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Titre : Exposé de la pantographie ou De l'art du dessin ... par L.-C. de Brunel-Varennes,...

Auteur : Brunel de Varennes, Louis-Clément de (Chevalier). Auteur du texte

Éditeur : A.-A. Renouard (Paris)

Date d'édition : 1825

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30169306v

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 28 p. ; in-4

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Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k56128218

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-10283

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 16/09/2009

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AL DCCC. XXV,

EXPOSÉ

DE

OU

DE LART DU DESSIN ,

(Coneiîifrf eoitô un point ï>c intt b'utiliti? générale,

SUIVIE

UlINE MÉTHODE; DE PERSPECTIVE ETABLIE SUR DES PROCEDAS NOUVEAl X ,

ET QUI, DANS TOUS LES CAS POSSIBLES , DISPENSENT DE SORTIR

DU CADRE DU TABLEAU* PERSPECTIF ,

* ACCOMPAGNÉE'

DE LA DESCRIPTION D'UN INSTRUMENT APPELÉ MÉTROSCOrE , INYESTÉ PAR LAUTBUR ,

POUR LA DISPOSITION PERSPECTIVE DES COMPOSITIONS PITTORESQUES, POUR

L'ÉTUDE DES EFFETS PERSPECTIFS D'APRÈS LA NATURE , ET POUR

DES OPÉRATIONS CE GÉODÉSIE,

ORNÉE Uï. TRENTE-DEUX PLANCHES It\rFOU() ,

ET PnÉSI-.STKK, EN 1821, AU JUGFMFNT DE L'ACADKMIK ROYAl.K DKS BFVUX-ARTS,

PAR L. C. DE BftlïNiSL-VÀRÈNNES,

CHEVALIER t)E SAINT-LOUIS.

A PARIS,

CHEZ ANTOINÉ-AliaUSTiN . RÈNOÙAim v M BRAIRE, ''■''". - ';RÙri.'Dç;,TC)URîfON".:, (î. .',"■..',


EXPOSÉ

m; LA

PANTOGRAPHIE,

. ou

NOUVELLE. MÉTHODE DE DESSIN ET DE PERSPECTIVE

Stucii.i euim oplimtï felicifstiîa r-\lViiu.r. et feullini'.' r.iL-miir.tt.'s miaulait.

SR\tQvn.

LORSQUF tout semble attester que jamais la pratique dos beaux-arts,

dont la base est le dessin, n'a été aussi briltante. et surtout aussi répandue*

qu'elle no. l'est de nos jours, il csfa^sez naturel .que l'on nie demande

'.quel peut- être mon lu il en ■•uinoncant nue nouvelle méthode de dessin.

Quoique b: litre: seul do cet Ouvrage M-mble devoir <n indiquer l'objet et faire pressentir que le dessin n'y est pas considéré dans s>'s v.-uîs'rapports avec les beaux-arts, je dois, pour répondre à la question, exposer le» motifs, le but, les principes et les moyens de la'niétLode que je propose, et qui a été soumise au jugement de l'Académie Royale des BeauxÀils. j'espère porter dans l'esprit des hommes éclaires, amis des arts et de leur pays, la conviction dont je suis moi-même pénétre relativement à l'utilité de cette, méthode; et, qu'eu faveur de l'importance du sujri, ils inc pardonneront d'avoir, dans cet exposé, dépassé les limites dans lesquelles il semblerait devoir être circonscrit. , ïl y a uu demi-siècle que l'élude du dessin était considérée, pour ainsi

y


aw^

dire, çonVmc un objet dé luxe dans l'éducation. Dans les 'école?, spéciales de dessin, peu/nombreuse^ ido-'s, rç-tude tle cet art avait; réellement pour objet de former dei artistes/Quel que fut ^ pour le plus grand nombre des élèves, le résultat de la méthode, le but était atteint s'il sortait de ces écoles quelques sujets capables de faire honneur aux arts età leur pays. Hors de ces écoles et de quelques établissement spéciaux, oit renseignement du dessin n'avait rapport qu'à i'objet parliculier.de leur institution, le but de cette étude n'était autre que de donner aux. jeunes gens un talent d'agrément, dont bien peu d'entre, eux étaient dans le cas defaire usase dans le monde. ':.:' <■.■.'."''.;■.' ....

C .''■■.'■':'■■'. \ '- '. ■■■■'.-:■' J,

Depuis cette époque, et surtout depuis )e cotnniençement de ce siècle, l'étude de cet art a suivi le mouvement général de la civilisation, et s'est: répandue dans presque toutes les classés de la société. Ncn-seulcmenl on a établi des écoles de dessin dans presque toutes les villes,un peu populeuses, mais il n'est, pour ainsi dire, pas d'établissement public et particulier d'éducation où l'étude de cet art ne soit .considérée comme une partie essentielle, iufiispensable même, de l'instruction.

Dans cet état de "choses j' quoique'le but de cette étude ne puisse être.' le tiïemfe qiiau.lrêfoiSj puisqu'il'serait absiirdede penser qu'on voulût fairedés artistes'de plusieurs milliers de jeiinés-'gens qui, dans ce moment^ apprennent le dessin, la méthode d'enseignement cs£ restéc-'généralcmcn! la même.

Qu'en résulte-t-il? qu'un,grand nombre de ces jeunes gens, séduits par des dispositions précoces '"él souvent éphémères, -se- croyant destinés à une carrière, dont ils ignorent les difficultés; et "l'étendue, &$ jançeiit témérairement et éprouvent, pour la plupart-, le regret tardif d'aybjr abandonné uiïétat qui leur.eût procuré l^onueur et profit pour ai prendre un où la médiocrité, ne peut espérer-ituejun.de ces;avantages. ;.; v ::/, '■ , Delà,'.'effectivement', celte afiluenec prodigieuse d'ariistcs qui >■ toujours croissante, pourrait arriver au, point ,d^trfi.';hûrs.de',/propor|ip,n''' avec les besoins et les ressources de la sp'c.iéjd^.e.t.^d.'^nî^'çrî'iviljssç'm^it.'- des;beàux^arfô,, par la dépréciation de leurs produits^ '...- ;'.\-\_-\'"■*r;


(3)

Le moment où les beaux-arts paraissent arrivés au plus haut degré de perfection, et surtout d'extension, serait donc celui où l'on pourrait le plus craindre leur eléeadcncc, siirtout dans un pays trop soumis à l'empire de la modo, et oii l'influence de cette elernière, pourrait s'étendre jusqu'aux beaux-arts eux-mêmes,

Pour prévenir celte eléeadence, il ne s'agit pas d'imposer des lois ni des entraves nu génie; il ne s'agit pas, non plus, d'arrêter le mouvement des esprits vers l'étude du dessin. Laissant au premier toute sa liberté, on peut aisément donner au dernier une direction utile et qui soit en rapport avec les nouveaux besoins d'une société, pour ainsi dire, nouvelle.

Il suffit, pour cela, de définir d'abord le sens d'un seul mot dont, jusqu'à ce jour, on a'eu, en général, une fausse ielée, parce qu'on l'a toujours appliqué à un seul objet; ce mot est le dessin.

De cette définition découleront, nécessairement, toutes les conséquences relatives à la meilleure méthode à suivre pour l'enseignement de cet art.

Tel que je le conçois, le dessin est un art qui donne le moyen de représenter l'image de tous les objets visibles, ou bien d'exprimer la pensée sur les proportions, les/ormes et la position de ces objets, de manière h en donner une idée, nette et précise. . , - -

Ces objets, et, par conséquent, l'art qui eloit les. représenter, peuvent se diviser en deux grandes séries; l'une composée des objets qui appartiennent à la nature vivante et animée ; l'autre de ceux qui appartiennent à la nature morte ou inanimée.

Les objets les plus difficiles à représenter sont ceux de la première série, et ils le sont plus bu moins suivant que les motivemcns, dont ils ' sont susceptibles, sont plus ou moins variés. Dès-lors, l'espèce humaine sera celle dont les formes seront les plus difficiles à apprécier et à représenter, parce 'qu'à la variété des mouvemens se réunit celle des expressions et la différence des sexes, des âges, des conditions, etc., etc., etc.

L'étude de l'homnie, soùs le rapport du dessin, comme sous beaucoup

i.


(4)

d'autres, est donc la plus difficile comme la plus belle. A ceux-là seuls qui l'ont approfondie appartient d'indiquer à d'autres la meilleure route à suivre pour arriver au terme d'une carrière aussi difficile qu'honorable,

La méthode que je propose, pour le dessin de la seconde série, n'a donc que des rapports indirects avec la première, Mais, si son objet paraît moins élevé, il n'en est pas moins important, puisque, comme on va le voir, il intéresse toute la Société, qu'il peut contribuer au bien-être des individus, et que l'étude de cette série peut être considérée comme une transition naturelle à celle de la première, par conséquent comme une utile épreuve pour apprécier les dispositions des jeunes gens à l'étude spéciale des beaux-arts.

