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Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir

Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)

Date d'édition : 1903-06-28

Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34419111x

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34419111x/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 126844

Description : 28 juin 1903

Description : 1903/06/28 (Numéro 9739).

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5611035

Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 06/05/2008

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Un grave problème est posé devant l'opinion publique et devant l'autorité universitaire, voire devant le Parlement. A quelle date doivent commencer les vacances scolaires ? Au mois d'août ou bien dans la première quinzaine de juillet? Les deux dates ont leurs champions résolus et leurs contradicteurs passionnés. Et le débat n'est pas circonscrit aux lycées et collèges, il s'étend aux écoles primaires, à l'université entière.

De multiples' intérêts sont en cause. La gent écolière n'est pas seule intéressée le corps enseignant est partie au débat. D'innombrables légions de pères et de mères de famille ont équitablement voix au chapitre, non seulement parce que le sort de leurs enfants les touche profondément, mais encore parce que leurs arrangements de vacances et de congés sont liés au régime universitaire. Les projets de voyage et de villégiature sont habituellement subordonnés à la iermeture des classes. On peut donc dire que la date choisie. BQHI les distributions de prix n'est indifférente à personne, parce qu'eue influé* sur les habitudes d'une grande partie de la population.

A mesure que les moyens de transport 6e multiplient et que les combinaisons <ic vovapes.à prix réduits sont plus nomireuses, les déplacements sont plus fréquents. La villégiature pour les habitants des villes n'est plus heureusement ?le privilège de la fortune. Les voyages et les excursions sont à la portée des plus modestes bourses. Avec quelle joie les commerçants, les employés, les ouvriers, ïes agriculteurs, ne vont-ils pas passer quelques jours au pays! Ceux qui ne profitent pas du congé annuel pour respirer l'air natal vont à la mer ou à la montagne ils profitent avec empressement de toutes les occasions qui s'offrent à eux de faire quelque part, le long d'une rivière ou aux abords d'une forêt, une bonne cure de repos et d'oxygène. Les écoliers ne sont pas seuls à penser que, si les vacances n'existaient pas, il les faudrait inventer. Les parents, surtout ceux qui vivent toute l'année loin des champs, n'éprouvent pas un moindre enthousiasme pour les jours ou les ,semaines de détente dont la fermeture des classes est le signal ou le prétexte. Depuis longtemps le plus terrible réquisitoire est dirigé contre l'ouverture tardive- des vacances scolaires en août. Le mois de juillet, surtout dans sa seconde quinzaine, est un des plus chauds 'de l'année. Le Roux de Lincy, dans ses proverbes, a écrit Au mois d'aoust et de juillet, bouche noire et gosier sec. Une chaleur étouffante donne soif. ^Pendant la canicule, avant même qu'elle ne comirence, les salles d'école et les classes de ïyv.éfi se ressentent de l'élévation de tem.pérature.

A" cette époque de l'année, les compositions sont finies, la préparation des examenus et des concours absorbe toute l'atlention des professeurs, le travail se relâche! les classes sont plus bruyantes, la jdiscipline laisse davantage à désirer. La ifêld du 14 juillet, avec ses lampions et ses drapeaux, apporte un avant-goût des ,vacances. Les professeurs, les élèves, les familles font la même constatation que cette période ultime est à peu près entièrement perdue pour les études, pour les progrès scolaires.

La Ligue des médecins et des familles, qui s'est donné pour mission d'introduire le respect de l'hygiène dans la vie scolaire, aurait une jolie étude à entreprendre, si elle voulait s'en donner la -peine. Quelle est l'influence des saisons eut des mois sur l'attention, sur la capacité studieuse des enfants et des jeunes gens?

Il ne suffit pas de mettre les écoliers à la tâche pour que le travail leur soit profitable. Ce ne sont pas les pensums qui cultivent l'intelligence et meublent la mémoire. Pour que la fréquentation des

NO 22. Feuilleton du Petit Parisien. LES LARMES DE L'AMOUR GRANB ROMAN INEDIT

PREMIÈRE PARTES

X (suite)

L'Amant

Un domestique vint en ce moment deman;lier le duc, pour un détail relatif à la translation du corps.

Comme la religieuse qui veillait la morte .'était retirée quand les deux cousins étaient arrivés dans la chambre, Jean de Vitray se trouva seul, soudain, devant le cadavre de la duchesse de Herford-Douglas.

Et alors, instantanément, une transformation inouïe se produisait en lui son masque habituel de bon garçon prenait une expression aussi tragique que désolée; son corps semblait se redresser, puis s'effondrait en un nouvel agenouillement et les plus vioments sanglots l'agitaient, tandis qu'il s'emparait de nouveau de la main de la morte et qa couvrait de baisers passionnés.

Oh! 1 Marthe Ma chérie Mon bien. Ma vie! Mais que vais-je devenir sans toi?. Et comment avez-vous permis cela, mon Dieu qu'elle meure sans moi ?. Mais c'était ma femme C'était la mère de t'enfant que vous nous avez donnée Et vous me l'enlevez avant que j'aie pu la reprendre a celui qui me l'avait volée. Et il va aller l'enfouir dans cette sauvage solitude qui Traduction et reproduction formellement interdites.

classes soit utile et profitable, encore faut-il que les écoliers soient dispos, alertes, attentifs. Des médecins peuvent se demander si ces conditions sont remplies du 15 au 31 juillet et s'il ne vaudrait pas mieux, dans l'intérêt des études, mettre tout ce petit monde en liberté la veille de la Fête nationale, pour prendre une date légale logiquement choisie 2

En dehors de ces considérations d'ordre pédagogique, les partisans des vacances anticipées ne manquent pas d'invoquer les convenances des familles. Sans doute le mois de septembre est ravissant à la campagne mais, pour les bains de mer et tes saisons d'eaux, surtout pour le séjour en montagne, le mois de juillet a toutes les préférences. Et d'autres intérêts se lèvent, non moins légitimes, -non moins dignes de sollicitude. Les villes d'eaux, de bains de mer, les stations thermales, maritimes, montagneuses, champêtres, se ressentent nécessairement du régime scola :re. En juillet, les locations sont rares, parce que la plupart des parents attendent la libératian de leurs enfants pour p: endre eux-mêjnes leurs vacances une industrie importante, soumise aux aléas de la saison, subit un grave préjudice du fait des vacances tardives de l'Université de France.

Il ne serait pas indifférent à ces producteurs campagnards de voir s'ouvrir un peu plus tôt, en juillet, la. saison des bains de mer on des eaux. L'allongement de la saison répartirait sur trois mois, au lieu de deux, lias bénéfices à retirer de l'exploitation dos citadins et la combinaison permettrait ainsi de ne pas encombrer les plages pendant le mois d'août, mais de taire se succéder sur une période plus longue une clientèle plus abondante.

La cause serait gagnée si la rentrée en septembre, même au milieu de septembre, ne se heurtait à des objections sérieuses. Aux yeux: d'un grand nombre de pères de famille, septembre a un prestige exceptionnel il est le mois de Nemrod. Les chasseurs tiennent avec raison à user de leur permis de chasse ils ne prennent leur congé qu'à la condition de pouvoir parcourir les plaines, un fusil en bandoulière, une gibecière au dos. La chasse et la pêche sont des sports nationaux dignes de tous les respects et de tous les encouragements. Il ne faut donc pas mécontenter les chasseurs, passer outre à leurs vœux sans leur donner satisfaction dans la mesure du possible.

Si l'Université fixait la rentrée des classes au ler septembre, l'opposition des chasseurs serait des plus légitimes. En prenant le 15 septembre, une bonne quinzaine pour tuer des bêtes à plume ou à poil ne serait pas à dédaigner. La date du 22 septembre, marquée par le calendrier comme le premier jour de l'automne, favoriserait davantage encore les exploits cynégétiques des pères de famille.

A ce compte, ta résistance des chasseurs n'aurait plus la même raison d'être. Les vacances des tribunaux pourraient également coïncider avec les vacances scolaires, sauf à les dépasser, pour que les objections venues du monde du Palais-et des justiciables euxmêmes perdent de leur force et de leur légitimité.

La fixation des vacances scolaires touche à tant d'intérêts, d'habitudes, de convenances et même de préjugés qu'on ne saurait trop y réfléchir avant de prendre un parti définitif.

Il n'est pas excessif de penser que le plus grand nombre des familles intéressées accueillerait avec joie cette petite révolution universitaire. Les mœurs et les habitudes actnelles contrastent étrangement avec la règle ancienne qui s'est maintenue de conserver les écoliers de tout âge en classe jusque dans les premiers jours du mois d'août. Les distributions tardives de prix perdent ainsi une partie de leurs lauréats, parfois les

lui faisait horreur. Et jusque dans la mort, elle serait à lui. Ah Dieu 1. Dieu Des blasphèmes montaient à ses lèvres. Il avait des envies.de violences, de frapper. Et il murmura

Pardon. pardon, chérie, si je ne suis pas maître de ma colère. C'est que tes doux yeux n'ont plus leur regard pour m'imposer la résignation. Oh 1 tes yeux adorés. je ne les aurai pas revus une dernière fois ?. Et ce n'est pas moi qui les aurai fermés ?. Il se releva et contempla, le cœur effroyablement meurtri, la si mignonne statue, qui ne lui donnait pas, comme tous les morts qu'il avait déjà vus, l'impression d'un marbre couché, mais plutôt d'un modelage de cire. par exemple tcelui du buste de la duchesse qui se trouvait dans la petite bibliothèque du premier étage, dont la patine et le léger coloris auraient disparu.

Plus d'une fois, d'ailleurs, ne l'avait-il pas vue ainsi, endormie dans ses bras ?. Et il se la rappelait très bien, un soir d'été où ils avaient couru comme des fous et où elle avait dû s'arrêter, tout à coup, parce que son coeur l'étouffait et, sous un rayon de lune, elle paraissait morte.

Marthe: mon adorée!

Sans bien savoir ce qu'il faisait, il se pencha brusquement et colla passionnément ses lèvres sur cette bouche livide, comme s'il pouvait lui insuffler la vie de nouveau et, la durée d'un éclair, il put croire que c'était un mensonge imbécile que cette mort et que, morte pour les autres, sa bien-aimée venait de ressusciter pour lui.

Mais un pas retentissait. Le duc le rejoignait.

Et, instantanément, toute trace de ces effroyables émotions avait disparu des traits de Jean de Vitrai

meilleurs, prématurément et illicitement enlevés par leurs parents au triomphe de la proclamation de leurs noms. Cette petite considération n'est pas non plus négligeable, parce qu'elle oblige l'Université à se départir de la discipline traditionnelle et à tolérer des absences injustifiées au point de vue scolaire. Er faisant coïncider les distributions de prix avec la fête du 14 juillet, l'Universitué aurait le droit d'exiger la présence réelle de tous les élèves jusqu'à la dernière heure de classe et jusqu'à la délivrance des couronnes et des volumes dorés sur tranche.

Les écoliers, grands et petits, finiront par avoir raison et par gagner à la cause des vacances anticipées le grand maître de l'Université, parce que leur cause est celle du bon sens, de l'hygiène et de la jeunesse.

JEAN FROLLO

Faits du Jour HIER

Le Sénat a poursuivi le débat sur les constructions al'écoles.

**»*• Le cabinet italien, reconstitué par M. Zanardelli, a obtenu de la Chambre un voit de confiance.

*• Le compte Khuen Hedenary a fornté le nouveau cabinet hongrois.

•• D'après des dépêches de Djiboutz, les Anglais auraient subi des désastres au SomaM. de Bosredon, le châtelain de la Couâraye, a été condamné à cinq ans de réclusion. AUJOURD'HUI

Fête annuelle des Félibres à Sceaux, sous la présidence de M. Berlhelot. • Inauguration du monument de Burdeau, à Lyon.

La Représentation Agricote On sait que depuis de longues années l'agriculture revendique une représentation professionnelle. Le commerce a ses chambres qui fonctionnent dans toutes les grandes villes et qui lui rendent d'éminents services. Pourquoi les cultivateurs, viticulteurs, éleveurs n'auraient-ils pas, eux aussi, le droit de constituer des organismes spéciaux pour défendre leurs intérêts ? Le commerce et l'industrie jouent, à coup sûr, un large rôle et qui va sans cesse croissant chez les nations modernes. Mais peut-on négliger l'exploitation du sal, des ressources naturelles qui représente, à vrai dire, un mode d'activité primordial et sans lequel les autres ne se conçoivent guère ? Et en France tout spécialement peut-on oublier que la moitié de la population vit de la terre et que nos récoltes de blé, d'avoine, de betteraves, nos vendanges, et notre élevage de bétail, représentant à peu près la moitié du revenu national? Chaque jour les pouvoirs publics sont donc appelés à prendre des décisions qui engagent l'agriculture, qui peuvent la servir ou la léser ouverture d'écoles, établissement de tarifs douaniers, signature de traités commerciaux, amélioration des moyens de transport. Rien ne serait donc plus légitime que de consulter nos propriétaires, nos fermiers, nos ouvriers ruraux, tout comme l'on prend l'avis des industriels ou des négociants surdes projets qui touchent à l'exercice de leur profession.

Or, jusqu'ici, l'agriculture avait bien une représentation, mais ou bien celle-ci fonctionnait peu et mal, ou bien, placée trop près du gouvernement, elle ne pouvait sauvegarder assez exactement certains intérêts locaux, régionaux, départementaux qui sont émine,mment respectables.

C'est pour remédier à cette situation si critiquable que plusieurs cabinets successifs ont déposé au Parlement des projets organisant des chambres d'agriculture. Faute de temps, on ne put aboutir. Il faut espérer qu'on sera plus heureux cette fois et que le rapport de M. Decker-David qui vient d'être distribué sur cette importante question sera examiné sans trop de délai.

Il s'agit d'une solution qui ne peut froisser aucun parti, puisqu'eile ne met en cause au-

Puisque Dieu avait voulu qu'elle moulût, il devait, encore plus que de son vivant, res- pecter la comédie qu'elle lui avait ordonnée. Son immense amour ne pouvait pas faire qu'elle ne fût la femme du duc de HerfordDouglas. Et, pour le monde, la réputation de la duchesse de Herford-Douglas, devait lui être aussi chère que si elle s'était apoelèe comtesse Jean de Vitray.

Il montra donc au duc un visage presque affable dans son chagrin. Il lui parla même d'un ton fort gentiment affectueux. Ditea-moi, Clarence vous ne pouvez pas ne pas être brisé, et je vois que vous vous occupez de tout.

N'y a-t-il pas, mon cher Jean, une volupté bien triste, mais une volupté enfin, à rendre ces derniers soins à nos chers morts? Sans doute. Mais des journées si cruelles se préparent encore pour vous. Que vous ayez tout fait jusqu'ici, soit vous étiez seul. Mais je réclame ma part.

Merci, Jean. Nous ferons donc tout en commun, jusqu'à l'arrivée de notre famille. A partir de ce moment, la plus parfaite union sembla régner entre le duc et son cousin de Vitray. Jean parvenait même à ne plus le détester, en voyant à quel point il regrettait sa femme et avec quelle générosité, quelle délicatesse il voulait régler toutes choses.

Ainsi, il savait très bien l'antipathie que Marthe éprouvait pour la sépulture qu'il avait créée à Aspremont, dans ce caveau entouré de rochers et de pentes rocheuses, si stériles que, depuis que les habitants ~u village n'avait plus besoin de s'abriter à l'ombre de la vieille forteresse contre les incursions, les rapines des pirates barbaresques, la population en avait diminué de moitié, descendant dans la vallée, émigrant même vers les villes et il fallait se rendre à un

cun principe politique, et qui sera accueillie avec joie par une moitié de la population française.

UN DESASTRE ANGLAIS DEUX DILLE SOLDATS PRISONNIERS La Campagne contre le mad Mullah. Destruction de cinq postes. Trente-neuf Officiers tués. L'Emotion à Londres. D'après les informations que nous reproduisons ci-dessous, les troupes anglaises du Somaliland auraient subi une nouvelle et écrasante défaite. Ce désastre aurait même dépassé en importance les échecs qu'ils ont éprouvés l'hiver et le printemps dernier. II est à remarquer que depuis une quinzaine de jours on était fort inquiet en Angleterre de la situation de l'armée du général Manning et plusieurs questions discutées aux Communes ont trahi cette émotion. (Ve notre correspondant particulier

Djibouti, 27 juin.

Le mullah du Somaliland a détruit cinq postes entre Buraos et Boho.tle. Trente-neuf officiers anglais sur quarante-deux blancs ont été tués; deux mille soldats indigènes ontjité faits prisonniers.

L'ÉMOTION A 'LONDRES

Londres, 27 juin.

La nouvelle du désastre que le mad Mullah vient d'infliger aux troupes britanniques provoque ici une émotion comparable à celles des grandes journées de la guerre sud-africaine.

Au War Office, où je viens de me rendre, se presse une foule anxieuse de savoir les noms des victimes. Mais le gouvernement qui n'a pas encore reçu d'informations complètes ne peut communiquer les renseignements partiels qui lui sont parvenus. Dans le public, on constate un sentiment de stupeur. On s'imaginait que cette fois toutes les précautions avaient été prises pour parer aux attaques des indigènes et l'on rappelle, non sans une douloureuse ironie, les déclarations rassurantes que M. Balfour portait ces jours-ci aux Communes. Une Fatale Méprise IDe notre correspondant particulier)

Provins, 27 juin.

Une fatale méprise vient de causer la mort d'un jeune garçon âgé de six ans et demi, Gustave Mattra, dont le père est berger il. la ferme Marneau, à Mortery.

Le petit Mattra était malade d'une pneumonie, et M. Zismann, médecin à Chenoise, avait dit à la mère de l'enfant

Il faut le débarrasser de ce qui le gêne l'intérieur. Vous le purgerez avec de l'huile de ricin, et ferez ensuite quelques fumigations et aspersions dans la chambre avec de l'acide phénique étendu d'eau, afin de purifier l'air.

Malheureusement, Mme Mattra est complètement illettrée, et, après avoir fait avaler au petit Gustave la dose d'huile de ricin, crut devoir compléter l'ordonnance du médecin en faisant prendre au malade un lavement avec de l'acide phénique.

Un quart d'heure après, le pauvre petit, en proie à des souffrances terribles, expirait, empoisonné, dans les bras de sa mère éplorée.

Le maire de Saint-Hilaire avisa aussitôt !a gendarmerie, et le parquet de Provins chargea M. le docteur Merlin de faire un rapport.

L'inhumation a eu lieu hier, au milieu d'un foule douloureusement impressionnée. SEULE AU MONDE Une jeune femme très élégamment vêtue, se précipitait dans la Seine hier matin vers dix heures, du haut du pont de Conflans, il Des mariniers, les frères Evrard, se portèrent aussitôt avec leur barque à l'endroit où la jeune femme avait disparu. Tous deux plongèrent à plusieurs reprises et ce n'est qu'après un quart d'heure de recherches qu'ils parvinrent à la ramener à la surface. La malheureuse ne donnait plus signe de vie et les courageux sauveteurs la hissèrent sur leur embarcation et la déposèrent sur la berge où d'énergiques soins lui furent prodigués. La désespérée ne reprit connaissance qu'au bout d'une heure et vu la gravité de son état elle dut être transportée d'urgence a l'hospice des Incurables. Interrogée par NI, Verdeau, commissaire

village voisin pour suivre les offices religieux.

J'obtiendrai, d'abord, disait-il, qu'un prêtre. ou même une petite communauté s'installe là-haut. Jadis, justement, il y avait des religieuses protégées par les marquis d'Aspremont. Je reconstituerai ce passé qui était si cher à cette pauvre Marthe. Car, de renoncer pour sa femme à cette sépulture n'était pas même à examiner. Elle avait trop eu l'approbation de toute la famille et caressait trop bien leur orgueil à tous.

De cette façon, Marthe ne sera pas isolée. Je ferai établir en outre un petit funiculaire entre les maisons de la première vallée et ce sommet, ce qui y ramènera encore des habitants et rendra possible l'exploitation de terres labourables qui se trouvent en arrière et étaient abandonnées parce que cela coûtait beaucoup trop cher d'en descendre les produits. Tout ceci sera placé sous le souvenir, la protection de la chère morte. Et comme c'est surtout l'eau qui manque, je reconstruirai un aqueduc qui date des Romains et qui y amenait une source fort abondante. De l'eau, de la bonne terre qu'on y montera, et nous aurons vite un jardin. Ce sera comme si nous l'avions ensevelie au milieu des fleurs. Ma pauvre petite duchesse Des lys, beaucoup de lys, dans lesquels nous croirons revoir sa délicieuse petite âme

Plusieurs fois, id en parla ainsi dans la journée, au milieu des préparatifs de la cérémonie et du fastidieux envoi des lettres de faire-part.

Après ces entretiens, Jean se disait « J'étais fou de le détester. Etait-ce de sa faute, si ma tante a forcé sa fille à l'épouser ?

Et il le plaignait, se considérant comme

de police dTvry-sur- Seine, elle déclara se nommer Eugénie S. âgée de vingt-cinq ans, demeurant rue Monge, Paris, et refusa d'indiquer les causes qui l'ont poussée à son acte de désespoir.

Enfin pressée de question elle avoua avoir voulu en finir avec la vie parce qu'elle se trouvait seule au monde, ayant perdu coup sur coup son père, sa, mère et son frère.

L'état d'Eugénie S. est des plus alarmants.

L1MCHISM1&GMI Réfugié à Paris. Le Petit Hôtel de la rue de Londres. Intervention des Trois Grasses n. Envolé par les Toits. Les Surprises de M. Fouquet.

Jeudi dernier, les autorités anglaises avisaient la préfecture de police qu'un personnage dont il fut beaucoup question au moment des affaires anarchistes, le nommé Parmeggiani, se trouvait à Paris, caché sous le nom de Maury, dans un hôtel particulier de la rue de Londres, au numéro 25. Parmeggiani, qui avait joué un rôle actif lors des actes de. « propagande par le fait » accomplis par les Ravachol, les Mathieu, les Vaillant et les Henry, avait été incarcéré puis expulsé de France, étant sujet Italien. Rentré clandestinement à Paris, il fut arrêté de nouveau et condamné à une année d'emprisonnement pour infraction il l'arrêté d'expulsion pris contre lui. Sa peine subie il la pr'son de la Santé, il se réfugia Londres. En apprenant que Parmeggiani était re.venu Paris, M. Lépine chargea M. Fouquet, commissaire de police, chef de la troisième brigade des recherches, de procéder à l'arrestation de l'anarchiste.

25, rue de Londres

En vertu d'un mandat spécial, le magistrat se rendait hier après-midi é l'adresse indiquée, et demandait si M. Maury était bien là. On lui répondit affirmativement en l'invitant monter au deuxième étage. En même temps, une sonnerie annonçait la visite du commissaire.

Au premier étage, M. Fouquet trouva un étroit escalier, raide comme une échelle de meunier, établissant les communications avec l'étage supérieur il s'y engagea résolument dans l'espoir d'arrêter son homme sans trop de difficultés.

Alors commença une véritable scène de vaudeville.

Le magistrat, suivi de son secrétaire et de deux inspecteurs, avait à peine escaladé quelques marches que, non sans stupéfaction, il vit descendre au-devant de lui une femme énorme, imposante par sa masse, qui obstruait complètement l'escalier. Il la prit tout d'abord pour la présidente de la Société des 100 kilos, section féminine.

La dame qui avait péniblement descendu quelques degrés, s'assit ou plutôt se laissa tomber sur une marche qui craqua sous son poids, et, étendant ses bras puissants, elle s'écria

Vous venez pour prendre M. Maury, vous n'entrerez pas; vous n'entrerez pas. vous n'entrerez pas. Vous me passerez plutôt sur le corps

M. Fouquet se disposait il faire entendre raison à la massive personne mais il demeura bouche bée, stupide d'étonnement en voyant deux autres dames, tout aussi corpulentes que la première, venir prendre place derrière celle-ci. L'escalier menaçait de s'écrouler sous cette surcharge inusitée, et les deux nouvelles venues firent entendre, sur tous les tons, les mêmes protestations que leur devancière, les accentuant par des cris perçants et de véritables hurlements. Comment faire ?

Jamais, dans sa longue carrière, M. Fouquet ne s'était trouvé d,.ns une situation aussi embarrassante et, il faut bien le dire, aussi ridicule.

