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Titre : Le Matin : derniers télégrammes de la nuit

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1900-12-15

Contributeur : Edwards, Alfred (1856-1914). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 123753

Description : 15 décembre 1900

Description : 1900/12/15 (Numéro 6138).

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k558384m

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 21/04/2008

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Sir Henry Campbell-Bannorman,

le leader de l'apposition, et M. Jo-

seph Chamberlain ont quitte hier

Westminster dans la même voi-

ture.

(Les journaux de Londres.)

Je ne fus pas peu surpris, l'autre soir, en sortant de Westminster, de voir franchir la grille de Saint-Stephens à deux ombres que je n'avais point coutume de voir en ces lieux. Les, deux ombres étaient d'inégale grandeur l'une était toute en longueur, l'autre toute en largeur la seconde agitait un parapluie qui évoluait vivement de bas en haut, la première agitait sa tête qui oscillait méthodiquement de droite à gauche; Je hâtai le pas et je reconnus.avec un certain étonnement M. Bergeret, le maître de conférencer de la Faculté des lettres de etM. l'archiviste départemental Mazure.

Les salutations furent vite échangées et, me prenant familièrement le bras, M. Bërgérefm'irttrtaà ïaccdnrp'agrfêr'èr Trafalgar square où il était descendu. Je me sentis tellement honoré d'une pareille proposition que j'en oubliai de regarder autour de moi le mouvement des voitures et cela manqua de causer un accident.

Au moment où nous nous disposions à traverser la chaussée, un cri énergique .retentit en effet derrière nous nous nous sentîmes vigoureusement tirés en arrière par la poigne d'un policeman et nous eûmes tout juste le temps de remonter sur le trottoir pour n'être pas écrasés par un cab qui sortait 'a grande allure de Westminster.

:14.1'archiviste Mazure poussa -un juron, mais son juron s'éteignit dans une exclamation de stupeur, lorsqu'à la lueur blafarde du réverbère il reconnut lès deux voyageurs du cab: l'un était sir Henry Gàmpbell-Flagman, le leader du parti libéral, et l'autre M.Joseph Macferlain, le ministre bien connu.

M. Mazure, que le ciel avait doué d'une nature injurieuse et qui avait cessé de saluer M.mg.^a préfète Worms-Clavelin du jour où son mari ne lui avait pas obtenu les palmes-acadéaaiques, se répandait en récriminations violentes:

Ces Anglais, prononça-t-il, me dégoûtent. Ils n'ont pas la moindre conviction. Leurs députés ne s'attaquentà la Chambre des communes que pour la galerie et, derrière le rideau, l'opposition s'entend avec le gouvernement comme larrons en foire. La politique britannique est à l'intérieur ce qu'elle est au dehors une politique d'hypocrisie, une politique de mensonge, une. Mais M. Bergeret avait incliné la tête vers l'épaule gauche et regardait au loin, comme il faisait chaque fois qu'il allait parler

Il est certain, dit-il, que les mœurs politiques de ce pays ne laissent pas d'être singulières. La séance à laquelle je viens d'assister et où l'on demandait à M. le ministre Macferlain quelques explications au sujet de ses placements diffère essentiellement de tout ce qu'il m'a été donné de voir au Palais-Bourbon, Personne n'a pensé à traiter le mairiistre de fripouille et tout le monde s'est plu à proclamer son honorabilité. Il m'a paru que les politiciens de Westminster laissaient tomber leurs sentences comme les rhéteurs du cinquième siècle jetaient jadis leurs pensées sous les térébirithes de l'Esquilin,

Le fait de voir un ministre et le chef de l'opposition prendre la même voiture est également unirait de mœurs curieux. J'ai ouï dire qu il n'était pas rare non plus de voir dans une même famille-le frère aîné siéger comme député conservateur et le frère cadet s'asseoir sur les banquettes libérales. La bonne entente n'en règne pas moins dans la famille. On voit aussi des adversaires politiques se rendre justice et, si je ne me trompe, le plus, beau discours qui ait été prononcé à la mort de M. Gladstone est celul de M. Balfour. Ce sont là choses auxquelles nous ne sommes point habitués. Je doute que si l'honorable M. Loufeet venait à mourir, M. Déroulède prononçât une éloquente oraison funèbre sur sa'tombe.

M. Mazure eut un rire vulgaire et une réplique plus vulgaire encore

J'te crois fit-il en claquant de la langue et en agitant violemment son parapluie.

Il ne m'étonnerait point, poursuivit M. Bergëret, que cela tînt à l'éducation. Je crois m'y connaître quelque peu en pédagogie, c'est mon métier. J'ai visité trois fois Oxford et j'ai lu les ouvrages de M. Taine la plume à la main. Or, je vais vous dire une grande vérité le système d7éducation anglais aboutit à des résultats complètement différents du nôtre.

Nous nous attachons à développer l'individualisme dans chacun de nos enfants; les Anglais s'attachent à développer l'idée de collectivité dans tous les leurs. Nous avons autant de méthodes que de professeurs et nous faisons varier les principes selon les collèges. Les Anglais n'ont qu'une méthode, celle de l'université, et ils n'ont qu'une sorte de principes celle qu'on leur a enseignée il. Oxford ou à Cambridge. Chez

nous, l'éducation s'arrête après le baccalauréat, c'est-à-dire lorsque chacun a appris à écrire en français; l'éducation anglaise s'arrête après la licence, c'està-dire après que chacun. a appris à réfléchir et à penser à peu près de la même façon. Chez nous, l'universitaire est le professeur; en Angleterre, les lords,, les députés, les fonctionnaires, tes miriistres," les journalistes, les auteurs dramatiques, les littérateurs, les peintres sont tous des universitaires.

II s'ensuit que l'université est le lien commun, le trait d'union,, la soudure entre tous ces hommes ils ont une empreinte commune qui les a marqués ,dès leur jeunesse et qui les a suivis dans l'âge viril. L'unité morale de l'Angleterre tient à funité d'éducation des Anglais. '̃̃

Pourtant, observa M. Mazure, vous avez dit vous-même qu'il y avait deux universités celle de Cambridge et celle d'Oxford, et il m'est revenu. qu'elles- ne vivaient pas en très bonne odeur d'intelligence.

C'est une erreur, interrompit M. Bergeret. La rivalité qui' existe entre Ox'ford"et Cambridge est purement artificielle. Elle a été simplement créée pour les besoins de la cause,' parce qu'il est de la nature humaine que rien ne progresse ici-bas sans stimulant. Mais le système d'éducation est identiquement le même les idées inculquées sont les mêmes; le patrimoine moral est formé à la même image. Il y a concurrence, il n'y a pas antagonisme.

Si, chez nous, vous prenez un élève sortant de la rue des Postes et un autre élève sortant du lycée Condorcet, ils n'auront sur rien les mêmes idées. Ils auront surtout appris à se détester l'un l'autre. Le premier traitera généralement le second de « franc-maçon », et le second qualifiera le plus souvent le premier de « jésuite ».

Pardon, de « sale postard rectifia M. l'archiviste Mazure, qui aimait en toutes choses l'exactitude, et dont le répertoire d'injures était tenu à jour avec autant de soin que le catalogue des archives.

Tandis que, poursuivit M. Bergeret, si vous prenez up Oxonien et un Cantabe, vous verrez qu'ils ont les mêmes idées sur tout, .qu'on leurra inculqué les mêmes goûts, qu'ils ont été soumis au même régime moral. La seule différence, c'est que l'Oxonien fera honneur de son savoir à Oxford, tandis que le Cantabe en fera-honneur à, Cambridge. Ici, M. l'archiviste Mazure fit décrire un moulinet à son parapluie, et si malencontreusement qu'il heurta un horseguard qui passait au bras de son sweetheart. Le horse-guard poussa un grognement. Mais M. Mazure lui jeta le même regard dédaigneux qu'il avait coutume de fixer sur le général Cartier de Chalmot lorsqu'il le croisait, le dimanche, devant le porche de l'église' Saint-Exupère. Et il reprit:

D'où il suit ?

D'où il suit, conclut M. Bergeret, que, tous les Anglais ayant l'âme formée à la même image, tous les Anglais ayant le cerveau façonné de la même façon, il n'est poin étonnant que, dans leurs discussions intérieures, ils n'apportent pas les mêmes haines que nous. Il y a entre eux des différences dans la manière de sentir; il n'y en a pas de sensible dans la manière de juger. Ils font de la politique comme Hs feraient du sport. Le parlementarisme est uniquement destiné, chez eux, à faire jouer certains muscles cérébraux qui risqueraient autrement de s'engourdir. Westminster n'est qu'un champ de cricket intellectuel. Dans l'ardeur du jeu, les champions s'y disputent parfois; ils s'y disent même de gros môts; mais, une fois que sur leurs chemises de flanelle ils ont remis leurs vestons, ils ne pensent plus à leur dispute, ils oublient leurs injures et ils trouvent très naturel de prendre la même voiture pour regagner leurs domiciles.

-Maître, commençai-je.

Stéphane Lauzanne.

DE MIDI À MINUIT)

Les faits d'hier -En France et à l'étranger. La Chambre, dans sa séarce du matin, a terminé la discussion générale du budget de la justice. Dans l'après-midi, elle a liquidé plusieurs interpellations.

C'est de l'Afrique du sud que nous arrivent les nouvelles importantes. Partout les Boers reprenneut l'offensive. Le centre des opérations s'est ,il présent déplacé vers; l'est, aussi bien au Transvaal que dans l'Orange. Nous avons signalé la destruction de la grande voie ferrée de Pretoria à Lourenço-Marques, entr e Alkmaar et Nelspruit, par un commando de trois cen ts hommes.

Ce n'était que l'avant-garde d'une force, de 2,500 combattants commandés par Delarey qui, s'avançant le long de la ligne uu chemin de fer, dans la direction ouest, ont attaqué le camp du général Clements il Nooitgedacht. Les Anglais ont essuyé une défaite complète. On parle de quatre compagnies faites prisonnières, sans compter la mort, avouée par le commandant en chef, de plusieurs officiers. En dirigeant ensuite un détachement surKoomati-Poort, à la frontière même du Transvaal, les Boers se s mt rendus maîtres de toute la partie orientale de la grande ligne ferrée. Mais ce n'est pas seulement au Transvaal qu'on se bat. Lord Kit chener annonce que deux villes importantes au nord-est de 10range,Bethlehem et Vrede,ontété attaquées par les Boers. Autre chaude affaire, dont j

on ne connaît pas encore l'issue.à Vrijheid, dans Jà pointe que fait le Transvaal entre ,le Natal et le Zoulouland. Enfin, ià l'o uest, du côté de Kimberley, les petites escarmouches continuent.

En Chine. Li-Hung-Chang et le prince Ching ont notifié officiellement aux mims- ,tres qu'ils ont à présent des pouvoirs en rè- gle et qu'ils sont prêts à engager les négociations, mais M. E. Satow, le ministre d'Angleterre, est, paraît-il, toujours sans instructions.

Le comte de Waldersee télégraphie que les troupes de la deuxième brigade ont entrepris, dans le courant de novembre, six expéditions, en allant de Pao-Ting-Fou dans la direction de l'ouest etdans celle du nord-ouest; la grande muraille aurait été atteinte de ce côté.

La. reine Wilhelmine a invité le prési- dent Kruger à assister à un dîner intime au palais. M. Stead, le boerophile anglais bien connu, est arrivé à La Haye pour s'entendre avec le président du Transvaal. M. Meyerbach de Caserta, l'envoyé du président Steijn, est également arrivé dans cette ville.

La saisie du journal le Heràldo, motivée par.la publication d'un article relatif au mariage de la princesse des- Asturies, a donné lieu à un débat orageux la Chambre espagnole. Hier a été reprise la discussion, de la convention avec les porteurs de la dette extérieure. PROPOS D'UN PARISIEN On commence à se demander quand la guerre du Transvaal prendra fin. Cette guerre est maintenant une partie de cache-cache. Les généraux anglais (c'est le premier point) doivent avant tout savoir où est l'ennemi; le second point consiste pour eux à s'en emparer. Or l'aventure qui vient d'arriver au général Cléments paraît montrer que les rôles sont renversés. Les Boers savent très bien où sont les Anglais, puisqu'ils les surprennent, et les Anglais, qui se laissent surprendre, ne savent pas où sont les Boers. Dans ces conditions, la partie de cachecache peut se prolonger, car les adversaires sont également tenaces.

Il y a 200;000 Anglais et 10,000 Boers, nous dit-on. Quand les Boers font des prisonniers, pour ne pas s'en embarrasser, ils sont obligés de les relâcher. D'ailleurs, on né voit pas bien 10,000 hommes faisant 200,000 prisonniers. Les Boers ne viendront donc pas à bout des Anglais, .mais ceux-ci, tant. qu'ils ne parviendront pas à mettre la main sur leurs ennemis, ne seront pas les maîtres du pays.

Alors, comment tout cela finira-t-ili? Sans doute quand les Boers n'auront plus ni vivres ni munitions, ce qui arrivera fatalement, car les moyens de ravitaillement leur manquent.

Mais, en attendant, ils semblent avoir tout ce qu'il leur faut.de sorte que les neutres auront à compter les points pendant longtemps encore.

Et, cependant, les frais continuent à courir. et ils ne sont pas peu de chose! H. Harduin.

LA BAISSE DU CHARBON Ce n'est plus un desideratum, un voeu ardent de l'opinion, mais bien un fait accompli.

Comme nous l'avons annoncé hier, les qualités supérieures de charbon ont fléchi en moyenne de six francs, les autres qualités de quatre à six francs.

Voilà un résultat des plus appréciables dont tous les ménages modestes et bien des industries sentiront vivement l'importance. On ne saurait trop y applaudir et en féliciter M. Pierre Baudin, qui est intervenu avec tant de sollicitude et d'intelligence auprès de la chambre syndicale des marchands de charbons en gros.

Nos lecteurs, qui se rappellent certainement l'empressement avec lequel le Matin, en ouvrant dans ses colonnes l'enquête sur « la crise du charbon », a contribué à créer le mouvement qui vient d'aboutir à un avantage si marqué, ne trouveront sans doute pas mauvais que nous nous félicitions également de l'issue de cette campagne..

La baisse du charbon, dans les circonstances où elle vient de se produire, démontre hautement l'efficacité du rôle tùtélaire que peut jouer un gouvernement bien intentionné dans une libre démocratie. Elle démontre aussi et nous en prenons acte bien volontiers, sans fausse modestie la grande influence que possède la presse, mise au service des intérêts généraux, quand elle se dévoue passionnément aux œuyres du bien public.

En ce qui nous concerne personnellement, nous n'avions pas, en ces derniers temps, perdu de vue la grosse question du chauffage dés particuliers et de l'approvisionnement de toutes les industries et de tous les grands services tributaires de la houille. Loin de là, nous avons profité des loisirs forcés que la clémence de la température faisait à la « question du charbon» depuis plusieurs semaines, pour nous livrer à la recherche des mines françaises dont l'exploitation est abandonnée.

Nous avions l'intention d'en publier incessamment la liste et nous voulions demander au gouvernement d'en concéder l'exploitation aux syndicats des ouvriers mineurs, ce qui était évidemment le meilleur, sinon le seul moyen vraiment pratique et positif de ramener l'abondance du combustible sur le marché. L'heureux dénouement des pourparlers intervenus entre le ministre des travaux publics et la chambre syndicale des marchànds de charbons en gros, itnous plaît de l'ajouter, n'infirme pas, d'ailleurs, pour autant, l'intérêt de notre travail, qui, si les circonstances l'exigeaient, pourrait'toujours être utilisé à bref délai.

Le Bîlaa de COMMENT SE SOLDE LA GRANDE SOLENNITÉ INTERNATIONALE DE 1900 Recettes et dépenses Les dépassements de frais Les causes imprévues -La balancefinale.

Voici, sous la forme sèche d'une sorte de procès-verbal et sans aucun commentaire, le relevé définitif des comptes de l'Exposition de 1900

DEVIS PRIMITIF

Le budget des prévisions avait été établi sur les bases suivantes

RECETTES

Bons à lots. Fr. 60.000.000 » Participation financière dé

l'Etat 20.000.000» » Participation financières de Ia Ville. 20.000.000 » 100.000.000 »

DÉPENSES

Administration Fr. 8.000.000 » Travaux. 73.000:000 » Exploitation 12.000.Q00 » Piéserv, générale. 7.000.000 )1 100.000.000 »

RÉSULTATS DE L'EXPLOITATION RECETTES RÉALISÉES EN SUS DES 100 MILLIONS PRÉVUS

Participations financières diverses de la Compagnie de l'Ouest à la construction du pont Alexandre-III, de la Ville de Paris aux frais de police, au pavage en bols de l'avenue Nicolas-II, du Creusot, de la çham,bre de commerce, etc. Fr. 1.331.500 Remboursement par les

commissariats étrangers

et exposan'8 françaispoùr

des travaux d'installation

faits pour leur= compte,

fourniture d'eau, d'élec-

tricité, etc Locations, conc.essions. 8.864.442 19 Pour quelques démolitions

699.27767 à réaliser 1.500.000 Total des 'recettes.

DÉPENSES EFFECTIVES

Administration Fr. 8.500.000 Dépassement 500,00.0 francs, qui est purement nominal il s'agit des 500,000 francs versés par la Ville pour sa contribution aux dépenses de police.

Travaux Fr. 50 Dépassement 16.567.870 fr. 50. Si l'on défalque les dépenses faites pour par eux, soit 1,670,793 fr. 12, il .subsiste un dépassement de i4,897,017 fr. 38, soit Il est attribué à la hausse générale des prix, et spécialement des métaux, et à l'extension des emplacements sur sollicitation des exposants.

Exploitation. Fr. 13.150.000 » Dépassement 1.150.000 francs, dû au grand développement des services 'mécaniques et électriques.

Dépenses "imprévues Fr. se décomposant comme suit

Palais des Armées de terre et de mer, 2.110.000 francs. On espérait le faire bâtir aux frais du ministère de la guerre, lequel a refusé d'exposer.

Installation et gardiennage de la section des beaux-arts; 1.100.660 fr; 20. On avait, en 1889, prélevé cette dépense sur le budget du ministère de l'instruction publique et des beaux-arts la commission du budget n'a pas admis, cette fois, cette subvention déguisée.

Installation de bureaux de poste dans l'encemte de l'Exposition, 295.077 fr. 23. Fràis d'installation des Salons annuels à la galerie des Machines, 455.000 francs. Participation de l'Exposition à la pose de la première pierre du pont Alexandre-III, 63.851 fr. 86.

Frais d'études imputés au compte de l'Exposition, 29.658 fr. 72. Dépenses d'ordre Fr. Remboursement à des concessionnaires pour résiliation ou indemnités.

liéserve générale. Fr. 889.730 14 pour nouvelles dépenses imprévues. BALANCE

En résumé, le total des dépenses est de. Fr.

Les recetteseffectuées,de. 112.956.213 84 Les recettes à effectuer,

de. 1.500.000 TOTAL DES recettes.. 114.456.213 84 laissant un excédent de dépenses de 2.040.000 francs..

Une Moire des Boers. Le combat du Magaliesberg Prisé d'un camp anglais La relation officielle de lord Kitchener.

LONDRES, 14 décembre. De notre correspondantparticulier. Le War Office a reçu de lord Kitchener la dépêche suivante PRETORIA, 13 décembre, 5 h. 25 du soir; Les forces du général Clements, à Nooitgedacht, sur le Magaliesborg, ont été attaquées au point du jour par Delarey renforcé par le commando de Beyer de Warmbath. Cette force se montait à environ 2,500 hommes.

Quoique la première attaque ait été repoussée, les Boers ont réussi à arriver au ssorametdu Magaliesberg, qui était défendu par quatre compagnies du Northumberlands fusiliers, et ont pu ainsi commander le camp de Clements. Ce dernier se retira sur Hekpoort et prit position sur une collinge située au milieu de la vallée. Les pertes totales ne me sont pas encore parvenues, mais le combat a été très sanglant. Je regrette profondément la mort du lieutenant-colonel Legge, du. 20' hussards du capitaine Mac Lean, des fusiliers de Dublin; du capitaine Murdoch, des Highlanders de Cameron et du capitaine Atkins, du régiment du Wiltshire.

Des renforts sont partis d'ici sone- le commandement du général Alderson. La brigade de Broadwood était sur le côté nord du Magaliesberg, à environ sept milles à l'ouest du corps de Clements, mais il n'a pu encore envoyer de détails. Il a pris Lichténburg et confirme la mort du général boer Lemmer.

Bethleem et Vrade ont été attaqués, mais les Boers ont été repoussés, perdant

10 morts et 14 Messes. Vryheid a été attaqué, mais la fusillade continue à l'heure où j'envoie cette dépêche.

Le lieutenant-colonel Gawne, du régiment royal de Lancaster, et le lieutenant Woodgaté, du même régiment, ont été grièvement blessés.

Les inquiétudes à Londres.

LONDRES, 14 décembre. L'absence de noms d'officiers du Northumberland sur la liste des pertes envoyée par lord Kitche-* ner fait croire aux journaux que quatre compagnies du Northumberland auraient pu être faites prisonnières. Les journaux craignent que là liste des pertes en hommes ne soit considérable.

Vers la, frontière portugaise.

Lodrenço-Marques, 14 décembre. La situation est grave à Koomati-Poor'tiUn détachement de 1,500 Boers est dans le voisinage; les Anglais, craignant une attaque prochaine,, construisent des tranchées. Les Portugais envoient à la frontière du Transvaal 150 soldats, 30 cavaliers et 2 canons.

Le général Botha.

STANDERTON, 14 décembre. Louis Botha, avec 1,500 Boers et un canon, est signalé à vingt milles de Standerton. Botha a convoqué les Boers pour sa-' Autre bataille engagée.

Londres, 14 décembre. L'Evening Sfandard dit qu'un télégramme.est arrivé à Londres, annonçant que le général Knox, coopérant avec la colonne de Reddersburg, a forcé le général Dewet à accepter la bataille. Le combat se poursuit actuellement. De nombreux soldats de Dewet ont été faits prisonniers.

Double décès légales Priorité da< ià la mort Ni suicide ni accident.

On a appris hier soir, avec une véritable stupeur tout au moins dâns.le. mondede la littérature et des théâtres la mort simultanée de M. et de Mme Edmond Tarbé. Les uns ont tout d'abord déclaré, et certaines circonstances mystérieuses les y autorisaient presque, que -ce double décès était dû à un suicide en commun comme l'exemple en a déjà été fourni par M. Daniel Dupuis, le graveur,, et sa femme; d'autres, mieux documentés, notamment des amis intimes et des confrèr* s, affirtealènt qu'il était impossible, étant donnes sa situation de fortune et ses sentim nts cteMiens, que, M. Tarbé se fût donné voIontaireàient la mort et eut décide su femme a le suivre dans la tombe.

