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Titre : Chansons de geste. [Signé : P. Paris.]

Auteur : Paris, Paulin (1800-1881). Auteur du texte

Éditeur : Firmin-Didot frères, fils et Cie (Paris)

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31059706q

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : In-4° , 387 p.

Format : Nombre total de vues : 392

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5607571d

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, YE-3837

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 17/08/2009

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GAUFREY. 203

On nous dispensera de rappeler ici les longues descriptions, aujourd'hui si fastidieuses, des combats livrés aux Sarrasins, toujours plus nombreux et toujours exterminés, noyés ou convertis. Pendant que Garin de Monglane et Doon de Mayence attendent patiemment dans Barbel la fin de leur captivité, la belle Fleur-d'espine voyage, malgré elle, avec Gloriant et Macabre. Gaufrey et ses frères prennent possession des châteaux qu'ils ont conquis; Griffon est chargé par eux de passer en France, pour annoncer à Charlemagne leurs premiers succès et demander de nouveaux secours d'hommes qui achèveront la conversion des Sarrasins. Arrivé en France, Griffon s'arrête d'abord à Reims, d'où l'empereur venait de sortir pour aller à Montargis. A quatre lieues de Reims il avise une haute montagne, d'où l'on découvre jusqu'aux murs de Troyes : « Dieu! dit-il, celui-là « serait heureux qui pourrait sur cette montagne élever une « forteresse! » Il arrive à Paris, et présente à Charlemagne de nombreux sommiers chargés de deniers, de coupes d'or et de précieux joyaux. Les dames de Paris, de leurs fenêtres, admirent sa haute taille et sa bonne mine ; les jeunes écuyers regardent son beau cheval :

L'un costé avoit taint aussi com arrement, Et l'autre resembloit coton, tant estoit blanc. Une petite corne avoit u front devant, Le cheval Cornuet l'apeloient la gent. Robastre le conquist à un felon gaiant, A la feme Grifon le donna, pour itant Qu'ele l'avoit gari...

Le traître, que cent chevaliers avaient accompagné, fait accroire à l'empereur que son frère Gaufrey a renié JésusChrist, que lui n'a pas imité cette apostasie, qu'aidé d'amis demeurés fidèles il a conquis Graillemont et épousé la fille du roi Guitant. Mais, bien qu'il aimât Franquette, il avait juré de ne pas approcher de son corps avant que l'empereur ne l'eût investi de quelque fief français. Charlemagne, en souvenir des anciennes prouesses de Doon, père de Griffon, accorde volontiers au traître la charge de maréchal de Champagne :

« Sire, vostre merchi ! » Grifon respondu a : Entresi à son pié maintenant l'enclina, Mais le roi fu courtois, amont le releva.

XIVe SIÈCLE.

V. 4913.

V. 5041.