Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 232 à 232 sur 392

Nombre de pages: 1

Notice complète:

Titre : Chansons de geste. [Signé : P. Paris.]

Auteur : Paris, Paulin (1800-1881). Auteur du texte

Éditeur : Firmin-Didot frères, fils et Cie (Paris)

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31059706q

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : In-4° , 387 p.

Format : Nombre total de vues : 392

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5607571d

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, YE-3837

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 17/08/2009

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 100%.


TRISTAN DE NANTEUIL. 229

X.

TRISTAN DE NANTEUIL.

XIVe SIÈCLE.

Nous avons longtemps hésité sur le nom qu'il convenait de donner à cet énorme poëme, et nous ne nous sommes décidés pour Tristan de Nanteuil qu'à l'exemple des judicieux éditeurs des Anciens poëtes de France, qui, dans les préfaces d'Aye d'Avignon et de Gui de Nanteuil, ont eu plus d'une fois l'occasion d'alléguer cette troisième chanson. Elle est, à proprement parler, la continuation de plusieurs récits de date un peu plus ancienne. Aye d'Avignon, Gui de Nanteuil, Ganor de Maiogre, Eglentine de Gascogne ont déjà défrayé de leurs aventures les gestes précédentes ; ils vont reparaître sous nos yeux, au milieu de leurs enfants et petits-enfants légitimes et naturels, Tristan, Doon, Ramond, le grand saint Giles, et enfin Parise la duchesse.

En tout état de cause, il serait difficile et fastidieux d'entreprendre l'analyse d'une oeuvre aussi longue, aussi dépourvue d'unité que Tristan de Nanteuil. Nous sommes en présence de vingt-trois mille vers, et nous avons à suivre un auteur qui joue avec les personnages qu'il met en scène, comme ont fait plus tard, et peut-être à son exemple, tant de poètes italiens, tant de prosateurs espagnols. Malgré l'intérêt constamment tenu en éveil dans l' Orlando furioso, la pensée n'a pu venir à aucun critique de suivre tous les fils dont la trame de ce chef-d'oeuvre est formée. A plus forte raison devrait-on craindre de s'attacher pas à pas à toutes les fantaisies de l'auteur de Tristan de Nanteuil, et nous nous garderions de mettre à une aussi rude épreuve la la patience des lecteurs, si l'histoire littéraire de la France ne nous imposait le devoir de signaler toutes les sources d'invention qui de France ont coulé chez les nations étrangères : car, en dehors du domaine de l'antiquité, il est peu de fictions et d'ingénieux badinages, dans la poésie moderne, dont on ne puisse constater l'origine française. Les imitateurs étrangers ont pu souvent montrer plus de goût et de talent que les obscurs trouvères dont ils ne dédaignaient