Les causes exactes de cette fin jumelle, s'il nous est permis de nous exprimer ainsi, sont tout à fait naturelles, et il ne semble pas qu'il faille les chercher ailleurs que dans le dénouement fatal d'affections physiologiques déjà anciennes. Quoi qu'on dise, et quoi. qu'il en soit, voici ce que nous avons appris

Jeudi soir, vers onze heures; M. et Mme Edmond Tarbé, qui habitaient un petit hôtel, rueBallu, rentrèrent chez eux et montèrent immédiatement se coucher. Mme Tarbé, qui souifrait depuis plusieurs années d'une maladie de coeur, s'était trouvée subitement mal à l'aise et avait consenti, à la prière de son mari, à se retirer aussitôt dans la pièce du premier étage donnant sur le jardin où ils reposaient côte à côte dans deux lits accolés.

Hier matin, la femme de chambre monta afin de les réveiller, selon son habitudei vers huit heures. Tous deux dormaient encore et elle crut ne pas devoir troubler leur sommeil. Une heure plus tard, elle revint. Mme Tarbé était étendue dans son lit. Près d'elle se tenait debout M. Edmond Tarbé qui fit signe à la camériste de s'éloiVous viendrez plus tard, dit-il, madame est souffrante.

Vers dix heures, la domestique remonter et frappa à la porte. On ne répondit pas. Indécise sur ce qu'elle devait faire et en proie à un pressentiment singulier, elle descendit et demanda à la concierge de l'hôtel de l'accompagner.

J'ai peur, dit-elle. Venez avec moi. Assistée de la concierge, elle ouvrit la porte et poussa un cri. Sur le lit gisait inerte Mme Tarbé. Son visage était calme et souriant et ne portait aucune trace de souflrance. Près du lit, assis dans un fauteuil, les bras allongés sur la couche de. sa femme, le front appuyé sur la couverture, M. Tarbé, vêtu d'une chemise et d'un pantalon, sans doute passé a la hâte à un appel de la malade, était, immobile. Sur le lit même, se trouvait une cuvette à demi remplie de déjections.

Premières constatations.

La domestique s'approcha et constata avec effroi que ses maîtres avaient cessé Affolée, elle courut prévenir M. Cornette, commissaire de police du quartier, qui se rendit à l'hôtel, vers trois heures, afin de procéder aux- premières constatations. Le magistrat crut tout d'abord se trouver en présence d'une double mort volontaire puis il conclut au suicide de l'un des défunts après le décès naturel de l'autre. Mais, cependant, ne sachant à quel parti s'arrêter, définitivement, le magistrat se rendit au parquet afin d'informer le, procureur de la République, lequel donna mandat aux docteurs Main, demeurant rue de Clichy, et Jouet, 32, rue Chaptal, de se livrer, en présence de M. Cornette, à des constatations médico-légales plus minutieuses. ̃ ̃

MM. Main et Jouet ont appris que Mme Tarbé souffrait, depuis de longues années, cruellement du cour et qu'elle était soignée par le professeur Landouzy et par son élève, le docteur Boursy.

Dans la soirée, les .eux médecins, après avoir longuement, examiné les deux corps, ont cru devoir conclure, ainsi que nous le disons plus haut, à deux morts naturelles, sans toutefois pouvoir préciser lequel, du mari ou de la femme, avait expiré le premier.

Ce point a une très grande importance, la totalité de la fortune des époux devant revenir aux héritiers du survivant. Il est possible que ces deux étranges décès.nécessitent une action judiciaire, pour la désignation des héritiers légaux.

On 1 eut admettre, en effet, que Mme Tarbé est morte la première, succombant à l'affection cardiaque dont elle c tait atteinte, et 'qu'en la voyant expirer son mari, qui était lui-même très malade du

coeur,'succomba: à son tour brusquement. Le fait est d'autant plus probable que la mère de M. Edmond Tarbé a été foudroyée, dans des circonstances analogues. Elle habitait rue Boudreau.

On peut supposer également que M. Edmond Tarbé est mort subitement en donnant des soins'à sa femme et que celle-ci a succombé à son tour sous l'empire d'e l'effroi que lui avait inspiré la fin brusque de son mari.

L'hypothèse d'un suicide était absolument inadmissible, d'ailleurs. M. Edmond Tarbé étant plusieurs fois millionnaire et paraissant parfaitement heureux. Il possédait chevaux et voitures sa domesticité ne comportait pgs moins de dix personnes. Le petit hôtel qu'il habitait 11; rue'Ballu, lui appartenait. Situé entre cour et jardin, avec des écuries spacieuses et des remises parfaitement entretenues, il se composait* d'un pavillon élevé d'un étage, où était réuni tout le;confort moderne.

M. Edmond Tarbé n'avait pas d'enfants. Il avait adopté, à la mort de son frère Eugène, les enfants de celui-ci, un garçon, Eugène, aujourd'hui âgé de vingt-six ans, et une fille, Eugénie, âgée à l'heure actuelle de vingt-deux ans et demeurant chez sa tante, la sïsur de Mme Edmond Tarbé, qui habite boulevard Rochechouart. M. Eugène Tarbé s'estmarié, il y a deux ans environ, à ia Nouvelle-Calédonie avec la fille d'un riche: colon. Il se proposait, au 1 mois d'octobre dernier de venir à Paris lorsque la mort de son beau-père, survenue subitement, levait oblige ajourner M. Edmond Tarbé avait lui-même des capitaux importants engagés dans l'industrie et le commerce néo-calédonien. Il possédait notamment une pêcherie de perles, sur laquelle il avait fondé de grandes espérances et qui ne lui avait malheureusement que coûté beaucoup d'argent. Ne se plaignit-il pas, Farinée dernière, à un de ses plus intimes amis que sa pêcherie lui avait déjà coûté plus de trois cent mille francs Mais ce sont là des contingences auxquelles il ne convient pas de s arrêter. M. Edmond Tarbé était âgé, ainsi que sa femme, née Mélanie Kahn, de soixantetrois ans.̃̃•

Le permis d'inhumer sera délivré aujourd hui par le parquet.

Pendant ia soirée d'hier, un grand nombre de personnalités parisiennes et militaires se sont rendues à l'hôtel de la rue Battu et ont été reçues par les neveux et nièces des défunts, extrêmement affligés par là double perte qu'ils viennent de Chez W. Duret.

M. Tarbé faisait répéter, â la ComédiePopulaire, un drame, Martyre, sur le succès duquel il comptait beaucoup. Nous avons voulu connaître l'impression du directeur de ce théâtre, M; -Dureté qui. nous,a dit

Mais c'est un véritable coup de théâtre, pas mal vu de choses extraordinaires.dans ma carrière artistique, mais jamais comme celle.là. Pensez donc un auteur mourant subitement, tandis que rien ne pouvait faire prévoir un pareil événement, et cela trois 'jours avant la première!

Vous savez que, depuis quelques jours, nous répétions Martyjre. Tout allait à souhait. M. Tarbé avait exigé certains engagements spéciaux d'artistes, entre autres celui de M. Pouctâl; puis il avait demandé certains remaniements. Tout avait été accordé. La satisfaction de l'auteur était telle, même, qu'il m'avait dit hier èncore Votre œuvre de donner à tousaatisfaction à bon marché, est vraiment méritoire, et je veux vous prouver que je l'admire.

J'avais destiné à Goquelin, pour la PorteSaint-Martin, un rôle très important dans une pièce inédite que je viens de terminer, L'Enfant du miracle. Il s'agit du duc de Bordeaux, exilé en Angleterre et en lutte contre Louis-Philippe. Eh bién! je désirerais le donner à la Comédie-Populaire. V#ilez-vous l'accepter ?

Certainement, lùirépondis-je, j'accepte avec plaisir, mais j'ai besoin de voir le manuscrit. Apportez-le moi.

Et hier, M. Tarbé m'apportait son enfant, sous la forme d'un rouleau de papier calligraphié entouré de faveurs rosés. Je commençais précisément la lecture des premiers feuillets-lorsque votre visite m'a été annoncée-, et ce que vous m'apprenez de la mort de ce'pauvre ami me sur- prend et me désole.

Aux dernières répétitions, rien ne faisait prévoir un pareil dénouement. L'auteur ne paraissait nullement souffrant; il était même enjoué, sàuf à certains moments où l'énervement de la scène à régler lui enlevait la compréhension de la vie non théâtrale.

Enfin le public pourra juger bientôt, par Martyre, quel était i2 talent si puissant, si vivant de l'homme digne et probe que nous venons d'avoir la douleur de perdre. L'homme et son oeuvre.

M. Edmond Tarbé des Sablons était né le 20 février 1838. Il avait donc soixante-trois ans.

Descendant de l'une des nombreuses branches de la famille de Louis Hardouin Tarbé, qui fut ministre des finances de 1791 à 1792, il était le petit-fils de Sébastien Tarbé des Sablons, connu, pour avoir pu-, blié le premier, livre classique sur les. poids et mesures.

Edmond Tarbé, que la, génération nouvelle ne connaissait que comme drèmaturge et comme romancier, n'avait point été ignoré de la génération précédente comme directeur de l'ancien Gaulois, qu'il avait fondé avec Henri de Pêne, le 5 juillet 1868, et dont il était resté, Tannée suivante. l'unique directeur jusqu'en 1879, époque à laquelle il quitta complètement le journalisme pour la littérature. Il a publié, dans le Gaulois, une série d' « Impressions politiques» qui furent alors fort remarquées. Un peu plus tard, il publia un volume sous ce titre Les Drames parisiens, publié sous le nom de Jacques Lefèvre.

Précédemment, Edmond Tarbé avait collaboré avec son frère, Eugène Tarbé, mort en Ils faisaient ensemble, au Figaro, devenu quotidien, la critique musicale, et, antérieurement encore, il avait écrit déjà, sous le pseudonyme de Zanoni, des articles de critique musicale dans Y Epoque.

Puis il donna successivement, comme drame Barbe-Grise en 1884, M. de Morat en 1886, là Roman d'un crime en 1887. M. Tarbé a tiré de son roman h. de Moral, uui cachait la personnalité du fameux ministre de l'empire, le duc de Morny, un drame en quatre actes qui a été représente, la même année, au Vaudeville. L'année précédente il avait fait jouer avec un grand succès à l'Ambigu un drame en cinq actes,


Martyre écrit en collaboration avec d'EnLa question de survivance.

Nous faisons allusion plus haut à la fin tragique de M. et Mme Daniel Dupuis. Le drame de la villa Spontini est encore présent a toutes les mémoires. Le 15 novembre 1899, on trouva, dans la chambre occupée par le célèbre graveur et sa femme, leurs deux cadavres ensanglantés.

Mme Dupuis avait laissé ces mots: « Je tue mon mari pour mourir avec lui. » Cette tfjsteaiiaire a souleve un curieux problème, jùïidïquè. M. Dupuis avait été frappé tout d'abord, c'est vrai. Mais était-il mortt ayant son épouae? Si oui, Mme Dupuis avait hérité de son mari pendant les extrêmes minutes de sa survivance? Dans le cas contraire, la fortune revenait aux parents.de M. Dupuis.

La question se pose donc avec plus d'àpropos surtout à l'occasion de la mort de M. et Mme Edmond .Tarbé.

Lu Légion d'honneur L'incideni Bl'isLes candidaiures officielles.

Lë débat sur- l'amnistie n'a point épuisé les ardeurs de nos députés. Ils sont revenus, hier matin, au.Palais-Bourbon, frais, dispos et prêts pour les batailles nouveller. On n'a d'ailleurs pas chômé.

Au début de 1[1. séance,. que préside M. Aymwd, laGhambre entend de virulentes critiques de M. Massabuau contre les liquidateursYt arbitres au contentieux près le tribunal de commerce de la Seine; elle esquive une interpellation de M. Charles Bernard sur les faits et gestes de certain juge de paix de la Dordogne qui empêche les fiancés de cueillir des roses, et, après avoir expédié les derniers chapitres de la Justice, on passe aussitôt à l'examen du budget de la Légion d'honneur.

L'amiral Riel/nier proteste.

M. l'amiral Rieunier prend la parole pour protester « contre l'abus scandaleux de s décorations faites par le ministère actuel ». Il lit un discours conçu dans des termes d'une extrême violence. Les interruptions pleuvent dès les premiers mots. Nous so-mmes en plein orage, y. M. l'amiral Rieunier; -La loi- exige vingt ans de services pour être décore; -mais les ministres emploient des, subterfuges pour la tourner. A notre époque,, il vaut mieux être atta ché à un cabinet de ministre ou journaliste pour obtenir la décoration que de passer par une étude de notaire, dans la poussière des dossiers. Ainsi, on excite les ambitions malsaines, on exalte la vanité: c'est unrgenre de corruption qu'il faut empêcher, (Très bien très bien On masque l'indignité d'un homme, selon le mot du rapporteur, avec le signe de l'honneur.

M. le président. –Amiral, vous Vous souvenez sans doute de.votre brillante carrière et vous confondez latribune aveo l'abordage. (Très bien! très bien! et rires.) Je-y-ous prie d'apporter dans vos expressions plus de réserve. (Très bien très bien !). L'amiral Rieunier n'en continue pas moins pendant une demi-heure sur ce ton, au milieu du bruit. Il veut passer en revue toutes les décorations accordées à l'occasion de l'Exposition. Ses phrases sont counées par des apostrophes de toutes sortes. *L& président veut lui imposer silence. Peine perdue M. Berteaux le somme de quitter la tribune. Il- y reste. M. Joùrde intervient à son tour sans plus de succès, L'amiral Rieuaier; Je laisse de côté ce qui se passe au ministère de la guerre. Le ministre de la guerre se complaît à de bien tristes besognes pour "avenir de l'armée., Ne dirait-on pas qu'il veut Il ruiner?

A quel genre d'obsessions est donc soumis un homme qui porte pourtant l'épaulette ? (Applaudissements 4. droite' Bruit à gauM. le président. Vous n'avez pas le droit; amiral, de parler ainsi du chef de 1 armée. ^Applaudissements à gauche.)

Je vais être dans l'obligation de vous rappeler à l'ordre, (Très bien !)

A partir de ce moment, il faut renoncer à suivre l'orateur. Le bruit redouble et couvre sa voix. L'amiral Rieunier demande enfin, pour remédier aux abus signalés par lui, que le conseil de l'ordre ait' le droit d'apprécier, en dernier ressort, la valeur réelle des titres et la moralité des candidats, et qu'il soit, en un mot, l'arbitre suprême des récompenses.

M. l'amiral Bieunier. Je demande à M. le ministre s'il ne trouve pas nécessaire de faire quelque chose pour réprimer les abus. M. le garde des sceaux, ministre de la justice. J'ai été mis dans l'impossibilité absolue d'entendre ce qui a été dit à la tribune. Je fais par conséquent toute réserve des droits du gouvernement et je crois que personne ne pourrait faire état de ce qui a été dit, la discussion étant restée forcément unilatérale. (Applaudissements à gauche.)

M. l'amiral Rieunier. Je constate que le gouvernement ne veut pas répondre. (Rumeurs.) Et tandis que la droite fait une ovation à l'amiral Rieunier que l'extrême gauchfi et la gauche conspuent avec frénésie, M. président Aynard apprend à l'Assemblée qu'elle vient d'adopter tous les chapitres de la Légion d'honneur. (On rit.)

Les travaux de Paris.

M. Vaillant ouvre la discussion générale du budget des- finnaces en réclamant à M.^laillaux-l'ëxécution de certains travaux nombreux ou-

FEUILLETON DU e MATIN » DU 15 DÉCEMBRE

LES HABITS -BOlieES DEUXIÈME /PARTIE

La reprise»

JEh bièn 1 puisque tu prétends qu'elle me soupçonne toujours. qu'est-ce que ça y changera?. notre soupçonne, mais- n'ait pas la certitude Mais, auand elle saura, il n'en plus douter, que, dé ce côté, elle n'a rien à redouter de son mari. • •̃ Pardon! Et la lettre anonyme qui aviserait bien carrément le prince?.

Vétilles 1 Est-ce qu une telle femme est embarrassée, pour confondre cette rerdoutable accusation qu'est une lettre anonyme? fil Léontine avec un ricanement. -r-' Tout cela n'empêche que c'est, moi qui possède la preuve vivante et bien absolue de sa faute, cette enfant qu'elle adore et, c'est bien là ma force, qu'elle adore bien autrement que ses filles légitimes

Et le jour où elle t'aura dépossédé de cette arme?

Ça. ça, par exemple

Est-ce que tu n'as pas failli' être surpris, par ceux que tu traites de fou et de gamin, au moment même où tu enlevais Cesara de Pacis?

Est-ce que je ne leur ai pas échappe ? Est-ce qu'ils ont pu me reconnaître? Et est-ce -qu'ils peuvënt,.savoir où est l'enfant ?

Eh s'écria Léontine, très irritée, pourquoi vouloir te croire toujours plus adroit que les autres? Pourquoi t'obstiner dans cette idée que, ce que tu caches, d'au- très ne parviendront pas à le découvrir?. Pour que nous conservions sur ta sœur la Reproduction et traduction formellement in-

vriers sont réduits au chômage. Il faut ouvrir au plus tôt des chantiers nouveaux et c'est, dit-il, au ministre qu'il appartient de fournir à ses collègues les sommes nécessaires.

M. Caillaux.– J'ai à cœûV.de doûnêr ,'satis faction -à' M/ Vaillant. Dans un délai rës prochain, deux projets de loi: l'un portant reconstruction de l'Imprimerie nationale, l'au re concernant le transfert du ministère des colonies seront déposés sur le bureau de la Chambre. (Très bien.) .̃ Les difficultés qui se sont'présentées.au Sujet de la déenolition des fortifications ne proviennent certes pas du gouvernement qui ne cesse de demander à la Ville de Paris.de. résoudre cette affaire, (Applaudissements.) mais du conseil municipal qui en retarde la solution. On entend quelques observations de MM. Plichon, Thierry, Sembat et Massabuau, et la Chambre décide' de continuer lundi l'examen du budget. îl est midi. Le président va lever la séance.

M- Bi-isson et l'Aifaire.

•M» Brisson demande la parole. Il s'agit de la, fameuse lettre de l'ambassadeur d'Italie qui aurait pu mettre M. Méline et ses collègues sur la trace du faux Henry. Avant-hier,. M. Brisson avait reproché à son prédécesseur à la présidence du conseil de ne la lui avoirpas communiquée. Le Journal officiel a imprimé ceci « M. Jales Méline. La réponse que j'ai à faire à l'honorable M. Brisson est simple. Cette pièce existait au ministère des affaires étrangères, et le ministre des affaires étrangères du cabinet Brisson la connaissait évidemment quand la question de la revision a été portée à la tribune. ̃>̃"

M. Brisson vient affirmer qu'il n'a pas entendu les derniers mots « et le minisdes affaires étrangères du cabinet Brisson, la connaissait évidemment, quand la question de revision a été portée à la tribune ». Sans quoi il les eût démentis. Voix diverse,s à gauche. Il ne les a pas prononcés.

M. Brisson. Tout est important dans la question de savoir s'il y avait des raisons de douter de l'authen icité d'une pièce produite par les généraux de Pellieux et de Boisdeffre devant la justice. (Très bien !)

M. Brisson rappelle les incidents d'audience de la cour d'assises, le 17 février 1897, au cours du procès Zola à ce sujet. Après cette déclaration la séance est levée, pour être reprise, deux heures, sous présidence de. M. Paul Deschanel. On donne lecture du procès-verbal. M. Suchetetprésente des observations « à côté».. Le président lui fait remarquer que-ce n'est pas conforme au règlement. M. Suchetet insiste. La sonnette s'agite. M. Aymond constate la présence de deux bulletins à son nom dans un des scrutins de la veille. Tant que nous aurons le vote par procuration, il en sera ainsi», s'écrie M. Lasies. On rit. Réponse de M. Méline,

M. Méline monte à la tribune. _• M. Méline.- 1L Brisson-s'est plaint -ce mati n de trouver dans la séance d'hier une phrase qu'il n'aurait pas entendue. La sténographie a recueillie les paroles suivantes « Cette p;e.ce., ». existait au ministère des affaires étrangères » et devait être connue de M. Brisson, puisqu'il a proposé la revis ion., ^-f<\ n'avais point dit « puisqa'il a propo0'? 'et' revision, mais -au moment où s proposait la revision Les sténographas-tint pu hésiter dans le bruit. Quant au reste, je ne répondrai pas! (Applaudissements à droite et au; centre.) # M. Brisson. Je n'avais pas entendu 'la phrase en question et je me suis borné ce matin à apporter à la tribune des faits matériels qui ont suffisamment éclairé la Chambre sur mon attitude (Bravos répétés gauche.) M. J.-L. Breton veut rectifier à son tour. Il commence à lire un texte. M. Deschanel lui interdit de recommencer la discussion sur l'amnistie ». Le député du Cher continue (Lisèz! lisez! crie l'extrême.gauche. Elfervescence à droite.)

M. Desclianel. Je vous retire la parole. Voix à yàucfœ. Ne -quittez pas la tribune 1 M. J.-L. Breton se croisé les bras et attend. Restez restez! clament ,il. nouveau les socialistes. A lundi à lundi 1 riposté le centre. On s'injurie quelque peu. Au bout de cinq minutes, M. Breton se décide à regagner son banc.

On interpelle on interpelle

On passe à l'ordre du jour.

Après renvoi, d'accord avec leurs auteurs, des deux mterpellations de M. Castelin sur le crédit agricole et de M. Prache sur la franc-maçonnerie, un échange d'observations a lieu entre M. Charles Bernard 'et le garde des sceaux sur certaines radiations opérées, Bordeaux, au préjudice des électeurs de Bordeaux.

Pnis M. Denis (des Landes) a la parole. Il se plaintdesagissements deM. Dejean, ancien député, et actuellement chef de cabinet du ministre de l'instruction publieque, lequel, d'après lui, abuse de ses fonctions officielles pour préparer sa future campagne électorale.

M. Denis.– Les journaux dévoués à M. Dejean disent que le député actuel n'est pas à même d'obtenir de l'argent du gouvernement pour sa circonscription. De pareilles pratiques administratives ont été signalées au gouvernement; mais il n'a rien fait pour les réprimer; il a préféré les couvrir de sa haute protection.

C'est la première fois que pareil fait se produit. Jamais on n'avait vu un candidat officiel faire accorder des subventions et distribuer à son gré l'argent des contribuables.

M. Jumel intervient pour dénoncer des

puissance, sans laquelle nous n'arriverons jamais à la revanche, à la vengeance, qui nous sont si bien dues, pourtant! il faut que ce soupçon demeure toujours un soupçon, rien qu'un soupçon; il faut que la certitude ne lui soit jamais donnée que c'est toi. toi seul.