Les objets qui appartiennent à la seconde série sont faciles à représenter, parce que, n'ayant pas de mouvemens qui leur soient propres, leurs proportions et leurs formes sont faciles à apprécier.

On peut représenter ces objets de deux manières : la première tels qu'ils sont, c'est le dessingéometrai ou le premier degré de l'art. La seconde consiste à les représenter tels qu'on les voit, c'est le second degré de l'art, ou le dessin perspectif, autrement dit pittoresque.

Pour le premier degré, il faut deux choses ; connaître les proportions, les formes et la position des objets; et, ensuite, les moyens de les représenter.

Pour le second degré, aux connaissances précédentes, il faut réunir celle eles changemens qui paraissent s'opérer dans cette position, ces proportions et ces formes par l'effet de la vision.

L'étuele du premier degré, exigeant moins de connaissances que celle du second, est nécessairement là plus facile. Elle est en même temps la plus utile, parce qu'elle convient à toutes les classes de la société, sert à tous les arts industriels, est applicable à la majeure partie des sciences descriptives, tient directement aux beaux-arts par l'une de ses parties (l'architecture), et qu'enfin elle est indispensable pour arriver au second degré qui, lui-même, doit précéder l'étude spéciale des beaux-arts.

C'est donc par le premier degré que doit commencer l'étude du dessin.


(5) Mais le nombre des objets que ce degré, peut embrasser est immense, et l'on se perdrait dans un dédale inextricable, si, s'occupaut d'abord partiellement de ces objets, on ne les divisait pas en grandes sections homogènes, classées suivant un ordre qui, établissant entre elles de l'analogie, pût rendre la transition de l'une à l'autre insensible.

Le titre degéométral, donné à ce premier degré, indique assez que toutes les sections qui le composent sont unies entre elles par un lien commun, et epic leur étude est appuyée sur une même science (la géométrie), base ele toutes les autres parties du elessin.

Dès-lors, l'étude de cette science doit précéder toutes celles qui ont rapport au dessin; mais son enseignement doit être proportionné à l'âge des jeunes gens auxquels il est destiné : les démonstrations, quoique précises, doivent être à la portée de leur intelligence; et, comme dit Montaigne, exprimées dans le langage qui est propre à un art utile, nécessaire même, à presque toutes les situations sociales.

Si, d'un côté, ce serait ravaler la dignité d'êtres raisonnables d'en faire de simples machines en n'exerçant que leurs sens et leurs organes, d'un autre, il serait déplacé de chercher à faire êtes savans de tous ceux qui seraient dans le cas d'apprendre le dessin. 11 y a pour cela , comme dit encore Montaigne, une juste mesure; on ne doit enseigner que ce qui est nécessaire, mais tout ce. qui est. nécessaire.

Or, ce qui est nécessaire pour notre objet est de donner aux jeunes gens, par l'étude de la géométrie, le moyen d'apprécier et de. représenter les proportions, les formes et la position des objets, parelcs principes et des procédés qui soient applicables à tout ce qui compose non-seulement les deux degrés de la seconde série , mais encore ceux de la première.

L'explication détaillée de toute ma méthode m'entraînerait trop loin. Je me contenterai donc d'ajouter à ce qui précède, et qui, je le pense, a pu donner une idée de son ensemble et des principes sur lesquels elle est établie, un exposé sommaire de l'ordre dans lequel sont classées toutes les études relatives au premier degré.

Ces études sont l'objet de deux Cours particuliers, chacun d'une année


(G)

et d'environ cent leçons. Je dis environ parce que le principe de la méthode étant de ne jamais passer à une leçon avant que celle qui la précède soit parfaitement comprise; il doit arriver qu'on se trouve obligé de répéter une et même deux fois la même leçon.

La premier Cours est divisé en deux parties principales. La première a pour objet l'étude de la géométrie pratique, appliquée à là mesure, à la division était dessin de toutes les lignes et figures géométriques, et appelée, par cette raison, Métrogmphie. La seconde a rapport au dessin des solides ou Stéréographie. Ce dessin est exprimé par le plan, l'élévation ; et, lorsque cela est nécessaire, par là coupe de ces solides. Les élèves apprennent, en même temps, à donner au moyen des ombres le relief convenable aux différons solides.

Non-seulement les ombres sont nécessaires et quelquefois indispensables pour cet objet, mais encore la variété ele leur exécution est une source de plaisirs pour les élèves qui, peut-être, seraient rebutés de la sécheresse d'une étude qui n'aurait pour résultat que des lignes et figures géométriques. D'un autre côté, il faudrait bien, un peu plus tard, leur enseigner la théorie des ombres; autant vaut donc que, dé suite, ils en apprennent ce qui peut leur rendre l'étude d'autant plus profitable qu'elle serait agréable.

On pourrait ajouter qu'à moins d'entendre par dessin linéaire le dessin linéaire perspectif > ce qui ne peut se supposer lorsqu'il s'agit des premiers élémriis, le dessin linéaire gcométral produirait clcs équivoques toutes les fois que le trait géômétral de solides différons et de mêmes dimensions se trouverait semblable. /"'.''.-

Pour ce cours, comme pour les suivarts, l'enseignement est collectif et simultané, ele manière qu'un seul professeur puisse suffire à toute une classe, quelque nombreuse qu'elle puisse être.

Il y a en cela, outre l'avantage tic l'économie, celui d'exciter l'émulation des élèves et d'encourager le professeur lui-même» parce que plus grand sera le nombre de ces élèves, plus il y aura pour lui et pour eux de chances de succès. Cependant ce nombre ne devrait guère s élever


■:...'.. ( 7) au-dessus de cinquante à soixante, d'après le pian de la salle d'études,

qui sera joint aux dessins-modèles ele mon ouvrage,

Le professeur doit, autant que possible, exécuter lui-même devant les élèves ou leur présenter un modèle tout tracé > mais unique, et assez grand pour être bien aperçu de toute la classe. Les élèves, doivent dèslors, retracer ce modèle dans une plus petite dimension, suivant la description exacte.qu'en a faite le professeur relativement aux. proportions et aux formes.

. C& n'est: qu'après avoir bien compris celle description, et, pour ainsi dire, sans consulter le modèle,.que les élevés doivent passer à l'exécution sans le secours d'aucun des instrumens employés pour la géométrie.

On leur enseigne cependant l'emploi de ces derniers, niais seulement pour leur donner le moyen de vérifier eux-mêmes l'exactitude, de leurs opérations et les mettre ainsi dans le cas ele reconnaître et rectifier eU\- mêmes les erreurs qu'ils pourraient avoir commises.

A la fin.d'une année d'études, les élèves, habitués à répéter devant leurs camarades les démonstrations faites par le 'professeur, doivent être capables de répondre à toutes les questions qu'on pourrait leur faire relativement aux différentes parties du cours, de tracer et diviser, à vilej toutes sortes tic ligues"'suivant des proportions et dans des directions demandées ; de former • également a vue et sans modèles, toutes les figures géométriques depuis le carré jusqu'à IVllipsonu In volute, aussi bien que tous les polygones réguliers suîvaul un diamètre voulu, ou irréguliers d'après la'description de leurs angles et de leurs côtels (i). Enfin, ils doivent être en état dé dessiner, ele la même manière, tous les solides, depuis les plus simples jusqu'aux plus complexes, et tic leur donner, par les ombres, et suivant différens procédés, le relief qui leur convient. Exercés dans leurs études externes à reconnaître les proportions et les

(ï) ,1'ni iiangiiié dilïéreus movciu pour «ider" le coup-d'oeil et faciliter J'cxécuiion grn> 'i>1iîq«é du dessin des polygones il de figure"* géométriques coinplexes. Qucîques-tms do ces tooytuissciftl Bumériq^tes, d'aûlres soii't séulcfaîcht giêpliiquei.


(8) formes de tous les objets épie, chez leurs pareus ou ailleurs, il a pu leur faire plaisir d'étudier, et à en faire le plan, l'élévation et la coupe, ces élèves doivent pouvoir représenter également tous'les solides dont on leur ferait une exacte description, pourvu qu'ils aient quelques rapports avec ceux qui ont été jusqu'alors l'objet de leurs études, et non avec les notions qu'ils seront dans le cas d'acquérir sur le dessin architectural élans le cours suivant.

Je laisserai à d'autres le soin de comparer ces résultats obtenus, au bout d'une année d'étude, avec ceux qu'on peut obtenir parla méthode généralement adoptée, au bout de plusieurs minées.

