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Titre : Le Matin : derniers télégrammes de la nuit

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1904-09-04

Contributeur : Edwards, Alfred (1856-1914). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 123753

Description : 04 septembre 1904

Description : 1904/09/04 (Numéro 7497).

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5597229

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 29/04/2008

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COMBES & WALDECK CE QUE DIT M, GEORGES LEYGUES

• La vertu spécifiqué de Gambetta a fait .pousser, -le long des eaux fécondes du L'ôt," une pépinière de ministres. Il n'y,a a ,:plus de village, dans cette Gascogne heureuse, qui n'en revendique quelquesuns pour ses annales et ses marbres. J'en ai compté sur mon chemin une douzaine Deluns-Montaud, Darlan, Falliè̃res, Leygues, Chaumié, et d'autres moins notoires. Les crises ministérielles doivent y passer, je suppose, sans tristesse et sans effroi, puisque aussi bien i îios: administrations changent de titulaire sans changer de département. Quand je descendais là-bas, dans la Nouvelle-Athènes qu'une main bienfaisànte illustra de tout un peuple de dieux, de héros et de Républiques diverses, je demandai à l'automédon qui veillait au c seuil de la gare

Savez-vous si M. Leygues est ac» M. Georges, me rëplîquà-t-il, est toujours ici d'autres passent leurs va-

(Phot: Nadar)

M. GEORGES LEYGUES

ëances à courir la mer, la montagne etla prétentaine, mais notre ministre reste fâvee nous.

.»,Ministre 1. mais je croyais qu'il ne l'était plus

p oh c'est une manière de dire. Il l'est si souvent que nous avons uni, comme lui, par en prendre l'habitude. D'ailleurs, si vous voulez monter dans sa voiture, je vous « porterai » aux FontaJ'âtïfâis béni l'hôte et le pays, dont la sollicitude épie aux frontières la venue de l'étranger, si" l'omnibus, à 1'enseigne de 1' « Hôtel de France et à la firme spiTitueuse d\ « Armagnac, propriétaire », )ne m'eût causé quelque trouble. Mon 'guide,' comprenant que j'arrivais tout droit de Béotie, me convoqua sur sôn siège et, par les voies triomphales où se tenaient les héros, les Républiques et les dieux, m'enseigna l'histoire de la ville et le secret de sa félicité.

le Non seulement, me dit-il, ce véhicule qui vous intrigue, mais tous ceux qui circulent de Sainte-Livrade à Libos, omnibus, équipages, fiacres, déménageuses et tapissières, appartiennent à M. Georges, qui les trouva, voilà vingt ans, dans sa corbeille de mariage. Cette fortune roulante, qui vingt, pour ainsi iiire, le surprendre dans son lit, ne lui arriva cependant point sans quelques pannes fâcheuses. Georges n'avait pas le BOu le père, dont voici l'atelier sur la place, était un imprimeur qui n'imprimait pas grand'chose la tante tenait les bains, l'oncle tenait les orgues, et tout cet avoir, édifié sur l'eau, le. vent et le chômage, ne permettait guère d'aspirer à la fille et au fouet prestigieux de la maman Desclàux, grand postillon de la » Le budget familial était même si méaiocre que, trop pauvre pour être étuidiaht, Georges dut faire son droit tout seul dans les livres, n'allant à Bordeaux qu'une fois l'année, pour ses examens. Entre temps, il était amoureux, il faisait Mes vers, il faisait des rêves, et tout le pays, qui adora l'adolescent comme il adore l'homme aujourd'hui, se passion'hait à son'impossible espoir.

» Il n'est toutefois pas probable que Mme Desçlaux se fût inclinée devant cette première manifestation du suffrage universel, si un coup de théâtre n'eût subitement changé la face des choses et la situation des partis. Un vieux rentier, M. Dubois, comprenant qu'il était du devoir de la ville de mener à bonne fin cette idylle municipale, fit avec sa fortune l'appoint du contrat, et la douairière consentit à laisser rimer son flicflac confortable avec les assonances enrichies du poète.

Ainsi marié, sinon par souscription, du. moins par acclamation publique, Georges fit naturellement son voyage de noces à la Chambre. Quand il devint ministre, il nous sembla que ce n'était pas seulement un des nôtres, mais Villeneuve tout entier qui gouvernait la France. Cet emploi nous fut d'ailleurs constamment profitable. La plupart de nos institutions d'assistance datent de nos ministères les monuments qui glo,-riflent nos carrefours sont des envois des Beaux- Arts, et il n'est, en vérité, pas une de ses' bonnes fortunes qui ne nous rapporte quelque chose. Il nous a ramené jusqu'aux huissiers de la Chambre, l'Opéra et la Comédie-Française. Quelques jaloux chuchotaient bien, en le voyant passer au bras de Mme Bréval, des choses qu'on entendit mal. Elles 'étaient sans doute fausses, et c'est dommage, car, véritables, elles eussent constitué un nouveau succès pour l'arrondissèment et nous y eussions tous pris, je crois, autant de plaisir que lui-même. » *v

Les Fontanelles sont un Panthéon jtfêalable où Villeneuve honore familiè-

rement son grand homme. Voici longtemps déjà que l'omnibus du "fictif Armagnac m'a déposé à leur porte, toujours ouverte, dans un milieu, singulier, à la fois tendre, respectueux et tutoyant, où des visiteurs vont, viennent et se comportent comme autant de propriétaires collectifs. Devant les baies du grand salon où feu M. -Dubois écouta les tourterelles roucouler dans les arbres, Georges Leygues m'a parlé de tout, d'art et de littérature, de l'opéra nouveau auquel préludera tout à l'heure Reyer, hôte de la maison, des nouveaux problèmes qui l'assaillent et des vieux qui l'enchantèrent, lorsque la Lyre d'airain frémissait encore sous ses doigts d'amoureux de tout, enfin, sauf de politique, qu'il a solennellement juré de bannir. de notre discours.

Serments de poète ne durent qu'une heure. Comme nous cherchons, d'un tacite accord, un moyen de le violer, j'avise un admirable bronzé de Rodin où une femme baise à pleine lèvres un Gaulois souple et glorieux comme lui. « t Ce bronze, lui dis-je,- pourrait être le symbole de votre vie, puisque, seul ,peut-être des hommes de votre âge, vous -aurez connu jusqu'au bout la caresse de la popularité.. Et cependant, comme toute règle, la loi d'amour a ses exceptions j'ai rencontré sur mon chemin quelqu'un qûTne vous aimait pas. » Il eut d'abord un sourire incrédule, mais je continuais

̃« C'est le président du conseil 1 » Oh reprit-il nonchalamment, cette exception ne me surprend ni ne m'afflige. M. Combes n'a pas d'amis, il n'a que des serviteurs. Notre parlemen-. tarisme, qui était autrefois un système de libre discussion, est devenu sous son règne un-régime disciplinaire où chacun doit penser à l'ordre et marcher à la consigne. Ce n'ëtait pas la peine de chasser les moines pour rétablir en plein Parlement une nouvelle congrégation hors de laquelle il n'y a point de salut. Je ne puis pas être l'ami de M. Combes, parce- que je n'ai pas la vocation de l'obéissance. » C'est justement à propos de moines que le président suspecte votre loyalisme. Il redoute que vous n'ayez, avec quelques amis, agi sur la faiblesse de M. Waldeck-Rousseau, pour lui faire renier son programme et sa pensée. »

Le beau sceptique de tout à l'heure s'est redressé, et c'est d'une voix où il y a maintenant de la colère qu'il réplique si « r– Si M. Combes a des doutes sur cette pensée, il n'a qu'a consulter sa propre mémoire. Il se souviendra que, si M. Waldeck-Rousseau l'indiqua avec insistance au libre choix du président de la République, c'est qu'il comptait sur sa probité morale pour maintenir la loi dans l'exactitude nettement définie de son sens et de sa procédure. Il se rappellera les visites où, après chaque oubli nouveau de sa parole, il s'excusait d'avoir involontairement subi la contrainte de sa majorité. Le renégat, s'il y en a un, n'est pas celui qu'il pense.

» Mais, insistai-je, c'est justement cette portée initiale et convenue qu'il s'agit de dégager des dires contradictoires du président et des vôtres. M. Waldeck-Rousseau n'aurait-il pas, à.l'a réflexion, reculé devant l'imprévu de certaines conséquences et résigné le pou, voir plutôt que de les accomplir ? » Cette hypothèse, qui fait de M. Waldeck-Rousseau une sorte d'abasourdi politique, ne vaut véritablement pas qu'on la discute. Le sens et la portée de la loi sont, dès la première heure, inscrits dans ses discours, commentés dans ses actes, et se résument dans la volonté d'établir la suprématie de la so- ciété civile sur l'indépendance légalisée des sociétés confessionnelles.

» Il avait conçu pour cela deux grandes mesures, corollaires l'une de l'autre, et dont M. Combes a, par mégarde, égaré la principale la loi sur le stage scolaire, garante de la neutralité: définitive de l'Etat, la loi sur les associations religieuses, sùbstituant à leur obscure et malfaisante précarité une situation claire, précise et contrôlable, respectueuse de la liberté, en même temps que préservatrice de ses excès. Cette loi comportait, pour lui, deux conséquences capitales le maintien des congrégations charitables, la disparition des congrégations politiques, industrielles et financières, et en général de toutes les entreprises hétéroclites affublées du masque abusif de la religion. La procédure découlait d'elle-même de ce concept créateur. Elle devait être individuelle, car, s'il est possible, comme on l'a vu, de condamner en bloc, on ne peut équitablement juger qu'en détail. Il était, certes, loisible à M. Combes de prescrire à sa majorité un vote nouveau qui remplaçât cette loi d'équilibre par une. loi de proscription, mais il est intolérable qu'il l'édifie sur l'autorité de WaldeckRousseau et veuille, pour le trahir, se draper dans son ombre.

» La fable d'après laquelle. il aurait abandonné le pouvoir, victime de sa faiblesse et de son imprévoyance, continue d'ailleurs ce parti pris de dénaturation volontaire, Lorsque sa démission, depuis si longtemps prévue, devint effective, il y avait six mois que je remplissais l'intérim du ministère de l'intérieur et qu'il ne venait dans son cabinet qu'une demiheure chaque jour, fumer tristement sa cigarette dans notre affectueuse intimité. Dès son départ pour le Cap-d'Ail, il se savait, et nous le dit à quelques-uns, irrémédiablement perdu, et, s'il se livra quand même au scalpel des chirurgiens, ce fut avec là stoïque délicatesse de laisser aux siens l'espoir qu'il n'avait plus.Et c'est pendant qu'il se regardait ainsi mourir qu'il eût ourdi je ne sais plus quelles basses intrigues pour fuir et re-:prendre tour à tour là responsabilité du pouvoir 1 Le paradoxe, vraiment, est aussi odieux qu'invraisamblable,

» La vérité, c'est qué le cauchemar de son effort méconnu le hanta juâqtfà la dernière heure. Cinq fois de suite, et malgré la conscience de mon rôle ingrat, je suis monté à la tribune pour obéir à sa demande et disputer à d'aveugles partis pris une parcelle de son oeuvre. Lui-même s'est levé de son lit pour apporter au Sénat une protestation suprême, mais sa parole n'avait plus, hélas 1que l'écho assourdi de sa maîtrise d'autrefois. A deux reprises, il dut s'arcbouter à la barre pour ne point défaillir, et, quand il tenta de se relever pour répondre encore aux affirmations sarcastiques de M. Combes, sa pensée s'éteignit soudain dans le noir de la salle titubante. Les bancs étaient déjà vides qu'il était encore là. C'était la fin, la plus belle peut-être qu'il pût attendre, mettant à la sincérité d'une vie le paraphe d'un moribond.

C'est en vain que le Père Maumus et M. Combes se disputent sa mémoire. Elle n'appartient à aucune secte et ne revendique d'autre éloge que celui d'être également distante de leurs passions éphémères, »

P.-I. Mouthon.

tMnjje Waldeck-Rousseau s'est un peu émue de l'article publié' hieT, sous la signature de notre collaborateur M. F.-I. Mouthon, et où l'entourage de l'ancien président du conseil lui-paraissait mis en cause. Nous affirmons bien volontiers a Mme Waldeck-Rousseau que, lorsque notre collaborateur a parlé de l'entourage de M. Waldeck-Rousseau, il n'a, à aucun moment, voulu parler d'un membre quelconque de sa famille, mafs slmplement de certains de ses amis politiques. -N. D. L. RJ DE MIDI A MINUIT

Les faits d'hier-En France et à l'étranger. A la Bourse de Paris, le 3 est ferme, ainsi que l'ensemble du marché.

A Marseille, où toute vie commerciale semble suspendue, le chômage augmente. Les dockers ont repoussé les conditions patronales, ce qui entraîne un arrêt dans les négociations. Les armateurs se refusent à toute concession. Le chômage va s'accentuant à Cette, au préjudice du commerce local. Les charbonniers ont quitté le travail et des négociants en vins ferment leurs magasins.

A Espira-de-1'Agly, les propriétaires pnt cédé et la grève agricole a pris fin. Une grève partielle des boulangers a éclaté à Nantes. Le mouvement menace de s'étendre aux villes de Chatenay, Indret et SaintNazâire. • • • D'après un télégramme adressé à l'empereur par le général Kourppatkine, les Jâponais ont occupé, dans la nuit du au 2 septembre, la position de Sykvàntoun, Les troupes russes essaient actuellement de la reprendre; l'infanterie a commencé l'offensive appuyée par l'artillerie. Quant au bombardement de la ville de Liao-Yang par les Japonais, les résultats en ont été insignifiants. Ces derniers ont été repoussés avec de grosses pertes pendant qu'ils attaquaient un fort situé au centre de la position russe. A Constantinople, on a célébré l'anniversaire de l'avènement du sultan. Aucun incident ne s'est produit.

A Milan, le prince Georges de Grèce a eu une entrevue d'une heure avec M. Tittoni, ministre des affaires étrangères, et a déjeuné avec lui. Le prince a remis au ministre un mémorandum relatif aux affaires de Crète.

On annonce de Montevideo une victoire du général Vasquez, ministre de la guerre, sur les insurgés, dont le chef Saravia serait grièvement blessé Une partie de la bande s'est réfugiée au Brésil.

LA FIN DE jAIHT-CYR Les suites d'un incident d'il y a deux mois Enquête et rapport Les mesures qu'il faudrait prendre.

Oserons-nous demander, bien respectueusement et bien timidement, à M. le ministre de la guerre de ne, point céder en ce moment au vain désir de faire une réforme de façade attrayante et sensationnelle, et de conserver, en se contentant de l'améliorer peu à peu et prudemment, une institution militaire qui a fait ses preuves ?

C'est de l'Ecole de Saint-Cyr que nous voulons parler. Le Matin a publié avant-hier deux documents des plus graves, grâce à .une indiscrétion dont il faut se féliciter, car elle empêchera qu'un bouleversement hasardeux soit accompli pour ainsi dire en sourdine c'est le rapport de M. le général Bazaine-Hayter au ministre sur Il l'état moral » des saint-cyriens, et c'est ensuite le résume d'une lettre du général André au commandant de l'école pour lui recommander l'étude « immédiate » et cependant « approfondie » d'un remaniement complet des programmes. On sait à propos de quel incident une enqüéte a été ouverte, il y a deux mois un élève qui occupait; la queue de sa.promotion, mais qui comptait arriver tout de même à un bon classement grâce à d'utiles protections politiques, a suscité des divisions dans le personnel enseignant de Saint-Cyr. Il s'est efforcé en même temps dé rallier quelques camarades à ses idées et, du coup, les élèves de seconde année se sont trouvés partàgés en deux camps, heureusement très inégaux d'un côté, la grande masse des aspirants officiers, se bornant à travailler les. matières de leurs cours et à se préparer aux devoirs qu'ils auront à remplir de l'autre, une infime minorité de jeunes arrivistes à plumet, estimant qu'il est bon de compter sur de forts pistons » et s'appliquant avec une roublardise un peu trop précoce (et qui se trompait d'ailleurs d'adresse) à chanter l'Internationale pour se concilier la faveur des puissants du jour.

Il y eut des punitions infligées, des intrigues savamment nouées pour les faire lever, une enquête rapide, et finalement les cinq élèves, qui avaient voulu transporter le Forum au Champ de manœuvres furent envoyés dans des régiments.

On aurait pu s'en tenir là mais on a voulu généraliser. Sous prétexte que dé très savants et très brillants officiers, comme le commandant Dumas, le capitaine Richard et d'autres encore, ont publié depuis deuxans des ouvrages destinés à étendre, à compléter, à socialiser, pour ainsi dire, le rôle ,de leurs collègues -et à faire de l'armée une

grande école de civisme, M. le ministre de la guerre, prenant au pied de la lettre le rapport hâtif et tendancieux de M. le général Bazaine-Hayter, semble déclarer maintenant que l'Ecole de Saint-Cyr est soumise à un régime suranné, que les élèves n'y apprennent pas du tout le rôle qu'ils auront à jouer, que tout cela doit être changé dès maintenant, sans plus attendre, et qu'il faut se hâter.de supprimer la dualité du cadre des professeurs et des instructeurs ».

Hélas 1 monsieur le ministre, la dualité que vous devriez bien interdire, c'est celle qui résulte de l'intrusion de la politique à l'école. C'est la seule qui soit dangereuse, et il suffirait d'un peu de résolution pour maintenir sur ce point une tradition que vous laissez se perdre.

Il ne faut pas que des professeurs ou des instructeurs- soient mal vus parce qu'ils s'abstiennent de toute affiliation à des sociétés qui n'ont rien à voir à Saint-Cyr Il ne faut pas que toute faveur, tout encouragement, toute confiance aillent aux gens qui ont l'habileté de chanter à l'unisson avec les syndicats en grève. L'important, ce 'n'est pas que tous les professeurs et tous les instructeurs de l'école crient ensemble « Vive la République démocratique et sociale »; c'est qu'ils enseignent de leur mieux les théories militaires^ l'histoire, la géographiet la balistique et les langues vivantes. Si vous admettez que l'on fasse telle politique dans les cours,, de quel droit empêcheréz-vous les élèves de former autant de groupes et de sous-groupes qu'il y en a dans no»tre Parlement ? Et ce sera du joli, le jour où il y aura dans le premier bataillon de France une droite, une gauche et un centre I Non, monsieur le ministre, ne bouleverse* rien, croyez-nous Bornéz-v'ous à réprimer les écarts, à encourager les progrès et gardez-vous de proscrire de la maison où se forment nos officiers les éducateurs dévoués qui regardent au-dessus des partis et qui ne veulent voir que la patrie!

Vous savez fort bien ce que je veux dire. Charles Laurent.

CONSTRUCTCUR DE FONTAINES La dernière transformation de Guillaume II Une fontaine donnée au sultan La maquette impériale.

Il avait fait tous les métiers architecte, musicien, peintre, artilleur, marin, acteur, ténor, prédicateur, ingénieur, soldat mais il n'avait pas encore été constructeur de fontàines,

lt, c'est Sa Majesté l'empereur Guillaume. Le télégraphe nous avait, en effet, annoncé, il y, a quelque temps, l'inauguration à Cons4 tantuïople, en pompes solennelles, d'une fontaine, cadeau de l'empereur des Alle-

LA fontaine DE Guillaume II A CONSTANTINOPLE mands au sultan de Turquie. La poste nous apporte aujourd'hui la photographie du monument, avec quelques détails explicatifs. C'est il y a trois ans que la fontaine fut donnée, mais il fallut le temps de la mettre en place et de la finir. Elle est construite en marbre et surmontée du dôme traditionnel d'Orient. Elle donne, paralt-il, une eau fraîche et pure.

Jusque dans ses moindres détails, elle fut dessinée par l'empereur en personne, et les dédicaces qui l'ornent, en langues allemande et ottomane, .furent arrêtées de sa main. La maquette, tout entière exécutée par Guillaume II, fut donnée en souvenir et cadeau au sultan, et il n'est point, paralt-il, de présent auquel l'impérial mamaque tienne davantage. Quelques favoris seuls ont été admis jusqu'-ici à le contempler.

La Fête de la Mutualité C'est le 30 octobre prochain que doit avoir lieu, on lesàit,la,fête de la Mutualité.: Dès maintenant, on peut prévoir, pour cette grandiose manifestation, un succès sans précédent. Plus de cinquante mille circulaires vont être lancées par le comité issu de la fédération nationale, et de toutes parts s'annoncent des réponses enthousiastes des sociétés de secours mutuels existant sur tout le territoire de la République.

Le clou de la fête sera le colossal banquet que le Matin s'est chargé d'organiser, dans la paierie des Machines. En estimant à vingt-cinq mille le nombre des convives qui pourront ?/ assister, nous sommes certainement au-dessous de la vérité.

Certains groupes mutualistes ont craint d'être tenus à l'écart. Nous pouvons les rassurer. La fédération nationale a entendu organiser la fêle de la Mutualité tout entière. Il lui appartenait d'en prendre l'initiative, étant donné son caractère général, mains l'exclusivisme n'est point entré dans son esprit, et le Matin, assurément, ne se serait pas prête à une œiivre particularisle. Tôutes les sociétés, à quelques groupement qu'eues appartiennent, recevront donc des Icitres d'invitation. Toutes, elles seront unies dans la même glorification d'un principe fécond qui a déjà fait tant de bien et qui est appelé -à-en faire plus encore à notre pays.

LA GUERRE RUSSO-JAPONAISE KOUROPATKINE CONTRE KUROKI rTne dépêche officielle du ;généralissime Il prend l'of- fensive Bataille engagée Un duel de généraux La lutte autour de Liao-Yang Les Russes sont toujours maîtres du camp retranché.

LA, GRANDE PORTE DE LIAO-YANG

On a hier reçu à Saint-Pétersbourgune dépêche de Kouropatkine. Elle jette quelque lumière dans la nuit qui, brusquement, s'était abattue sur la tragédie sanglante de Liao-Yang.

Voici cette dépéche

2 septembre (sans indication d'origine). Hier, à ta tombée de la nuit, les Japonais ont attaqué notre posilion à Sykvanloun (village situé près de Kiao-Tchouang, au sud-ouest de Liao-Yang), mais ils furent repoussés après un violent combat. Ils ont re- nouvelé leur attaque dans la nuit et, cette fois, avec succès, repoussant un régiment âans'la' direction -dé Sakoutoum.

La retraite de ce régiment provoqua l'évacuation des positions occupées par les autres troupes russes.

Dans la matinée, tes troupes avancèrent graduellement pour reprendre la position de Sykvantoun.

Aujourd'hui, dès l'aube, je prenais l'offensive, contre tes troupes de l'arm;ée du général KuroM. A midi, les têtes des colonnes d'attaque se trouvaient à niveau. On prépare, au moyen de l'artillerie, :la reprise de la position capturée durant la nuit par les Japonais, et l'infanterie commence l'offensive.

Durant la nuit, les Japonais ont canonné vigbureusement l'intérieur des positions de Liao-Yang, de la ville et de ta gare du chemin de fer de Liao-Yang.

Nos 'pertes ont été insignifiantes.

Je reçois à l'instant une dépéche du commandant de la garnison de Liao-Yang, datée de dix heures trente-cinq du matin, annonçant que les Japovais ont attaque un fort situé au centre de la position, mais qu'ils ont été repoussés avec de très grandes pertes. Nous avons eu six hommes tués dans le fort.

.• Kouropatkine.

De ce télégramme, il se dégage au moins deux faits précis le premier, c'est que, comme nous l'indiquions hier, si les Japonais sont à cette heure maîtres de la ville et de la gare de LiaoYang, ils ne le sont pas du camp retranché et des forts, situés à quelques kilomètres, et où Kouropatkine a accumulé ses défenses. Le second fait, c'est que

LA ROUTE DE LIAO-YANG A MOUKDEN

Kouropatkine lui-même n'est plus à Liao-Yang.

Au duel.d'armées succède une sorte. de duel d'homme à homme. C'est Kuroki qui, en jetant ses troupes par delà le Taïtsikhe, a porté le coup le plus rude à Kouropatkine et à l'armée russe. Kouropatkine, dès lors, pour la première fois de la guerre, abandonne sa tactique défensive. Il marche à l'ennemi. Il màrche à Kuroki. A midi, avant-hier, 2 septembre, le duel s'engageait et les adversaires étaient en présence. Une nouvelle et terrible lutte commençait entre les deux hommes.

Quel en-a été le résultat ? On l'ignore encore cette heure. Kouropatkine a, dû rédiger son télégramme sur le champ de bataille même, avant de croiser le fer avec son antagoniste. Cette nuit, demain sans doute, on saura ce qu'il en est advenu. ̃ Dépêches japonaises.

Du côté de Tokio, on a également quelques renseignements.

LONDRES, 3 septembre. La légation du Japon communique les deux télégrammes suivants

(Premier télëgramme,,)

Le maréchal Oyama annonce que l'ennemi, confrontant nos armées de gauche et du centre, a continua à battre en. retraite, le 2; vers la rive droite du Taïtsikhe, à l'exception d'un détachement qui occupe toujours les ouvrages de défense allant du sud au nord-ouest de, Liao-Yanq, et les collines au nord-est de Mu-Te-Hàng.

