0-1 LK DROIT DES CENS.
la réparation de l'injure, si elle est de nature à être réparée, ou une juste satisfaction, si le mal est irréparable; c'est encore, si le cas l'exige, punir l'offenseur, dans la vue de pourvoir à notre sûreté pour l'avenir. Le droit de sûreté nous autorise à tout çola(liv, II, §§49 et 5%). Nous pouvons donc marquer distinctement cette triple fin de la guerre légitime î i° nous faire rendre cequi nous appartient ou ce .qui nous #st dû ; a0 pourvoir à notre sûreté pour la suite, en punis* santl'agresseurou l'offenseur; 3°nousdéfendreau nous garantir d'injure, en repoussant une injuste violence. Les deux premiers points sont l'objet de la guerre offensive, le troisième est celui de la guerre défensive. CAMILLE, sur le point d'attaquer les Gaulois, exposa en peu de mots a ses soldats tous les sujets qui peuvent fonder on justifier la guerre : Omnia quoe defendi, repetique et ulctsçi fas sit{à).
§ 29. — les raisons justificatives et les motifs honnêtes doivent concourir pourfairfi entreprendre la guerre.
LaNation ou son conducteur, n'ayantpas seulement à garder la justice dans toutes ses démarches, mais encore à les régler constamment sur le bien de l'Etat, il faut que des motifs honnêtes et louables concourent avec les raisons justificatives, pour lui faire entreprendre la guerre. Ces raisons font voir que le souverain est en droit de prendre les armes, qu'il en a un juste sujet; les motifs honnêtes montrent qu'il est à propos, qu'il est convenable, dans Je sas dont il s'agit, d'user de son droit; Us se rapportent à la prudence, comme les raisons justificatives appartiennent %à la justice.
que je crois en avoir assez dit. J'ajouterai seulementiei, qu'on ne peut punir que soi-même, son enfant, et l'esclave de la peine. Dans les deux derniers cas, le supérieur est père ou maître ; dans le premier, c'est la raison, et l'inférieur est la partie animale, .le mets le heautonthnorumenos le premier, parce qu'il faut avoir appris par soi à bien punir les autres. D. («)TiT.Liv.,Iiv. V.,cap. XLIX.