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Titre : Chansons de geste. [Signé : P. Paris.]

Auteur : Paris, Paulin (1800-1881). Auteur du texte

Éditeur : Firmin-Didot frères, fils et Cie (Paris)

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31059706q

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : In-4° , 387 p.

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Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5607571d

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, YE-3837

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 17/08/2009

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FLOOVANT. 3 XIVe S1ÈCLE.

bien les histoires conservées soit à Paris, soit à Saint-Bertin, soit à Saint-Denys, comme point de départ de leurs récits, mais non comme garantie de ce qu'ils y ajoutent :

Cil Cloevis fu rois et prous et poestis : De sa franche moillier ot quatre fis gentis ; Li ainsnés ot à non Floovain le marchis, A celui comenda à garder son païs... Par un mesfait en fu puis issi maubaillis.

Le méfait, on le connaît déjà : l'enfant avait trouvé plaisant de couper la barbe de son maître, nommé Sénéchal :

O lui avoit mené Floovant por joer ;

Sor l'erbe qui fu vers se sient lez à lez;

Li dus s'est endormis qui fu viaus et penés,

Il ot blanche la barbe jusqu'au neu dou baudré.

Seignors, à ice tans que vos ici véez,

Adonc estoient tuit li prodome barbez,

Et li clers et li lais, li prestes coronez :

Et quant li uns estoit apparcéu d'enbler,

Donques li façoit-1'en les grenons à ouster,

Et trestos les forçons de la barbe coper.

Lores estoit hontous, bonis et vergondez...

En ce que li frans dux se dormoit bien soué,

Li enfes Floovant l'a forment esgardé,

Un coutel out ou poig qui moult trenchoit soué,

Dont il se deduisoit à une pomme ou pré;

Dou coutel a la barbe à son maistre copé.

Dans un premier mouvement, le vieillard saisit le couteau et s'approche pour en frapper le jeune prince; mais il s'arrête à temps et prend le parti de remettre au fort roi Clovis le soin de le venger. Vainement Floovant tente de le fléchir :

« Merci, fet-il, biau mestre, por Deu le droiturier!

« Je vos ferai droiture de gré et volentiers;

« Et si, vos en donrai trente corans destriers,

« Et trestout le harnois à trois cens chevaliers,

« Et de quinze chastiaus vous encroistrai vos fiés. »

Tous ces beaux dons n'auraient pas rendu à Sénéchal la barbe qu'il avait perdue; il alla donc conter au roi l'outrage que Floovant lui avait fait. Clovis fit amener le coupable devant lui pour en faire justice, et déjà le glaive était levé sur la tête du prince, quand la Reine vint se jeter entre le fils et le père irrité :

Et la franche roïne prist le roi par le pié :

V 14.

V. 59.

V. 92. V. 137.