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FEKKAN 1 est à deux journées d'Aslen; le Séi coule entre ces deux villes, et c'est sur le bord de cette rivière que l'on fait halte à la fin de la première journée 2. Dans les temps anciens Fekkan était un des lieux où les tribus zenatiennes tenaient leurs marchés. Yâla, fils de Mohammed ibn Saleh l'Ifrenide 3, y construisit une ville dont il posa les fondements en l'an 338 (9/19-950 de J. C). Les gens de Tîhert établis à EL-MAASKER « Mascara », les habitants d'ÏLÈL 4, ceux des deux rives du BÉNI OUATÎL , ceux d'Oran et de CASR EL-FOLODS, allèrent se fixer à Fekkan, qui prit alors l'aspect d'une ville et s'accrut beaucoup en étendue et en population. Elle est située à l'extrémité méridionale de I'AOUCHÎLAS, montagne couverte d'épaisses broussailles. Au sud de la ville coule le CÎRAT, rivière dont les sources sont situées vers l'orient, et dont les rives sont couvertes de moulins et de jardins. A l'ouest de Fekkan, audessous des jardins, est le confluent de trois rivières, du Cirât, du Séi et du Hent. La ville est environnée d'une muraille de briques et renferme un djamê, un bain et quelques caravansérails.
De Hisn (-Tankeremt) à HISN MERNÎÇA T-EL-BÎR «le château des Mernîça du puits », place très-forte, il y
1 Fekkan ou Ifgan, ville dont on peut maintenant à peine distinguer les traces, était située au confluent du Ouad Fekkan et du Ouad el-Hammam, à cinq ou six lieues sud-est de Mascara.
3 C'est-à-dire, en partant de Fekkan.
3 Hist. des Berbers, t. III, p. 213.
4 Le Hilhel de nos cartes, canton traversé par une rivière du même nom, laquelle se jette dans le Mina, à trois lieues du Chelif.