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vir contre sa patrie; un homme de coeur périra mille fois plutôt que de faire cette honteuse promesse.
Si un soldat, rencontrant un ennemi à l'écart, le fait prisonnier, enluipromettantla viesauve, ou la liberté, moyennant une certaine rançon, cet accord doit être respecté par les supérieurs ; car il paraît que le soldat, livré pour lors à lui-même, n'a rien fait qui passe son pouvoir. Il eût pu juger qu'il ne lui convenait pas d'attaquer cet ennemi, et le laisseraller. Sous ses chefs, il doit obéir; seul, il est remis à sa propre5prudence. PROCOPE rapporte l'aventure de deux soldats, l'un jGotli et l'autre Romain, qui, étant tombés dans une fosse, se prôttïirent la vie l'un à l'autre : accord qui fût approuve par lés Gbths («).
CHAPITRE XVII.
Des saufs-conduits et des passe-ports : questions sur ta rançon des prisonniers de guerre.
§ 265. — Ce que c'est qu'un sauf-conduit et un passcrporL
Le sauf-conduit et le passe-port sont une espèce dé privilège, qui donne aux personnes le droit d al tel 4 et de venir en sûreté, ou> pour certaines choses, celui de les transporter aussi en sûreté. Il paraît que, suivant l'usage et le génie de la langue, on se sert du terme de passe-port, dans les occasions ordinaires, pour lès gens en qui il n'y a aucun empêchement particulier d'aller et de venir en sûreté, et à qui il sert pour plus grande assurance et pour éviter toute discussion, ou pour les dispenser de qnelqiie défense générale; le saùf-conduit se donne à dès gens qui, sans cela, ne pourraient aller en sûreté dans les lieux où celui qui
(rt) PROCOP. Goth, > lil>. tt, c. î, apnd PUHKND., lil>. Vllï, «ftp. 7, g 15.
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