Pour enlever les trois volumineuses pérsonnes, il eût fallu faire appel aux pompiers de la caserne voisine, run Blanche parlementer avec elles était de toute impossibilité au milieu des vociférations qu'elles faisaient entendre. Très perplexe, le magistrat se prit réfléchir.

Soudain, les clameurs s'apaisèrent, puis le silence se fit complètement.

Vous pouvez monter, maintenant, monsieur le commissaire, M. Maury est parti, dit fort aimablement la première des grosses dames.

Et toutes trois, très dignes, regagnèrent l'appartement du second étage.

Toute cette scène de pure comédie s'était déroulée en quatre minutes à peine Parmeggiani, très préparé à cette visite, avait fui par les toits, laissant seulement sur son lit un pardessus jugé trop encombrant pour

bien autrement heureux que lui dans leur malheur commun) puisque, de Marthe, rien ne restait au dite tandis que lui, allait pos- séder leur chérie.

Déjà il rêvait que ce serait la chose du monde la plus simple que d'amener la fillette à cette tombe, qui deviendrait bien vite un but d'excursion, dans ce pays où on ne sait qu'inventer pour distraire les étrangers. Que ferait-il d'elle Se proclamerait-il un jour son pére Ne vaudrait-il pas mieux qu'il demeurât pour elle un simple grand ami, qui lui aplanirait toutes les difficultés de la vie ? Marthe la voulait très simple, presque paysanne, qu'aucune considération mondaine ne l'empêchât d'être heureuse un jour.

Ah, certes que son sort était à envier à côté de l'isolement où allait se trouver le duc! Marthe revivait déjà pour lui dans cette enfant. Il se figurait déjà ses baisers et ses menottes sur sa joue, le consolant, sans savoir, de son immense chagrin. Et dans le sourire que cette espérance lui apportait au milieu de son déchirement, la première journée s'écoula très vite. Mais, avec la nuit, éclatait, de nouveau, toute l'intensité de la douleur et l'exaltation nerveuse qui, ce matin, le faisait presque blasphémer, tandis que lui échappait ce secret que personne n'avait jamais même Dès que le jour tomba, il lui fut impossible de pénétrer dans la chambre de la morte sans être pris de tremblements, sans que tout son visage se contractât.

Le duc put lui dire, très justement Cousin, il ne faut pas abuser de vos forces. C'est moi seul qui la veillerai cette nuit. I! protesta d'abord. Jamais, en effet, il n'avait senti en lui un tel débordement de vie, une telle puissance, un si extraordinaire

faire de la gymnastique entre les tuyaux des cheminées.

Très vexé on le serait moins M. Fouquet exhiba alors un mandat de perquisition. Son dépit fit place à la stupéfaction quand, en visitant le local qui avait servi de refuge à Parmeggiani, il y trouva un entassement de richesse qu'il était loin d'y soupçonner.

La Caverne d*Ali-Raba

En effet, il y avait là des tableaux de m«4tres ruaciens et modernes, des boiseries anciennes, des statues en marbre signées des noms les plus connus des armes dignes de figurer dans nos nxuùoures collections, des tapisseries de grand prix, des ivoires, des faïences, des porcelaines, d'antiques bijoux, même une tiare, aus^j fausse, d'ailleurs, que celle de Saïtapharnès. Il yen avalt partout, sur les murs, sur le sol, dans des placards, dans des corridors, et même en caisse dans les caves. En un mot, le commissaire, dans son rapport, estime que tous les objets, rapidement inventories par lui, valent plus de, 2 millions.

Il pense et il a raison qu'il y aura lieu de se livrer sur l'origine de ces marchandises à une enquête des plus minutieuses, car Parmeggiani a été le receleur de cette bande de voleurs internationaux dont les anarchistes Pini, Schouppe, Ortiz et Agresti, aujourd'hui morts ou au bagne, faisaient partie.

Les trois femmes ont été laissées en liberté, aucun délit n'ayant >té relevé contre elles.

Deux d'entre elles, Mmes Maury et nileuse, ont tenu un magasin d'antiquités rua Taitbout et en possèdent actuellement encore un à Londres.

M. Fouquet s'est retiré sept heures da1 soir, après avoir constaté qu'avec son instaalation, ses placards, ses coins et recoins, un homme pourrait facilement défier dans cette maison toute recherche pendant aq moins vingt-quatre heures,

La Maison île Victor Hugo Au n° 6 de la Place des Vosges. Avant l'Inauguration. Tout Paris en Pèlerinage. L'Œuvre de M. Paul Meurice. C'est bien la maison de Victor Hugo qu'il faut dire, et non le musée, bien qu'on y ait installé un véritable musée composé de tous les souvenirs chers au grand poète et de toute l'iconographie se rapportant à ses œuvres. C'est la maison qu'il habita de 1832 à 1848, c'est-à-dire dès les premiers temps où fut proclamée sa royauté littéraire -c'est la maison du romantisme où la jeunesse pariSienne se donna un premier rendez-vous au lendemain de l'interdiction du Roi s'amuse, que les cent cinquante fidèles compagnons,. conduits par Théophile Gautier et Nanteuil, n'avaient pu défendre contre la cabaie et la haine des classiques.

BUSTE DE VICTOR HUGO

PAR DAVID D'ANGERS

On les inaugurera mardi, cette ¡maison et ce musée, l'une comprenant l'autre. Entrons, par avance, dans le vieil hûtel, ancien séjour du chef de la maison Rohan-Guéménée, que les dons de la famille Hugo, de M. Paul Meurice, de Mme Lonkroy, de M. Koch, le conser.vateur du nouVeau musée, ont libéralement meublé de centaines d'objets personnels ayant appartenu au ma!tre.

Au premier étage est située.la grande salle

besoin d'action, mais tout cela désordonné, torrentueux. Et il eut peur de se trahir. Clarence lui faisait, du reste, cette proposition très acceptable

Cette nuit, moi demain, vous. Car je reconnais qu'il me faudra une nuit de repos pour supporter dignement la fatigue des obsèques. D'autre part, vous êtes arrivé hier au soir de Paris, vous étiez à la tête de votre compagnie u sept heures du matin. A peine dfe retour de votre marche militaire dans les montagnes, à quoi vous n'êtes plus aussi entraîné, vous êtes venu me rejuirtdiv j'a? abusé de vous aujourd'hui. Le bout sens in* dique donc que, cette nuit.

Quelques heures seulement.

Et ces quelques heures, Jean refusa de leai passer dans la chambre qu'on lui avait pré- parée au deuxième étage.

Il s'installa dans la petite bibliothèque, en disant, ce dont le duc ne pouvait s'étonner, que dormant sous le buste de la duchesse, il se figurerait encore qu'il la veillait.

Et, au milieu de la nuit, le duc qui vint deux ou trois fois jeter un coup d'oeil dans la bibliothèque, constata que son cousin, étendu sur un petit divan, avait les yeux fort lourdement clos. Quelle folie avait donc traversé son cerveau, quand il le soupçonnait ? Jean de Vitray n'avait cependant pas pris un. quart d'heure de repos. Mais il jouait! encore cette comédie, pour avoir toute raison, demain, d'exiger du duc qu'il exécutât sa promesse et que le soin de veiller sa bienaimée, pendant cette suprême nuit, lui fût exclusivement laissé. Sans doute, Hélène et les parents de Marthe voudraient le lui disputer. Mais, après la fatigue de ce voyage et avec la nécessité de pouvoir résister aux secousses du lendemain, il saurait bien se. délivrer d'eux.


où M. Meurice a réuni les toiles qu'il a commandées nous meilleurs artistes pour illustrer tes oeuvres du grand romantique. Tout au fund se détaché de la paroi à tentures rouges le célèbre buste de Vider Hugo par David d'Angers, le même qui autrefois ae voyait dans le salon du deuxième, où se rassemblait le fameux cénacle que chanta et que devait plus tard renier Sainte-Beuve. A droite du buste a été placée la Bataille d'Hcrnani, <i> qui a reconstitué la salle du TiiéASre-Françuis dans l'état où elle se trouvait le février 1s30, jour de cette fameuse première. Puis, c'est le superbe Don César de Bazan de Hoybet, qui noua appara2t. A gaucho, on remarque le Bavdln sur la barricade (le J.-P. Laurens, les Burgraves de Roei;<yo«se, 'a Légende des siècles de Grasset. Au-dessus d'un magnifique banc sculpté, formé de petits panneaux gothiques rassemblés par Victor U;go a Gueriiesey et dont le dossier porte ces mots gravés vive, ama, se dresse la grande figure du poète, œuvre de donnât, qu'entourent le Quasimodo d'Olivier Merson. la Fan/nie de Carrière, le Satydre de Fanlin-Lalour, Sarah la baigneuse de Henner et li charmante scène parisienne de Raffaëlli représentant le défilé des enfants devant le balcon (lu « grand-père », le février jour anniversaire de sa naissance. Près d'un meuble Louis XIII rapporté de Guernesey, le buste grandiose du Idugo de Rodin met sa note blanche. Voici encore le masqne mortuaire du mnltre, terre-cuite de Dalou. Enfin. au milieu de la salle, une table de forme étrange attire les regards; elle supporte, encastrées dans le bois, trois ou quatre encriers qui servirent au poète et la plume qui écrivit Noire-Dame de Paris, accompagnés de lettres autographes indiquant les origines de ces objets.

Une salle voisine renferme la bibliothèque nù seront classées toutes les œuvres de Vietor Hugo, avec les estampes, les dessins et les compositions qu'elles ont inspirées en si grand nombre. On y trouvera toutes les éditions originales et d'importants manuscrits. On cite parmi les livres une Notre-Dame de Paris qui fut payée francs il une vente déjà ancienne. Au-dessus de la bibliothèque a été placé un grand portrait de Victor Hugo et de son tils Ctrarles peint en 1835 par t_natiilon. Les parois sont couvertes par de culieuses séries de photographies du maître et par une longue suite d'estampes qui le représentent depuis la lithographie de Dévéria qui remonte il 1S28 jusqu'à la belle pointe sèche de Fodin qui date de IS80.

Les Dessins et les Meubles L'escalïer qui nous conduit au deuxième étage est lui-même un musée. On l'a tapissé d'affichfis de théâtre où se lisent les noms des pièces de Victor Ilugo et de gravures qui révèlent toute l'exaspération des calères de l'époque romantique. Un superbe baswelief en pùle de verre d'Henri Gros nous arrache à ces turpitudes en nous montrant le poète radieux qu'un Pégase ailé emporte au ciel. Nous pénétrons ainsi dans l'appartement qu'occupa Victor Hugo. A signaler sur le palier un meuble d'aspect spéculaire dont les colonnes servent de cadre it une glace de Venise c'est un intéressant spécimen de l'art avec lequel le grand écrivain, dans son isolement de Guernesey, menuisa ses meubles familiers en associant tous les syles dans une recherche de la ligne et de l'effet qui lui fit découvrir le plus fantastique des arts décaratifs. Un menuisier de Guernesey était l'interprète de ces fantaisies que Victor Hugo dessinait avec une maëstria extraordinaire en ses heures de repos.

¡_près avoir franchi l'antichambre, dont les parois sont décorées de vieilles faïences réunies par ie maître, nous gagnons une galerie où s'offrent à nos yeux charmés des dessins lavés ou rehaussés de gouache qui sont des merveilles de sentiment et de couleu.rs. ce sont des œuvres célèbres, et il y en a des centaines. Voici le John Iîrown pendu cru gibet dans tes ténèbres le Burg, immense sépia représentant un château-fort baigné d'ombre, page qtii date du siège de Paris la Toile d'araignée, le Coq, la Tourçiue, qui porte le millésime 1835 ta Maison du coin du pont, habitation où séjourna Victor Hugo lorsqu'il se réfugia il Vianden (Luxembourg) le Soleil couchant. la Charrette, des marines, des lacs alpestres, etc. Cette salle sera pour les artistes te « clou n de ce musée. Elle prouve que Théophile Gautier avait raison de rattacher Victor Hugo dessinateur aux maîtres de l'école ro- mantique.

Dans la salle chinoise, qui fait suite à celle-ci, nous retrouvons les meubles et les décors dont nous avons déjà parlé, en jan- vier dernier, dans notre description du mu. sée de M. Koch. Ces glaces dé Venise, ces plateaux de vieux Rouen polychrome enchâjssés en des gaines contournées, laquées de vermillon, où s'étagent de fulgurante chimères, ces panneaux où se promènent des mandarins et des bonzes, où gesticulent des acrobates dont les ombres dessinent Le- monogramme du mattre, proviennent de la première maison que Victor Hugo habita à Gutenvesey. Celte oeuvre décorative qu'il echevrt avec le concours d'un saal ouYrier provoquera de vives surprises. La Chambre mortuaire

Formant équerre sur une pônr, deux petites chnmbrcs, remplies de pieux souvenirs, nous at.tirent. Ce sont la chambre et le cabinet' qu'occupait l'écrivain a époque dé &es plus ardentes luttes. Ce fut la qu'une nuit il dJlcta a des jeunes gcns le plaidoyer qu'il. prononça devant le tribunal de commerce pour protester contre la confiscation do sa pièce', le Roi s'amuse. Il fallait plusleuTs copies pour le-, journaux et vingt secrétaires s'étaient offerts. Le poète improvisa pour eux un dortoir dans son cabinet que décoraient alors des tableaux de Louis Houlangçr, de Nanteuil et de plusieurs artristes.

Et, ces dernières heures, Marthe serait à lui seul

En ce moment, il contemplait flàyreusemeat son buste adoré, d'une vie si étonnante et, de temps en temps, parvenait il le voir frémir, voyait un vrai regard en ses yeux et était pris du désir de cares&er la soie de ?'îs cheveux.

Soudain, il se dressa, alla vivem2nt jeter T5Ti coup d'œil à la chambre do la duchesse et constata avec une amère idonie que le duc et la religieuse, étaient assoupis puis, presque joyeux, il revint la bibliothèque et, ayant enlevé t'enveloppe de cristal, s'empa"ra de cette délicieuse tête de cire pour la baiser avec frénésie»

Et ce ne fut que lorsqu'il la reposa Sur son socle qu'il aperçut, dans la rainure, le papier plié manu, que la duchesse y avait glissé au prix de tant d'efforts. de sa vie peut-étre. la nuit précédente.

Une lettre de Marthe pronone/a-t-il. la gorge tonte serrée.

Une lettre qui ne pouvait Mr<! que pour lui. Mais écrite. quand ?. Il avait vu sa chérie la semaine précédente.

Donc, ce serait Dieu

Il n'osait pas encore déplier le billet. Au moment de mourir, peut-être ?. Un effort suprême ?.

Folle supposition. N'était-cc pas, tout simplement, un billet de l'an dernier, qu'il n'avait pas eu la possibilité de prendre, et que Marthe avait oublié ?

Il demeura de longues minutes encore, tout tremblant, ce chiffon de papier dam les mains, avec une sensation indéfinissable de quelque chose d'affreux, d'extraordinaire, de mystérieux.

Non, le billet n'était pas ancien; les pliures étaient fraîche, le Daoier c'était pas jauni.

Ces toiles sont remplacées aujourd'hui par une série de paysager que Victor Hugo dessina il Guernesey et en Belgique. Mais- nous voici en présence d'un sanctuaire fù les visiteurs ne pénétreront qu'avec respect et émotion. Dans l'ancienne chambre à coucher on a reconstitué la chambre mortuaire de l'avenae d'Eylau. Le grand lit a baldaquin recouvert d'une housse de broquart rouge où a'éclipsa, au milieu des larmes de ses fidèWe, le beau génie qu'éclaira te dixneuvième siècle, est là avec le minuscule oreiller sur lequel Victor Hugo, qui ne voulait pas de traversin, reposait sa tête pour dormir.

Près de la fenêtre se dresse le haut pupitre de bois mal équarri ou il écrivait debout; on y a laissé son encrier et jusqu'à la poudre de mica doré dont il se servait. Voici encore le bureau de mrirquelerie et la commode où il enfermait ses manuscrits. Les tentures de damas rouge, la tapisserie flamande du plafond sont celles qui décoraient la chambre où il mourut. A la paroi, un seul tableau c'est celui où Bonnat a retracé la pâle physionomie du maître qui venait de rendre le dernier soupir. Sur la cheminée, les portraits de Georges et de Jeanne, les petits-enfants qu'il a tant aimés, semblent encore sourire à l'aïeul.

Telle est la chambre intime de cette maison où tout Paris dans quelques jours viendra en pèlerinage.

Au troisième étage, a été aménage le musée populaire de V. Hugo, par les soins. de M. Paul Beuve, ce passionné collectionneur qui a rassemblé pendant quinze ans tous le3 menus objets qui ont servi à « populariser » le grand écrivain portraits, bustes, bijoux, bouteilles, pots il tabac, pipes, cannes à l'effigie du maître, foulards, mouchoirs, savons, etc., etc. Ces bibelots emplissent toute une salle. Enfin, une dernière pièce a été réservée à la collection des souvenirs de famille et des objets personnels qui appartinrent a Victor Hugo. On y voit, entre autres, enfermés dans une vitrine, son habit d'académicien, celui de pair de France et la casquette qu'il porta en 1S31 dans le déguisement auquel il eut recours pour échapper aux policiers du coup d'Etat

Le voici enfin terminé ce difficile aménagement de la maison de V. Hugo pour lequel la verte vieillesse de M. Paul Meurice, le dernier survivant des disciples du maître (il est âgé de quatre-vingt-six ans) n'a point ménagé ses peines. C'est l'oeuvre d'un disciple qui a gardé tous les enthouF'asmeî de sa jeunesse. Paris s'inclinera devant cet acte d'admirable piété.

L'Angleterre a la maison de Shakespeare a Strafford-sur-Avon l'Allemagne a la maison de Gœthe à Francfort la France a maintenant, grâce à M. Paul Meurice, la Maison de Victor Hugo.

VALENSOL.

ftWILLISJILITÂÏRIS Accidents aux Manœuvres

On mande de Belley

Pendant les manœuvres qu'effectuaient, du côté de Peyrieu, les batteries du 4' régiment d'artillerie et le de ligne, sous la direction du général Pau, deux accidents ont eu lieu.

Un caisson d'artilerie s'étant renversé, un servant, nommé Louis-Eugène Paturot, na- tif de Baussières (Doubs), a eu le bras droit pris sous le caisson et broyé, il a reçu en outre quelques contusions à la tête.

Le maréchal des logis Victor-Joseph Bra- dy, natif de Saint-Sauveur (Haute-Saône), a reçu un violent coup de pied de cheval au bras gauche.

Les deux blessés ont été transportés d'urgence à l'hôpital militaire de Beliey. Manœuvres de Brigade

On mande de Tullo

Le 80' régiment de ligne en garnison il Tulle et le 14e régiment en garnison il Brive ont exécuté, avec un escadron du 21e chasseurs, de Limoges, des manoeuvres de brigade dans tes environs de Sainte-Féréole et de Donzenac.

Le 80e régiment est rentré à Tulle ce matin.

NOUVELLES MARITIMES Le contre-torpilleur «Carabine» De Rochefort-sur-Mer

Le contre-torpiileur Carabine vient d'effectuer an essai préliminaire à 800 chevaux, d'une durée satisfaisante de trois heures.. La puissance développée a été de 973 chevaux et la consommation de 406 grammes par cheval-heure.

Les Expériences ctu «SuflYenj D On télégraphie de Brest

En ce qui concerne l'expbrience du Sulfren, le programme définitif du tir sera régfé sur place par MM. Gayde, ingénieur en chef de l10 classe du génie maritime, et M. Gosselin, lieutenant-colonel d'artillerie coloniale, détachés au ministère de la Marine. La direction des mouvements du port a fait procéder hier il la mise en place des corps morts destinés au Suffren et au Masséna, dans l'ouest de l'Ile Longue. Les corps morts sont distants de 150 mètres l'un, de l'autre.

Lors de l'expérience, un photographe de l'arsenal sera chargé de prendre des épreuves instantanées sitôt le tir commandé. Un contremaître, appartenant au magasin de la peinture, fera repeindre au blanc et au minium la tourelle aussitôt après l'expérience. On sait, en effet, qu'il sera tiré deux coups de canon.

Et ;] osa enfin l'ouvrir.

Dieu du ciel ♦

Dès les premiers mots, il s'effondrait sur le d.van. Et un tel afflux de pleurs emplissait ?os veux qu'il ne pouvait plus ,trr>, d'autant plus qu'elle était bien tremblée, l'éde, fa mourante. comme une M'riture d'enfant. mais si puissante dans sa supplication que, lorsqu'il fut parvenu enfin il la lire tout entière, il n'hésitait pas une seconde.

Oui. oui. ma Marthe. Oui, min adorée. Ta volonté sera accomplie jusqu'au bout s'ecr; a-t-il passionnément. Et je t'artacherai au misérable. Dieu Dieu: Vos avez permis tout cela Et aujourd'hui, quand ce bandH me jouait la douleur, vous ne l'avez pas écrasé 1. C'est donc?. Mais c'est donc aux hypocrites que vous laissez le monde Et de vous aimer, de vouloir se conduire loyalement, de chercher à ne faire que le bien, ne sert donc qu'à être des opprimés, des vaincus?. Vous avez permis que ma fiancée me ftlt volée Vous avez permis que notre enfant me fût volée. Et si le hasard ne m'avait fait découvrir ce pauvre chiffon de papier, qu'elle aura por.é ici au moment même où la vie l'abandonnait, elle subirait cette suprême, cette odieuse injure d'être ensevelie comme en une prison, contrairement à sa volonté. cette volonté des mourants, que vos prêtres affirment qu'il faut respecter comme la vôtre Ah Dieu Dieu Si vous nous avez abandonnés ainsi, c'est bien. c'est très bien. Kl je ne compte plus que sur mes forces d'homme pour reprendre mon bien elle, d'abord 1 Chère dépouille, que je cacherai comme notre amour, qui ne Fera qu'à moi. à moi et A notre enfant, qae ce drôle a osé. Ah cela. par exemple t

Après chaque tir, la température de la plaque sera étudiée et l'équilibre de la, tourelle vérifié ù l'aide de l'oscillomètre.

Le Croiseur « la Marseillaise » On mande de Brest

Le croiseur-cuirassé la Marseillaise est rentré au port hier après-midi, après avoir effectué ses essais de 24 heures.

Ce bâtiment, qui avait à son bord la eommission de recette, avait appareillé jeudi matin pour effectuer son essai à la puissance de 10,000 chevaux.

Pendant toute la durée de cette sortie, en route libre, le fonctionnement des appareils moteurs et évaporafoires a été en tout point remarquable aussi ta commission de re» cette a-t-elle télégraphié au ministre qne cet essai était très satisfaisait.

L'essai de 24 heures, qui était dirigé par M. Hugues, mécanicien inspect-eur, et M. Vuillerme, ingénieur principal de la 'marine, a donné résultat suivants:la puissance développée par les machines principales -et auxiliaires a été de 10,w8 chevaux, produisant une vitesse de 13 nœuds 5. Lyr combustion de charbon, par mètre carré, de grille, a été de kilogrammes, et la consommation par cheval-heure de e54 grammes. Da,ns les chaufferies, !a pression aux générateurs s'est maintenue avec une extrême facilité entre 18 et 19 kilos pendant toute la durée de l'essai.

Il faut dire que sur Ce balirrreflt la ventilalion est supérieurement installée. Enfin, tes chauffeurs de l'arsenal, qui venaient d'apprendra que le ministre faisait droit leurs réclamations, en leur rendant les ancienne allocations pour les heures d'essais, se sont montrés, sous la direction de M. l'ingénieur Vuillerme, pleins d'entrain et d'endurance. Un Nouveau Destroyer

De Lorient

Un nouveau contre-torpilleur d'escadre, construit pour le compte de l'Etai par les chantiers de la Loire il Nantes, le Pistolet, vient d'arriver il où il va entreprendre sans délai seg essais osfficieis, sa mise en service comme celle de ses devanciers Mousquet et Javeliree étant vivement désirée dans la marine.

Le Pistolet mesure 5G m. 30 de longueur, et 0 m. 38 de largeur, correspondant i1 un déplacement de tonneaux et un tirant d'eau de 1 m. 85.

