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Titre : Chansons de geste. [Signé : P. Paris.]

Auteur : Paris, Paulin (1800-1881). Auteur du texte

Éditeur : Firmin-Didot frères, fils et Cie (Paris)

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31059706q

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : In-4° , 387 p.

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Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5607571d

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, YE-3837

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 17/08/2009

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GUI DE NANTEUIL. 215

Gui de Nantueil deffuble le mantel sebelin;

Et remest u bliaut painturés à or fin ;

Le vin porte le roi dedans un maselin.

Mout l'esgardent Francois, Normant et Poitevin,

Moult en poise Hervieu, Sanson et Amalgin.

Et le traître Hervieu, s'approchant de Charlemagne,

Il parla hautement, bien resamble baron :

« En non Dieu, emperere, chi a male raison :

« Dont n'a en vostre cour maint duc et maint baron,

« Quant vous vostre oriflambe bailliez à un garchon?

« Dont n'est-il du lignage Girart de Roussillon,

« Qui vostre terre a mis en feu et en carbon?

« Membre-vous des parens Regnaut, le fils Aimon,

« Miex ameriés vous Amaugis le larron

« Que vous ne feites moi ne mon neveu Sanson?

« A mil de mes amis weil requerre Guion,

« Qu'il ochist comme fel son parastre Milon,

« Quant il ot espousée clame Aye d'Avignon. »

Dès que ces paroles sont rapportées à Gui de Nanteuil,

Il se drecha en piez, ne li caut qui le voie,

Et fu moult bien vestus d'un siglaton de soie,

Et fu chaint par dessus d'une large couroie,

Des pierres qui reluisent le palais reflamboie.

Lors a parlé moult haut que l'empereres l'oie :

« Hervieus, allés avant ! vous alés droite voie,

« Se vous cheu voulés dire que je traître soie,

« De la mort de Milon dont accordés m'estoie...

« Jà en aurés bataille, se Karles la m'otroie,

« Sous saint Germain es prés, sus l'erbe qui verdoie. »

Le défi et les injures qui le suivent provoquent une mêlée générale. Les amis d'Hervieu fondent sur ceux de Gui ; personne dans la salle ne portant d'épée, ils jouent des poings à qui mieux mieux, jusqu'à ce que l'empereur, montant sur une table, parle assez haut pour se faire écouter et pour les obliger à reprendre haleine :

Là ot maint guernon trait, et maint cheveul senglant. Quant le voit l'empereres, si li pesa forment ; Seur une table monte, si parla hautement Et jure saint Denis où son chevage rent, N'i a nus chevaliers, se l'un vers l'autre tent, Que jà ne soit pendus à l'orage et au vent. Puis ne ot cheveul trait ne tirés garnement.

XIVe SIÈCLE

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