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Titre : Le Ménestrel : journal de musique

Éditeur : Heugel (Paris)

Date d'édition : 1860-05-27

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 27 mai 1860

Description : 1860/05/27 (A27,N26).

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5613989h

Source : Bibliothèque nationale de France, TOL Non conservé au département des périodiques

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 01/12/2010

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LE MÉNESTREL.

Urbain Renard, dans les Noëls angevins anciens et nouveaux, sur la Naissance de Notre Seigneur Jésus-Christ, nous n'hésitons pas à la ranger parmi les cantiques, et on sera de notre avis après l'avoir lu :

Venez à Saint-Maurice, Dedans son choeur aux fêtes,

Tous serviteurs de Dieu, On voit de tous côtés,

Ouïr le saint service Le révérend évoque,

Qui se fait en ce lieu, Doyen et dignités,

Ravit yeux et oreilles ; Grand nombre de notables, •

Dites assurément Chanoines apparents,

Wy a chose pareille Dévots et charitables,

Dessous le firmament. Qui officient par rang.

Car, soit que l'on contemple - Et les cérémonies

Ce hardi bâtiment, Qui n'ont point de pareil,

Et sa largeur très-ample, La belle psalmodie, Sans piliers mêmement; " Qui soit sous le soleil ;

Ses beaux clochers et cloches La musique complète,

Qui sont assis sur rien, De bons maîtres et d'enfants,

Ses gros orgues tout proches Tant d'ornements aux fêtes,

Qui concertent si bien. Et de cierges ardents.

La galerie est pleine 0» ouvre le noçage (3)

De belles raretés, Au mois de janvier ;

De gros os de baleine, On bénit le vinage ;

Son beau portail doré. Pour tout mal singulier ;

Là on vient en voyage Là où se voit l'hydrie (4}

Sainte Tanche prier, De chez l'architriclin(5],

Et tant de belles images Où Christ devant Marie

Qu'on y voit déplier. Changea l'eau en vin. ■

Tant de saintes reliques Les rameaux sont célèbres,

Qui sont en son trésor Car la procession

Les châsses magnifiques, A Saint-Michel-du-Tertre

Couvertes d'argent et d'or ; Va faire station ;

Tapisseries exquises Sur la porte angevine

Brodées d'or et d'argent, On chante gloire à Dieu, Où sont l'apocalypse ' Montrant l'entrée divine

Et les deux testaments. Chez le peuple hébreu.

Cette église est fort sainte La joie est angélique

. Puisque tant de corps saints A Pâques d'ouïr

Sont dedans son enceinte, Cloches, orgues, musique, "

En tombeaux entiers ; Les Maries venir,

Entr'autres sous la grille, Chercher dans le sépulcre

De l'heureux Jean Michel, j^us qui n'est plus là :

Celui du roi de Sicile (i), pujs portant oeufs d'autruche,

Qui n'a point son pareil. on chante Alléluia.

Malgré les hérétiques (2) Suivant l'ancien usage

Qui par rage ont brûlé on fait procession,

Une partie des reliques Aux églises on voyage

De l'heureux saint René ; Durant les Rogations;

L'autre partie utile, Lors 011 p0rte la châsse

Est gardée chèrement, Da gKmd saint René,

Où priant, les stériles gous laquelle l'on passe

Obtiennent des enfants. Quand on est retourné.

(1) Celui du roi, de Sicile. — Charles d'Anjou, contre lequel a été organisé le massacre des Vêpres siciliennes.

(2) Malgré les hérétiques. — Les Huguenots.

(3) On ouvre le noçage. — Se disait pour noce:

Quelquefois en riant tu m'as conté la feste, - Que pour votre noçage on pensait toute preste.

THÉOPHILE.

Urbain Renard parle sans doute ici d'un tableau des noces de Cana qu'on faisait voir ce jour-là.

(4) Là où se voit l'hydrie. — Miracle de l'eau changée en vin.

(5) Da chez l'architriclin. — Maître d'hôtel des noces de Cana.

Par toute l'Europe on prise Taira-t-on les prières

Le beau sacre (6) d'Angers, Qui se font pour les morts ?

Pour l'honneur que l'église, Qu'on dit anniversaire,

Avec les séculiers, En musique et accords.

Rendent au très-auguste Troyes, Dol, Rouen sont belles,

Sacrement de l'autel, Michels, Fouquet, Miron,

Pour l'aliment des justes, Tout le clergé appellent

Pain descendu du ciel. Des villes aux environs.

On voit à Saint-Maurice A Noël on chemine

Tous les états venir, De coeur dévotieux,

Puis après la justice Dès neuf heures à Matines

Très-bel ordre tenir, Où le choeur dés messieurs (71

Tenant en main la torche, Luit, entouré de cierges.

Et le bouquet de fleurs, Puis la messe à minuit,

Comme aussi la Bazoche A l'heure que la Vierge

Paraît en grand honneur. Enfanta Jésus-Christ.

Douze torches très-grosses, Que donc plus on ne vante

Représentant aux yeux, Ni Rouen, ni Paris,

En figure et en bosse . Chartres, Bourges ni Nantes;

Les merveilles de Dieu : Saint-Maurice a le prix,

C'est le faix de douze hommes, Car si les autres prisent

Que celle des bouchers, Leurs grands monceaux pierreux

Et non pas moindre somme, Du nôtre l'artifice

Tanneurs et poissonniers. L'emportera sur eux.

Puis le clergé chemine 0 très-grand capitaine (8),

Très-dévotieusement, . Et chef de légion

Chamant motet et hymnes De la troupe thébaine,

Du très-saint Sacrement, De coeur nous te prions,

Qu'on porte en la chapelle Glorieux saint Maurice,

Sise près Saint-Laurent : Garde de tous dangers

Au retour d'ordre belle, Ce très-saint édifice,

Chacun reprend son rang. El le peuple d'Angers.

A la Toussaint piî quitte Vierge, reine de gloire,

Aumusses et surplis, Riche des biens divins,

Pour prendre-le noir triste; Entends et aie mémoire

On prie pour les délits Garder les Angevins :

De ceux du Purgatoire, Nous chantons les louanges

Par messes et oraisons, A cet Avent ici,

On prie le roi de gloire Reine des hauts archanges,

Les tirer des prisons. Délivrez-nous d'ennui.

Urbain Renard était sans doute un poète populaire, en même temps peut-être cordonnier ou tailleur, ou exerçant toute autre profession, car ses Noëls n'accusent pas une grande éducation littéraire. M. de Langardière, en parlant d'Urbain Renard, dit que c'était un pauvre poëte du commencement du xvne siècle; le mot pauvre peut, sans doute, être pris ici dans toute son

acception. J.-B. WEKERHN.

TABLETTES DU PIANISTE ET DU CHANTEUR.

DU METRONOME

APPLIQUÉ AUX OEUVRES DE BEETHOVEN. Conseils aux jeunes pianistes sur la direction des études.

Pour compléter le remarquable travail de M. H. Barbedelte sur Beethoven et ses oeuvres, on nous communique fort à propos quelques avis adressés par Ch. Czerny, le 12 décembre 1854, à M. E. Guyon, qui sollicitait du célèbre maître viennois des ren(6)

ren(6) beau sacre d'Angers. — Ostensoir.

(7) Où le choeur des messieurs. — Les magistrats.

(8) 0 très-grand capitaine. — Saint Maurice, martyrisé avec la légion thébaine qu'il commandait, à Saint-Maurice en Suisse, sous l'empereur Maximin.