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Titre : Chansons de geste. [Signé : P. Paris.]

Auteur : Paris, Paulin (1800-1881). Auteur du texte

Éditeur : Firmin-Didot frères, fils et Cie (Paris)

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31059706q

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : In-4° , 387 p.

Format : Nombre total de vues : 392

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5607571d

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, YE-3837

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 17/08/2009

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XIVe SIÈCLE.

MACAIRE. 383

et leur enlève un immense butin ; tantôt il les met en fuite, après avoir abattu le duc Naime, le preux Bernard de Montdidier et les meilleurs barons de Charlemagne. Ici nous soupçonnons grandement le trouvère italien d'avoir beaucoup ajouté à l'ancienne chanson de la Reine Sibille. Enfin Charlemagne propose de terminer la guerre par un combat singulier ; et Cleramon, qui comptait sur la valeur de Varocher, comme les Français sur celle d'Ogier le Danois, y consent volontiers. Sachons au moins gré au trouvère italien d'avoir assez respecté la grande renommée d'Ogier pour ne l'avoir pas fait tomber sous le glaive de ce Varocher. Les deux champions, après avoir longtemps ferraillé, entrent en conversation. Ogier apprend que Blanchefleur est dans le camp des Grecs, et Varocher que Charlemagne, ayant depuis longtemps reconnu l'innocence de l'impératrice, est prêt à faire amende honorable à Cleramon et à reprendre sa femme. Tous les malentendus cessent ; les deux souverains redeviennent bons amis, et Blanchefleur rentre dans Paris, aux acclamations universelles.

Pour Varocher, il se souvient pour la première fois qu'il a laissé, dans la forêt voisine de Paris, une femme et deux enfants devenus grands pendant sa longue absence. Il va les visiter. Avant d'arriver à son ancienne chaumière, il rencontre ses deux fils marchant le dos courbé sous une lourde charge de bois:

Quant à sa mason el se fo aprosmé, En nié la voie oit du ses fils trové, Que venoit del bois cun lègue ben cargé. A lor s'aprosme, de doso li oit rué. Quando li enfant se vi si malmené, Gascun de lor oit grand baston pilé, Verso son per s'en vont aïré, Féru l'averoit, quant se retrase are... « — Bel fils, fait-il, vu no me conosé, « Vestre per sui, qe à vos son torné « Et tant avoir vos dono amasé « Richi en serés en vestra viveté, « Zascun sera zivaler adobé. »

Et, comme si le point important était de nous rassurer sur le sort de Varocher, le trouvère prend congé de ses auditeurs, après les avoir informés qu'il vécut désormais en grand seigneur :

V. 3536.