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Titre : Mélanges Mandonnet : études d'histoire littéraire et doctrinale du moyen âge. Tome 1

Auteur : Wilmart, André (1876-1941). Auteur du texte

Éditeur : J. Vrin (Paris)

Date d'édition : 1931

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb33477974n

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : allemand

Langue : anglais

Langue : italien

Format : 2 vol. ( 512, 495 p. ) ; 24 cm

Format : Nombre total de vues : 522

Description : [Mélanges. Mandonnet, Pierre]

Description : Collection : Bibliothèque thomiste ; 13-14

Description : Comprend : Magister Adam Cartusiensis

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : CentSev001

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5589287t

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Z-21364 (13)

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 12/07/2010

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282 TH. DEMAN, 0. P.

mais aussi des passions consecutives a une deliberation raisonnable.

La raison cree en nous par son estimation une disposition grace a

quoi les objets sont appreliendes comme convenables ou non ; a

1'instar de la nature, la raison dispose Pappetit. Comme la disposition

disposition cette disposition deliberee concerne aussi bien le bon

que Putile, — ce qui est bon aux sens, ce qui est utile a Pindividu.

Neanmoins, quant au « bon », il ne lui revient que de determiner

les dispositions fondamentales deja fournies par la nature ; tandis

que, dans Pordre de Putile, cette disposition peut concerner tin

objet entierement nouveau et que la nature n'avait pas propose.

Comme la disposition naturelle, la disposition deliberee est principe

aussi bien des passions irascibles que des passions concupiscibles.

Le dereglement de telles passions peut tenir soit a Pobjet lui-meme

qui est deraisonnable : et dans ce cas, il n'est aucun mouvement

de la sensibilite qui ne soit un peche ; soit, a propos meme d'un objet

bon, a quelque circonstance defectueuse de quantite, de temps etc. :

et dans ce cas, le mouvement est un peche, pour autant que la rectitude

rectitude ces circonstances relevait de Pautorite raisonnable \

Les determinations qui precedent interessent le cas ou Phomme

est en possession de sa raison. S'il advenait que celle-ci lui echappat,

le debat est regle d'avance : aucun mouvement de sensualite" ne

saurait alors avoir raison de peche, puisque l'app£tit sensible serait

restitue a sa nature propre et ne participerait plus de la raison.

Le cas s'en rencontre chez Ies dements, voire chez tout homme endormi

endormi

* * *

II ne semble pas que la doctrine thomiste du peche de sensualite, qui exprime au demeurant une opinion theologique des plus accreditees au moyen-age, doive susciter aucune defiance. Elle fait la juste part aux necessit6s de Pappetit sensible. Par ailleurs, elle

1. Le premier mouvement des epoux n'est point davantage un peche que 1'acte conjugal iui-meme : 1'objet en Stant bon, ce mouvement ne souffre d'aucun desordre. Supplemenium, q. 41, a. 4, ad 5m (= IV Sent., d. 26, q. 1, a. 4, ad 5m) : « Primus motus, secundum quoi dicitur peccatum veniale, cst motus appetitus in aliquod inordinatum delectabile. Quod non est in actu matrimoniali». Cependant, l'on sait que les relations conjttgales pratiquees par seule concupiscence, quoique dans les limites du mariage, sont peche veniel; le premier mouvement ordonne a de telles relations est lui-meme reprehensible. Pour en oter toute culpabiirte, il suffira que les epoux tournent leur concupiscence aux fins qui Ia justifient: De Veritate,q. 25, a. 5, ad 7m : « Cum aliquis accedit ad uxorem suam ex concupiscentia, dummodo non excedit limites matrimonii, est peccalum veniale; unde patet quod ipse motus concupiscentiae in conjugato judicium rationis praevcniens peccatum veniale est. Sed quando per rationem determinatur quod est licitum concupisci, tametsi scnsualitas in id feratur, nullum erit peccatum».

g,2. Sur ce point : Sum Theol., II a II ae, q. 148., a. 1, ad 3m.