J'ai dit obtenus, parce que ma conviction de la certitude de ces résultats est intime; et, pour la justifier, il me suffira el extraire du rapport de l'Académie des Beaux-Arts son opinion sur les résultais obtenus par des méthodes qui, sans êlre les mêmes que la mienne, sont établies, au moins en partie, sur des principes analogues.

Ce rapport, fait à l'Académie, le 4 décembre 182/1, d'après la demande qu'en avait faite S. Exe. ME' le Ministre de l'intérieur, le a3 octobre, même année, dit, en parlant de l'enseignement du dessin linéaire, tel qu'il est pratiqué, avec succès, dans l'école de, Liboume, et à Paris, dans l'institution de M, Boniface, « les avantages de cet enseignement sont « ele donner, aux élèves (en leur apprenant à lire, et dans la plus tendre « jeunesse) de la justes-sodsru les yi-nx, de, la souplesse dans la main,--la « mémoire des formes et assez de reeti Unie dan s le jugement, pour exécuter, « à la main, des opérations avec une précision presque t'gale à colle que « l'on obtient avec les inslrumcns. »

Il ajoute : « Des élèves ainsi formés conservent le résultat de cette K instruction , et en font/.M/' routine ct/wr habitude, un usage très K profitable dans toutes les professions qu'ils sont appelés à exercer. »

Enfin, il dit plus loin : « la méthode de MM. Pestalozzi, Francoeur et <t Boniface, est appuyée dé l'expérience, clic est simple, d'une exécution « facile, et ses résultats répondent au but d'utilité quelle se propose. On K peu t don e j u stemên t espérer que la méthode de M. de Brun cl, qui est U tt


(9) «perfectionnement de la précédente, doit présenter les mêmes avan« tagcs. »

Tout ce que ces trois passages du rapport contient de favorable, relativement aux méthodes précitées, rejaillit naturellement sur celle que je propose, et je ne puis qu'être très reconnaissant de l'honneur qu'ont bien bien voulu me faire MM. les commissaires, en me plaçant en aussi belle compagnie que celle d'hommes si distingués par leur science et leurs talons. Mais, la vérité et la justice exigent que je réclame également contre la prétention d'avoir cherché à perfectionner ces méthodes et contre le plagiat que, d'après l'induction que l'on pourrait tirer de ce rapport (contre l'intention, sans doute, de ses auteurs), je semblcrais avoir voubi déguiser sous le titre de perfectionnement.

Quand bien même la franchise et la loyauté de mon caractère seraient moins connus, l'époque à laquelle je conçus le plan de mon ouvrage (époque bien antérieure à 1814) nie justifierait assez de l'accusation d'avoir été le .copiste de méthodes qui n'ont été conuucsj publiées et mises à exécution que deux ou trois ans après la publication de l'Art du dessin chez les Grecs, ouvrage dans lequel ce plan était développé. Plusieurs journaux, entr'autres, le journal de Paris du i4 octobre. 1816 et le journal Général du i4 novembre, même année, rendirent compte de.cet ouvrage, (i)

Si à cette époque, j'eus, par l'ouvrago de M. luHicu et le rapport de M. Amorôs, connaissance des principes du vénérable Pesla(i)

Pesla(i) ne pus alors présenter qu'une théorie dénuée d'exemples pour la pratique > parce que, par suite des désastres de la guerre et du pillage de mes propriétés, j'avais perdu, avec une partie de ma fortune, et "ce que mon cabinet renfcrmaitde plus précieux, tous les matériaux que, depuis long-temps, j'avais amassés pour la confection de mon ouvrage sur la dessin. D'un autre côté, l'état de ma vue, que j'étais menacé de perdre par suite d'un funeste accident, né me permettait pas de réparer cette perte en confectionnant de nouveaux dessins■ modèles. Enfin craignant que tout mon travail sur le dessin lie fût tombé entre les mains de gens capables d'en profiter, je crus devoir me presser de publier rchsemble de'mon plan tel que je l'avais conçu, afin de prendre date pourutie priorité qui m'était acquise A tant de titres. • ,',■,-.-.;'

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(10)

lozzi, ce ne fut, comme je lé dis dans une note, page 26 de l'ouvrage précité, qu'au moment même de sa publication. Je me trouvai heureux ele m'être rencontré avec cet ami de 1'humauité, et desavoir que l'expérience avait cpnfiruVcîes avantages deil application à lcnseignehïent du dessin de principes analogues aux miens, (r) •

M. Boniface, que je n'avais "pas alors le bonheur de connaître, pourrail, à bon droit, réclamer la priorité de la possession des itlécs et elés principes relatifs à; la méthode de dessin plus convenable pour l'instruction de la jeunesse ,J puisqu'il les a puisés à l'institut de Pestalozzi dont il est l'un des disciples les plus distingués; mais cet estimable instituteur est trop riche de son propre'fonds et de retendue de ses connaissances qui embrassent toutes lés branches de l'instruction, pour m'envier le faible avantage d'avoir approfondi, autant qu'il était on moi, une matière qui, presque exclusivement, a: été l'objet de mes méditations et d'avoir été le premier qui ait développé Une méthode fondée sur des principes qui noua sont communs. 1 ' ■ ;

J'espère qu'il en sera do même dé M. Fraiicccur'qùi, en composant son ouvrage sur le dessin linéaire, destiné àûxécoîesprimaires, n'a BueorU sidérer e*é travail que comme une courte distraction à des éludes aussi profondes que variées. {•'■,-

Je ne suis donc le copiste de personne ; si H-L-S principes se sont reheoritrès avec t;eiix de Poeialn/ai, c'est qne$ eothtne lui, je les ai puisés dans' la nature qui a bien pu inspirer ensuite à d'autres des principes analogues.

Au reste, malgré celte analogie de principes, des méthodes, quoique semblables, soiis ce rapport, peuvent être différentes sous celui de la marche de renseignement et des moyens employés pour la pratique, et elles doivent l'être si le but est lui-même différent.

Jïlïeçliveinent, suivant le rapport de l'Académie, c'est, ck leurappre'

(«) L'ouvrage de M. M. A. Jullieu, intitulé Esprit delà mcthçJù d'éducation, fcrniîjnêc a hentati tn Suint, n'entrant daiis aucuns détails sur la tnêtbode de dessin, suivie par Pestaloidi et en exposant jeuletutut les principes et les résultat» généraux, i\ m't-ftt Été Wen dif» Utile d'y prendre ce qui h'y étai pus.


■(>*.)

liant à liref et dès leur plus tendre jeunesse, que les élèves acquièrent à l'école de Libourne, de la justesse danslesycux, de la souplesse dans la main, clc, Dès-lors, la méthode remplit parfaitement son but, celui d'amener les enfans à faire, par routine et par habitude, des opérations exactes, Dans un âge aussi tendre, l'étude du dessin no peut guères consister qu'en exercices, pour ainsi dire, gynmastiques dcl'oeil et delà main, et ce serait fausser l'esprit et le jugement tics enfans qucdelctu' donner, sur cet art, d'autres notions que celles qui sont à la portée de leur intelligence.

Mon but est essentiellement différent puisque ma méthotle a pour objet de développer simultanément les facultés intellectuelles et les facultés organiques des élèyes. . > •* .

Ces derniers sont sans doute des enfans, mais des enfans sachant déjà lire et écrire assez facilement pour prendre note des descriptions et des démonstrations faites par le professeur, et qu'ils doivent être dans le cas de bien comprendre, Il n'est pas indispensable qu'ils sachent le calcul, mais il serait utile qu'ils en sussent les premiers élémens. C'est une conséquence naturelle de la définition que j'ai donnée du tlcssin. H est effectivement impossible de se rendre un compte exact des proportions des objets, si on ne sait pas faire, sinon des calculs, au moins des combinaisons assez précises pour se former une idée nette des divisions et subdivisions par lesquelles on peut exprimer ces proportions, (i)

Ainsi, par cette raison et celles qui précèdent, ce n'est qu'à l'âge de dix, onze et* même douze ans, suivant que les enfans sont plus ou moins précoces, qu'ils doivent commencer l'étude du dessin. On a pu voir, par les résultats du premier cours, q;u'on né perdrait rien à ce retard et qu'alors ce ne serait plus par. routine, mus par réflexion, qu'ils opéreraient juste , parce qu'une main sûre obéirait facilement h la direction

(i) Les élèves qui n'auraient aucune idée du calcul, pourraient en acquérir, au moyen de la méthode elle-même, des notions suffisantes pour l'étude du dessin, en s'arrétant à la division et subdivision des lignes assez de temps pour cela. Mais ce sçrait une étude externe [ il ne faudrait pas, pour quelques élèves, retarder les études du plus grand nombre qui n'aurait pus besoin de cet exercice, au moins aussi prolongé.