-,Et toi.

Oui, nous deux, nous deux seuls, qu'elle a redouter Et cette certitude, il y a une personne. il n'y a qu'elle d'ailleurs. qui puisse la lui donner, mais en une minute, dès qu'elle se trouvera en face d'elle car, dès que cette nourrice aura parlé, à ta sœur, d'une femme, ton amie, chez qui on l'a si mystérieusement conduite, avec l'enfant, à son arrivée à Paris. Il lui sera, en effet, difficile de ne pas reconnaître la charmante baronne de Valmont fit le prince blagueur.

Ahl pas de raillerie riposta Léontine, emportée tout de suite au comble de l'exaspéra\ ion. Et comprends-tu, enfin, que cette femme. qui ne sert plus, du reste, à grand'chose sur cette terre! Elle n'acheva pas; mais ses yeux étaient devenus comme deux pointes, et sa main se levait, comme prête frapper. Et le prince dit Mazette! tu' pousses la logique jusqu'au bout, toi!

Elle répondit, les lèvres serrées

Qui veut- la la fia-veutleamogensl An plus Hn

Les domestiques de la baronne de Valmont, qui avaient vu leur maîtresse si lasse au moment où elle rentrait deTrouville et si accablée, presque muette, pendant le dîner, furent très surpris, lorsque, après le départ du prince, elle remonta chez elle. et s'assit à sa table, en demandant le paquet de journaux financiers qu'elle recevait très régulièrement, mais qu'elle avait oublié de lire depuis deux .ou trois jours.

Aïe! se dit la femme de chambre, si Mme la baronne met le nez là-dedans C'est qu'elle ne se contentait pas d'y y mettre le nez: elle prenait une grande feuille de papier et, tout de suite, la couvrait dechitïres.

Et elle consultait une revue financière, puis une autre, puis une autre, Et les chiffres s'ajoutaient aux chitlres.

manœuvres qui compromettent, déclaret-il,.la dignité du suffrage universel. Certains officiers supérieurs qui veulent po ser plus tard leur candidature dans les départ ements où ils sont en fonctions, dit-il, ne se font point faute d'accorder aux réservistes des exemptions, des sursis, des faveurs de toute sorte. (Applaudissements gauche.)

Les offlëiers ne devraient pouvoir être candidats que six ans au moins après leur mise à la retraite.

M. Leygues i' pond à M. Denis

Lu Chambre comprendra, dit le ministre, que le ministre n'ait pas à répondre à la question de M. Denis, celle de savoir si M. Dejean sera candidat officiel aux prochaines élections. M. Denis a accusé M. Dejean d'avoir répandu sur ses futurs électeurs une pluie de décorations et de palmes. La vérité, c'est qu'il a été distribué dans la circonscription en question deux décorations du Mérite agricole et deux palmes académiques. C'est avec l'autorisation .du ministre que M. Dejean a averti les bénéficiaires qu'ils avaient obtenu ces décorations. Quant aux subventions demandées par, cer'talnes communes, M. Dejean s'est 'borné aies transmettre après que ces affaires avaient été régulièrement instruites.

Õn ne peut cependant pas poser en principe que le chef du cabinet du ministre ne pourra pas servir d'intermédiaire dans les rapports du ministre avec ses administrés. M. Dejean n'a pas sollicité le poste qu'il oc̃cupe. Il avait, apres les élections, repris simplement le chemin du lycée où il était professeur. C'est un républicain très ferme. Le ministre a fait appel à son dévouement et la majorité républicaine approuvera ce choix., (Applaudissements à gauche.)

M. Denis a déposé un ordre du jour ainsi conçu « La Chambre flétrissant les actes de candidature officielle, quel que soit le parti politique au profit duquel ils sont exercés ».

Le scrutin.

¡ On réclame l'ordra du jour pur at simple accepté par le gouvernement. M. Denis. Si la majorité républicaine vote l'ordre du jour pur et simple, il est entendu ̃qu'elle approuve les actes de candidature officielle. Quand un parti agit ainsi, c'est qu'il n'a ni principes, ni honnêteté. (Rumeurs!, gauM. Deschanel, président., Je .vous rappelle formellement à l'ordre pour cette parole, qui a dû certainement dépasser votre pensée. M. Denis. Permettez-moi de m'.exp.iquer, monsieur le présiden et puisque vous dites que l'expression que vous avez relevée a dû dépasser ma pensée, je ne fais pas de difficulté pour la remplacer, je dirai simplement que la politique de la majorité est faite de contradictions. (Nouveau bruit à gauche.)

Voix diverses. La. clôture Le scrutin a lieu, et par 328 voix contre 207, la Chambre adopte l'ordre du jour pur et simple.

voix nombreuses. A lundi! à lundi 1 On s'est séparé à sept heures, sur un échange d'observations entre MM. Denis Guibert et Gerville-Réache, û propos des troubles de la Martinique.

A PARIS LES MINISTRES

Les ministres ne tiendront pas aujourd'hui, à l'Elysée, leur conseil habituel du samedi. La première réunion ministérielle aura lieu mercredi prochain.

A L'ELYSÉE

Le président de la République a reçu, hier matin, MM. Herbette, conseiller d'Etat Cénac, procureur général à Bastia Christian, directeur de l'Imprimerie nationale Talion, préfet des Vosges de Marcère, trésorier général de la Haute-Saône; Berger, trésorier général du Finistère le capitainé de vaisseau Manoeron, etAdrien Didier, graveur.. _iL_o/^

'L'ELECTION DE BRIEY

On sait qu'une élection législative doit avoir lieu le 23 décembre dans l'arrondissement de Briey.pour le siège de M. Mézières, nommé sénateur.

Deux déclarations de candidature ont été faites, celle de M. Lebrun, ingénieur, candidat républicain, et celle de M. Clément Villeneau, candidat nationaliste.

M. Villeneau est parti jeudi soir pour Briey, en compagnie de M. Ferrette, député de Bar-le-duc, et de M. Cailly.

UNE COMMISSION D'HYGIÈNE. Le ministre du commerce vient d'instituer, par arrêté qui paraît ce matin au Journal officiel, une commission d'hygiène industrielle qui sera chargée de préparer, au fur et à mesure des nécessités constatées, et avant examen par le comité consultatif des arts et manufactures, les projets de règlement d'administration publique relatifs à l'hygiène particulière il certaines industries ou à certains modes de travail.

Cette commission est ainsi composée Président M. le docteur Napias, directeur de l'Assistance publique à Paris Membres MM. Bouquet, directeur de l'enseignement technique au ministre du commerce; Arthur Fontaine, directeur du travail au ministère du commerce docteur A.-J. Martin, inspecteur général )de l'assainissement et de la salubrité deJl'na-

Ah çà! va-t-on pouvoir se coucher! murmurait en elle-même la femme de chambre.

A ce moment, le cocher vint demander si Mme la baronne avait des ordres pour demain. Et Léontine; sans détourner la tête de ses chiffres, dit:

Oui. Il faut absolument que j'aille à Paris, causer avec mon agent de change. Les chevaux peuvent-ils faire demain ma- tin la course de Trouville ? Le cocher, qui était venu par acquit de conscience et avait déjà les yeux à demi clos, sursauta.

Madame la baronne ne part donc pas par le chemin de fer ?

Mais si, mon ami seulement, il n'y a a pas de train commode d'ici, comme de Trouville tandis que vous me mènerez à Trouville pour le train de 7 heures 32. ,Mais madame la baronne ne songe pas que les bêtes sont esquintées. Il faisait une chaleur aujourd'hui Et je Saurai pas eu le temps de remettre la voiture en état.

Eh bien, mon ami, arrangez-vous, dès cette nuit, avec un loueur. Il n'en manque pas ici. Allez! •

Et, recommençant à aligner des chiffres, la baronne grommela, comme pour ellemême, ces mots uniquement destinés à ses domestiques

Ces agents de change sont vraiment bien insupportables

Et ainsi, il était bien établi que c'était des préoccupations financières qui l'arrachaient si brusquement au doux repos de la mer. Sa femme de cham re lui fit observer qu'elle n'aurait pas beaucoup de sommeil, si elle continuait à taire des chiffres. Je dormirai en chemin de fer, répondit-elle.

Cependant, au bout de quelques minutes, jugeant sa petite comédie suffisamment Jouée, elle consentait enfin à se coucher. Le lendemain, elle avait la mine un peu pfilotte, un peu fatiguée, mais parfaitement calme. Sa femme de chambre était toute défaite, elle, et ne demanda que du bout des lèvres Faut-il que j'accompagne madame la baronne? Merci, ma fille. Je n'ai qu'à passer chez mon agent de change,et je reviens. Je n'aurai donc aucun besoin de vous. Je crois que j'entends une voiture.

bitation la préfecture de la Seine; docteur Thoinôt, médecin des hôpitaux; tleurent, professeur de chimie industrielle au Conservatoire des arts et métiers; Boutguin, professeur 'd'économie politique; Appert, président du syndicat des fabricants de cristaux et verreries de France; Coqûelin, membre ouvrier du conseil des prud'hommes des métaux; Laporte, inspecteur du travail, Secrétaires MM. de Palligny^ ingénieur des ponts 'et chaussées, et BrroR, charge des fonctions de chef de bureau de l'inspection du travail aü ininislère du commerce. DANS LES FINANCES

M. Anduraud, receveur des finances de 2e classe à Pamiers, est nommé receveur des finances de lra classe à Vervins. M. Vidal, receveur des finances de 2e classe à Nérac, est nommé en la même qualité à Pamiers..

i M. de Saint-Cyr, receveur des finances de S', classe à Sarlat, passe en la même quaalité à Nérac.

UNE FÊTE AU PETIT PALAIS Le bureau du conseil général de la Seine a décidé hier de donner une grande fête au '̃°etit Palais il la fin du mois de janvier. M. le président de la République et tous les membres du gouvernement seront in-, 'vîtes à cette fête.

A PROPOS D'UN CONCOURS Le New-York Herald a, comme nous l'avons dit, organisé un concours pour la traduction en trois langues (anglais, allemand et néerlandais) du poème de M- J. Rameau, paru dans nos colonnes. Du volumineux courrier que lui a valu jusau ici son initiative, notre confrère détache un certain nombre de lettres émanant la plupart d'écrivains étrangers connus, et consacre toute une page à leur reproduction. Le New-Yorl. Herald, après avoir constaté le succès indiscutable de son. concours, attesté à la fois et par le nombre des manuscrits déjà reçus et par la correspondance ininterrompue à laquelle il donne lieu, termine par un mot trop aimable pour le Malin pour que. nous laissions échapper l'occasion de le remercier de ses invariables sentiments de bonne confraternité.

PETITES NOUVELLES

M Foureau fera une nouvelle conférence sur sa mission la Société de géographie commerciale, boulevard Saint-Germain, le mardi 18 décembre, à huit heures et demie.

La fête traditionnelle de l'Arbre de Noël, donnée le 26 décembre, au Cirque d'Hiver, aux enfants des familles déshéritées émigrées d Alsace-Lorraine aura, cette année, un éclat exceptionnel, M. Albert Carré, originaire lui-même des provinces séparées, ayant gracieusement mis à la disposition du comité de l'Association générale d'Alsace-Lorraine les chœurs costumés de l'Opéra-Comique pour accompagner, après le beau duo de Mlle Guiraudon et de Clément, au second acte du Juif potonais, la célèbre valse du Lauterbach et le finale avec la musique de la garde républicaine.

Mme Rosé Caron, M.PauliVIounet et plusieurs autres artistes, de l'Opéra et du Théâtre-Français prêteront également leur concours à cette fête patriotique.

Le conseil municipal de la commune de Beaumont (Haute-Vienne) est dissous. Par décret du ministre des finances, l'honorariat est conféré à M. Doussin, ancien directeur des douanes.

Mouvement judiciaire

Sont nommés

Président de chambre à'la cour d'appel de Caen, M. Vaudrus, avocat général près la même cour, en remplacement de M. Hue, admis ù la retraite et nommé président honoraire. Avocat général à Caen, M. Guilmard, substitut du procureur général près la même cour. Substitut du procureur général à Caen, M. Roux, procureur de la Népublique à Thiers. Procureur de la République à Thiers, M. Warrain, substitut du procureur de la République à Clermont-Ferrand.

Substitut du procureur de la République à Clermont-Ferrand, M. Puglièse, substitut du procureur de la République à Montbrison. Substitut du procureur de la République à Montbrison, M. Lanoire, avocat attaché au cabinet du garde des sceaux. Avocat général à Lyon, M. Dagalloer, avocat générale à Montpellier.

Avocat général à Montpellier, M. Balmary, avocat général Il Limogeas.

Avocat général à Limoges, M. Forcrand, procureur de la République à Alais.

Procureur de la République à Alais, M. Vézian, procureur de la République à Pamiers. Procureur de la République à Pamiers, M. Panzani, procureur de la République à Calvi. Procureur de la République à Calvi, M. Durazzo, procureur de la République à Espalion. Procureur de la République à Espalion, M. Michel, substitut du procureur de la RépubliSubstitut du procureur de la République Draguignan, M. Ternier, substitut du procureur de la République à Digne.

Substitut du procureur de la République à Digne, M. Lesbros, juge suppléant a.ForcalVice-président du tribunal du Havre, M. Lemanissier, président à Saint-Lô.

Président à Saint-LÔ, M. Choisy, juge d'ins-' truction à Bayeux.

Juge au tribunal de Bayeux, M. Vallée, substitut du procureur de la République au même Substitut du procureur de la République à Bayeux, M. Escaré,juge suppléant à Coutances.. M. Prémont, juge au tribunal de Bayeux,rem-

En quelques instants, elle eut fait sa toilette et descendit, sans vouloir emporter autre chose qu'un petit sac à main. Comme elle montait dans la victoria de louage, son cocher apparut, renfrogné, pour demander ses ordres.

Vous recevrez une dépêche, si j'ai besoin de vous, dit-elle.

Et elle monta dans la Victoria, en adressant ces mots au cocher de louage Surtout,, que je ne manque pas mon train à Trouville.

Puis elle s'étendit dans la victoria,en personne qui va s'assoupir bien vite, pour ne pas trop perdre de sa nuit.

Mais la voiture n'était pas à cent mètres de la villa qu'elle se redressait, et ses yeux prenaient une acuité singulière; et elle avait une hâte folle d'être partie de Trouville et d'arriver à Paris.

Et, entre ses dents, elle prononçait fiévreusement quelques paroles

Oui, nous avons commis là une imprudence ridicule. Sous prétexte d'avoir toujours cette femme sous la main, la laisser à Paris, si bien cachée qu'elle soit. Ouir c'est une énorme sottise.

Et, cependant, elle avait bien cru, tout d'abord, comme le prince, que, de ce côté, leurs précautions étaient suffisamment prisés.

Elle possédait, tout au bout de Paris, sur l'es confins de Saint-Mandé, une grande maison ouvrière, sorte de cité qui lui avait' coûté fort peu et lui donnait de larges revenus. Elle aimait, tout particulièrement, à bien placer son argent.

Cette cité était régie par un ménage de concierges, dont elle faisait la fortune en leur allouant de fortes remises sur les loyers payés.

Elle avait donc là deux subalternes prôts à tout, dépendant d'elle, ne jurant que par elle. Et c'est à eux que, tout naturellement, après l'éloignement de Cesara de la capitale, elle avait confié cette mère nourrice, si précieuse en cas d'alerte, mais prodigieusement gênante, dès qu'on n'avait plus besoin d'elle.

Et la paysanne s'était laissé faire, dans la persuasion, où savait la maintenir le prince Gregori, qu'elle obéissait à la volonté de la princesse d'Arkhangel. Il avait donc été entendu, avec elle, que j tant que le mari de Ja princesse était à

plira les fonctions de juge d'instruction au même siège. ̃ Juge d'instruction à Sedan, M.Baraoum, juge' àBône: jugea Parthenay, M. Crapoune, juge suppléant à Blois; juge Yssingeaux, M. Matuer, avocat.

Substitut du procureur de la République ù Angoulême, M. Thibierge, avocat.

Sont nommés juges süppléants

A Albi, M. Derroueh; à Avesnes, M. Margerin du Metz à CliâteaWoux, M. Morgat; à Dax M. Lamdr; à La Rochelle, M. à à Libourne, M. Drouille; à Nantes, M. Grunaud à Nîmes, M. Bruguière; à st-Malo, M. Rouvillois; à Tarlaes, M. Pradat; à BagnèreS, M. Carne à Trévoux, M.. Terras.'

Sont chargés de l'instruction dans les tribunaux de première instance

De Gholet, M. Legras de Grandcotirt de Lavaur, NI. Monier: de Nîmes, M. Bruguière; de Perpignan, M. Vilar; de Troyes, M. l'enting de Veraaillés, M. Gatine.

LA VSE_M[L8TA!RE Une bonne mesure.

A la suite d'un accord intervenu entre le général Passérieu, commandant l'Ecole de Saint'Cyrjetle général Debatisse, commandant l'École polytechnique, il a été décidé que les élèves de l'Ecole de Saint-Cyr .qui vi nnent en permission les jours de fêtes et les dimanches,11. Paris, pourraient prendre leurs repas à l'Ecole polytechnique. Cette mesure qu'on ne sauraittrop louer sera, croyons-nous, très bien accueillie par les élèves de notre Ecole spéciale militaire qui n'ont point à Paris leurs parents ou des correspondants, et qui trouveront ainsi une hospitalité fraternelle à l'Ecole polytechnique.

La mission Foureau-Lamy.

Le ministre de la guerre a décerné les médailles d'honneur ci-après

M. Métois, lieutenant au 1" régiment de tirailleursal gériens (mission Foureau-Lamy) a soigné avec un dévouement au-dessus de tout éloge les malades du détachement qu'il commandait.

MM. Crosson du Cormier, Ménage et Mohamed ben Mohamed, sergents au 1" régiment, de tirailleurs algériens (mission Foureau-Lamy) ont rempli les fonctions de sergenta infirmiers avec un dévouemen t et un zèle admirables.

Le cas de M. Turpin.

Le Gaulois a publié hier une information d'après laquelle M. Turpin aurait passé un traité avec le ministère de la guerre. La Liberté a interviewé M. Turpin, qui lui a fait la réponse suivante

C'est simplement idiot s'écrie-t-il.

Puis. après un silence, M. Turpin reprend

Je ne comprends pas ce qui a pu donner lieu à un article d'un caractère aussi malveillant, aussi injurieux même pour moi. Et, en admettant même que le fait fût vrai, quel mal y aurait-il, je vous le demande, à ce que je fusse attacbé au ministère de la guerre pour y faire des recherches, des découvertes, dont bénéficierait la France ?

Au ministère de la guerre on déclare n'avoir aucune explication à fournir sur les informations publiées par les journaux au sujet de M. Turpin.

MARINE

Le lieutenant de vaisseau Martin de La Martihière est nommé au commandement d'un torpilleur de la défense mobile à Brest.

récompenses.

Sont inscrits d'office, pour services exceptionnels à Madagascar

i° Au tableau d'avancement pour le grade de chef d'escadron, le capitaine d'artillerie de marine Mauriès;

2° Au tableau de concours pour le grade de chevalier de la Légion d'honneur, le capitaine d'artillerie de marine Bibault; l'offiCier d'administration de 2o classe Igert, du service de l'artillerie de marine;

3° Au tableau de concours pour ta médaille militaire, le maréchal des logis d'artillerie de marine Le Heu; le canorinier Tomasini 4° Il sera fait mention au calepin des officiers ci-dessous désignés des témoignages officiels de sa isfaction qu'ils ont obtenus pour services exceptionnels' à Madagascar:

Les capitaines d'artillerie de marine Steiner, L iron, Artigue, Dalbavie,

Journée Mondaine LES COURS

Le mariage de la reine Wilhelmine,

Toutes les cours d'Europe seront réprésentées aux fêtes du mariage de la jeune reine des Pays-Bas. Dès à présent, il est probable que la reine d'Angleterre se fera représenter par le prince de Galles; cependant si le prince ne peut se rendre en Hollande le mois prochain, ce sera son fils, le duc d'York qui le remplacera.

La cour de Copenhague sera représentée par le prince et la princesse C&ristian de Da- nemark, et celle de Belgique par le prince èt la princesse Albert.

Quant à l'empereur Guillaume, il sera officiellement représenté par le prince et la princesse Henri de Prusse, tandis que plusieurs princes allemands assisteront au mariage comme invités des deux reines.

DANS LE MONDE

En raison de leur grand deuil, M. et Mme Benjamin Constant ne recevront pas cet hiver.

Très élégant dîner chez la comtesse Ba-

Paris, il ne fallait pas même songer à ce qu'elle tentât de voir la mère de la petite Cesara. Et la présence de Cesara à Paris était même jugée si dangereuse.qu'on l'en avait enlevée. Il n'y avait, du reste, rien de surprenant à ce qu'on l'eût mise dans une pension, pour commencer un peu sérieusement son éducation et surtout lui apprendre le français.

Quant aux gérants de la cite, l'idée ne leur serait même pas venue de discuter un ordre de Mme la baronne. Ils avaient une pensionnaire, dont la subsistance leur était largement payée; ils lui donnaient une chambre de leur logement, d'où elle ne bougeait que pour se promener dans le jardin, et pour aller, le dimanche, aux ofÏiees dans le quartier, bien entendu. Ette savait bien, vaguement, qu'il y avait une église russe Paris; mais elle savait aussi que c'était en un quartier riche où la plus élémentaire prudence ordonnait qu'elle ne se montrât jamais.

Les premières semaines, tout s'était passé sans difficulté. La mère nourrice s'inquiétait bien un peu de Cesara et de sa famille il. elle'; mais le prince Gregori daignait venir passer cinq minutes avec elle, 1 de temps en temps, et lui assurait que son nîîiri et ses enfants à elle allaient bien et que Cesara était très heureuse dans sa pension. Il y avait là cependant une situation anormale qui ne pouvait durer, et la baronne de Valmont s'en était déjà inquiétée avant son départ de Paris, et elle disait au prince Une séquestration, car c'est une séquestration, en somme, n'est plus possible en cette fin de siècle. Il n'est pas possible que de la défiance ne vienne pas à cette femme, si naïve qu'elle soit. à son mari. à ses voisins de Paris. Elle ne nous sert plus à rien; il faudra arriver, immanquablement, une solution quelconque qui nous en débarrasse.

Mais, au moment où elle disait cela, le hasard s'était chargé de lui répondre que cet être quelconque pouvait avoir encore son utilité.