Deux machines indépendantes à pilon, à triple expansion, d'une force de chevaux, qui devront lui imprimer une allure minima de 28 nœuds aux essais a outrance, seront alimentées par deux chaudières multitubulaires du système Dutemple, Son armement comprend deux tubes lance torpilles aériens, 1 canon de 65 à tir rapide placé en tourelle ou kiosque avant et 6 canons de 47 à tir rapide.

Son équipage se composera de officiers et de (fo! officiers-mariniers et marins. EN BELGIQUE (De nos correspondants particulieraf

VOL IMPORTANT

Bruxelles, 27 juin.

Des cambrioleurs ont pénétré l'aide d'effraction dans le magasin de bijouterie de M. Vancraesbeck, à Bruxelles.

Les voleurs n'ont pas été inquiètes et ont pu opérer tout à leur aise, ce qui leur a permis d'emporter 200 paires de dormeuses en or, 175 bagues en brillants, 75 bagues en or pour hommes, 75 parures en or, 50 épingles de Cravate, 50 montres en or, plus une broche estimée il 3,000 francs.

MYSTÉRIEUX SUICIDE

Bruxelles, 27 juin.

Voici de nouveaux et curieux détails au sujet du suicide de la jeune femme dont le PcUl Parisien a parlé

Mme Marthe Herbonnez était la veuve d'un médecin qui mourut au Transvaat, où il s'était rendu comme membre de l'ambulance de Belgique.

Parti d'Anvers en 1899, le docteur avait démissionné pour essayer de se créer une clientèle à Pretoria, où il s'était établi. Il y fit connaissance de 4a femme avec qui il se maria. Mais leur union ne fut pas de longue durée'; il mourut au commencément de 19G0.

La veuve vivait depuis lors à Bruxelles chez une de ses sœurs. Cette dernière avait reçu, l'autre jour, une lettre de Marthe par laquelle celle-ci déclarait qu'elle aMaït rejoindre son mari sans lequel il lui était impossible de vivre.

EXPLOSION DANS UN POLYGONE Anvers, 27 juin.

Un accident vient de se produire au polygone des artilleurs, à Braschaet, près d'Anvers.

Une sentinelle ayant aperçu de la fumée qui s'échappait d'un bâtiment, donna l'alarme. Le sergent-major Herbiet et plusieurs soldats accoururent. On organisa immédiatement les secours. Un des soldats, le nommé Cleppe, se hissa sur le toit et, de lu, commença à attaquer énergiquément le feu en jetant des seaux d'eau sur le foyer.

Soudain, une- explosion formidable se produisit, projetant les hommes en l'air Les soldats François, Vancraenbeck et Cleppe tombèrent et se blessèrent grièvement. Tous trois furent transportés en hâte a l'hôpital leur état est des plus graves. Sept autres soldats ont recu des blessures L'explosion a été provoquée par une certaine quantité de matière fulminante laissée provisoirement au polygone.

AFFAIRE D'EMPOISONNEMENT

Gand, 27 juin.

A la suite d'une dénonciation anonyme, le

Sa main se levait, tout instinctiverrlent, se serrant convulsivement, comme si elle tenait une arme. Cela, c'était dans le sang qu'il le vengerait.

Mais sois tranquille, Marthe Tout sera comme tu l'ordonnes. Non, non, ne crains pas que je commette un éclat ou la moindre imprudence C'est dans l'ombre que ce crime. ce double crime a été accompli C'est dans l'ombre qu'il en poursuivrait la vengeance. et seulement lorsqu'il aurait retrouvé les traces de sa chérie. Mais de quel argile était donc pétri le duc, ,pour avoir pu se montrer si souriant ii sa femme, ses amis, à lui-même ? Si gracieux à Paris, et si simplement affectueux aujourd'hui L..

Il n'est donc que mensonge, hypocrisi! Ame de boue et de sang

Et c'était la le héros de toute sa famille, l'être particulièrement admiré par sa'soeur Hélène.

Oh bieu Vous ne voudriez certainement pas.

Car, soudain, cette vision d'avenir l'avait envahi sa sœur partageant la vie de ce misérable. Il était libre. Il avait épousé Marthe sans fortune. Hélène n'était-elle pas plus belle ? Et une grande affection ne régnait-elle déjà pas entre eux ?. Et il était si riche

Misérable humanité toujours vautrée devant le veau d'or Tous les progrès de la science et de la civilisation ne lui ont pas fait faire à ce sujet le moindre pas.

Et c'est moi qui suis dans mon tort, évidemment, de ne pas penser comme tout le monde 1

Il eut un amer ricanement. Puis, dans un beau mouvement de révolte

Eh bien, soit 1

il s'en séparait encore plus, da ce monde

parquet fait exhumer le cadavre d'une jeune femme, Mme Mariakerke, qu'on prétend avoir été. empoisonnée.

Elle était assurée sur la vie.

Le mari de la défunte a été interrogé par le magistrat charge de cette affaire. Il s'est remarié depuis la mort de sa première femme et habite actuellement Gand.

A L Ll-RAniabn LE CiBISET PAROIS

Budapest, 2i juin.

Le ban de Croatie, M. Khucn Hedervary, a réussi il constituer le ministère en reprenant la plupart des membres du précédent cabinet.

M. Khuen n«dervary prendra la présidence du Conseil et l'Intérieur.

Le major générai Kolosvaryi sera nommé ministre due la défense nationale et M. Tamasiçs ministre pour la Croatie.

ALPSCT XIII

Carthagcne, 27 juin.

Le roi a visite les batteries et a assisté au tir blanc auquel il a pris part.

Dans l'après-midi, il a visite l'arsenal et l'hôpital.

L'ESCADRE aîMkW k K!EL Kiel, 27 juin.

L'ambassadeur des Etats-Unis à Berlin, ,NI. Tower, a offert hier un banquet l'empereur d'Allemagne, et a exprimé sa joie de présenter à Guillaume Il l'amiral Cotton et les officiers américains chargés d'une mission pacifique.

L'ambassadeur a ensuite mentionné les cadeaux envoyés par l'empereur à l'Université d'Harward.

Un résultat heureux de l'événement actuel, c'est l'affermissement de la sympathie, le resserrement dcs liens d'amitié entre le9 deux peuples, ce qui, étant donné qu'il s'agit de deux puissances aussi importantes que l'Allemagne et les Etats-Unis, constitue un bienfait pour le monde civilisé.

L'empereur a répondu en anglais au discours de M. Tower. Au nom du peuple allemand il a salué cordialement l'escadre américaine.

« C'est pour moi une joie, a ajouté l'empereur, que mon espoir d'une entente réciproque meilleure, survenant par suite des rela.tions personnelles du prince Henri avec les Américains, ail été plemement réalisé. Mon vœu le plus sincère est que les deux nations se connaissent mieux. »

L'empereur a ensuite prié l'ambassadeur de remercier le président Roosevelt de sa prévenance Nous tous, a-t-il déclaré, nous admirons sa force de caractère, sa volonté de fer, son dévouement à son pays, et,nous saisissons avec plaisir la main qu'il nous tend par-dessus l'Océan, dans un esprit d'amitié cordiale et avec le sentiment que le sang est plus fort que l'eau. »

Belgrade, 27 juin.

Belgrade reprend sa physionomie ordi- neire le travail recommence partout. Le temps est pluvieux.

Le roi a déjà su gagner les sympathies de la population :on croit qu'il deviendra très populaire. Il cherche à prendre contact avec le peuple, imitant en cela son beau-père, le prince de Monténégro. Le gouvernement avait samedi dernier l'intention de mettre en ynte des timbres provisoires ne portant pas l'effigie du roi Alexandre il ne l'a pas mise d exécution jusqu'ici.

On déclare chaque jour dans les bureaux de poste que !es nouveaux timbres paraîtront incessamment.

La Proclamation de Pierre Ier Voici quelques passages de la proclamation que te nouveau souverain a adressée au peuple serbe

Le souverain est le porteur da la liberté et des proorés de son peuple. Je veux être véritablement le roi constitutionnel de la Serbie. Les garanties constitutionnelles de la liberté et des droits de la nation, base de l'heureux et régulier développement du prugrès national et de la vie publique, sont des sanctuaires sur lesquels je veillerai soigneusement. Pén6tr€ de ce sentiment j'entends vouer le passé il .l'oubli et laisser à l'histoire le rôle de juger chacun suivant ses actions. Cidèle aux traditions du peuple serbe et de mes ancêtres, je me laisserai guider, dans la politique extérieure, par les tradilionnelles aspi- rations de la nation, et je m'efforcerai d'entretenir les relations amicales si nécessaires V la communauté européenne, surtout avec les peuples voisins.

Quant à ma vaillante armée, dont je reconnais les mérites et le dévouament à la patrie, j'entends l'élever à la hauteur d'une digne ancre de salut pour les espérances du peuple serbe. On a beaucoup approuvé, ici, le passage sur le rôle du roi dans la politique intérieure.

La notification officielle de l'avènement de Pierre Jer aux souverains et Chefs d'Etats a été faite hier.

L'Amnistie

Une amnistie politique générale a été prononcée, aingi que dea réductions de peines de droit commun.

Le souverain s'est décidé à conserver le ministère actuel, quoique choisi par les officiers conjurés.

Le ministère A vakoumowilch avait bien entendu, démissionné auparavant mais son chef fut immédiatement chargé, sur son

auquel il était si étranger! Et maintenant que Marthe ne serait plus là, pour le forcer à continuer sa carrière, il aurait vite donné sa démission, reconquis toute son indépendance et plus une considération ne l'empêcherait de se conduire en homme moderne, en homme libre, s'affranchissant non seulement de tous les vieux préjugés, mais des lois du siècle.

Et cet état d'exaltation lui faisait trouver toute naturelle la volonté de sa bien-aimée; il n'hésitait plus que sur les moyens à employer pour exécuter cette chose folle s'emparer d'un cadavre, sous les yeux d'un mari, de toute une tamille Il se figurait simple- ment cela comme une expédition guerrière et n'était gêné que par la pensée de devoir agir seul qui voudrait lui servir de com- puce en effet ? Est-ce que tous ses camarades ne le traiteraient pas d'insensé dès qu'il leur demanderait leur concours ?. Son ordonnance seul, ce gamin parisien de Julot n'aurait pas plus hésité que lui mais il ne l'avait plus. Il ne devait donc bien compter que sur lui-même^

Et soudain, tel un soldat qui découvre, au milieu du combat, le chemin de la victoire, il eut un léger, tressaillement et sourit un peu. Car il avait trouvé et, pour réussirai ne lui fallait qu'un peu d'audace et de bonheur. L.? seul secours qu'il demanderait au dehors serait la dépêche qu'un de ses camarades lui enverrait le surlendemain matin, pour le rappeler immédiatement au batajilon.

Il écrivit immédiatement la lettre nécessaire à ce camarade et, après s'ètre assuré que le duc dormait toujours, alla la porter lui-même à la poste.

Oh quand il se trouva au dehors et passa devant la route qui aurait .pu le mener à Grasse Quelle tentation d'aller réveiller

conseil, d'ailleurs, de reconstituer le cabinet suns modiftcation.

Ordre du Jour à l'Armée

Le roi a adressé à t'armée un ordre du jour disant qu'en posant le pied sur le sol de sa chère patrie, le roi a salué d'abord l'armée giorieuse, l'espoir du peuple serbe. En relevant les grands mérites de l'armée et de son grand-père Karageorge, le roi exprime sa satisfaction que te commandement de cette illustre armée lui soit échu par la volonté de Dieu et la confiance du peuple. Le roi dit qu'il estime tous les membres de l'armée au même degré.

Il termine en criant (1 Vive l'armée 1 Sortie du Roi

Le roi a de nouveau parcouru, hier aprèsmidi, la ville en voiture, accompagné d'un aicle de camp.

Sur son passage il a été salué avec respect.

On prévoit que tous les Etats reprendront successivement, bref délai, leurs relations officielles avec le gouvernement serbe. Télégramme de l'Empereur d'Autriche Vienne, 27 juin.

A la notification que le roi Pierre Ier lui a faite de son avènement, l'empereur d'Autriche a répondu par le télégramme suivant

A Sa Majesté le** roi de Serbie, Belgrade. Prenant connaissance de la notification que Voire Majesté vient de me faire, en annonçant l'accomplissement de l'acte qui l'a mis en possession du pouvoir souverain avec le titre de roi de Serbie, je me plais à lui renouveler tous les 'voeux que je forme pour son bonheur et celui de son Ftt.uîçois- Joseph.

Ferdinand et Pierre

Sofia, 27 juin.

Le prince de Bulgarie a reçu du roi de Serbie un télégramme dans lequel ce dernier lui notifie son avènement et exprime la confiance qu'il fonde sur les marques de sympathie données à la Serbie par le prince et par la nation bulgares

Le prince Ferdinand a répondu en félicitant le roi de Serbie de son avènement et en lui exprimant lea vœux que lui-même et son peuple forment pour la bonheur du souverain et de la nation serbes.

UNE VENTE ORIGINALE Au Bric-à-Brac de l'Etat. Vestiges du Mobilier des Tuileries. Le Fauteuil du Prince Impérial. Le dernier Ami d'un pauvre hêtre.

Depuis une huitaine de jours, de graves affiches blanches placard/ées Je chaque côté de la porte des magasin du Domaine, 2, rue des Ecoles, annonçaient la vente aux enchères publiques d'urt lot d'objets hétéroclites provenant des greniers de débarras des divers ministères et du garde-meu- ble des anciennes Tuileries.

Aussi, la foule était-elle considérable dans la cour de l'établissement. Tous les principaux représentants de la brocante parisienne étaient accourus là, dans l'espoir d'acquérir à bon compte un objet plus ou moins historique.

Mais les brocanteur'3 n'étaient pas seuls et ils se trouvaient toiit étonnés d étre presque noyés au milieu de groupes d'amateurs élégants qu'ils n'avaient pas l'habitude de rencontrer en pareil endroit.

C'est que la vente avait un « clou n sensationnel. Deux, pourrion;nous dire. Il avait été annoncé, en effet, qu'on ferait passer sous le feu des enchères un petit fauteuil d'enfant ayant servi au prince impérial, et il n'en avait pas fallu davantage pour exciter la convoitise des col.'lectionneiars. A ceux-ci s'étaient joints des gens il l'âme plus simple, des sentimentaux qui venaient voir vendre un brave petit chien dont le Petit Parisien a récemment conté la touchante histoire.

ÈTRAHGE MÉLAHGE

Et tout ce monde va et vient dans la cour, examinant curieusement le bizarre mélange des objets réunis et qui, tout a1 l'heure, vont être n»s en vente. Ici, d'antiques vaisselles parmi lesquelles, ébréchées, dépareillées, quelques pièeea de valeur; là, des outils de menuisier; plus loin, un lot d objets de literie, un emas d'ustensiles informes dont on se detnande l'usage qu'on en pourra tirer et qui, pourtant, trouveront acquéreur, car ils proviennent de l'ancien palais impérial. Voici encore des lots de vieilles ferrailles, de veux cuivres, du zinc et du plomb, des boiseaies sans style ni caractère, des statues, des tas d'oripeaux multicolores, chiffons de soie et étoffes préeieuses, tristes vestiges des splendeurs des Tuileries dont ils ornèrent -autrefois le.9 somptueux salons, et qui sont venus échouer lamentablement là, sur des tréteaux chancelants, attendant la dernière surenchère du brocanteur qui les voudra.

A côté, quelques fauteuils et commodes ayant également fait partie du mobilier des Tuileries, et, sur une table, le fauteuil d'enfant, autour duquel s'ôveiftent déjà bien des convoitises.

FAUTEUIL HISTORIQUE

En acajou, haut d'environ quatre-vingts centimètres, son gièg^ et son dossier sont capitonnés de maroquin vert; le fautreuil est encore muni dres ferrures de la tablette a jouets il est équilibré aux pieds par des masses de plomb, et porte, sous le siège, la signature de Quignon, ébéniste de la cour sous Napoléon III, et le chiffre G. M. T., qui signifie « Garde-Meuble des Tuiteries.

Et enacun examine le précieux petit meu-

un loueur de chevaux, d'en prendre un et de courir, il bride abattue, jusqu'à la maisonnette où tout d l'heure encore, il croyait leur chérie si en sûreté Savoir quelques détails

Mlais n'était-il pas comme en campagne 7. Pas la moindre imprudence ne lui était permise. Le duc serait certainement informé de son absence, qui ne pourrait pas ne pas lui paraître anormale et il fallait maintenir son esprit dans une parfaite quiétude. Jean ne demeura donc que quelques instants hors de la villa .et retrouva le duc endormi et la religieuse, les yeux mi-clos, égrenant machinaleme-nt son chapelet. Il se réinstalla dans la bibliothèque, ne cessant pas de contempler, d'un œil où passaient presque des malices, ce buste en cire, qui donnait une si vrvante imitation de la duchesse et il attendit assez tranquillement le matin.

Tout se déroula dès Inrs, avec l'uniforme tristesse des premiers jours de deuil. A neuf heures, 3,1. et M*" de LauzunChabrillac arrivèrent avec Hélène, celle-ci paraissant bien autrement attristée que les parents de Marthe, lesquels, au milieu de leur chagrin, avaient déjà la préoccupation de l'avenir. C'était un tel changement pour eux de n'avoir plus pour fille une duchesse cent fois millionnaire

Après le premier accès de désespoir, le comte s'en ouvrait même' à Jean de Vitray, avec un si naïf cynisme que cela ne lui inspira que du dédain.

Sais-tu, petit, si elle a eu le temps de prendre quelques- dispositions testamentaires ?

Jean répondit, le regardant à peine M« lui mon oncle, je vous avoue que je n'ai pas eu l'idëe d'en parl/ar à Clarence.

)le, le palpe, le soulève, l'étudié en amateur. Un photographe le fait transporter en un endroit plus éclairé et en prend plusieurs clichés.

Une heure encore doit s'écouler avant que l'on vende le fauteuil Enfin, la foule l'en. taure tes enchères vont commencer. Nombre de personnes en examinent la fac. ture et les marques, et soudain tombe la première mise à prix

Vingt-cinq francs

Mais les enchères pleuvent de tous côtés. On arrive bientôt à cent cinquante. Les brocanteurs qui avaient commencé à surenchérir abandonnent la partie.

Seuls, deux amateurs se disputent encore le siège minuscule.

A trois cents francs, l'un d'eux s'arrête. Je ne vais pas plus loin, dit-il, pour un objet dont l'authenticité est douteuse. Lt le fauteuil reste pour trois cent dixhuit francs à l'administrateur d'une société dc warrants.

Et, tandis que l'acquéreur, qui se montre tout heureux de l'aubaine, fait enlever sdn précieux meuble, on vend encore une table à coiffer Louis XVI, la première épreuve en plâtre de la tête de la République d'Enjalhert, dont le marbre décore, à l'Elysée, la salle du Conseil des ministres, et quelques antre objets.

LE CHIEN DU MISÉREUX

Mais un remous se produit dans la toute, les âmes sensibles s'émeuvent On va vendre le chien dont le dévouement à son mettre fut particulièrement touchant.

Rappelons l'histoire

Récemment, on trouvait sur une route, près d'Ivrp, un malheureux étendu sur le sol, mourant de faim. Près de lui, un chien griffon, gris sanglier, de taille moyenne, veillait, voulant protéger son maltie inanimé contre l'approche de qui que ce fût.' Tombé dans le dénûment le plus extrême le miséreux n'avait Ws d'autre ami que ce chien auquel il ne pouvait même plus donner a manger.

Et le pauvre animal suivit son maître jusqu'à l'hospice d'Ivry puis jusqu'au cimetière.

La brave bête fut conduite la fourrière, mais en raison du dévouement qu'elle avait montre a l'infortuné qui l'avait possédée, on, ne voulut pas qu'eue subît le sort des ani.maux qui ne sont pas réclamés dans un délai déterminé.

Et hier le bon chien, le chien fidèle, était C'est M. Monin, administrateur de la. Société protectrice des animaux qui s'en est rendu acquéreur pour vingt francs. Le pauvre toutou sera entouré des soins qu'il mérite et dans la nouvelle maison où il va entrer la pétée réconfortante ne se fera point attendre

M. Chaumié, ministre de l'Instruction publique, a reçu hier M. James H. Hyde, priésident, et Il. L. V. Goff1ot, secrétaire général de la fédération de l'Alliance française aux Etats-Unis.

M. Hyde a entretenu le ministre des progrès tout à fait remarquables qu'a faits l'étude du français aux Etats-Unis. La fédération de l'Alliance française rampte actuellement 70 groupes prospères les Universités donrKSit! chaque jour une place plus large à i'ensei» gnement du français.

Les deux conférenciers de l'Alliance fran- çaise, MM. Germain Martin et Léopold Mabilleau, ont fait cette année à travers let Etats-Unis plus de deux cents conférences. La comtesse de Flandre est arrivée à la gare du Nord, venant de Bruxelles, hier soir; par le train de cinq heures quarante-deux. La comtesse était accompagnée du colonel BurleeL

L'Assemblée générale du Srntvenir français a eu lieu, hier, sous la présidence dugénéral Zédé. Après une allocution du président, le secrétaire général a donné lecture du rapport annuel d'où il résulte que le Souvenir français a érisé ou subventionné, dans le courant de l'année^ 57 nouveaux monuments 6E sont projetés cu en voie d'exécution, 427 monu- ments ou tombes ont été restaurés et 3,152 noms ont été gravés sur des plaques funéraires ou bien sur des croix dites du et SOuvenir français ». Pendant les 343 cérémonie» et anniversaires, 417 couronnes ont été déposées.

Avant de disparaître, la galerie des Machines est appelée à rendre un dernier service à ia Ville de Paris.

Cette vaste enceinte couverte vient d'être concédée pour deux moins au ministère de l'Instruction publique pour y rassembler les oeuvres destinées à l'exposition de Saint-Louis. Sur l'initiative de l'Union nationale des présidents de sociétés de secours mütuels de France, une souscription populaire a été ouverte entre les sociétés de secours mntuels en vue de créer une œuvre mutualiste portant le titre de « Fondation Emile Loubet ». Le Président de la République a accepté' le patronage de cette œuvre.

Demande en mariage vingtième siècle Alors, vous voulez épouser ane de me* filles ?

C'est mon veau le plus cher.

Je donne 50,000 francs à la plus jeune; 100,000 à la seconde et à l'aînée. Vous n'en auriez pas une plus âgée, par hasard ?.

Quelques jours auparavant, une taUe préoc-! cupation chez cet oncle, pour qui il avait conservé une faiblesse, l'eût profondément offusqué. Aujourd'hui, cela rie provoqua en lui que de l'Ironie. Que lui importait, puisqu'il s'était si résolument séparé de tout cetordre d'idées ?.

Et c'est é peine s'il souffrit lorsqu'il surprit, diverses reprises, les yeux de sa sœur complaisamment arrêtés sur le duc elle caressait déjà, évidemment, le projet qui, cette nuit, le soulevait d'indignation.

« Tant pis prononça-t-il simplement en lui-même. Tant pis )1

Né doit-on pas laisser bien entièrOneni toute leur liberté aux autres, quand on ne veut plus supporter la moindre atteinte la sienne ?

Et, toute cette journée, il n'eut bien l'air que du bon gros garçon, qui rend service & tous.

C'est lui qui s'Gtait déjà occupé des app«r< tements pour son oncle, sa tante, sa sœur. C'est lui qui alla chercher une couturier» pour remettre au point les vêtements de tes dames, achetés en toute hâte à Paris.

Et ce fut lui, surtout, qui leur imposa de ne pas veiller Marthe, durant cette suprême nuit.

Il reçut, justement. ce soir-lx, la dépecée le rappelant à Menton ordre militaire qui n'était pas à discuter. Puisqu'il ne pouvait assister aux obsèques de sa cousine, il n'y avait rien de surprenant à ce qu il revendiquât la triste joie de demeurer auprès d'elle, ces dernières heures et il partirait par un train de nuit, de façon à être demain matin il Menton pour prendre son service.

(A suivre.} Pierre Sale»»


Dernière Heure

3ERVICE3 SPÉCIAUX

du Petit Parisien lE VOYAGE DE M. LOUBET (De nos correspondants particuliers)

Dunkerqtte, 27 juin.

On travaille activement, il' Saint-Pol-surMer, pour recevoir dignement M. Le Président de la République qui doit, au retour de son voyage en Angleterre, vimter le sanatorium installé au bord de la mer.