2.


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d'riH Oeil exercé et à ï impulsion d'un esprit cidtiyé et orné de ionnîîisy sancespositives. • '.; ;■>" ,':;':' '"■:■'. " ■:■;■'.',rfU- ■'■" ".■ :'•.■■ .A-;.^''):

\ji second cours du premier degré doit, non-seulement ajouter à ces connaissances, mais fortifier les élèves dans la pratiqué du déàsih ^former leur goût et les disposera faire de cet art Une heureuse et utile application, • "Ce cours est divisé eh trois parties, : ,: . '

Dans la première, les élèves apprennent le dessin arcltitèctural qui, à l'exception des proportions et dés fonhéspliiscùmplexès, n'est (infre chose que la continuation ou l'application de la deuxième partie du cours précédent. Comme l'excéiilion doit Aire la même i j'aiy pour aidérlla mémoire, des élèves, formé des 'tableaux synoptiques des propbrfions, pour l'ensemble et les détails, de tous les ordres, telles qu'elles ont été adoptées par les anciens, et telles qu'elles ont été modifiées purles modernes. Ces tableaux sont à la disposition des élèves'qui i comme précédemment; n'ont qu'un seul modèle pour toute la classe, J'ai également indiqué différons moyens pour aider le coup-d'ccU et suppléer remploi des instrumem. ": • '"•".'■■ ': v - '''■'■"AK'-:'\. *:'''"'■''■>"''

Là seconde partie de ce cours est destinée à l'étude ^és ornèinéiis^ Lés élèves, commençant par les plus^simples,arriventgi^diïéïleincnt aux plus compôsés/On' leur eh dénîWntm r.-ipplîratîpn "aux parties des différons nrdi-és d'nrfbifnrlnre, ainsi qu'à difterehs produits des nrts in-; dustriels. On.a soin de leur faire sentir que la beauté d'un objet éonsislç : moins dans la profusion, des orhemens dont ôiï "fient lé surcharger, que dans leur judicieux emploi ; que celte beauté dépend surtout du choix tlès proportions et dés formes les pjus convenables à cet objet, (i) ' : :'"":-

Ce: choix semble dépendre diygoût qui cstbiéû,'si l>pWX*èuii'"ûiie""qûai-i'V

(i) Dans la première partie de ce Cours, les élèves ont appiîs ppr les ordres d'architecture

. (ijpct immuables que nous a tiaimnis l'antiquité) quelles sont les proposions et les formes

qui constituent les dilfércus caractères, de force, de noblesse, de j*rScc et de légèiele. Us

satent donc que l'idée de beauté ne pouriait s'attache! à un objet qui> par ses propo» lions cl

formes, piést-ntctait un caiactfre opposé à sadeslïnJ'iiwi.


liléinliec^inais dont celui qui en est pourvu tirerait bien" peu d'avantages s'tns rinstrnetioii ejui le formé, le reclifie ou le perfectionne,

Tel est entièrement le but de la troisième partie de ce cours, dans laquelle les élèves font l'application de tout ce qu'ils ont appris à la re'cherche dos belles formes et des belles 'proportions,' d'après ce que les anciens et les modernes ont fait de plus parfait, en vases, candélabres, trépieds et''autres objets destinés à l'usage et à'l'ornement des temples, des -palais et des habitations particulièies.

A la fin de ce cours, les élèves doivent s'exercer à la composition d'objets analogues, suivant des proportions et un caractère demandés, L'exécution di? ces fujets dp leur invention serait la pierre de louche à laquelle on.reconnaîtrait leur capacité, la tournure de leuresprit et leurs dispositions, réelles .pour, l'étude spéciale des beaux àrtsv .

Quelles que fussent ces dispositions, habitués à aller au fond des choses, ces élèves sauraient bien que cette épreuve ne suffit pas, qu'ils ont encore beaucoup d'autres connaissances a, acquérir avant de se foncer dans une carrière que le génie seul est appelé à parcourir avec gloire.

Dès-lors, la plupart d'entre eux s'arrêteront à ce second cou s et, s'ils font suivi avec soin, ainsi que le premier, ils appoiterontélans tout ce qu'ils fciont, quelle que soit la' cairière qu'ils doivent suivie, un jugement sain et éclairé, un esprit d'obscr\>ation qui ne leur permettra de rien faire sans sat oirpourquoi, el enfin, un coup-d'ceil sûr cl une main exercée. Ils seront donc en état de faire l'application du dessin à tous les arts industriels et à presque toutes les sciences descriptives qui, en général, n'emploient que le dessin géométral.

Tel serait, pour le plus grand nombre des élèves, le résultat de deux années d'éludés, et au plus de trois années pour ceux qui, par des circonstances fortuites, n'ayant pu suivre exactement l'un ou l'autre de ces deux cours, seraient forcés de le redoubler.

U n'est pas d'homme "éclairé et de bonne foi qui ne convienne qu'un jeune homme qui salirait dessiner à vue et de mémoire tout ce, qui fait l'objet de ces deux cours et qui développerait clair->ment les motifs de ses


M)

opérations, serait pour l'admission à l'Ecole polytechnique, un sujet plus apte à profiter des savantes leçons qu'on donne dans cet établissement, que celui qui ne présente, comme preuve de ses dispositions à l'étude du dessin, qu'une académie copiée qui, bien souvent, est le résultat de la patience, bien plus que celui du talent.

Outre les avantages constatés par le rapport de l'Académie, la méthode que je propose aurait donc celui d'être une utile préparation pour disposer les jeunes gens à entrer, soit à l'Ecole polytechnique, soit dans tous les autres ctablisscnicns où le dessin est un des élémens spéciaux de l'instruction,

Mais cette dernière serait, sous ce rapport, incomplète sans le troisième cours. Nécessaire» tous ceux qui, sans avoir l'intention de devenir artistes, désireraient réunir l'agréable à l'utile dans l'application élu dessin, ce cours pourrait, comme on va le voir, présentera la géodésie de nouveaux moyens pour simplifier et accélérer ses opérations; il est enfin indispensable pour tous ceux qui se destinent à la carrière des beaux-arts.

.Quand bien même le savant Léonard de Yiney n'aurait pas.dit que l'étude de la, perspective est ja première chose qu'un,peintre doive apprendre ,* quand même cette opinion ne serait pas appuyée dé celle des plus grands maîtres et de l'exemple de notre célèbre. Poussin, simple bon sens indiquerait que., pour dessiner exactement les objets non-seulement tels qu'on les voit, mais encore tels qu'on.les verrait dans telle ou telle position voulue; il faut réunir aux connaissances acquises par le premier degré celles du second degré, ail moyen duquel on apprend à connaître et à prévoir les changemens qui semblent, s'opérer dans la position, les proportions et )es formes des objets pour l'effet de la vision pu de la perspective.

Le dessin de la nature vivante, particulièrement celui,de l'espèce hur jnainç, n'exige pas, sans doute, la pratique rigoureuse des règles.dp la perspective. Quelques points placés exactement ^suivant ces règles;, peuvent; suffire pour établir l'ensemble ; des figures qui doivent entrer dans


une composition pittoresque et déterminer"'la' placé qu'elles doivent y oc» cupèr. Ivc vésie doit êlré l'affaire du goût et du talent de l'artiste.'

Mais^ à moins do supposer que ces figures seront toujours placées dans tm site rocailleux et rompu, de manière qu'on ne puisse se rendre compte de sa forme et ele son étendue; le lien de la scène et les accessoires que souvent l'artiste doit représenter d'après la description des historiens et des poètes, sont'nécessairement assujettis à ces règles. Dans ce dernier cas, il faut bien que la science vienne au secours de l'art et fasse jouir le génie"de son plus beau privilège, celui d'invente-r, de créer, pour ainsi dire, la/iiattuè, en réunissant dans le lieu de la scène tout ce qui peut convenir au sujet qu'il veut représenter. '

Je ne chercherai pas à établir de comparaison enlrc ma méthode de perspective et aucune de cellesqui ont paru jusqu'à ce jour ; je dirai seulement que, comme les autres parties de ma méthode de dessin, elle a pour objet d'exercer l'imagination et.de donner au génie le moyen d'exécuter toules ses conceptions^ A^ dans cecours, comme elaus les piécceléns, tout doit se faire sur une simple description, 1-4 elistànce, la pt> sition et les dinifinsinns des objets sont déterminées d'une manière précise.

Jçsnis parti..'d'un, principe incontestable, c'est qu'il n'est, pas de per-, ' çpectivç sans tableau,,' ,' ;.■.:.. ,,;..,, y.-;-., •-.■-•y'. \...-: ■.' ,-, ,;•■:" ..