Cesara, s'ennuyant tout d'abord dans le pensionnat où on l'élevait, en une petite ville de Nor andie, s'était révoltée, avait 1 menacé de s'échapper; et, pour la calmer, t il 'avait fallu lui amener cette mamà doïca ¡ qu'elle réclamait à grands cris.

j Folle imprudence, qui portait aujour-

thilde Ducos, en son'hôtel de la rue Brémontier. Parmi les convives

Duchesse de Bellune, M. et .llme Dumay, Mmes Silvers, Paul Droz, baron Legoux, Feridoun bey, etc.

Après le dîner on a fait un peu de musique; grand succès pour Mme Kadelbourg qui a. interprété avec talent des .ouvres de, Wagner et de Schumann, et pour la maîtresse de la^ maison qui a merveilleusement chanté et dit des poésies.

ECHOS

M. Georges Leygues, ministre de l'instruc- tion publique et des beaux-arts, présidera le 20 décembre, à sept heures et demie, au palais d'Orsay le dîner des Cadets de GasOn fêtera les vice-présidents des « Cadets>, MM. H. Roujon et G. Larroumet, promus commandeurs de la Légion d'honneur, et tous les Cadets de Gascogne nommés ou promus -X l'occasion de l'Exposition.

Le dîner sera suivi d'un concert.

Le dîner annuel du e. Clafoutis », sous la présidence du statuaire Thabard, a eu lieu avant-hier. Au nombre des convives, citons MM. Jules Claretie, de l'Académie française Mallet; Gabiat, député de la Haute-Vienne; de Fursac; Giry, président de la Société Gondinet, avocat; docteur Vallon; R. de Couture, président de chambre, etc.

Aprés le diner, intéressante causerie de Mme de Tlièbes sur la < main limousine » et l'< avenir du Limousin -¡, pùis soirée musicale des plus brillantes.

-On annonce la naissance de Aron (LazardLucien), fils de M. et Mme Joseph Aron, 23, rue Boileau (Grand-Montroug-e).

Le baron de Brimont, qui était allé jeudi à Chantilly pour visiter les chevaux du baron de Rothschild, a été victime d'un accident. qui, heureusement, n'aura aucune suite grave'. A la descente de l'avenue de la gare, un trait de sa voiture s'est rompu et le cheval s'est emporté. Le baron de Brimont, en sautant de sa voiture, est tombé et s'est contusionné la figure. Il a été immédiatement transporté chezle baron de Rothschild, où des' soins empressés lui ont été prodigués.

La deuxième classe de l'ordre du Chéfa- ,kat vient d'être conférée par le sultan à Mme Auguste Meulemans, femme du sympathique, ancien secrétaire de légation.

MARIAGES

Le 22 décembre, s,era béni, en l'église de l'Etoile, avenue de la Grande-Armée, le mariage de M. Pierre Nicolas, avec Mlle Fer- nande Durst Wild, fille de M. Marc DurstWild.

On a célébré, en l'église Saint-Louis d'Antin, le mariage de M. Paul-Edmond Pac- card, avec Mlle Selmersheim, fille de l'arclii- tecte, inspecteur général des bâtiments historiques.

Témoins du marié le docteur Alexis Finot et M. Pierre Selmersheim de la mariée M. Georges Lesourd et ,tlq. Léon Rigoni..

En l'église Saint- Vincent, à Vannes, a été béni par le R. P. de Sesmaisons le mariage du lieutenant Henry du Gros de Bois- séguiri, avec Mme veuve Hippolyte de Moncuit de Boisouillé, fille de M. et Mme Jules de Pioger.

Les témoins du marié étaient M. Claret de La Touche, colonel d'artillerie en retraite, son grand-oncle, et le colonel de Courson de La Villeneuve; ceux de la mariée étaient M. de Pioger, ancien député, son grand-oncle, et M. Forest, député du Morbihan.

Assistance très nombr use et très brillante en l'église Saint-Louis, à Rochefort, où était célébré le mariage. de M. Pierre Daniel, enseigne do vaisseau, fls du çapitaine de vaisseau Daniel, commandeur de la Légion d'honneur, avec Mlle Elisabeth de Boîs-Juzan, fille de M. de Bois-Juzan, agent comptable de la marine. Les témoins étaient, -pour le tharié Mme veuve Le Clec'K, sa grand'mère, et le lieuteniant de vaisseau Martin, commandant ITsére; pour la mâriée M. Ernest de Bois-Juzan, contrôleur de l'administration des douanes en retraite, et le commandant Astruc, chef d'escadron d'artillerie de marine en retraite, ses oncles.

M. Revoil, doyen des architectes du gouvernement, commandeur de la Légion d'honneur, vient de succomber en sa propriété de Servanes (Bouches-du-Rhône).

Le défunt était le père de M. Paul Revoil, ministre de France à Tanger.

L'Honorable Florence Monson est décédée avant-hier à- Ringmer (Sussex), dans sa soixantième année. Elle était la sœur de sir Edmund Monson, ambassadeur d'Angleterre en France, qui, rentré de Londres depuis quarante-huit heures, y a été rappelé par cette triste nouvelle.

Nous apprenons également la mort du docteur Nimier, médecin de l'hôpital SaintJacques. Il était le frère du professeur du Val-de-Grâce, docteur Henri Nimier, médecin principal de l'armée; de M. Jules Excourbaniès, bâtonnier de l'ordre des avocats de Mauriac de la comtesse Marie-Thérèse Avet, née Raiberti, décédée à Nice de M. Auguste-Joseph Herlin, conservateur honoraire des musées de Lille, décédé en cette ville, à l'âge de quatre-vingt-six ans.

DANTINi

d'hui l'inqàiptude de.la baronne au comble de l'exaspération

Car on avait eu beau aller chercher la mère-nourrice un soir et la faire voyàger la nuit, il avait bien fallu la conduire, dans le jour, la pension de l'enfant laquelle, du reste, depuis ce moment, parce qu'elle sentait qu'elle n'était pas détinitivem nt séparée de la brave créature qui l'avait élevée, avait enfin consenti à bien obéir, bien travailler, à apprendre le français et s'apprivoisaït plus aisément.

Mais, depuis ce moment aussi, la haronne se demandait jusqu'à quel point la paysanne était demeurée ignorante de l'endroit où s'élevait sa obère petite.

La mamd doïca n'en avait pas soufflé mot; mais pouvait-on se fier à cette lourdeur des gens de la terre qui cache, souvent, tant de finesse?

Ah quelle imprudence nous avons commise lâ, murmurait Léontine, tandis que sa victor a descendait la côte de Trouville et que déjà lui apparaissaient, de l'autre côté de la Touques, les bâtiments de la gare. Et sa hâte d'être en chemin de fer, d'arriver à Paris, de prendre des précautions un peu plus sérieuses au sujet de cette femme, si inutile désormais et si dangereuse, devenait de l'énervement.

Mais, au moment où sa Victoria franchissait la barrière de la gare, la vue d'une voiture qui pénétrait aussi dans la cour, mais en sens inverse,, par la porte plus rapprochée de Trouville, lui arracha un en de joie mauvaise. Et, en même temps, elle ordonnait à son cocher

Arrêtez. tout de suite.

Mais, madame, il faut que je tourne sur l'autre trottoir.

Arrêtez donc, vous dis-je!

Et, se dissimulant très aisément derrière le siège du cocher, elle pouvait voir la princesse d'Arkhangel, quidescendait de l'autre voiture et pénétrait dans la gare.

EU, va à Paris. déjà!

Comme elle avait bien lu dans s«a jeu!, PIERRE Sales.

(A suivre.)


DERNIÈRE HEURE

Par 81 spécial des bureaux du MATIN Londres, aux bureaux du MATIN, à Paris.

Les ilres_ile Cil L'opinion au Japon Un désir d'apaisement L'arrangement anglo-allemand L'oeuvre du

progrès.

LONDRES, 15 décembre. Le Times de ce matin publie la dépêche suivante que lui adresse son correspondant spécial au Japon

Tokio, 13 décembre. La politique du gouvernement japonais en ce qui concerne la Chine paraît être basée à la fois sur le sentiment populaire et sur les nécessités politiques.

Les hommes'd'Etat japonais sont tous convaincus que le concert des puissances est absolument hors d'état de régénérer la Chine et ils considèrent qu'un arrangement immédiat s'impose; en conséquence ils désirent qu'on écarte tou es les demandes qui pourraient être de nature à prolonger la discussion sur les points secondaires et, ils désirent aussi qu'on évite de pousser les partisans du prince Tuan à des mesures désespérées.

Dans la première catégorie, ils font rentrer la prohibition, de l'importation des armes et du matériel de guerres dans ia seconde catégorie, ils font rentrer la demande de la peine de mort pour les principaux coupables.

On insiste très vivement aussi ici pour que la cour revienne au plus tôt à Pékin où elle est toujours plus accessible, non seulement a l'influence des puissances, mais aussi aux conseils dés Chinois modérés.

Les Japonais pensent que, malgré les récents événements, un esprit progressiste gagne lentement du terrain en Chine, et lorsque la paix aura été rétablie, cet esprit se'développera d'autant plus que le parti réactionnaire aura perdu son prestige. t,

En un mot,les Japonais estimentque si on laisse encore une dizaine ou une vingtaine d'années de répit à la Chine,un grand nombre de choses pourront être faites par les Chinois eux-mêmes.

On peut aimer eu ne pas aimer la politique japonaise, mais on ne saurait nier qu'en ce moment elle est uniquement insipirée par un désir sincère de ramener en Chine la paix et la prospérité, qui sont ,plus essentielles aux intérêts politiques et commerciaux du Japon qu'à ceux de toute ,autre püissancéï D'ailleurs, sur presque tous les points, le Japon désire coopérer ¡étroitement avec les autres puissances. Le Japon, naturellement, suit avec le plus grand intérêt les événements de 'Mandchourie et, natunellement aussi, il est fermement déterminé à maintenir l'in'iégralité de la Chine.

En ce qui concerne les événements de ►Mandchourie, il n'y a aucun motif d'appréhender que le Japon modifie sa politique si (prudente d'attente, et, en ce qui concerne l'intégralité de la Chine,il n'y a pas de meilleure preuve du désir du Japon de la voir maintenue que son adhésion prompte et sans réserves à l'arrangement anglo-allemand.

La nomination de sir Claude Macdonald a été bien accueillie ici et les récents événements n'ont fait que contribuer aux relations cordiales qui existent entre l'Angleterre et,le Japon.

CHAMBRE DES COMMUNES Nombreuses questions Le canal du Nicaragua Les sous-marins Le Transvaal et la

Chine.

LONDRES, 14 décembre. De noire correspondant particulier. Cent quatre questions posées aux ministres, tel est le bilan de la séance de la Chambre des communes aujourd'hui.

Comme d'usage, il y en a eu d'intéressantes et d'absurdes je ne m'occupe que des premières.

M. Warner éprouve des inquiétudes au sujet de Hong-Kong et se plaint qu'on n'ait pas de canons à tir rapide pour défendre cette. ville anglo-chinoise. M. Brodrick rassure M. Warner et lui promet que Hong• Kong aura des canons à tir rapide. Le canal du Nicaragua empêche de dormir M. Norman, qui demande si le gouvernement britannique a entamé une petite correspondance à ce sujet avec les autres puissances européennes, si le Nicaragua a réellement accepté que les Etats-Unis fortifient le canal, si les relations entre les Etats-Unis et le Nicaragua sont analogues à celles de la Turquie et de l'Egypte, etc. Lord Cranborne, sous-secrétaire d'Elat aux affaires étrangères. Aucune communication .n'a eu lieu ce sujet entre le gouvernement de Sa Majesté et d'autres gouvernements européens. Il n'y aurait aucune utilité pour le moment à traiter la deuxième et la troisième question qui m'ont été posées.

Rl. Robertson, lui, se préoccupe des sous-marins français. Il attire l'attention de l'amirauté anglaise sur ce fait que M. de Lanessan a fait rentrer la construction de dix-huit sous-marins dans son proj t de budget. Que fait l'Angleterre pendant ce temps?

M. Balfour, premier lord de la Trésorerie.. L'attention de l'amirauté s'est portée sur les crédits figurant au budget de la marine française pour la création de dix-huit nouveaux sous-marins.Une déclaration sera faite à ce sujet lorsque le budget sera déposé devant le Parlement. Sir Howard Vincent n'est pas content que' le War Office commande un grand nombre de batteries,, d'artillerie à.des maisons allemandes. Et Sheffield alors, pourquoi est-ce fait?

M Brodrick jure qu'il a l'âme, remplie de sollicitude pour Sheffield et pour toutes les manufactures anglaises, mais l'année dernière le Royaume-Uni a eu tellement besoin de canons que ses propres manu- .factures n'y auraient jamais suffi.

Enfin, l'extraordinaire, l'inefFable, l'unique sir E. Ashmead Bartlettse lève. Il n'a pas moins de cinq questions a poser à lui tout seul. Sa bonté s'étend sur toute la na'ture.et l'univers entier le préoccupe. Il commence par le Transvaal « Est-il vrai que quatre compagnies de fusiliers du Northumberland aient été faites prisonnières dans « l'accident » du Megaliesberg, et, si oui, à quel bataillon appartenaient 1es quatre compagnies? »

M. Eealy, Dites-nous donc aussi si c'est là de la guérilla.

M. Brodrick, ministre de la guerre. J'ai communiqué aux journaux tout ce que j'avais reçu d'informations de lord Kitchener à ce sujet. Nous n'avons aucun motif de supposer, d'après ce que lord Kitchener nous a dit, que des troupes anglaises aient été faites prisonnières. Tout ce que je sais, c'est que nous avons à déplorer la perte de quatre officiers anglais. Sir Ashmead Baptlett continue sa tournée par la Chine. M. Balfour lui annonce que « les puissances sont sur le point de tomber d'accord sur les bases d'un arrangerment ». Mais M. Balfour n'a pas entendu dire que les souverains chinois se proposent de rentrer à Pékin.

Sir E. Ashmead Bartlett poursuit ses investigations sur. d'autres points du globe où nous le- laisserons voyager solitairement. Demain, d'ailleurs, il sera rendu à sa bonne ville de Sheffield, dont il est le gracieux emblème.

A onze heures du matin, en effet, M. Balfour annoncera aux députés que leurs services ne sont plus requis jusqu'au Il fé-

vrier prochain, et qu'ils peuvent se retirer. Les députés ne sont peut-être pas tous contents, mais les chroniqueurs parlementaires seront loin d'être fâchés. LA GUERRÉlp-ÂFRICÂlNE L'activité des Bûers L'attaque d'une station de chemin de fer Communications coupées.

Kimberley, 11 décembre. Un détachement de 150 Boers de l'Orange s'est emparé, la nuit dernière, il la station de Ri- verton, du contenu de quatre fourgons évalué à 12,500 francs. Les Boers ont brûlé toutes les marchandises qui se trouvaient à la station, ainsi que trois wagons. Ils ont, en outre, coupé les fils telégraphiques et ont essayé de faire sauter la ligne de Kimberley. La station était dépourvue de tout moyen de défense. Les Boers étaient partis avant l'arrivée d'un train blindé.

Le chef de gare a été remis en liberté. A LA CHAMBRE ESPAGNOLE

La convention avec les porteurs de l'Extérieure Continuation du débat.

MADRID, 14 décembre, La Chambre a repris aujourd'hui les débats relatifs à la cowention avec les porteurs de la dette extérieure.

M. Bergamier a attaqué la convention en se plaignant surtout de la distinction qu'elle fait entre les porteurs étrangers et espagnols.

M. Lledo. lui répond pour défendre le rapport de la commission, lequel est entièrement d'accord avec le projet ministériel.

M. Lledo expose les motifs qui ont obligé le gouvernement accepter la convention' avec les porteurs de la dette extérieure. La convention de 1882 avait un caractère particulier, et il était nécessaire de lui donner un caractère semi-officiel. L'orateur insiste sur ce fait que la convention procurera des avantages à l'Espagne. M. Bergamier réplique, M. Lavina critique à son tour la convention, et M.Comyn, délégué de Paris, termine par un discours où il met en évidence les avantages de l'accord conclu.

Demain, MM. Navarro, Reverter et le ministre des finances interviendront au débat.

En fin de séance; les membres de l'opposition ont interpellé sur la saisie d'un certain nombre de journaux. Hier, c'était le cas du Hcraldo qui avait occupé la Chambre depuis lors, le Libéral a été saisi a son tour et le directeur d'El Païs a été arM. Canalejas a violemment critiqué ces mesures.

LE CANAL~DU~NICARAGUA

Le traité Hay-Pauncefote Les relations anglo-américaines Que fera M. Mac Kinley?

New- York, 14 décembre. Le correspondant du Sun Washington annonce que, comme il est manifeste que la ratification du traité Hay-Pauncefote est impossible tant que le traité conservera sa forme actuelle, les partisans du traité on), consenti à éliminer l'article d'après lequel la ratification devait êtr portée à la connaissance des puissances, qui auraient été invitées à donner leur adhésion au traité. Il a été convenu, en outre, d'abandonner Tamendement portant l'abrogation virtuelle du traité Glayton-Bulwer. ̃̃̃̃•̃-

Les intentions du Sénat.

NEw-YoRK, 14 décembre. Il ne paraît plus faire de doute que le Sénat soit à la veille d'abroger, de sa propre autorité, un traité conclu entre l'Angleterre et les EtatsUnis il y a plus de cinquante ans et qui, comme tous les autres traités, est déclaré par la Constitution des Etats-Unis former' la loi suprême du pays. Il va de soi que, de la solution de la question dépendent également les relationsanglo-américaines. Si les rapports qui nous parviennent de Londres et qui nous dépeignent lord Salisbury comme étant inflexible sont exacts, ces relations paraissent assez tendues. Le sénateur Teller dit que l'Angleterre ne peut que se soumettre, et le vote d'hier semble indiquer que le Sénat partage cet avis.

Mais la question qui domine toutes les autres doit, à l'heure actuelle, être celle de savoir ce que fera le président. Le président n'est pas tenu d'accepter le traité amendé.

Le Sénat ne peut pas l'obliger à rouvrir les négociations. Le Sénat peut voter un ordre du jour, mais cet ordre du jour n'est pas impératif. Comme quelqu'un l'a dit, un vote du Sénat n'est, après tout, qu'une intéressante expression d'opinion émise par un certain nombre de gentlemen respectables, qui se sont assemblés à l'autre bout de Pensylvania avenue. Il n'y a pas de doute sur ce qu'un président énergique ferait.

Il opposerait son veto à tout projet de loi sur le canal qui n'observerait pas les obligations imposées par traité. Le président a déjà battu en retraite devant des hommes dont la volonté est plus énergique que la sienne. 1

Il croit toujours que la partie est perdue. Il a peur de faire usage de son droit de veto. Il cherche à gagner du temps et n'insiste qu'à contre cœur. Il sacrifie son secrétaire d'Etat au comité des relations extérieures du Sénat. Il préfère risquer un conflit avec l'Angleterre plutôt que de faire face aux clameurs des politiciens.

Au demeurant, l'Angleterre ne saurait donc avoir d'intérêt à presser les EtatsUnis sur cette question. Que l'Angleterre ne dise rien pour le moment, c'est notre meilleurespoir, mais il faut bien avouer que cet espoir n'est pas bien brillant. ̃|a>- (Times.)

AU STOGK-EXCriflNGE La séance d'hier Marché calme. LONDRES, 15 décembre Le Times de ce matin contient les appréciations suivantes sur la séance d'hier

« Le marché s'est montré relativement inactif. Néanmoins certains chemins américains ont été recherchés et les emprunts chinois ainsi que quelques autres valeurs ont été soutenus. Les mines-ouest africaines ont de nouveau fait l'objet d'un certain nombre de demandes, tandis que les valeurs sud-africaines se sont à peine ressenties des nouvelles peu satisfaisantes reçues du Transwaal.

« Les Consolidés ont perdu 3/16 au comptant et 97 5/8 à terme. »

JOURNAUX DE CE MATIN FIANÇAILLES PRINCIÈRES

De Vienne au New-York Herald

On annonce les fiançailles de l'archiduchesse Anna, fille du grand-duc Ferdinand et de la grande-duchesse Alice de Toscane, avec le prince Jean Hohenlohe-Bartenstein, chef de la maison.

La fiancée est née à Lindau le 17 octobre 1879. Le fiancé est né le 20 août 1863 à Bartenstein, dans le Wurtemberg. Il d succédé à son père, le prince Charles, en 1877.

PREMIERS-PARIS

Le Figaro, M. J. Cornély

« En juxtaposant les faits, que tout le monde connaît, on serait amené à conclure que la

« quarantaine n, si elle se généralisait, deviendrait pour l'armée française une cause de faiblesse, et que, par conséquent, il conviendrait de détruire l'habitude de la quarantaine. 1) Cette habitude funeste céderait certainement et s'effacerait si, par une réforme que précisément « Un Saint-Cyrien » vient de réclamer dans des articles remarqués du Temps, tous les officiers de l'armée française étaient élevés ensemble et commençaient leur carrière militaire en passant par le régiment. C'est ce qu'on appelle la communauté d'origine. 1) Il faut espérer qu'une nouvelle guerre con-: tinentale ne sera pas nécessaire pour nous ame-: ner à introduire dans notre armée une institù-i tion qui existe déjà en Allemagne, et qui paraît indispensable à la bonne composition et à l'homogénéité de nos cadres. »

L'Autorité, M. P. de Cassagnac

L'amnistie, qui pardonne aux fraudeurs de toute sorte, aux hommes de désordre, aux ré- volutionnaires. et qui garde rancune aux citoyens irréprochables, est destinée forcément perpétuer les haines et à entretenir les discor-; des civiles.

Elle prohibe et empêche la réconciliation nationale et maintient les partis politiques armés les uns contre les autres.

n Une pareille amnistie est une infâme comédie, c'est une dérision. »

L'Intransigeant, M. II. Rochefort

« Depuis vingt ans, les conseillers citadins et départementaux se formaient en assemblées mixtes, où l'on délibérait sur les questions relatives à la capitale et aux communes suburbaines notamment l'inspection vétérinaire, le régime, des eaux, la salubrité, les tramways et omnibus, dont le parcours va souvent très au delà des fortifications.

» Ces réunions étaient de première nécessité. Mais 'le congréganiste Valdeck n'osant pas, malgré ses allures anticléricales et anarchistes, séparer l'Eglise de l'Etat, se contente de séparer le conseil municipal du conseil général.» L'Aurore, M.' Urbain Gohier, à propos des Prévoyants de l'avenir:

« Ce qu'il y a de frappant, dans la fondationde Frédéric Chatelus, c'est l'application du principe collectiviste. Tout par tous et pour tous» est la devise de la Société, l'épigraphe de son journal. Le capital social appartient à tous. Le revenu du capital social est divisé, à parts égales, entre tous les sociétaires ayant rempli les conditions prescrites, sans égard à la durée plus ou moins longue des versements. » C'est le système collectiviste tout pur. Et c'est le ministère Millerand, le ministère du programme de Saint-Mandé, qui frappe, impitoyablement la société chatelusienne. » Quoi de plus significatif ?