Cette visite aura lieu le jeudi 9 juillet, et l'on compte que M. Emile Loubet arrivera vers une heure et demie. Le train présidentiel s'arrêtera à la halte de Petite-Synttne et le Président s9 rendra en voiture à SaintPol.

M. Cavard, directeur ùe la sûreté générale, et un. officier da ja maison militaire du Président sont attendus ces jours-ci pour régler les derniers détails de la visite présijdentielle.

Londres, 27 juin.

On annonce que le duc de Connaught, le frère du roi, accompagné de M. Cambon, .ambassadeur de France, se rendra en personne à Douvres pour recevoir M. Loubet à son arrivée sur le territoire anglais. C'est là une nouvelle marque du désir qu'a Edouard VII de recevoir le chef de lEtat français comme jamais aucun autre ^ottvefàin n'a été reçu en Angleterre. Plusieurs corps d'armée métropolitaine Ont demandé, mais en vain, l'autorisation d'assister à la revue d'Aldershot a laquelle se trouveront le roi, la reine et M. Loubet. Les régiments qui seront passés en revue Sont le 1" -régiment de life-guards, le 2" régiment de grenadiers, le 1er régiment 'écossais et le 1.r régiment irlandais, tous campées actuellement Birbright

C'est dans un des tableaux de Watteau que les décorateurs ant puisé leurs motifs d'ornementations pour le grand gala il. l'Oppra de Cov«uC-Gardr.n.

Tout le long du rez-d-c-chaussé^ de la salle, seront déposé» des bouquets de roses savamment arrangés.

Le contour de chaque loge sera souligné par une étroite bande de !leurs au centre de laquelle se trouveront des roses couleur tendre. Puis, un peu au-dessus, se- trouvera un médaillon aux armes de la France et de l'Angleterre en fleure do toutes espèces. Quant il la grande loge royale et présidentielle elle sera surmontée d'une guirlande de roses, ayant aux extrémités des roses d'une teinte des plus vives.

Sur le devant, il y auca des orchidées mauve, or et blari» il'une espèce des plus rares.

L'intérieur de la loge sera décorée également d'orchidées et de feuillages rares. Juste au-dessus de l'avant-scène sera placé un médaillon rose où l'on verra les initiales A.-F. entrelacées.

Deux cent cinquante mille roses serviront à cette décoration et, chose digne d'être spécialement soulignée pour l'honneur dé l'agriculture de Paris, elles viendront toutes de la capitale de la France.

LES AFFAIRES DE SERBIE

[De notre correspondant particulier!

Les réponses la notification de l'avè- nement de Pierre le' au trône de Serbi3 parvenues jusqu'à présent émanent de l'empereur François-Joseph, de l'empereur Niçois, de l'empereur Guillaume, du Président de la Républictue française, du roi Carol de Roumanie, des prince» de Monténégro et de Bulgarie.

GRANDES MANŒUVRES ANGLAISES Londres, 27 juin.

Au eoùrs dé8 grandes manœuvres anglaiseq dé septembre, on procédera à un simulacre d'invasion de l'Angleterre. L'ennemi sera figuré par 28,000 hommes environ, sous le commandement du général French il effectuera son débarquement sur la côte sud, aux environs de Christ-Church Bay et essaiera de gagner Bristol.

La défense, qui sera représentée par une armée d'un effectif égal à l'armée d'invasion, sous le commandement du féld-maréchat Wood, essaiera de repousser le général French ou de lui barrer le passage.

LA PDLITIQUE ANGLAISE

(De notre correspondant particulier)

Londres, 27 juin.

Un banquet de trois cents couverts a été [donné hier, en l'honneur de M. Chambe.rlain, au Constitutionai Club. Une adresse de félicitations et de remerciements a été offerte au ministre des Colonies, enfermée dans un riche coffret d'orfèvrerie. Ce présent qui a été remis par M. Balfour.

Au dessert, le premier ministre a rendu hommage à la valeur de M. Chamberlain. Rappelant le résent voyage de celui-ci en Afrique du Sud, l'orateur a insisté sur les services rendus par cette intervention pour la reconstitution d'une partie importante de l'empire britannique.

Il est toutefois une chose plus importante iencftrë que l'intérêt particulier d'une colobie, c'est l'unité de l'empire on sait ce que

N° 70. Feuilleton du PETIT PARISIEN. VISION ROUGE GRAND ROMAN INEDIT

DEUXIÈME PARTIE

FAUSSER PISTE

x (suite)

v~– Remarquez que ça Ird est permis; le tnèdeom nous a dit avant-hier qu'il pouvait aller et venir seul mamtenant dans inconcvénient.

Pourtant, pour une première fois après Son accident, nous l'aurions accompagné. Il a protlté de l'heure matinale à laquelle maman va au marché; je m'habillais, moi, .dams ma chambre.

» Tl a dit à !a petite bonne qu'il allait faire un tour qu'on, ne s'iniquiètc pas, qu'il était très bien

Et voilà

» J'avais deux leçous à donner à Montfort-l'Amaury, dans ma matinée.

» ,le suis partie. sans inquiétude d'aji!leurs il faut qu'il circule.

Je crois que cela rie peut que lui être profitable.

C'est l'avis d'à docteur.

Berthe attrapait l'avant-dernière cerise eatre ses dents gourmandes.

-• C«st bon à mordre ainsi ? fit son interlocuteur, en plongeant dans les siens, qui le regardaient mi-voilés ses yeux devenant ardenls.

v Traduction et reproduction interdit».

l'Angleterre doit, à eé sujet, à M. Chamberlain.

Dans sa réponse, le ministre des Colonies a fait l'éloge du parti unioniste. Il a exprimé son entière confiance en M. Balfour et a cru pouvoir compter sur les sentiments unanimes du cabinet dans les questions récentes qui viennent d'être engagées.

Pour M. Chamberlain, le libre-échange conduit l'Angleterre il. sa ruine. Elle serait obligée de sacrifier ses colonies, tandis que les subsides consenties par celles-ci à la politique impériale suffiraient il faire accorder il. leurs produits les bénéfices d'un tarif différentiel.

Il n'est pas douteux, en tout cas, que la néoessil'j d'une enquête s'impose.

LE CANAL DU FORTH A LA CLYDE Londres, 27 juin.

La profondeur du canal qui doit relier le Forth à la Clyde sera la même, sur tout le parcours, que celle du canal de Suez. Le canal aura 69 milles et quart de longueur il abrégera de 529 milles la distance à parcourir entre la Clyde et les ports le la côte est.

UN ÉBOULEMENT A GIBRALTAR (De notre correspondant particulier)

Gibraltar, 27 juin.

Un éboulement qui s'est produit à la Caleta à entraîné une maisan; il y a trois morts et cinq blessés.

TROIS NÈGRES LYNCHÉS

New- York, 27 juin.

Trois nègres qui avaient assassiné un blanc ont été lynchés aujourd'hui par la foule il. Newton, dans la Géorgie.

La foule les a pendus et a criblé leurs corps de balles.

LE SOCIALISME INTERNATIONAL (De notre correspondant particulier)

Londres, 27 juin.

Le triomphe des socialistes dans les élections au Reichstag va avoir des conséquences absolument inattendues au delà même des frontières territoriales de l'empire allemand.

J'apprends, en effet, d'an homme politique tout particulièrement bien renseigné sur les questions étrangères, qu'une organisation électorale dont l'influence ne pourra manquer de jouer un rôle considérable dans la politique internationale est en voie dé formation.

Ce comité central socialiste qui sera dirigé par les chefs du parti en Allemagne et en Angleterre, aura sa disposition un fonds commun dans lequel il puiserait pour soutenir les candidats dans les diverses élections qui pourront avoir lieu dans l'un ou fautre de ces deux pays.

On espére arriver ainsi à posséder divers atouts pour pouvoir lutter à armes égales avec le parti capitaliste.

Le promoteur de cette idée est un membre influent du parti socialiste anglais qui a déjà reçu des principaux socialistes allemands une complète adhésion et la promesse d'nn concours actif.

Quant aux socialistes français, ils soirt encore hésitants on m'affirme cependant que tout donne à croire qu'ils finiront par se rallier au projet d'organisation.

Le plan détaillé d'action sera soumis tl une conférence internationale à laquelle la France sera invitée à envoyer un délégué mqni de pleins pouvoirs.

A LA CHAMBRE ITALIENNE

(De notre correspondant particulier! nome, 27 juin.

Le débat sur la politique générale, qui durait depuis deux jours, s'est terminé hier. Le président du Conseil, M. Zanardelli, a dû monter plusieurs fois à la tribune poux défendre le programme du cabmet qu'il a reconstitué la semaine dernière. Finalement, un ordre du jour approuvant ses déclarations a été voté par 257 voix contre DANS L'ARMÉE ALLEMAND*:

(De notre correspondant particulier^

Berlin, 27 jniin.

Depuis moins de trois mois, 38 officiers de l'armée allemande ont été condamnés pour avoir traité leurs homifres avec une brutalité révoltante.

Il faut ajouter que les peines prononcées par les tribunaux militaires ont été très lé- gères en Prusse et moins graves encore dans les autres Etats de l'empire germapique. AU MAROC

(De notre correspondant particulier)

Alger, en juin.

On mande de Marnia que la vnle d'Oudja obéit depuis lundi dernier au prétendant marocain. Le marabout Abdelram, instigateur de la rébellion d'Oudja, est v<n>u faire sa sotmtossïoti et a offert à Motitiay-Mohaffied plusieurs boeufs et 500 douros,

Le prétendant a envoyé des cavaliers dans

Très bon, fit-elIe, saisissant la dernière, qu'elle croqua avec un geste de côté, pour lancer le noyau à terre.

Elles sont bien plus agréables à manger comme cela

Ce n'est que comme cela, que je les aime, reprit-elle dans un sourire qui montrait toutes ses dents.

Moi aussi, parbleu je ne les aimerais pas autrement.

Ce fut elle qui enfonça ses prunelles dans celles de Georges de la Befâumiôre. Elles étaient toutes vertes, comme l'ean au fond de laquelle se reflètent des feuillages.

Et sous ce vieil arbre, qui depuis tant d'années donnait chaque ôté sa moisson de bouquets rouges, la chevehire de blé roussi, qu'éclairait un soleil tamisé, avait un ton très doux d'ur pâle.

Il ne restait de violent que la bouche, qui semblait s'offrir.

C'est moi qui achève chaque année de dévaliser les cerisiers, dit la jeune fille. Grand'mère m'en laisse suffisamment pour que je me régale chaque fois que je viens.

Celui-là est tardfif,jce sont les dernières. Puis, reprenant par terre son canotier qu'elle planta sur sa tête, il raide d'une longue éping!e passée au travers du chignon Il est temps que je m'en aille.

Quel chemin prenez-vous ?

La grande route, c'est plus agréable. Moi aussi.

Eh b:en, nous pouvons nous en aller ensemble.

Volontiers, si ma compagnie ne vous semble pas trop ennuyeuse.

Puisque c'est moi qui vous le propose! En se retournant eUe vit le brave paysan

toutes les directions pour s'assurer de la fidélité des gens de la région.

On a reçu hier il. Marnia la nouvelle que le prétendant avait quitta Cheraa pour installer son camp à Arbai, point situé à 12 kilomètres de notre frontière.

Madrid, 27 juin.

Le Libéral reçoit la dépêche suivante de Tanger

On confirme que le ministre de la Guerre, El Menebhi, a été vaincu entre Tsui et Branos. La déroute de ses troupes est due à la trahison de Kabyles appartenant la tribu des Gayata, qui s'étaient déclarés loyalistes et qui lui causèrent la perte de CO0 hommes.

RURPRIS PAR UNE AVALANCHE Berne,27 juin.

Des élèves et deux maitres appartenant au gymnase cantonal, qui faisaient une excursion, ont été surpris par une avalanche dans le val Piora, au-dessus d'Airolo.

Quatre manquent, deux sont blessés dix sont sauvés.

Une forte colonne de secours est parti de Piora.

Les détails manquent»

Berne, 27 juin.

Là catastrophe du val Piora s'est produite vendredi, à une heure de l'après-midi, sur le pie Blas, dont l'altitude est de mètres.

Les ascensionnistes étaient au nombre de 18, soit 16 élèves conduits par deux professeurs.

Trois sont morts le professeur Grcebli et les élèves Hofmann et Obermatt. Cinq sont blessés le professeur Vodoz, ancien secrétaire du comité central du Club Alpin, fracture ,au crâne, et les élèves suivants. Liebmann, friteture au crâne Herxog, ïtnnz, Wolfert, blessures moins graves.

Quatre élèves sont rentrés indemnes il Piora. Six autres, annonce-t-on, sont arrivés sains et saufs à Sedran.

Les blessés ont été transportés à l'hôtel, à Piora, où deux médecins leur donnent des soins.

Plusieurs médecins' sont partis pour Airolo.

FERMETURE D'ÜNE CATHÉDRALE [De notre dorrespondant particulier)

Rome, 27 juin.

Une nouvelle qui a causé une grande sen- sation vient d'arriver ici.

L'architecte chargé de l'entretien des monuments publics a ordonné la- fermeture de ta cathédrale Lorenzo, à Vicence, à cause du danger d'écroulement qu'elle présente. Il y a un an enviroi» après l'éeroulement du campanile de Saint-Marc, l'architecte avait signalé au gouvernement les réparations il faire subir la cathédrale. Malgré cet avis, aucun travail spécial ne fut entrepris on se contenta de placer dans les lézardes du mur des morceaux de verre, afin de voir si réellement ces crevasses allaient augmenter de proportions.

Or, Ml y a trois jours, on constata que ces lézfi-des, au nombre d'une centaine environ, s'agrandissaient d'une façon vraiment inquiétante.

L'architecte, se rendant compte du danger imminent, adressa un dernier appel au gouvernement pour avoir les fonds nécessaires la réfection de la cathédrale qui date du XII« siècle.

Et, en attendant que l'argent lui soit parvenu, l'architecte a ordonné que la cathédrale serait fermée et son accès interdit au public.

LA MISSION LEBAUDY ATTAQUÉE (De noire correspondant particulier)

Londres, 27 juin.

Une dépêche do las Palmas annonce qu'au cours d'une exploration du côte du cap Juby, une colonne envoyée en reconnaissance par la mission de SI. Jacques Lebaudy a été attaquée par les contingents des tribus berbères, munis de fusils a tir rapide.

Grâce aux mesures prises par M. Lebaudy, qui se trouvait personnellement à la tête de cette colonne, les hommes de la mission ont repoussé leurs agresseurs après avoir fait cinq prisonniers qui ont rendu leurs armes.

La mission n'a subi aucune perte. Le yacht Frasquittâ est venu mouiller, pendant l'opération, à un mille du cap Juby. Le feu de ses pièces a hAté la defaite des Berbères, qui se sont retirés dans le plus grand désordre.

L'état sanitaire de l'expédition est excelDANS LE SUD ORANAIS

(De notre correspondant particulier)

Alger, 27 juin.

Ua. colonne légère commandée par le chef de bataillon Pi-erron, chargée de refouler les tribus nomades des Beni-Gull en territoire marocain, vient de rentrer de ses randonnées après s'être solidement établie dans le chott Tigri, près du Garet-el-Deba.

Après avoir poussé des pointes hardies en

qui rempliswaii, les fonctions de maire à Boissy-sansr-Avoir tenir un cheval par la bride.

Nous lutterons de vitesse, dit-elle; vous verrez si le cheval d'acier ne vaut pas l'autre.

Cest fêla, je verrai.

Je vais faire mes adieux à grand'mère. En marchant vers la chaumière, elle se retourna pour ajouter

Si vo'ûis voulez venir avec moi ? Et lui, 1<3, suivant

Pourquoi pas?

Elle sera très honorée, grand'mère, 'de recevoir im visiteur tel que vous.

Et moi enchanté de la connaître. Uh c'est une bonne petite vieille, rapetissée prar l'âge et qui a toujours, du reste, parait-il; été mignonne.

« Maman tenait de son père, un grand gaillard

Berthe entra par la porte basse.

Il fallait descendre à l'intérieur une marche de p'ierre.

Et l'on se trouvait dans une pièce sombre, fraîche relativement.

Près de la fenêtre aux vitres étroites, une vieille en cornette, tricotait.

Le plancher était de terre battue.

Au plafond traversé de deux grosses solives, pendaient quelques morceaux de lard. Comme mobilier, une huche, une table, quatre chaises, un lit en alcôve, sous des rideaux d'indienne, et la boüe ou l'horloge faisait entendre, son tic-tac régulier. Il fallait un instant pour que l'oeil s'habituât, 'après le jour éclatant du dehors, à celui de cet intérieur propre, mais certainement un <?H3s plus simples de Boissy.

&n» Robidet fit la présentation,

plein Maroc, la colonne s'est rabattue sur le Garet-el-Deba, puis sur Ferlana ChergUia (frontière marocaine) en surveillant pendant deux jours toute la région sud-ouest. La colonne légère s'est disloquée en se retirant lentement sur l'est, s'arrêtent au' Nebket-Eddib, à Taousserai, et enfin à AIn- ben-Khelil. 1 LES DRAMES DU REVOLVER (De notre correspondant particulier)

Constantine, 27 juin.

Un drame, dont les circonstances sont encore entourées de mystère, s'est déroulé, hier, à Philippeville.

Il y a quelques jours, un jeune Russe, nommé Alexis Jacoblew, né à Kiew, revenait à Siliana, dans la région de Mila, pour rentrer dans la famille de l'instituteur de ce village, M. Faure, qui l'avait élevé de- puis l'âge de cinq ans, et qu'il avait quitté pour occuper une place d'employé de com- merce a Bordeaux.

M. Faure interdit sa maison au Russe, qui le menaça d'un rasoir, et ce n'est que grâce à l'intervention de plusieurs personnes que l'instituteur ne fut pas blesse. Jacoblew fut arrêté puis remis en liberté. Avant-hier il recevait de l'autorité administraiité une somme de 10 francs pour se rendre à Philippeville où le consul de Russie devait le faire rapatrier.

Jacoblew se trouvait hier sur là terreplein du port, lorsque ayant rencontré M. Faure, il l'apostropha violemment et tira sur lui cinq coups de revolver.

Une heure après, M. Faure rendait le dernier soupir.

Le meurtrier a été immédiatement arrêté. Ce drame a produit à Philippeville une émotion des plus vives.

PAR LAFENÊTRE

(De notre correspondaat particulier}

Sidi-bel-Abbès, 27 juin.

Un événement tragique, à la suite duquel un homme a trouvé la morl^ s'est produit hier matin à Ain-Sefra.

Vers quatre heures, un légionnaire du régiment étranger, nommé lJeereux, dormait tranquillement sous la réranda du deuxième étage, lorsque survinrent trois de ses camarades, les nommés Escolin, Phiert et David.

Sans mot dire, ils se jetèrent sur Decreux, l'empoignèrent par les bras et les jambes et, après l'avoir balancé un instant, le lancèrent dans le vide.

Le malheureux vint s'abattre comme une masse sur le sol. Relevé dans un état très grave, le pauvre soldat fut transporté à l'h0pital^ où il ne tarda pas à rendre le dernier soupir.

Lès meurtriers ont été arrêtés et incarcérés. Ils n'ont pu expliquer ni indiquer les mobiles qui 1es avaient poussés d commettre ce crime épouvantable.

GRAVE ACCIDENT DE VOITURE (De notre correspondant particulier)

Rodez, 27 juin-

Un grave accident de voiture, au cours duqued trois personnes ont été grièvement blessées, s'est produit hier.

M. Dintillaç, demeurant au lieudit « la Mauron », rentraitchez lui en voiture avec sa femme et son beau-père, M. Loupias, domicilié aux Aymerits, lorsque tout à coup, au moment où la voiture passait sur le pont en fer, près du moulin de Lacaw, l'attelage, effrayé par l'apparition subite d'un train débouchant du tunnel, fit un brusque écart et le véhicule versa.

Les trois voyageurs furent violemment projetés sur qe sol, M, DintHlac a reçu des contusions sans grande gravité Mme Dintillac a eu une épaule démise, niais M. Lou- pias s'est fracturé le crfrne- et l'infortuné vieillard est dans un état LANCEMENT DlT^FRANÇAîS » IDe notre correspondant particulier)

Soint-Malo, 27 juin.

Ce matin a eu lieu, sur les Chantiers et Constructions navales du Talard, la mise à l'eau du F'rançais, trois-mâts-goélette mixte, destiné à effectuer un voyage d'explorations au pôle Sud.

On sait l'intérêt qui s'attache ir cette expédition pour laquelle la Chambre a tout dernièrement voté à l'unanimité de ses membres un crédit de 10,000 francs.

Une tribune sur laquelle se pressaient les invités avait été dressée à tribord du Fran·çais, tandis que la foule se massait sur l'avenue et sur les quais.

Un soleil radieux a prêté son précieux concours à cette imposante cérémonie.

La proue recourbée du navire est ornée d'un écusson décoratif bleu et or, sur lequel se détache une étoile, l'étoile polaire. La ma.ture avec ses agrès se dresse élancés, tandis que les pavois'claquent joyeusement auvent. Le guidon du chef de l'expédition, M, le docteur Gharcot, porte un point d'interrogation rappelant le premier nom du navire Pourquoi pas ?

C'est sur ce bâtiment léger que s'embarquèrent treize hommes, parmi lesquels le commandant de Gerlache, un familier des régions polaires; le lieutenant de vaisseau Matta, chargé des études météorologiques, de l'hydrographie et de la conduite du bâtiment M. Clénot, professeur à l'Ecole centrale M. Bonnier, naturaliste; l'enseigne de vaisseau Rey.

Le capitaine du Français est M. Chollet qui, pendant douze ans, a commandé la Rosa-Marine, le yacht de M. le docteur Charcot, à Barfleur. C'est un marin éprouvé. Il a amené avec lui son ancien équipage. L'heure de la cérémonie a sonné. Les

La petite vieille laissa son tricot, pour offrir une chaise.

Mais le visiteur n'avait pas le temps de s'asseoir.

Berthe embrassa sur ses deux joues striées de rides, la grand'mère.

Puis, tandis que le magistrat, échangerait encore avec celle-ci, quelques paroles, elle retira sa bicyclette,' du hangar accoté à la maison.

Je file eh avant, fit-elle, lorsqu'il ressortit par le jardin les gens du pays sont si bêtes, qu'ils jaseraient pendant huit jours, si on nous voyait partir ensemble.

n Je m'en moque, moi. Mais c'est pour votre réputation à vous.

Cela suffit, que vous soyez entré. Elle riait, en enfourchant sa bécane, et virant sur la route, avec une aisance, une grâce, rares chez une femme

Je vous attendrai, au carrefour des Trois-Hétres.

M. Huppin de la Baumière, parla cinq minutes avec le maire, monta à cheval, et s'en alla au pas, à travers le village. Seulement la dernière maison dépassée, il mit sa bête au trot, puis la lança au galop. Il arriva au carrefour des Trois-Hétres. Berthe Robidet n'y était pas.

Quoi donc ?

n Me fait-elle poser?

U resta à l'ombre des arbres, droit sur ses étriers, son cheval immobile.

Il regardait tour-à-tour dans chaque direction, différents chemins aboutissant à ce carrefour, formant un terre-plein gazonné. L'endroit était désert; le plus rapproché des champs cultivés se trouvait à une certaine distance.

C'était une pièce de seigle, magnifique, séparée d'un champ d'avsrine, par un sentier

lernières épontilles sont enlevées, un coup rourd retentit i l'avant, pendant que Mme Vlfred Edwards, sœur du docteur Charcot, ance d'une- main sûre la bouteille de Champagne enguirlandée qui vient se briïer sur l'étrave. Et le Français, baptisé, ;ntre à la mer salué par les applaudissements de la foule.

FAMILLE EMPOISONNÉE

(De notre correspondant particulier)

Arras, 27 juin.

J'ai pu recueillir de nouveaux renseignements sur l'empoisonnement de la famille Lévéque, à Barastre, et j'ai acquis la certitude que l'accident n'a pas été occasionné par de la viande de boucherie.

Ces jours derniers, la famille Lévêque, composée du père, de la mère et de quatre enfants, se rendit à l'invitation d'un proche parent. On dîna de bon appétit; sur la table figurait un cochon de lait.