■■S Çev tableau j qui n'est auf re chose que la glace interposée entre l'oeil et les objets qu'il renfermé, est d'une fonne quelconque ; il est à telle ou' telle distance de rp2il;"ce dernier est à telle ou telle hauteur au-dessus dé la base de ce tableau qui est elle-même de telle pu telle étendue, ;.'

■TpiiÈ^éîa éstau clipix de l'artiste;ïhâié il fautqu'ilia&ëfccchbix auquel toutëia perspective de^ sa c^

miner ce choix, il doit, ce qui est très facile, prévoir l'influence de sa détermination sur l'effet général de cette composition.

JI résulte de ce principe que la perspective, telle que Je l'ai "traitèe"cst en même temps positive et relative et qu'elle à sur celle qui n'est que relative, l'avantage de produire une illusion plus complète parce qu'elle


exprime d'une manière plus précise la grandeur réelle des objets, (i)

Je me contenterai d'un exemple qui suppléera à tout ce que je pourrais dire à ce sujet.

Supposons qu'il soit question de représenter la plus grande pyramide d'Egypte (celle deGizeh). Pour donner, une idée dosa masse et de son élévation extraordinaires, au moyen ele la perspective relative, on la placera dans le tableau, comme oh pourra, et de manière à produire, à-peuprès, l'effet que l'on désire; ensuite on mettra, sur le même plan, des figures d'une grandeur proportionnelle à son élévation et qui en seront à-pctt-prèsla soixante dix-huitième partie, en supposant ces figures de cinq piçds et demi. Ou bien, commençant par placer ces dernières, on établirait ensuite l'élévation de la pyramide dans la même proportion. Quoi qu'il en soit, on croira, par ce moyen, avoir 'donné une idée juste de la masse de ce monument ! Eh bien, de deux choses l'une; ou la pyramide sera placée sur un plan trop rapproché et, alors, elle sera et paraîtra plus petite qu'elle ne doit l'être, ce qui fera des pygmées des figures voisines; ou bien, elle sera sur un plan trop éloigné, ce qui lui donnera, ainsi qu'aux figures, des proportions gigantesques.

Dans l'un ou l'autre cas, on n'aurait d'attiré; iuutcn de su rendre compte des dimensions ele cette pyramide que celui d'établir'une échelle, d'après les figures, et encore faudrait-il connaître la hauteur réelle que l'artiste a voulu leur donner. Cola serait donc difficile et, fût-ce facile, le but de l'art ne.serait point atteint, puisqu'il doit être ele représenter, l'image des objets, de manière à produire sur les sens, l'effet que produiraient les objets. eux-mêmes, w;

Suivant mon système, au moyen de la perspective positive, sans placer de figures à côté de la pyramide, son image produira sur. l'oeil du

(i) Parmi le grand «ombre dé traité» de perspective que j'ai été, à même,de consulter i le seul qui ait établi des rapport» perspectifs avec le tableau est celui de Le Roi, dont la knétuode semblerait d'abord avoir quelque analogie avec la mienne} mais, basée sur des calculs trop complexes ', et, d'ailleurs, trop peu développée dans sort l*et!t traité| elle lie conduit à aucuns résultat» utiles pour l'art. ■ ■'■ '


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spectateur l'effet qu'elle-même a du produire sur celui des Voyageurs epti l'ont vue pour la première fois, parce que, placée exactement à son plan , et étant en rapport avec le cadre du tableau, elle frapperait l'imagination par retondue imposante do sa masse, quand bien même la dimension de ce cadre lie serait que de cinq à six pouces. Dans le système opposé, l'çfïct contraire pourrait être produit quand même le tableau serait vingt ou trente fois plus grand, Enfin, quoique petite que fût la dimension dit mien, il serait extrêmement facile de se rendre lui compte exact des dimensions réelles de la pyramide, sans avoir recours à des figures qui, dans toits les cas, ne peuvent donner qu'une mesure fort incertaine. des objets qui les avoisinent. (i)

On reconnaîtra dans l'ouvrage l'importance de l'application de ce principe aux différons genres de compositions pittoresques. Je pense tpte, pour le moment, cette digression a pu suffisamment convaincre mes lecteurs do l'utilité et même de l'indispensable nécessité de l'emploi de la perspective positive. Je vais donc revenir à l'exposé do ma méthode,

J'ai divisé on deux coins particuliers tout ce qui concerne l'étude du second degré ou du dessin perspectif de la seconde série.

Le premier cours qui est le troisième de la Pantographie ^ est destiné à l'enseignement de h perspective linéaire. Il est composé d'environ cinquante leçons ou de sept chapitres.

Dans le premier'cl le deuxième, on explique d'une manière nouvelle les effets de la vision. La théorie, réduite à ses élétnctis les plus simples, est démontrée avec une telle clarté et une telle précision que, par le soûl calcul et sans autres opérations graphiques que le tracé des objets euxmêmes, on pourrait établir facilement la perspective de tout un tableau jusqu'à des distances ou profondeurs infinies.

(t) Le dessin de cet exemple fera partie de ceux qui accompagtiet-oiit la perspective aérienne enseignée dans le second Cours, et sans laquelle ta perspective linéaire ne pourrait jamais produire complètement ,1'éffet dtjiit/fal parlé, Ces deux perspectives sont dans une dépendance réciproque, iellctiieut absolue j que &i l'une est fausse, l'autre doit l'être également. .'.": ;'•' :\

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Ce calcul est .tellement facile qu'il sérail à la portée d'un enfant qui cou-; uattrait les premiers éléinens de l'arithmétique. Son principal objet n'est,'. tlailleurs, que de faciliter rinloiiigeUee des effets perspectifs, au point de les pre'uùr sans avoir besoin des opérations graphique^. Il sett, eu outre, à prouver ou à reconnaître l'exactitude de ces dernières, lorsqu'on vent se procurer col le satisfaelion.

Le chapitre troisième est une introduction à la pratique de (.a-per-.. speelHo. Par la comparaison des procédés'employés par les méthodes ordinaues au;e ceux de la nouvelle, ou démontre les avantagés "de ct*lle--ei..'

Dans le chapitre quatrième, on explique le moyen Uo déterminer exactement toutesles profondeurs, lus largeurs elles élévations dans toute l'étendue du tableau, depuis la lAXseonligneeleterrejusqu a l'horizon; sanssortir diî.'fï* tableau et par conséquent sans le secours des points ele -distance .ou ftiteidetitols hors de ce dernier \ enfin su'rùtie simple description, comme d'api'ès uu. plan donné, ou bienilapreV dès idées de, l'artiste qui, en ■vpjuiposanl son tableau, pouf v établir ainsi tout ce qu'il peut concevoir (ï).

Tout ce qui est enseigné dans ce chapitre et dans les suivans est soumis, aux mêmes conditions et sort également; pour tous les lableatix, quelles que* soient leurs formes et leurs dimensions, et quelle que soit la distance ou l'angle visuel qu<- T'ai liste veuille adopter, quelle quesoit ttussi la hauteur de l'horizon fictif, ou, ce qui est la même chose, la hauteur à laquelle il désire que son o.il se irottve placé.

Le chapitre cinquième a pour objet le tracé perspectif du cercle dans toutes les positions possibles,,des anglrs, des lignes obliques, de tous les'polygones réguliers ou irréguliers et cm fin des polyèdres réguliers.

(i) Dèt lVjvoque ( il y a \ingt-cit.q ans ) oit, eu î'^papne, j.>. composais des tableaux de ■ttaiiiie, j'avais clict-duidifrérenî moyuns de «suppléer a l'insiiftisance des pi-ooédéti' indiqués par les «uteuif jour tracer la perspective dans toute l'étendue du tableau j Mutbmpbur Ivi plans éto'uji'ètt et j'en avais trouvé effectivement d'«(.:,ei justes.-Tlrpiibi hvi, je nui suis livré à de nomelles rccheithes qui m'ont ttmdu.il « des dieouvèrtfcs dont la propriété'tic peut pss plus m'élre tontestéc que leur utilité pour cette pat tic importante de l'ait.


'.'( «9 )

Pour ce chapitre, afin de faciliter les calculs pour ceux qui voudraient établir la perspective de ces objets par îles combinaisons arithmétiques et géométriques, j'ai composé et établi dos tableaux synoptiques dessimis, dos carrés et de lcur$ racines, dos angles de tous les polygones réguliers, et enfin ele la distance, depuis le point de vue, des points accidentels de tous les angles pour tous les tableaux , quelles que soient leurs dimensions, et l'angle visuel voulu. .

J'ai également établi on faveur de ceux qui voudraient s'en tenir aux opérations purement graphiques des échelles de sinus de tous les angles, et des échelles ele réduction pour toutes les dislances possibles, qui simplifient et facilitent oxtraordinaircmcntla pratique delà perspective.pour les opérations les plus difficiles.