Le Gaulois, M. L. Desmoulins

« Je reconnais qu'un accord direct avec l'Allemagne était plutôt délicat, mais personne n'ignore que M. Mouravieft's'était constitué, aune autre heure, « l'honnête courtier n de cette entente, à laquelle devait participer la Russie. » Nous avons fermé l'oreille aux suggestions de M. Mouravieff, comme nous avons voulu ignorer la dépêche encourageante de Guillaume II au president Krûger.

» De guerre lasse, l'Allemagne s'est rapprochée de l'Angleterre, et peut-être aurons-nous bientôt à compter avec cette double alliance. » La République,M. Méline

« Où M. Méline a-t-il vu qu'un ministère qui s'en va, et qui remet à son successeur les services et les dossiers dont il avait la garde, soit obligé, en même temps, de lui signaler telle ou telle pièce, surtout quand cette pièce n'a rien de probant. ses yeux?

» Si M. Hanotaux l'avait fait, M. Brisson triompherait saris doute bien davantage aujourd'hui et ne manquerait pas d'en conclure que c'était la pièce décisive puisqu'elle était mise à part des autres.

» On peut juger par cette simple réflexion de la bonne foi qui préside à ce genre de discussions.

LÉGION D'HONNEUR Le Journal officiel publie ce mâtin les promotions et les nominations suivantes dans l'ordre de la Légion d'honneur Affaires étrangères.

Les promotions ou nominations du ministère des affaires étrangères se répartissent en trois mouvements.

Le premier porte sur nos nationaux qui se sont distingués au cours des événer ments de Chine.

Sont promus ou nommés:

Au grade d'officier

M. d'Anthouard, secrétaire d'ambassade de lro classe.

Au grade de chevalier

MM. Feit, élève interprète de la légation de France en Chine;

Fliche, élève interprète de la légation de France en Chine;

Bartholin, ingénieur du Crédit lyonnais en mission en Chine;

Bouillard, ingénieur en chef de la ligne Pékin-Han-Kéou

De Cholet, blessé en défendant la légation

De Gieler, blessé en défendant la légation

Picard-Destelan, agent des douanes chinoises, blessé deux fois au cours du siège; Bons, consul de France à Tchung-King; Morisse, deuxième interprète de la légation de Franche

Berteaux, interprète il. Changhaï Vérondart, élève interprète à la légation de France Chassain de Marcilly, consul de France à Han-Kéou;

Demeyer, ingénieur de la Compagnie des chemins de fer Pékin.Han-Kéou

Wilden, interp'rète de la Compagnie des chemins de fer Pékin-Han-Kéou

Chemin-Dupontès, inspecteur du mouvement à la Compagnie des chemins de fer Pékin-Han-Kéou

Brunet, président de la municipalité française à Changhaï

Pireg, commissaire aux douanes chinoises

Mgr Favier, évêque de Pékin

Mgr Jarlin, coadjuteur de l'évêque; Mgr Brugnière, évêque de Tcheng-TinFou

Le P. Becker, missionnaire en Chine Le P. Laveissière, missionnaire;

Mme Lieutier, supérieure de l'hôpital français du Peï-Tang;

MM. Saussine, élève interprète à la légation

Filippini, gérant de la chancellerie de la légation

Pelliot, chargé de mission archéologique en Ghine;

Le docteur Reygoudard, médecin de la marine

Le docteur Depasse, médecin principal des colonies Le docteur Houillon, médecin de 1''° classe des colonies;

Huet, pharmacien de la marine.

Le second mouvement concerne les étrangers qui se sont distingués au' cours des mêmes événements.

Sont promus ou nommés

Au grade d'officier

MM. le lieutenant de vaisseau Théodore, chevalier de Winterhalter, de la marine autrichienne, commandant le détachement autrichien

De Rosthorn, chargé d'affaires d'Autriche;Hongrie à Pékin; Le colonel Shiba, attaché militaire à la légation du Japon à Pékin.

Au grade de chevalier

Mme de Rosthorn

Le lieutenant de vaisseau Joseph Kollar, commandant en second le détachement autrichien

L'aspirant Richard, baron Boyneburg-Lengsfeld, de la marine autrichienne;

L'aspirant Thomas Meyer, de la marine autrichienne

Le docteur Velde, do la légation d'Allemagne

Le médecin-major Nakagawa, de l'armée japonaise

Le lieutenant de vaisseau Paolini, de la marine italienne:

'Livio Caetani, attaché à la légation d'Italie; Le lieutenant comte Alfred de Soden, de l'infanterie de marine allemande;

Merghelinck, secrétaire de la légation de Belgique à Pékin

Le lieutenant de vaisseau baron de Rhaden, dela marine russe;

Auguste Chamot, citoyen suisse;

Behvenuti, sujet italien, agent du syndicat Luzzati.

Le troisième mouvement porte, à l'ex-

ception de 114. Millet, nommé commandeur, sur des Français résidant à l'étranger. Sont promus ou nommés

Au grade de commandeur:

M. Millet, ambassadeur.

Au grade d'officier:

M. Duval, président de la Société de bienfaisance de Johannesburg.

Au grade de chevalier

MM. Silvain, courtier maritime à Hambourg Cocagne, sous-gouverneur de la Banque hypothécaire d'Espagne

Bayart, administrateur de la Compagnie royale des chemins de fer portugais, à Lisbonne;

Pouchain, directeur gérant de la Compagnie d'éclairage par le gaz de Rome;

Mertz, indus riel à Bâle

Loutreuil, vice-président de la Société de bienfaisance française à Moscou; Escoffier, directeur des agences du Crédit lyonnais en Egypte;

̃ De Laroche, négociant à Larache (Marocl Dubourdieu, sous-directeur des finances tunisiennes

Le docteur Poix, médecin de l'hôpital français Bangkok;

Legallet, industriel à San-Francisco; Briant, professeur de français à Vienne Duchêne, industriel, président de l'Union française de Bruxelles;

Mouitleseaux de Bernières, fonctionnaire supérieur des douanes chinoises;

Conil, agent principal de la Compagnie des Messageries maritimes, à Yokohama; Crilanovich, agent général de la Compagnie de transports maritimes à vapeur de Marseille à Gênes;

Galiber!, président de la chambre française de commerce de Montréal;

Guilhon, industriel à Mières (Espagne); Carrier, directeur des travaux d'art dans les fabriques de porcelaines de MM. Tischer et Mieg;

De La Myre-Mony, directeur de la Banque nationale d'Haïti, à Port-au-Prince.

Agriculture.

Augrade d'officier:

MM. Baltet, horticulteur pépiniérist.e Troyes (Aube):

Dodé, président de l'union générale du syndicat des mandataires à Paris Doin, éditeur à Paris

Gemy Fontenier, éleveur, maire de MontSaint-Michel (Manche).

Au grade de chevalier:

MM. Arlus, fabricant d'huiles, à Paris Bassot, négociant à Paris;

Monserviez, fabricant d'instruments viticoles, à Bordeaux;

Passéga, membre du comité d'admission et dû-comité d'organisation de la section ottomane à l'exposition internationale chevaline

Sain, propriétaire viticulteur.

Ministère du commerce.

Au grade de grand-officier

MM. Haton de la Goupillière, inspecteur gé-' néraldes mines

Nicolas, directeur honoraire au ministère du commerce.

Au grade de commandeur/ Z

MM. Bëssônneau, vice-président~de lu chambre de commerce d'Angers;

Emile Gallé, maître verrier:

Gody, ancien directeur de la caisse nationale d'épargne

Terrier, professeur à la Faculté de médecine.

Au grade d'officier:

MM. Arbel, maître de lorges

Docteur Armaingaud, membre du conseil supérieur de l'Assistance publique

Albert Ballu, architecte en chef des monuments historiques de l'Algérie;

Baudet, ingénieur constructeur;

Beau, ingénieur électricien;

Boucard, maître des requêtes au Conseil d'Etat;

Boudon, filateur à Saint-Jean-du-Gard Boutan, ingénieur des ponts et chaussées; Brustlein, ingénieur directeur des forges et aciéries de Firminy

Chahuet, chef de division au ministère des travaux publics;

Délions, chef de la comptabilité de la directiondes services d'architecture

Dufrène, constructeur mécanicien;

Dupont, ingénieur

Eaure, président de la chambre de commerce de Bordeaux;

Fouinât, administrateur directeur des ardoisières d'Angers;

Foulon, organisateur du congrès international des chemins de fer;

Firminhac, ingénieur des mines;

Francq, ingénieur des mines

Garnier, ingénieur des arts et manufactures Gaufrés, président de l'Orphelinat de la Seine; Gondy, maire de Besançon

Griiner, ingénieur des mines;

Guillaumet, industriel

Hartmann, distillateur

Hartog, fabricant de vernis

Jambon, peintre décorateur

Jay, maire de Grenoble

Lainey, directeur des Grands Moulins de Corbeil

Lang, directeur de l'Ecole La Martinière, à Lyon;

Laurent, ingénieur des arts et manufactures; Le Blanc, ingénieur-constructeur;

Lebon, ingénieur des arts et manufactures Ledoux, ingénieur en chef des mines; Legay, chef du bureau de la comptabilité au ministère du commerce;

Lermusiaux, inspecteur à la Compagnie des chemins de fer de l'Est:

Leroy, fabricant de papiers peints;

Leroy dit Leroy-Petit, inspecteur départemental de l'enseignement technique;

Lodin, ingénieur en chef au corps des mines

Léopold Mabilleau, directeur du Musée sor Maillard, inspecteur des travaux d'art et des fêtes à la Ville de Paris

Meyer, direci eur de la Compagnie Edison Moise, ingénieur eh chef de la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest;

Monduit, fabricant'de cuivrerie; Montel, contrôleur de 1=^ classe des travaux d'architecture à la préfecture de la Seine; Moulin, minotier à Marseille;

Noirot, administrateur des colonies;

Paulin, architecte de la Ville de Paris et du gouvernement

Péan de Saint-Gilles, notaire honoraire Piat, sculpteur décorateur

Picard, professeur à la Faculté des sciences de Paris

Pinault, tanneur. Maire de Rennes

Postel-Vinay, constructeur d'appareils et machines électriques

,Denis Poulot, fabricant de machines et produits pour le polissage

Putois, président de la chambre syndicale du papier

Sandier, directeur des travaux d'art à la manufacture nationale de porcelaine de Sèvres Sartiaux, chef des services électriques de la Compagnie des chemins de fer du Nord; Sauvage, ingénieur des mines

Savoy, exportateur: Franz Schrader, géographe;

Edouard Schwob, filateur et tisseur de coton; Simon, délégué de la Nouvelle-Calédonie au conseil supérieur des colonies!:

Tur, ingénieur, en chef des ponts et chaussées. lValckenaer, ingénieur en chef des mines; Willot, inspecteur des postes et télégraphes "Wunschendorff, directeur de la manufacture des tabacs de Nancy. Plus cent cinquante croix de chevalier décernées à MM. Abel Leblanc, propriétaire de moulins à Pantin; Aimeras, sculpteur; André, orfèvre; Anglade, peintre verrier; D'Anthonay, ingénieur Arquembourg, ingénieur; Arthus, conseiller référendaire à la Cour des Comptes; Pierre Aubrun, entrepreneur de peinture; Auburtin, architecte; Aueoc, bijoutier;

Bardin, vice-président de la chambre des entrepreneurs de serrurerie de la Ville de Paris Basset, auditeur au Conseil d'Etat; Baudouy industriel; Bellom, ingénieur; Bengel, ingénieur Berflnl, négociant à Ajaccio; Bergeron, professeur à l'Ecole centrale Bigaux, artiste peintre Bochet, maître de conférences à l'Ecole d'électricité rsohin, industriel Bollée, fondeur au Mans Bouillet, de la maison d'orfèvrerie Christoffle et <>;Bouré, inspecteur des chemins de fer • Paris-Lyon-Mediterranée; Bourgeois» compositeur de musique; Bourges, docteur en médecine; Bouruet-Aubertot, ingénieur; Brasier, rédacteur à la grande chancellerie Bricard, entrepreneur de serrurerie; Brincourt, architecte; Bruneau, ingénieur; Bullier, chimiste François Carnot, ingénieur.

Carrier-Beilense, peintre; Cazaubon, fabricant de robinetterie Chagnaud, entrepreneur de'travaux publics; Chalmel, fabricant de vernis Chamont, imprimeur sur étoiles Chaplet, fabricant de tissus; Chapsal, ingénieur; Charguéraud, ingénieur; Chatelard, fabricant de tissus Chovo, directeur de la Compagnie du linoléum Chrétien, dit Sylvestre, luthier; Cogne, président du tribunal de commerce de SaintQuentin Cornésse, chefde service aux usines du Creusot; Crêté, imprimeur; Dammouse, cé-

maniste Daum, maître verrier Dauvergne,, manufacturier à Roanne; Debain, président du syndicat des fabricants d'orfèvrerie d'argent; Debauge, directeur de la Société linière d'Amiens Delacre, commissionnaire; Delalonde, entrepreneur de travaux publics Desgéans, ingénieur Diederichs, manufacturier à Jaflieux (Isère); Dineq, administrateur des usines de Bruay Dombre, ingénieur; Dubois, ingénieur; Dullocq, médecin des hôpitaux de Paris; Dugua, président de la S' ciété de prévoyance des employés de commerce du Havre; Duvelleroy, éventailliste; Escalier, architecte,

Fauquieri constructeur de machines à vapeur à Lyon; Fitsch, chef de service de la Compagnie des chemins de fer du Nord; Foulon, secrétaire de la chambre de commerce de Nantes Gaboriaud, délégué de la Guinée française au conseil supérieur des colonies; Galoffre, directeur de la manufacture de chapellerie d'Anduze Garbe, président de la chambre des avocats agréés à Paris; Garchéy,directeur de la fa'brique de produits céramiques; Garcin, directeur de tilature à Orizaba (Mexique); Gauchas, docteur en médecine; Gauthier, lapidaire; Gilquin, 'miroitier; Giraud, directeur de l'Institution des sourds-muets; Godfernaux, ingénieur; Goubert, docteur en médecine; Grebert, fourreur; Grimaud, conducteur des ponts et chaussées; Guérin, commissaire général de la République de Guatemala.

Haas, fabricant de chapellerie; Haffner, fabricant de coffres-forts; Jean Hébrard, président de la fédération mutualiste de Tarn-et-Garonne; Helbronner, assureur; Hospitalier, ingénieur; Hupé, sous-chef d'atelier à la manufacture des Gobelins; Iung, ingénieur; Janet, ingénieur; le docteur Janet, professeur au Collège de France; Janet, directeur du laboratoire central d'électricité; Raoul Jay, professeur à la Faculté de droit de Paris; Jury, manufacturier. Keittlinger; manufacturier; Keller, vice-président de la chambre syndicale de la maroquinerie Kontzler, officier de paix; Labbé, associé de la maison Félix Potin; Lalance. administrateur de la Société électrique du secteur de la place Clichy; Lang, filateur à Nancy; Langenhagen, fabricant de chapeaux de paille; Larat, docteur en médecine; Latapie, entrepreneur de, charpente; Laurent, juge au tribunal de commerce de la Seine; Lecat-Cartier, relieur d'art; Leclerc, pharmacien; Lejolliot, président du conseil d'administration de l'école professionnelle de la bijouterie fantaisie; Lesourd, directeur du Moniteur vinicolc; Liesse, professeur d'économie industrielle; Lorin, ingénieur des arts et manufactures; Mange, ingénieur de la Compagnie des chemins de fer d'Orléans; Mangeot, directeur de l'association ouvrière l'Imprimerie nouvelle; Marin, vice-président du tribunal de Bordeaux; Marteau, ingénieur; Marx, ingénienr; Pierre Masson, éditeur; Michau, entrepreneur de travaux publics; Gaston Moch, ancien capitaine d'artillerie; Morane, ingénieur; Georges Moreau, directeur de la Revue encyclopédique du Nielly, inspecteur de l'Assistance publique; Ôrville, ancien magistrat;

Panthonier, directeur du Crédit lyonnais à Paris; Pelardy, commissaire de police; Petit, administrateur de la Société des ponts en fer; Lucien Poincaré, recteur de l'Académie de Chambéry; Poiret, président de la chambre syndicale de la draperie; Prègre, -directeur des forges et aciéries de Pompey (Meurthe-et-Moselle) Prinvault, membre de la chambre de commerce d'Elbeuf;

Raclet, administrateur de la Société des forces motrices du Rhône;

Ragot, administrateur de la sucrerie,de Villenoy (Seine-et-Marne)

Richard, docteur en médecine

Rd(ïét, manufacturier à Dieulefit (Drôme); Rodocanachi, directeur de la Compagnie française de l'Afrique occidentale;

Roussel, membre de la chambre de commerce de Roubaix;

Sabot, négociant en vins;

Saint-Paul, conducteur municipal;

Sébastien, juge au tribunal de commerce de Saint-Quentin;

Serpqilet, fabricant d'automobiles;

Maurice Souriou, dit Souriau, publiciste; René Stern, graveur;

Taragonet, ingénieur de la Société des aciéries de France; de Temmermann, administrateur des raffineries et sucreries Say; Thorel, entrepreneur de charpente Tinayre, peiatre; de Traz, ingénieur des chemins de fer de Dakar a Saint-Louis; Turb.ot, industriel à Anzin Yaùry, fabricant de biscuit de troupes Védo- velli, ingénieur électricien Versille, vice-président úe là chambre syndicale des entrepreneurs Viau, chirurgien-dentiste Violette de Noircarme, chef-adjoint du service sténographique à la Chambre des députés; Vivien, président du syndicat de la presse coloniale. Beaux-Arts.

Les nominations dans la Légion d'honneur faites par le ministère de l'instruction publique et des beaux-arts paraîtront demain seulement au Journal officiel. Nous avons déjà dit que le peintre Bon- nat recevrait le grand-cordon de la Légion d'honneur.

Cinq plaques de grand-officier sont en outre accordées à M. Sully-Prudhomme, membre de l'Académie française; au professeur Brouardel au compositeur Massenet au sculpteur Mercié, et, enfin, à M. Chauchard.

Ministère de la Justice.

Par décret du ministre de la justice, M. Charrier, chef du cabinet du président de la Chambre, est nommé chevalier de la Légion d'honneur.

Ministère de la guerre.

Au grade d'officier.

M. Hartmann, chef d'escadron, directeur adjoint de l'atelier de construction de Puteau, membre du bureau national des poids et mesures et dé la commission de météorologie usuelle, rapporteur du congrès international des méthodes d'essais dès matériaux de construction et du congrès international des mines et de la métallurgie. 30 ans de service, 1 campagne. Chevalier du 29 décembre 1891. Mérite agricole..

Le Journal officiel publie également ce matin les nominations suivantes dans l'ordre du Mérite agricole

Au grnde de commandeur.

MM. Ferrer, président de la Société agricole des Pyrénées-Orienlales; Nocard, professeur à l'Ecole vétérinaire d'Alfort Roullier, aviculteur à Gambais (Seine-et-Oise).

Au grade d'officier

MM. Adam, professeur à Alfort; Bellair, jardinier-chef au palais de Versailles; Chevalier, agronome à Paris; Combes, viticulteur à Vire (Lot); été agriculteur en Tunisie; Desnouveaux, vétérinaire à Chaumont; Deville, professeur d'agriculture; Dupous, horticulteur à Montreuil-sous-Bois Gravereau, horticulteur à Neauphle-le-Château; Grosdemange, professeur'd'horticulture à Soissons; Lafon, viticulteur à Sauterne; Lemaire, chef de culture à Versailles; Liot, constructeur de machines agricoles; Nomblot, horticulteur à Bourg-laReine Passy, agriculteur à Chambourcy (Seineet-Oise) Rousset, constructeur à Nîmes Vinsot vétérinaire à Chartres; Vitry, arboriculteur à Montreuil-sous-Bois Vivier, viticulteur à Cognac; Salètes, directeur d'usine à Prades. Au grade de chévadier

Alix vétérinaire au 1" cuirassiers à Paris; Billard horticulteur au Vésinet; Bobin, architecte à l'Ecole d'Altort; Boulet, constructeur à Paris- Cauchois, publiciste à Paris; Chaine, négoCiant à Paris; Cave, négociant en bois à Paris- Dumont, distillateur à Paris; Gonnard, lieuriste à Paris; Jacquet, boulanger à Paris; Malherbe vétérinaire de la Compagnie des Omnibus Moser, horticulteur à Paris Chiris, industriel â Prades.,

PRONOSTICS DES JOURNAUX DE CE MATIN COURSES A AUTEUIL. Samedi 15 décembre, à 1 heure.

,T_v » Trs- Prix Prix de Prix de Prix Prix Prix Ârtésiix Serpent ÊcTXiénart" Vendéen Ec. Finot Cannes Le Matin.. Jocrisse I Love You Couesdon The Kaflir H.H.l'Amour Isca Le Figaro. Artésia Stutgard Nicolaïef The Kaffir Full Sail Infant ~T- Artésia Serpent Nicolaïef Julietta Damysus Infant Le Journal. Jocrisse I Love You Pétard The Kaffir Full Sail Cannes Le Gaulois. Artésia Stutgard Nicolaïef Julietta Rocamadour cannes Petit dourna.l··lCltristiane Irisée Nicolaïef Vendéen 'Sérail" Cannes Le Roseg Ancmnes Nicolaï-Jf fowau FullSail Cannes Intransigeant Artésia Serpent Nicolaïef Julietta Sérail Lucetta Petit Parisien. Artesia Stutgard Tend. Amour Scotch Hawk Le Docteur Cannés Evénement ,|.Artésia Le Guide Nicolaïef j Julietta Volo Cannes

A 'L'HOTEL DE VILLE Encore des délibérations annulées La discussion des taxes tes nouveaux impôts et leur produit prévu

45 millions à payer.

On a encore passablement crié et protesté, hier, à l'Hôtel de Ville, au cours de, la séance du conseil municipal. La causej de ce mécontentement a été la lecture faite par le président, M. Grébauval, d'un décret du ministre de l'intérieur qui annule une délibération du conseil en date du 19 juillet 1900. Cette délibération réclamait, pour le conseil municipal, un droit decontrôle sur les comités de patronnage des écoles supérieures. Or, comme les écoles supérieures relèvent directement de l'Etat, le ministre déclare vouloir conserver à l'Etat leur haute direction.