Le repas il peine terminé, tous les membres de la famille éprouvèrent des symptômes d'empoisonnement.

Un médecin de l'endroit, M. Verdière, demeurant à Bertincourt, fut mandé aussitôt près des malades et leur prodigua les meilleurs soins. Aujourd'hui les malades sont tous en bonne voie de guérison sauf complication, on espère les sauver.

L'enquête a permis d'établir que le cochon de lait mangé par la famille LévêXpie était mort de maladie.

MOULINS INCENDIES

(De notre correspondant particulier)

Charleville, 27 juin.

Un violent incendie s'est déclaré il. Vouziers, dans les moulins appartenant à MM. Longueville et Simon.

Le feu a pris naissance dans le plancher du deuxième étage par suite du frottement d'un arbre de transmission.

Malgré la rapidité des secours apportes par les pompiers de la vflle, les pompes de la gare et un détachement de cuirassiers, l'incendie gagna les corps de bâtiments voisins de la maison d'habitation qui s'étendaient sur une superficie de deux mille mètres carrés.

Les pertes, couvertes par plusieurs compagnies d'assurances, sont considérables. Par suite de ce sinistre, de nombreux magasins de la ville se trouvent privés d'éclai- rage et une cinquantaine d'ouvriers sont sans travail.

VIEILLARD ^MEURTRIER

(Se notre correspondant parïiculierl

Saint-Pons, 27 juin.

Un propriétaire de la commune de Ferrais-les-montagnes, M. Paul Bonnet, âgé de soixante-deux ans rentrait avant-hier soir, vers huit heures, due son travail, lorsque sur la route il rencontra un de ses voisins, M. Fraisse, âgé de soixante-dix ans, contre qui il avait soutenu de nombreux procès. Les deux vieillards vivaient en fort mauvaise intelligence: une discussion s'éleva entre eux et des paroles ils en vinrent aux coups.

Au cours de la bataille, Presse mordit à la main Bonnet qui, pour se dégager, asséna sur la tête de son adversaire un violent coup de serpe.

Lo malheureux s'affaissa inondé de sang et peu après il rendit le dernier soupir. Le meurtrier est allé immédiatement se Constituer prisonnier à Saint-Pons. AU PALAIS LE TÉMOIGNAGE DES AGENTS

Il y a quelque temps, le tribunal correctionnel, sur le témoignage formel de» deux agents de la sûreté, condamnait à un mois de prison, avec sursis, le chasseur du Sporting Club, accusé de tenue clandestine de paris aux courses et de rébellion aux agents. Devant la coUr, des témoins cités par l'accusé ont contredit de façon si précise la déposition des deux agents que M. l'avocat général Frémont a déclaré abandonner l'accusation, et que la cour a prononcé l'acquittement du chasseur du Sporting Club. INCIDENT DE LA CHAPELLE DES RÉBEIÎIPTQRISTES Hier comparaissaient devant la onzième chambre, en vertu de la loi sur les flagrants délita, MM. Edouard Couronne, Alphonse Lenoir, Henri Fraiz, Jaume et Ludman, qui avaient été arrêtés vendredi matin pour avoir brisé les scellés apposés chez les rédemptoristes du boulevard Ménilmontant. Mais leur avocat, \,le Eugène Godefroi a réclamé en leur nom le délai de trois jours accordé par la loi pour préparer leur défense, et le tribunal a, en conséquence, remis l'affaire à mardi prochain.

Me Godefroi sollicitait également du tribunal la mise en liberté .provisoire des prévenus. Mais le tribunal a rejeté cette demande. L'ACCIDENT DU THEATRE DES VARIÉTÉS Par suite d'un renvoi de cassation, l'accident du théâtre des Variétés de Paris, remontant au 4 décembre 1901, est venu hier devant la chambre correctionelle de la cour d'appel de Rouen, présidée par M. Lemol, conseiller. On sait que M. Lassouche et Mlle Emilienne d'Alençon, entre autres, furent blessés.

M. Breumer, chef machiniste qui avait édifié cet escalier, fut condamné à francs d'amende. NI. Samuel, directeur du théâtre, ne fut condamné que comme civilement responsable.

Sur appel, la cour de Paris confirma le jugement, mais la courde cassation cassa l'ar-

étroit, mais bien frayé, qu'on n'apercevait point de l'endroit où attendait, Georges de la Beaumière.

Le cheval commençait à piaffer.

Le cavalier s'impatientait.

Elle me pose ce qu'on appelle, un lapin. ce n'est pas malin.

Voilà, que tournant les yeux pour la dixième fois au moins, du côté du seigle, sans qu'il l'eût vu venir, par un bout ou par l'autre, comme s'il en eût émergé brusquement, il aperçut un homme presque le buste entier, en bras de chemise, la tête couverte d'un large chapeau de paille cabossé, quelque travailleur des champs.

Il disparut très vite de l'autre côté des seigles qu'il longea probablement, en contrebas pour rejoindre une des équipes de moissonneurs, dissimmés par ia campagne. Comme le juge d'instruction tournait encore son regard dans un sens différent, une autre téte, des épaules de femmes s'agitèrent par dessus les seigles.

Un chapeau canotier, un corsage blanc.. Et tout à coup, un geste de cette femme qui l'enleva, la montra demi, à hauteur de la selle, sur une bicyclette, filant jusqu'au tournant opposé à celui par lequel le paysan disparaissait.

Cette manœuvre l'amena, vers un das chemins assez larges, aboutissant en grimpant quelque peu, au carrefour.

Elle le gravit sans peine, sauta à terre légèrement, et mademoiselle Robidet toujours souriante

Me voilà!

D'un doigt, elle montrait une grosse touffe de bluets, passée dans sa ceinture Ce sont, parmi les fleurs. des champs, Celles .gueie préfère..»

rêt de la <rsur de Paris (pour irrégularité dans l'application de la peine.

Après audition de M. Guitry, directeur dU, théâtre de la Renaissance, témoin, et les plaidoiries, M. l'avocat général Blanc a don-J né lecture de ses conclusions

L'arrêt a été renvoyé à quinzaine.

EN CORSER DE GUERRE

Le premier conseil de guerre de Parili vient d'acquitter le soldat Robert, du 104V qui, pour s'évader de la prison militaire otf* il était disciplinatrement détenu, avait Misa: les cadeaux de sa cellule et déchiré le gtiir'- lage avec les dents.

Séance du samedi 27 juin 1903

LES Constructions d'Ecoles. Le Président cHÉ Conseil. Un Discours de M. Waldeck-Rouïseau.

La séance est ouverte a deux heures sou* la présidence de M. Fallières.

Un adopte sans discussion un projet pori tant ouverture, assimilation de crédits et ou*' verture de crédits supplémentaires au titoB' du budget de 1902 et sur l'exercice 1903. LES CONSTRUCTIONS D'ÉCOLES

La discussion du projet de loi relatif atHf constructions d'office de maisons d'école est' reprise.

M. Béraud, rapporteur, expose VècoÀawne âvi projet. Puis il examine les arguments présenté» par les opposants au projet.

Le projet de loi, dit-il, n'imposera pas de char' •ges nouvelles aux communes. De plus, il n'il.vestira nullement les préfets d'un pouvoir dis* erétionnaire. des préfets nssureront simplement) sans tyrannie, croye2-lo bien, car nos préfet d'aujourd'hui ue sont pas ceux du ma* A droite. Beaucoup n'ont pas e&ang*: i M. Béraud. Ils sont les fonctionnaires ftôfS* nétes d'un gouvernement honnête. {A^probaUoftas à gauche.)

Ils sont lés Kfteliôcnaires d'un •zovfetnèWialt de liberté, dé vraie liberté.

M. Hervé de Saisy. Do tyrannie.

M. Béraud. II eïi entendu, messieurs de le droit/ que pour vous, représentants dtes passés, nous sommes des sectaires.

En effet, vous n'êtes plus en présenre des ré* publicains austères, niais trop innocente, trop, candides de 1848. (Murmures à droite.)

Nous saurons dijouer vos intrigues et vos me* nées. Vos indignations Artificielles ne trompa ront personnes.

On était parvonu, en France, ii élixter les lois scolaires. il ne faut pas que cela puisse durer. La Sénat républicain votera le projet de loi. (Applauf dissements à gauche.)

M. Sébline reconnaît que le projet de loifcj ne grèvera le budget des communers tfatf*' cune charge nouvelle. Mais il reproche àpL gouvernement la façon trop précipitée, It&jfi sévère dont il a appliqué la loi de 1901 *V& matière scolaire. On a fermé inutilement de* écoles privées qui rendaient de réels servie ces. Le délai de deux ans accordé aux coflï-* munes pour se pourvoir d'une^ école laïque! est insuffisant. Et c'est une atteinte grava. aux prérogatives des maires, des muin"<m' palités, des conseils généraux qui auront S donner leur avis quand tout senlterminé. Le Sénat fera-t-il bon marché des prêrtNJ gatives des conseillers municipaux et gêné' raux. ses électeurs ? 1 M. Sébline. Pourquoi obliger les communes' il faire le nécessaire en deux ans? C'est en cela' que réside l'abus. En cinq ans, votre dure appli^ cation de la loi de 1901. le départ des ctmgréga»' lions, la fermeture des écoles libres, la eonsiruc-j lion d'écoles laïques, tout cela nous coati*» Il'' moins cent millions.

M. WaldeckRousseau demande la parola.

M. WALDECK-ROÛSSEAC

M. Sébline. II faut mettre un terme à celé* politique vacillante, violente et faible qui affaiblit le pays. Je ne voterai pas la loi qui nous est proposée. (Applaudissements à droite.)

M. Combes, président du Conseil. Ce néSï' pas la loi de 1901 qui a causé directement le pro- jet de loi dont vous êtes saisis et qui a pour ftnSi de permettre une application de nos lois scolaires' antérieures.

Mais elle a élé la cause occasionnelle de ce! projet de loi.

Lorsque j'ai voulu appliquer cette 101 je me sui9 trouvé en présence de piusieurs catégories d'écoi les privées les unes dépendant des cengréga* tiens, les autres appartenant à des pàrlicutters.' les dernières, enfin, postérieures à la loi de W9f? et sollicitant l'autorisation.

La loi a été appliquée successivement S oéd co* tégories. Sur trois mille écoles fermées, quinzë cents se sont rouvertes avec un personnel laïque^ Et nulle part, on n'a fermé une école privée lorsqu'il n'y avait point suffisance scolaire, c'esWP-' dire d'école laïque pour la remplacer. Il n'y a ett. ni imprudence niexcès de rigueur.

Le projet de loi que nous disoutons n'inliiresseï que les communes qui pourraient avoir une écote communale, et font leur possible pour n'en pas avoir.

Vous n'avez pas voté la loi de 1901 pour qu'elles .ne soit pas appliquée. (Mouvement.)

On parle da troubles dans' le pays ? Mais d*

» J'ai fait ce détour, en vous attendant,; pour aller les cueillir:,

» Et je m'aperçois que c'est vous quÈ m'attendez

ri vaut mieux que ce soit moi, irijsâé-' mfiselle. C'est plus correct.

Alors, nous commençons ?

Quoi ?

La course.

Si cela. vous platt.

» Mais vous rie voulez pas vous t&péëét,r'n peu. sous ces hêtres. Berthe, en feignant d'examiner sort giiidëa qu'elle tenait d'une main, tourna la tête <M< côté de la pleine campagne.

L'homme que M. de la Baumière vôy"àfl; surgir des seigles, puis disparaître an bout,' du champ, s'apercevait maintenant, gagnant les blés à demrfauchés, se rapetissant en se rapprochant des moissonneurs.

Nous reposer! exclama-t-elle, flot» ne: faisons que partir.

» Plus loin si vous voulez, à la pointe d* bois des Etangs.

Soit, à la pointe du bois des*fetangs.- de C'est à pe"u près la moitié du chemirf, Il me semble.

Vous ne connaissez pas absolument' cette campagne ?

Je eomrnence à la bien connattre.

Depuis que vous y venez sans doute, pour cette triste affaire. de la Saulaie t Elle avait eu une hésitation.

M. Huppin de la Beaumière, ne trouva là, rien de drôle.

Si elle n'était pas exactement, renseignée, la jeune fille savait l'antagonisme existant par rapport surtout à eette affaire, entra son père et lui.

(A suivre. Georges Maldagc».


tf 5 sont suscites au nom lie la liberté. par cru 'iui s'érigent en censeurs de la loi.

gouvernement que j'ai l'honneur de présider ri 1 Ci un juge le Parlement.

ou a le pays derrière soi, on a confiance M. Waldeck-Bousseau. Il est loisible au Sénal de faire respecter toutes les lois sans amoindrir les privilèges des communes.

Mais j'ai entendu M..S«;bline mettre en cause ta loi de dire qu'elle la source des lois nouvelles qu'il trouve abusives, affirmer que par convoquent elle fut mal conçue.

Mais la ici de se suffit ,e elle-même. On a voulu lui dcmander plus quillc ne pouvait don- ner. Dans une loi sur le contrat d'association on ne peut trouver la solution des plus graves proPo>:iï|uoi avoir fait d'une loi de contrôle une loi d'exclusion Il fallut trente annote pour la faire voter et nul ne lui nssiye son rùle exact, •près quelques mois d'application.

La question spéciale qui est soumise au Sénat me paraît facile a résoudre il l'aide de concessions mutuelles. M;us le débat qui s'est gretfé sur elle la dépasse de beaucoup.

On disait tant à l'heure que c'est en réalilé toute la politique du cabinet actuel qui est en cause et celle politique, M. Scblinc la condamnait cxpressement. Pour moi. je n'entends pas donner la discussion cette envergure.

•Je me bornerai à m'expliquer sur l'application de la loi de 1901. (Sensation.)

LA LOI DE 1901

La loi de 1901 se suffisait, je il' repète, à elle. mêmes. Elle avait un but pnScis et limité. Il semble bien qu'on a perdu ce but de vue. Et la preuve en est qu'on a demandé a celte loi des résultats pour lesquels elle n'avait été ni conçue ni faite. Un a voulu résoudre par elle des questions qui tiennent aux lois denseignement. (Très bien !) Or, ln tâche que s'était proposée le législateur de 1'J01 était déjà bien lourde, limitée à'la seule affaire des congrégations.

Jamais on n"a snngé à exécuter brusquement la loi scolaire de 1S8G. On est allé graduellement. et l'on a pris le temps pour collaborateur. Aussi n'y a-t-il plus que communes de France qui n'aient pas exécuté les prescriptions de la loi. Mais la queslion des établissements non autorisés appartenant à des congrégations autorisées a fait l'objet de débats devant le Parlement. L'orateur justifie li décision qu'il prit étant président du conseil

En ce qui concerne les demandes d'autorisation, j'ai déclaré devant ;e Sénat que le vote de l'Une des deux Chambrcs ne suffirait pas pour (résoudre la question. (Applaudissements.) J'ai dit qu'il tallait une lof. (Mouvement.! La procédure contraire suivie par le gouvernement est regrettable.

En ce qui concerne l'examen individuel ou glo- bal des demandes, le gouvernement avait d'a- bord déposé 54 projets que la commission de la Chambre a fondus ensuite en un seul projet comprenant 54 articles. pour demander ensuite u la Chambre de ne pas passer à la discussion des articles. (Sourires.) C'est contre cette solution qu'appelé il me prononcer dans mon bureau je. me suis élevé avec énergie. Et vraiment je n'ai eu pour cela qu'à iaire un rapide retour sur le passé.

Rien sûr Si lorsque nous avons mis cette loi sur pied, au prix de due peines, nous ayions dit, que les demandes d'autorisation ne feraient pas l'objet d'un examen individuel nous aurions échoué. (Très bien

iiM. Combes partagea tout d'abord, semble-t-il. mon sentiment Devant la commissibn do la Chambre il commenta, par soutenir la thèse de l'examen de chaque demande.

L'APPLICATION DE LA LOI

L'opinion coptraiT'c- de la commission prévalut. Elle partage», les congrégations en trois grouElle les îfit dans trois saes (hilarité!, dans trois sa/^s soigneusement scellés et plombes. (Nouveaux rires.) Elle les exécuta en trois coups. Le Vuuverneinent accepta cette procédure. La Chambre aussi.

De là sont sorties les difficultés de l'heure présente. difficultés que je n'exagère certes pas, mais que je me reprocherais de dissimuler.

Le gouvernement s'est trouvé engagé rtans une bataille qui. de jour en jour, est devenue plus ardente.

Je ne lui reprocherai pas l'énergie ou'il a déployée. mais il aurait fallu une application de la loi anssi ferme, aussi tenace, mais plus patiente et plus mesurée.

Certaines congrégations militantes ont d'ailleurs mérité toutes les mesures. 1':1Ies tint oorapromis à plaisir In cause de celles qui ne demandaient qu'a obéir. Les militantes ont tout fait pour provoquer une contre-révolution.

Dans l'état actuel des choses, celles qu'il aurait fallu frapper triomphent et les soumises demeurent humiliées.

Les partisans de la politique du « tout ou rien » peuvent contempler leur œuvre. (Très bien Mais ce déchaînement aurait pu se prévoir. Le du gotfvernement, lorsque de pareilles cri• fi\s approchent est de conserver son sang-froid, surtout de ne pas se laisser entraîner par le; feintes de l'adversaire au-delà des limites tracées d'avance.

En faisant la loi de nous n'avons pas prétendu résoudre la fois toutes les questions nue soulèvent dans un vieux pnys comme la France les, rapports de l'Etat avec et les croyances. Nous avons voulu remettre flans ses droits la société civile.

Résoudre le problème de la politique religieuse en France est une œuvre de très longue haleine. La question restera ouverte longtemps encore. La pire des illusions est de croire qu'on peut tout régler en un jour.

It n'y a qu'une conduite sûre c'est ,le s'attacher résolument. au loxte de la loi. Si (le Jules Ferry a finalement triomphé, c'est parce que nous avidn5 la force de la légalité.

N'allons pas au delà de ce que nous avons voulu en

Vous pouvez disperser les moines ligueurs et les moine* d'affaires. Vous pouvez rejeter les énormes' alluvions de mainmorte, le pays vous Mais, pour qu'il souscrive à des exécutions que .voih jugez il il faudmit que les sentent- » russent motivée-

J'ai trop contre le huis clos des conseils- de guerre pour admettre le huis clos des commissions. (Vifs applaudissements sur un grand nombre de bancs.)

Ln discussion générale est close.

Par 183 voix contre 95, le Sénat zlécide de passer à la discussion des articles. La séance est suspendue à cinq heures.

hn quart d'heure nlus lard, elle est reprisé. M. le président rlonne lecture de l'article premier du projet de loi.

Fin dc la séance du vendrvdi ?6 juin 1903 La Chambre continue il discuter la question des congrégations enseignantes de lemmes.

M. Combes, président du Conseil, dit qu'il n'y a pas une seule congrégation parmi les 81 qui figurent.au projet" de loi. qui desserve un hdp!tal, qui entretienne un orplîrhnat ta seule assistance à laquelle quelques-unes »e livrent, c'est la visite aux naïades, c'est le secours en, médicaments 1)11 en argent!. La charte, dans ces conditions, n'est souvent qu'un paravent. {Applaudissements Il ajoute que, d'aiiieurs, si, après le vote de la toi, les congrégations visées, n la présente loi veulenl adresser des demandes d'autorisation pour des services d assistance et de mission, ces demandes seront esaminées arec le pliis grand so:n par l'administration.

Il a fa;fla même déclaration relativement l'objet d une précédente Ioj d doit dire ce qui s'est passé après le vole de cette ioi. Trois congrégations ck: dominicains ont adressé une demande d'autorisation.

Après quelques ob-ervatiou-s dû M. Colin, la r iôture es! prononcé.

M. de Ramel dépose une motion tendant au renvoi il la commission des demandes d'autorisation dans lesquelles les congréga- tisons ont déclare renoncer a i'easeigr.ernen!. f>tte motion est repoussée par 3CJ voue contre 59.

M. RenauK-Morlière, en son non et au no.o 'i.1 ses amis, donne lecture d'une déclara! ion dans laquelle Il proteste contre le refus de casser à la discussion des anicles,

ce qui équivaut à l'exécution en bloc des congrégations.

Le passage à la discussion des articles, repoussé par la commission et le gouvernement, est ensuite mis aux voix et rejeté après pointage, par 285 voix contre 269. M. Aynard dépose une proposition de loi pour laquelle il demande l'urgence, aux termes de lacluelle une indemnité de 800 francs de pension viagère sera accordée à tout institùteur congregarrifete ou privé qui aura été mis dans l'impossibilité légale d'exercer une profession qui lui était garantie par des lois antérieures, tant que durera cette impossibilité.

M. Combes, président du Conseil, demande le renvoi de la proposition de M, Aynard à la commission de prévoyance qui aura à étudier si cette proposition est aussi avantageuse aux congréganistes que la loi de 1901, laquelle a prévu que, sur la liquidation d-3 l'actif des congrégations dissoutes, il serait distrait des sommes suffisantes pour payer aux congréganistes vieux ou infirmes des pensions viagères pouvant s'élever à 1,200 francs.

Le renvoi est ordonné.

M. Thierry dépose une proposition de loi tendant à accorder aux congrégations enseignantes un délai pendant lequel la liquidation de leurs biens sera suspendue, ce qui leur permettra de faire les démarches nécessaires pour se transformer en congrégations hospitalières. Il demande l'urgence. M. Combes, président du Conseil, dit que le vote de cette loi sera la négation du vote que la Chambre a émis sur les congrégations enseignantes de femmes.

Il est d'ailleurs décidé à retarder la notification du refus d'autorisation à celles de ces congrégations qui sont véritablement hospitalières, afin de leur permettre de réclamer à nouveau une autorisation restreinte aux œuvres d'assistance.

M. Thierry, en présence de ces déclarations retire sa proposition.

La séance est levée et renvoyée à lundi. IlORMOIlboLITIÛUES Les Sécularisations

Nous avons donné hier le texte de la contre-proposition Crémieux sur les sécularisations. Plus que celui de la proposition Massé votée par la Chambre, ce texte a paru convenir aux membres de la commission sénatoriale du Sénat. Il affecte, en effet, une forme moins définitive plus sujette à toute modifications qui deviendraient nécessaires. Il pose, en somme, le principe de l'interdiction d'enseigner pour tout sécularisé non sincère, sans fixation d'un stage d'épreuve ni limitation de lieux.

Lorsque MM. Clemenceau, Milliès-Lacroix, Delpech, d'Aunay, Crémieux, accompagnés de leurs collègues MM. Lourties et Poirrier, s'en furent auprès de M. Combes pour lui communiquer le texte Crémieux, le président du Conseil déclara spontanément qu'à son sens cette contre-proposition Crémieux lui paraissait aussi légitime et aussi nécessaire que la proposition Massé. Elle pouvait donc la remplacer. Mais il émit ensuite l'avis qu'elle aggravait singulièrement les dispositions votées par la Chambre, puisqu'elle étendait l'interdiction d'enseigner dans toute la France, et sans limitation de durée, à tout congréganiste qui ne pourrait pas faire la preuve de sa sécularisation. Et M. Combes dit encore que, de ce fait, certaines difficultés des plus sérieuses étaient il craindre tant au Sénat qu'à la Chambre, où la question devrait fatalement étre posée de nouveau. Il ajouta, enfin, qu'il laissait toute latitude ù la commission sénatoriale pour rechercher un <: texte d'entente la question de cabinet ne devant pas être posée au Luxembourg sur ce débat. Avant de quitter le Palais-Bourbon, les membres de la délégation se sont entretenus avec plusieurs des députés qui font partie de la commission des congrégations de la Chambre.

Et ils ont décidé de réunir au plus tôt la commission sénatoriale pour élaborer, sur la base proposée par M. Crémieux, le texte susceptible de satisfaire à la fois les majorités du Sénat et de la Chambre.

La commission sénatoriale des congrégations s'est réunie sous la présidence de NI. Clemenceau, qui a rendu compte de la démarche faite auprès de M. Combes. M. Milliès-Lacroix a proposé qu'avant de passer Ú la discussion du texte Crémieux on entendtt à nouveau MM. Combes et Vallé, garde des Sceaux. Cette proposition a é!é adoptée. M. Clemenceau a été chargé d'en faire part aux deux membres du gouvernement.

