"' Jeanne Faucher vient de faire entendre ses élèves salle Erard et la séance a été un succès et pour le professeur et pour les élèves, A signaler tout particulièrement M"" E., T. et M. dans les soli de fragments de Marie-Magdekim de Massenet, J. P. {l'Esclave, Lalo), M. G-, M. B. et J. H. (trio du Rulh, Franck), J. H. {Pensée d'automne, Massenet), M. A. (air du Mysoli de la Perle du Brésil, F. David), M. G. (air d'Hérodiade, Massenet). M"c Jeanne Faucher s'est fait applaudir dans Sell, Chanson à danser et le solo d'Heureuses funérailles, de Périlhou, accompagnés par l'auteur, ainsi que M11* Baude qui a joué'la transcription pour violoncelle de l'Hermilt — Salle Pleyel, belle soirée de M. Wuillaume, qui a exécuté avec succès diverses pièces pour le violon, de sa composition. Le trio pour piano, violon et violoncelle de .AI. AYeekerlin a été très applaudi. — Brillant concert, salle Érard, donné par M" 0 Juliette Toutain, avec le concours de l'orchestre Colonne. Virtuosité, justesse, qualité de son, ont fait grandement applaudir la jeune pianiste.

NÉCROLOGIE

Un artiste fort distingué, le ténor Charles Nicot, qui tint pendant plusieurs années une place fort importante à l'Opéra-Comique, est mort subitement mardi dernier, âgé seulement de 53 ans. Nicot, qui était né à Mulhouse, avait été élève dé Réyial' et de Mocker au Conservatoire, où il obtint un premier prix d'Opéra-comiquè. Engagé au théâtre Favart, il y débuta en 1869 dans le Pré aux Clercs, quitta peu dé temps après, et y rentra en 1875 pour se retirer définitivement en 1883. Il fit à ce théâtre plusieurs c éations heureuses, dans les Amoureux de Catherine, les Surprises de l'amour, Suzanne, l'Amour médecin, la Taverne des Trabans, etc. 11 avait épousé une jeune femme charmante, M 110 Bilbaut-Vauchelet, sa camarade à l'Opéra-Comique, où elle avait obtenu des succès éclatants, et qui se retira presque en môme temps que lui, pour se livrer ainsi que lui à l'enseignement.

— A Rome vient de mourir, à l'âge de 80 ans, le professeur et compositeur Giovanni Sébastiani, natif de Frascati, qui avait reçu sa première. éducation musicale à l'école de l'Hospice de Saint-Michel, à Rome, où il fut élève de Scardavelli. On donnait chaque année dans cet établissement des représentations d'opéras bibliques, et Sébastiani eut une part de collaboration dans deux ouvrages, de ce genre : il Vitellod'oro (1844)' et Manasse, re di Giuda (1846). Il écrivit même presque en entier la musique de ce dernier. Il tourna ensuite ses vues du côté du théâtre et fit représenter deux opéras dont il écrivit les paroles et la musique: Rila Mendo (Rome, th. Valle, 1853) et Rafaelloela Fornariha (Politeama romain, 1878). La valeur de ces ouvrages ne dépasse pas, dit-on, une honnête médiocrité. ■ • '

HENRI HEUGEL, gérant-directeur.

Viennent de paraître :

Chez E. Fasquelle, les. Truands, le drame en 5 actes, en vers, de M. Jean Ricliépin, représenté en ce moment à l'Odéon, et Messaline,'dvime lyrique en 4 actes et 5 lableauï, de MM. Armand Silvestre et Eugène Morand.

Chez Léon Vanier : Couleur du Temps, poésies, de M. Léopold Dauphin. , A la librairie; de l'Art indépendant : le Miracle de Judas, mystère' dramatique en 3 actes, de M. Louis Ernault. , . -..''.

IMPRIMERIE CENTRALE DES CIIEJIIN9 DE FER. — IMPRIMERIE CBAIX, RUE BERGÈRE, 20; PARIS. — Sien Lorfflem).