Nos armées continuent l'attaque.. Notre droite a occupé, la matinée du 2,, une partie des hauteurs d l'ouest de Heï-Yan-Taï. (Second télégramme.)

Le maréchal Oyama annonce, à neuf heures du matin, le 3 Il Le reste de tarmée- ennemie offre encore de la résistance en dehors de Liao-Yang. Nos armées du. centre et de gauche l'attaquent. »

Ces deux télégrammes, comme on le; voit, sont relatifs à l'attaque par les Japonais du camp retranché et des ouvra-1


iges de défense de Liao-Yang. Ils conflr¡ment tous deux la dépêche de Kouropatikine donnée plus haut, à savoir que ce camp e,t ces*buvrages sont toujours aux .;majB.s ies Russes, qui les défendent avec une sauvage énergie.

Deux autres dépêches, transmises par l'agence Havas, nous donnent des débaila sur. Kuroki. Elles fixent notamment le lieu où se trouve à cette heure le général Japonais, et par suite le lieu où se ,livre la bataille avec Kouropatkine. Ce peu est la ville de Yen-Taï, kilomèitres au nord de Liao-Yang, sur le transmandchourien, à l'embranchement d'une HQi& d'intérêt local qui va. à. Kouang-Pou. Tokïo, 3 septembre. fin assure que le gros de l'armée du -maréchal Oyama a ,réussi traverser le Taïtsiklte ce matin. Le général Kuroki s'est emparé hier d'une partie des hauteurs de Heï-Yan-Tal et on espère qtfil commandara la Ligne du chemin de fer aujourd'hui.

Les Russes semblent se concentrer aux charbonnages de Ym-Taï, au nord-est de ILiao-Yang.

ToKio, 2 septembre, heures du soir. Quelques détails complémentaires sur la bataille de Lido: Yang sont arrivés à Tokio ce soir

L'aile droite du général Kuroki continue & et cherche des positions d'où 'l'artillerie puisse dominer le chemin de fer.-

Lës'Vroupes du général Kuroki sont exténuées de fatigue, car elles marchent et combattent* sans trêve depuis le 23 août elles attaquent toutefois avec entrain.

La bataitté a dû être formidable sur les bords du; Taïtsikhe. La riviëre débordait et il nie s'y trouvait aucun pont le général Oku' a concentré tous ses efforts en vue de poussertes Russes vers la, rivière, où un grand nombre se sont probablement noyés.

Un télégramme privé, qui n'a pas reçu de confirmation officielle, annonce que de grands -incendies ont éclaté à Liao-Yang. Selon des informations non officielles, tes Russes ont, dans le voisinage de Liao-Yang, quinze divisions de quinze mille hommes chacune. Ces évatuations sont probablement exagérées, mais il est évident que les Russes sont numériquement supérieurs aux laOn estime à trente mille le chiffre des perdes russes mais c'est là une simple évaluajtiora* car on- n'a aucun renseignement précis 8 ce sviet.

On est sans nouvelles de Port-Arthur.

FRANCE ET ITALIE .Les sous-agents des postes de Milan Ar.!.¡rivée Paris Réception à la gare de Lyon Au sous-secrétariat des postes Programme des fêtes. Aa là suite d'une entente amicale entre l'As. sociation des sous-agents des postes et télégraphes de France et celle des sous-agents Se Milan, cette dernière avait décidé d'en,voyer à Paris une délégation, dont la visite 'consacrerait l'amitié des deux associations. 1 Cette .délégation, composée du chevalier .Vittprio Maurelli, chef de section des postes et îëîëgfja'ph'es à la direction de Milan; de M- Fraocesco Soldavini, brigadier au factage, et de MM. Luigi Bianchi et Ottavio Catala.no, facteurs des postes italiennes, est arrivée nier, à une heure trente, à la gare de Lyon. L'Association française avait envoyé, cour les. recevoir, son secrétaire général, M. Courbon; son trésorier, M. Rollet, et deux de ses membres, MM. Seince et Sauvan. Au nom de ses collègues, M. Franoesco Soldavini a rappelé les hens étroits qui unissent son peuple et le nôtre, puis les délégués ont été conduits au siège de l'Associalis pntv^té .reçus par le président, M. BeAprès une courte collation, ils se sont pendus, à, 'trois heures et demie, au sous-seicrétariat des postes et télégraphes pour offrir !a M. Bérard un groupe artistique représenant Marconi et Volta, Après un chaleureux échange de félicitations, M. Jouhannaud, chef adjoint du cabinet, a décerné à chaque délégué une médaille de la mutualité du ministère de l'intérieur.

Les délégués italiens ont apporté avec eux un'vase artistique, dans lequel se trouve une fleur cueillie à Magenta, sur la tombe des soldats français morts en combattant pour l'unité italienne. Ce vase est destiné au président de la République.

Les membres de la délégation se sont réumis djïij^ita soirée au siège de l'Association des .:sous,agents.

Lundi après-midi, la délégation sera reçueien,judijn£fi_par M. le comte Tornielli, amibassadeur d'Italie, et mardi matin elle sera ,reçue à l'Elysée.

Ce soir,' un punch d'honneur sera offert aux Italiens.

La délégation repartira mercredi pour Milan.

EN ARMÉNIE

Rencontre entre révolutionnaires arméniens et réguliers turcs Nombreuses vic'times Chrétiens recueillis par les dominicains.

On télégraphie, de Beyrouth que la nouvelle vient d'arriver d'une rencontre sanglante qui se serait produite dans la ville sarménienne de Van entre les révolutionnaires arméniens et lea troupes turques. i Plusieurs bandes de révolutionnaires ont f&nvahi le;ler septembre les bas quartiers de la ville. Les autorités locales civiles ayant immédiatement prévenu les autorités militaires, une collision se produisit, au cours de laquelle tes Arméniens eurent dix tués ét de nombreux blessés.

1 Les chrétiens de la ville, saisis de pani,que, ont trouvé un refuge dans le couvent des dominicaines.

( FEUILLETON DU « MATIN ,o DU 4 SEPTEMBRE 1904

LE \i\ GRAND RQMAN INÉDIT

Paf GEORGES PRADEL

DEUXIÈME PARTIE LE ROMAN DE DEUX HAINES MQDEJW STYId

(Suite.)

Une tare, et qui faisait le désespoir d'An- tonia, elle avait le pied court et plat, elle avait le pied Il canaille n. La main était douce ,et potelée, sans grande valeur sculpturale, mais le pied, le pied était déplorable. Aussi !en donnait-il du tintouin à Antonia grâce du coton adroitement réparti, elle déguisait ses extrémités d'une infériorité si indé- niable aussi ses bottines, ses souliers, étaient-ils des chefs-d'œuvre d'architecture composite, exécutés par un orthopédiste de génie.

Cet inconvénient lui Causait plus de préNadice autres, j on cpm-

L'inactivité dans la ville Les mesures d'ordre Arrêt brusque dans les négociations Les dockers repoussent tes conditions patronales ̃»*-̃ Les

armateurs se refusent d

toute concession.

MARSEILLE, 3 septembre. Dépêche particulière du « Matin ». La physionomie de la ville est de plus en plus morne. La vie commerciale était déjà suspendue sur les quais il semblerait maintenant qu'elle ait cessé dans les rues. De nombreux quartiers, hier encore extraordinairément animés par le passage incessant de charrettes et de camions surchargés de marchandises de toutes sortes, sont aujourd'hui plongés dans un calme qui n'est troublé que par le roulement, du tramway.

La circulation des véhicules transportant les produits des usines est, du reste, sur bien des points, interrompue, et les charretiers en grève ont établi des stations de surveillance sur les principales voies charretières, à revendue à'Arenc et à Mempenti notamment, et aux abords des gares SaintCharles, du Prado et d'Arenc.

Dans la matinée, j'ai aperçu aux quartiers de Saint-Marcel et du Pont·de-Vivaux des charrettes chargées des produits de la vermerie du Queylar, qu'une escorte de gendarmes accompagnait, pour prévenir tout incident. Le même fait a été signalé dans divers endroits de la ville et de la banlieue. et quand ce n'est pas la force armée, ce sont les patrons eux-mêmes, ou leurs représentants directs, qui, de leur présence, protègent les rares charrettes de marchandises qui circulent en ville.

J'ai vu, à ce propos, vers onze heures, au bas de la rue de la République, un négo- ciant en redingote et cravate blanche, coiffé d'un chapeau haute-forme et correctement ganté, qui conduisait lui-même les chevaux de son camion, au grand étonnement des grévistes, qui ne se sont livrés à aucune manifestation.

Aucun incident grave ne s'est produit, motivé par des atteintes 'à la liberté du travaiL Le personnel du service du nettoiement de Marseille étant en grève, ce service, des six heures du matin, a été assuré par des' cantonniers et jardiniers de la ville, auxquels étaient adjoints des sapeurs-pompiers et des gardiens de la paix en civil. Vingt-six tombereaux, au lieu de quarante, sont sortis pour l'accomplissement de cette besogne, qui n'a provoqué qu'une certaine curiosité. De nouvelles troupes sont arrivées,notamment le 4° escadron du lw hussards, venant de Valence. Des patrouilles de gendarmes, de hussards et de dragons, parcourent les rues. Les curieux regardent, un. peu étonnés, ce déploiement de forces militaires. Les choses prennent, d'ailleurs, une assez fâcheuse tournure.

Les négociations.

Les armateurs et les entrepreneurs de manutention sont résolus à ne faire aucune concession. M. Le Mée a eu ce matin un long entretien avec le comte Armand, président des armateurs. Le représentant de l'armement a nettement déclaré que tous pourparlers cesseraient si les dockers et les inscrits n'acceptaient les quatre conditions suivantes

Liberté de l'embauchage 2° Liberté absolue du travail 3° Suppression du régime de l'index 4° Garanties morales et effectives de la part des syndicats ouvriers, avec la signature du président du conseil et celle du ministre du commerce.

« Si ces points ne sont pas acceptés dans toute leur intégrité, dit M. le comte Armand, inutile d'insister. Nous sommes disposés à ne pas céder d'un pouce. Le même état d'esprit règne chez les ouvriers. Les charbonniers, réunis à 'la Bourse du travail au nombre de 500, ont décidé 'de ne reprendre le travail qu'après le renvoi de deux contremaîtres, et sur les bases du contrat de 1903.

Du côté des dockers, le refus n'est pas moins formel. Ainsi que je vous le faisais prévoir, les ouvriers des ports et docks, réunis ce soir à la Bourse du travail, ont repoussé en bloc les propositions des armateurs et des entrepreneurs. L'ordre du jour suivant a été voté

Les ouvriers des ports et docks, après avoir entendu les délégués auprès de la chambre de commerce, sur les propositions faites par les entrepreneurs, Qui sont V La suppression des délégués dans les chantiers 2* Le contrat individuel

Devant ces propositions, qui ne sont que la demande déguisée de la suppression de Tunion syndicale et de ses représentants, décident de repousser toutes les propositions, ainsi que celles des armateurs, et de maintenir plus que jamais leurs nouvelles revendications.

Une délégation s'est aussitôt rendue à la chambre de commerce pour donner connaissance de cet ordre du jour à M. Le Mée de La Salle, dont l'optimisme est, du coup, tombé, car la décision des. dockers entraîne, sinon une rupture absolue des pourparlers, au moins un arrêt sérieux dans les négociations.

II n'y a guère que du côté des inscrits maritimes que les choses marchent à peu près. Les marins acceptent les conditions des armateurs comme base de la discussion du nouveau contrat. Une délégation en est allée informer cet après-midi le président de la chambre de commerce.

Une nouvelle entrevue, à laquelle assisteront les délégués des armateurs et des officiers de la marine marchande, est fixée à lundi matin mais, après la décision des dockers, cette réunion aura-t-elle lieu ? Les dockers, il ne faut pas l'oublier, ont cessé le travail pour se solidariser avec les inscrits maritimes, et tout porte à croire que ceux-ci leur rendront la pareille.

Voici quelle est, à l'heure actuelle, la situation des diverses industries locales de

niençait par regarder, par admirer la tête, et l'on était séduit. Un repoussoir servait encore à sa beauté Mme Perreua mère. On affirmait qu'elle aussi avait été fort jolie, mais il n'en restait absolument rien. Elle était mauvaise, méchante, perverse, et tous ces défauts se lisaient sur sa physionomie, la seule chose en elle qui n'eût rien de trompeur. M. Perreux était mort de bonne heure et n'avait jamais fait parler de lui d'ailleurs, il n'était jamais question de son ombre, mais Mal'vina Ferreux, la mère, était certainemant la plus redoutable créature que l'on pût rencontrer sous la calotte des cieux. Douée d'u- ne excellente mémoire, parlant peu, bien i que potinière, elle était toujours fourrée dans les couloirs des ministères, questionnant celui-ci, interrogeant celui-là, et classant dans son infaillible mémoire tous les dossiers .secrets qu'elle devait utiliser à un moment opportun et précis.

Après toutes les autres, une seule passion lùi était restée le jeu. Encore n'en laissaitelle voir que le moins possible. Elle jouait à tous les jeux, avec une égale dextérité elle jouait aux courses, à la Bourse, au moyen d'un courtier' marron et d'un petit capital, et elle réalisait de jolis petits bénéfices. Un jeune député, très dans le mouvement, avait dit d'elle un our

Madame Ferreux, la mère, mais on jouerait des coups de canne,, qu'elle voudrait gagner

Le mot avait couru Mme Malvina Perreux en avait eu connaissance, et le jeune député avait été obligé de venir lui faire des excuses. Oh c'était, nous l'avons dit, une terrible ferme

Dans la maison de sa fille, qu'elle habitait, elle parlait peu, on ne l'entendait point. Jamais un mot avec son gendre elle passait dans la vie, silencieuse, écouteuse, comme un boa qui rampe à jeun.

Les Chamiron avaient en tout et pour tout

nombreuses minoteries avaient déjà fermé leurs portes; d'autres, où se terminaient des travaux urgents, doivent à leur tour fermer dès demain, et le chômage sera ainsi générai dans toute l'industrie minotière. Cependant, plusieurs patrons minotiers ont manifesté l'intention de garder tout ou partie de leur personnel qui serait employé au nettoyage des machines.

En ce qui concerne l'huilerie, deux usines importantes ont fermé leurs portes ce matin, dans les quartiers de Mempenti et de l'avenue du Prado; une troisième doit s'arrêter ce soir, et les autres usines, au nombre de trente-cinq environ, épuisent leurs provisions de graines et de charbon avant de cesser tout travail.

Jusqu'ici, les usines de savons sont demeu.rées ouvertes et l'on y fabriquera tant que les matières premières ne feront point défaut. Une réunion générale des patrons savonniers est fixée à mardi prochain. On y étudiera la situation et on prendra des mesures en conséquence..

Un congrès national des dockers.

Dans une réunion tenue ce soir, l'assemblée des dockers a décidé de demander au secrétaire général de la fédération, le citoyen Pioch, de convoquer, conformément aux statuts qui régissent cette fédération, tous les syndiqués ues ports et fleuves de France en un congrès extraordinaire, qui se tiendrait Paris, dans deux ou trois jours. Dans ce congrès, la situation sera examinée à fond, et l'on envisagera les dispositions qu'il convient de prendre pour créer un mouvement général de grève dans tous les ports et fleuves de la France et dans les pôrts étrangers du bassin méditerranéen. M. Manot a écrit dans ce sens, ce soir, au citoyen Pioch, lequel, à son tour, convoquera tous les syndicats.

ÉCHOS ET NOUVELLES M. et Mme de Saint-Prix sont arrivés avec leurs enfants à T a Bé'-ude-de-Mazenc pour y passer quelque temps auprès du président de la République et de Mme Loubet.

M. Combes, président du conseil, est rentré hier matin à Paris, venant de Pons. Il par-

LES DÉPENSES DU JAPON

Le ministère des finances vient de faire paraître une très intéressante, publication qui porte le nom d' Annuaire financier et économique du, Japon 1), C'esi une traduc- tion et une compilation du budget de l'empire du mikado à l'usage de notre intellect occidental.

Nous en extrayons deux graphiques qui résument toute la situation budgétaire du Japon et permettent de connaltre son histoire financièr8 des vingt dernières années. Le premier de ces graphiques nous donne le tableau des dépenses et recettes ordinai- res et extraordinaires du Japon depuis 1882 jusqu'à nos jours. On remarquera la crois- eanoa considérable des dépenses comme d'arilleurs des recettes au lendemain de la guerre de Chine. De 75 millions de yen (le yen vaut exactement 2 fr. 58) de .dépenses,

qui était déjà joli, en y joignant les émqlu- ments de la très belle place du chef de division. Mais les Chamiron dépensaient bien certainement plus de cent mille francs par an, occupant un appartement splendide avenue Hoche, recevant, allant dans le monde, courant les bals et les théâtres, possédant de jolies voitures, pas mal attelées, et des domestiques corrects.

C'est ma belle-mère qui tient la maison, se plaisait à répéter le fonctionnaire, je ne sais pas comment elle fait, mais elle accomplit des trésors d'économie, de véritables prodiges

On la connaissait- l'équation des prodiges M. Chamiron-Perreux était le seul, sans doute, à ne pas s'en douter encore l'i- gnoraiWl ? Mme Perreux, la mère, n'était pour rien dans ces prétendues économies son rôle se bornait à payer les fournisseurs, qui étaient toujours soldés rubis sur ongle; pas un sou de dettes dans la maison, Antonia Chamiron était ce que l'on appelait dans le temps une lionne.

Sa mère, Mme Malvina Ferreux, lui avait donné la plus pestilentielle des éducations. Pour employer le mot du marquis de Mira· bea père, parlant de 8a femme.: Elle était de ce bois précis dont on fait les dam- nés. Pervertie à la mamelle, Antonia avait sucé le vice dans le sang de sa mère. On ne lui avait jamais parlé du bien, on ne le lui avait jamais fait connaître, on ne le lui avait jamais montré, elle l'ignorait. Les femmes ne sont venues sur la terre, pensait. elle, que pour amuser les hommes, pour s'amuser d'eux et les exploiter en coupe réglée. Et alors, .poussée ^par^sa chèreïm&man, qui avait gardé une hauteÏÏnîluence.sur elle, eUe faisait le mal, pour mal faire, pour le plaisir. Intelligente, spirituelle, la dent féroce, incalculable était le nombre de ceux-là qu'elle avait rendus malheureux. Elle passait dans la vie, implacable,, indifférente, ne songeantf ,qu'au plaisir.' des sens -impérieux.? Ufte SâOjé robuste1 ,un estomac.exeelient, et

tira pour Auxerre ce matin, à sept heures quinze, accompagné de MM. Jacques Cohen et Fabre, chefs adjoints de son cabinet. M. A. Picard, président de section au Conseil d'Etat, délégué du gouvernement de la République aux Etats-Unis pour l'exposition de Saint-Louis, est arrivé hier à NewYork.

De nombreux membres du Parlement français, qui vont à Saint-Louis dans le but de visiter l'exposition et de participer à différents congrès, ont débarqué en même temps que lui. La traversée, effectuée sur La Savoie, a été excellente et aucun des passagers n'a eu à en souffrir.

Sur le bateau même, la musique de la garde républicaine, dirigée si habilement par M. Parés, a donné, au proflt de la Société centrale de sauvetage des naufragés, un très brillant concert, qui rapporta une somme importante aux bénéficiaires.

M. A. Picard partira incessamment pour Saint-Louis où se trouve déjà M. G. Gérald, député, commissaire général adjoint du gouvernement français.

M. le docteur Zolotovitch, ministre de Bulgarie, est rentré hier à Paris, après avoir été- faire une cure à Marienbad.

S. A. R. Mgr le prince Georges de Grèce, haut-commissaire en Crète, arrivera aujour- d'hui à Paris, à trois heures de l'après-midi, venant de Milan.

Conformément à une délibération du conseil général 'de la Seine, une casarne de gendarmerie va être construite sur un terrain du boulevard Exelmans.

C'est seulement hier que l'adminis- tration de l'octroi de Paris a terminé le « relevé des quantités de gibier introduites dans Paris le dimanche 88 août 1904, jour de l'ouverture de la chasse ».

Il est entré 7,190 kilos de faisans, perdrix, cailles et alouettes, 29 kilos 'de chevreuil et oiseaux de rivière enfin, 9,938 kilos de lièvres, lapins de garenne, cerfs, biches, daims et sangliers.

Quelle hécatombe 1

Les reines parisiennes invitées aux fêtes de Turin Mlle Troupel, personnifiant le commerce Mlle Leclinc, la Ville de Paris Mlle Sarah Balmadier, la paix, sont parties pour l'Italie, hier à deux heures-précises. M. Pelletan, ministre de la marine, assistera, à bord du cuirassé Masséna, aux manœuvres que l'escadre du Nord doit effectuer du 18 au 26 courant, entre Brest et Cherbourg, et aux expériences comparatives entre le submersible Atgrette et le sous-marin Z.

le budget passe brusquement à 160 et 220 millions, A partir de il ne doit jamais plus descendre au-dessous de ce dernier chefïne et il doit parfois s'élever jusqu'à 270 mlK Le second graphique n'est pas moins intéressant et représente la nature des dépenses. Le département des finances (re- couvrement des impôts, service d'emprunts) est le plus volumineux puisqu'il dépasse 60 millions de yen. La liste civile et les affaires étrangères sont les budgets les moins dispendieux respectivement 3 millions et 2 millions et demi de yen. La guerre et la marine atteignent ensemble 70 millions. Ce dernier chiffre n'est pas excessif si on le mesure à l'effort colossal que le pays tente en ce moment.

certainement ne possédait pas de conscience. Un seul but, le plaisir, d'où qu'il pût venir, et coûte que coûte. Avec ça, on va loin. De complexion amoureuse, elle avait eu des ca- priées, violents, mais aussi exaltés qu'éphéron laissait pleine et entière liberté à sa femme et réciproquement quand ils n'allaient point aû théâtre ou dans le monde, monsieur sortait de son côté, madame du sia}, sans se dire naturellement où ils allaient. Concluons eit résumons. En réalité, Mme Chamiron coûtait très cher, et c'est ce qui expliquait peut-être à son mari les prodiges d'économie qu'il attribuait à sa bellemère. Antonia n'avait jamais rien demandé à personne, mais elle possédait au suprême degré l'art de se faire tout donner. Jamais une faiblesse, jusqu'à un certain jour, le jour où elle rencontrait Marc Chamr bry, qu'elle avait prétendu traiter comme les autres mais eUe s'était heurtée forte partie.

Marc Chambry était la fils d'Antoine Chambry, l'un des plus riches armateurs du Havre. Fils unique, horriblement gâté par son père et sa mère, Marc vivait à Pa- ris, ayant affirmé à ses parents qu'il mour« 'rait d'ennui, de spleen, d'une maladie de langueur, de la poitrine, s'il était condamné vivre au Havre.

Il avait même trouve un de ses mû®, médecin très estimé, en cette ville qui avaiteru faire une bonne plaisanterie en disant â Mme et M. Chambry. que l'air de la mer ne valait rien pour Marc. M. Antoine Chambry n'entendait point renoncer aux affaires, c'é- tait sa vie il continuait à gagner douze à quinze cent mille francs, bon an mal an, et n'en dépensait certainement pas quarante mille. Le surplus c'était Marc, car Marc était un gouffre. Fils unique, se sachant adoré, .trayant à même la cassette de son père,-aus;si bien que celle dësa.mère.

L/Ôfîice central L'intermédiaire du bienfaiteur et de l'indigent Les dossiers d'enquête Le cartogramme du

plan de Paris Les résul-

tats obtenus. *̃

Boulevard Saint-Germain, 175, dans une maison ancienne à l'escalier bizarrement contourné sous une voûte basse après une cour où se voit une sorte de magasin d'exposition de meubles en bois blanc, on monte un étage et, sur une porte vitrée, cette indication est peinte Office central de bienfaisance. Un vestibule très propre aux murs luisants, au linoléum en chemins de parquet, aux chaises jaunes d'église ou de parloir. A un petit bureau, un employé écrit des adresses, et, çà et là, des visiteurs attendent leur tour d'audience. Parmi les pièces de- ce

<Pjioti sartony)

M, LE MARQUIS. CE VOGUÉ

Président de l'Office central.

ce grand appartement aux plafonds élevés, à la décoration sobre, un personnel travaille, fonctionne, gère le Il ministère de la charité », met à jour les archives de la misère. Ce qui a été fondé en 1890, rue de Champagny, par M. Léon Lefébure, et qui, actuellement, est installé boulevard Saint-Germain, avait été demandé, il y a bien longtemps, par. Montaigne l'auteur des Essais raconte « que son père aurait désiré de mettre en train qu'il y eût certain lieu désigné, auquel ceux qui anraient- besoin âe. quelque chose se pussent rendre et faire enregistrer leur affaire à un officier établi pour cet effet. chacun cherchant, qui ceci, qui'cela, suivant son besoin. Et semble que Ce moyen de nous entr'avertir apporterait une légère commodité au commerce public. » Et L. Paulian, dont on sait les études curieuses sur les mendiants, proposait au congrès de 1900 de créer une caisse centrale, par l'intermédiaire de laquelle seraient remis aux malheureux les secours de toute nature qui leur sont accordés, tant par les particuliers que par les oeuvres de clarité privées 2° un hôtel central, dans lequel seraient réunies toutes les sociétés de bienfaisance privées. Faute d'une telle organisation d ensemble, les conséquences sont alors, ainsi que l'a dit M. Henri Monodt l'gnorance des besoins, l'impuissance d'y satisfaire, la surabondance ici, la disette là, partout l'incohérence ».