L'Enseignement supérieur

Aux membres de la commission sénatoriale de l'enseignement, NI. Berthelot a donné hier communication d'une lettre de M. Chaumié, ministre de l'Instruction publique. En réponse au questionnaire que lui a fait parvenir la commission au sujet d'une transformation dans le sens le plus démocratique de la législation de 1815 sur l'enseignement NI. Chaumié a fait connaître qu prétérait répondre verbalement aux questions posées.

En conséquence, Faure et Lecomte ont. demandé ir la commission de convoquer ln ministre avant la séparation des Chambres.

Des qu'elle connaîtra l'opinion de NI. Chaumié sur la loi de 1875, la commission pourra reprendre ses travaux d'élaboration d'un texte nouveau, interrompus depuis la rédaction du questionnaire, en novembre 1902. LES CONGREGATIONS iDe nos correspondants particuliers)

Tulle, 27 juin.

Les frères de Saint-Viateur tI'Argentat et de Treignac et les petits frères de Marie d'L'zerclie ont pris des vêtements civils et déclarent qu'ils sont sécularisés.

Le parquet vient de les citer devant !e tribunal correctionnel de Tulle pour les contraindre à se disperser.

Toulouse, 27 juin.

Le 5 juin, le tribunal correctionnel de Samt-Gaudens infligeait 16 francs d'amende, avec sursis, à Mlle Coste, institutrice privée il Loudet, et ordonnait la fermeture de l'école « qu'elle avait ouverte, disait le jugement, eu infraction des articles 37 et. 38 de la loi de 1S86

La cour d'appel a relaxé hier soir cette institutrice, qui faisait partie de la congrégation des filles de Jésus, de Massac, et qui, partie de Loudet aux vacances dernières, comme congréganistes, était revenue en novembre, relevée de ses vœux par l'archevêque d'Albi, et avait rouvert son ancienne éco'e.

La cour dit que du moment que Mlle Coste. autrefois sœur Emmanuel, déclare qu'elle n"n jamais voulu fermer son école en juillet. elle ne peut l'avoir rouverte en novembre, en violation de la loi de 1886, qui n'n rien faire dans l'espèce. Le ministère publie avait conclu il la confirmation du jugement de première instance. Revirement, 27 juin.

Les frères sécularisés de Labresse, qui enseignent encore a plus de élèves, vennent de comparaître devant. NI. le juge de paix de Saulxu/es, qui leur a fait subir un interrogatoire de pure forme.

Les frères n"onl voulu répondre qa certaines questions, se réservant, ont-ils <% ciaré, de répondre plus tard d l'audience.

C'est \le Boullay, du barreau parisien, qui présentera leur défense.

ÉCOLE COLONIALE D'AGRICULTURE Tunis, 27 juin.

Les examens de fin d'études de l'école coloniale d'agriculture de Tunis viennent de prendre fin.

Voici le classement des 22 élèves diplômés

MM. Viallet, Caplain, Clarenc, Chauvineau, Fournier, Aumônier, Martinot, Viret, Sauvanet, Maigret, Adroher, Stimolo, Vernay, Quesnel, Julien, Bertsch, Grignon, Mapignons, Laroussarie, Nelson, Coupier et Houlléaux.

Les 18 élèves suivants ont été admis, après examens, à passer en seconde année Rouppert, Lacroix, Duport, Thibault, Bourgeon, Wallord, Quenardel, Raynaud, Sebbach, Bruneaux, Clermont, Noguez, Chrestian, Andrieux, Weber, Landrin, Lépiney et Raymond.

Le concours d'admission à l'école est fixé aux lundi 31 août et mardi lor septembre prochains. La rentrée aura lieu le 12 octobre.

Où est l'Enfant ? M. le juge d'instruction Le Poittevin est actuellement chargé d'une affaire sur laquelle, on observe une certaine réserve et qui a quelque analogie avec les incidents judiciaires provoqués par ce brave concierge de lu rue Saint-Louis-en-1'Ile qui cachait et cache sans doute encore son petit-fils, afin qu'on ne pût point l'obliger à le rendre à un père qu'il considère comme indigne.

Il s'agit d'un bébé de trois ans, que ses parents avaient confié à une tierce personne, laquelle, aujourd'hui, se refuse obstinément à le leur restituer. Sous quel prétexte et quels sont les intérêts en cause ? Ce sont deux questions auxquelles il est impossible de répondre pour le moment. Toujours est-il que NI. Hamard, chef de la sûreté, qui avait été chargé, hier, de se rendre chez cette personne et de lui exposer les graves conséquences de son entêtement, est revenu sans avoir pu lui faire entendre raison. Elle a déclaré nettement qu'elle aimerait mieux être condamnée que de céder.

Dans ces conditions, le juge a signé, dans la soirée, un mandat d'amener qui a été mis immédiatement exécution.

Il y a en réalité deux personnes qui dé.tiennent le bébé ce sont également des concierges, les époux Chauvet,15 bi.s boulevard Saint-Denis. Ils n'ont pas voulu dire où ils ont caché la fillette, qui est l'enfant légitime de Mme veuve Piron, laquelle gère un bar ù l'angle de la rue des Archives et de la rue de la Verrerie.

Mme Piron est la belle-soeur de M. Chauvet.

FAITS DIVERS Oeux Millions d'Escroqueries

Les époux Jollivet, qui étaient à la tête d'une bande d'aigrefins, ont été interrogés et confrontés, hier, par M. le juge d'instruction Roty, avec un grand nombre de leurs victimes Mines Vincent, Bérard, Bériot, Timbal et M. Chanson, un vieillard de quatre-vingt-quatre ans, auquel on réussit à soutirer, à plusieurs reprises, la somme de 153,000 francs.

Mme Jollivet, qui était assistée de son défenseur, 'le Lucien Leduc, et qui apparaît comme une femme très intelligente et très habile, a bien voulu reconnaître qu'elle avait été, en effet, « en relations d'affaires » avec les plaignantes.

A Mmes Bérard et Vincent, qui affirment qu'elles ont été escroquées l'une de 80,000 francs, l'autre de 20,000, elle objecte que ces sommes lui ont été consenties à titte de prêt, et qu'elle avait toujours eu l'intention de les rembourser tôt ou tard. Seulement, ce qu'elle a oublié de dire, c'est que c'est sur la production de faux titres de propriété que l'opération a été consentie.

Quant iL M. Chanson, elle a prétendu qu'elle avait été lée très étroitement avec lui et qu'il avait vraiment mauvaise grâce à se plaindre. Il est à peine besoin de dire que M. Chanson a repoussé avec indignation ces insinuations mensongères.

Le juge a procédé ensuite il l'interrogateire de M. Pradal, arrêté récemment à Pans et fils d'un fonctionnaire de Saint-Malo. C'est lui qui joua dans l'affaire le r6le du notaire auquel les plaignants écrivirent pour savoir si réellement les époux Jollivet étaient propriétaires et offraient' des garanties suffisantes. Dès qu'il avait appris l'arrestation de ses complices, Pradal s'était enfui avec une jeune fille de dix-sept ans. De New-York, il était allé il Londres, puis il était venu à Paris, où il s'était marié, il y a quinze jours à peine.

A l'i;sue de l'interrogatoire, Mme Jollivet a tenu à dégager entièrement scn mari, disant qu'il avait toujours ignoré ses manœuvres frauduleuses et qu'il croyait que l'argent qu il lui voyait entre les mains provenait d'héritages qu'elle avait réalisés. En présence de cette déclaration, M* Leduc a aussitôt rédigé une demande de mise en liberté provisoire en faveur de M. Joltivet, que le juge a favorablement accueillie. Un nommé Flasin, qui a été également interrogé r-n présence de son défenseur, Me Simon-Juquin, a prétendu qu'il n'avait été qu'un employé au service des époux Jollivet et qu'il avait toujours ignoré le genre d'affaires qu'ils traitaient. 11 était à la recherche d'une situation, et il a accepté celle qu'on lui offrait.

Suicide d'une jeune Femme

Une jeune femme blondie, habillée avec gcût, àgte d'une trentaine d'années, se rendait hier après-midi, accompagnée de son mari, chez !e docteur Babinski, dont la clinique est située boulevard Haussmann. Le docteur recevait dans son cabinet le mari qui tenait à lui exposer de quelle maladie souffrait son «(pousç. Celle-ci avait été laissée seule dans une petite pièce voisine donl les fenétres donnent sur la cour. Soudain, on entendit un grand cri. Le docteur et son visiteur se précipitèrent dans le local où la malade attendait. La fenêtre était grande ouverte et la jeune fepinie avait disparu. En même temps, des appels retentissaient-dans la cour. Le d<jcleur et le mari se penchèrent à la fenêtre et un affreux spectacle s'offrit à leurs i-egards.

Sur les dalles de la cour gisait la jeune femme, le visage ensanglanté.

La malheureuse, hantée depuis quelque temps par des idées de suicide, s'élait précipitée du troisième étage dans le vide et était venue s'écraser sur le sol.

Le docteur Babinski descendit pour prodiguer des soins, à l'infortunée, mais son interveotion fut malheureusement inuti!e; la jeune femme était morte sur le coup.

NI. Mourgues, commissaire de police,- a fait transporter le cadavre de l'infortunée chez les parents du mari.

D'après l'enquête, on doit attribuer l'acte de la maladie Ù un-violent accès de neurasArtistes escroqués

Nous avons exposé récemment les circonstances dans lesquelles Mme Louise Abhéma a été victime d'escrocs auxquels elle avait eu l'imprudence de confier plusieurs toiles doux les vendre-

Ce n'est pas seulement Mme Louise Abbéma qui a été victime de ces individus mais d'autres tristes encore tels que MM. Jules Gérardet, Leloir et BrozSk. Des courtiers marrons se sont présentés chez eux en leur montrant des lettres signées (j'un grand commissionnaire en tableaux résidant à Londres et qui demandait il ses représentants de faire toutes, démarches au près de peintres connus pour les décider il lui envoyer quelques tableaux destinés à être exhibés dans des expositions particulières.

On sait qu'au bout de deux mois, ne recevant pas de réponses et dans l'impossibilité de savoir ce qu'étaient devenues leurs œuvres, les intéressés portèrent plainte au parquet.

Agissant en vertu d'un mandat .de M. le juge d'instruction Le Poittevin, M. Berthelot, commissaire aux dtlégations judiciai- res, a saisi hier, chez un marchand du fau- bourg Montmartre six des tableaux sur sept. Ces toiles, après avoir passé par un certain nombre de mains, étaient venues finalement échouer dans un dépôt de saisieswarrants.

Jusqu'ici, on ne possède que de vagues indications sur les individus qui ont réussi à se faire remettre ces oeuvres, Ils sont néanmoins activement recherchés.

Oeux Sauveteurs

L'agent de la brigade fluviale Marnas, le même qui risqua sa vie l'année dernière, pour essayer de sauver son collègue Baillé, mort victime de son dévouement, en tentant de retirer de la Seine une personne qui se noyait, se trouvait hier soir, en amont du pont Alexandre III. Soudain, cent cinquante mètres, il entendit des cris de détresse et aperçut une femme qui se débattait à la surface du fleuve. Prendre sa course, se dévêtir et s'élancer au secours de la malheureuse, une jeune fille de vingt ans, Mlle Rose de Pierro, demeurant 114, rue de Couréelles, ne fut que l'affaire d'un instant.

Presque en même temps, le gardien Rouget, qui s'était rendu compte de ce qui se passait, plongeait à son tour pour seconder les efforés de son collègue. Il était temps, car, épuisé par plusieurs plongeons et obligé de lutter avec celle qu'il s'efforçait d'arracher la mort, Marnas n'aurait peut-être .pas pu gagner la berge. En se pa'ssant leur fardeau à tour de raie, ils Réussirent à ramener Mlle de Pierro sur le quai. Tous deux viennent de recevoir la récompense de ce bel acte. L'agent Marnas, qui est déjà titulaire d'une médaille d'or de première classe, a été gratifié d'une somme d'argent une médaille d'honneur de deuxième classe a été accordée a son collègue Rouzet. LE FEU AU CHATEAU COUR D'ASSISES D'INDRE-ET-LOIRE DEUXIÈME AUDIENCE

Les Derniers Témoins. Le Charron et la « Braise ». Le Verdict..

(DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL)

Tours, 27 juin.

On a remarqué, au cours de la deuxième audience, que l'attitude de Bosredon s'est modifiée. L'accusé n'avait plus tout le sangfroid et toute la lucidité qui lui avaient permis de fournir au président, durant l'interrogatoire, une explication plausible de son départ de la Coudraye un quart d'heureavant l'incendie.

Il s'était ainsi créé un alibi, et c'est sur cet alibi qu'il comptait pour obtenir son acquittement.

Mais à mesure que les témoins défilent à la barre et que les preuves s'accumulent, en dépit des contradictions existant entre' les divers témoignages produits, la cause de Bosredon apparaît sous un jour plu· fâcheux pour l'accusé.

Les dépositions de M. Gripquilleau, le serrurier, et de M. Soudée, le ciller, &em_'ent faire une impression décisive sur l'esprit des jurés.

Un incident amusant a été la déposition du charron, auquel Bosredon avait, dit « N'aie pas peur, après le mariage de mon fils, tu auras de la braise ».

Et le témoin a ajouté, non sans mélancolie Il y a eu de la braise, mais pas dans mes poches

Puis Mme Lccève, il qui fut faite la vente fictive du château, et le représentant de la compagnie l'Urbaine ont été entendus. La dernière assurance fut faite deux jours avant le sinistre.

Le ministère public a résumé ensuite les faits reprochés à Bosredon et a réclamé pour lui un châtiment exemplaire.

Puis M« Delayen a éloquemment plaidé la cause de son client; mais les preuves accumulées contre celui-ci étaient trop flagrantes pour qu'il fût possible de changer le sentiment du juy.

Après tiné courte délibération,' Bosredon §l été condamné a cinq ans de réclusion. IDE NOS CORRESPONDANTS PARTICULIERS) Samedi 27 juin.

CHALON-SUR-SAONE. Un terrible accident vient de le produire aux portes de Tôurnu.î. M. Janin Barclin. âge de soixante-quatorze Uns, se rendait a Pré6y avec sa femme, pour charger du foin sur une grande voiture. En cours de route la véhicule buta contre une borne, placée an bord du chemin et la secousse fut telle, que M. et Mme Janin, lancés avec force, tombèrent sur le sol d'une certaine hauteur. Mme Janin n'eut pas grand mal; mais son mari, qui Nait resté évanoui lut relevé et conduit en hale a son domicile ou il expira peu après.

VIENNE. Un incendie s'est déclaré hier dans une ferme appartenant il M. Couion, dont la villa est presque contiguë. C'est l'ancienne propriélé Richard. Elle est située il Esiressin. limitrophe du couvent ue Aotre-Dame-tte-Bon-\ccueil, il trois kilomètres de Vienne. Le feu a pris naissance dans l'écurie, mais on ignore de quel façon. Le fermier, M. Pataud, se trouvait dans les champs avec sa femme, quartji il aperçut la fumée. Il se mil a appeler au secours et ses frfipo's, répétés par les gens d'alentour, arrivèrent jusqu'à l'arsenal ci'Estressin, où se trouve un tataiHon du 3' .génie, il l'école de pontage. Un détachement, composé de cinq officiers et d'une cinquantaine de sapeurs, se porta, au pas de cour-, se, muni des deux pompes due l'arsenal, vers le lieu du 'sinistre, <̃> L'intérieur de la ferme et une partie de sa toiture ont et. brûlés. Un cheval, qui se trouvRit dans l'écurie, a été brûlé un devra l'abattre- Un sapeur du génie, à demi-asphyxie, a du être reconduit, soutenu par ses camarades. Tous les soldats, très bien dirigés ntir leurs ofi'i ciers. se sont acquittés ue leur tâche avec le plus grand zèle et le plus grand dévouement. Leur commandant Il invité l'officier de pompiers à le faire prévenir la nuit, si quelque grave danger se produisait. A sept heures et demie, le .'ictachement res«gnait les casernements. Le^perte^ qui n'ont pu Pire évalués, sont considérables. P£RICUEUX. Mlle Constance Passerieu, âgés de vingt-deux nns, servop'g'ciiez-Mme veuve Roux. demeurant place du Palais, n' 10, nettoynit hier le grenier de sa msîlresse. lorsque, par suite d'un faux mouvement, elle vint buter ènntre une lanterne vitrée qui se brisa sous son poids. La .malheureuse, passant a travers, tomba d'une hauteur de trots étages dans in cage dn l'escalier. Dans sa chute, elle eut le crâné fracturé et les deux cni?ses casses. Elle a été transportée à Hospice dans un état grave.

NÛNTRQN. Un nommé Jean Picot. 8pé de cinquante-quatre an;, cultivateur La lande, commune de Puysac. est tombé hier accidentellement dans l'étnng du Chalenét, situé à 300 métres de son habitation et s'est noyé.

ROCHEFORT-SUR-MER. Un grave accident s'est produit en gare de Rochefort à la machine du train de marchandises n' 2152. Le mécanicien Damre et le chauffeur Monatte, du

dépôt de la Rochelle, voulurent boucher une fuite à un tube à fumée, mais celui-ci s'enfonça brusquement dans la chaudière, dont la vapeur, ,s'échappant, brûla cruellement aux jambes le mécanicien et le chauffeur. Après pansement, les blessés sur leur demande, ont été transportés à la Rochelle.

SAINT-MALO. Le Petit Parisien du 11 juin annonçait la disparition à Dinard-Sainl-Enogat d'un cavalier du 13' hussardes, Louis Cormier, âgé de vingt-trois ans, ordonnance du capitaine Limal, en villégiature.

Le corps vient d'être retrouvé en rivière, près du Minihic-sur-Rance.

LAVAL. Le train de Laval à Rennes, .venait de quitter hier matin la gare de PortBrillet. quand on a découvert' il 300 mètres de la station, le cadavre d'un ouvrier fondeur de PortBrillet, nommé Jean-Marie Métairie, ûgé de trenteneuf ans. Ce malheureux avait été écrasé par le train ;la tête étuit séparée du tronc le reste du corps réduit littéralement en bouillie. On ignore comment cet accident s'est produit..

CAHORS. Le jeune Jean Miquel, âgé de douze ans, demeurant à Obessut, commune de Cahors. jouait hier la balançoire avec ses camarade, dans une vieille maison, lorsque, par suue d'un faux mouvement, il lâcha la corde, tomba dans une trappe, et alla s'abattre au rez-de-chaussée. Dans sa chute, ce malheureux s'est fait de graves contusions sur diverses parties du corps.

MARSEILLE. Un incendie s'est déclaré ce matin dans le bar de la Crimée, Montredon, dont le propriétaire est M. Alexandre Audiffredi. Le feu a pris au premier étage et s'est rapidement propagé dans la maison. Une équipe de banlieue de sapeurs-pompiers s'est portée, sous les ordres de l'adjudant Aillaud. sur les lieux du sinistre et après deux heures d'efforts, s'est rendue maître du feu. Les dégâts, importants, sont couverts par des assurances.

CHAMONIX. La première ascension du mont Blanc pour la saison 1903 vient d'être effectuée hier matin par M. Alired Cachât fils, de Ch-amonix.

CRENOBLE. Un terrible accident est arrivé Il'1' matin, vers onze heures, dans le quartier du cours Berriot. Un petit garçon de sept ans, nommé Léon Petit, en voulant descendre d'un camion, est tombé sous les roues d'un tramway électrique et a eu la tête broyée par les roues. Cet épouvantable malheur a causé, dans ce quartier populeux, une profonde émotion..

NIORT. Un jeune enfant de cinq ans, piacé par l'assistance publique chez un nommé Poupard, bûcheron au village de Retail, commune d'Allonne, étant allé rejoindre ce dernier dans la forêt de Secondigny, s'empara du fusil que le bûcheron avait emporté et fit partir le coup qui l'atteignit dans la fête. Le pauvre enfant est mort quelques heures après.

PARTHENAY. Une nommée Marie-Louise Morin a été renversée par NI. Philibert Bonin, âgé de vin.gt-sept ans. qui passait a -bicyclette. Dans sa chute. la malheureuse se fendit le crâne et la mort fut instantanée.

NIMES. Un nommé Brun, âgé de soixantedix ans, habitant Saint-Gilles, revenait hier soir du bois d'Espeyran, conduisant sa charrette chargée de fagots, lorsque la roue s'enfonça dans une ornière. En voulant aider son cheval, Brun gltssa et une des roues de la charrette lui passa sur le corps. Transporté Il son domicile, te vieillard expira en y arrivant.

•» Le jeune Fernand Pradlelle, âgé de sept ans, habitant à Anduze, s'est jeté imprudemment sous la roue de la charrette que conduisait M. Bousquier, meunier à Malet, qui lui a passé sur le ventre. Son état est désespéré.

NICE. Mme Marie Rinieri, épouse Nègre, âgée de cinquante-cinq ans, concierge, 12, rue Auber, voulant hier se rendre compte des dégâts occasionnés à la toiture de la maison par les orages, est montée sur les toits mais elle perdit l'équilibre, faisant une chute de 20 mètres environ. La malheureuse eut la tête complètement fracassée. et lorsque des locataires de l'immeuble se portèrent à son secours, elle avait déjà rendu le dernier soupir.

La Police des Mœurs Conformément à l'engagement qu'il a récemment pris devant la Chambre, M. Combes, président du conseil, va instituer une commission extraparlementaire chargée d'étudier les modifications susceptibles d'être apportées au régime de la police des mœurs. Cette commission sera ainsi composée MM. Bérenger, Borne, Milliès-Lacroix, de Sal.,Strauss et Tellier, sénateurs; Dubief, Dubois, Colin, Cruppi, d'Iriart d'Etchepare, Jeanneney, Meslier, Paul Meunier, Morlot, Noulens et Serres, députés; Dislère, président de la section de l'intérieur au conseil d'Etat et Flourens, conseiller d'Etat Atthalin et Denis, conseillers à la cour de cassation le directeur des affaires civiles et le directeur des affaire's criminelles au ministre de la justice NI. Feuilloley, avocat général à la cour de cassation

Les directeurs de l'assistance et de l'hygiène publiques, de la sûreté générale, de l'administration départementale et communale au ministère de l'intérieur le préfet de police, les préfets! du Nord, des Bouches-duRhôhe, de la Seine-Inférieure, de la Loire le directeur du service de santé de la guerre le président du conseil supérieur de santé de la marine le président du conseil supérieur du service de santé des colonies; les maires de Lyon, de Bordeaux, du Havre, de Nancy, de Brest.

Les professeurs Brissaud, Brouardel.Fournier, Gaucher, Landouzy, Langlet. Les docteurs Besnier, Butte et Lucas Mme Avril de Saintf-Cro^K MM. Brieux, Flachon, Ci(le Yves Guyot, publicistes; MM. Desplas, Opportun et Turot, conseillers municipaux de Paris, feront également partie de la commission.

M. Dislère sera probablement désigné comme président de cette commission. MM. Bérenger et Cruppi comme Vice-présidents, et M. Hennrquin, chef dp bureau au ministère de l'intérieur, eonime secrétaire gvé- aon ioïxa.T%\mcni9t imurimé dans l* mort de c/iéQutùoaùom BULLETIN DU TRAVAIL GRÈVE DE TIS3EMS

On mande de Roubaix

Ce matin, vers six heures et demie, les ouvriers tisserands de la maison Richard Desrousseaux, au nombre, de soixantequaiorze, ayant été avisés d'une diminution de salaires, refusèrent d'y souscrire et se ,mirent en grève.

AU CONSEII SUPÉRIEUR DU TRAVAIL

Le comité fédéral des cuirs et peaux, après un référendum, vient de présenter la candidature 3,'a conseil supérieur du travail de M. Pir^ mégissier, conseiller prud'homme. D'autre part, le syndicat des employés civ'ds des ateliers de Puteaux fait connattre aux différentes organisations constituant la fédération nationale, ainsi qu'aux syndicats des administrations publiques, qu'il présente la candidature de M. J.-E. Charles au siège du 18e groupe.

LES OUVRIERS DE LA GUERRE

Tandis que les ouvriers de la marine fai.saient une démarche auprès de M. Pelletan, les ouvriers civils des établissements de la guerre se réunissaient à leur tour en con.grès ü la Bourse du travail, dont une des salies de cours professionnels avait été mise à leur disposition.

