DEUXIÈME PARTIE
LE ROI DÉS GABIERS
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F leur-des-Bois
LES CARAÏBES ROUGES
Saint-Vincent, cette île des petites Antilles, placée entre le.groupe des Grenadines et Sainte-Lucie, est divisé, par une chaîne de gigantesques montagnes, jadis volcans et, depuis un siècle, boisées, en deux parties ; la Basse-Terre, qui a des ports, et la Cabesterre, le pays le plus riche de l'île, mais qui n'a aucune communication, car le côté de la mer' est bord« de rochers.
Les planteurs s'étaient installés dans la Basse-Terre et les Caraïbes noirs se retirèrent dans la Cabesterre, qui était, elle, plus vaste, plus fer-. tile et plus salubre, mais qui, entourée complètement par des bancs de corail, ne permettait l'abordage qu'aux pirogues légères.
Ce fut la cause de la tranquillité dont jouirent les Caraïbes noirs. Ne pouvant être attaqués par mer, ils s'occupèrent de défendre les défilés des montagnes et ils les rendirent imprenables.
Les Caraïbes rouges, eux, vivaient en bonne intelligence avec les colons français.
En 1763, huit cents blancs et trois mille esclaves étaient occupés à la culture de l'île, lorsque les Anglais s'en emparèrent et en obtinrent la cession par traité. Les colons français se réfugièrent à la Guadeloupe et à la Martinique.
Les Anglais, installés dans la partie qu'ils avaient obtenue, songèrent
aussitôt à conquérir les terres des Caraïbes noirs, mais ceux-ci se levèrent
,;.' en massej et les Caraïbes rouges accoururent, aussitôt, au secours de leurs