Ces tableaux et ces échelles donnent le moyen do résoudre avec une graiiele facilité les problèmes perspectifs les plus complexes.

Dans le chapitre sixième, on apprend aussi, par des moyen s fort simples, à établir la perspective de tous les objets sur tous les plans d'élévation an-dessus comme au-dessous du niveau de la ligne de terre ou base du tableau, quelle que soit la différence de ce niveau , et cela directement , sans avoir besoin d'employer la double opération du report, et sans plus sortir du tableau que pour toules les autres opérations.

On indique aussi dans ce chapitre le moyen de déterminer, aussi exactement qu'il est possible de le faire, la profondeurtle l'horizon réel oit sensible, ou bien, ce qui est la même chose, lu distance du point tangent du rayon visuel avec la. courbe do la terre , suivant le point d'élévation où l'oeil polit se trouver placé, ce qui détermine pcrspoctivtincnt, dans tv cas, la hauteur proportionnelle de l'horizon réel du tableau et sa différence avec l'horizon fictif.

Au moyen do.la solution dos problèmes qui ont rapport à celle dernière partie, solution devenue facile par la simplicité des formules présentées , on détermine exactement l'étendue réelle de la partie visible des objets placés int'dclà do l'horizon réel et do celle qui est invisible parce qu'elle est cachée par la courbe de la terre. On détermine également la

3.


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grandeur apparente cl proportionnelle ele cette partie visible, par rapport au cadre du.tableau ainsi que. sa distance proportionnelle relativement à la verticale ele ce. dernier, quelle que soit, d'ailleurs, la distance ele l'oeil ù ces objets (t). * " ./...';.-:/,-.' ,

■■■ Ltî chapitre septième explique les moyens d'établir perépeeti Veinent' tous les plans inclinés parallèles ou obliques à la bkse du tableau','lés:. plans mobiles, ot enfin ceux dont la pente ascendante ou descendante commence à partir tles pieds du spectateur et appelc's, par celle raison , plans inclinés externes. Ces moyens sont aussi simples que pour les chapitres précédons , toujours Sur une simple- description et "sans sortir du tableau. Il en est de même de■ différentes espèces d'esealieis, compris flans ce chapitre comme plans ascciidans et tlesccmlans.

On voit tfue dans ce cours je ne me suis attaché qu'aux moyens gêné-' raux.d'appliquer les principes perspectifs. Ma méthode différant en cela, comme, sous beaucoup d'autres rapports, de )a majeure partie de celles «pli sont connues , j'ai réservé l'élude des détails pour le cours suivant parce que je l'ai rendue tellement facile qu'elle sera réunie à d'autres parties étudiées d'après nature, comme on va le voir» ■■-,■

Ce cours .qui est le second de la perspective et le dernier de la P.uitographie pour tous ceux qui ne se désliiiéraient pas à l'étude spéciale des beaux-arts, se divise, en quatre, parties :

Dans ta première partie, les élèves font l'application des principes cl

(i) Je n'ai pas ici tisse* d'espace pour prouver, comme je le fais d'ans mou ouvrage, toute ritriportb'ncè ii« la question traitée dans cette parfic. je dirai seulement que t-U lonuioss. sérail déjà ass'c* InijKirtattie l'ue iTit-ce que pour prouver l'erreur de presque tous les perspectivislcs qui ont avancé, comme axiome incontestable, que l'horizon s'élève ou fur él à mesure que l'oeil du spertatem s'élève.

Or ici le contraire e»t tVideuiutciit démontré. Cette question n'est donc pas Ulr simple objet de curiosité. Kilo k- sera encore tnoùa pour les cas forUares, il ett vrai, où utt altiste ait!a a représenter des objets au-dcU de l'horizon réel. L'on se trouvera dans ce cas toutes les foi*, qn'ayani h i epresenter la «ter, ou un pays plat, l'oeil se. trouvant k cinq pieds .feulement, de hauteur, fbomon rétl ne serait qu'a mie dislance d'environ une lieue, cl l'on aurait fi H» présenter des objets que niccsirdrcmeut on pouttaii apercevoir bien au-ileti de cetlioilssm).


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des proçéelé-s perspectifs qu'ils ont appris à l'étude'tics effets ele la lumière. Cette élude appelée ordiuairenient théorie des ombres, se fait d'après des solides exposés sous les yeux des élèves qui, ainsi, reconnaissent euxmêmes 'l'exactitude des principes qui leur sont démontres.

La deuxième partie a rapport aux effets généraux du clair-obscur, dont la magie ne peut s'entendre que de l'ensemble d'une composition pitto*- resqué. Celte deuxième, partie se trouve ainsi liée à la troisième qui a pour objet la perspective aérienne.

Enfin élans la quatrième partie, on enseigne aux élèves les principaux" effets de la réflexion des objets dans l'eau et sur les surfaces polies.

Les études:comprises dans ce dernier cours, et particulièrement dans la troisième et la quatrième, partie Seraient incomplètes si les élèves ne cherchaient pas à observer et à étudier,-d'après la nature même, des effets particuliers analogues à ceux qui ne peuvent'qu'être indiquées et expliqués en général dans l'intérieur de la classe.

C'est pour les mettre à même d'étudier ainsi, non-seulement ces derniers effets, mais encore tous ceux dé la perspective, que j'ai imaginé un instrument auquel j'ai cru devoir donner le nom de Mètroscope.

Si en cela je n'avais eu en vue que do donner le. moyen représenter les effets perspectifs d'après la nature, j'aurais pris une peine, assez inutile, parce qu'il y u plusieurs iustrumcns cornais, et d'autres qui méritoraiout de l'être plus qu'ils ne le sont, qui rempliraient aussi bien et peut-être mieux cet objet (i). Mais j'ai cherché à réunir aux avantages dû c<:s derniers celui de pouvoir se rendre uii compte exact de ces t.teints effets perspectifs, '

J'ai été assez heureux:,.après beaucoup de peines et dc'rccherches, pour arriver aux résultats que je desirais obtenir.

Quoique cet instruniout ail été confectionné en province et qu'il n'ait

■ ■■•■•...* « • ■

(«) Parmi ces derniers, il en est Un qui réunît a une grande exactitude dans tes résultats, u'tHÎ facilité fer' 'Une célérité d'exécution ptitiéultorcs Cet instrument est de l'invctiiioii de M, lloucliêr > capitaine au corps tics iugémeui -s-géograjmcs, attaché nu dépit de ta guerre , qui a fait sur la pratique du dessiu dès recherches très curieuses cl foit utile.*.


•-■ •■ ' ■'■'(*».) ' ■ . V.

pas toute la perfection dont il serait susceptible, l'expérience m'a démontré qu'on pouvait obtenir simultanément, par son moyen, 1°l'image perspective exacte tic tous les objets que l'oeil peut apercevoir sous un angle visuel voulu; a0 la distance réelle de l'ont à ces objets; 3" leurs dimensions totales et partielles dans le scnshorizonlal, perpendiculaire et Vertical ; f\° l'angle que les ligues forment entre elles et avec la base du tableau, ainsi epjc retendue réelle dos lignes obliques; 5" le niveau du plan de ces objets relativement à celui de la base, du bien par rapport à tout autre point du tabl.cau ou de.l'espace;G" le niveau de ponte des plans, ascoiulans ou descendaus, ainsi que l'étendue de ces plans. Enfin on peut établir avec cet instrument, toujours d'une seule station, îles lignes parallèles à toutes autres voulues et inaccessibles.

On voit que, par une seule opération et d'une seule station, on peut obtenir, avec le Mélroscopo, des résultats qui •exigent ordinairement lomploi alternatif de plusieurs instrumeus et obligent non-seulement à changer dp plan, mais, encore à parcourir souvent une grande partie, do l'espace dont pu désire mesurer l'étendue, le niveau, ou la ponte.

Utile aux arts pour lesquels il a été construit, cet instrument, pourrait donc être d'un avantageux emploi pour les opérations de géodésie, dans les cas où, ayant» mesurer dos distances inaccessibles, on n'aurait pas à sa disposition le terrent iiécoosuirc poiu- faire ces opérations avec les divers instriuncns en usage pour cela; ce qui arrive assez souvent, particulièrement dans l'art militaire (i),

A la suite du cours ele perspective linéaire-je donnerai une notice pour la description et l'emploi de cet instrument,'relativement aux compositions pittoresques, ainsi qu'à la recherche des effets perspectifs d'après nature.

