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Titre : Chansons de geste. [Signé : P. Paris.]

Auteur : Paris, Paulin (1800-1881). Auteur du texte

Éditeur : Firmin-Didot frères, fils et Cie (Paris)

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31059706q

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : In-4° , 387 p.

Format : Nombre total de vues : 392

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5607571d

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, YE-3837

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 17/08/2009

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LES ENFANCES DOON DE MAIENCE. 171

fants, et lui fait jurer de les perdre. Ce misérable les conduit sur le bord de la mer (ou plutôt du Rhin), et, comme ils ne voyaient plus le château de Montblois, « Maître », dit Doolin, ce où nous conduisez-vous?n'est-il pas temps de re« tourner? — Il est temps, répond l'autre, de mourir. J'ai « promis à Herchembaut de ne pas vous ramener, et je ne « veux pas me parjurer. » Ce disant, il saisit le plus jeune et lui écrase la tête sur le bord du bateau. L'enfant, dit le poëte,

Onques ne souspira, Et li angre du chiel l'esperit emporta Comme d'un innocent qui ainc mal ne pensa.

Il voulut traiter le second de même : Doolin le prévint, s'empara d'un grand couteau que le traître avait à la ceinture et le lui plongea dans le coeur. Les deux enfants demeurés seuls dans le bateau, étaient incapables d'user de l'aviron pour le diriger :

Là errerent le jour jusques à la vesprée, Li oscurs et la nuit font o le jour meslée; Ne virent haut ne bas, nule rien qui soit née, Or les sequeure Dieu et la Virge honorée !

Cependant Herchembaut convenait avec ses deux frères des moyens de perdre la bonne comtesse Marguerie. Un pauvre pèlerin arrivant de Jérusalem était saisi, étranglé, enfoui dans le jardin du château, et les deux complices du sénéchal venaient déclarer aux barons de la terre que le comte, au retour de la chasse, avait été tué par un indigne varlet qu'il avait surpris en adultère; que le coupable avait pris la fuite, et que la comtesse, afin d'effacer les traces du crime, avait ellemême enfoui son malheureux époux dans un angle du jardin. On creusa dans l'endroit désigné, on y trouva le corps du pèlerin qui fut pris pour celui du comte, et l'on donna gain de cause aux accusateurs. Un seul baron, Baudouin, châtelain de Beauplain, éleva la voix en faveur de Marguerie. Avant de la condamner il fit comprendre qu'on devait l'entendre. Le sénéchal alla donc la prendre dans la chambre écartée où il la retenait :

Lors i queurt Herchambaut, la chambre a deffermée, Laiens trova la dame trestoute esquevelée, Longue, gresleite, estroite, bien feite et achesmée.

XIVe SIÈCLE.

Doon de M.

V. 349.

V. 473.

V. 670.