Le conseil n'a pas été content. Pour bien, le faire voir, il a voté, sur la proposition de M. Dausset, que le traité qui lie la Ville, à l'Etat pour la participation aux dépenses! des écoles supérieures était dénoncé partir du mois de mars prochain. A cette date, si le gouvernement veut encore compter sur le concours financier de la Ville de Paiis, il devra, au préalable, reconnaître son droit de contrôlé.

Le préfet de la Seine auquel on demandait son avis, s'est contenté de n'en exprimer aucun et l'incident n'a pas. eu d'autres-suites, y

Les taxes.

Après cela le conseil municipal repris' la discussion des taxes destinées à remplacer celles qui disparaissent avec la suppression de l'impôt sur les boissons hygiéniques.

A ce propos; il est peut-être bon de rappeler que si, à partir du 1er janvier le vin, la bière et le cidre ne paient plus' d'octroi à leur entrée dans Paris ce qui est définitivement adopté, du reste il en' résultera, dans le budget delà Ville, un troui de 44 millions. Il fallait bien les remplacer; par d'autres impôts, et c'est à quoi s'est attaché M. Pierre Véber, rapporteur de la commission des taxes de remplacement. Pour compléter la somme, -le conseil municipal, hier, a voté les nouveaux impôts que voici

1° Une taxe de sur tous -les loyers-réels supérieurs à 500 fr. (évaluation-).. 3.233.000fr. 2° Une taxe sur lés assurances

contre l'incendie, taxe incombant

aux Compagnies dans la propor-

tion de 0 03 c. pour 1,000 (évalua-

3° Un impôt de 5 francs par tri-

mestre, sur tout local d'habitation

vacant (évaluation) 800000 (Seront exempts de l'impôt les

locaux vacants desmaisons neuves

pendant les deux ans qui suivront

la construction.)

TOTAL. 7.033.0CÔ7r.'

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NEW-YORK

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Comptant, 71 5/8 à Termî, 72 i Plomb. Tendance calme.

Anglais. 16 1/4 à Espagnol, 15 15116. Fontes écossaise': Tendance -soutenue.

Achats comptant 60.2. Al moU 59.S. V entes comptant GJ.4. A mois Achats comptant 53.6. A moins Ventes comptant 54. ̃/̃ A mou. ̃/̃ DERNIERS COURS FRAHÇfllS

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A TRAVERS PARIS Le crime de la rue Letort. M. Bas.tid, juge d'instruction, a interrogé, hier, les trois frères Suzetta arrêtés le 27 novembre, à la suite de l'assassinat de leur compagnon Meyer, âgé de, vingt-quatre ans.

Les frères Suzetta et Meyer, tous quatre romanichels et acrobates, logeaient dans des roulottes remisées sur les terrains vagues de la rue Letort.

Le plus jeune des frères Suzetta était Tarai de la sœur de Meyer. Le jour du crime, cette dernière sortait de prison. On fêtait sa libération. Les acrobates s'échauffèrent. L'ami de la fille Meyer reprocha au frère de celle-ci de l'avoir délaissée lors-qu'elle était en prison.

On se disputa. Les acrobates n'avaient qu'un pas à faire pour aller sur le terrain; ils le franchirent et Meyer y resta. Il avait été tué.

L'autopsie faite par le docteur Socquet a établi qu'il avait succombé à deux balles, l'une à la tête, l'autre au cœur.

C'étaient des balles de ces petites carabines dont se servent les forains pour faire -la–parade; -y ̃

,Des trois, quel est le meurtrier ? C'est ce que M. Bastid cherche à établir. A certainés paroles prononcées par les inculpés il .à..cru comprendre que l'auteur principal du-crime était le plus jeune des romaniassez longue, car le magistrat est obligé de faire rechercher les témoins, ceux-ci, en bons nomades, n'ayant laissé aucune adresse.

Les frères Suzetta ont pris pour avocats M"5 Simon-Juquin,.Paul Comby et Merle. Là mère de la victime s'est présentée, après l'interrogatoire, chez le magistrat, et lui a demandé l'autorisation de voir le cadavre de son fils. « Laissez-moi le voir, at-elle dit, que je puisse au moins embrasse/ ses plaies. » Il été fait droit à sa pieuse requête.

Jeune filou. Le jeune Daniel, dont s'est occupé hier M. Joliot, juge d'instruction, aura connu fort jeune la fuite à Bruxelles avec la caisse.

•Il y a une quinzaine de jours, ce gamin tue Quatorze ans, apercevant dans ki cnamlire de sa mère, qui habite le quartier des Halles, un coffret qu'elle avait oublié, s'en empara-, 0 joie! le. cotiret contenait 28,000 francs en billets de banque.

Mettre sous son bras la fameuse cassette, sauter dans la rue, ne fut que l'affaire d'une minute. Près de Saint-Eustache, il rencontra un de ses camarades, le petit David. •

Suis-moi, lui "dit-il, nous allons pouvoir faire la fête comme des hommes; j'ai trouvé une fortune. ̃

"David suivit, et tout heureux de l'aubaine voulut la faire partager à un de ses amis, Lorsagniol." Celui-ci trouvé, ils songèrent à mettre la frontière entre eux et les gendames. Ils se rendirent à la. gare du Nord où ils prirent des billets pour Brux Iles. Là, ils « firent les hommes », dépensant environdeux mille, francs puis jugeant que c'est à Paris que l'on s'amuse encore le mieux, ils reprirent le chemin de la capitale. Cependant, leurs parents désolés avaient chargé la préfecture de police de les rechercher. Mardi dernier, un agent reconnaissait Daniel attablé à la terrasse d'un café du boulevard. Il l'arrêta. Cette capture permit celle des deux complices. Ils avaient encore sur eux 26,000 francs, qu'en gens pratiques ils s'étaient partagés dans la crainte des voleurs.

Les trois gamins ont, été interrogés, hier, en présence de M. Lantzeniberg. Daniel a tout avoué. Quant à ses dejux camarades, ils ont -prétendu qu'ils croyaient que la .cassette avait été trouvée ci ans la rue. Jusqu'au dernier moment, Daniel avait cru que sa mère lui pardonnerait. Aussi, après l'interrogatoire,, qua;nd il a vu que celle-ci né le rée-lamait. i*as, il a été pris d'une crise, a résisté aux gardes, à tel point que ceux-ci ont dû, le prendre par les bras et par les jambes pour le descendre il. la voiture-cellulaire,

Le voleur de l'Ambigu. Un marde vin du boulevard Saint-Martin, M. Gésinaud, constatait, ces jours derniers, après le départ d'un client de passage, la disparition de drivers objets.

Il prit des renseignements sur l'individu qu'il soupçonnait d'être l'auteur du vol commis à son préjudice, mais ne put arriver il, connaître ni son nom ni son domicile.

Il désespérait donc de jamais découvrir le voleur, lorsque le hasard le servit il souhait.

Comme M. Géginaud prenait en effet le frais, hier soir. vers onze heures, devant son établissement, il aperçut un individu qu'il reconnut immédiatement pour son peu scrupuleux client.

Il le suivit et le vit escalader la grille du théâtre de l'Ambigu et pénétrer dans la salle qui, comme on sait', est actuellement fermée pour cause de répétitions. M. Géginaud prévint immédiatement deux gardiens de la paix, qui, avec l'assistance du concierge, arrêtèrent le malfaiteur avant qu'il eut. eu le temps de visiter les loges d'artistes. Conduit chez M. Durand, commissaire de police du quartier de la Porte-Saint-Martin, il a déclaré se nommer Léon Veil, âgé de dix-huit ans, sans profession, et demeurer en garni boulevard Richard-Lenoir. Il a été.trouvé porteur d'un trousseau de fausses clés et a été écroué au Dépôt.1 Dans un camp do bohémiens. La nuit dernière, vers une heure, plusieurs coups de feu étaient tirés aux alentours du campement des romanichels installés dans un terrain vaguedela rue Letortetoù, tout récemment, fut commis un meurtre que nous avons raconté.

Croyant à une rixe erttre bohémiens, des gardiens de' la paix, de* service dans ces parag s, accoururent et se trouvèrent en présence d'un vieillard à longue barbe blanche, qui, flanqué de deux molosses,

FEUILLETON DU n MATIN » DU 15 Décembre 1900

PAR LE m ET PAR LE FEU PREMIÈRE PARTIE

XXIII

(mite.)

Vivante Bien Sauvée 1 répondit 1e chanteur. Lâchez-moi 1 Que le diable vous emporte Vous ne voyez donc pas que vous m'arrachez l'âme 1

Alors le chevalier, que ni les blessures, ni la captivité, ni le terrible Burdabut n'avaient pu abattre, f ut vaincu par le bonheur. Ses mains tombèrent; de grosses gouttes de sueur perlèrent a son front; il fléchit sur ses genoux, couvrit sa face de ses mains, et, appuyant sa tête la muraille du ravin, resta silencieux, remerciant Dieu.

Cependant, les infortunés paysans étaient massacrés, à l'exceptionde quelques-uns qu'on avait gardés pour leur arracher des renseignements par la torture. La lutte était terminée, et te tumulte aussi. Les Cosaques s'étaient rassemblés autour de leur chef, e t, le voyant appuyé au rocher, le considéraient avec tristesse, le croyant blessé. Il se releva, pourtant, le visage illumine; comme si le soleil du matm eût brillé dans soq &me.

veillait sur la tribu endormie. Ils aperçurent, en outre, plusieurs individus qui s'enfuyaient à toutes jambes dans la direction des fortifications. Ils se mirent à leur poursuite, mais ne purent les rejoindre. A la suite de ces incidents, une active surveillance a été organisée autour de ce campement qui n'abrite pas moins d deux cents individus, hommes, femmes et enfants.

Exhumation. Le 7 novembre dernier, un conducteur des trains métropolitains relevait sur la voie, à hauteur de la rue de Citeaux, le cadavre d'un homme qui, transporté à la gare de Reuilly, la station la plus proche, fut reconnu pour un employé de la Compagnie, nommé Jules Frémy, âgé de trente-cinq ans, marié, père de trois enfants, demeurant 5, rue de Montreuil. Une enquête fut aussitôt ouverte, qui établit que Frémy avaitété aperçu la veille en état d'ivresse. De plus, un surveillant, M. Ernest Denis, déclara que, sous l'ëtn-' pire de la boisson, Frémy était venu lui chercher querelle à propos d'un différend qu'ils avaient eu autrefois, et qu'après son départ il avait dû succomber soit il un accident, soit à toute autre cause qu'il ne pouvait déterminer.

Un médecin, M. D. chargé d'examiner le corps et de fournir un rapport médico- légal, ayant conclu à une congestion, on procéda aux funérailles du défunt et l'af- faire fut définitivement classée.

Mais Mme Frémy vient de l'exhumer de la poussière des cartons par une plainte adressée au parquet, dans laquelle elle expose que son mari n'a pas succombé, comme on l'a cru tout d'abord, à une congestion, mais qu'il a été victime d'un accident.

D'après des renseignements personnels, son mari, en descendant d'un train, aurait été projeté, par la fulguration d'un rail conducteur <i électricité, contre la muraille du tunnel et se serait ainsi fracturé le crâne:

En conséquence, elle demande que le corps soit enlevé de la tombe où il repose et soumis de nouveau à un médecin légiste.

Le procureur de la République a fait droit à cette demande, et, sur mandat de M. Danion, juge d'instruction, M. Martin, commissaire de police aux délégations judiciaires, s'est rendu hier matin au cimetière de Pantin' et a fait exhumer le corps d-' Frémy, qui a été transporté là Morgue où l'autopsie sera pratiquée prochainement.

Le supplément d'enquête ordonné par le magistrat instructeur fera connaître si les réclamations nn peu tardives de la veuve sont fondées.

Le pharmacien coiffeur. On a bien ri, hier, dans la pharmacie de M. V. rue de Ménilmontant. A trois heures de l'aprèsmidi, un monsieur au visage sévère, à- la barbe grisonnante, cOrrectem.entv^tud'un compl t redingote et coiffé d'un chapean haute forme, pénétrait dans la pharmacie et saluait gravement; puis'il s'asseyait, posait son chapeau sur une chaise et tirait de sa poche un journal dans la lecture duquel ilse plongeait.

Au bout de dix minutes, comme il continuait à lire, M. V. s'approcha et lui demanda ce qu'il désirait.

La barbe répondit, sans lever les yeux; l'homme à la redingote. Le pharmacien sursauta. Croyant avoir mal compris, il réitéra sa question. La barbe! reprit l'étrange client, avec impatience cette fois.

Comme M.V. interloqué, restait immobile et jetait autour de lui des regards ahuris, le monsieur correct se fâcha Voyons êtes-vous coiffeur ou ne l'êtes-vous pas ? s'écria-t-il, pourpre de colère. Je vous ordonne de-me couper la barbe ou je vous fais arrêter par mon escorte de cuirassiers!

Au paroxysme de la fureur, il voulut.se jeter sur le pharmacien qui recula épouvanté. Vous me reconnaissez bien. Je suis M. Thiers, le libérateur du territoire, et je veux que vous me coupiez la barbe continuait à vociférer le pauvre fou, en gesticulant.

M. V. fit signe il son élève d'aller chercher des gardiens de la paix. Ceux-ci arrivèrent bientôt et prièrent le pseudoM. Thiers de les accompagner. A la vue de l'uniforme, celui-ci s'était subitement calmé.

Il se laissa emmener sans opposer la moindre résistance. Conduit devant M. Girard, commissaire de police, il fut reconnu pour un nommé César Liquaise, âgé de cinquante et un ans, instituteur en retraite, demeurant boulevard de Ménilmpntant. L'infortuné a été envoyé à l'infirmerie spéciale.

Bicycîîste écrasé. M. B ernard Cohen, âgé de trente-trois ans, représentant de commerce, demeurant 16, rue Doudeauville, suivait, hier après midi, à deux heures, le boulevard Barbès, lorsque, à l'angle du boulevard Rochechouart, il se trouva pris dans un embarras de voitures. Perdant la tête, le malheureux, qui se risquait pour la première fois à bicyclette dans les rues de Paris, sauta à terre au moment où un cheval, près duquel il se trouvait, se mettait en marche. M. Bernard Cohen fut renversé et piétiné. On le releva dans un état pitoyable. Des agents le transportèrent dans une pharmacie où on constata qu'il avait la jambe droite brisée et le corps couvert de contusions. Il a dû être transporté à l'h0pital Lariboisière.

Le draine de la gare de l'Est. M. de Valles, juge d'instruction, a communiqué hier au parquet le dossier de l'affaire Cypriani.

On se rappelle qu'en octobre dernier ce jeune homme tira deux coups de revolver sur M. Marchetti, commissaire de police spécial adjoint à la gare de l'Est, sous prétexte que celui-ci ne voulait pas le reconnaître pour son fils naturel.

Cypriani est inculpé de tentative de

Où est-elle? demanda-t-il à Zagloba. A Bar. Sauve?

Le château est fort; il ne craint aucune attaque. La jeune fille est sous la garde de la princesse Slavosevska et des religieuses.

Que Dieu soit loué! dit Shétuski, la voix encore tremblante d'émotion. Donnezmoi voire main. Je vous remercie de toute mon ûme.

Puis se tournant vers les Cosaques Y a-t-il beaucoup de prisonniers ? Dix-sept.

Je viens d'avoir une grande joie, et le pardon est dans mon cœur. Qu'ils soient libres

Les Cosaques n'en croyaient pas leurs oreilles. Le fait était presque sans précédent dans l'armée de Visnevetski. Le lieutenant fronça les sourcils:

Qu'ils soient libres répéta-t-il. Les Cosaques s'éloignèrent. Mais, quel- ques instants après, un sous-officier révint Ils ne nous croient pas; ils n'osent pas partir.

Leurs liens sont-ils coupés?

Oui.

Laissez-les donc ici. Et a cheval! Une demi-heure plus tard,lapetite troupe avait repris sa route le long de l'étroit sentier. La lune s'était levée et jetait de longs rayons sur les profondeurs de la forêt. Zaglôba et Shétuski marchaient en tête et causaient.

Dites-moi tout ce que vous savez d'elle. Ainsi, vous l'avez sauvée des mains deBogun?

Naturellement; et, d'autre part, avant

meurtre. Il comparaîtra devant la cour d'assises probablement en même temps que sa mère, qui serait accusée de complicité par conseils.

Les accusés seront défendus par Me Bergouhnioux de Wailly.

COUP DE FORCE L'enlèvement de la rue Jean-Goujon Un père qui reprend sa fllle Les ménages malheureux.

La maison qui porte le no 22 de la rue Jean-Goujon, exactement en face de l'emplacement de l'ancien Bazar de la Charité, a été, avant-hier, à six heures et demie du soir, le théâtre d'un drame de famille qu'il nous faut raconter par le menu, parce qu'il a considérablement ému tous les habitants de ce.quartier aristocratique. ,i Dans cet immeuble habite Mme Virlois, femme, de M. Zéphir Virlois, chef de la vérification des billets à la Banque de France, qui l'a quittée; au mois de juillet dernier, pour aller s'installer au numéro 6 époux, ni divorce ni séparation judiciaire. Les époux Virlois ont eu une fille, actuellement âgée de onze ans, et qui était, jusqu'au mois d'août dernier, en pension dans le département de l'Yonne. A cette époque des vacances, la mère alla chercher son enfant et la garda avec elle. Depuis lors, M. Virlois a fait plusieurs tentatives pour se la faire remettre. Une fois même, le mari et la femme, dont les querelles conjugales troublaient le voisinage, avaient été appelés devant le commissaire de police du quartier des ChampsElysées, qui n'avait pu ni décider Mme Virlois à renoncer à sa fillette ni faire renoncer M. Virlois à reprendre cette enfant, à laquelle cependant, nous a-t-on dit de toutes parts, il ne paraissait pas, eh la vie ordinaire, très particulièrement attaché. Le rapt.

Avant-hier soir, M. Virlois a résolu d'employer là force pour enlever sa fille à sa femme. Trois personnes l'ont aidé à mener à bien cette équipée. Voici dans quelles circonstances

Il était six heures et demie quand M. Virlois est arrivé au 22 de la rue JeanGoujon, en voiture. On n'a pas les noms, mais on possède le signalement détaillé des trois amis qui lui ont prêté main-forte or, ce sont ces personnes qui, en tel état? de choses, paraissent, à première vue, avoir seules un compte à rendre à la justice pour cet enlèvement.

Mme Virlois, qui habite au premier étage au-dessus de l'entresol, au fond de la cour, était montée, avec sa fillette, passer Tàprès-midi chez M. et Mme Gohthier, lesquels demeurent au cinquième étage, dans le corps de bâtiment principal dont les fenêtres donnent sur la rue.

Vers six heures un quart, elle quilta ses; amis, en recommandant à sa fille d'être -sage et de venir la retrouver un quart d'heure plus tard.

L'enfant avait donc, pour aller rejoindre sa mère chez elle, à traverser seule lacour. C'est à ce moment, d'après l'enquête officielle, qu'on se serait jeté sur elle et que les complices de son père, tandis que luimême immobilisait la mère vite accourue, l'auraient entraînée dans la voiture arrêtée devant la porte.

D'après le récitqui nous a été fait par la concierge de la maison de la rue Jean-Goujon, c'est dans l'escalier même, sur le palier du cinquième étage ou tout au moins sur un palier intermédiaire, que deux hommes seraient allés la prendre dans leurs bras. De là, ils l'auraient entraînée dans les escaliers tout à fait violemment, malgré les cris, effrayants que poussait l petite. La maison entière était accourue. Les parents.

Nous avons voulu voir hier Mme Virlois. Nous l'avons trouvée en larmes dans la loge des concierges >dei sa maison, qui l'avaient aidée, la veille, à lutter contre son mari.

La concierge, Mme Charron, avait essayé de saisir i'enfant pour l'arracher à ses ravisseurs, mais elle avait été impuissante; et pendant ce temps, M. Charron, son fils, recevait de M. Virlois lui-même un violent coup de poing.

D'autre part, rue Bailleul, nù nous nous sommes rendu pour tenter de voir M. Virlois, la concierge nous affirme,que son locataire habite seul. Elle ne l'a pas vu sortir hier, ce qui donne lieu de supposer que M. Virlois est allé mettre quelque part sa fille en sûreté.

Enfin, à la Banque de France, où nous. sommes allé demander aussi quelques renseignements, et où le chef de la vérification des billets n'a pas paru hier, on nous a répondu simplement qu'on ne savait absolument rien de cette histoire, mais que, dans tous les cas, on n'avait rien à reprocher à M. Virlois au point de vue professionnel. UN HUISSIER EMPOISONNEUR L'affaire Fayolle A la suite des débats -Intervention du docteur Pouchet. Bordeaux, 14 décembre. De nôtre correspondant particulier. Le mois dernier, devant la cour d'assises de la Gironde, fut¡. appelée une affaire sensationnelle qui causa, dans la région du Sud-Ouest, une émotion profonde. Un sieur Fayolle, ancien huissier à Périgueux, bien connu à Bordeaux dans le monde où l'on s'amuse, comparut devant le jury, sous l'inculpation d'avoir assassiné sa femme, qu'il avait précédemment fait assurer sur la vie pour une somme de 200,000 francs. Fayolle se défendit avec énergie, niant l'accusation; mais des débats, il résulta de terribles présomptions contre lui. Le rapport du médecin légiste concluait à un empoisonnement par l'arsenic d'autre part plusieurs témoins aéclarèrent que Fayolle avait acheté de l'arsenic pour soigner, disait-il, un cheval poussif.

L'mculpé.eut l'idée de faire appel au témoignage du docteur Pouchet de Paris qui,

de partir, je l'avais ligoté et bâillonné de manière à ce qu'il ne pût pas crier. Vous avez accompli une action de haut éclat, aussi vrai que Dieu m'est cherl Mais comment avez-vous fait pour vous rendre à Bar ?

C'est une longue histoire, et je vous la conterai une autre fois. Je suis terriblement fatigué, et j'ai la gorge sèche à force d'avoir chanté pour cette canaille. N'auriez-vous pas quelque chose à boire? J'ai un petit flacon de vodki; le voici.

Zagloba le saisit et le porta à sa bouche. Un aimable glou-glou s entendit, et Jean; impatient, n'en attendit pas la fin pour demander

Alors, tout est bien?

Merci, je vais mieux.

Mais, je vous parle de la princesse! 1 Ah la princesse Elle est aussi légère qu'une biche.

Dieu soit louë Est-elle confortablement, à Bar?

Aussi bien que dans le ciel,- sinon mieux. Tout le monde l'entoure à cause de sa beauté. La princesse l'aime comme si c'était sa propre fille. Tous les hommes sont amoureux d'elle.

Hein!

Mais elle vous est fidèle, et pense autant à eux que je pense à ce flacon vide. Que Dieu lui donne le bonheur, l'adorée Ainsi, elle se souvient de moi avec plaisir ?