Dans cçtlc notice, comme dans tout le reste de l'ouvrage, j'ai présenté,

(t)On pense bien que je n'ai pas la prétention de croire qu'une seule opération fût plus, ou même aussi exacte, que plusieurs opérations faites avec plusieurs insirumctts. Nid doute que chacune de ces dernières ne fut en son pai ticttlier |ilus précise. L'emploi du inéuoseope ne serait donc préférable ,que pour des cassemblables a celui.ci-dessus,


:-"". / ■ !- wf) •'.

pour lès cëiidiinaisofts de peispçciive,' les formules"les plus simples. Cependant, il doil/à<tîver ([lia fo première vue do cet'ouvrage" ceux qui no sont pas familiarisés avec les calculs "supposent' ma met 1 iode de perg speetive plus difficile qu'elle ne l'est réellement si, d'après son ensemble* et sans se, donner là peine ni le temps d'en examiner tes elélails, ils veulent s'en former ii rie idée. " '

En prenant, dans mon prospectus l'engagement d'expliquer, à dos artistes, nm méthode, cri huit ou dix conférences'seulement, de manière à Ce que, par la suite,ilspuissent'en appliquer les procédés à l'exécution de tout ce qu'ils pourront concevoir pour leurs compositions, sans avoir à sortir jamais du cadre dé leurs tableaux, je n'ai rien promis que je ne puisse tèuir. ■"''",

Mais si,-dans uiVo et inêinccicux conférences, il me fallait improviser l'explication de tontunPuVtàge qui,* pour moi, est le résultat d'un Ira v'a'ilde plusieurs années cl"qui. pourlesél<j\es, doit être rpbjct détiens rours particuliers, ou de trois aimées d'études;?i, dans ce même temps, il me fallait expliquer l'emploi du Mélroscopo cl, enfin, répondre à toutes (es questions auxquelles pourraient donner lieu des discussions sur ces différons objets, j'avoue qu'il me sciait impossible de le faire tl'unc manière n^sez claire et ns«e/, précise pour donner une juste idée'de ce! ouvrage.

•Si c'est à eles artistes que j'ai affaire, ils induiront naturellemeiil de toutes les peines que je me donne pour celle explication et du la difficulté qu'ils ont eux-mêmes à la comprendre, que ma méthode quoique pré/Jic est tiop laborieuse pour être, applicable aux. beaux*tnls. Si je. leur présente quelque proposition nouvelle, sans avoir le temps d'en démontrer l'importance et l'utilité, il la regarderont eonmie un simple objet de curiosité; peut-être même seront-ils conduits par là à donner i'épîthète de curieuse à toute ma perspective.

Avec des savans, le contraire devra nccessairemcnl arriver: habitués à voir eles ouvrages de ce genre écrits dans le langage de la haute science, rempli-; de formulés cxpiimécs en caractères algébriques cl accompagnés de figures très complexes, ils regarderont d'abord comme peu digne de


( »4 )

leur attention, un ouvrage écrit dans la langue vulgaire, dont les formules sont établies sur les seules combinaisons arithmétiques et accompagnées défigures extrêmement simples, Frappés, d'ailleurs, dcTembaiv ras dans lequel je me trouverai pour expliquer, en aussi peu de temps, les principes généraux et pour démontrer les résultats d'une grande quantité de problèmes, ils seront naturellement portés à douter de l'exactitude de ces résultats. Prévenus ainsi et contre la méthode et contre son auteur , s'ils daignent lui accorder encore quelques instans pour s'occuper dé l'emploi ele l'instrument, leurs doutes s'augmenteront encore par la difficulté qu'il éprouvera d'expliquer convenablement cet emploi, puisqu'il n'éit que l'application de ces mêmes principes et problêmes perspect ifs qui n'out pu être bien compris parce qu'ils n'ont pu être bien démontrés.

Dans ce dernier cas, je devrais dire aux savans : ou bien, daignez accorder plus de temps et d'attention à l'examen de l'ouvrage; ou bien, allons sur le terrein et si, comme j'en ai l'intime conviction, des expé** rienecs vous démontrent l'exactitude tics résultats que j'ai annoncés, qu'importent le style et les formules si ces résujtats présentent un haut degré d'intérêt pour les sciences aussi bien que pour les arts.

Quant aux artistes, je leur dirais : mon ouvrage est, sans doute, volumineux, mais il devait J'êtrc pour remplir sa destination. Il devait former avec les autres parties du dessin un tout homogène et être établi d'après le même principe de tout laisser faire à l'imagination, en ne faisant l'application des règles que sur une simple description, J'ai cru qu'on ne pouvait acquérir ce sentiment intime qui supplée aux règles et aux procédés perspectifs que, par la connaissance profondé de ces règles et de ces procédés. J'ai donc dû leur donner tous les développeinens nécessaires pour atteindre à ce but, Ceux qui, désirant éclairer la pratique par la théorie, liront avec soin toute la méthode, en retireront, sans doute, de grands avantages; ils trouveront', pour chaque opération perspective, deux procédés, l'un numérique, l'autre graphique; et, pour faciliter le premier, ils auront à leur disposition des tableaux synoptiques qui leur épargneront une grantlc partie du travail. Ceux qui, soit pargoût,soit parce


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que leurs opérations ne leur permettent pas do se livrer à ce travail, désireront s'en teuir à la■ pratiqua, trouveront aisément dans la table analytique (loi matières îe moyen do ne prendre de tout l'ouvrage que les seuls procédés graphiques qui, avec les deux échelles des sinus et do réduction , leur sufiirc.nl pour exécuter perspcctivemctit tout rc qu'ils pourront, ^concevoir pour la composition de leurs tableaux et pour résoudre avec autant de promptitude que do facilité les problèmes perspectifs les plus difficiles (i).

.l'ose espérer, d'après ce qui précède, que l'on scia couvaiûui que, dans ta confection de ma méthode de perspective, j'ai atteint le but (pu: je me suis proposé, celui de donner à tous ceux qui, dans l'étude du dessin, voudront réunir l'agréable à l'utile, des notions aussi précises que faciles à acquérir et, en même temps, de la rendre-non-seulement applicable mais plusapplicable qu'aucune de celles qui ont paru jusqu'à 'ce jour, ala pratique des beaux-arts.

Je n'ai pas, sans doute, tout fait pour la perfection de «lie partie de l'art, j'espère, y travailler encore ; d'autres y travailleront aussi. Dans tous les/cas, je serai trop' heureux si l'on reconnaît que j'y ai contribué, ou indiquant a d'autres plus, habiles que moi, une nouvelle voie pour y parvenir, et si, comme l'a'bien;voulu faire. l'Académie royale des Beauxarts, on/daigne encourager mes faibles talons, reconnaître la justesse des résultats que j'ai obtenus etrendre justice aux soins îri/mis que je me suis doiuiés pour cire utile aux arts et à mon pays.

Jesaisiscette nouvelle occasion pour témoignera ce corps honorable toute ma rcebnnaissaiïce pour là bienveillance qu'il m'a bien voulu témoigner,

(i) Si, comme je te pense ,011 peut qualifier du litu de décou^rite eu d'invention lùiil emploi nom eau (lYIcmti)» connus, je ne crois pas que l'on puisse contestai ce titre à la majeure parriedes nomeaui procédés indiqués par ma méthode-, particulièrement à l'application du svsUme des sinus à la pi .1 tique de ta perspectif e, soit .1:1 moj eu de la table de» tinus, soil au moyen des deux échelles dont il tient d'élieparlé, non plus qu'a l'instrument qui titl'auplicatioïi des mêmes pr incipes.

En communiquant tout mon travail aux ai listes qui ont paiu le d< tirer , j'.ii cru leur


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CONCLUSION.