M. Lerenard présidait cette première séance, à laquelle s'étaient fait représenter les sections de Lyon, Paris, Amiens, le Mans, Rennes, Bourges, Marseilte, Reims, Toulouse, Nantes et Clermont-Ferrand. NI. Debaune, député du Cher, qui assistait au congrès, s'est mis à la disposition des délégués, qui manifestaient le désir

d'être reçus aujourd'hui par un des groupes de la Chambre, unquel ils se proposent de soumettre leurs revendications.

Les principales sont la journée de huit heures, réclamée par lous les travailleurs de l'Etat; salaire en rapport avec les conditions d'existence de chaque région retraite à cinquante-cinq ans, après vingt-cinq ans de services retraite proportionnelle après quinze années de services; substitution du règlement de 1892 à celui du 1er juillet 1899t et exclusion de la main-d'oeuvre militaire. LE CONGRÈS DES TABACS

La question du croit d'ancienneté qui, l'an derniers, provoqua la grève des ouvrières de la manufacture de. Reuilly, est revenue hier en discussion au congrès des tabacs.' Le conseil fédéral avait présenté, il ce sujet, un rapport très intéressant et très documenté dont les congressistes ont adopté les conclusions

Celles-ci sont d'ailleurs conformes en tous points aux délibérations antérieures. Les ouvrières demandent que l'administration accorde l'avancs-ment exclusivement à l'ancienneté .et non point au choix.

La séance de l'après-midi a été interrompue de bonne heure atin de permettre aux dblégués de faire quelques démarches et notamment une visite au ministère des Finances où. audience avait été demandée.

LES CHAUFFEUR DES ARSENAUX

De Rochefort

Les chauffeurs, mécaniciens et ouvriers de toute spécialité du port de Rochefort, réunis à la Bourse du Travail, ont décidé de démissionner collectivement si satisfaction ne leur est pas accordée par le retrait immédiat de la dépèche ministérielle du 5 juin. LES TRIBUNAUX LE DROIT DE RÉPONSE

La Cour de cassation a rendu hier un arrêté qui pose en principe qu'on ne peut, en invoquant le droit de réponse, obliger un journal à insérer un écrit quelconque sans rapport avec l'article qui a dorme ouverture au droit de réponse.

LE COCHER INFIDÈLE

'La dixième chambre condamné à treize mois cm prison TiVcocnTr MicTièl Mouton,' qui, le 20 mai dernier, après avoir conduit un voyageur du quai d'Orsay il son hôtel, était parti au triple galop en emportant la valise de son client.

LES COURSES AUTEITH.

Aujourd'hui dimanche 28 juin rgo3

NOS PRONOSTICS

PRIX DE LA Christinière. Course de haies, à vendre aux enchères publiques. 3,ooo francs, 3,8oo mètres.- Ecurie Liénart, Don Balthazar. PRIX SAXIFRAGE. St»beple-chase, handicap, io,ooo francs, 4,2oo mètres. hillarney,

PRIX de FRANCE. Steeple-chase international, gentlemen-riders, 20,000 francs, plus un objet d'art de fa valeur de 5,ooo francs, 4,ooo mètres. Beliané.

Prix DE Condé.– Steeple-chase, 8,000 francs, 4,200 mètres. Sautoir, Espoir Charmant. Prix LA Vaque. Poulains de 3 ans, haies, 4,ooo francs, 2,800 mètres. -Maniaque, Grand Old Man.

Prix Sa^tt-Dajiien. Pouliches de 3 ans, haies, 4,ooo francs, mètres. Jadis, Cornaline.

ROUEN

Aujourd'hui dimanche 28 juin 190Z

LE DERBY DES TROTTEURS

C'est aujourd'hui que se court à Rouen le Derby des Trotteurs, pour chevaux de 3 ans, 20,000 francs, 3,200 mètres.

Les courses antérieures ont fait ressortir la suprématie d'Aline à M. Olry et d'Azur à M. Lallouet sur tous leurs concurrents. Jusqu'ici, la pouliche a battu le pouiain; il est difficile de croire qu'aujourd'hui le poulain battra la pouliche.

SAINT-CLQUD

Résultais du sanodi juin 1ÇO3

Prix DE BURES. A réclamer, 3 ans et audessus, 3,ooo francs, 2.400 mètres. i*r Hermopolis, à M. Wsllaee Davis (L. Robert) 2e Eustache (Ransch) 3e Larue (M. Ay linj. Non placés: Ballachulish, Sorcière H.

PRIX DE Cir. 3 ans, 4,ooo francs, goo mètres. i6r Masque de Fer, à Mme la baronne de Forest (Shields) 2° Perm (J. Childs) 3° Albi A. Carter).

Non placés Best Girl, Pommerol, Acté. PRIX DE Bois-d'A^cy. 3 ans et au-dessus, io,25o francs, a,4oo mètres. il, Galion, au baron E. Leoniûo lA, Carter) 2' Sillon (Thorpe) Se Lavanditr(Rig-by).

Perx DU Belvédèrr. A réclamer, 3 ans et au-dessus, 2,000 francs, i.Soo mètres. i#r Samovar, au comte Vicier (Shields); 2' Miss Pompon (Ransch); 3* Pietra Santa (French). Non placés: Oryienta, Annonciade, Varsovien, Néron, Phiné, Laure, Isola, Marraine. PRU DE LA Coudrate. Handicap, 3 ans et au-dessus, 5,ooo francs, mètres. 1" Epingle d'Or, à M. A. Merle (Mac Ginn); 2. Lointaine (Shields); Se Barde (M.-F. CharNon placés Sorella, Biltmore, Marengo, International, Gros Père, La Ciotat, Pofutte, Sylvestre, Arcadius.

Prix DE LA CERISAIE, 3 ans et au-dessus, 4.000 francs, 2,000 mètres. il, Kadikoï, à M. Caillault (J. Childs); 2e Le Mandinet (Shields); 3' Tigre (A. Carter).

RÉSULTATS DU PARI MUTUEL

CHEVAUX j0 fr CHEVAUX Hermopoli"G 202 56 8t s0 P 8 :0 P 90 M 96 r,o M"PomponP 750 Eustache. P oU ?0 PietraSanmP t4 50 Masq.d.FerG 31 50 17 Ep. d'Or.G 317 116 P 19 il P K> 50 Perm P 19. Lointaine P 17.. 8.. (ralion G 15 S0 Iiarde P SB 50 Samovar. G 48 50 Kadikoï.G 19 50

Samedi 27 juin.

Longs courriers. Arrives à Marcus-Hook, le 17 juin. Atke-et-lsabelle, cap. Bourdin, venant des Sables-d Olonne a Falraoutn, le 25 juin, ReineBlanche, cap. Le Dinbat, venant de CaletarBuena (Chili), et A. -D. -Bordes, cap. venant d'Iquique (Chili) à Shields-on-Tyne, le 24 juin, Nantes, cap. Ricordel, venant de Hull; à Sfin-Francisco, le 25 juin, François, cap. Arnaudtizon, venant de Hamb<j».irg il. Iquique (Chili), le 30 avril, ttaudandjne. cap. Allaire, venant de Tocopilla. (Chili) à Hambourg, le 24 juin, Eugènie-l'autrel, cap. Le Huéde, venant de Hull.

Partis de Batavia (ile de Java), le 26 mai, JeanBaptiste. cap. Gaboritz, pour la Nouvelle*-Calédonie de Penarlh. le 25 juin, .IJac-.V/a/aon, cap. Chotard, pour San-Krancisco (est passé le même jour it l'ile Barry).

Rencontres le 24 juin, à 9 h. 15 du matin, 36' N., 13' 29' O.. un Ir.-m. français montrant les lettres L.-G.-Q.-J. (il demandait la longitude), par le steamer français la Lorraine, arrivé de New-York au Havre, le 2i» juin: le 20 mai, Biarritz, cap. Gaudin, allant de Dunkerque à SanFrancisco, tout allait bien à bord, par le steamer Dorotea, arrivé' à Buenos-Ayres le 4 juin, 2£r n_ 0- Montcaten. cap. Créquer, «Maot dd


Swansea il Porlland (Orégon), par le steamer arrivé ù Birkenhead.

Caboteurs. Arrivés il Concarnean, nantir, .Venant de Dinard, et Pauline-el-Marie, de Newport; à Granville. Enchanteresse, de Swansea au Poutlguen, Saint-Pierre, de Saint-Niartin-cte-Rtf il Punt-l'Abbé, Mathieu, de Bayunne à Noirmeutier. l'ère-Griiïun. de Plaine; à Pornic, Matie'Julien, de Lorient a Quimper, iio Bordeaux: V'ilJc-dTs. de Brest, Camille, de f.unoaraeau. Avenir, de Marans et Sainte-Marie, de Newporl; il Cherbuiirp..Saint-Joseph, de l'île de Sein (est reparti pour l'île de Sein). Jeanne, de Shoreham. Mérey. de Noirmoulier. Ariel, de Morlaix. et Y., de Lézardrieux Il Newhâven, CharlesAmcl'te, de Bai-fleiy (est reparti pour Barfleur) il Shoreiiam, Sainte-Anne, du cap Lévi, et Etoile, ,de Barfls^r:.ii Purlsmnulh, Morice-Edmond, de Barfleur il Newport. (Jalathée, de Lorient //enriMadeleme. de rjorl-8!anc et Arvor (reparti pour I orient) de Lorient il Carcliff, PruspcT-^orue, de Redon 0. Swansea. Petit-Jacques de Vannes et Bellalic, rie la Roche-Bernard; il Whilehaven,. Cyrano de BaVnniw; Leilh, Xawnie-Aglaè, de Mantes; it Lonent. P.-B.-C de Ponl-i'AbM. Partis d'Ars-en-lW. Pa'tnt-Avtcine-de-Paâoue. cour Manies: da la nochclJe, Louis-Marie, pour gwansea du Mesqiier. Sauidus, pour Quimprr de Saini-Nazaire, Rnchel, et AJuri«-o!ii*«. pour Vannes de pour Newhavctt de Shorehom, Armide". pour Marennea de Fa!Hooulh. Marie, pour Ca'rdiff de I.aneliy. Jeanneel-lXenér. pour Morlnix do oVi-manw, pour Morfaix de (îrinisby, pour Trèguter'; de Lorient, Jeanne-d'Jrc, pour Purnic. Vapeurs, Arrivas la Pallicc. le 2J iuj'i. Da/.u. venant, de Bone au Havre le jfiîn, l illc-de-Mrssmc, venant d'AlgOrio Hoy^u. juin, SHU>è\ venant d'Algérie ù Mar^eiito, le 23 juiry.-É'oramanie, venant- d'Eupalorfa, et le juin. Saint-Jacques. venant it'Aavors, rt Orénoque. venant de la Syrie Cran. le 20 juin, Ville-de-Sltasbouyg,. venant d'Aller; il Phiiippev.illo. le 22 juin. 'Villo-de-Valenelemnes, venant de Sfax il T.icala. le iuin, VHle-tlc-Dunkerqw, venant ds Napte? il Porto, le Si juin, Suint'Philippe, venant 'da Havre: il Ihielvà. le juln, Alphonse-Conseil, venant d'Oran Il Alper, le juin, les Trois-frères-Conseil, venant d'Oran; h Alicante, le 22 juin. Auguste-Conseil, venant 0q Valence; il Lisbonne, le 25 juin, Jacqne.ï-Pniû, i venant de Nantes il Dunkeixjue, le 24 juiAi, ̃Incinn. venant de Runsque.

Partis d'Alfior, te S5 juin, Ville-de-Valence, pour Philippeviile de Marseille. le 2f juin, Boiel* dieu, pour Porman. et le 25 juin. Espagne, pour Buenos-Ayres, et V ille-de-Mitrseille, pour Dunkerque de Lisbonne, te 23 juin, Salnl-Thomas, pour Barceione d'Oran. le îi juin, Vitte*de-Ct> ile, pour Bordeaux; de Bordeaux, le 25 Juin. Portvrial. pour ta Plata de .Ne\y-orlî, le 22 juin. America, cour Marseille de Rio-de-Janeiro, le 24 juin, Paianugva. pour le Havre.

Grande pêche. Partis de Saint-PierreMiquelon, Je 25 juin, Sainl-Mathurin. cap. Nnliane, pour tes Antili?3, avec 1S1 tonneaux de morues de Pftuilîaç, le juin. Gnuiotze. cap. (.'rooiiPt.pnur Saint-WfltTfSMlcfuelon. viû. Bayonfie; tXé Buyonh.e. 23 Juin, .Yvonne-Marie, cap. X. cour Saint?Pterr(>Mirçue!on de Foeampr le juin, Sainte-Marie,, patron Bulan, a M. B3;s»rd et Mme veitye Bénanl. et Madeleine, patmh B«urdon, il M. Ë-mile Biisilie, tous deux pour, faire la peche du hareng et do la morue (salaison il bord) au Dogger-Cank.

DÉPARTS ET ARRIVÉES DES PAQUEBOTS Le paquebot Cordilleras Ch. R.l, ralour de la Plata, Il quitté Madère la juin, h. destination de Londres.

Le ,e p.-Kfttébtif- Amntane (M. M.), allant à, la Plata, est arrivé il Montevideo le 26 juin, il une heure du matin.

Le paquebot Salazie M. M.). nMotir ,la Japon et de l'Indo-Chine, a (juffté Port-Saïd le 26 juin, il onze heures du matin,.

Le paquebot Smnl-Ccmain (C. G. Th allant à. Colon, aftrit McaU h fiatHanâcv le 27 juin. Le paquebot -la' Navarre {C. n. T.), venant de la Vera;Ci'uz,est arrivé il Saint-Nazaire le 27 juin, il huit heures du malin.

Le paquebot la Savoie (C..G. T.), venant du Havre, e$t àrfivn New- York le juin, onze heures du ïoir. Durée de'la traversa, 154 heures; vitesse moyenne, 20 ncouds

,>

DOUBLE ^ASPHYXIE Nous avons raconté hier dans quelles cirCORs.lances les époux Janvier ont trourô la Utotï dans b «laïaori de la place Caniot, à Boblgny, près Ptirttirt.

Dans l'après-midi, M. le jnge d'kvstruction Basfkï. accompagné du docteur fjocqaot, 6e MM. Devalluez, ingénieur, et Drbrié, architecte du Palais, s'est rendu sur le lieu de cet extraordinaire accident aHn de se livrer à de nouvelles constatations.

Pendant que le docteur Socfjuet procédait sur place v un examen sommaire des cadavres. MM. Devalluez et LJèbrié se livraient à une minutieuse inspection de l'immeuble et des tuyaux conducteurs du gaz. Or, ils sont arrivés à .c-ette découverte vraiment surprenante que les époux Janvier avaient été asphyxiés par des. émanations provenant de ld fissure d'un conduit placé sous la chaus96e, par conséquent au moins 2 m. 50 de distance. 40 maison» et que des ouvriers avaient mis tout récemment à Ua pour eséenter des travaux 'de voirie.

Il- est aémoïïirfr que les émanations da gaz, qui, au cours de la nuit, se sont échap^ Bées de l'ouverture da tuyau, avaient été tél^ Iément fortes qu'êtes avaient envahi la

rt, F0HD8 D'ÉTATS* VILLES tm io«m VALEURS FRANÇAISES VALEURS FRANÇAISES n» Au- e'rn. Prw- a»- is™. mT'i^ tt^ clôt, 1 clôt jort ^m_ (actions) clôt Jo-rd rev, VALEURS ÉTRANGÈRES oat jo«rt rey. VALEURS ÉTRANGÈRES aôt jo»rt_ 0BUGAT10HS DIVERSES Clôt lourd rw. OBLfGATIDHS DIVERSES Bourse 27 JUin '3 Métropo!luln ̃-̃̃Wt <?<& ̃ «•»̃•« •• Pen»rroyà îoso IMO 4 Roumain t amort. 1894 90 90 c Aloln«s (Roc. ailo ) Annuités Nord 450 25 ™ vv) vT^ ̃'«• 25 uuuise un Ll rflltll •• terme <?'•̃ «».«..Agence ïfâta^ M5.. 5W.. 4.. 4 aoort. 1S96 8C r,o îg Z»nc V»elllc-Moota«ne: CS3.. Br* 96 Annuités cnaions ni tm H«s 5"S W* 4 *%»»"«• l^» Sa.. 43 m Zinc de suésie l.%R 1355 var. ComP franco-algérienne. Tar. l'oreugais i XZ" :.w ;,0 Tramways trauçaJs. *-S 300 25 5 (B- T-) 1899. Ml Brlansk (Usines de) 241.. M3 Sud de 1» France S v:f?v ss sg »“* SSM'ÏKSJ&s-as 632 a:: S:: lilîSSriSiï ÎSÎ SS %̃̃ IS^^f?5- g- £:. o»-,».V'&p: S:: S«, .'o-S"«' 4M ï::i::«i,tt"isi ît:. »:: S:: :ii^£Tr«a,~ 'S" •• KKsff– » ISS "S» •• =S ,î:*s •• ,'i «-siSSSê!«=B;;S;: II as 5? iî2iiifïi/«:« r>o^ 400:: 6133 Parts de fondateur VALEURS ÉTRANGÈRES î« w. g w » .? 20 de SarteniTuoûïsï)' £» !] » M BelgJOné J îfé ™À K V> 11 • • F«n«*™ t-yonnslse 3 4W KO terme HM.. 1099 o. Mines d'or et Afnq. Sud. 9t.. coTk, (Lots) im P" if w '«i -,e ? 4 R^fo,?I H?n! ® Est J remb. i «58 tt 659 65S 75 20 Magasins généraux 503 Mwsaœédè» 20 M 20 25 :Ba-o^ra^P^Vœuâ. 2 :Jïïïï^SSSSSst: • r^S??T: !ll lori 15 z S* S? fr:. u« mu, %.4.±:: g?:: 4f» «ni Parisienne V»l. Ind. <W Houillère$ g" omie. Cuba *££" g" •• «g 15 *f0StaPaQetD à -'baretS* 436 50 50 15 Andalous 3 1- série, est. 2TO ?7S Robioson Deep.. ï. "ï iîl iM M jouissance. mal 19OÎ. 4t7 417.. de Trlïnac «"4 f, 3.. 3 (Or). 91 -a, p T. 5ara8°SEe- 3îO 319.. 15.. Vlctor-EBunanoel 449 M var. (antiennes! "03 '«î 18 19 Wenmer K^S«^a- ,SS ,S ,1 sSJ?: J '̃ & 10 f-eAr^^M^ ,3 ,S II V^ 4m S £ if I 7 nos. S58' •; ^S^ » ^T • |« «"= ?» jja z nfe^ :v:v: «g Si! r 5 pg f- ^m°iS^Q^W^lKZ^m « •*•̃̃ l "̃ i <2? a 14a::

chambre à coucher des époux Janvier, dont la fenélre avait été laissée entre-bàillée, et avaient ainsi déterminé l'asphyxie. ,NI. Bastid entendra aujourd'hui même plusipurs témoins pour établir les responsabilités.

Supplément Littéraire du "Petit Parisien" qui est en vente cette semaine contient deux superbes gravures,

Celle de la première pape représente LES ÉVÉNEMENTS DE BELGRADE APRÈS LE DRAME

Celle dc la huitième page:

A LA FRONTIÈRE MAROCAINC

les Dje'mmaa de Figuig faisant leur soumission Enfin, dans une page d'intérieur, se trouve un magnifique portrait

Le Général O'CONNOR

COMMANDANT LA DIVISION D'ÛRAN

LI't SVPPLÊMENT LITTÉRAIRE ILlUSiRÊ du Petit Parisien (8 pages de texte, superbes gravuris d'actualité) est mis en vente tous Tes jeudis.

L'administretisn Dutayel vend par abonnement au niOme prix qu'au comptant dans plus de •iÛÔ mftgftMus e paris et province.

La brochure est envoyée franco.

BULLETINJ^INÂNCIER Paris, 27 juin.

Les petites querelles de politique intérieure joutent toujours un grand rôle dans la tenue de nos rentes. Aujourd'hui, on ne sait trop que penser de l'attitude probable du Sénat dar.s les prochaines séances. Aussi, notre 3 0/0 est-il fort indécis après avoir fléchi encore de 96 60 il. 52, il se relève finalement à 96 57.

L'Extérieure est également discutée ejitre 89 7S> et 89 90 le change est devenu mau. vais -Madrid, où la prime sur l'or atteint 37 OÍO.

La fermeté s'accentue dans le groupe ottoman. On ne met plus en doute le succès du projet d'unification, qui réserve aut portours de tel? avantageas immédiats, eu échung'a des bénéfices douteux que pouvait réserver un avenir éloigna, que ces tônds, aux cours actuels, offrent an placement assuré, rapportant plus de 4 0/0. La série C termine 50, la série D à 32 37. Parmi teâ autres fands étrangers, le Portugais est plus faible à 31 les Cortès s'étant séparées sans voter l'emprunt désh'é par le gouvernement.

Par contre, l'Italien est ferme à 104 15, ainsi que le Serbe it 79 10 et le Brésilien il 77

Un î»u de tassement sur les établissements" de crédit. Le Lvonnais termine a 1099, la Banque de Paris'à 1119, le Comptoir d'Escompte Ii 596.

Les Chemins français se maintiennent aux environs de leurs derniers cours d'hier. Dans le compartiment des valeurs de traction, les Omnibus reperdent une partie de leur avance il Gi4; le reste du groupe est très calme.

Bonne tenue du Rio à après 1182. Les Pétroles du Wyoming font un bond il :37, sur le bruit que les sondages' ont touché la nappe pétroîifère.

Sur le marché sud-africain les cours sont soutenus, bien que les affaires manquent un peu d'activité.

NOUVELLES FINANCIÈRES Finances Ottomanes. L'Association nationale des pnrteurs de valeurs étrangères convoque les porteurs de tilrcs de la Dette Ottomane, séries B, C et D, et de Lots Turcs, en rûunion publique pour le lundi 29 juin.

En mème temps, l'Association «xpose pnr une circulaire 1res -détaillée le projet d'unification fui fuit 1 objet, do bette réunion. Les établissements de crédit désignés suivant l'nrrangement de 1881 comme les représentants officiels des porteurs français, ont déjà étudié ce projet qu'ils ont été unanimes S approuver comme étant âVantiigeiix pour las porteurs.

On sait qu'il s'agit dé relever l'intérêt de 1 0/0 servi depu/s so arts aux pertôufs. Par la rWSe en vigueur du nouveau projet, les porteurs, tout en conservant les mêmes garanties, recevrons 0/0 pour la série B, l,G0 0;0 pour la série C, et i.51> pour la série D.

L'accueil favorable que le projet a rencontré eti Franeé ét qui a provoqua la plus-value sensid!« des toufs des fanas ettornRns. montré que la aec^ion des établissements de crédit est coniotiTï'! à l'opinion des porteurs Irangais.. GfiÉDit ALDÉhiËN'. Sur ? bèhiRae net de JOÔS, s'êlevftnt fr.. la répartition d'un dividende de 40 fr.. &gàl au précèdent. îi'a èxitfé que ir.; la réserve statutaire a reçu Si ,000 fr

fa réserve extraordinaire 300.000 fr., et 80,000 fr. ont été reportés à compte nouveau.

Chemins de fer Saint-Etienne, Firminy, Kivede-Gier. L'assemblée du 25 juin a lixé te divldende'de 1902 à 18 fr. par action, contre 15 Ir. l'année dernière.

TRAMWAYS DE L'OiTEST-FAittsnsjr. L'exercice présente une légère amélioration sur le précèdent :)et recettes ont augmenté de fr., tandis que les dépenses diminuaient de 64,0€0 fr. L'ô.xploilation n'en a pas moins laissé une perte sèche de 3M.0Û0 fr., ce qui porte a 749,000 Ir. le soi^e débiteur du compte de profits et pertes. Le rapport présenté à Fassefnblée du 2j juin dit que le relèvement des tarifs, mis en vigueur le G mars dernier, n'a pas encore donné de résultats concluants.

Tiumwavs Electriques Nor6 PARtâreftS. Le bilan au 31 décembre se solde par un benéfice de fr., y compris le report de fr. provenant de l'exercice précédent. L'assemblée du 25 juin a décidé de reporter cette somme au crédit de l'exercice en cours.