L/Uince central collabore de façon efficace avec l'administration de M. Mesureur l'Assistance publique et la bienfaisance privée ne doivent-elles pas être deux soeurs,, attentives à soulager, à guérir, à sauver l'indigent, en quelque sorte leur enfant adoptif ? Reconnu d'ut:lité publique par un décret du 3 juin 1896, l'Office central (qui n'échappe aucunement au contrôle de l'Etat, l'article 20 des statuts étant ainsi rédigé.: « Le ministre de l'intérieur aura le droit de faire visiter par des délégués les établissements administrés par l'association et de se faire rendre compte de leur fonctionnement. ») a comme président de son conseil d'adminis^tration M. le marquis de Vogüé et comme vice-présidents M. Georges Picot et M. le comte d'Haussonville son but m'a été euxpliqué complaisamment, dans le calme d'une salle directoriale, décorée de diplômes, de tableaux de statistique, de portraits L'assistance privée est indispensable; des rapports officiels présentés aux assemblées reconnaissent depuis longtemps que le produit de toutes les impositions ne suffirait pas à acquitter cette charge énorme, incalculable,de la misère à secourir. Il y a donc nécessité d'une initiative individuelle, et aussi d'un groupement des bonnes volontés charitables. Voici quelle est notre raison d'être servir de lien entre les oeuvres, les réunir, tout en respectant scrupuleusement leur autonomie, les mettre en communication, coordonner, harmoniser, éclairer les efforts individuels, renseigner b la fois les bienfaiteurs et les pauvres, les uns sur les institutions d'assistance dont ils ont besoin, les autres sur les malheureux qui les sollicitent agir pour,eux, s'ils sont, pour une cause ou pour une autre, hors d'état de le faire établir une statistique à la fois des œuvres de bienfaisance et des pauvres mettre en mouvement, suivant le cas, les œuvres appropriées à telle ou telle infortune faciliter l'utilisation des ressources charitables qui existent sur tous les points du pays, et l'accès des œuvres privées aussi bien que des institutions ou des ressources dont dispose l'Assistance publique recourir aux moyens les plus propres pour sortir les indigents de l'état de misère, au lieu de le prolonger par des secours insuffisants diriger l'ouvrier valide sans ouvrage vers des centres de travail renvoyer dans leur pays de pauvres gens qui l'ont quitté à tort et seraient assurés d'y vivre moins misérable- ment par-dessus tout, rapprocher de plus en plus le bienfaiteur et le pauvre digne d'intérêt, qui se cherchent trop souvent sans se rencontrer.

A la suite de toute demande de secours, est procédé à une inscription sur des regis- tres spéciaux, de façon à assurer les recherchefs concernant chacune des affaires en

Marc, à la fois élégant et solide, souple et mince. Une jolie tête bien française, des che- j veux d'un brun clair, coupés en brosse, des- sinant bien les cinq pointes sur un font large des yeux bleus, d'un bleu noir, une moustache de chat, naturellement relevée, et, comme allure, oe je ne sais quoi de simple élégance, une façon particulière et spéciale qui n'est pas celle de tout le monde enfin, quelque chose de seigneurial palpitait en lui, comme dit Saint-Simon.

Au moral, ah le moral était bien loin d'être aussi chatoyant. L'enfant gâté avait stérilisé l'homme en fait, un rieniste, incapable de s'intéresser à une belle chose, à à une grande ouvre. Sceptique, bruyant, orgueilleux, insolent, et avec cela adroit et brave. Certainement à la rigueur, dans ses « bonnes ·· ainsi que l'on dit aujourd'hui, mais les espaçant par trop. Brave, nous venons de le dire, mais brave surtout pour la galerie. En réalité, ne reconnaissant ni le devoir, ni la raison, raillant la famille, raillent Dieu, se moquant de tout et de soimême. Au vrai, un égoïste.

Tel est le joli Français de la, décadence auquel Antonia Chamiron était venue se heurter.

Oh dès la rencontre, la lutte avait été de durée bien courte. Mais Marc s'était montré si amoureux, si séduisant, que.ce caprice, tlui ne-devait être^que passager, traînait en 'longueur, s'éternisait. Marc, d'ailleurs, était follement, généreux, il donnait tout, sans même laisser la;peine de désirer:

Cette liaison--n'avait point^été tenue' secrète, comme bien on pense depuis dixhuit mois, il était de notoriété publique que Marc Chambry était au mieux avec la belle Antonia Chamiron. Marc avait ses grandes entrées dans la maison, traité en maître par les domestiques, et en grande familiarité avec, le chef de division, qui l'appelait a son cher .'Marc». C'est qu'il était charmant e.us-«* .si,;au demeurant le meilleur fils du monde,

cours puis, des enquêteurs vont aux, renseignements, établissent la situation dé l'indigent, déjouent les supercheries et les sub-i terfuges, découvrent les véritables infortunes. Avec ces dossiers, qui s'augmentent chaque jour, nous avons tracé un cartogramme curieux du plan de Paris, où l'on! voit, par exemple, que les régions compri-1 ses sur la rive droite, entre la Bastille et le, Point-du-Jour, c'est-à-dire les quartiers dui commerce, de la banque ou ceux des Champs-Elysées, jusqu'à Auteuil, ne dôn-« •-•nent que la moyenne très faible de 8 de malheureux si, au contraire, on parcourt les sommets de Montmartre, Belleville, Cha- ronne, aussitôt la moyenne s'élève et se ehif- fre par 40 Sur la rive gauche, le même phénomène se produit, et l'on trouve, 'entré' les quartiers des Gobelins, Montroûge,>6% Grenelle, un maximum de 48 rer ce plan spécial, on découvre encore, ça" et là, quelques îlots formant une tacKe sofa* ̃bre et constituant des foyers de misère. On ne saurait être trop renseigné- pour faire la charité Le premier témoignage de respect pour la misère est de ne lui don, ner aucun espoir qui puisse devenir une dé* ception. La phrase est de M. Casimir-Perier. Les malheureux, pour lesquels l'Office central est un intermédiaire précieux, n'onti pas ou peu de déceptions il existe même des succursales en province à Bordeaux,, Cannes, Clermont-Ferrand, Lille, Lyon, Mar, seilie, Nancy, Pau, Roubaix.

Les résultats obtenus de mai à jnàfr 1903 se chiffrent ainsi

Pendant cette période, plus de 65,000 per-> sonnes, bienfaiteurs ou solliciteurs, ont ,em. recours à l'Office central. '• En dehors des personnes qui ont été pète""0"" seignées verbalement sur les œuvres chantables de Paris et de la province, l'Office central est intervenu lui-même, sous les, formes les plus variées! au profit de malheureux .̃'̃

Personnes recommandées .».« Il,661 Personnes secourues sous forme d'a· •̃' vance au travail. 1.433 Personnes auxquelles des secours ont été distribués ou procurés. Personnes auxquelles des emplois ont

été procurés ou indiqués, ou qui ont été recommandées à des patrons ou

à des administrations.. 839. Personnes auquelles ont été prQenrés des travaux d'écriture ou de cou- .̃• ture Personnes auxquelles ont été adressés .̃ des rapports détaillés sur les teuV

vres en vue de fondations, subven- tions, legs, etc. Enquêtes spéciales sur les sollici- ̃ teurs ,.> t !3 vlSl. ,!•> Enfants placés dans les orphelinats, ̃ écoles professionnelles. maisons de.. préservation ou de correction. Vieillards ou infirmes placés dans les •• asiles ou maisons de retraite m Personnes rapatriées en

assurées de trouver de ̃̃̃•.̃̃ -•̃• g quoi vivre. 913 :fi Vieillards ou orphelins g placés et malades aux- S1 quels on a procuré des ̃̃:̃- a secours de voyage. 4 287

Nous établirons dans un prochain article la statistique de l'Assistance publique et les résultats officiels obtenus avenue Victoria- Une note de la Semaine religieuse «de Laval Mgr Geay rentrerait en France ûz, Sa démission est-elle acceptée-;? *s •.?̃>/? La Semaine religieuse de Lavai ptrblie, dans son numéro heMomadaîr«,Tïne>jip^1- dont nous avons indiqué le sens main même du départ de:Mgr Geay jgçsar Rome.

Après avoir raconté les entrevues qiïeTè~vêque de Laval 'à eues avec le' •c$rd&t$£' -Merry del Val, secrétaire d'Etat, avec le pape, ensuite, la Semaine' ajoute Nous pensons que Monseigneur a iûfonnè le gouvernement français. Les choses en sont là. Nous ne tarderons psw' '̃' A être fixés sur ce point important. ̃• La démission sera-t-elle acceptée î Jusqu'à cette heure, le Saint-Père lui-même n'a rien fait connaître officiellement. Il est es tout eas<- certain que Monseigneur ne reviendrA pas h _-rj Laval, bien que d'ici peu de jours, il doive s'éloigner de Rome et rentrer eh France. Le gouvernement est infbrmé, mais la ûë* mission n'est pas encore acceptée, croyons- M. Combes statuera sur le cas de Mgrt Gea.y, à son retour d'Auxerre. GRÈVE A Londres, 8 septembre. Dépêche partù culière du On mande de Ne York au Globe que New-York est menace d'un arrêt complet de son service de com- munications. Le chemin de fer aérien que est utilisé journellement par des dizaineé de milliers de personnes, cessera probable- ment de fonctionner à cause d'une grève gé- nérale de ses employés. NÉCROLOGIE

Nous apprenons la mort, à Saint-Lagèr- Bressac Ârdèçhe), de M Isaac Perrin, d&. pute radical de Privas. ( Chez Dufayel.

En raison du terme d'octobre, grande miae en vente aux Grands Magasins Dufayel, de mobiliers par milliers. Installations com- plètes d'appartements, châteaux, hôtels, ':vU-. las, etc. Sans aucun frais d'aucune sorte, un employé se rend à domicile pour fournir tous plans, dessins et devis fournis gratuitement pour toute la Fraxice.*c<mm-unique )

quelque- chose dedans. Avec le valet de chambre et la femme de chambre, le louis facile, généreux du petit au grand, Mme Perreux, la mère, à laquelle il donnait des tuyaux certains sur les courses, Bourse. Grâce à ses relations du Havre, tout 'i dernièrement encore, il lui avait fait fairs un joli coup sur les cotons. C'est-à-dire que Mme Perreux, la mère, qui, elle aussi, appelait Marc par son petit nom, ne jurait que par lui, et n avait jamais connu, c'était elle qui le certifiait, un ami de la. maison aussi réussi. Mme Malvina Per- reux ne cherchait pas ses expressions. Un beau matin, Mme Antonia Chamiron s'éveilla tard elle s'étira, sonna sa femme, de chambre, Léontine, une dlle de Montmar- tre, qui « la connaissait dans les coins y. Elle demanda son chocolat et le déclara -dé; testable elle voulut prendre du thé, elle dé- clara que c'était de la bourrache et le jeta à'– la tête de Léontine, qui ne broncha pas. Madame a ses nerfs, dit-elle à mi-voix» madame sortira-t-elle ce matin Non! Si Je veux.

Bref, elle renvoyait Léontine de sa cha.n>"w bre, et. se mettait à fondre en larmes. Cette créature jusque-là insensible venait de faire une découverte terrifiante elle était forcée de reconnaître qu'elle avait un coeur, et que ce cœur ne battait que pour Mare EUe aimait Marc, elle l'adoraiti elle cons- tatait qu'elle ne pouvait se passer de lui, ser, de vivre avec lui à la campagne 1 l'eût aune pauvre, ruiné Dc& bêtises


DÉPÊCHES DE LA HUIT Héritiers télégrammes transmis par notre tu spécial des bureaux du MATIN à Londres aux bureaux du MATIN à Paris, Dernières nouvelles de nos correspon- dants particuliers et des agences.

LA GUERRE

A UAO-YANG

UN DESASTRE RUSSE

Le général Stac&elberg cerné par l'ennemi Ecrasement du 1er corps d'armée

de S&érie.

Saint-Pétersboukg, 3 septembre. Dépéche de notre envoyé spécial. Les plus tristes nouvelles viennent, hélas confirmer toutes nos appréhensions. 'Abandon de Liao-Yang et retraite precipitée sur M oukden.

Cette retraite, qui était prévue .par Kouropatkine, qui ne laisse rien au ha: sard, après les coups portés aux Japonais, malgré les pertes impenses du cote russe, malgré la mort de nombreux officiers et ta blessure très grave du général Ortoit, ne saurait être considérée comme 'un désastre, si, malheureusement, le général Stackelberg, interprétant mal des ordres du général Kouropatkine, laçait trop appuyé à l'ouest de iMO-Yang, sur l'aile droite, et ne s'était laissé entourer par les Japonais, qui ont écrasé ainsi le 1er corps d'armée sibérien. Je. n'ai point besoin de tous dire combien nous sommes tous tristes, ici, et quelle désolgtion règne dans les milieux militaires. Saint-Pétersbourg reste toujours calme. Personne dans les rues. Il y a loin 'de 1% désolation au découragement. GASTON Leroux.

Un télégramme de Kouropatkine.

̃ Sakt-Péïersbourg, 3 septembre, Dépêche particulière du cc Matin Il. Le général Kouropatkine télégraphie à l'empereur, le 3 septembre

« L'ennemi prit l'offensive et s'empara d'une'grande partie. de nos positions près de Sykvantoun, à seize kilomètres à l'est de 'Liao-Yang, sur la rive droite du Taïtsikhe. Nos troupes occupant ces positions se retirèrent sur les positions de l'arrière-garde, sur âalignedes villages de Tchansoutoun et ChanTaï-Tse, à mi-chemin de Liao-Yang et de Kouantoun. Le 1er corps d'armée de Sibérie <rai, pendant les cinq derniers jours, avait aabi de grosses pertes, et qui était menacé de se voir tourner par des forces supérieuires, se retira, cette nuit, à quelques kilomè;fenes dans la direction ouest. Dans ces canditions, j'ai ordonné d'évacuer Liao-Yang et de se retirer vers le nord.

"Stakelberg serait seulement coupé .SjaNT-PftERSBOURG, 3 septembre. Les Russes ont évacué Liao-Yang, qui est ocÊup'é par les Japonais.

Les Russes se concentrent sur les positions de Yen-Taï.

Le premier corps d'armée sibérien, sous les ordres du général Stackelberg, se compoSant de 25,000 hommes, est coupé à l'ouest de Liao-Yang, (Havas.)

Le général Orloff.

SAiNT-PÉrEiyîBOURG, 3 septembre. Le gênéral Orloff est grièvement blessé. (flouas.) Sur le TaïtsQcne.

SAiSr-PÉTERSBOURG, 3 septembre. La. mus grande partie de l'armée du général Kouropatkine a franchi la rivière Taïtsikhe. Les troupes du général Kuroki se sont emparées jeudi soir de plusieurs positions dane la direction de la voie ferrée. Ces positions sont à Sin-Ouan-Toug, endroit dans, les environs duquel les deux ennemis sont maintenant face à face.

Les positions russes au sud de Liao-Yang ïi'ont pas été évacuées et des troupas sufflgantes y ont été temporairement laissées pour défendre les fortifications et arrêter la marche en avant des Japonais.

Pans les plus hauts milieux militaires, on admet maintenant que, sauf dans le cas d'une victoire écrasante, les Russes ont (maintenant l'intention d'abandonner Lino-`VYang. (Reuter.)

Pour protéger la retraite.

Tokio, 3 septembre. La force russe qui est opposée à la gauche et au centre du maréchal Oyama continue à céder peu à peu du terrain, en se retirant, et passe sur la rive droite du Taïtsikhe.

Une partie de l'armée russe occupe la ligne de retranchements qui s'étend vers le nord-ouest, au sud de Liao-Yang. Les Russes occupent également une hauteur au nord-est de Hu-Tchâng, sur la rive gauche du Taïtsikhe. Cette occupation a évidemment pour but de protéger la retraite générale. La gauche et le centre japonais ont continué hier à serrer les Russes ils ont avancé et occupé une ligne allant de Tatepejif à Yanchiatmitzou.

Le maréchal Oyama télégraphie qu'il es- père atteindre la rive droite du Taïtsikhe ce matin. (Reuler.)

Un rapport du général SakharoH.

SACTT-PÉTERSBOURGi 3 septembre. Télé- gramme du lieutenant général Sakharoff à état-major, en date du 2 septembre

Aujourd'hui 2 septembre, nos troupes attaquèrent les hauteurs de Sykvantoun. Après un combat acharné, toute la chaîne de montagnes à Vouest de Sykvantoun {ut prise par nous.

.En mème temps, on constata que nous Mitions affaire à de nombreuses troupes japonaises occupant le front, depuis tes hauteurs des mines d'Antaî jusqu'à ta rivière Taïtsikhe.

Le détachement du général major Orloff, gui couvrait tes mines dîAntal et qui s'était' tancé un peu en avant, rencontra des forces supérieures sur une forte position et lut con.traint à la retraite.

Le générale Orloff lut blessé, mais le dan·ger du mouvement de t'ennemi fut conjuré par le retour Il la station d'Antaï. Les braves régiments du 1** corps de Sibdrie survinrent et le général Stackelberg arréta les Japonais dans leur attaque.

Dans ce combat a été grièvement blessé fe vaillant commandant du 2° régiment de Sibérie, colonel Oievsky.

A neuf heures du soir, le combat se ratentit,'sur toute la ligne on n'entendait pbtts ,.que des coups de canon à Liao-Yang. Les troupes de la garnison de Liao-Yang ont, d'après le rapport déléphonique, repousse une seconde attaque.

Pour connaître les,forces de l'ennemi, on 0 effectue, sur le front ouest, une offensive, menée par devx régisnents, et, après un arêent combat, on a que ces deux régiments dvaient eu affaire aux forces supé..$'ures de deux divisions.

Les pertes générales de l'armée ne sont pas exactement établies mais, selon tes années déjà acquises, elles dépassent 3,000 tués ou blessés. (Havas;)

Les intentions japonaises.

Tokio, 3 septembre. Les mouvements oçtMili des armées japonaises font ressort-'r

que les Japonais pousseront leurs opérations au nord de Liao-Yang sans se soucier de la ville même Dour le moment. (Reuter.) La voie ferrée.

Tokio, 3 septembre. Le général Kuroki s'est emparé de la dernière ligne de collines séparant les Japonais du chemin de fer, au nord de Liao-Yang.

Un combat violent continua (Havas.) Les journées du 31 et du 1er.

Saint-Pétersbourg, 3 septembre. Le correspondant du Messager officiel télégraphie de Moukden que le feu fut ouvert, le 31 août, par les Japonais, sans grande énergie, jusqu'à dix heures du matin, moment où ils attaquèrent en épaisses colonnes d'infanterie les retranchements et les batteries russes en faisant dès feux de peloton en plusieurs points, cent cinquante pas de distance. Les officiers russes, sur les batteries, mettaient le sabre au clair, et s'armaient de leurs revolvers, tandis que les canons russes fauchaient l'un après l'autre les rangs japonais. L'infanterie de réserve rejeta l'ennemi, après une série d'attaques consécutives. En divers endroits, le remblai du chemin de fer séparait seql les adversaires. On voyait distinctement les visages des soldats japonais et on entendait le commandement de leurs officiers. Les trous a loups étaient remplis de cadavres japonais; la canonnade grondait sans intervalles. Les fantassins russes et jâponais finirent par se lancer ]aes.pierf es. Le soir, le général Kouropatkine contempla le combat des positions du 1" corps; les montagnes lançaient des gerbes de feu, le ciel étincelait des explosions de schrapnells; Liao-Yang était enveloppé dans un nuage de fumée, la bataille, faisait rage. Du pied des montagnes on eût dit que nul ne sortirait vivant de cet enfer, et personne, d'ailleurs, n'en voulait sortir. On raconte que lorsqu'on voulut retirer une batterie qui avait perdu quarante servants, pour la remplacer par une autre, les canonniers restés vivants crièrent « C'est inutile, nous mourrons tous Une pluie torrentielle réduisit au silence, à huit heures du soir, le feu des deux armées, mais la fusillade recommença dès que la pluie cessa. Les Japonais tentè- rent encore d'attaquer les retranchements, mais ils furent de nouveau repoussés. Le matin, les troupes du ler corps furent retirées des positions avancées et on occupât les forts de la position principale. L'abandon des positions avancées fut probablement provoqué par la nécessité de parer aux tentatives du général Kuroki de passer sur la rive droite du Taïtsikhe pour tourner le flanc gauche russe.

Le 1er septembre, les Japonais s'avancèrent sur le front sud.

A trois heures quarante-cinq tomba sur Liao-Yang une première bombe japonaise, suivie d'une grêle de projectiles criblant la gare du chemin de fer, le faubourg et la ville. La gare fut heureusement évacuée et tout le matériel roulant emmené. Les premiers blessés furent une soeur de charité, un médecin, plusieurs Chinois et un sous-officier d'in-' tendance.

A cinq heures, plusieurs incendies furent allumés par le bombardement le grondement du canon suivait notre train emportant les blessés.

Les pertes russes dans les journées du 31 août et septembre sont, dit-on, de 8,000 hommes celles des Japonais sont doubles ou triples.

Les prisonniers japonais ont l'air épuisé. (Havas.)

A PORT-ARTHUR

L'escadre participe à la défense La population civile et le bombardement.

CHE-Fou, 3 septembre. Dépêche de notre correspondant de guerre. Plusieurs correspondants attachés à l'armée japonaise viennent d'arriver. Ils déclareht avoir abandonné, parce que, tenus constamment loin de l'action, ils ne pouvaient rien savoir.

Des nouvelles qui arrivent de Port-Arthur, il ressort que le Bayan, le Pereôviet, le Retvisan et le Pallada participent activement à la défense, en bombardant les positions japonaises.

Le 29 août, ils sortirent à un mille, sous la protection des forts, et combattirent ainsi de six heures midi, heure. à laquelle apparut la flotte japonaise. Le Peresviet eut quelques avaries sans Le Sevastopol et deux torpilleurs sont encore en réparation.

Pendant le bombardement, la population civile se réfugie dans les caves, aménagées à cet effet.

JEAN Rodes.

LES NEUTRES

Rumeurs américaines On reparle de médiation A Berlin La Russie décidée à n'admettre aucune intervention.

LONDRES, 3 septembre. Dépêche particulière du Il Matin On mande de NewYork au Globe qu'on parle de plus en plus, aux 'Etats-Unis, d'une intervention dans la guerre rpsso-japonaise.

On mande de Berlin également que des bruits au sujet d'une intervention y courent de nouveau.

Dans les milieux russes les plus autorisés, à Londres, on tourne en ridicule toute idée d'une intervention, parce que la Russie ne peut et ne veut pas accepter une intervention quelle qu'elle soit. On m'y assure que la guerre ne peut se terminer que parla victoire finale des armes russes en ExtrêmeOrient.

La contrebande de guerre

VIGO, 3 septembre. Des pêcheurs déclavent qu'ils ont vu au large de t'lle Cies le croiseur russe Don, attendant le départ du steamer anglais Riskralles, de Vigo. Le Don soupçonne ce steamer de transporter des canons cachés sous son chargement de charbon. (Reuter.)

AUTOUR DE LA GUERRE LONDRES, 3 septembre. Dépêche particulière du c Matin On mande de Saint-Pétersbourg à l'agence Reuter que le journal le Rouss publie une dépêche d'Omsk qui annonce l'arrivée dans cette ville des prisonniers japonais en route pour Penza. Il y avait 256 soldats et marins et 68 officiers. La majorité est composée de marins qui ont été faits prisonniers à bord des transports. Il y a parmi eux, également, quatre marins anglais faits prisonniers à bord de transports et un' officiers de l'état-major, anciennement attacné militaire à Gensân. Les prisonniers sont restés pendant quatre heures ici, où Ils ont été l'objet de la curiosité d'une foule enorme. La plupart des officiers parlent russe couramment et ont volontiers causé avec le public. Ils sont très satisfaits de la manière dont ils sont traités. Il y a eu, entre le public et les prisonniers, des échanges de cartes postales et de cartes de visite et de billets de banque japonais pour des billets de banque russes. 'LONDRES, 3 septembre. Dépêche particulière dat « Matin •. On mande de Saigon au Lloyd, à là date d'aujourd'hui, rue le croiseur russe Dtana serait en réparations et qu'il fera ensuite du charbon. LONDRES, 3 septembre. Dépêche particulière du « Matin ». Le Manchester Guardian dit qu'un grand nombre d'agents secrets japonais et russes qui séjournent à Londres ont simultanément quitté la capitale anglaise. Les Russes sont rentrés dans leur pays, les Japonais sont partis pour le continent a&n d'y poursuivre leur mission.

Depuis le commencement de la guerre, les

agents secrets japonais ont été très nombreux, non seulement à Londres. mais aussi dans les autres grandes villes et les principaux ports du Royaume-Uni.