■■D'après tout ce qui a été dit dans cet Exposé relalivcineiHaux avantages que l'on pourrait retirer île la méthode.de dessin que j'ai pjopos.ee,'■ avantages constatés par l'expérience et reconnus par le rapport de l'Académie, -nul doute qu'un gouvernement aussi sage qu'éclairé ne daigne livr son attention sur un objet qui tient si essentiellement aux intérêts du pa\s, par l'influence, qu'il peut avoir sur l'industrie comme sur les bcauv-nris et. qui, plus que tout autre, petit contribuer à maintenir la France au rang qu'elle est appelée à occuper parmi les nations civilisées',

•Si, secondant les vues bienfaisantes et élevées d'un monarque protecteur des dits, comme de tout ce qui peut contribuer au bonheur de ses sujets, ce gouvernement, jugeait convenable de favoriser l'adoption de cette ■méthode, son application à rinstrueUo'n publique serait d'autant plus facile qu'elle est en harmonie avec les autres parties de cette instruction; tpt elle prendrait fort,peu de temps sur cette dernière (deux leçons par semaine suffiraient), qu'ouirc l'économie de temps, oïl y trouverait l'économie pécuniaire, du côté du matériel cl de l'enseignement, puisqu'un seul modèle et un seul maître suffiraientà 'l'instruction d'un grand nombre d'élèves el qu'enfin cet.enseignement se trouve naturellement gradué suivant les besoins de chacune des classes de la société. ..'■'..■■

Dans tous les pays bit la population est peu nombreuse, cl on il n'y a (pie de simples pensionnais, le premier cours pourrait suffire, et,snptéiiioiguer

et,snptéiiioiguer toute l'estime que je porte à leur honorable profession, el Sa eotivictiori dons laquelle je suis qu'aucun d'eux r.Vct çd'pahk- d'sïiuser de un confiance. J'ai donné une grande préitya de cette confiance et dutlcsir que j'ii^is de m'éclaiier cil faisant de semL'ahles communieations à ceux-là niéme qui s'occiipeut spcciijement de cette ppr tiède l'art, cotre suives à i'tuï des iiônorarjks membres de la commission, Lien avant de savoir qu'il .serait appelé à étic tnon juge. Je m'en suis rapporté et je m'en rapporte encore à sou e.\tri-me loyauté, et si. dans soa cours de perspective, il jugeait convenable d'introduire quelqu'un de mes procédés, je fui? cf)nvRiiiçu.qu'il eh nommerait rault-u?. •; ' ; :


( «7 )

posé qu'il ne s'y trouvât, pas de maître, de dessin, l'ouvrage [jouirait y suppléer étant composé de ut-jtnière.à pouvoir, pour ce coins surtout, élte professé par toute personne qui aurait les plus simples notions de dessin ou de géométrie.

I,élude du premier degré ou des deux premiers cours, semble dc-vuir convenir aux étahlissemens d'instruction publique et aux écoles de dessin des villes du second ordre, parce que, comme un l'a ut dans l'Exposé, cette étude suffirait pour l'application du dessin aux arts industriels, à l'étude spéciale de l'une des parties des beaux-arts (l'architecture"), et à la majeure partie des science? descriptives.

L'étude des doux, ifegrés ou des quatre cours pourrait également convenir aux collèges royau.e et aux étales de dessi/i des villes du premier ordre; dans les premiers, comme, une utile préparation pour les sujets qui aspireraient à entrer à Y Ecole polytechnique, ainsi que pour tous ceux qui, soit pour l'utilité publique, soit pour leurs jouissances particulières, se trouveraient ensuite dans le tas de faire l'application du dessin à toutes les sciences descriptives et à plusieurs parties i\es beaux-arts pour l'élude desquelles ces quatre cours pourraient suffire ; dans les dernières, comme une.utile transition à i efudespéciale des beaux-arts, pour cens, qui «y étant appelés par (les dispositions particulières, y feraient de rapides ethrillans progrès s'ils étaient placés sous la direction d'habiles maîtres; el enfin, connue éminemment utile au plus grand nombre des élèves qui, s'en tenant aux arls industriels, apporteraient dans tous lents ouvrages un tact délicat, un goût épuré et un esprit éclairé qui conliibueraient à leur perfection.

Enfin celle même étude conviendrait spécialement aux écoles militaires, savoir : le premier degré aux écoles préparatoires, el le second degré aux écoles spéciales où le dessin reçoit une application particulière et analogue, à celte étude.

Je crois inutile d'insister davantage sur ce point, qu'à moins de s'en tenir au dessin géomélral , il ne peut exister de dessin sans perspective, puisque dessin pittoresque, elwcjjw^er^jec/^sontabsohiineutsynonynit's.


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Outre tes avaiilagrj, que l'on utuv <le l'étude de celte M-icnre pour l'ail du dessin, il v atnai* po'ii les i'c»lfs miliîahes celui d'ut appliques le* piiuupc» ait/, opétalimis de géodésie nu mo\cn du .Mcîit-scq'e Je suis cuiiv.uiuu que puni rc opeialions, o t instumicnl pouita undte des st'i vices inltnis, )u>que son mitcrH aiuj aett les pejtceliomu'Kon"; que t'ai indiques el «eux que l'opéiicnt'o pourrait faîte i étonnait! e utiles pou cet objet, toisqucnitn, parties expérience*, ftites UM'c soin, de* savons seionl nus à même de ivn>igiioi Imus, observations thms un ttaité spécial de sou emploi.

Quant a moi» entraîné plus loin epuî je n'avais osé l'espérer p;ir as différentes 'découvertes que j'ai faites dans la première partie de la peisprcllvc, je n'ai pu ni ne pourrai m'oecuper dé cpt iiisliumenl que relativement-à son emploi pour les arts, me contentant/comme je l'ai annoncé, d'indiquer les moyens généraux d'en" tirer parti pour les opérations dé géodésie) parce, qu'il mu reste à terminer, suivant le svslèmo que j'ai conçu $- h seconde pârlie ( le quatrième, cours). J'apporkrai à cette partie les mêmes soins''qu'il la première., si mu-vie se prolonge asste et si ma vue el nia'santé me le permettent; fcitlreprendiai ensuîle le cinquième et peut-être, le sixième cours qui, commeje l'ai annoncé dans l'J.rt dit■ dessin elles, tes Grecs, formeraient le complément des éludés préparatoires pour le dessin spécial do la figure hum-iine.

Quoi qu'il en soit, je croirai avoir payé ma dette à nton pays A j'arrive ou* au'moins, si japproche* du*but que je niesuis proposé ci s'il reste de moi qùe'l.ftiWfcïioW qui suit utile a mes semblables et profitable » ma huiiille, ,' ■'-> '. v'-..'-. '. / .,- ■'

m>.

mmsm CHEZ PAUL KtàOUAito/nim L'MtiOKpiïLUi,. h\n


AVIS.

JÏAtTren doirant perfectionner la partie du deuxième rouis qui regarde les oincfticns, vases, etc., ctuc pouvant, depuis la pette de son cabinet, trouver qu'à Paris ce qui lient le uicttic a mente de le faite convenablement, publiera d'abord, suivant le desir iju'eu ont manifesté phtsicuts altistes, le troisième couis(ta Peupcctiw liniaiie.)

Le quatrième coins n'étant pas tciniinc, ou ne peut en indiquer le piix, 1>> Soiisciiptctns ett selont n\eitis kusque l'auteur sera en mesure tic le faite.

La Soiisciiption est oiiu-ite, dans ce tnoiiicut, pour lespicinîer, detmtrud et Itoisiètne colin, foi tuant deux pat lies auxquelles on peut sousctiie séparément; savoir ;

mt\. j Oii ilewa jniudie Picmiùc initie; l'tnuiij el ilcii\i('uic COLIS—12 pt.inrlirs iu-fulio, Ï5 CI, [ .VOS |>m et lui 1)11 1). u\i.'«ur p.ulir; iinitii-lnc t'fililB. •———> lo idtiil ) poil. *

Le texte de cliaipic paitic formera uti volume hi-4°, de tuêuic caiacliic et stir le isérne pallier que YEijmC:

Les deuxtklielles des sinus et de réduction feront partie de* planches jointe* à la méthode de perspective, ou troisième coins, mais on tu tiicia des cxeniplahes sur .. carton de Bus toi, cl qui se vendront séparément à ceux tpti voudront en faiic Usage dans la piatiquo de h perspective. -

Passé le i,f janvier 1826, les uon-iousciiptcuis paieiont cliaciine des parties, Sa fiàncs.

1-iie de famille» Vatilcur-rl'npres les pciles tpi'ua èiuouxèes lie peut Ht ne \cul faire dcnou\eau\ «actiuccspottr les frais de giaulie et d'impression de son oim-ge. Il ne pataîlra qu'aillant que 5oo Sotisciiplions, au moins, lui set ont «ssutees.

Le piiv eus Sousciiptiotis à l'étranger seront payées d'avance» à moins qu'on rtc joigne an nom du Sousriiptctti celui d'un coneqiondatil de P.iris, ipii ferait chargé de icliin les e\cinjilaiius.

Les Sousciiplietis devioitt élic adiessées In ne de poit et dans h fui me suivante, à rAutc.tr, lue Ncuve-ilcs-Pctits-Cliamps, 55, ou chez Ht).-A.-A. Rrs'oi'Ano, 111c de Tomiion,lî.

MODÈLE DE SOUSCRIPTION

J friliwgné m't ilgrtçe il scusettre /.our {iinti'juii le ti« iulrtr ilrMm|<l.tiio M lis ]'.ntiii>) r.'i? /<» l'iiitt^^jji'iù ttuni le V1 Je Hrtitnl isl VauUur, <t ù U {nstlr») jain tilir 1 tl fi.i)rf- î r^qne)<. recivtai l'tiiië de i,l plihli<atwii,

\ rMhUMi' «M a vtui .ntîsotUKe, Ju L Dr. i"utnoM»r.t u , s* a». Q