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Titre : Chansons de geste. [Signé : P. Paris.]

Auteur : Paris, Paulin (1800-1881). Auteur du texte

Éditeur : Firmin-Didot frères, fils et Cie (Paris)

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31059706q

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : In-4° , 387 p.

Format : Nombre total de vues : 392

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5607571d

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, YE-3837

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 17/08/2009

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CHARLES LE CHAUVE. 117

Le héros saisit une pierre et la lance à la tête du maître des oeuvres. Cette fois l'empereur vint au secours de son ami : ils tuèrent plusieurs Sarrasins ; mais enfin on les renversa, on les lia, on les conduisit au palais devant Abel et Corsabrine. Dieudonné, après avoir fait de vains efforts pour être reconnu de la sultane, prend le parti de raconter au roi Abel, en présence de la dame, comment il a tué jadis le sultan de Damas et ramené la sultane au roi Josué d'Aumarie. Corsabrine fait alors différer le supplice des deux chrétiens, pour en rendre témoins, dit-elle, le roi d'Aumarie et tous les princes, parents du soudan. Ainsi devenue l'arbitre du sort de Dieudonné, elle va le trouver clans sa prison et lui offre la liberté s'il veut la conduire en France et l'épouser. Dieudonné refuse ces offres séduisantes; il n'a pas oublié ce qu'il lui en a coûté d'être infidèle à Supplante, et son refus lui rend, en effet, les bonnes grâces de la fée Gloriande, en lui ôtant celles de Corsabrine. Comment! s'écrie la sultane :

« Pour vous me sui-je fait baptisier et lever, « Et de vous ay un fil, on ne le peut celer, « Et puis si me volés ensement refuser ! « Par le foy que je doy à Jhesu-Crit porter, « Se vous ne faites chu que m'orés deviser, « Jà n'aurez à mengier pour vous asaouler, « Et je vous ferai bien d'autre martin chanter. »

En effet, dès ce moment, on ne leur porte plus qu'une faible portion de pain noir et d'eau chaude; ce qui n'était aucunement du goût de l'empereur Valerian :

Dist l'empereur : « Vrai Diex qui fist ciel et rousée !

« Tout est pour Dieudonné qu'avons ceste soudée.

« S'il en tenist à mi, par la vierge loée,

« Ains eusse ma foi mille fois parjurée,

« Et tous les sairemens de la gent crestienée

« Que la char de moy fust ensement lapidée. »

Cependant Abel invitait ses alliés, et d'abord le roi d'Aumarie, à venir prendre le plaisir du supplice de deux princes chrétiens. Le messager ne trouve pas le roi Josué d'Aumarie; introduit près de la reine Supplante, il lui apprend que l'un des deux chrétiens est Dieudonné. A cette nouvelle imprévue, la reine fait ses préparatifs de voyage et arrive chez le roi d'Acre, dans l'espoir de sauver les jours du premier époux auquel, en dépit des apparences, elle était demeurée

XIV SIÈCLE.

V. 13280.

V. 13306.