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Titre : La Nouvelle France : journal de la colonie libre de Port-Breton, Océanie

Éditeur : [s.n.] (Marseille)

Date d'édition : 1885-07-15

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328261098

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb328261098/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 985

Description : 15 juillet 1885

Description : 1885/07/15 (A7,N83)-1885/08/14.

Description : Collection numérique : Fonds régional : Provence-Alpes-Côte d'Azur

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k56069131

Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-3094

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 17/01/2011

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ADMINISTRATION 28 et 30> Rue Sainte, 28 et 30

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rSes. Atotittenents partent du 15 de chaque mois. nnonces : la ligne, 1 fr. Réclames, 2; fr.

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PRIX DE L'ABONNEMENT :

Pour la France 6 fr. par an, | Pour l'Etranger 7 fr. pat » Prix du numéro : 60 centimes.

PRIX DES COLLECTIONS :

1879-80,1880-81,1881-82,1882-83etl883-84-85: 10 fr. l'une.

SGtMMAIRE :

La Colonisation. — Le Figaro en 1881et en 1885. —Correspondances: Lettre d'Australie. Lettre d'Océanie. — Du mouvement colonial dans; l'histoire des peuples (Suite). — Pèlerinage spirituel au tombeau dés Saints Apôtres Pierre et Paul. -^- Histoire de la découverte des terres aùSr traies (Suite). — Chanson Canaque. — Avis. — Avis aux Abonnés de Belgique. —, Erratum.

LA COLONISATION

La colonisation de l'Australie est un fait digne de remarque. Elle's'opère, elle se développe avec une rapidité merveilleuse,, Elle prend une extension qui. mérite.d'être signalée. On sait que ce monde relativement nouveau est, pour les progrès de la civilisation matérielle, au niveau de l'ancien monde. Mais il y a là une vitalité exhubérante qui est celle de toutes les jeunesses, des peuples comme des individus ; elle devient prétentieuse, elle ne connaît pas de limites, elle oblige tout le monde, voisins, rivaux, maîtres, faibles ou forts, inoffensifs ou envahisseurs, à s'occuper d'elle, à compter avec ses exigences et ses audaces.

Il n'y a pas encore cent ans que l'Angleterre envoya à Botany-Bay le premier convoi de condamnés à la déportation, et que furent jetés les fondements de la ville qui est aujourd'hui Sydney. C'était en 1788.

En 1840, la population de l'Australie n'était encore que de 150.000 habitants. Aujourd'hui la population de ce continent comprend 2.425.000 individus, dont 55.000 indigènes. Melbourne compte près de 300.000 âmes, Sydney 225.000.

L'Australie proprement dite est divisée en cinq colonies : La Nouvelle-Galles du Sud, Victoria, Queesland, l'Australie du Sud, l'Australie dé l'Ouest. En y ajoutant la Tasmanie, la Nouvelle-Zélande et les îles Fidji, on embrasse cet ensemble d'îles et de territoires que les Anglais ont appelé l'Australasie.

Ces colonies sont reliées à la métropole par le lien d'une suzeraineté, qui devient de plus en plus fictif. Elles ont

' commencé dès l'année dernière à jeter les bases!d'une eoifc fédération. Bien certainement elles ne s'arrêteront point , dans cette voie t leur esprit entreprenant, leur indomptable^, èinérgie les pousse a rindépendaniGé.ët &vtself-govepnmèrïi. Mais leur ambition vise de plus vastes revendications; On s ait que les colons australiens, ont pris ombrage du projet qu'avait, la France dé reléguer ses récidivistes en NouvelleCalédonie. Ces petits-fils deeonviets redoutent le contact des transportésquîs'éehappentde'Nôuméaet les désordres qù?ils causent parmi eux.

11 y a plus : leurs prétentions s'étendent, sur toutes les îles restées libres dans l'Océan Pacifique, à commencer par la Nouvelle-Guinée. Ils ont menacé l'Angleterre de se séparer d'elle définitivement si elle n'agissait pas dans ce but.Etaitce un ballon d'essai, un prétexte ? Toujours esMï que le gouvernement leur a donné satisfaction*en occupant divers points ou en établissant une sorte de protectorat sur Urie partie de la NouveUe-Guinée.

Le 2 décembre 1883, des délégués de toutes les colonies étaient réunis à Sydney pour jeter les bases d'une entente commune. Cette convention a voté à l'unanimité une série derésolutionsenfaveurdel'annexion de la Nouvelle-Guinée, de l'archipel de la Nouvelle-Irlande et de la NouvelleBretagne, des îles Salomon et, en général, de toutes les îles encore inoccupées dans ces mers. Elle a protesté contre toute annexion étrangère des îles de l'Océan Pacifique Sud et équatorial. Elle invitait le gouverneur anglais à user de tous les moyens possibles pour empêcher le transport et l'internement en Nouvelle-Calédonie, des récidivistes français.

Cette même convention rédigea, avant de se séparer, les articles d'un acte de confédération australienne, ayant pour objet l'établissement d'un conseil fédéral d'Australasie qui délibérerait sur toutes les matières d'intérêt commun sans s'immiscer dans les affaires intérieures de chacune des colonies.

Ne sont-ce pas là les préliminaires d'une séparation avec la mère:patrie ? L'assemblée législative de Victoria a voté des résolutions