Se souvenir de vous? C'est-à-dire que je ne sais pas où elle va chercher du souffle pour. tous les soupirs qu'elle pousse. Tout le monde en a pitié, et surtout les pe-

devant la cour d'assises, déclara que la première expertise n'était pas concluante, madame Fayolle ayant pris pendant plusieurs mois des remèdes à base d'arsenic pour enrayer une maladie dont elle souffrait.

Sur la demande du défenseur de Fayolle, le docteur Pouchet affirma qu'une nouvelle expertise pouvait encore être faite, bien que la mort de la malheureuse femme remontât au mois de novembre de l'année dernière.

Dans ces conditions, le tribunal renvoya l'affaire à une session ultérieure et ordonna une expertise nouvelle.

L'exhumation du corps.

Aujourd'hui, en présence du président des assises, des membres du parquet de Bordeaux, et du docteur Lande, médecin légiste, il a été procédé à l'exhumation du cadavre de Mme Fayolle. Le docteur Lande, assisté de M. Barthe, chimiste, a procédé à la séparation des organes et des parties nécessaires à l'expertise.

Les bocaux contenant les viscères destinés à l'analyse ont été transportés à la Faculté de médecine de Bordeaux. Une partie sera examinée par les professeurs Barthe et Denugès l'autre sera envoyée à Paris pour permettre au docteur Pouchet de faire également une analyse.

CORRESPONDANCE 'Paris, 13 décembre 1900.

Monsieur le directeur,

La chambre de commerce américaine de Paris prend plaisir à vous commùniquer la lettre suivante qu'elle a reçue de M. le gouverneur du Texas

Austin (Texas), 5 novembre 1900.

A M. Francis Kimbel,

secrétaire général d9 la chambre de commerce américaine de Paris.

Cher monsieur,

Je viens de recevoir votre lettre du 23 octobré dernier et j'ai pris bonne note de son contenu.

Je ne saurais assez vous exprimer à vous et, par votre intermédiaire, aux donateurs de la liste de secours destinés aux victimes de J'ouragan du Texas, toute la gratitude que j'éprouve pour éux et leurs si généreuses offrandes.

La population du Texas apprécie pleine nent et gardera reconnaissance d'une aussi généreuse action, grâce à laquelle bien des souffrances occasionnées par l'ouragan ont pu être allégées.

Veuillez bien transmettre aux donateurs de la souscription toutes les marques possibles d'estime et de reconnaissance et leur dire que leur générosité en ces terribles circonstances sera honorée d'un perpétuel souvenir. Très respectueusement votre

(Signé) JOSEPH D. Saters,

Gouverneur du Texas.

La chambre de commerce américaine tient à adresser ses plus sincères remerciements à la presse française qui l'a si puissamment aidée à secourir les victimes d'une des plus épouvantables calamités dont notre pays ait été affligé.

Veuillez agréer, monsieur le directeur, l'assurance de ma haute considération. Le secrétaire général,

FRANCIS KIMBEL.

'TRIBUNAUX' La maison hantée.

La fameuse affaire de- la maison hantée est venue, hier, en police correctionnelle. Poursuite pour coups et blessures et bris de clôture, dirigée contre six personnes M. Ackermann, Mme Ackermann, Jean Ackermann, M. Moriceau, M. Léonard Lepetit et Mme Lepetit.

Voici en quels termes le réquisitoire dé- finitif, dressé par M. le substitut Lescouvé, expose les faits

Mme Viala a acheté dans le courant du mois de juillet dernier un fond de marchand de vinrestaurateur, 22 rue Labat, qu'elle gère ellemême.

L'immeuble, situé en face de son restaurant et portant le numéro 19 de la rue Labat, est habité au rez-de-chaussée par les époux Ackermann et leur ills, au premier étage par les époux Mocrieau..

Les époux Lepetit sont les concierges. M. Ackermann tient un débit de vins.

A partir du 25 octobre et pendant trois semaines consécutives, depuis le matin jusqu'àfheure de la fermeture, lo débit de la dame Vialafut assaillipar unevéritable pluie de pierres partant de la maison d'en face, numéro 19, brisant les carreaux de la devanture, pénétrant jusqu'au fond, du restaurant, atteignant et blessant les ,consommateurs et les passana.

L'information a démontré de façon évidente la culpabilité des inculpés qui, néanmoins, persistent à nier contre toute vraisemblance. A la suite de plaintes nombreuses, motivées par ces faits, les agents de police Griette et Henbert furent envoyés en surveillance, le 7 novembre, chez la dame Viala. Ils se placèrent de façon à ne pas perdre de vue la maison d'en face.

Vers onze heures du soir, ils aperçurent madame Ackermann se cacher dans le couloir de sa maison et, avec un lance-pierres, lancer un projectile. Son fils en lança deux autres qui atteignirent la devanture.

A midi, la même femme et son fils projetérent quatre autres pierres dont l'une blessa la dame Viala la tête ei l'autre atteignit son petit-fils. Pendant l'après-midi, les pierres- ne cessèrent de tomber.

A cinq heures du soir, quand le couloir fut éclairé, ils constatèrent que le fils Ackermann, était couché derrière une malle et de là lançait des pierres.

Le 9 novembre, les mêmes agents recommencèrent leur surveillance et ils surprirent Ackermann père et flls tançant des pierres dont plusieurs pénétrèrent dans la boutique de la dame Viala, en brisant les vitres.

De nombreux témoignages sont venus confirmer les constatations des agents.

Dans la journée du 30 octobre, la dame Guérin a vu le jeune Ackermann et son fils jeter des pierres et briser dés carreaux.

Le 31 octobre, le sieur Ilazard fut atteint à la tempe, dans le débit Viala, par une pierre qui avait traversé la glace de la devanture et avait été lancée de l'appartement des époux Moriceau.

Le 7 novembre, le même témoin fut blessé

tites nonnes, Qui l'adorent à cause de sa douceur. C'est elle qui m'a renvoyé au milieu de tous ces dangers, où j'ai failli perdre lavie.pour vous trouver sansfaute, ou savoir au moins si vous étiez mort ou vivant. Plusieurs fois, elle avait essayé de vous envoyér des messagers, mais aucun n avait voulu partir. A la fin j'ai pris pitié d'elle, et j'ai voulu gagner votre camp. Sans mon déguisement, ma tête m'aurait quitté vingt fois. Mais les paysans me prennent pour un véritable chanteur, et la vérité est que je chante très bien.

Shétuski restait à présent silencieux à fdrce de joie. Mille pensées et mille réminiscences assaillaient son esprit: comment il l'avait vue pour la dernière fois à Rozlogi, avant de partir pour le Delta, charmante, jolie, gracieuse, avec ses yeux de velours si pleins de séduction. Il lui semblait lavoir encore, sentir la chaleur de ses joues, entendre la douceur de sa voix. Son âme s'envolait; son cœur défaillait d'amour et de joie, et ses douleurs passées se noyaient dans cette joie comme une goutte d'eau dans la mer. Il ne se rendait pas un compte exact de. ce qui lui arrivait. Il aurait voulu crier, tomber à genoux et remercier encore le ciel, interroger sans fin. Puis il répéta

Alors elle est sauvée ?

Sauvée, répéta Zagloba, comme un Oui.

Avec une lettre

Qui.

Donnez-la-moi.

par un éclat de vitre; une pierre avait été jetée de la boutique d'Ackcrmann.

Le 29 ou 30 octobre, la demoiselle Rutter déjeunait il une table du restaurant Viala, lorsqu'une pierre, venant du logement de Moriceau, la blessa au front.

Le 4 novembre, les vitres de la dame Viala furent brisées en présence de la demoiselle Croteur, par des pierres venant du rez-dechaussées de la maison d'en face ou du premier. Un enfant qui passait dans la rue fut blessé Les prévenus qui tous protestent énergiquement de leur innocence absolue sont assistés de M" Paul de Falloy, Leduc, Jeanningros, Merles, de Sal père et de Sal fils.

Quarante témoins seront entendus aux débats.

Hier, au moment où l'on allait interroger les prévenus, le tribunal. sur la demande des défenseurs, a renvoyé l'affaire pour supplément d'enquête.

M' Grangousiër..

FOYERS BLOC-NOTES THÉÂTRAL

Les costumiers.

Le Châtelet avait annoncé la première représentation de sa grande féerie, le Petit Chaperon Rouge, pour le 7 décembre; puis on la remit au 14, et enfin au 18. Qui sait si elle ne sera pas encore reculée au 20 ou au 22 ?

Les Bouffes avaient annoncé la première du Roi Dagobert, qui n'est pas une féerie, mais une opérette à grand spectacle, pour le 5 décembre. On a reculé au 10, puis au 14, et maintenant on remet au 18, « comme le Châtelet », dit la direction, qui paraît en être fière.

Et pendant ce temps-là, dans ces deux théâtres on fait relâche. ce qui coûte très cher aux deux directions.

Les deux pièces sont archisues, la mise en scène est réglée depuis longtemps, les dédbrs sont prêts.

Voilà bien de l'argent perdu qu'il faudra mettre en compte dans les frais généraux 1 A qui la faute? Qui donc est cause de ces re- tards, de ces remises, de cette ruine ? Les costumiers!

0 vous, public, qui venez les jours de répétitions et de premières pour juger l'œuvre nouvelle, vous ne vous doutez pas que derrière la toile, il y a un directeur exténué, né pouvant plus prononcer un mot tant il a dû crier, s'emporter contre tout son personnel ses machinistes, ses peintres, ses décorateurs, mais surtout contre le costumier qui toujours, malgré son manque de parole et les conséquences de ses retards, reste calme, souriant et dit à l'imprésario désespéré 1

Mais, mon cher directeur, pourquoi vous mettre dans cet état-là,? Cela n'avancera pas l'ouvrage. Si je vous manque de parole, c'est qu'on m'a manqué de parole à moi-même 1 II y a aussi le costumier moins doux qui répond au directeur lorsque celui-ci s'emporte Eh bien 1 c'est comme ça! Et si vous n'êtes pas content, je lâche tout. Vous vous arrangerez comme vous voudrez! Et puis, au fait, je m'en vais:

Et il se dirige vers la porte.

Alors l'imprésario retient ce costumier qui a mauvais caractère

Mon cher ami, je vous en prie, ne vous fâchez pas. Oui, je sais bien, c'est ma faute. J'ai eu tort de m'emporter, vous faités votre possible pour arriver. mais ne me laissez pas en plan

Et cet imprésario, si fier avec tout le monde, est plat avec le costumier qui tient sa fortune entre ses mains; il se mettrait à ses genoux, s'il le fallait.

Les costumiers, quelle race!

Et quand arrive la note I Ah ils ne s'inquiètentpas de l'argent qu'ils vous ont fait perdre en vous retardant. Il faut voir à quels prix ces braves gens travaillent! Et ils sont payés les premiers;- d'abord, presque toujours, ils demandent (même avant d'avoir livë Un chiffon) qu'on leur fasse des avances.

Et si, ne pouvant pas payer d'avance, certains directeurs sont forcés de louer, quand on ne joue plus la pièce ils ont payé de vieux costumes le double de ce qu'ils valent. Il y a un certain Julien ou Julienne (je ne sais pas au juste) qui, lorsqu'on veut lui louer des costumes, vous présente un traité à signer. Ah! je ne vous dis que ça! Et il y a de pauvres diables d'imprésarios qui les signent, ces traités, ne pouvant pas faire autrement.

OhWes costumiers, quelle race

Je serais injuste si je n'avouais pas que, Dieu merci il y a quelques exceptions. M. Millet, par exemple, homme capable, probe, honnête et ne promettant pas d'être prêt sans en être certain. Ce Millet qui a perdu, il y a quelques années, cinquante mille francs au moins avec un directeur que les autres créanciers voulaient mettre en faillite, a en outre, avancé de l'argent de sa poche pour tirer son client d'embarras c'est lui qui a plaidé auprès des autres créanciers la cause de cet imprésario honnête mais malheureux, qui s'est très bien tiré d'affaire ensuite. Mais des costumiers comme celui-là sont rares; je n'en connais pas trois.

Maintenant, disons qu'autrefois les directeurs n'étaient pas les esclaves des costumiers qui, au lieu d'être patrons, n'étaient que de modestes employés attachés à la maison, et dévoués. Tous les théâtres avaient leurs magasina dans lesquels on confectionnait les costumes les directeurs achetaient eux-mêmes les étoffes, les galons, etc. Tout se faisait au théâtre, où il y avait le costumier en chef et la costumière. Un directeur pouvait monter tous les jours dans ses magasins et juger par ses yeux si le travail avançait; il assistait à l'essayage, et il ne faisait relâche, pour répétitions générales, que lorsqu'il était certain que tous les costumes étaient terminés.

Mais maintenant, costumiers et costumières, établis à leur compte, s'enrichissent aux dépens de ceux qui les emploient. Un pauvre costumier tel que le père de Landolff (celui-ci est aujourd'huile roi du costume) ne gageait pas cinquante mille francs par an comme son fils à habiller les acteurs, mais deux cents francs par mois. Et combien d'autres, aussi capables que ce Landolff père! 1

Oui, chaque théâtre avait non seulement son costumier, sa costumière, mais ses ouvriers, ses

Elle est enterrée dans mes poches, et il fait nuit. Prenez patience.

Je ne puis pas. Vous le voyez bien vous-même.

Je le vois.

Zagloba répondait de plus en plus laconiquement.

Puis il hocha deux ou trois fois la tête, et s'endormit.

Shétuski comprit qu'il n'y avait plus rien à en tirer. It se plongea de nouveau dans ses méditations, qui furent bientôt interrompues parie galop d'une troupe considérable lancée sur la route. C'étaient Ponyatoyski et les cosaques de la garde, envoyés à la rencontre du lieutenant par le 'prince, qui craignait qu'un malheur ne lui fût arrivé en route.

XXIV

Il est facile de comprendre quelle fut la douleur du prince en recevant la nouvelle du refus des colonels .Osinski et Kontski. Les événements se succédaient de telle façon qu'il lui fallait son âme de fer pour De pas plier, pour ne pas céder, pour ne pas î s'abandonner. C'est en vain qu'il dépensait une,fortune considérable pour entretenir son armée, en vain qu'il luttait comme un ion pris aux rêts, en vain qu'il tranchait wune'téte de la rébellion après l'autre, dépensant des trésors d'audace et de bravoure. Le temps arrivait où il allait sentir sa propre impuissance, où il serait forcé de se retirer, de chercher une retraite tranquille et de rester spectateur de ce qui se passerait en Ukraine. Et qui lui ôtait sa force? Non les sabres des Cosaques, mais son propre peuple. Etait-il donc déraison-

) fournisseurs et même son dessinateur, et tous n e travaillaient que pour le théâtres qui les soldait. Ils étaient à l'année et on pouvait compter sur leur zèle.

Aussi, dans ce temps-là, ne reculait-on pas de quinze jours la première des pièces et ne perdait-on pas vingt mille et même trente mille francs par la faute des costumiers.

ALPH. Lemonnier.

AU JOUR LE JOUa

Pauvre Mlle Alice Bonheur l Elle n'en a pas, de bonheur

La voilà condamnée à payer à ce riche M. Marchand, directeur de l'Eldorado et autres lieux de plaisir, la somme de dix mille francs comme dédit

Pourquoi Mlle Alice Bonheur a-t-elle quitté 1 Eldorado, où elle avait un engagement ? Parce qu'on lui avait distribué-un rôle trop léger. Trop léger? Est-ce comme poids? Non. Trop léger, vous comprenez, c'est-à-dire trop moderne, car aujourd'hui tous les rôles sont. légers.

Et le tribunal ne s'est pas ému de cette pudeur, si rare chez L-s femmes de théâtre en général et chez les divettes d'opérettes en particulier.

Dix mille francs de dédit!

Heureusement que cette charmante artiste est engagée aux Bouffes à des conditions magnifiques. Elle va créer le rôle principal dans le Roi Dagobert, qui n'est pas léger, non, il paraît même que c'est un rôle un peu lourd pour la divette.

Nous avons annoncé, hier, la décoration de Varney annonçons aujourd'hui celles de Victor Roger, auquel on doit les 28 jours de Clairette, et de Grenet-Dancourt, l'un des auteurs de Trois femmes pour un mari. Eh bien, et Valâbrègue? Il n'est pas da la série?

Pourquoi? Est-ce parce que c'est le plus spirituel vaudevilliste de Paris ? Quand, cornue Valabrègue, ils ont tant d'esprit. eh bien on ne les décore pas, voila tout!

Un seul directeur a le ruban Antoine. Vaut mieux tard que jamais 1

A l'Odéon

Aujourd'hui, à cinq heures poésies d'André Theuriet. Causerie de M. A. Dorchain.

L'Odéon, comme on* sait, a retenu la 'date du mardi 18 décembre pour la première de Château historique.

La répétition générale aura lieu le 17 courant, à une heure et demie.

Le secrétariat général du théâtre de la Bodinière est confié, à da!er de ce jour, à notre confrère M. Louis Brouazin, qui sera, de plus, chargé des relations avec la presse.

Germinal, le drame si noir de Zola et Busnach qui n'avait pas fait d'argent au Châtelet, a complètement réussi aux Bouffes-du-Nord, qui est un théâtre populaire. Il est vrai que Mme Marie Laurent y joue le rôle de La Maheude, qu'elle a crée-. Enfin, la vérité, c'est que cet ouvrage fait tous les soirs salle comble, aussi la direction qui, d'habitude, ne joue les pièces que sept fois, est-elle décidée à laisser Germinal sur l'affiche encore deux semaines.

A la Bodinière, matinée artistique, aujourd'hui samedi à quatre heures, au bénefice d'une artiste, avec le concours de Mlle Adeline Dudlay, de la Comédie-Française Mme J. Dorlia, de l'Odéon; Mme Péri, de l'Opéra-Comique; Mme Jeanne Duc, de la Renaissance; Mlle Henriette Picot, Mme Renard, du Palais-Royal, et le ? Au programme C'estpour 4 heures,à-propos de M.William Busnach.

M. Tarride, l'excellent comédien si applaudi au Gymnase l'année passée, vient d'être engagé pour jouer le rôle principal dans En fêle.1 la comédie de M. Germain, que l'on-répète à l'Athénée. va Bravo, Deval!

Nous recevons un grand nombre de lettres nous démandant de répondre à des questions dans notre courrier. Nous tenons à ce que nos lecteurs sachent bien que' nous ne répondons aux questions que lorsqu'elles peuvent intéresser le public qui nous lit. Nous prions aussi les auteurs de ne pas nous adresser des manuscrits que nous n'avons aucune raison de lire. Nous ne rendons compte que des pièces que l'on re-,présente dans les théâtres de Paris. Ne trouvez-vous pas que c'est assez?

A ce propos, un jeune homme est venu me soumettre une idée assez originale Il veut créer un journal où l'on ne rendra compte que des pièces inédites. Eh bien, si elle parait, voilà une feuille qui ne manquera pas de copie 1

De Bruxelles

Ce gentil petit théâtre du Vaudeville,qui depuis vingt ans a pour directeur Léopold Boyer qui, il y a deux ans, était encore l'associé de Mussay au Palais-Royal, est un théâtre heureux qui joue tous les succès du Palais-Royal et des Nouveautés. Avanthier, c'était la première de Bonne d'enfant, le vaudeville en trois actes de Sylvane et Gascogne, encore sur l'affiche des Nouveautés. La pièce a bien réussi et les interprètes ont tous été rappelés. La salle était comble. En voilà pour cinquante représentations. A. L.

Il n'y a'pas de comparaison possible entre la confection et le superbe .1 aux OA pantalon fait à 15 f. s'mes" B U éL\J f56, Bd St-BER«AIN, 34, Bd B0CHECH01M, H, R. STRASBOUBfi, ETC. A. JETTINT ET A.fJZS. REPAS Régime des ARTHRITIQUES, GOUTTEUX, GRAVELEUX. L'Administration Dufayel vend par abonnementet au comptant dans plus de quatre cents magasins, Paris et province. La brochure explicative est envoyée franco. SIROP PHÉNIQUE DU DOCTEUR DÉCLAT Rhumes, Bronchites, Influenza, etc., etc.

nable à. lui d'espérer qu'en marchant du Trans-Dniéper pour écraser la rébellion, ia République entière viendrait à son aide? Qu'arrivait-il cependant? Le roi était mort, le pouvoir.avait passé en d'autres mains, et lui, le prince, était renié ostensiblement. C'était la première conoasion que l'on faisait iL Melnislti. L'âme de Jérémie ne souffrait pas de la puissance perdue, mais elle souffrait de voir cette République insultée tomb r assez bas pour chercher la tranquillité dans des négociations avec un bandit.

Depuis la victoire de Maknovka, des nouvelles de plus en plus tristes étaient apportées au camp: celles des pourparlers entamés par Kisel, celles qui donnaient la Volynie polonaise comme envahie par l'insurrection, puis le refus des deuc colonels, qui montrait clairement à quel point lecommandant en chef, le prince Dominique Zaslavski Ostroski lui était hostile. Pendant l'absence de Shétuski, Korsch Zenkovich était venu, informant le prince qu'Ovruch était en feu. Les habitants étaient tranquilles, et ne craignaient rien de la rébellion; mais les Cosaques, conduits par Krechovski et Polksenjils, avaient forcé le peuple à entrer dans leurs rangs. Les châteaux et les villages étaient brûlés les nobles qui ne s'étaient pas échappés avaient été égorgés, et entr autres Pav Yelets, ami de Visnevetski.

Usuwre.) Hekri SIENKIEWIGZ.


AU PARQUET

t1n peu de faiblesse au début Relèvement en clôture Reprise du RioTinto et du Gaz Continuation

de la hausse du Métropolitain.

Paris, vendredi 14 décembre. Le 3 0;0, hier à 102 05, a débuté à 101 90 pour fléchir à 10180 et un recul d'un quart de point sur notre principal fonds d'Etat a nécessairement exercé une influence fâcheuse sur l'esprit de la spéculation. Il était dû, ce recul, à l'impression produite par la note publiée hier au sujet des achats à effectuer par les caisses d'épargne pour l'emploi de l'excédent, au-dessus de 1.500 francs, de certains dépôts. Ces achats, d'après la note, seraient assez limités'; et c'est cette limistation qui a produit les ventes du com'mencement. Mais elles n'ont pas persisté le 3 0/0 détache demain son coupon, et on a pensé que ceci rendrait de' l'élasticité aux cours. D'ou des rachats assez suivis pour rétablir, ou à peu près, le niveau d'hier on ferme en effet il. 102. Le 3 1/2 0/0, iL' 102 85, reste en moins-value de 15 centimes.