ENLEVEMENT PRINCIER

La princesse Louise en lieu sûr Prochain examen médical Les projets du lieutenant Mattachich.

LONDRES, 3 septembre. Dépêche particulière du « Matin ». On mande de Vienne que le Morgen Post publie une déclaration annonçant que la princesse Louise s'est maintenant réfugiée dans un endroit sûr où il est impossible de la poursuivre, mais aucune indication n'est donnée relativement au pays dans lequel elle s'est enfuie. Le journal ajoute que Son Altesse royale a l'intention de se confier à l'examen de plusieurs experts médicaux qui devont déclarer si, vraiment, elle est faible d'esprit, et si sa détention a été justifiée. Elle a également l'intention de publier ses mémoires.

Le représentant légal du lieutenant Mattachich dit que son client n'est pas l'amant de la princesse et n'a pas la moindre intention de vivre avec elle. En prenant les dispositions nécessaires pour\la fuite de la princesse Louise, il était simplement mû par le profond respect qu'il professe pour Son Altesse royale et par le désir qu il a d'être aidé par elle à se faire reconnaître innocent de laccusation de faussaire qui pèse sur lui.. LA MUSIQUE DE LA GARDE En route pour Saint-Louis A bord de la « Savoie Concert de bienfaisance. New-Yobk, 3 septembre. Pendant la traversée de la Savoie, la musique'de la garde républicaine, dirigée par M. Parés, a donné, au profit de la Société centrale de sauvetage des naufragés, un brillant concert, qui a a rapporté une somme importante aux bénéM. A. Picard partira incessamment pour Saint-Louis, où son arrivée est impatiemment attendue et où se trouve déjà M. Gé-, rald, député, commissaire général adjoint du gouvernement français. (Havas.) TERRIBLE COLLISION

Un tramway broyé par un train Sept 6ués Vingt-cinq blessés.

Saint-Louis, 3 septembre. Un train, filant à une vitesse de 30 milles à l'heure, a anéanti un tramway au passage à niveau de Sara street.

Sept voyageurs du tramway ont été tués et vingt-cinq blessés, dont plusieurs mortellement. (Havas.)

M. PELLETAN. A NANTES A la Bourse du travail Enthousiaste accueil des inscrits Discours du ministre- La politique du gouvernement. Nantes, 3 septembre. Dépêche particulière du « Malin ». M. Pelletan, ministre de la marine,,est arrivé à Nantes à six heures quarante-cinq. Il a été reçu à la gare par M. Hélitas, préfet de, la Loire-Inférieure M. le général Peloux, commandant le 11' corps; M. Robiou du Pont, chef de service de la marine. Les délégués des syndicats ouvriers, réunis dans la cour de la gare, étaient venus l'acclamer.

M. Pelletan s'est rendu à la préfecture, où il a dîné, et neuf ueures et demie il était reçu à la Bourse du travail par le syndicat. M. Brùnellière, président du syndicat des inscrits maritimes, et M. Blanchard, secrétaire général de la Bourse du travail, lui. souhaitèrent la bienvenue, exprimant l'espoir que le ministère n'oubliera pas les chantiers nantais dans la répartition des travaux de construction navale. Ils demandent également que la surveillance de la pêche soit donnée au service de l'inscription maritime. M. Pelletan, après avoir répondu qu'il s'efforcerait de donner satisfaction aux revendications des ouvriers nantais, dans une improvisation, exposa ia politique du gouvernement et le but qu'il poursuit. Le gouvernement ne faillira pas à sa tache, il entend continùer la tradition de la Révolution et détruire l'influence sans cesse grandissante de la théocratie et de l'intolérance cléricale. « Bismarck est allé à Canossa. Il s'est rapproché de l'Eglise pour s'en faire une alliée contre les socialistes. Nous, nous n'irons pas à Canossa. »

M. Pelletan a terminé par un résumé du programme du cabinet.

La sortie de la Bourse s'est effectuée au milieu des acclamations, au chant de la Marseillaise et àej'lnternationale. SUICIDE. D'UN FORÇAT

A la prison de Charleville La fin d'un assassin Pour ne pas retourner au bagne Un coup de tiers-point mortel. Charleville, 3 septembre. Le 24 mars dernier, une servante d7auberge, Marie Fontaine, était trouvée assassinée à Villers-Semeuse (Ardennes).

L'assassin ne tarda pas à être arrêté et à entrer dans la voie des aveux, Il déclara se nommer Staquet, être né à Reims et exercer la profession d'ouvrier d'usine. Il ajouta qu'il s était évadé de la Nouvelle-Calédonie en tuant deux gardiens, et qu'ayant fait plus tard, dans un moment d'expansion, cette confidence à Marie Fontaine, sa mattresse, il l'avait tuée ensuite par crainte d'indiscrétion.

L'assassin était, depuis cette époque, dé.tenu à la prison de Charleyille, et il allait partir pour Nouméa.

Cet après-midi, il s'est écrié « Adieu, les amis 1 Il Et avant que les autres détenus aient pu intervenir, il s'est frappé d'un coup au coeur avec un tiers-point qu'il avait réussi à dissimuler dans sa' poche. La mort a été instantanée.

Le. directeur de la circonscription pénitentiaire est arrivé pour faire une enquête. (Havas.)

LE SOULEVEMENT ARMENIEN

Constantinople, 2 septembre. -On a reçu ici de graves nouvelles de Van.

Le 31 août, des insurgés arméniens ont pénétré dans la ville et ont occupé quatre maisons, dans lesquelles ils se sont barricadés.

Un combat s'ensuivit avec les troupes, qui eurent deux tués. Vingt autres personnes ont également péri.

Les autorités ont fait mettre le feu à plusieurs maisons, afinde permettra aux troupes de pouvoir mieux cerner les maisons qu'occupaient les insurgés.

La panique règne dans la ville, et de nombreux habitants arméniens s'enfuient, tandis que d'autres se réfugient dans les églises et les couvents des environs.

Les autorités déclarent que d'autres bandes arméniennes se disposent à franchir la frontière persane.

Le vice-consul britannique à Van, qui est maintenant en mission spéciale à Moush, a reçu l'ordre de retourner à Van. (Reuter.) RETOUR DU ROI EDOUARD Vil

LONDRES, 3 septembre. D'pêche particulière du n Matin ». Le roi Edouard est, arrivé à quatre heures et demie, ce soir, à la gare de Charing-Cross, de retour de Marienbad. La curé qu'il a faite dans la ville d'eaux autrichienne semble lui avoir été fort profitable. L'état de santé de Sa Majesté paraît, en effet, excellent. M. Akers Douglas, ministre de l'intérieur, a souhaité, sur le quai de, la gare, la bienvenue au roi, .qui

a été chaleureusement acclamé par la foule en se rendant au palais de Buckingham. La reine Alexandra est arrivée à huit heures ce matin, venant de l'Ecosse.

LES ANGLAIS AU THIBET

LHASSA, 30 août (vid Gyang-Tse, 3 septembre). A une grande réunion, aujourd'hui, le colonel Younghusband a été inîormé que les Thibétains acceptent deux clauses des conditions anglaises. Mais ils affirment-que l'indemnité demandée est au-dessus des ressources du pays. Aucun traité ne sera considéré comme valable sans qu'on ait obtenu l'assentiment de la Ghine. (Reuter.) L'AMBASSADEUR ANGLAIS A MADRID Saint-Sébastien, 3 septembre. L'ambassadeur d'Angleterre est parti pour l'étranger. Avant son départ, il s'est longuement entretenu avec la reine, à la gare.

On commente l'indication officielle de M. Nicholson, ministre à Tanger, comme ambassadeur à Madrid. (Havas.)

HARDIS MARINS

LONDRES, 3 septembre. Dépêche particulière du Matin n. On mande de Margate qu'une certaine sensation a été produite par 1 arrivée dans ce port d'un schooner à trois mats, jaugeant deux tonneaux et demi seulement, qui a accompli une traversée de plus de 40,000 milles, venant de Punta-Delgada (Colombie britannique). Deux hommes, dont le propriétaire, capitaine Voss, composaient tout l'équipage.

DOUBLE SUICIDE EN MER

LONDRES, 3 septembre. Dépêche particulière du « Matin On télégraphie de Plymouth des renseignements sur un double suicide qui a eu lieu hier. Un jeune homme et une jeune fille très belle prenaient hir après-midi, un canot dans le port et s'en allaient au large. Deux heures plus tard, le canot allait à la dérive vers le quai extérieur. Les deux jeunes gens n'y étaient plus. Dans le canot, on trouva le chapeau de la jeune fille et,la casquette du jeune homme, ainsi qu'un petit carnet sur la première feuille duquel se trouvaient ces mots cc Adieu à tous. Nous voulons mourir ensemble pour échapper aux calomnies des autres. Prière de nous enterrer ensemble. Fanny veut quelques fleurs dans la fosse. »

LES GRÈVES DE MARSEILLE

MARSEILLE, 3 septembré. MM. Legrand, directeur, et Burfin, sous-directeur de la nouvelle société qui doit inaugurer le 14 octobre les services entre Marseille et la Corse, ont reçu une délégation des inscrits maritimes, des dockers et des charbonniers, à laquelle ils ont présenté la proposition suivante

Tous les travaux de la compagnie de manutention des marchandises, opérations du bord, approvisionnements en combustible, seront mis en régie.

Les bases'du futur contrat seront minutieusement étudiées. MM. Legrand et Burfin sont résolus à traiter directement avec les trois syndicats en cause. (Havas.) DRAME DANS UNE USINE

Lille, 3 septembre. Dépêche particulière du « Matin ». Un drame a ensanglanté, cet après-midi, une usine de.Roubaix. Le directeur de la filature de coton de M. Albert Masurel, rue Jacquart, M. Jules Thomas, âgé de soixante ans, a été tué à coups de revolver, dans son bureau, par un ancien ouvrier de cette usine, nommé Dervaux. <

MEURTRIÈRE DE SON MARI

Epinal, 3 septembre. La cour d'assises a condamné à vingt ans de travaux forcés la veuve Mougeolle, âgée de cinquante-quatre ans, cultivatrice à La Chapelle-devantBruyères, qui, pour une question d'intérêt, avait étranglé, puis pendu, son mari, pour fairecroire à un suicide. (Havas.)

NOUVELLES EN TROIS LIGNES On mande de Gibraltar que les croiseurs Olympia et Cleveland, des Etats-Unis.sont partis, hier samedi, pour Cherbourg. (Dép. part.) M. Paul Cambon, ambassadeur de France en Grande-Bretagne, a quitté Londres ce matin pour se rendre à Paris. 'Dép. part.) On annanco, de Francfort, la mort de M. .Louis TolhaUsen, ancien consul général de France. Il était âgé de 86 ans. (Havas;) Le prince de Siam, accompagné de sa suite, est arrivé à Londres ce soir, venant du continent. (Dép. part)

M. A. Bellot, à la chasse, à Coudat, s'est blessé mortellement avec son fusil, en franchissant une haie. (Havas.)

Les ouvriers de la carrière Langlois, à Pouillenay, ont cessé le travail à la suite du renvoi d'un chef de chantier. (Havas.) Les ouvriers boulangers de Béziers,n'ayant pu obtenir 4 francs par balle de farine et le .repos hebdomadaire, font grève. (Havas.) Le pape a reçu hier Mgr Corbet, vicaire apostolique de Madagascar, et un groupe de pèlerins français. (Havas.)

L'audience générale accordée par Pie X au pèlerinage français à Rome est fixée au 8 septembre. (Havas.)

-Les ouvriers boulangers de Bizerte ont décidé de se mettre en grève si leurs desiderata ne sont pas acceptés. (Havas.-

Là réunion des ouvriers et patrons de Cette est ajournée, les ouvriers demandant la présence d'un docker de Marseille. (Havas.) L'empereur d'Allemagne a reçu hier M. de Kadovitz, ambassadeur à Madrid, et M. de ̃ Trentter, ministre à Rio-de-Janeiro. (Havas.) Diverses sociétés du port de Barcelone ont décidé de ne pas participer à la grève générale des dockers. (Havas.)

JOURNAOX DE CE MATIN NOUVELLES

« JOURNAL OFFICIEL

Le Journal officiel publie ce matin Intérieur. Des décrets attribuant à la commune do Saint-Aubin (Allier), la dénomination de SaintrAubin-le-Monial, et à la commune de Sainte-Opportune, près Vieux-Pont (Eure), la dénomination de Sainte-Opportune.la-Mare.

Un décret accordant des récompenses honorifiques pour services rendus aux sociétés de secours mutuels scolaires.

Médaille d'argent. MM. BIanquet, tnstituteur à Tavers fLoire) Brunet, directeur d'école à Ivry-sur-Seine Counesson, inspecteur primaire à Lille Tordoir, directeur d'école Vanves.

Rappel de médaille de bronze. MM. Etienne, directeur d'école à Paris Mlle Houille, directrice d'école à Crèvecœur (Oise) MM. Lendréat, inspecteur primaire à OrléaI1s Ringeval, directeur d'école à Paris Mlle Soulier, directrice de l'école primaire supérieure de Nlmes.

Médaille de bronze. MM. Bahuet, instituteur à Amilly 'T oiret) Barroy, directeur à l'école de Fresnes Dompeyre, instituteur à Auvers-le-Hamon (Sarthe) Guyon, instituteur à Nogent-sur-Vernisson (Loiret) Huberty. instituteur à Paris Mme de Marens, directrice d'école à Asnières Mite Michelin, institutrice à Paris.

Commerce. Des médailles d'honneur du travail.

Dans la partie non officiéile

La liste suivante de candidats admis à l'école des mines de Saint-Etienne à la suite* du concours de 1904

1; Brenier, Colomb, Dony, Goutier, Leroy, Bouquin, Julien, Colcombet, Pâtissier, Mar

chet, Forissier. Piquet, Galy, Neyron de SaintJulien, Lapierre, Gollion, -Brodeur, Tron, Dupire, Estève. 21. Guitton, Turqnois, Blazy, Michelat, Cambay, Péguet, Duny, Lestable, Ricter, Archer, Couteleu, Reynard, Dijeon, Ville, Cognet, Radde, Pialat, Malcor, Deydier, Menielle.Compain.

TERRIBLE DRAME

De Lapalisse au Petit Parisien':

Le paisible village de La Guillermie, à quelques kilomètres de Lapalisse, vient d'être le théâtre d'un drame de la folie qui a jeté la consternation dans tous les cœurs. Une mère de famille a noyé volontairement ses trois fil.lettes et s'est ensuite donné la mort dans des circonstances horribles.

En arrivant sur les bords de la serve, Mme Chervin a voulu précipiter tout d'abord rainée des enfants.

Celle-ci, ayant subitement conscience de l'intention de sa mère, voulut résister, et cette résistance a dû être énergique, car le tablier et le col de la robe de la pauvre petite sont complètement déchirés. Son infirmité l'empêcha d'appeler au secours. Elle fut alors précipitée, la tête en avant, et dut perdre immédiatement connaissance.

La cadette et la plus jeune des enfants asststaient, terrifiées, à cette horrible scène leurs appels et leurs faibles cris ne pouvaient être entendus d'aucune part. Elles allaient immédiatement rejoindre dans l'eau leur ainée.

La cadette dut faire de grands efforts pour s'échapper, car son cadavre a été trouvé sur le bord opposé de la serve.

Son œuvre effroyable accomplie, la mère s'enveloppa la tête dans des fichus et se jeta dans la partie la plus profonde de la serve.

QUADRUPLE MARIAGE

Du Petit Journal

Un père qui marie, le même jour, ses quatre enfants, voilà qui n'est certes nas banal. Le fait vient de se produire dans notre commune, où M. Girard, fermier au village de l'Huguetière, a fait bénir en même temps l'umonde ses quatre enfants. Beaucoup de curieux s'étaient donné rendez-vous pour voir défiler les huit mariés et l'imposant cortège qui les accompagnait.

A midi, un repas, pour lequel avaient été tués un boeuf. quatre veaux et toute une armée de volailles, et pour lequel neuf barriques de vin avaient été mises en perce, réunissait .plus de quatre cents convives. EMILE DAURIGNAC EN LIBERTE

Du Petit Parisien

Emile Daurignac se promène quelques lnstants sur le quai de départ, et quand le train 402 est enfln formé, monte dans le compartiment-salon de 1re classe situé au milieu de la voiture 73 A.

A cinq heures quarante-neuf, le signal du départ est donné.

Durant le trajet, Emile Daurignac n'a pas fait un mouvement, et sur sa physionomie se pouvait lire l'ennui d'avoir été, à peine sorti, déjà reconnu.

Six heures et demie étaient sonnées depuis quelques minutes quand le train arrivait à la gare Saint-Lazare. Confondu dans la foule des employés et ouvriers descendus du train, Emile Daurignac a rapidement gagné la sortie. traversé la cour du Havre et s'est arrêté au .premier kiosque pour acheter des journaux.

D'un geste, il a arrêté un fiacre soyons précis le 1566, de la Compagnie générale et a jeté au cocher l'adresse 13, rue de Condé.

Comme le concierfrp em bras de chemise, paraissait sur le seuil de sa loge. un peu étonné Si l'on vient demander M. Daurignac, dites qu'il est parti à la campagne. » Et rapidement il gravit l'escalier.

LA TRAVERSEE DE LA MANCHE

De l'Auto

C'est aujourd'hui dimanche, rappelons-le, que Weidmann et Burgess tenteront la traversée de la Manche, sl le temps est favorable et s'ils persistent dans leur intention. Il est probable que Holbein fera sa nouvelle tentative; soit le même jour qu'eux, soit un des deux jours suivants, afin de profiter des « petites marées de cette époque.

Weidmann et Burgess se mettront à l'eau à quatre heures, trente de l'après-midi, ARTICLES POLITIQUES

A propos du testament du cardinal Lavigerie, pu6izé par le Matin

Le Gaulois, M. L. Desmoulins

Il faut lire et relire le testament du cardinal Lavigerie c'est le réquisitoire le plus sanglant et aussi le plus élevé qui ait été dressé contre les inconscients qui s'ébrouent lourdement dans nos traditions catholiques et détruisent üour la seule joie de nuire tous les éléments de notre, puissance intérieure et de notre influence au dehors.

Et, par une singulière destinée, c'est l'évêque de Tarentaise qui nous fait connaître le testament du cardinal, Mgr Lacroix, qui fut l'un de ces prélats peut-être trop conciliants auxquels le gouvernement de défense républicaine ne ménageait pas l'outrageant témoignage de sa sympathie.

A propos des déclarations de M. Combes au Matin, sur M. Waldeck-Rousseau La Répnbliqne française, éditorial Est-ce que M. Waldeck-Rousseau n'a pas renié par deux fois à la tribune l'œuvre de son successeur ? Le 28 juin 1903, l' a éminent hom.me d'Etat » est monté à la tribune du Sénat pour combattre le projet d'étendre à toute les congrégations en bloc l'application de la loi de 1901. « On a voulu, dit-il, d'une simple loi sur le contrat d'association faire sortir la solution d'une partie des problèmes les plus graves soulevés en matière d'enseignement et d'assistance. Cette loi était une loi de contrôle, on en a fait une loi d'exclusion. »

a Ce n'est pas cela que je voulais,continuaitiL ce n'est pas pela qu'a voté la majorité il est possible que mes collègues du Parlement ne se trouvent pas engagés par les idées émises dans l'exposé des motifs de la loi. Mais si l'interprétation que je viens de rappeler,ne devait lier personne, il est quelqu'un qu'elle liait c'est moi. »

Vivant, M. Waldeck-Rousseau se défendait contre les fausses interprétations de sa pensée. Mort, depuis quinze jours, déjà les faussaires recommencent.

L'Echo de Paris, éditorial

De même que le général André, l'autre jour, n'hésitait pas à préndre possession, au nom du ministère, du cadavre de Spuller, ainsi le e -etit père • s'empare sans hésitation de celui de Waldeck-Rousseau.

Bien mieux, ce sont les autres, ces ambitieux avides de portefeuilles, qui lui font la guerre, qui ont voulu abuser de la maladie pour détourner de lui l'auteur de la loi de 1901.

De tout autre, cette attitude vis-à-vis le mort d'hier serait odieuse mais on est désarmé par l'inconscience de cet homme qui, plus loin,

PRONOSTICS DES JOURNAUX DE CE MATIN COURSES A LONGCHAMP Dimanche 4 septembre, deux heures. Prix Premier Prix Deuxième Prix Prix de Lormoy Criterium de Chantilly Criterium La Rochette de Versailles • mi* tiu Navarrenx Jardy m Rosé Blanche Val d'Or Marigold LE Aubade Syringa Gahzal Allegra Poppea II Apanage gdine Jardy Homanott Champ d'Or Val d'Or ÉCHO DE rnrflù Kavarrenx Ladislas IV Gahzal Rosé Manche Poppée n Apanage no à on Ddine Jardy Ec. Caillault Rosé Blanche Val d'Or GAULOIS. T INTRANSIGEANT Aubade Jardy RomanoH Rosé Blanche Val d'Or Marigqld miiDKH odino Tardv Gahzal Ro<ie Blnthe Val d'Or Martgold JUUHIfAL. Vieux Jeu H ..oiuanog Champ d'or i ort Royal Apanage Tarriv Gahzal rc. Pourtalés Val d'Or NEW lOHK La Dormeuse Jafay 1Off Champ d'Or Poppée II Marigold ncriT mu du ai Udine Jardy Ec. Caillault Ec. Pourtalôs vat d'OrMalgré Tout JUunitAL Aubade lisors ̃îoaaoft' Champ d'Or Kazbek Jlarlgold PETIT DtaïQIFH Polycarp Jardy i.»"noff Ec. Pourtates Val d'Or Marigold Mac Keesporl Mannequin Champ d'Or, Poppée II Apanage acoiini innp Sortilège Svringa Eisa Chârap d'Or Val d'Or eu- «tPUBL/OUE. Blue Boy jârdy itomanott Antilope Uvantil MarlgoM

alarme pouvoir prouver qu'il a suivi exacte* ment la pensée de son prédécesseur.

A propos des grèves de Marseille ï

Le Siècle, M. Cornély

Les grèves L'ouvrier allemand ne songe pas à faire grève, ou, s'il croit devoir rocou. rir à ce moyen, il prévient son patron huit jours d'avance, eti la grève déclarée, il travaille encore huit jours.

Et nous, depuis trente-quatre ans nue noua sommes en République, nous suivons de loin l'Allemagne impériale, avec notre loi sur les accidents, mais nous n'avons pas su organisé les retraites ouvrières qui fleurissent là-bas. Incontestablement, le peuple français se gou* verne lui-même,' puisqu'il nomme ses députés mais les députés qu'il nomme ne pensent pas à lui donner les mêmes avantages ou'en Allemagne.

Championnat cycliste.

LONDRES, 3 septembre, -Courses cyclistes au Crystal Palace.

Ceurse internationale de 100 kilométrée T (championnat des professionnels).

Partants Walthour (Américain), Gerbi (Ita- ̃ lien), Axel-Hansen (Danois), Simar (Français), Van der Skuyt (Belge), remplaçant Ivato Goor. E. Audemars (Suisse).

La course a été gagnée par Walthour part quatre longueurs trois quarts. Temps 1 h. m. 57 s. 3/5..Simar est deuxième.

Course de deux kilomètres

1" épreuve préliminaire. 1. Reed (An* glais). 2. Robertson (Anglais). 3 m: 27 s. 20 épreuve. 1. Hurley (Américain). 2. Bnck (Anglais). 4 m. 1 s.

3' épreuve. -1. Boufler (Anglais), 2. Janson (Anglais). 3 m.

4° épreuve. -.1: Benyon (Anglais), S. Dres* cher (Allemand). 3 m. 53 s. 3/5.

épreuve. -1. Benjones (Anglais) 2: Pode (Allemand). -4 4 m. 15 s. 2/5:

6e épreuve. 1. Dan Flyny (Ecossais), 2. Goertz (Américain). 4 m. 18 s. 2/5.

épreuve, 1. Payne (Anglais), 8. Smouf (Hollandais). 3 m. 14 s. 1/5.

8° épreuve. 1. Wllls (Anglais), IL Patorr (Belge)-. 4 m. 35 s. 1L5.

9e épreuve. 1. Engelmann (Allemandh Montgomery (Anglais). 4 m. 26 s. • 10e épreuve. 1. Rondelli (Français). 2. Ed. monds (Anglais). 5 m. 30 s. 1/5..

Il* épreuve. 1. Charvier (Français), t, Scott (Anglais). 5 m. 21 s.

Course soratch d'un tiers de mille pour professionnels Finale. 1. Jenkins (Anglais), en 57 s. 4/5 2. James, à une roue..

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LA TEMPERATURE

Voici le mauvais temps revenu à grande vltesse, après une baisse très brusque mais peu importante du baromètre au cours de la nuit dernière. Il a plu presque toute la Journée, et même abondamment. La pluie, commencée dès le lever du tour. ne s'est arrêtée que vers quatre heures de l'après-midi, pour reprendre à cinq heures et demie..

Le thermomètre a varié de 109 & 17*. Le Vent soufflait du sud-ouest.

