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Titre : Chansons de geste. [Signé : P. Paris.]

Auteur : Paris, Paulin (1800-1881). Auteur du texte

Éditeur : Firmin-Didot frères, fils et Cie (Paris)

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31059706q

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : In-4° , 387 p.

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Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5607571d

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, YE-3837

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 17/08/2009

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HUON DE BORDEAUX. 61

du pays : il leur est ici recommandé de ne pas nouer dans leur chemise une pitte ou poitevine, la plus faible des monnaies, au lieu d'une maille qui valait un peu davantage. Deux mailles répondaient en général à trois poitevines. La représentation commençait après midi, l'heure du dîner, et se prolongeait jusqu'à la chute du jour; nos représentations dramatiques ont à peu près la même durée. Ajoutons que l'acteur ou les spectateurs pouvaient réclamer des temps d'arrêt qui répondaient à nos entr'actes. Ici le jongleur, presqu'au début de la seconde journée, se plaint d'avoir reçu la veille assez peu d'argent, et menace de ne pas continuer si l'auditoire se montre aussi peu généreux. Le quatrième vers de ce deuxième appel semble avoir été mal transcrit par le copiste, sinon mal lu par les éditeurs. Au lieu de ce me chanson », il faudrait ce bonne chanson », méprise très-facile, les initiales étant souvent omises dans les manuscrits. Voici cette réclame :

Or faites pais, s'il vous plaist, escoutés.

Se vous dirai cançon, se vous volés.

Jel vous dirai, par les sains que fist Dé

Me cançon ai dite et devisé,

Si ne m'avés gaires d'argent clone.

Mais sachiés bien, se Dex me doinst santé,

Ma canchon tost vos ferai definer. Tous chiaus escumenie, de par m'autorité, Du pooir d'Auberon et de sa disneté, Qui n'iront à leur bourse pour ma femme donner.

Le lendemain, après avoir remis ses auditeurs au courant des récits précédents , le jongleur fait réveiller le géant par Huon. A la vue d'un homme armé , Orgueilleux maudit ceux qui l'ont laissé entrer, ce Qui t'a conduit ici? dit-il. — ce Mon imprudence et ma folie, répond sincèrement Huon. ce — Tu dis vrai. Si j'étais armé, je me jouerais de cinq ce cents de tes pareils :

« Mais je sui nus et tu es bien armés. » Hues l'entent, si en est vergondés, Car il li semble che seroit grant vieuté. Ançois li a fièrement escrié : « Or fai dont tost, si te va aprester; « Car par celui qui en crois fu penés, « En haute cour ne m'ert jà reprovés « Que jou te fiere, si te seras armés. »

XIVe SIÈCLE.

V.5477V.

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