Le TniPiusÉ. Cette Çociété, qui fournit au Métropolitain, il divers réseaux de tramways et des secteurs d'éclairage parisiens tout ou partie de l'énergie électrique qu'ils emploient, a réaIisé en un bénéfice net de 000 fr., permettant de maintenir le dividende 4 0/0.

Métropolitain. Reccltes du 25 juin: 53,19? francs.

Cbemiss de FM français. Recettes du 4 au 10 juin (en mille francs)

<!u 4 depuis le de la 23# tie Réseani au 10 jtiin jnfïeiéf s«maine l'exercice Lyon. 8.'J2O 19r».r>00 + l?fl + 5 S10-, Nord. fffi.613 + 100 + 3.35T. Ouest. S.6iS + 3S1 + Orléans. 080 + 113 + 2.5SO Est + 200 + 2.3t0 Midi. ils.311) + _JO> + J|_072 t

MARCHE DE LONDRES Londres., 27 juin.

Consolidés. ?1 5/8.

Angeio, 7 1;4: City and SunufMn, 6 9;1C; Cornet. 2 Crown Deep. 13 Crown Reef, 17 Driefontein. ferreira Deep G Glen Deep. Jumpers.3 JmaDe Beew Prer., 19 7/16: Barûâto, Modderfoatein, 10 1/8: MOddflrfontein B, 3 1 8 Nourse Deep, 4 Rand Miner, Deep, 1. 8 Rand Victoria. RandVintoria East. 10 7/1G • ftohinson Central Deep. 3 9/16 Rôbtasôft Mep, Simm-er East. 3 i/l& Siinmer West.?. 7/4(3; South Gétd D6CJP, 2 7/ 8: Sôtfth Rô«6 Deêp, 2 H,t IVansvaal Golo Mininp. Van Ryn. 3 1/4; Village Deep, 6 Wi£«/atèrâ Désp, Japrersfontein. 29 5i8- Ginsbers. 1/2: Bonanza, 4 i/16 Cinder"'111 0§ep) 2 5'8. Generat Mining Aurora West. 1 1/8: Boodepoort Unîted, West Rand Mines, Violet: 2 5/8; South Nourse, 5 1/4 Geldenhuis Deep, 105/8; Transvaal Goal Trust, 2 5/8 Transvaal Land, 4 H/iG; South Geldenhuis, 2 7/8.

Peu d'affaires.

Pas de bourse des métaux. •

Allemagne. (Comte échéacc»). 121 11/16 il 121 15/lfi Httf.oos-ATres.. Prime snr l'or contre Bio-de-JaWro. Change sur Londrei. 12 3/10 12 3/16 îaliarauo.. Change sur Landres. 15/ti! lfi l;i/16 1 Harceioue Chatte sur Pont. S3 20 36 UT '̃ Cbèmes sur Londres 2a 11 1/2 à 25 14 1/2 LA TEMPÉRATURE DIMANCHE 28 JUIN lige jou& t>& L'ANNÉE, 7° jouk^de L'ETÊ. SAINT IRLZéver du soleil à 4 h. 1, coucher à 8 h. 5. Lever de la lune à S h. g, coucher Io k. la.

Nous avons eu hier un temps splendide. De fortes pressions s'étendent du sud^erjest. de la France au nord de la Scandinavie (Hernesand 773), tandis que la dépression d'Irlande passe à l'ouest dè l'Ecosse (Star. noway- 756) et qu'une autre persiste vers les parages de la Crimée.

Le vent est faible d'entre est et sud avec i mer belle sur toutes nos côtes.

Des pluies sont tombées sur les Îles-Bri) tanniques et la Livoaie en France, le temps i est resté beau

1 La température s'est abaissée sur l'Allemagne et la Baltique elle monte généralementailleurs.

j Le matin, le thermomètre marquait à l Riga, 22 à Antibes, 21 à Moscou, 23 à Malte. On notait 16 au mont Aigcual, 13 au Puy de Dôme, ïo au Pie du Midi, 9 au mont Mou]nier.

Eh Franc*, un temps beau et chaud est en* j core probable.

Situation particulière aux ports français

Mer belle sur toutes nos côtes.

Variations atmosphériques du 27 juin à l'hôtel du Petit Parisien

HEURES &AROMÈTRE THERMOMÈTRE AS1. matin 768 "/̃ 23° au-dessus de o. Midi 76? 26° 4 h, soir 25" NAVIGATION FLUVIALE. 27 juin, 7 heures du matin

Haute-Seine. Pont de Seine à Montereau. 1-54; écluse de Varennes, 2-; pont de Meliin, porudeCorbeil,l*67;telu9edePort-à-i'AngUi$,2-90. MARNE, Ecluse de Cumières, 2-39; écluse de Choliiert, 0-59; écluse de Charenton, 1-03. BASSE-SEINE, Ecluse du canal Saint-M«Min,2'*10; pont de la Tournelle, 0*83; pont Roya!, 2"5t; écluse de Suresnes, barrage de Bezons, OmN5; pont de Mantes, écluse de Méricourt, 3e49. Oise. Barrage de Venette, 2-15.

Courrier des Théâtres La clôture annuelle de l'Opéra-Comique aura lieu mardi prochain. On donnera la Vie de Bohème.

Le 14 juillet, les portes seront ouvertes l'après-midi, on jouera ea spectacle gratuit, Mignon; entre les troisième et quatrième actes, M. Carbonne chantera la Marseillaise. de Mimi-Pinson

Sont invitées, avec une personne de leur famille lundi 29 juin, les ouvrières portant les numéros au Thëatre-Français le seizième groupe des cours de danse à l'Opéra-Comique.

Ces places sont offertes par Mmes Charles Marx et L. T. MM. Jules Claretie et Albert Carré.

JARDIN D'ACCLIMATATION Programme du concèrt qui sera donné- au Jardin d'acclimatation aujourd hui. trois heures, e:i plein air au kiosque de la musique, ou en cas de pluie dans le palais d'Hiver

1. t.e Délité de la Garde {mùrehej, Wettgê. 2, Souvenir du Croisset (va!s«), Selleniiîif. 3. Ouverture du Lad de$ Fées. Auber. 4. :Starche funèbra d'une Marionnette, Gotmod. 5. Grande fantaisie sur le Bal masqué, (ôrrangempnt de Kôdi), Vérdi.

DtUXlÊME PARTIE

G. Moscou (marche), Allier. 7. Ouverture de Poéte et Paysan, Suppé. 8. Rondo pour petite ïlûle (exécuté par M. Laneurance l'Opéra', Donjon, 9. La Juive (sélection), arrangement de M. Sohier, Halévy. 10. Quand-Mcme*(gaiopî, Deek.

AUTOMOBILISME

l'fiUTOROBiLE AU SOUDAN

Le gouvernement égyptien a décidé de faire une nouvelle route pour les automobiles de Deun sur 1a eûte du Nil Blanc jusqu'à El Oheid; plusieilrs automobiles ont été commandées en Fran- ce pour le transport des munitions et provisions en remplacement des dromadaires.

LA COUPE GÛROQK-BENNETT

Les « tenants » français, leurs engins et une nombreuse escorte de mécaniciens, monteurs, d'ilivites et de journalistes voguent maintenant pour Dublin sur le Ferdinand-de-Lesseps. Un poste de télégraphie sans fil devait être ins-, tallé sur le paquebot. Mais on y a renoncé, 'Donc, pas de nouvelles, de notre envoyé spécial' avant le débarquement en terra irlnndrFise.

D'après notre correspondant, de Londres., loi* g&nîsatton sur le parcours de la course est par-' faite. Certaines difficultés d'ordre financier sub- sistent. M. Ii. Wallace, président de l'Automobile Club, a déclarû-, en effet, que le club refusait de supporler lés Irais d'entretien de la police spéciale qui sera stationnée sur le parcours de la course Goniorm-Bennett.

« L'Autompbile Club, a-t-il ajouté, a dépensé plus de francs pour l'amélioration des routes et estime qu'il n'est pas raisonnable do vOuJoir le faire participer aux dépenses d'entretien de la police.

De toutes façons, quelqu'un raiera. Et c'est là

LES GRANDS CRACKS

^chêlling et fencontrepûW, au- jourd'hui à Aix-la-Chapell» avec Mayer et Rlitt. Quelques jours après, lé meeting de Vtneehneâ, il sera curieux de «voir le second <3u Grand Prix

et le champion du monde aux prises avec deux des meilleurs sprinters allemands.

Arend prendra part aux courses de vitesse de Halle où il se rencontrera avec quelques sprinters allemands. Il courra le 30 juin à Friedenau et le 2 juillet a Braunschweig.

Contenet se rencontrera d Dresde avec Robl et Goernemann dans une course d'une heure. Contenet est arrivé en compagnie d'Aman! qui doit l'entraîner pendant cette épreuve.

Le gagnant du Grand Prix cycliste, Meyers, se rencontrera iL Br6da avec son ami Grogna et Piard en un match en trois manches.

Jacquelin court iL Paris, au parc des Princes contre le team américain Kimbie, Collett, Butleo. AÉROSTATION

LES AÉRONAUTES DU SIEGE

Le comité du monument aux Aéronautes du siège publie une quatrième liste de souscription, dont le montant s'élève il francs.

Parmi les souscriptions, on relève les noms suivants le trésorier de l'Ecole militaire de SaintCyr, le général Baillaud, commandant la division d'Alger; le colonel de Qùinemont, le général Mathis, le comité l' « Aérophile o, la Société colombophile de Saint-Germain-en-Laye, le baron do Zuylen de Nyvelt, Mmes du Bouchage-Rûvilliod, à Hamol Henri Deustch (de la Meurihp) la municipalité de Mostnganem.

.Nous rappelons que les souscriptions sont reçues soit au Crédit Algérien, place Vendôme, soit (t l' Aéro-Club de France, Si, faubourg SaintHonoré chaque souscripteur aura droit il un souvenir il partir de 1 franc.

Modèle 1903 III11 loi 67 5 FRANCS JUGEMENTS DU 26 JUIN

Moreau. commissionnaire en graina, rue .Têiin-Jacques-Roussoau, actuellement 37, rue de Viarmes. Inexécution du concordat du S mars 1002. NI. Rochelle, syndic.

Dama Fourcine, magasin de soldes, 45, rue d'Aboutir, demeurant i)4, rue d'Aboukir. M. Lesnge, syndic.

BULLETIN COMMERCIAL DU SAMEDI il JtîlN

JP.hut t. tu

FARINES neur, les kilo» Courant 3". 25 Juillet 33 75 Jdoruiers 3û 75 31 3[ Circulation (çuintnuii Farine» de consommation. On cots 1"' marques M autres ;u à S5

BLÉS, les Ittfl kilos

JUlHet-aoSt ïl il î3 !m 4 (ierniors ja2 50 2-i lô.ïi :̃» M :ji f,o Circulation (qiiintanïl SEIGLES, Us iOfl kilos

Juillet 10 25 16 Î3 Juillet-août 1C io 4 derniers i:> «3 ir> :fl u »s 13 so AVOINES, les Î00 kilos

Juillet, k, iij a: (g te ̃̃:• derniers 10 ..jr, S5 13 sr.|!3 75 ïo Circulation (qnimaui)

HUILE DE COLZA, les 100 kilos Coàrant. "-Î ÎS r. 73 Juillet-àOÛt 5? *ïîi 3S 7S 52 4-ctferùiers 54 5"i *S 54 Si .4 premiers 31 r,0 "3 54 M f« etfculatibn ((juintautV. 50 HUILE DE UN, Us 100 kilo*

Disponible Coiirani si 53 r,i '̃ ftt 60 Si 73 Juillet M 75 5'3 <T> JtiiH«t-août ai R-> if. sa r>l »i ̃̃>:̃ dernier S3K 50 52 60 50 *p«!tlietS. 52 £0 S3 52 25 Circulation (qnmtauxl do KLCOdhS, Fhfcto nu à 80"

Disponible a 47 2"> a 47 73 Courant « Juillet « 25 46 M) 46 23 10 25 43 M) Jï!<lM-août. « K <W 4 dernier* :iS 73 :n ^d'octobre 31 &0 37 5û 37 a) 37 4*premi«rs 36 75 CircalaUon (pipes) SUCKES n' 3, tes iC8 kilos

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N" 138. Feuilleton du Petit PARISIEN. VIERGES DE FRANCE GRAND ROMAN INEDIT

TROISIÈME PABfŒ

LA SUPRÊME VICTOIRE XVI (suite)

Pour l'Honneur

Il se baissa jusqu'à terre, on eût dit qu'il aillait s'agenouiller, et prenant la main divine qui s'était tendue vers lui, il y déposa araemment, respectueusement les lèvres. Jacqueline ne retira paa sa main, au con\raire.

Lorsque le comte de Bruges se releva, un bonheur immense illuminait ses yeux bleus, si droits, si profonds.

Une fois de plus dans ce regard toujours si sérieux d'ordinaire, sur cette physionomie grave, sévère, presque redoutable, maintenant illuminée par un sentiment de surhumaine tendresse, Jacqueline retrouvait l'expression qu'avait Claude quand il la revoyait après une courte absence, ou qu'il entendait le son de sa voix.

Vous êtes bonne comme mon idole, dit Wilhem, merci.

Il cacha ses yeux dans se main relevée, et, pendant quelques secondes, il resta immobile. on l'eût dit privé de tle.

Avant de me confier ce qui vous amené chez moi, madame, dit-il enfiin, voulez-vous ^Traduction et reproduction injterdites.

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ou pouvez-vous me parler de la sœur de vatre père, me dire ce que vous savez d'elle Je le veux bien.

Et vous ne me cacherez rien.

Rien.

Et en effet, elle commença le récit du drame poignant que Claude et elle avaient appris par le journal de la morte, sans en rien omettre, sans en rien dissimuler.

Son fils, le mien, lui a coûté la vie, murmura le comte de Bruges. et je n'en ai jamais rien su, et je n'ai même pas connu le lieu où a été creusée sa tombe. Je n'ai ni pu la fleurir, ni surtout venir y pleurer pour obtenir son pardon.

Vous n'en aviez pas besoin.

Vivement, il redressa son visage couvert de larmes, et demanda

Pourquoi ?

Colette, non seulement vous avait pardonné, mais elle est morte en vous aimant. Ah si j'en étais sûr.

Je vous en donnerai la preuve écrite de sa main

Ah quel bien vous me faites. Si vous saviez, madame, quel poids lourd a pèsé toute ma vie sur ma conscience. Ni le travail acharné auquel je me suis livré, ni tout le bien fait autour de moi, rien n'a pu calmer mes remords.

C'est que j'appartiens à une race d'honné. tes gens, et que le premier d'entre eux depuis des siècles, j'ai failli aux lois de l'honneur.

Mais aussi, qui comprendra, dans quel milieu de passions, d'énervements, d'excitations et de haines, la guerre fait vivre tous ceux qui portent une arme, les officiers comme les Qui comprendra combien et la poudre, et te canon, et surtout, le besoin de se proléger, .de se défendre, de briser tout ce qui fait obs-

connaître à tous ceux qui sont at-

teints d'une maladie de la peau,

dartres, eczémas, boutons, déman-

geaisons, bronchites chroniques,

maladies de la poitrine, de l'esto-

mac et de la vessie, de rhumatismes,

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Ah je vous crois Ne parlons pas de ces choses qui ont eu un si cruel retentissement et dans nos coeurs.et dans nos vies, aux uns et aux autres.

Oui, vous avez raison Laissons ces affreux événements dans l'oubli profond où ils devraient toujours demeurer. Parlezmoi de mon fils, voulez-vous ?

Je. suiis ici pour cela.

Vous avez longtemps vécu avec lui, n'est-ce pas

Toujours.

Jamais je ne l'ai quitté depuis que je suis au monde.

Et elle raconta, en effet, quelle était leur famille, son ancienneté, son honorabilité. Puis elle dit l'adoption de Claude et par Jean-Jacques et par Georges Perrotin, le fiancé de la pauvre Colette, si éprouvé, mais de si admirable caractère.

Ce fut de lui qu'elle parla d'abord au comte de Bruges.

De lui, qui avait tant aimé l'enfant de la morte, l'avait élevé avec un amour si profond, une si touchante, si inlassable sollicitude,, et lui avait donné toute sa forune. Quel grand cœur, balbutiait le comte de Bruges plus bouleversé quç jamais. Oh ces Français si nobles, si désintéressés, ces purs diamants, comme ils ont bien toujours du sang des vieux preux dans les veines

Et en extase, il écouta Jacqueline continuer ses confidences.

Il buvait ses paroles.

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Son fils, à l'école d'un homme semblable devait être devenu un être d'élection et d'honneur, comme l'avait été Georges. -Oui, c'était vrai. Rien n'était bon, droit et loyal comme lui. Mais cependant il avait eu de terribles heures à traverser. En effet, si :e fiancé avait pardonné l'involontaire crime si, en scuvenir de l'adorée, il n'avait vu dans le pauvre petit orphelin que le fils de Colette, il n'en avai-t pas été de même du frère.

Jean-Jacques, depuis la mort de sa sœur, depuis l'adoption de Claude, avait vécu dans un état d'âme des plus terribles, des plus martyrisants.

'-Il passait sa vie, ou à aimer plus qu'un fils celui qui ressemblait à la morte, ou bien le plus souvent, hélas! à haïr de la haine la plus profonde, la plus incommensurable, celui qui était aussi le fils de l'autre. Et Wilhem, à ces mots, cacha dans ses mains son front rouge de honte. Sa droiture native lui disait qu'il raison, ce Monastier.

Et son cœur saignait horriblement des souffrances qui avaient été imposées à j'enfant qu'il eût, lui, tant voulu posséder, qu'il eût comhfé de tant d'amour, de luxe, de tendresse.

11 a été bien malheureux alors? demanda-t-il la voix changée.

Jacqueline affirma que non. Sa mère à elle, madame Monastier, une sainte, avait adoré Claude. La vie d'Angéle, toute puissante sur l'esprit de son mari, s'était passée à protéger l'orphelin, à l'aimer, à lui prodiguer une maternelle tendresse qui jamais ne s'était lasséP.

Et Jacqueline entrait dans le moindre détail, n'omettant rien de la vie de Claude, de ses actions, de son travail, de ses efforts le dépeignant, le faisant connaître! ravis-

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Dans le but de faciliter les déplacements dans la banlieue de Paris, la compagnie d'Orléans, d'accord avec le chemin de fer de Grande Cein- ture de Paris, vient de soumettre il l'homologation de l'aministralion supérieure une proposition ayant pour objet la délivrance de billets aller et retour, à prix réduits, au départ de toute gare ou station du réseau d'Orléans comprise entre Paris-quai d'Orsay, Elampes et Dourdan, et entre Paris-Luxembourg. Sceaux-Robinson et Limours, pour toute gare, station ou halte du chemin de fer de Grande Ceinture et réciproquement. La durée de validité de ces billets serait de deux jours pour les distances jusqu'à 60 kilomètres, de trois jours pour les distances de 61 à 100 kilomètres, et de quatre jours pour les distances de 101 à 200 kilomètres. La compagnie d'Orléans a organisé dans le grand haJl de la gare de Parisquai d'Orsay une exposition permanente d'environ 1,600 vues artistiques (peintures eaux-fortes, lithographies, photographies), représentant les sites, monuments et villes des régions desservies par son réseau.

CHEMIN DE FER DU NORD

A partir du I" juillet et jusqu'au .15 septembre la compagnie du chemin de fer du Nord, d'accord avec les chemins de fer de Chimay, de l'Etat belge et la Compagnie internationale des wagons-hts, organisera, à titre d'essai, un service rapide entre Paris, Dmant et le Chàteau-Royal d'Ardenne, vid Hirson et Chimay, et uice versa. A le départ de Paris aura lieu 9 h. du matin et l'arrivée à Ardenne à 2 h. 44 du soir. Au retour, le départ d'Ardenne est fixé à 3 h. 28 du soir et l'arrivée à Paris à 9 h du soir.

Nota, A l'aller comme au retour, un wagonrestaurant permettra de déjeuner et de diner dans le train.

sant le père par tout ce qu'elle lui laissait pressentir.

Madame Monastier vit-elle toujours ? demanda-t-il enfin.

Non. Elle était morte mais en mettant la main de Jacqueline dans celle de Claude et en leur disant

A lui (1 Toi, mon fils, aime la petite compagne d'enfance, protège-la, conquiersla. » A sa fille Toi, ma Line, aime Gaude absolument, exclusivement comme j'ai adoré ton père, »

Ah la brave, l'excellent*, l'adorable créature s'écrin te comte de Bruges ne pouvant plus contenir l'émotion que toutes ces choses accumulaient en lui.

Plus bas, avec un grand sentiment de pudeur et de timidité, louchant chez cet hom,me si fort, il ajouta

Vouiez- vous me permettre de vous demander, madame, si voua lui avez obéi à votre sainte mère?

Une rougeur charmante colora les joues mates de la fille de Jean-Jacques.

Elle baissa affirmativement son visage de si exquise beauté et avec une flamme de fierté dans ses yeux si purs, elle déclara Ma mère avait dit à son fils adoptif en parlant de moi. conquiers-la.

Glaude ni conquise.

Alors, vous êtes.

Sa femme, oui.

Et encore plus adorable, pfus tendre, plus douce, elle ajouta

Sa femme. et votre fille.

Le GraU n'y tint plus, il tomba à genoux et, s'inclmant, il s'empara du bord de sa robe où il posa ardemment ses lèvres. Quand il se releva, il était blême.

Ma fillel répéta-t-il par deux fois, ma fille!

Puis après un silence, il dit encore

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8 h. 1/2. Nouveautés (T. 102-51). Maître NiUHH che, le Cake-Walk.

8 h. 1/2. Athénée (T. 282-33). L'Enfant du MK, racle.

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Moulin-Rouge (t. 508-63), 8 h. La « Belle dA New-York ». La Roue du Diable. ̃* Grand! jardin d'été, restaurant.

Cirque Medrano [Boum-Boum) (T. 240-6^. j*j S h. 1/2, attractions nouvelles. Matinées lee jeudis, dimanches et fêtes, à 2 h. 1/2.

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Grands Magasins Dufaysl. De 2 heures à 6 BelH res. attractions variées.

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Tour Eiffel. Ouverte de 10 heures du matin:. à lt heures du soir. Grand restaurant au premier' étage. Ballet pendant le diner. Tous, les soirs, à 9 heures, théâtre Un Lycée de le»' nes Filles, vaudeville-opérette en 4 tableaux. Dimanches, fêtes et jeudis, matinée 3 heure* Dépôt central MM. Dechenne et CI', Messages ries de la Presse, 20, rue du Persil.

Soyez bénie. Vous pouvez mainte» nant me demander ma vie.

Elle est à vous.

De nouveau sa pâleur devint livide, mais il se ressaisit encore, et continua comme en Alors, je ne vais plué être seul sur la. terre, je vais avoir des enfants, moi aussi, des enfants qui m'aimeront, que j'adorerai^ qui m'entoureront de sojns et d'égards. Et ce fils que je n'ai jamais vu, que j'ai si ardenui4?nt désiré connaître, je le presser- rai enfin- dans mes. bras. Ah·! quelle joie4 Ene n'est pas de ce monde.

Dites ma chère enfant bien-aimée, quand: me l'amènerez-vous, ce fils de ma pauvre.' Colette ?

Si vous saviez combien il me tarde de le voir

Il doit ressembler à sa mère, n'est-et pas ?

Avec un doux sourire Jacqueline répon- dit

Claude, car c'est son nom, n'est paa ui inconnu pour vous.

Vous l'avez déjà rencontré.

Alors, un nouveau bouleversement s'emt p2ra de Wilhem.

Ah je l'avais toujours supposé, s'écria Cette pensée ancrée en moi ne s'est jamais affaiblie. Mais ce nom de Claude que vous lui donnez depuis que vous parlez de lui déroutait mes soupçons. C'est à Scbaffeuse, n'est-ce pas, que je l'ai vu ?

Oui.

Je me souviens je me souviens Ses yeux, tendres étaient si bien ceux qui, en traita de feux, étaient pour toujours gravés dans )non âme

Et cÀ visage Et cette pbysionnomie tout entière.

tA suivre.) Peur. D'AiGREMosnç.