Ce mauvais temps a été causé par pu dépression très rapidement arrivée sur l'Angleterre. La baisse barométrique a été de S millimètres à l'entrée de la Manche et de 3 millimètres sur le pas de Calais. Dans la soirée, le mouvement s'éloifnait déjà vers la Scandinavie.

Sur nos régions, un temps nuageux, frats, avec quelques averses dans le nord, est nrc? bable.

Probabilités pour aujourd'hui, è Porto t' Nuageux, à éclaircies, vent de nord-ouest.


son unifonnve et s'en allait? veiller à 'l'ordre publie sur la place des Ternes. Vers dix heures du- matin, il remarqua une jeune ,femme qui allait et venait avec des allures «étranges. -Elle s'arrêta enfin devant l'entre©' 'tde la maison portant le n° 3 et, se dissimulant dans une encoignure, s'assit et restas i Inquiet, le Jeune agent ne la quittait pas « et Taut ça est louche î oioooIoguaiWï. .Voilà une particulière qui a quelque <miaa-< -,valse idée en tête. Mais le suis là » Une heure se passa ainsi. La i emme* n,ra!vait pas fait un mouvement Quelques passants, successivement, s'arrêtèrent, intri,gués mais la présence de l'agent les ras- sura, et ils poursuivirent leur chemin. ̃ A onze heures et quart, le brigadier chef ide -postei étonné de l'absence prolongée de 'son agent, se rendit place des Ternes. Il j'trouva son subordonné surveillant toujours âa femme inconnue.

Informé de ce qui -se passait, le brigadier «'approcha d'elle et lui adressa la parole. Elle ne répondit paa Celle que l'agent considérait comme l'héroïne prochaine de,quel-, que. drame passionnel était tombée en étent» La malheureuse fut conduite aussitôt, ~ht l'hôpital Beaujon. On ne trouva sur eHe«au->4| ,cune pièce d'identité. Ce fut seulement dansf fia journée qu'on sut qui elle était. Sa mère, Mme Bruzeau, demeurant 36, rue de Monte-' inotte, vingt, en effet, la réclamer au commissariat de police du quartier des Ternes.' Mlle Maximilienne Bruzeau, qui est âgée-' ;ce vingt-trois ans, a assisté au terrible in-* )icendie du Bazar de la Charité. Elle est, de** ,,puis lors, sujette à des troubles cirébratray et assez fréquemment il lui arrive d'êtretoappée de catalepsie et de ne reprendre ses£

lie Secret de Mme Brochard. Une Jeunet jfemme de trente-deux ans, Mme Brochaixi, (demeurant rue Saint-Sauveur, abandonna idernièrement le domiiele conjugal et, tout pptaréie, se rendit chez son père.

t « Je ne puis plus reparaltre chez mon îmaiï, lui dit-elle en sanglotant. Il m'est inv iposëible do justifier de l'emploi d'un© somma die 1,600. francs, qu'il m'avait confiée 1 » ( Voyant sa fille extraordinairement sures-«citée, le père lui accorda l'hospitalité. Après '(trois jours de bonnes paroles et de borna conseils, il réussit à lui persuader de retourner auprès de son mari et de lui avouer ses* Or, au lieu, de se rendre rue Saint-Sau-j weur, Mme Brochard prit, dans un hôtel îmeu'blé de la rue d'Aboukir, une chambne à ,la journée, et s'asphyxia-

Pxès de la morte, on a prouvé hier ce bildet, à l'adresse de son mari

,le reconnais avoir dépensé ton argent, mais tu ne sauras jamais le but dans lequel j'ai' agt: ae préfère emporter, mon secret dans, la 'tombe.

Duel au crochet. Aux contins de la butte des Chaufourniers, dans le quartier d'Amérique, tout là-bas, se dresse une cité de chiffonniers quelques bicoques éparses dans un terrain vague, bordant la rue du Basinné bonne femme d'une quarantaine d'an- {.nées, la « Mère Martin u, que deux collé1,-gûes, Charles Pilota et Pierre Guinguois, ^quinquagénaires l'un et l'autre, animaient /tous deux.

Charles Pilote s'en fut Lier frapper à la porte de son voisin Pierre Guinguois î Il Ecoute,. Pierre, lui dit-il3 il faut en fipiir une bonne fois. J.'aime la Il Mère Mari «tin Il, tu le sais, et- je» souffre trop.

Il Eh bien,! "épis"; raisonnable, répliqua Guinguois prends une autre femme. Moi, j'ai eu les confidences de la ic Mère Martin »“ et je suis prêt à l'épouser.

t-r Nous verrons 1

j » Que comptes-tu faire

Tu le verras bientôt.

'Au moment où, dans lai soîree, Pierre (Guinguois se rendait chez la Il, reine » de la 'cité, Piloto lui barra la route. L'autre vouilut passer outré. Aussitôt, les hommes en (.vinrent aux mains, et, s'armant de leurs :crochets, ils se précipitèrent l'un sur l'autre. La lutte fut acharnée. Piloto ne tarda pas a s'affaisser, l'œil droit arraché, tandis que Guinguois tombait, le crâne traversd. i M. Fàgard, commissaire de police du quartier d'Amérique, les a fait transporter à l'hôpital Saint-Louis, où on les admit d'urgence, La mort du commandant Amouroux. fM. Berr, qui a ouvert, ainsi que nous l'avons sannoncé, une instruction sur le décès dû f-cominandant Amouroux! n'a pas encore entendu le docteur Fort, coupable, aux yeux 1*de l'accusation, d'une grave négligence ayant entraîné la mort du patient.

Le docteur Fort est l'inventeur d'une mélhode chirurgicale, dite l' « électrolyse linéaire Il très critiquée, entre parenthèses, par le professeur Guyon et pour l'application âe laquelle il a créé deux appareils, dont l'élsctrolyseur de l'oesophage. L'un et J'autre sont constitués d'un mandrin métallique, isolé par une couche de gutta et pourtant une anse métallique nue », à l'extrémité de laquelle se visse un conducteur 'isolé fort effilé, qui sert à guider nnsfcraC'est d'un électrotyseur œsophagique que se servit le praticien pour opérer le commandant Amourouxj et c'est le bout de la sonde en gutta-percha protégeant la pointe du conducteur qut resta dans l'oesophage de l'opéré, Il reste à établir, maintenant, que la mort ,du commandant'fut bien due l'introduction de ce corps étranger dans l'appareil digesHf. C'est ce point, qui actueïieijaent donne

FEUILLETON DU « MATIN »

DU CRIME A LAMOUR HOMAM ÏNSBBIT M

Par

;XIt (Suite.)

il demanda, d'une voix discrète

(:'est bien le petit gérant de Mme ©a-- iauzia ?

-r Mais non

Ah Qui donc ?. Ce n'est pas seulement l'ami qui vous pose cette question, chè- re madame c'ot aussi le magistrat. Je iisais -faire ouvrir une enquête. •̃ A propos de ce billet ?

Oui, à propos .de.ee .billet. Vous êtes bien sûre que ce n.est pas un jeune homme au .service de Mme Dutauzia oui vous l'a oïlert

̃ Je. Mais .oui. Ce ji'est nas iai du tout

Et vous ne voulez pas me dire qui c'est ?

Mon Dieu..» comme je ne le cannais pas.

-Vraiment, vous ne le connaissez pas ?.. Tai pourtant lieu de croire. Allons, un bon mouvement, je vous en prie, ne serait-ce que pour empêcher mes soupçons de s'égarer sur un innocent ?. Avouez,que vous -le connaissez ?

T Mais non., je vous assure.

S C'est bizarre Je m'étonne que ce bil-

lieu à des controverses dans le monde, mé. îdical, que -l'instruction aura à établir. Les Il Chevaliers du Soleil ». –M. leijûge' d'instruction Joliot a interrogent confrontée hier, avec-divers témoins, le sieur Bomâec, l'assassin de la fille Gabrielle Jouin, ainsi que Ducourtioux et Herman, ses complices présumés. Mes Janddn, Bergouhnioux de Wailly et Charles Buhot assistaient-les in- Les trois Chevaliers du Soleilw ont tout d'abord été mis en présence d'une dame Michàud, qui, le soir du crime, suivant la rue Grenier-sur-1'Eau, remarqua un groupe, composé de trois hommes et d'une femme, discutant avec animaiiont à l'angle de la rue Geoffroy-Lasnier.

Mme Michaud a formellement reconnu' Bouvier,qui s'était effacé pour la laisser* Un camelot, nommé Delaitre, est ensuite venu déclarer que le même jour, vers neuf heures, il avait vu, boulevard Sébastopol, les trois.amisen grande' conversation avec d'autres individus de mine louche. La fille Jouin se tenait au*coinsde latrue-Aubry-le-Boucher, asrquélque distance de la. k«> Comme je> passais près d'eux, a rtt-conté, Delaitre^ j'entendis Bouvier dire à haute voix «filmer, faut.-pas la tuer ici, ai. qut ai? dit cela, a interrompu Bouvier. Cette phrase a bien été prononcée, mais, par l'un de ceux à' qui j& causais. C'était une simple plaisanterie, et il m'était nullement question de Gabrielle. Il Interrogés sur la bande des « Chevaliers duSoieil »,,Bouvier,-Herman et Ducourtioux, aveesun ensemble touchant ont affirmé que v<;ettet association n'était autre chose qu'une 'Socsfôté-de secours mutuels, ayant pour but à ceux de ses membres qui <sesjfcouvaient dans une situation embarrasiSée. "Les fonds, mis en commun, servaient Iinotammentà procurer de petites douceurs -aux /adhérents qui purgeraient une econdam-*^nation. l /Charretiers en grève. Une Certaine efïervescenoe a régné hier matin, quai de la <îare. Une douzaine de charretiers au seir-vice de M. Lièvre, marchand de bois, 61, quai de la Gare, 'gênaient de se msfctre en grève, demandant à*étne<payés à la semaine et non la journée.

Le patron, M. Lièvre, régiases<chai5fefiers et les remplaça sur-le-champ. Cela ne satisflt point les grévistes, qui voulurent empêcher les nouveaux venues de travailler. Des coups fuirent échangés de part et d'autre. Prévenu de ces faits, M. Maillot, afficier d<e paix du tred2âème anrondissement, «, établi 4m ts^rvice d'ordre pour assurer la liberté dw

Folieou kleptomanie 7 Un marchan'âme ipapier en gros «du q«uarti«TNÎu Sentier a été surpris hier, dans un grand bazar de la irae da Bivoli, au moment où il s'emparait 'd'unie paire de molletières étiquette 14 fr. 95. Amené devant M. Picot, commissaire de iPoMce du quartier SainirMerri, ce singulier voleur déclara, que c'était à la suite d'un gros chagrin qu'il avai-t commis ce délit. u Cette année s'annonce très mal Pour «moi, dédara-t-il. C'est peine si je réaliseoiai un bénéfice de 25,000 francs. De plus, je viens de perdre un chien, mon jmeiîleur ami, et j'ea dû en tuer un autre qui isooaftrait d'une maladie incurable. »

Ce kleptomane, qui paraît ne pas foiàrKÎe toutes ses facultés, s'est vu -daiesseir proeès-verbal pour voL Il a été-laisse en liberté provisoire.

Pris an ceatet. Au rez-de-chaussée^un immefuble du boulevard Brune, Mlles Tiéioïse et Stéphanie Habet occupent une chambre commune. Depuis plusieuTS jours, leur père, dont le iogem«nt est situé an premier étage, remarquait les allures louches d'un individu qui, au moment où là lumière -filtrait â travers tes interstices des ̃votete, sWy,rochait, rasant les murs, -et 'tentait d*ouvmr 4es contrevents. M. Habet résolut de le prendre au piège. pl disposa, à cet effet, derrière les volets, à dessein mal «dûs, un ^salïet en fil de laiton.

Hier, le personnage .arriva, «comme -de coutume, vers dix heures du 'soir. Ayant collé son œil â la fente des persiennes closes, il réussit à les enire-bâiEer et passa. la tête précisément dans le, collet qui avait été tendu. Au même instant, M. Habet ouvrait, avec grand bruit, sa fenêtre. Le malheureux voulant se retirer, fut à demi-étranglé. Ce trop curieux personnage, TL,udovïci Monzo, vingt-sept ans, cumulant les fonctions de secrétaire -dans un -cabinet d'afteices et de «hauteur ambulant, a été «ïmis aux mains des agents, qui Itont 'difflciiement débarrassé du fil de fer enserrant sa gorge. Monzo sera poursuivi pour •ootrase public à la pudeur.

Une bête afloaisante. Au -coin de la rue Mozart et de la rue La Fontaine, une voiture de maraîcher est tamponnée par le .tramway Auteuii- Madeleine, le cheval tombe, les pattes de derriére cassées-; l'accident incombe au wattman qui, insoucieux de sa 'Vitesse, sonne trop tard pour avertir.

La voiture dételée est rangée au long du' trottoir, un boutiquier apporte une botte de paille qu'on place sous la. tête du cheval; on lui jette une .couverture sur de corps, et au milieu d'un rassemblement nombreux, un agent placide déambule, sans initiative. Sur le conseil d'an passant, .coup de téléphone à la Société protectrice des animaux pour qu'on vieixne enlever !le cheval blessé- de neuf heurte onze heures, la hôte continue d agoniser sous la pluie; enfin, les secours arrivant, incomplets des employés inhabiles, -n'ayant pas ,ce qu'il faut, ne sachant comment s'y prendre; licol par-ci, cordes par<-là, tirant la crinière .et la .queue ajoutairt encore des ,uouvelles souffrances la Mort, ils finis-;

iet ait -,pu parvenir en si, peu de .temps entre les mains d'un étranger. Au revoir, madame. Je vous demande lardon pour mon ïmportunité grande.

Il n'y a pas de quoi, monsieur Maison- nave. Soyez persuadé que .si j'avais pu vous La caissière descendit èe son comptoir cour reconduire le juge de paix, alla ouvrir ila porte devant lui et s'inclina j?espeetaeii<sement. Bès qu'il Wt dans la nie, ïa porte de'l'ar-' rière-boutique s'ouvrit et Mme Laftigau, qui avait tout entendu en préparant un cer-;ceau de raisins pour le suspendre au pla;fond de la salle à manger, s'approcha, vivement de la caissière.

'Qui est-ce donc, Bertha, <mî vous a apporté ce billet ?

Mais son fils répondit la caissière en sourdine, afin.de ne pas mettre les employés de la maison dans la confidence.

Son fils M. ©aston ?.

Lui-même Pouvais-je lui dire, si, vraiment, le billet a été volé ?“. N'est-ce pas, madame, que j'ai bien fait de me taire ? Certes approuva Mme Laiiiga-a. Mais quel scandale, si c'était vrai Un fils de'juge conseiller de préfecture. Après tout, M. Maisonnave a pu faire erreur. Ce billet n'a peut-être ;pas été volé.

Espérons-le, mon Dieu <!

Mme Lartigau se remit à lier ses &eaux raisins d0rés sur le cerceau, avec des brins de fil, tout -en recommandant à sa caissière Si on vient vous parler de cette affaire, prévenez-moi, n'est-ce pas ?. Vous le promettez ?. Voulez-vous en goûterr -«feux grains ^.Iis-sont tout- sucre,

XIII

Par la fenêtre de la petite âuîferge où il venait de louer une chambre, Jean-Pierre jeta un regard sur la route, la longue route ombragée de platanes.

il la connaissait bien. Par elle, il était arrivé au pays quelques années auparavant, lors^u'il^avait, f ui_d.e_-Toulouse. -Allait-il, doûo.

sent par hisser ce presque cadavre-dans leur carriole.

Pourquoi la Société protectrice-.ne possède-t-elle pas dans son matériel l'appareil 'd'enlèvement inventé depuis longtemps ? Sans doute parce que l'Assistance aux animaux en a un et s'en sert avec succès. Il ne devrait pas exister ainsi de jalousie mesquine, de questions de concurrence quand il -s'agît d'un service public; le progrès «t l'humanité ne sont pas apanages d'un seul: 9 faudrait que les agents, témoins d'accidents, connaissent le numéro téléphonique des médecins, vétérinaires, sociétés, auxquels on a besoin de s'adresser dans tel ou tel quartier en telle on telle circonstance.

PETITS FAITS

ni

Un: repris de justice, Auguste Maréchal, dit « Henri Gilliert », &gé de dix-neuf ans; a été arrêté hier matin, au moment où il venait de cambrioler la chambre d'un employé de AL Zbinden, crémier, 137, rue Montmartre: Armé .d'un vieux 'fusil à piston, M. Henri Poideyin, trente-neuf ans,demeurant rue Meslay, tirait, de la fenêtre de son appartement, Sur des chats qui couraient au long des gouttières. Les voisins, effrayés, prévinrent les pompiers qui, assez facilement, s'emparèrent du singulier chasseur. Celui-ci ne semble pas jouir déboutes ses facultés mentales. Un employé de commerce, M. Louis Bi,t'et, âgé de quarante^cniatre ans, demeurant '64, rue Poissonnière, s'est tué hierfmatin, vers -»ci«<i heures, en se jetant du haut du pont des Arts dans la Seine. On ignore les motifs de cet acte de désespoir.

M. Kïeux, commissaire de police, avisé que deux lions avaient été laisses en liberté dans- la cour d'un immeuble, 17. Tue Saulnier, S'est transporté sur les lieux. Il s'est ttouvé- en présence de deux jeunes lionceaux que M. Oevère, dompteur, de passage à «Paris, devait'! ,expédier le même soir à une ménagerie de! Hambourg.

-Une conduite d'eau s'est rompue près de la porte de Versailles, Provoquant un aHaissement considérable du sol sur une longueur de sept à hùit mètres. Les tramways Vanves-î :Saint-Philippe-du-Roule Auteuil Champ-de- Mars, Clamart-Saint-Germaln-des-Prés ont dü organiser un transbordement -des- voyageurs.' 'Pour avoir donné asile à'Garnon, l'assasism =de « Zizi la Blonde », "RoutihaUffe, dit « Trois Pattes D, vient d'être renvoyé en correctionnelle, <sous l'inculpation de jeoel de malfaiteur.

NOS BUREAUX DE POSTE: Remis à neitf lie bureau numéro 2 Hfer et aujourd'hui.

Il est toujours agréable de constater, que les «efforts ne. sont pas vains.

t:e Matin., au cours d'une vigoureuse campagne dont nos lecteurs n'ont pas perdu le souvenir. s'était élevé avec la dernière énergiecontre.l'étatslamentable dans lequel crou-» pissaient les bureaux de poste de Paris, de la banlieue et'des départements.

ïl avait signalé, au cours de sa laborieuse Ct édifiante -enquête, les officines les ,ptus anti-hygiéniques, les -trous les plus tristes de la périphérie parisienne, les bureaux provinciaux les plus dépenaillés.

£h bien aujourd'hui, il nous faut coinstater et cette besogne est douce 1 --que l'aüïministration de M..Bérard s'est mise en üais et que, là où de malheureux employés et un public éprouvé gémissaient faute d'air, de clarté et de propreté, des bureaux de poste flambant neufs s'élèvent maintenant 1 La brosse, le balai, le plumeau, l'éponge ont passe par là D'un bout h J'autre >de Paris- ou presque les devantures ;postales offrent au public un aspect appétissant .et l'intérieur est en harmonie. Plus de poussière séculaire sur les guichets, plus^de box graisseux, plus de -vitres abominables, plus d'accessoires empoisonnés J

II nous a paru curieux, pour mieux .montrer à nos lecteurs le progrès accompli, de photographier Je bureau de poste n° 2, celui si connu de tous les Parisiens, celui qui cachait sa honte dans l'encoignure de la rue Lamartine et de la rue Milton.

C'est ce 'bureau dont «nous avions dit en avril dernier

La saleté ici dépasse l'ordinal».

Essayez diailer rédiger une dépêcfie .flans le

£E BUREAU SE 1»OSTE DE LA. RUE IULTON ïteffwêre le î?Zws «tfl© de farts, aujourd'hui l'un des plus propres.

la reprendre, ^maintenant rqu'il fallait fuir de nouveau ?

II soupira et ses yeux tristes errèrent sur la campagne. Il vit un coin de la vërte vallée où ondulait l'Adour, le- mince fleuve -en- cor-e clair et lumineux qui semblait garder l'éblouissement des glaciers paternels. Il vit les champs roux où les derniers maïs' mûrissant au soleil d'automne, taisraient entendre les éclatements brefs de leurs ̃enveloppes sèches. Plus haut, vers le sud, des vignes, délivrées du poids de leurs raisins, relevaient leurs rameaux las -avant «de mourir plus haut encore, des bois étageaient leurs houles jaunissantes, et enfin, tout près du ciel, les Pyrénées lointaines arrondissaient leurs croupes bleues en se frottant parfois- un nuage, comme une bête ronronnante il. une main amie.

Belles et apaisantes choses, pays ou l'àme chante et où les yeux, émerveillés, ne peuvent pas croire à la laideur, à la douleur rien de ce qui démoralise ou désespère. N'était-ce pas un peu ce pays qui l'avait sauvé, lui, l'enfant des villes promis au vice et au crime ? L'amour pour commencer, là nature pour finir voilà ce qui l'avait-rendu meilleur. Qu'allait-il devenir désormais, s'iî fallait renoncer à l'amour et û la nature, ft la douce influence de Raphaële et à celle de cette campagne primitive où tout le monde travaillait, où l'on ne sentait pas sa souffrance à souffrir parmi tant de malheureux? Longtemps, jusqu.'à ce que les montagnes se fussenfrdéeoîorées et que TÀdour eût 'air d'un fleuve mort sous les cendres du soir, Jean-Pierre demeura pensif il la. fenêtre de cette chambre. Il revécut en 'rêve-son humble vie de paysan par amour.

Qu'elle lui avait sembiétdure d'abord-#Çês sommeils sur des couchettes sordides, où il fallait se battre avec les souris; ces repas d'aliments indigestes qu'il fallait disputer aux mouches; les araignées qu'on trouvait dans ses vêlements, le matin; les sabots qui s'entaient le fumier, chaque soir Et, pourtant, il s'y était habitué peu à peu,. -aux murs blancs desBèrecoste, qui pa-

TRIBUNAUX

Gardiens de la paix en vacances.

La préfecture de police, qui est une bonne mère pour ses agents, accorde des vacances aux gardiens de la paix. La mesure est infiniment louable en soi. Mais la prêtée-. ture de police,devrait veiller à ce que cette disposition tutélaire n'ait pas pour ricochet d'infhger aux gens inculpés d'un délit quelconque un supplément de prison préventive d'un mois. Le fait vient de se produire. Deux gamins, en état de détention, préventive, comparaissaient hier devant la neuvième chambre correctionnelle, sous l'inculpation de vol. Pierre Jacqueline et Camille Morel auraient, d'après la prévention, volé, dans la nuit du 19 au 20 juillet dernier, des boutons de porte, place Vinti- mille.

A l'audience, Pierre Jacqueline reconnatt Je fait. Il plaide donc coupable. Camille Mo- Tel, lui, plaide non coupable.

J'ai, dit-il, rencontré, .rue de Douai, Pierre Jacqueline, que je connaissais. Nous avons causé et marché ensemble. A un certain moment. Pierre Jacqueline m'a prié de porter, un instant, un des boutons dont ses poches étaient emplies. J'ai accepté. J'affirme que j'ignorais la provenance de l'objet.

M8 Masson, avocat de More!. ->- A Tinstrac-i tion, comme chez le commissaire de pelice, mon client avait déjà fait semblable déclara-, ition. Il a toujours protesté de son absolue ibonne foi.

M. le. président Toutain fait alors ohser- ver à M0 Masson qu'il se trouve au dossier 'un rapport du gardien de la paix qui a arrêté les deux prévenus. Dans ce rapport, 'l'agent affirme qu'au moment de l'arrestation les inculpés ont avoué.. LE 'PRESIDENT. ̃– Il est indispensable, dans ces conditions, que l'agent soit entendu. 'Cet agent est actuellement en vacances. Le tribu., nal renvoie l'affaire a quatre semaines. Me Masson. Mais les deux inculpés sont ,en état de détention préventive

Le PRÉSIDENT. C'est un malheur

jVoilà donc deux inculpés qui, pour cause de vacances d'un gardien de la paix, serorit' obligés de faire quatre semaine de prison. préventive de pqus 1 En ce qui concerna Pierre Jacqueline qui sera condamné le mal n'est pas grand. Mais en ce qui côn-*

premier box, à droite, en entrant. Jetez un regard devant vous, à 20 centimètres, sur le' .mastiquagede la-vitre. Vous serez surpris de l'apparence à la fois solide et montueuse que peut prendre une couche de crasse enchâssant un morceau de verre sale. Essayez, 'avec un canif, d'entamer ce ciment ignoble. Vous vous rendrez compte de ce qu'il a tallu de temps, pour accumuler là autant d'impuretés que jamais un plumeau ni un torchon n'ont chassées, que jamais un coup d'épongé ti'essstya de déranger.

C'est vraiment le chef-d'œuvre de la mal-propreté voulue, obstinée, indécrottable* 'Aujourd'hui, il a fait peau neuve et ce n'est pas son personnel qui en est le moins enchanté.

Son receveur ne nous disait-il pas hier:' Votre campagne a fait le plus grand bien. Il y avait des années et des annéesque nous protestions et que nous demandions de l'air et de la propreté, car notre bureau était l'un des plus sombres et des plus sales de Paris. Etc comme hiver nous étions obligés d'allumer le gaz en plein jour. Aujourd'hui, grâce à votre initiative, tout est changé notre devanture a été repeinte à neuf; les baies agrandies et nettoyées laissent entrer à flots l'air et la lumière c'est la santé pour les employés.C'est aussi la santé et la commodité pour le public 11 convient donc que le Matin remercie-aujourd'hui publiquement M. le sous-secrétaire d'Etât, qui a sûrement compris que, si notre campagne a été un peu agressive, c'est que nous avions estimé qu'il n'était que temps de sauvegarder des contaminations certaines las contribuables trop patients et un'personnel dévoué.

Des ordres sont donnés paur que la ban* lieue et les départements suivent l'exemple de Paris, et il ne- nous restera, quand toute la besogne sera accomplie, qu'à nous félici- ter d'avoir contribué à donner un peu de bien-être au public-et. un peu de santé aux employés.,

raissaient au loin. Et il avait trouvé des charmes aux propos lents de ses compagnons de travail, dont le verbe plaintif ressemblait parfois au mugissement de leurs bœufs; il s'était intéressé aux modestes événements locaux, aux vicissitudes des saisons, aux printemps froids qui déprimaient la vigne, aux étés orageux qui blessaient de leurs grêlons les maïs tendres. Et les grandes joies annuelles 1 la fête de Saint-Pierre, pendant laquelle les habitants de Saint-Pé mangent tant de poulets; te matin de Pâques, où, affamés par la maigre chère de la semaine sainte, la plupart des métayers s'indigestionnent d'omelette au lard; puis, pendant les obscures veillées d'hiver, où dix personnes s'éclairent d'une chandelle de résine, le rap-rQp du vieux Jeantinon, qui égrène du maïs sur la queue de la poêle, tandis que Margueride se terrifie elle-même avec des histoires de sorcières, de loups-garous, d'esprits de la nuit, assaillant les gens attardés sur les routes. Puis, les confidences craintives des gens qui ont trouvé des bouquets de plumes dans leur traversin; des découpures mystérieuses dans les rideaux de leur lit; et ce qu'il faut faire pour empêcher ces jeux maléfiques cacher une livre de grain» de mil dans son matelas, parce qu'avant de se mettre à l'ouvrage les mauvais esprits doivent compter ces grains un à un, ce qui les mène facilement jusqu'à l'aurore. Combien d'autres puérilités ,de superstitions bizarres ou touchantes 1 le rameau d'aubepine que chaque laboureur de la Chalosse plante, le matin de- là Saint-Jean, avant le lever dUxsoleil» au coin de'toutes les parcelles de terre, et cela sans savoir pourquoi, uniquement'parce;qu&,ïes -ancêtres l'ont-fàit,. la signification de décès qu'il ne faut pas- oublier'de-transmettre aux ruches quand' îe. maître est mort, afin que les abeilles, nequittent pas la maison.

Et que de personnages rencontrés ça et là venaient se présenter ce soir à la mémoire de Jean-Pierre, en lui mettant un sourires aux lèvres ou une petiteîémotioncau- cœur 2J

cerne Camille Morel, éventuellement suscep-. tible'd être acquitté, le,cas est plus grave. La vitrine du bijoutier.

Le 3 juin dernier, un vol particulièrement audacieux était commis au préjudice d'une grande maison de bijouterie de la rue de .Rivoli. A l'ouverture du magasin, vers huit heures du matin, deux jeunes gens s'étaient présentées et avaient demandé à l'employé présent un ouvrier si on pouvait réparer leurs montres. Au même instant, la sonnerie du ,téléphone retentissait et l'ouvrier, quittant les clients, courait à l'appareil, qui se trouve dans une petite pièce voisine. Profitant de son absence, les deux jeunes gens décrochaient une vitrine de 65 eentimè- 'tres;de haut sur 33 centimètres de large, à plusieurs rayons, et contenant pour 7,000 francs de bijoux divers. Ils disparaissaient ensuite hâtivement.

Lorsque l'ouvrier revint dans le magasin il ne put que constater le vol.

Deux mois 'après, le 5 août, une ûênonciation anonyme désignait à la police'M. Julien Olivier, tailleur pour dames, établi 4, rue Milton, et M. Ambroise Vaucher, menUisier, comme étant les auteurs du vol. Le service de la Sûreté procédait à l'arrestation de ces personnes qui, confrontées avec l'ouvrier, furent l'une et l'autre reconnues par ce dernier.

Malgré leurs énergiques protestations d'innocence, MM. Julien Olivier et Ambroise; Vaucher ont comparu, hier, devant la on-, zième chambre, sous linculpation de vol. De nombreux 'témoins sont venus affir:mer que M. Julien Olivier, qu'ils connais-; saient depuis longtemps, est incapable d'avoir commis l'acte qui lui est reproché. Quant à'M. Vaucher, il a invoqué un alibi. « -Le 3 juin, a-t-il dit, je me trouvais, 'dans l'Ain, chez ma mère. Il

MeH Lucien Hure et Maxime Gentilly ont présenté ensuite la défense des prévenus. Dans sa plaidoirie, M0 Lucien Hure a expfjsé 'que M. Julien Olivier a déjà été, l'an der;nier, victime d'une arrestation arbitraire dont la presse s'est occupée.

'Le tribunal, pour s'éclairer, a ordonn'é-.un supplément d'instruction.

Nouvelles judiciaires.

̃*•– Messieurs, disait, hier, un prévenu, poursuivi devant la neuvième chambre,, je suis un ancien gendarmé. Je suis retraité. Jusqu'ici je n'avais connu les tribunaux que pour les avoir assistés. Soyez convaincus que rjem!aurai& pas^attendu jusqu'à soixante-cinq ̃ans pour mal tourner. Je vous affirme, messieurs, que-la petite voiture que l'on m'accuse d'avoir volée m'avait été remise 'par deux individus, qui m'avaient promis vingt sous ai je voulais la conduire vers la maine du dix-huitième arrondissement. Je n'avais vu 'la qu'une corvée, me rapportant vingt sous,

lie -tribunal « malgré les 'doutes qui peuvent exister sur le bien-fondé de la prévention « -a-acquitté le -gendarme retraité.; Le 8 juillet dernier, M. Baron, Menuisier, reprochait, à son fils Henri, âgé de-vingt et un ans, d'être intempérant. Furieux, le jeune homme s'en allait, non sans avoir -lancé une chaise dans les jambes de ML Baron. Le soir, il rentrait, après avoir emprunté a son patron 20 francs, sur lesquels il avait prélevé 9 francs pour acheter un revolver.» A peine sur le seuil de la porte, Henri Baron déchargera cinq coups de revolver sur son père. Celui-ci fut atteint d'une balle à l'épaule.

Henri Baron, un jeune homme d'at^are pleine de correction, a comparu, hier, devant la neuvième chambre.

u Je me félicite, a-t-il dit, que monacte n'ait pas ett "de 'Conséquences graves. M. Baron, entendu comme témoin, a d&clarê retirer sa plainte.

Le tribunal, sans entendre la plaidoirie de MI Mosset, s'est déclaré incompétent, a l'acte commis par l'inculpé constituant un crime et non un délit ».

Au conseil général du Rhône Ke traitement du personnel enseignant primaire. La conseil général du Rhône, dans sa Séance d'hier, a adopté les'voeux suivants 1* Que le projet élaboré par la commission de l'enseignement de la Chanïbwe, d'accord avec le gouvernement, pour augmenter les traitements du personnel enseignant primaigre, soit voté le plus prOmpteràent possible par le Parlement

2° Que le classement ûës ihsJtîtutëurs et institutrices soit établi sur des basès équitables àvec un avancement rationnel Qtlè le's mises à la retraite du personnel enseignant primaire soient effectuées Suivant les règles ordinaires sans ajournement, dans l'intérêt même de l'avancement et dans l'intérêt de renseignement.

LA LIGUE DE

Le congrès national d'Amiens Les questions à ï'étuâé.

congrès, national de là Ligue de l'enseignement, qui se tiendra les 29, 30 septembre et 1OT et 2 octobre 1904, à Amiens, étudiera les questions suivantes le Propagande générale rapport d'ensemble sur les voeux présentes au conseil général et retenus par lui. M. Léon Robelin, rapporteur

2° Fréquentation scoîaîrê. MM. Maurice Muret et Rùtoti, rapporteurs

3° Les professions féminines du choix d'une carrière et du travail au foyer de l'éduoation professionnelle question des salaites. Mme Blanche Schvreig, rapporteur 4° Organisation d'un enseignement proiessionnel obligatoire pour les deux sexes. MM. Baudrîllard fet Bocheron, rapporteurs 5' Enseignement de la morale laïque M. Thâïamas, rapporteur.

luait a Bonjour, Gléméntia et la compagnie même quand elle était seule, parce que sa tété passait pour être aussi peuplée flue la ville de Bayonne ce Vieux métayer «de là Hitette qui, se voyant mourir sans pouvoir étrenner un char neuf, là gloire de sa vie, avait demandé au prêtre la permission de se tAire porter eu ciméttère dans ce char neuf.

Tous ces souvenirs remontaient au cerveau de Jean-Pierre, en même temps que des parfuma de châtaigneraie eh âofflison ou de vergers mûrissant. La terre aux splendeurs renouvelées, aux caresses changeahtes, habillée tantôt de verdures légères comme des mousselines, tantôt de moissons lourdes comme des cuirasses d'or, la terre qui fait mieux sentir à l'homme le fond de toutes choses et qui fortifie de son âme amicale l'àme défaillante de ceux qui la cultivent, la terre envoyait ce soir, au citadin par elle conquis, des effluves émouvants et des tendresses mystérieuses coinme les soupirs d'une femme qu'on va quii

« On î^noiï, non Me pourrais demeurer encore pensait-il avec une peur confuse de cette large route dont les platanes s'effêuillaient au crépuscule comme sous dès mains dévastatrices.

Jean-Pierre ferma sa croisée, alluma une bougie, fit monter dû papier et de l'enéré puis, s asseyant devant une petite table qui titubait à la. moindre pression, il écrivit. (^-Mademoiselle Raphaële,

Pardonnez-moi- la lettre que vous allez lire*; je.sâis-que j&commëts une grande incorrection en vous l'adressant, mais il faut quegtepaxle.que je vous crie mon innocence vous empêche de- Croire â toutes- les horreurs qu'on a dû vous raconter sur ̃moi.

» Votre père vous a dit, sans doute».. Il me croit coupable et il fera tout ce qu'il Ipourra.pour que les autres me croient couil se trompe, mademoiselle qui aijpris-ce

Les manoeuvres dans l'Est.

Bar-le-Duc, 3 septembre. Aujourd'huï, repos pour les 2e et divisions de cavalerie. La 23" brigade d'infanterie, général Feldmann, se concentre aujourd'hui à Bar-leDuc. Le 94e régiment, colonel de Gomeiras,. occupe ses casernements de Bar-le-Duc est le 106" régiment, colonel Vonderscher, can- tonne à Fains.

Ces troupesse sont rencontrées à VaësSh-: court, en présence du général Michel, corn*. mandant la 42" division.

Provocation à l'indiscipline. Le Bulletin officiel au ministère de la gus»*re. publie la circulaire suivante

La loi du 12 décembre 1893 augmente les pénall-i tés, prévues par la loi du 29 juillet 1881 sur la, presse, qu'encourent les auteurs de provocation) adressées, par discours ou par écrits, à des militaires, pour les détourner de leurs devoirs.

Ladite loi du 12 décembre 1893 autorise notamment l'arrestation préventive des provocateurs, ainsi qu'il» résulte du paragraphe -3 de l'article 49, conçu dans; les termes suivants

« Si le prévenu est domicilié en France, il ne, pourra être préventivement arrêté, sauf dans les) cas prévus aux articles 23 et paragraphes lto3 et] 25 ci-dessus. » Or, l'article 25 vise précisément les provocations à 1 Indiscipline dans l'armée par l'un des moyen -ppévus à 'l'article 23, c'est-à-dire discours, cri ou menaces proférés dans des lieux ou réunions publics écrit, imprimés vendus ou distribués, miai en vente ou exposés -dans des lieux ou réunions pu-j bllcs placards, affiches exposés au regard du pu-i Mie.

En conséquence et d'accord avec M. le garde dea sceaux, ministre de la, Justice, je.prescris les mesu-i res suivantes

Tout individu qui, Soit dans lès -casernes ou ate-, ̃tr«s établissements militaires, soit sur le terrain de manœuvres et autres lieux de réunion d'une troupe) en service, sera surpris en flagrant délit de provo- cation à l'indiscipline par l'un des moyens sus-énoncés, devra être immédiatement appréhendé et remis. à la gendarmerie, pour être conduit au procureur) de la République, conformément à la jurisprudencei fondée sur-l'artiel6'iO6 du code d'instruction criml-, Mlle.

Artillerie.

lies colonels Mertiàn, commandant le 7', est aï-, feoté à l'atôlier de construction de Rennes Le-, blond, breveté, professeur du cours de géologie et 1 de géographie à l'Ecole supérieure de guerre, est nommé au commandement du 7' régiment Les capitaines de Gigord, du 9', est affecté à la di- rection de Lille Noël, du bataillon, la direction de Toul Gravet, du 20', à l'école d'artillerie du 9', corps Bezombes, de l'école d'artillerie du 4' corps», à l'arrondissement de Marseille Emery, du la commission d'expériences de Bourges Rémond,i 1 des Forges du centre, à la fonderie de Bourges -] Taulière, des Forges du midi, au dépôt,du matéMeli de Bouxges Coutelet. des Forges du nord, au dépôt! de Boiïrges Andrieu, des Forges de l'ouest, au dépôt! de Byurges Bouilhao, des Forges de l'ouest, -aux; Forces du midi. Sont désignés pour commander une'batfe-f rie i Les capitaines Hersant, de la direction d'Alger, au»' 9 Crébassol. de l'arrondissement de Marseille 20' du Cos de La Hitte, du 39', au Klntzél, aS la direction de Toul, au 39' ̃ Gàudot, de la ^dlréc-' tion de Lyon, au 61 bataillon. ̃ Les lieutenants de Kergaradeo, du 18' Mtaàîtoni au ïégiïrieiit Kaphanel, du 1" au bataiw Les officiers qui ont suivi, en les! cours de la division technique à l'école d'ap-! plicgtion de l'artillerie et du génie sont affecJ tés aux services et établissements ci-après Le,s capitaines Auberge, a l'atelier de Douai Goujon, à l'atelier de Lyon Ballut, à l'atelier de! Puteaux Baumann, à Puteaux Frllley, Tarbes ;i Weil, à la fonderie de Bourges Polti, à la manufac-1 ture de Çhatellerault Duperron, à la manufacture de Saint-Etienne Condamin, id. Vlàrd, à Tulle Terrier, aux Forges du centre SctLallèr, id. Bar-' bier, aux Forges de l'est Thevénod, id. Dreyfus, id. Velten, aux Forges du nord Blanck, aux Forges de l'ouest Séguin et Roussin, à l'Ecole centrale! de pyrotechnie Catherine et Maillot, à la poudrerie! du Bouéliêt j Kttss, à l'atelier de construction de Lyon Mercadler, au dépôt du matériel de Tou-I touse Ulmer, à la direction de Vincennes Detlnj à celle d'Alger Gauthey, à Lyon Koilét, -iL¡ Les lieutenants Nollet, à l'école d'artillerie du '*•; corps Madellne, à l'atelier de'Rennes.

Vétérinaires,

Sont nommés vétérinaire en second Les aides-vétérinaires Tridon, du hussards Laurent, de l'Ecole militaire d'infanterie NlcolasI" du 6' artillerie Fanchon, du 11* dragons Durroui du 10' hussards Fontaine, du 3' Forgeot, du 12' dragons Izaeppel, du 3' spahis de Croizant, du cuirassiers Dufner. du 2' spahis Dupré, du 2' artillerie coloniale Mamet, du 19' artillerie Vàtt- ney, du 6' chasseurs d'Afrique Clément, du 8' hussards BruiUon, du 39' artillerie Terpaz, du 191 chasseurs Davidson, du 31' artillerie Fort du tri chasseurs. '< MARINE

Etat-major.

Le mécanicien principal de, classe fiehbël, la, tuellement embarqué sur le Chasselôup-Laubat, ëi réserve normale à Cherbourg, est désigné pour êtrei affecté à l'Ecole des ouvriers mécaniciens de LcP rient..

NOMINATIONS JUDICIAIRES Sont ntfittmés i Notaires: à L'a flroix-dè^Vle (Vônaéè), M. GraVlfci leau Grisolles (Tarn-et-Garonne), M. Vovis Saint- Just-Sauvag« (Marne), M. Picardat Mesnil-sur-Ôgeci (Marne), M. Volait Béaumont-Tle-Lomàgne (Tàrn-et-î Garonne), M. védriués Siaùt-Lébnard (Haute-Vlen-i ne), M. Arrondeau Le Bar (Alpes-Maritimes). -s& Martin. j Girerd Bar-sur-Seine (Aube), M» Perrodin. p Commis saire-priseur à Laval (MayeBneJ.M. Rlcfia coeur. Huissiers à Baugé (MaïneJet-Loire), M. Rarenèttur Tarbes (Hautes-Pyrénées), M. Devert Montbôliarq (Doubs), M. Barthet Chateauroux (Indre). M. De! conchat Le Puy (Haute-Loire), M. DuîOUr VeS salues (Seine-et-Oise), M. Picard Troyes 4Auoô). -Mi Gallet Libourne (Gironde), M. Gutllon.

̃H H BIS 22511t. jw» TmCefotsirleux intéressa surtout particulier! DIEPPE, 8*fâPaf& temps Bram.jmeribèllë,!?»

billet, je l'ai laissé dans la corbeille. S'il n'y est plus, c'est qu'une autre personne s'en, est emparée. Mais moi, je le jure devant Dieu, devant vous, je ne suis pour rien danà cette disparition. Que votre père, que Mme Dutauzia, que tout Sairit-Pé me prenne àôùr un voleur, ça m'est égal 5 niais vous, je ne veux pas que vous doutiez' de Jean-Pierre du modeste ami à qui vous avez daigné en* tr'ouvrir vote cœur, un soir, à qui voua avez bien voulu conseiller l'honnêteté, lé de- voir, la vertu. J'ai suivi vos conseils, mademotsélle. Si j'étais mauvais, je suis devenu bon, grâce à vous et, depuis le jour où vèlis. m avez dit ces indulgentes paroles, je n'ai rien fait, je crois, dont je doive rougir. Non, non ce n'est pas moi qui ai pris les cinq cents francs i Votre père aura beau me faire arrêter, me faire condamner toujours jè crierai que ce n'est pas moi, puisque telle est la vérité.

» Maintenant, que'puis-je devenir ? Suspect, signalé à la gendarmerie, qui m'a déjà fouillé par ordre de votre père, perdu daha l'esprit de Mme Dutauzia, qui ne me rendra peut-être jamais plus sa confiance, flétri pan vos compatriotes, qui me considéreront tou-.jours un peu comme coupable, ai votre père continue à me poursuivre de sa haine,puis-je rester dans ce pays ? Je crains de n'en avoir pas le courage. Trop d'hostilités m'entoureraient à l'avenir. Instinctivement, je suis déjà parti. J'ai cru comprendre, du reste, que votre père me pardonnerait si je m'en allais. Je fh'en vais donc. Je reprends la route, la longue routé, vers Pau et Toulouse, par laquelle j'arrivai, il y a trois ans, aussi pitoyable au moral qu'au physique. Je vais la suivre et chercher à refaire ma vie dans quelqu'une de ces contrées inconnues qu'elle traverse*


CARNET DE LA FEMME 'Le mois d'août s'est achevé dans des fris» bons d'automne. On commence à ne plus avoir tant envie de sortir pour affronter tous ;les temps. Il semble que les beaux jours, en inous quittant, emportent un peu de notre enitrain à parcourir les routes. Les veillées eont plus longues, et l'on éprouve déjà le besoin de se retrouver dans le home familier. Ceux-là mêmes que le sport de la chasse retient en villégiature subissent ce besoin '^intimité reposante aux longues journées de fatigues succèdent des soirées paisibleset, pour affirmer son désir de tranquillité en harmonie avec la saison, la maîtresse de* imaison revêt son uniforme de prédilection qui est pour quelques-unes le peignoir con- fortable, modeste ou élégant pour d'autres, le iea gown, somptueusement riche comme et comme ornements.

actuellement, ces sortes de vêtements ont J'avantage d'un confort parfait, étant donné que les formes très vagues qu'ils affectent permettent une absolue liberté d'habillage ,de dessous plus l'apparence est flouai plus le vêtement répond à notre esthétique mo-- jâerne..

en velours givré Il parme ». Le corselet genre Empire -ést tout sillonné de petites ruches de mousseline de soie. L'encolure dégagée est ouverte en carré,, ornée de ruches de mousseline alternant avec des entre-deux d'alençon. Dans le bas, un grand volant en forme très froncé, sur lequel serpentent des ruches de mousseline, bordé de biais de veJours panne. Les manches sont vagues et se terminent par de hauts vdants qui laissent dépasser une légère manche à poignets serrants en « lace d'aleucon*

.'Une autre «toilette d'intérieur, assurément inspirée par la galante époque de la PompaHour ou de la du Barry, est vraiment très. élégant. Le devant est une molle chemise îdécoUetée en mousseline de soie blanche injerustée de malines. Posé sur les épaules (comme un peplum et formant le corps du testament, un manteau en souple velours tbleu ciel tombe jusqu'aux pieds. Des flots Ide malines roussie débordent de l'intérieur l'des manches, à peine indiquées dans la |>ro- fusion des plis.

i Mais ces toilettes appartiennent plutôt au )domaine de fart, et je les cite à mes tectrfrJees comme documents sur la toilette de ootemps. Heureusement, on peut être coguette et jolie sans tant de recherches coûseuses,et le même peignoir peut être obtenu Sepuis la flanelle blanche jusqu'aux voiles 1res fins, les linons de soie, le crêpe de )chine, qui sont à la fois drapants et chauds. Voici d'auteurs un très joli peignoir en poile champagne sur fond mauve. Plissé sur faute la hauteur, il se fond en effets très doux. Un grand col avec biais de panne hortensia enveloppe les épaules. Les manches, froncées au milieu, s'arrêtent à ll'avant-bras par un revers de panne, et des engageantes de linon plissé couvrent les bras. Dans le bas. des biais de panne décrivent une double grecque qui se joue dans les Voici encore le peignoir classique de bure

FEUILLETON DU « MATIN » DU 4 SEPTEMBRE 1904

VENDETTA PAR

MARIE CORELLI

ROUAN TRADUIT DE L'AN GUIS PAR JEAN ÏASSIUT xni

(Suite.)

Bans quelques instante, Guiflo, U FexeWp1e de Tristan, allait attacher an col'lier de pierres précieuses au cou d'une créaiture ausi belle et aussi perverse que la légendaire Yseult et mai devrai-je alors re¡présenter le roi trahi Que dit le poète anglais à ce sujet ?

̃ « Marck's way, said Mark, and elove Mm through the brain. Il

i C'était une mort trop prompte eb trop douce pour un traître tel que lui. Ce roi de Comouailles aurait dû. inventer pour loi des 1 (tortures. Moi, je saurais en trouver. Après joue Ferrari m'eut laissé, e réfléchis profonidément sur les diverses pibases du plan que jje m'étais proposé. J'avais ^résolu de devenir uns personnage important a Naples. J'écri' vis plusieurs- lettres et j'envoyai des cartes, h certaines fa"milles*3>ien connues ces pré* liminaires étaient indispensables pour, le.ré-f bultat que je désirais obtenir:

s Ce jour même, j'engageai un domestique, un Toscan, silencieux et discret, nommé Vin- Flamme.. C'était un serviteur admira élément stylé, ne faisant jamais une ques-? xop plein de sa dignité pour s'abaisser^

Manche. Un genre capuchon à la Manon, en filet, forme l'empiècement et donne une grande ampleur. Les manches sont froncées et rattachées aux coudes par un ruban qui badine autour de l'encolure lâche. C'est sans contredit au cadre de son intérieur que la femme doit chercher à approprier la toilette qui lui convient, et pour cela elle pourra se laisser aller à toutes les fantaisies de son goût. Bengaune. LA SPORTIVE COURSES A liONGGEAMP

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BÊsra-iâis

1 Prix Phaéton, au trot monté. 3.000 franw, bètres. 1. Bouvreuil. (L. Dutour), à M. G. Viel T. Béarnaise, 60 (A. Urier) 3. Bonlta, 60 (Jutoi- Bouvreuil a trotté en MO" le kilomètre. « Non placés Berlingot, 82 (Deschamps) Bursara, 62 (Gaillard) Branche de Lierre, 60 (0. Snandeau) ':Bruyère,60 (caumont) s Beayjoialse 60 «• B*sUe| •Baladlne, 60 (0. James) Belle de Nuit, 60 (Visa) Boilet 62 (A. Dupuls) Beaugency, 62 (P. DaubiSïï) Basilique. 60 (A. Pettt) Bouquet Parlait. 62 (Laurent) Brezolettes,.60 (BoufiaH» Bengali. 62 iEp'rixIa?Pompaaour, au trot attelé, 2,000 francs, 8,500"mètres. 1. Quenouille (Margrln). à M. J. Lemonnler 2. Acajou (M. Serry Estienae) 3. AmaianAdorée (Louvet) ¡ 'Fakir (Gaillard) Entant de Troupe ^pfta'Llvaaie. au trot monté. 10,00O francs. mètres.- 1. Beaumanoir, 62 (M. lallouet fils), à M. Th. LaJlouet Badyplle, 68 <Dealéray) 3. Bayon"B^u^inolr1 a trotté en Il t/5 le kilomètre. Non placés Batailleur, 62 (Papillon) La Pouilleuse, 60 (Mêtlvier) Barcarolle, 60 Bel Atnl, 62 (Visa) Belle Lurette, 60 (Pentecôte). prix de Lamballe, au trot monfid, 3.000 tisanes, 3,500 mètre$. 1. Fakir, (Gaillard), à M. Alb. Galllard; 2. Almenza, 63 ÏEd. James) s 8. AUce, 63 (0. Daublchon).

Fakir a trotté en-1* 38" US le kilomètre.

Non placés Alto, 65 (BouBard) Ariane, «8 (A. unert -^iîdailah, 65 (M. Labattut) Venise, 69 <Froo) Valence, 69 (P. Daubichon) Dollar, 65 (Lalaurle) Vol au Vent, 69 (Gutttenne) Andalouse, (LacatPrix de la Tour, au trot attelé, 3,000 francs, 3,500 mètres. 1. Brelan (M. Forclnal fils), à M. A. For·clnai.; S. Mac GrBgor WUItes (M. Serry Estlenno) 8. Bornéo (Ch. Basslgny).

Brelan a trotté en il 1/5 le kilomètre. Non placés Bouquet (Verzeele) Barcarolle (A. laPrix de Saint-L6, au trot monté, francs, S.soo mètres. 1. Ardent, 65 (A. Urier). à M. J. Tht.bault 2. Anisette, 63 (A. Méaulgnon) 3. Atlva. (Ed. Marnes).

Ardent a trotté en Il 37" 7/10 le kl1omètre. Non placés Gourmande, 63 (Bibert) Alma, 63 fLabattut) Ancre, 63 (Butane) Algérien, 65 (A. Adèle) Absolution, 63 (Pentecôte) ATantcourlôro, C3 (Bouttard) i Arlette, 63 (Juliellet).

BESDLTAT3 DO PARI MUTUEL

tSBXVKVX \iQ%to' CHETADX j^' | J& Bouw)uU..G 157 60 FaMr~- g| P 34.. P 2250 16.. Béarnaise.. P 9150 26 50 Almenza .P 17 50 Bonlta P 17.. 13.. AUœP 3650 2i &̃% g a 2B7::BIeianr.G »so '1.. E. Lallouet. G Ardent G 1W BeaumanoirP 5 50 P Badyplle.P Anisette. 13 -U

L'AUTOMOBILE AUX INDES

Voiei, pour iea constructeurs français, l'occasion d'un facile triomphe et d'un puissant débouché pour l'avenir. L'Union automobile de l'Inde occidentale organise une course entre Delhi et Bombay, soit 833 milles à parcourir en huit jours, du 26 décembre au 2 janvier. Oett épreuve n'est pas un concours de vitesse, le minimum étant fixé à 12 milles et le maximum à 30 milles. Elle a pour but de déterminer le meilleur type de voiture, C'ést-àdire celui qui sera en meilleur état, après la course, et aura le moins d'arrêts et d'accidents. Sous ce rapport, les voitures françaises ne craignent point, on le sait, la concurrence. Et l'Inde offre à l'industrie automobile un champ immense, tant pour les transports de marchandises et de voyageurs, que pour les services postaux et les travaux agricoles. Le prix consiste en une coupe artistique offerte par le kaikwar de Baroda. Tous les véhicules devront appartenir à des amateurs, mais il est bien entendu que les noms des I&bricamts seront publiés, en même temps que le poids, la force en chevaux et la 'valeur apAUTOMOBILISME

Les régates de Lucern». Voici la liste des canots engagés aux comses internationales qui auront lieu sur le lac de Lucerne

cbtjisebs (10 septembre)

Baf)f bourg, 12 mètres, moteur Daimler, & M. HferWilhelmine, il m. 40, moteur Dajmler, h M. Her- Swift, 10 mètres, moteur Züst à M. Treichler. Mûrie-Madeleine, 8 m. 50, moteur Panhard, à M. Gaveau.

Wien, 10 mètres, moteur Mercedes, à M. Socbanek. PerlitUeme, 7 m. 98. moteur Panhard, M. Le Maire.

Nina, 7 m. 96, moteur VolM, à M. Gualta. Excelsior'V, 6 m. moteur Aster, à M. Celle. Titan-iv, e m. 49, moteur Belaoayè, à M. Deaemrais-Morane.

c'était un gentleman, dans son genre, et de manières bien meilleures que beaucoup de ceux qui se targuent de ce titre. Immédiatementj il comprit ce que je réclamais de lui, et jamais, par la suite, il ne négligea le plus petit détail qui pouvait ajouter à mon agrément pu à mon bien-être.

Pendant que je m'occupais de ces divers arrangements, le temps s'écoulait rapidement, et, à Cheure convenue, je me dirigeai vers l'atelier de Ferrari. Je le connaissais de longue date je n'avais nul besoin de consulter la carte- sur laquelle son adresse était écrite. C'était une originale et bizarre petite construction, située au sommet d'une route en pente. Des fenêtres, on dominait une vaste perspective la vue s'étendait sur le golfe et les environs. J'avais passé là bien des moments Heureux avant mon mariage, lisant quelque livre choisi ou regardant Ferrari ébaucher ses études et ses paysages, que j.'achetais bénévolement, des qu'ils étaient terminés. Le petit porche, encadré de jasmins, se présenta familièrement à ma vue, et mon cœur éprouva une impression de douloureux regret du passé en entendant le tintement bien connu de la sonnette. Ferrari ouvrit lui-même la porte avec précipitation. Il-paraissait excité et radieux. fEntrez, entrez s'écria-t-il avec effusion. Vous «allez trouver toutes choses en désordre^^mais» excusez-moi. Voici longtemps que je'a'ai plus reçu de visites. Faites attention aux-marehes, comte Il fait sombre^le.tour» nanti est dangereux. U?m'escorta ainsi par le petit'escalier qui conduisait à la pièce éclairée -ett spacieuse dans '̃laquelle.il travaillait habituellement Jetant un coup·d"oeil autour d8 moi, j'aperçus des traces évidentes de -négligence et de ,confusion. On, constatait facilement qu'il*n'é-, ttait pas venu à son atelier depuis bien des* f jours, malgré les préparatifs faits dans l'at·tente de ma visite. Sur la table était un vase de fleurs, disposées avec un art élégant J'eus la conviction instinctive qu'elles avaient été placées là par ma femme. Je«r,eImanjuai £ue

la-Marne, 6 m. 48, moteur de Dion-Bouton, àM- RACERS (12 septembre)

TrèJ le-â-Quatre, 9 m. 98, moteur G. Richard, à. M. Thubron.

MercêOis-lV, 12 mètres, moteur Mercedes, M. Védrine.

Botchhiss, 12 mètres, moteur HotchMss, àM. Fournier.

La-Bdpée-M, 7 m. 98, moteur Pannard-Levassor, à M. Tellîer.

Berliet-IV, 7 m. 98, moteur Berllet, à M. Berliet. CYCLISME

Le a décidé que les championnats du monde seraient courus en 1905 en Belgi<iue, selon toutes probabilités à Anvers.

les délégués américains demandaient que les motocyclettes légères fussent seules admises pour l'entraînement, 'à l'exclusion des grosses motocyclettes, munies ou non de coupe-vent. C'était de la sagesse. Leur proposition a été néanmoins repoussée et il reste acquits, en théorie, que chaque, paye est libre d'agir à sa guise..

d Buflalo. Le vélodrome Buffalo annonce denx nouvelles réunions qui auront lieu, si le temps le permet, le Jeudi soir 8 septembre et le dlmançlje 1i NATATiON

La traversée de la Manche. Malgré leurs xler. niers échecs, les nageurs qui avaient conçu le plan de traverser la Manche à ia nage n'ont pas renoncé il. leur 'projet.

Le Français Burgess et l'Allemand Weldmann partiront vraisemblablement de Douvres lundi ou mardi pour traverser le pas de Calais. Montagùç Holbein açcojapagoera Weidmann.

PROGRAMME DU DIMANCHE Aviron. Match annuel Paris-Francfort. Athlétisme, –eh. 112, rue des Pyrénéens, départ de Parls-Le-Blanc-Mcsnil, réservé aux pro1esatonnets.

2 heures, à Gent1Uy (piste de la S. A. Mi), réunion sportive. Tentative de record du monde, par ûlarius Eynard. ,Vl. Dieppe, course Dieppe-Honen-Dleppe. Cyclisme. 2 h. 112, vélodrome-du ParC':ides::Frlnces (Auteull). course d'une heure Walthour, CKampion. Bruni, Brécy courses scratch, de primes, motocyclettes.

Anvers (Belgique), -Grand Prlt'il'ÀTrrers^avec Sutt, Ellegaard, jacqueUn, Arend, Schilling, Meyers, Mayer, Lawson, Piard, etc.

Plauen (Allemagne), matchBellwertb., sur deux heures.

Groningue (Hollande), inauguiailon û'on yêlodrome rentrée de Jaap Eden.

Vigo (Espagne), match Bourot*9-Conelll^

Impôt sur les célibataires.

Permettez-moi de vous soumettre quelques réflexions au sujet de la lettre de M. le sénateur Piot, parue dans le Matin, au,sujet de la dépopulation.

M. Plût rappelle qu'il a déposé, en 1900, si* le bureau du Sénat, un projet de loi tendant à frapper les citoyens sans enfants d'un impôt spécial dont le produit servirait à venir en aide aux familles nombreuses pauvres. Cet impôt n'existera sans doute pas de longtemps, mais en attendant l'impôt sur les citoyens sans enfants, M. Piot et ceux qui partagent ses idées ne pourraient-ils chercher tout au moins à faire supprimer l'impôt qui, depuis si longtemps, frappe ceux qui en ont 7 Ne croxigs pas, monsieur, que je plaisante il n'est malheureusement que trop vrai que chaque famille qui s'accroît d'une unité est immédiatement frappée d'une véritable pénalité, sous forme d'un impôt inique qui pèse lourdement et uniffuement sur les familles nombreuses.

N'est-ce pas, en effet, sur ces familles que retombe l'impôt qu'on appelle « droits d'ociroi a et qui s'applique aux viandes, poissons. conserves, fruits, huiles, graisses, beurres, fromages, pétroles, charbons, et, en un mot, aux objets de première nécessité pour un Le calcul est bien simple. Dans toutes les villes de Fxance, lorsqu'un célibataire aura nayé cent francs de droits d'octroi, un père de famille, ayant trois enfants et les mêmes revenus que le célibataire, devra payer uniquement parce qu'il aura cinq personnes à nourrir, cinq fois plus que.le célibataire, c'est-à-dire cinq cents francs.

N'est-ce pas un impôt énorme, une véritable pénalité frappant les pères de famille La suppression des droits d'octroi, voilà la. première réforme à faire pur «venir en aide .aux familles nombreuses.

Si vous pouviez publier ma lettre, peut-être apprendrait-elle à M. Piot et à la majorité de nos représentants qu'à défaut d'impôt sur les célibataires, on pourrait au moins supprimer l'impôt progressif qui. existe-eur, les pères de famille,

P. PRUNIER,

IS.^boulevarcL ExelmaMi

Bains à quatre sous.

Faites donc établir monsieur, pour nous, les pauvres de Chaillot, des Ternes, du GrosCaillou, pour nous, la fraude masse populaire (les non débarbouillés), des bains à qua- tre sous. Quatre sous, c'est tout ce que nous pouvons payer 1 Veuillez donc faire établir, sur la Seine, des bains dans le genre de ceux de la Samaritaine, et que ce soit près de nous. Veuillez agréer,, etc.

UN GROUPE D'HABITANTS des Ternes.

ta tuberculose dans l'armée.

Monsieur,

Chaque année, bon nombre de soldats sont réformés pour tuberculose pulmonaire. Le plus souvent, la maladie commence par une bronchite, et le major attend fort longtemps avant de diagnostiquer le terrible mal. Il veut être sûr de son fait, cet homme Enfin, quand 11 en est sûr, il propose le malade pour la réforme. Neuf fois sur dix, celui-ci attend à l'hôpital un mois ou un mois et demi la réunion du conseil de réforme. Pendant ce temps, la maladie fait des progrès effrayants et devient irrémédiable, parce que l'on soigne peu ou pas la tuberculose dans les hôpitaux militaires. On y soigne la bronchite dans la période aiguë, et encore les bronchitiques sont-ils mêlés aux tuberculeux dans la plupart des hôpitaux.

Si « Œuvre Antituberculeuse poavait obtenir que les soldats atteints de tuberculosp soient envoyés immédiatement dans leurs familles, ce serait un bienfait.

V. FàUBABB,

6 bis. rue Ménard, Versatiles.

de nouveau toute? les études achevées ou non terminées que je voyais, je les recon- naissais. Je m'assis dans un confortable fauteuil et observai le traître d'un œil froidement critique. Il était ce que les Anglais appellent got up {or effecL Bien qu'en deuil, il avait changé le vêtement de drap qu'il portait dans la matinée contre un antrè de velours une fleur blanche était passée a sa boutonnière avec son visage pale, ses yeux: brillant d'un éclat inusité, il apparaissait tout à son avantage. J'en convenais et mJe»»pliquais aisément l'attrait que pouvait exercer cette beauté purement physique sur une femme oisive et éprise uniquement de plaisir. Mes pensées se traduisirent en paroles. Vous n'êtes pas seulement artiste par profession, signor Ferrari, voua l'êtes aussi dans votre apparence.

Il rougit légèrement et sourit.

Vous êtes bien aimable, répondit-il, sa vanité satisfaite se reflétant sur ses traits. Mais, vous me flattez. A propos, je dois vous dire que.je me suis acquitté de Jgîfra convmission. A la comtesse Romani-,?

Oui. Je ne puis vous exprimer sa surprise et son ravissement à la vue des bijoux superbes que vous lui avez envoyés. Il était vraiment intéressant dlobserver son ànno-«ente joie

Marguerite et « Taar *<des bijoux » de, Faust avec une mise en scène nouvelle M demandai-je avec un sourire ironique. Il -se mordit -lés lèvres et parut contearië. Mais "il répondit tranquillement

>Je vois que vous aimez à plaisanter, comte; mais, rappelez-vous que si vous donnez à la comtesse le rôle de-Marguerite, ce-, ',lui de Méphistophélès youg.; revient, de droit,, comme donateur-des bijoux; 'Et vous-même représentez Faust, naturellement dis-je avec gaieté. Avec l'aide de quelques comparses, nous pourrions monter l'opéra et étonner Naples par notre interprétation. Qu'en dites-vous ? Mais, causons séaueusement. J'aime Je «tableau «qui^est là sur,

NOUVELLES THEATRALES iQfeba-Comïqbe. Débuts de M. Chevalier. le public qui suit avec une curiosité si intrépide et si tumultueuse les conoours du Conservatoire s'inquiète-t-il de savoir comment se comportent nos meilleurs lauréats sur les planches des théâtres où ils sont engagés ?. En quelques brèves lignes, je le renseignerai a cet égard chaque fois qu'aura lieu, à l'Opéra et à l'Opéra-Comique, l'un des réglementaires débuts imposés aux élèves de notre école de musique. (Hélas î que de belles illusions s'évanouissent souvent après de semblables soirées 1) Pour commencer, mous -avons vu hier, dans Mireille, M. Chevalier, un jeune ténor qui, aux dernières journées de juillet, ne réussit point à échanger son second prix de l'année précédente contre un premier, mais qui, assez adroit comédien déjà et doué, en outre, d'une agréable voix, malheureusement trop menue, a joué et chanté non sans grâce le doux Vincent de Gounod. Il mourait de peur, du reste, et on l'a fort aimablemept applaudi, ainsi que-ses partenaires plus braves et plus aguerris, Mlles Kqrsoff et Cortès celle-ci prenait intelligemment possession du rôle de Taven^ MM. Vieuifle et Delvoye. Jeudi prochain, ;ce sera. le tour de Mme rGuionie, dans la *Traviai&.

Mlle -Louise Gfàndjean, -dont tous- lesïjour-5 naux de l'Europe viennent de proclamer le'si grand succès dans le rôle de Vénus, de Tiinnhauser, a Bayteuth, fera sa rentréexdemain à l'Opéra, -4ans les Huguenots.

Au Gymnase La «réouverture aura lieu demain vtandi; avec. la 275' représentation du Retour de lérusaLen2, nui n'aura, d'ailleurs qu'un petit mombre de représentations, M. Franck devant, par tratté, faire passer Friquet à la;fIn du mois. La pièce de,JMauric© Donnay sera donnée en matinée l'es. dimanches 11, 18-et septembre -pour Ja dernière, matinée.

Spectacles de la semaine-:

crédible Trouvère vendredi. Faust. AAa. Comédiei-Fraiiçaise. iMndlefc'samedi, le Pire JL&bonnard mardi, lé Malade imaginaire, iMvaie mercredi le Médecin malgré tui, Blnncltettë,^ jèuiû au!/ Blas vendredi, CBdipe-Roi.

A ropéra-Comique. "Ciundf, .leprésenîtation populaire à prix réduite, avec location, les Dragons de Villars *mscrd*le Roi é'Ys mercredi, le-jBarbier dé Sévillé; -les Noces de Jeannette Jeudi, la bohème ^samedi, eamext.

succèdent tous les jours, plus brillantes. les pièces les plus en v-Osne y sont jouées par une troupe d'élite, devant une salle comble, où t'on retrouve le TouteParis mondain et élégant. Car on auraït tort de croire qu'il y a moins de monde que pendant la Grande-Semaine. De nouveaux baigneurs ont, en effet, remplacés ceux qui sont partis, et l'animation est toujours très grande sur les planches et la terrasse du Casino. •

SPECTACLES & CONCERTS

RÉOUVERTURE DU NOUVEAU-CIRQUE

{;;¡'soirée de réouverture nous a montré, une fois de plus, que le Nouveau-Cirque est au premier rang des établissements favorisés par le monde élégant. Le Tout-Paris, en effet, ne réintègre la capitale qu'au moment où le Nouveau-Cirque ouvre ses portes, et hier, ce fut en effet l'affluence des grandes solennités. Parmi les nombreuses et sensationnelles attractions'que M. Houcke a écrémées dans toutes les capitales, citons les animaux dressés de Mlle Steckel,; la voltige au galop, exécutée avec une superbe crânerie par Miss Clarisson; la mente de fox-terriers, présentée par Miss Craston; le travail en sulky, si gracieux, de Mlle Kling; les dix chevaux de M. Germain, dont da, science équestre et la tenue sont tout à fait de premier ordre; les exercices sur le trapèze aérien de la-famille Lepicq, d'une précision rare et d'une audace à donner le frisson les sauteurs excentriques, si amusants, Talep etrManolo, et toute une troupe de clowns aux mtermères désopilants, Foottit, Chocolat, Boléro, Pelta, Tommy; Gregor, etc.

Viennent, après, des numéros nautiques- qui rivalisent avec tout ce qui a été déjà vu ett; applaudi sur la célèbre piscine de la rue Saint- Honoré Léonard Dureïl, équilibriste sur l'eau, très habile et très drôle; puis M. Vessade, le -champion des luttes aquatiques, termine le spectacle en faisant, du haut du Cirque, un plongeon vertigineux dans un sac. La saison s'est ouverte sous de brillants auspices, et tout fait présager que le succès sera aussi fructueux que durable.

Fragson lance toudi, à Partstama, 'de -nouvelles chansons. Quel est l'établissement où Fragson peut être mieux apprécié que dans la bonbonnière -du, boulevard Poissonnière? Nulle ,part, c'est certain. Au Nouveau-Cirque de la rue Salnt-Honorô». «a- avec le nouveau programme.

MARIAGES 1 on annonce1e prochain mariage Se M. Mon Tnlblergo, substitut du procureur 89 la République à Angouleme, avec Mlle Iilarguerlte DesM. Abel Bayé. artiste peintre, avec MUe Marie PreM. Greorges Casse, médecin major de 1" classe, ^.wc Mile Henriette Dupuy.

Carnet du Fonctionnaire Postes vacants.

Instruction poDliçue. Inspecteur de l'enseignement primaire à la Goaifciloujpe, à Albertville, à Bayeux, à Boussac, à Castellane, à Dijon, à Fontenay-le-Comte, à J^angres, à Marennes Inspecteur départemental des écoles maternelles dans le Gard

Espéditionnatre à la tHrectkm de renseignement secondaire

Répétiteur délégué poux l'enselgnement.des lettres au collège de Cnarolles

Directrice des cours secondalïe»<le Jeunes Nies à Privas

Il l'approcha; c'était un brillant paysage éclairé par un coucher de soleil Il n'lavait aucune valeur, mais j'en fis un éloge chaleureux et m'en rendis acquéreur pour la somme de 500 francs. J'achetai encore quatre autres esquisses dans le même goût. Ferrari était radieux. Il m'offrit un vin excellent qu'il goûta avec moi; sa conversation incessante me divertissait infiniment, mais ce n'était pas tout l'esprit de ses brillants discours qui me charmait ainsi Non, le côté cruel de ma nature se sentait stimulé par la nouveauté de la situation dans laquelle nous nous trouvions tous deux. Je l'écoutai dono attentivement, j'applaudis à ses anecdotes que je connaissais toutes j'admirai ses mots d'esprit; enfin j'excitai si bien sa sottise infatuée, qu'il oublia tout respect de lui-même. Il mit à nu devant moi sa.véritable nature; je connus alors ce mélange d'insensibilité, d'avarice, de sensualité, adouci par un semblant d'heureux naturel, par un attrait sympathique qui n'étaient que Ie reflet de la jeunesse et d'une vigoureuse santé, rien de plus. Voilà l'homme que j'avais aimé, ce diseur de contes grossiers, aux goûts pervertis; cet être vaniteux et matériel était celui que j'avais chéri (d'une tendresse toute chevaleresque Notre conver,galion fut interrompue par le bruit d'un rou- tlement'de roues. Une voiture montait la rue; elle se rapprocha, s'arrêta à 4a porte. Je posai Je verre que je portais e mes livres: et regardant fixement Ferrari

Vous attendez d'autres visites ? deman^ B« sembla embarrassê>s<Kirit et hésita .niais. '• La sonnette retentit:*ll 'IMbutïa quelques 'mots d'excuse -et descendit?ouvrir avec pré-.'cipitation. Je bondis de ma*chaise. Je savais, je sentais qui s'approchait Par un violent effort, je -maîtrisai mes /nerfs. Je con-' tins les violents battements de mon cœur. Assujettissant soigneusement les verres sombres sur -mes yeux, j'attendis avec calme.,

Professeur de sciences au lycée de jeunes fines d'Auxerre, de lettres au lycée de jeunes filles de Saint-Quentin, de lettres aux cours secondaires de jeunes filles à Douai

Professeur de lettres au collège de jeunes Elles de Saint-Dié

Maîtresse répétitrice au lycée de jeunes filles de Maçon, d'Agen, de Reims, de Nancy, de Saint-Etienne, d'Annecy, de Moulins, de Versailles

Maîtresse chargée de cours de lettres aux cours secondaires de jeunes filles de Carcassonne. Agriculture. Inspecteur des eaux et forêts à Mende-nord (Lozère)

Garde général des eaux et forêts à Yssingeaux, à Thunes (Haute-Sa.voie), à Duvivier (Oonstantine) Inspecteur adjoint dans les bureaux du conservateur des eaux et forêts, à Ajacclo

Conducteur des ponts et chaussées attaché au service du canal du Rhône à Cette. Travaux publics. Conducteur principal des ponts et chaussées à Bourgoin.

Marché Financier Séance satisfaisante Activité du Rio, de la Thomson.

Pabis, 3 septembre. Le nouveau recul de l'armée de Kouropatkine vers le nord, qui est la conclusion des combats acharnés dont LiaoYang a été le théâtre, DIa point ébranlé l'optimisme de la Bourse. On reste disposé à vouloir soustraire le plus possible le marché au contre-coup des événements d'Extrême-Orient. A..ne regarder que la cote, on constate même -aujourd'hui des avances de cours sur les principales valeurs dont s'occupe la spéculation, et ces plus-values doivent sembler singulières aux observateur- nom avertis. Mais une pé-s nurieMextrême de tEansuctionsuse dérobe der- ̃rièce cette'tagade de roc. Les affaires, qui semblaient être revenues un peu tous ces jours-- ci. se-sont arrêtées net. Sans doute, la clientèle, malgr&son scepticisme, veut..elle voir la suite du nouveau mouvement de «retraite des Russes avant des!engager plus avant La nouvelle phase>-Mies combats russo-japonais semble donc 4us(fli'ici avoir eu uniquement pour consé(iueîxce*dte-îa'etenir encare la spéculation.- Le début de la séance .était mou, mais la clôture «lest faite dams la plus grande fermeté. Certaines valeurs industrielles avaient donné, lieu, des l'ouverture, à des demandes empressées,, entretenant une bonne activité dans- ce compartiment. Cîest à ce-.courant spé- cial d'affaires qu'il faut, certes, attribuer le raffermissement général des tendances revenu, à l'ordre du jour,dans la seconde partie de» la séance. L'extérieur© gagne -20 «centimes* à S7 '90i Le Turc reste ferme à 87 47, aucunement touché par le bruit d'un attentat contre le sultan. Le Portugais perd 7 centimes à 62 25.

Notre 3 0/0 est plus mou à 98 47-.«Aii£çomp- tant, on fait 98 35, contre 98 50 hier.

Les établissements de crédit, les chemins.de fer sont bien tenus. Le Crédit mobilier s'avance à 96. Le Mé.tropolitain^progresse de

La Thomson poursuit'sa hausse, passant de 728 à 736. De son côté. le Rio s'anime à 1,377, venant de 1.368. Les autres valeurs industrielles restent dans leurs précédents cours. Le groupe sud-africain fait preuve de fermeté, mais avec peu d'affaires, le Stock-Exchance chômant Rand' Minets, 263 Gold- ftelds, 1B1 East.Rand,

INFORMATIONS FINANCIÈRES- Saaqnes de la Réunion et de la -Guyane.. Wj& dividende du premier semestre dp 1904 des acfibns de ces sociétés sera mis en paiement, à partir du 10 septembre courant, à raison de 9 francs nets par action de la Banque de la Réunion et de 4S irancs nets par action de la Banque de la Guyane. Matériel de chemins de fer du Haut- Volga, ateliers de Twer. On croit que cette société distribuera, pour l'exercice clos le 31 mai dernier, un dividende de 15 francs par action. C'est la première répartition faite par la société depuis sa création, qui remonte à 1898.

Société hellénique du canal de Corinthe. Au cours de l'exercice 1903, les recettes de la société se sont élevées à 339,549 drachmes, contre 367,923 drachmes en 1902. Mais, grâce à une sensible diminution des dépenses d'exploitation, qui ont fléchi de 281,529 drachmes en 1902 à 236,705 en 1903, le bénéflce net a progressé de 54,088 drachmes en 1902 à VO.WB drachmes en 1903. L'insuffisance des recettes de cet exercice a été de 1,329,297 drachmes qui, ajoutés aux soldes déficitaires antérieurs s'élevant -a il millions 882,801 drachmes, font ressortir un déficit total de 13,212,098 drachmes.

Mines de l'Escarpelle. On annonce que le con.seil d'administration proposera, à la prochaine assemblée générale des actionnaires, de fixer le dividende de l'exercice écoulé à 40 francs bruts par action, dividende égal il. celui distribué pour l'année précédente.

Chemins de fer Madrid-Sarago*se. Les recetcettes encaissées par la compagnie du 1" janvier au 19 août 1904 se sont élevées à 63,091,658 pesetas, en plus-value de 454,819 pesetas sur les produits de la période correspondante-de l'année dernière.

BULLETIN COMMERCIAL FARINESci par-là quelques lots entre 51 et^ÔS1 trancs, mais les affaires sont toujours aussi difficiles par suite de l'abstention systématique de la boulangerie, bien que les retours de villégiatura- ne;-doivent pas tarder si le temps actuel continue.

FARINES FLEUR DE P&HIS. On débute très lourd et en baisse de 10 centtmesasur tous.les¡,mois entre les cotes, le ton est nn-epeu meiHeur«et on termina calme sans autres changements. On cote courant 30 50, octobre 30 75, à. novenrhre-d§ceni» Jare S1 à 31 20, â-d«ailers«l'f35>-4 de .novembre -31 .75

La contre hier. On a^accepiMesMiSO quintauxoprésentes à l'expertise.

L'Amérique vient ce star en baisse Q-aySJb à New-,Tork et.,de Chicago. Quinze minutes apresv jeeprise de- 1/2 à vNew-XorK»Bt de v/A-ii. Chicago. les cours continuent à tairo bonne -contenance. BLES. On débute-en réaction de 5 centimes-sur :hier, les cours sont mieux tenus par la suite et on termine sans grands changements sur la «veille. On cote courant 22 70, octobre 95, novembre-décembre 23 40 à 23 ̃̃̃45, 4*de noTsesnbre 23 70, premier 24 10 à 24 20.

Après Bourse, on.«faS1Sdu:courant8àK22 65et des 4 de novembre,

La EHô était nulle hier.

SEIGLES: sans affaires. La circuJailon»est de 750 quintaux contre 500 hier. AVOINES. Aiïalnes très calmes, cours sans changement notable. On cote courant 25, octobre 16 40 à 16 50, novembre-décembre 16 65 .il. 4 de novembre 17 05 à 4 ipromiors 17 à 17 40. ̃ La circulation est;de 1,'500 quintaux contre 750 HUILE DE COLZA. Hausse de 25 centimes sur le courant et le prochain, cours-soutenus mats sans changement sur le livrable. On cote courant 49 à 49 50, octobre 49 à 49 50, novembre-décembre 49 25 à 49 75, 4. premiers 50 à 50 50.

La circulation reste nulle.

HUIhE DE LIN. Très ferme, rachats du décou.vert sur le rapproché et achats des haussiers sur le livrable, ce Qui entraîne une hausse de 75 centimes à 1 franc. On cote courant 48 50, octobre 46 75 à 47 25, novembre-décembre 47 50, 4 premiers 48 M.

La circulation est de 600 quintaux contre 750 hier. SPIRITUEUX.- Marche terme avec toujours beau.

pas léger accompagnait le sien», il parlait à voix basse. Une seconde plus tard, il ouvrit largement la porte de l'escalier, avec la hâte et le respect déployés pour l'entrée d'une reine. Un doux bruissement de soie. un délicat parfum répandu dans l'air. et je me trouvai face à face avec. ma femme 1 XIV

Quel, éblouissement de beauté Je la ne.gardais avec cette fascination transportée qui avait anéanti en moi la raison et le jugement, la première fois que je l'aperçus. Ses vêtements de deuil, le long voile de crêpe rejeté en arrière, découvrant la masse de cheveux et sa mignonne figure, cette teinte de mélancolie répandue sur toute sa personne rechaussaient sa beauté, la rendaient plus séduisante que jamais. Jolie veuve, en vérité 1 Moi, son mari, je pus constater en toute liberté le pouvoir fascinateur de son charme. Elle s'arrêta un instant sur le seuil, souriante. Elle me regarda, hésita un instant et me dit enfin d'un ton affable Je ne crois pas me tromper C'est bien au noble comte Cesare Oliva que j'ai l'hon- neur de m'adresser ?̃

J'essayai de parler, mais cela me fut im- possible. Mes lèvres étaient sèches, brûlan- tes d'émotion la colère et le désespoir m'étreignaient douloureusement la gorge. Je ré· pondis à sa demande par une simple incli-, naison de tête. Alors, elle s'avança, les deux mains tendues, avec cette grâce captivante que tant de fois j'avais admirée. Il,- Je suis la comtesse Romani, dit-elle, '.toujours souriante. Signor Ferrari m'a dit~ .que vous vous proposiez de visiter son ate- lier cet-après-midi. Je n'ai pu résister à la tentation de venir vous exprimer moi-méme ma reconnaissance pour le présent presque royal que vous m'avez fait remettre. Ces bijoux sont réellement admirables. Permettez-moi de vous offrir mes remerciements sincères

Je saisis ses mains et les pressai si fortement dans les miennes que les bagues

coup d'affaires.Prix sans changement notable. Après Bourse, note plus calme. On cote courant 43 75 acheteurs, octobre 42 75 acheteurs, 3 d'octobre 41 5a acheteurs, novembre-décembre 41 acheteurs, -4 pre< miers 41 25 vendeurs, 4 de mai vendstossLe stock est d e7,125 pipes contre 7,42fp hier 9,300 en 1903..

La circulation reste nulle.

SUCRES. Tendanae soutenue pendant toute lat séance, hausse de 12 centimes. Après Bourse, on! cote courant 29 50 vendeurs, octobre 30 37 vendeurs,, 4 d'octobre 30 75 vendeurs, 4 premiers 31 50 vendeurs, 4 de mars 32 vendeurs, 4 de mai 32 37 acheteurs. La circulation est de 187,600 sacs, contre hier. Le stocSI a diminué de 19,133 sacs contre 13,280 en 1903 et 8,727 en 1902.

Affaires modérées. La Bonne tenue du marché a été causée par la fermeté du'dehos» motivée par les; avis de Lient.

DÉPÊCHES COMMERCIALES

Marseille. 3 septembre. Blés. Importations et! ventes nulles.

Graines. importations, 12,78a quintaux. Marché' nul. r Le Havre, 3. septembre.-Marcbé à terme (clôturer Cotons très .ordinaire Louisiane. Ventes,.3,050 balles. on cote Tendance calme.1 Septembre 71 25 Janvier. 66 37 Mai 66 I2i Octobre. 12 Février. 66 50 Juin 66 Novembre 67 12 Mors ». 66 87 Juillet 66 1* Décembre. 66 75 Avril «6 25 Août. 66 Laines. Buenos-Ayres en suint. Ventes, balles, on cote Tendance soutenue* Septembre Î57 50 Janvier-. 159 Mal 160 50! Octobre. 158 Février. 160 50 Juin KO 50 Novembre 158 50 Mars. 160 50 Juillet. 160 :¡Or Décembre.159 Avril. 160 50 Août Cafés Santos- good average. Ventes, .9,000 sacs On^coto Tendance calme. ,:Septembre H Janvier <45 Mai. Octobre. Février. Juin.. Novembre Mars 45 50 Juillet. 46 501 Décembre, 44 75 Avril. 45 75 Août Lïverpool, 3 septembre. Cotons. On cota s< Courant. 590

Septembre-octobre S 75

Janvier-février .> 5 50

Marsavril. 5 50 0

Hambourg, 3 septembre Cafés. On cote courant 36 25, décembre 36 75, mars 37 60, mai 38, juillet 38 50) CLOTURE DES BOURSES EUROPÉENNES! OU 3 SEPTEMBRE 1904

BEflUH Rente or cour. 99E5..J Rente hongr. or. 118 85 ..S

Cons.pruss.3 0/0 89 90 Rte hongr. cour. 97. Cons.pruss.3 10 Act.delaBanque 1614 Allemands 3 89 Lahderbank 483 A Allemands Alpines 443 50 Saxon 3 Tabacs ottomans J Italien. Chemins ottom.. 129 70 .J Extérieure. Pièces da 20 fr.. 19 04 Turc Unifié Ch.s.Paris à vue 94 97 12 Lots turcs. 128 80 Ch.s.Paris à3m. 95 02 1 Chinois Ch.s.Lond.àvue 23 98 V Mexicains 3 0/Q.. 101 50.. Ch.B.Lond.à3m. 23 98 i/2 Buen.-Ayres60/0 44 ^h.s.Berlin à v. 117 86 .J Méditerranée. Méridionaux 167 70 k. GÊNES

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mais sa parfaite éducation l'empécha deter aucune exclamation. Pendant ce temps, j'avais repris possession de moi-même j'é- tais prêt à jouer mon rôle.

Au contraire, madame, dis-je d'une voix rude, c'est moi qui dois vous remercier de m'avoir fait l'honneur d'accepter ces baga,telles insignifiantes. En ce moment surtout, l'éclat de ces diamants doit péniblement impressionner vos sentiments affectés par un deuil si récent. Croyez-moi, je compatis vivement à votre douleur 1 Si votre mari avait vécu, lui-même vous eût offert ces bijoux ils eussent alors acquis S vos. yeux une toute autre valeur 1 Je suis fier que vous ayez condescendu à les recevoir de ma main. Tandis que je parlais, je voyais son visage pâlir; elle semblait surprise et me regardait avec une certaine anxiété. Abrité derrière mes lunettes, je soutenais le regard) de ses grands yeux sans le moindre embarras. Lentement, elle retira ses doigts fins de mon étreinte. Je lui avançai un siège; elle s'y laissa tomber d'un air indolent, cet aiç d'impératrice adulée ou de sultane favorite. Elle continuait à m'observer, rêveuse. Fer- rari, pendant ce temps, était allé chercher, une coupe de fruits et quelques friandises tout en s'acquittant de ces devoirs, il se mit) rire.

Ah ah,! vous êtes pris s'écria-t-il galement. Il faut que vous sachiez que madame* et moi avions comploté de vous surprendre., On ne pouvait prévoir quand vous vous décideriez à aller rendre visite à la comtesse; et elle ne pouvait se résigner à différer sesi remerciements; c'est pourquoi nous avons? organisé cette rencontre. Et maintenant' comte, avouez que vous êtes sous le charme?', Assurément répondis-je avec une.) nuance d'ironie. Qui ne serait charmé présence de tant de jeunesse et de beauté a Et je suis flatté aussi; je reconnais l'étenduei de la faveur exceptionnelle que m'a faite la¡ comtesse Romani en m'honorant de sa pré-j sence pendant ces jours consacrés a La doa-j leur.. 1


MOUVEMENT MARITIME LIGNES SUntlQUE

Paraguay (C. R.) Congo Havre, de Cotonou sepVilie-ae-Maranhao (C. B.) Havre Congo, de Grand.Bassam l" septembre.

LIGNES D'ABŒ

Océanien (M. M.) Yokohama Marseille, de PortSaïd 3 septembre, 5 heures matin.

Amirai-de-Kenaint (G. R.) Dunkerqme Haïphoas de Colombo 3 septembre. Amiral-O«rv (C. B.f Haiphong Dunteroue, à SaJgon 3 septembre.

Prinzéss-4!*ce (N. D. L.) Brème ïolsoliaina, à Anvers 2 septembre.

Sacftsen (N. D. L.) Brème ToKobama, à Colomoo septembre.

UONES D'OCÉAJŒE

temto!BUrfl (N> D" I") ?r6me Sydne>* à ^e» 2 sep-

2 50 Gmp, 2 1/2 Madagascar. • 84. <0 Kusse*0/0Orel-Gna.l8K) 10 Il Il 1550 Midi.V. 1H5 1148 Aciéries de France. 485.. 485.. TPÀTTHMC 512 port de Rosario 5 0/0. i'Fîà: 25.. Ouest-Algérien. S:: S:: a 312 2S 310 50 tme 98 25 R7 iî o^ Andalous (Ch. de fer). 143.. 14750 «œ 2 l^Ï! IlOOfMq-j: 93 25 Paris-Lyon 30/0 «0 50 ë?5 r^^lHh- kci -l1**™*? Xr«?^*»/0. ̃ «f» :S*fSaSS»î»î»2;îa'gS 20, Ottomanes (Douanes); -S» ffl« 30 Méridionaux i" Ê:: ï »^-£<S, gg ?î^g^S2a-ï«5: J«5s 8SSmL4gg^èa:: y Egyptepr.31/20/0c.500. 10770 1C2 75 as 201 n» iifln iwo 10 •• Cie gen. pans.;tramw.«»Mi 185 45.. forges et Ac.de la fflar. 1330.• 2 lfonoiôr'ès 3 0/0 1883 440.. Autrich.-H.n.l»Uyp 30/0 4U 50 Charbpnnag. (C" générale) Panama (nouveau) (me 25 Egypte Domaniale c. 20^ 10645 Un 50l§anque de AI%éne-iV *??? '??« 25 Cie Havr. Péninsulaire.. 520.. 515.. 80 Forg.etAcier.NordetEst. 1785 482 Barcelone priorité 3%/0 337 50 *ïf •• «.. ESpi^naeïteTfo/Ô.^ 8770 8790 lîfii &SP^- de crédit. "5 170 g Cie russe*, ch.def.ettr. 148.50. 42 50 forges et Chant. Médit,. 975.. 129 5Q Dniép'oyienne 950 Roblnson bank ng.<m« ̃ EspagneCubaBO/O.?. 336 50 10.. Messageries maritimes.. 214 214 60 Grand 'Combe. 1370 1370 1« communales 3 1891,. Gacérè3-Madrid rev.Var £°£?tz'ii ci. 1165 ailésie Zinc -de 1435.. &0 75 223 m 50 8ancîdeparis et P.-IUmo \\>j6 1188 Omnibus., 520 520 Indust.hpmll.Russiemér. 139 50 Golden Horse Shoe tme 50 faganrog 30.. Haïti 6 0/û l»5fi WO «n ?'“?" Banque de l'Indo-Chine.. l2*0 Omnibus (jouissance^ 178 40 Knvoi-Kopr S Honcières ? 80 0/0 1895 487 Damas Hstnaîrmtlr 9-îfi Harpener tme Tav. Poueset et Royale..». ̃«50 Hellénl^Vlo/o'isèi: M75Ô.f?" î50/0Banq.fr.ducomm.mdust. 213.. 211 4 gmntam lyonnate.J?. loi V. 106 20 l-»"tain (Cie. franc du,, 'loi 472 .1 DtSas-feh 4 0/0- ?SV:: I» Hôtel Paris à Monte-Carlo. SSO^ ttarato. 'tm, 114 50 3 Holfonde 3 0/0 1896-189È 30 S5 33 g.naT;.derAfr.du sud. 402.. 40250 Soc.par.ind.ch.d.f.ettr. B;2 40 Mpkta-el-Hadid t. p 987 bons 100 fr. à lots 1888. 50..GuiUaume-Luxemb.30/0. 455 S. Italie 5 0/0. tmt 101 50 103 95 Ban^ottomane250f.p.<me 569 570.. Tramways de l'Est pans. 26. 1I5° •• Bône-Guelma 443 Lombards 4 0/0. VALEURS SUD-AFRICAINES (terme). <1:v^Wiéâàc:Ë:: 1? i 470 if g»2â^sîW: ]20 118 ^ffi»ï2«aKï -ftS fe°*3: fe«*Sâ&|:5fc8îfe S3S"I:: S: J^ S50 Norvège 3 1/2 1894 c.|o.. J02 ? 27 50 S~ "î" "•do.retAfr.sud. 82. 82.. 15 Wagons-Lits priv. 250 fr. 320 Est 3 0/0 nouveau 457 Pampelnne (spisc.) 3 O/o" 334 R»,fH 209 RSins^nrAirt "–• IS *• ..S. Romn. 50/0 am. 1893 c,25 100 76 lM 20 12 S'J0?0* a gri5 ^i'-P- ||* ••! W 50 Cie paris. dugaz(ord.),(me 770.. 770.. 300 Bénédictine de Fécamp.. 6199 Indo-Chine et Yunnan 3 0/0. 4J5 Salonique-Constant. 3 0/0.. rfildfnMs'Doën Sh«hn P v"# M B.oum.40/0am 1894c 8). «7 ^^î0/10'16^ 125P- l^"1 63 Cieparis.dugaz jouiss.1. 515.. 518.. 139.60 Canal de Suez .Le 4215 Méditerranée 3 0/0 1852-55.. 44675 Saragosse 3 0/0 1- hypoth. tm et dnShuis EsSéa"* itS^ÏNiwi ititt .4.. Roumanie 4 0/0 1896 cTéo: 8850 27.. Crédit foncier de France. 690 '80 Gompt.usineàgaz(a.250. 114 60 Canal de Suez (jouis.). 3490 Médoc30/0 t. 354 Saragosse 3 0/0 2« hypoth.. 372 olM 4.. Roumanie 4 0/0 am. 1898 5 rïfn'î lndu.??plel, a25 fr-P- 6»° :i 632.. •• 79" Eaux (Comp, genér. des). 1875 64 56 Canal de Suez parts 19.« 1910 Midi 3 0/0 Séviffe-Xérès-gr– •̃•• 200 glso 410. Midi 3 0/0, nouveau ̃ %{ 4 Russe 4 010 1867-1869 .93 93 15 Rente foncière <0.. Edison (Comp.contin.).. 720.. 720.. 4 25 Canal de Suez (B. coup.. 91 94 50 Midi2 1/2 .J «3 50 Smyrne-Cassaba 1895 4 0 0. LnScastop 51 50 TaSSSi .•• ̃ 4.. Russe 4 0/0 1889 c. de 20.. M 80 93 15.. SociéTé f" Si? 3i8 •• *5 Gaz de Bordeaux (jouiss.). 1170 U70 64 Chalets de nécessité. Nord 3 0/0 :im Sarita-Fé 5 0/0 rev. var. J§ô Lancaster SI 50 Zambeze », 4.. RuBse40yoi8902-et8'C.20. 9280 U 95 6 9o?^ £w ^?«^>V f?I 62I •• Gaz de Madrid 37 25 35.. 85 Cusenier(G«« Distillerie). 642 Nord 3 0/0 nouveau. Sud-Espagne 3 0/0 aa Le signe dans la colonne an revenu indioue au-iln'a nas âU futtrf. Si95 6" soo-fa>-ueFranceob.4(&f. 118 118 2875 Gaz Eaus. 542. 20 Docks et Èntr. Marseille. 341 341 Nord S. 1/8 0/0 .1 417 25 Victoria-iainaaô'o/0 393 T. répart.poWexerc.précéa7OT^

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AUJOURD'HUI Dimanche septembre 1904

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LA JOURNÉE

< Matinées

Gaîté, 2 h.; Porte-Saint-Martin, 2 h.; Ambigu, 2 h.; Châtelet 2 h.; Folies-Dramatiques, 2 h.; Cluny, 2 h.; Trianon, 2 h.; mêmes spectacles que le soir.

THÉÂTRE GRÉVIN. T"lij»,mai3h.,solr,9h. Un Voyage d'agrément..Jeud.,dim.,fêt.5h.:Spectacle varie. «USÉE GREïlN. Les catacombes, scènes de la vie chrétienne au temps des persécutions romaines. Au cinématographe guerre russo-japonaise. Une exécution capitale en Mandchourie. Le Jaune n' de MM. Lebaudy frères.

Olympia,2 h.; Fpliês-Bergère,2 h.è Parisiana, 2 h.; Alfiambra. 2 h.; Eldorado, 2 h.; Nouveau-Cirque, 2 h. 1/2-; Jardin de Paris, 2 h.; Titania, 2 h.; Ambassadeurs, 2 h.; Cirque d'Hiver, 2 h. 1/3 Cirque Médrano, 2 h. 1/2 spectacles divers.

Réunions sportives

L08GCHABP.– 2. h. Prix La Rochetté, 20,000 francs. 1,100 mètres.

TERRASSE DES TUILERIES. 9 h. Grands Prix de' l'Union athlétique du le' arrondissement (courses pied).

GENTILLY (Piste de la S. A. ML). 2 h. -Tenta,tive de record du monde par Marius Eynâxâ (lancèment du disque).

PISTE MUNICIPALE (Vincennes), 2 h.'1/2. Cham. pionnat et challenge intercorporations. VÉLODROME, DU PARC-DES-PRINCES. 2 h. Course d'une heure Walthour, Champion, Bruni, Brécy.

Musées-

LOUVRE, 10 h. à 4 h.

LUXEMBOURG, 10 h. à l h..

CLUNY (24, r. du Sommerard). de 11 h. à i h. CARNAVALET (23. rué; dé. Sévigné), de 10 h. à 5 ho GUIMET (Place d'Iéna>, de midi à 5 h

1 GALLIERA, ,(10,. -r. Pierre-Charron), de 10 h. à 6 h ETHNOGRAPHIQUE (Trocadéro), de midi à 5 h. ARTS ET METIERS r. St-Martin), de 10 h. 4 h SCULPTURE COMPAREE (Trocadéro). de 11 h. à 5 h. ARTILLERIE (Invalides), de midi à 4 h.

HISTORIQUE.DE L'ARMEE (Invalides), de midi à 4 h JARDIN DES ,PLANTES (Galeries), de 11 h. à 4 h. VICTOR-HUGO pi. des Vosaes), de 10 h. à 5 h. GUSTAVE MOREAU (14,r.LaRochefouc4uld),del0à4 Monuments

SACRÉ-CqÈUR, 7 h. à 11 h. 1/2, et de 1 ü. 6 h. ARC-DE-TRIOMPHE, de 10 h.à 6 h.

COLONNE DE JUILLET, de 10 h. à 5 h.

TOUR SAINT -JACQUES, de midi à 3 b. (avec carte) PANTHÉON, de 10 h. à 5 h.

INVALIDES (tombeau de Napoléon Ier), de midi TOUR EIFFEL.– De 10 h.mat.à la nuit. Dim.et fôt.à 3 h.l/2,mat.Restaur'.Déjeuati.Bars à t'i'étag. Bibliothèques

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LES FAILLITES

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LIQUIDATIONS JUDICIAIRES

Du 3 septembre 1904.

Veuve Lefebvre, meunière, demeurant à Paris, 3i; boulevard de Sébastopol, avec minoterie à La FertéAlais (Seine-et-Oise). M. Borne, juge commissaire M,'Bonneau, liquidateur.

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