Le reste de la cote est calme, la réponse des primes n'ayant donné lieu aucun incident, et la nouvelle de la défaite anglaise n'ayant produit qu'une impression purement platonique. Quelques valeurs ont même obtenu une certaine avance, ou du moins ont repris ce qu'elles avaient perdu hier. C'est le cas de la Banque internationale qui, à 349, regagne 25 francs sur les 40 dont elle avait reactionné sur l'annonce du non-paiement d'un acompte en janvier; et aussi du Gaz parisien, en progrès de 30 francs à 1,140 fr., alors qu'il n'en perdait, hier, qu'une trentaine. La Parisienne électrique gagne 7 francs à 259, l'Est-Parisien 13 francs à 408, la Traction 3 francs â 155, la Thomson-Houston 7 francs à 1,215 (la hausse est de 12 francs au comptant). Le Rio, de son côté, remonte de 10 francs à 1,412, sur l'amélioration des prix du cuivre métal. Mais de toutes les valeurs de la cote, la plus active est incontestablement le Métropolitain, en nouvelle hausse de 14 francs à 576.

Le reste est sans grand changement: quelques centimes de différence sur l'Extérieure à 69 95, l'Italien à 95 65, le Turc C à 26 25, le Turc D à 22 25, le Portugais 24 60, le 4 0/0 brésilien à 62 50; quelques rares unités sur la Banque de Paris à 1,002, le Lyonnais à 1,024, les chemins espagnols, les Métaux à 482, les Sels Gemmes à 839, le Suez à 3,585, -la Raffinerie Say à 1,181, etc., et c'est tout. Les transactions, en ce qui concerne les valeurs autres que celles indiquées ci-dessus, sont d'ailleurs rares..

Les mines d'or sont agitées, ce que les nouvelles du Transvaal expliquent suffisamment.

EN BANQUE

Le petit marché est inactif.

Briansk gagne 3 francs, à 655; les Plaques Lumière, 10 francs, à 780; l'Ariège, 29 francs, à 1,049.

La Huta-Bankowa perd 5 francs, à 3,640 les Constructions mécaniques de la Russie, 7 50, à 555; la Joltaïa, 3 francs, la Rakmanovka, 13 iniiics, à 225; la Vieille-Montagne, 5 francs, à

Salis changements Dniéprovienne, 2,89); la Kertch, 479; les Usines franco-russes, 516: le Cape Copper, 140; la Doubovaïa-Batka, 1,570; Harpener, la Huanchaca, 151 50; la Tharsis, l'omnium russe,

COURS DE 4 HEURES

101 98. Brésil '0/0, 71 23. Chemins ottomans, 113 Cape Copper, Chartered, 85 ~c0: Goldfields, 183 50. De Eeers, 738 East Rand, 185 50. Gel«i ennuis, 158 50. –Huanchaca, 150 Lancaster, 64 75. Laurium grec, 87 75. May, 102 Mozambique, 48 50. Randfontein, 74 E0. Rand Mines, 1,010 Simmer a:1d Jack, 155 50. Tharsis, 215 Transvaai Consolidated, 74 -Village,

MINES D'OR

Londres, vendredi 14 décembre. Par fil spécial. Les nouvelles du Transvaal, connues ici dès la première heure, ont,

t f^I=: S:: .™ SSSï.ai^®1»:: «8:: S:: SSSSS^ïïSS^^MlS:: p^– "i 1| | g: ^sffiS^tt: o5 une 101 85 2,i 25 "S5 Midi (jouissance) cpt i-.Ul ;00. 15 Portugais 3 0/0 (l"rang)' cpt! 315 315 35 Médtterr. (Forg. et chant.). -cpt 7 R ;90 25.. Petit Journal cpt 102Î0 10260 20 Ottomanes Priorités^! cpt! 58 50 Orléans cpt 16J0 1186 15 Saragosse 3 0/0 fl»hypoth.).. cpt. 351 349 io ïr:gnac( ̃ ^r «•̃̃.̃••• -cpt 'M 4-2 50 .,An«ye S0 3l/2U/U tmeÎS--IS-80 25 ..Gouvern. ottom. (Driuanes)..cpti 517.. 518.. 38 50 Ouest cpt I«5 10 7 15 Saragosse 3 0/0 2« hypoth.j..cpti 340 340 obligation 5. MARCHE EN BANQUE 5 Obligations tunisiennes30/0.. cpt *Sb 49».. 2» Ottomanes 5 0/0 1896 cpti 605 507.. 30 Bône-Guelma cpt <10 20 ..|Smyrae-CassabalS9i cpt|4l2.. *12 ?i Fives-LiUe60/O.rnT,Tr7rrcpt 47- 2 50 Empr.21/2AnnametTonkin.cpt 20 Départementaux. cpt U8 bm., go I Sniyrne-Cassaba 1895 cpt! 20 Métoux ..cpt Brésil: 50/0 71 220-. ̃ S SSSsAÎSSS&ï: g TRANSPORTS ^rïSî'T^Sa" m»" 133 [Banque de France cpt|3870 3fE0 J! •• Sud de laFrance. -cpt VALEURS INDUSTRIELLES (diverses) ^Xw. de Tours ..jlIôt.doPar.M.èarl» 875 il 25 »&^&Pte^ | If JB6n,Gueima3o/o.îî~S 449.75 iéô S=s.^m!f ::|| œ^Si: ||I^jSSg â 15 foncières 3 0/0 1879 cpt 44* 449 50 Chargeurs réunis cpt 1170 j 1168 S48 Dock?êtEntr" deVarse Ile :cpt W 404 BHaSUe-O niAS 10 S.ÎISsinm7! k\mtr llï 412 iiô S/communales 3 0/0 1891.cpt t 5 15 Méditerranée 3 0/0 1852-55. cpt' 432 50 46 50 Obligations. Jî H goc indust des Téléphones, .cpt S40 Consolidât. (Char,) i8.i 5i .JlcyerandCharlton. lSb JlSÇS#fe^£:3 -S gS&assssSSâSïï^SS "SilsF^^Sl 4 380 40 50 Crédit (obl.).cpt 445 U5 Ouest 3 1/2 nouveau cpt *58 450 46EOComp.pans.du gaz (jomss.)..cpt 800 820 cpt 495. G Il Modderfontein "̃ "ISSHEwil^ T^laS^Uefeédup^l:: îii::i ï8:: $8^^Vp$tâ$^A9k 15 ..Haïtife5 0/0 1875 ..cpt 24425 1 Lombards (Sud-Autrlchien).tme 141. 15 Eaux (Comp.génér.des)3 0/0..cpt «S., 443 50 2 51 Simm, and Jack.. 6 3/ G.. t:ii!SiU:i(.or).v."7."tcmpeViji1iè5' êtabliss. de crédit étbangeks gX^^gs^aiy:SS ^s 174 métallurgie •• <8«rt»«in-«»&soSa~i;2 «* •• «-»- 1 Hgffisf^r^c'iS&zri^ES^S:»^?»^. lU |orîuilif«:TabacsS $"&$ *\n^l?BJF%^&' feSS! MaliîdaT10 (Mines de). ^S «fe.».. 5 Canal de Suez 5 0/0 =^* C17 .1 L^&Ësiài: î ï^'f^ 81/8. Il 114. RouSanîefoOB VuT?ers ten » S0| Banque ottoman^ "tSa M?" SU V. M..I » Canal de Suez 3 0/0. cpt 4h5 Meyer^ Charlton 5 1/8.Wolliuter 4iy*

FEUILLETON DU « MATIN » DU 15 Décembre 1900 • i~~ LES MAITRES DD ROMAH-SEUILLSfOS PAR

FORTUNÉ DU BOISGOBEY

DEUXIÈME PARTIE

MBS MILLIONS DE L'OUBLIETTE 'xiv

{mité)

Le sang revint aux jouespâies du blessé, etil articula le mot: Merci!

Tu veux épargner les émotions à ton malade et tu lui en donnes à bouche que veux-tu s écria le docteur. Tais-toi, vieux sabreur, et viens m'aider à seller Blanchette. On n'y voit déjà presque plus et il va tomber un grain noyer la sainte-barbe d'un trois-ponts. Monsieur se passera bien de toi pendant dix minutes.

Allons, jeune homme, le mauvais cap est doublé, mais veillez tout de même au gouvernail. Chauffez-vous, reposez-vous, ne pensez ni à. votre amoureuse ni h votre adversaire, ni a. ne pensez à rien du

comme on le pense bien, produit une impression déprimante sur l'esprit de la spéculation en valeurs minières. Les ventes, pourtant, n'ont été que médiocrement importantes, les engagements ayant été allégés précédemment,lors de la nouvelle que Dewet avait réussi une fois de plus' à glisser entre les doigts de ses adversaires. Les transactions se restreignent de plus en plus.

L'Angelo passe de à 6 5/8; la Durban de 5 1/2 à 5 3/8; la Knights de 5 3/4 à 5 9/16; la Modderfontein de 10 7/16 à 10 1/8; la Simmer de 6 1/4 à 6 3/16; la Chartered de 3 7/16 à 3 3/8 la Mozambique de à 15/16; la Glen Deep de 4 1/8 à 4; la Matabele de 5 à 4 15/16 la Rose Deep de 8 3/4 à 8 5/8; la Goldfields de 7 3/8 à 7 H/32; l'East Rand de 7 7/16 à la Randfontein de 2 31/32 à 2 H5/16 la Crown Reefdelûl/4 à 15. Restent sans changement, la Cornet à 2 11/16; la Heriot à 61/2; la Kleinfontein à 2 5/16; la Main Reef à 2; la Treasury i 4 5/8; la, Meyerà5 1/8; la Goerz à 23/8; la May à 4 1/8; la Robinson Gold à 8 7/8; la Transvaal Consolidated à 2 15/16; la;Robinson Deep a 4 1/8; la Rand Mines à 401/8; la Gooch à 2 5/16; la Geldenhuis Deep à 9 3/4 la Robinson Bank il} la Crown Deep il 11 la Wemmer à 11 1/4;. la Transvaal Gold à la Lancaster à 2 5/8 la Jagersfontein à la Henry Nourse à 8 5/8; la Geldenhuis Estate à 65/16; la Ferreira à 20 1/4; Rhodesia à au lieu de 5 3/4, etc.

BOURSE DE' BRUXELLES

BRUXELLES, 14 décembre. Au marché à terme, l'événement de la séance a été la hausse .des valeurs de traètion.

Au comptant, la tendance est indécise. Rente, 95 20.

Banques, calmes; Nationale, 3,210. Dividende Outremer, 191. Part de réserve Société générale, 2,225.

Tramways, mieux. Economiques, 420. Russe-Française privilégiée, demandée à 188. Dividende Bruxellois, 285.

.Chemin de fer du Congo: ordinaire, 2,245; fondateur, 9,050.

Les valeurs sidérurgiques et charbonnières répètent leurs précédentes cotations. Cockerill, Providence, 2,750. Sarrebrûck, 9,750.

Charbonnages belges, 490. CourcellesNord, 1,690. Monceau-Fontaine, 3,975. Patience et Beaujonc, 750.

Valeurs russes, toujours faibles.

En coloniales l'ordinaire Haut-Congo, 2,800 l'ordinaire Katanga, 1,420.

Le Métropolitain de Paris passe de 565 à on clôture avec un chiffre énorme d'affaires. Après Bourse, il reste demandé à 585.

La Société parisienne électrique, b, 263, avec bonne tendance.

informationIIfinanciêres Réponse des primes. La réponse des primes s'est faite aux cours et aux environs des cours suivantes

Banque de Paris, 1,060; Crédit lyonnais, 1,083; Gaz, 1,140; Metropolitain, 569; Traction, 156; Industrie,259; Est-Parisien, 406; Suez, 3,585; Raffinerie Say, Thomson-Houston, 1,213; Brésil 4 0/0 1889, 62 35; Extérieure espagnole, 70; Italien 5 0/0, 95 70; Portugais 3 0/0, 24 55 Russe 1891, 87; Russe 1896, 86 80 Turc C, 26 Turc D, 23 30; Banque ottomane, 541 NordEspagne, 174; Andalous, 2î0; Saragosse, 261; Wagons-Lits, 386; Rio-Tinto, 1,406; Sosnowice, 2,490.

Les bonnes intentions des Compagnies. Paris, 12 décembre 1900

Monsieur le directeur,

En réponse aux polémiques qui ont suivi les regrettables accidents de Juvisy et de Choisy-leRoi, la Compagnie d'Orléans fait timidement tenir à la presse une communication pat- laquelle elle vient, dit-elle, de soumettre immédiatemcnt au ministre des travaux publics la. proposition do-mettre à double voie la section de Brétigny à Dourdan.

Et elle ajoute

Non seulement l'exécution de ce travail améliorera très sensiblement'les relations di» rectes de la région Dourdan avec Paris, mais pen supprimant des causes de retard dans la correspondance des trams à Brétigny, elle

tout. c'est plus-sûr. et d'ici à peu nous aborderons.

Ayant dit, le brave chirurgien donna une tape amicale sur l'épaule de son blessé et emmena Jacques Arveripour seller la mule blanche.

René resta seul dans la chambre qui s'emplissait d'ombre. La nuit tombait, le vent de la mer soufflait tristement, et la pluie commençait à fouetter les vitres. La tête renversée sur le dossier du fauteuil, les pieds allongés devant la cheminée, le comte suivait d'un regard distrait les capricieuses évolutions des flammes qui dansaient dans le foyer préparé par Jacques.

Le docteur venait de lui ordonner de ne penser à rien, et il cherchait à s'assoupir dans une vague somnolence, mais son cerveau trouble évoquait malgré lui des figures abs ntes.

Les reverrai-je jamais? se demandait-il. Dois-je souhaiter de les revoir et ne vaudrait-il pas mieux mourir ici ? Tout à coup rentra l'ex-grenadier à cheval qui venaitde mettre en selle son ami Saujon.

Eh bien l demanda-t-il en se frottant les mains, comment vous trouvez-vous de ma flambée? C'est bon, la chaleur. Nous ne disions pas ça après le passage du Niémen, en 1812, quand nos chevaux crevaient comme des mouches sous le soleil russe. Gueux de pays, cette Russie On y gèle l'biver, on y rôtit l'été. Ça ne ressemble pas à la Saintonge. Ici, au mois de décembre, on travaille la terre en manches de chemise, et au mois de juin on fait du feu. Je vous laisse en tête à tête avec la cheminée. 11

donnera des facilités nouvelles à tout le sern vice des trains de banlieue. »

Puisque le Matin a l'excellente idée d'adopter pour siens tous ces collaborateurs antonymes ou déclarés qui sont le public, permettez-moi d'élelever la voix, monsieur le directeur, et de sourire des bonnes dispositions immédiates de la Compagnie, puis de protester aussitôt contre l'insuffisance du remède apporté au mal que son imprévoyance a causé.

Toutes nos Compagnies peuvent prendre à leur compte cette observation générale. Elles n'pnt point évolué en raison directe de l'augmentation du trafic et des déplacements. Tout le mal vient ,_de là, aussi bien le Nord que le Lyon, l'Est que l'Orléans.

Et pour celle-ci, il est permis de se demander avec stupéfaction comment son premier soin, ayant le terrain, n'est pas de poursuivre à deux voies toute la ligne de Paris à Tours par Vendôme.

Je l'écrivais, il y a peu de temps, à M. le ministre des travaux publics, les travaux d'art qui ont été exéeutés dès l'origine de cette ligne sont une preuve qu'elle doit être une ligne de premier ordre. On assure que dans la concession il est dit qu'après un délai de trente années cette transformation serait exigible, et ce délai est expiré. Qu'attend-on ?

Pour répondre aux exigences actuelles, il conviendrait donc

D'établir six voies de Par is à Juvisy; quatre entre Juvisy et Etampes.

2' De raccorder Juvisy a Dourdan par Limours, avec deux voies continuées jusqu'à Tours. A ce projet, trois avantages Tours, Angers, Nantes et la Bretagne conquièrent leur indépendance, et l'Ouest est obligé à une concurrence plus active.

La ligne d'Orléans par Etampes se décharge d'une grande partie de ses trains, et par SaintPierre-des-Corps vers Poitiers, Bordeaux, Toulouse, on, peut améliorer les marches à l'horaire.. Enfin, la banlieue est complètement dégagée, libre.

Le travail et la dépense seront de peu d'importance, 'si on les compare au résultat, et la sécurité de tous vaut bien qu'on se préoccupe d'améliorations devenues indispensables. La Beauce est riche, la vallée du Loir et la Touraine, avantagées au point de vue des communications, avec la beauté de leur site et leur intérêt historique, auront vite comblé le creux momentané fait aux caisses des actionnaires, d'ailleurs capables de supporter ces prélève. ments utiles.

Agréez, monsieur le directeur, etc.

A, Loiseau,

• 58, rue de Londres.

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faut que j'aille fermer les volets en bas. Il tombi' de l'eau comme si le bon Dieu la versait à pleins seaux. Si les fenêtres du rez-de-chaussée restaient ouvertes, nous serions inondés.

Ah le docteur va avoir de l'agrément. Heureusement qu'il a son caban et ses bottes de baleinier.

J.e suis monté pour voir si vous n'aviez pas besoin de moi, et puisqu'il n'y a rien de nouveau à ta chambrée, je redescends pour barricader la caserne.

René de Brouage n'essaya point de retenir son hôte. Il ferma les yeux et se perdit de nouveau dans de fiévreuses rêveries. Et puis, il faut que j'aille chercher votre bouillon.

Le grognard s'interrompit tout à coup pour prêter l'oreille à un bruit qui lui arrivait du dehors à travers les fenêtres closes. 'riens, dit-il, c'est drôle. des grelots qui sonnent et une grosse voiture qui s'arrête. La diligence est pourtant passée depuis deux heures au moins. Après ça, c'est peut-être une chaise de poste. Non, elle ne s'arrêterait pas à quatre lieues de Rochefort, dans un endroit où, en fait d'auberge, il n'ya qu'un mauvais bouchon. et pourtant, c'est sûr, la carriole ne roule plus.

René écoutait aussi, et se demandait si ce n'était pas à lui qu'en voulaient les voyageurs qui faisaient halte dans un hameau composé de six maisons.

Est-ce qu'un clampin des environs m'aurait dénoncé? grommela Jacques. Le préfet a assé aujourd'hui la revision à Surgères, et justement il va toujours en poste.Si c'était lui? S'il lui prenait l'idée

AUTOMOBILISME

les comités travaillent A l'Automobile-Club de France, on vient de décider de contler à la commission sportive et iL celle du contentieux l'étude de la question des prestations dont les tricycles et motocyclettes sont frappés. Il y a, là, pense le comte de Dion, une mesure arbitraire qui nécessite des démarches dans le but de la faire abolir.

Au Moto-Club, M. Amyot a donné lecture de la première partie du rapport établi par la section technique pour le classement des concurrents du Critérium de l'alcool. Les résultats définitifs seront publiés prochainement.

-Le dernier succès obtenu par les automobiles Decauville, qui ont couvert 1,609 kilomètres, sans arrêt, vient d'être consacré d'une façon définitive par l'opinion publique; les magasins du Louvre et du Printemps mettent en vente pour les étrennes des voitures et voiturettes Decauville dont les pris sont du moins à la portée de tous puisqu'ils sont de 6 fr. 50 à 17 fr. 50. C'est évidemment le record du bon marché pour les automobiles.

LA DYNAMO à courant continu de 1,200 chevaux de la Société Decauville:, bd Malesherbes, Paris, a fonctionné sans arrêt pendant toute la durée de l'Exposition.

LE COMMERCE Marché aux bestiaux de la Villette. VEAUX.– Amenés, 232. Vendus, 282. Invendus, 0. Poids moyen, 7i kilos.

Prix du kilogramme Il- qualité, 2 02; 2' qualité, 192; S, qualité, 72. Pris extrêmes (viande nette): 122

Vente bonne,

DÉPÊCHES COMMERCIALES

LE HAYRE, 14 décembre. Marché terme clôture). Coton très ordinaire Louisiane -Ventes du Jour,

Janvier. 60 50 Mai 59.37 Neptembr4 53 75 Février. 6012 Juin 5925 Octobre. Mars. 59 75 Juillet. 5012 Novembre 52 37

21 ,000 sacs, on cote: Tendance soutenue.

Février. 39 50 Juin Octobre Mars. 39 75 Juillet. Novembre.

Laine3.Buenos-Avre3 ensuinS. Ventesdalajournee, balles. On cote.- Tendance soutenue.

Décembre 120 5U Avril ni ̃̃ Août i-o ou Janvier. 120 50 Mai. 127 50 Septembr 128 50 Février.126.. Juin 123 Octobre. 129 Mars. 125 50 Juillet 128 Novembre 129

LONDRES, U décembre. Bourse du Baltic. Chargements à la côte. Blés tourds. Vendu un chargement Walla, navire en fer, arrivé, a Charcementâ flottants. Blés plus faciles et négligés. Maïs calmes mais soutenus. Vendu une parcelle, américain bigarre, sail crade, ports du nord, steamer en passage, S 19.10 1/2, ancienne récolte Orges fermes. Avoines un peu pins fermes. Vendu un chargement Libau noire, prompt, ù 14.6. Sucres de betteraves

Cote de 3 li. Cote de 3 h. 3J

vendeurs acheteurs

Courant. 9.3. 9.2..1/2 Prochain. S-3.. 3/4 9.3.. 1/2 Mars 9.5.. 1/2 Mai 9.7. 9.6..1/2

Ventes, 20,003 sacs; depuis trois heures, .sacs. LIVEPvPOOL, 14 décembre. Cotons. On cota:

Janvier-février. 5 09l64 5 4 Septembre-octobre.

Rapport hebdomadaire Balles Semaine

• preceu.

Ventes générales de la semaine. 44-000 49.000 Dont pour la spéculation '200 Pour l'exportation 1.600 Pour la consommation Débouchés pour la consommation 83.000 Importations A" la semaine 120.000 98.000 Stock il ce jour 508.000 486.000

VIENNE, décembre. 3}és. on cote printemps 7 68.

BUDAPEST, li décembre. Blés. On cote avril 737.

HAMBOURG, a décembre.-Sucres de betteravaj.. Tendance soutenue. On cote allemand 33 degré3.:

Tendeurs acheteur*

Courant i) 27 9 25 3 premiers. 9 45 Mai 9 62 Août. 9 S5 9 82

Cafés. On cote courant 31 50, mars 32 50, mai 33 juillet 33 50, septembre 33

MAGDEBOORG-, 14 décembre. Sucres. Tendance calme. On cota allemand 88 degrés:

vendeur* acneieurs

Courant 32 9 27 3 premiers. 9 47 Avril-mai t) 62 Mai 9 70 9 67

MOUVEMENT MARITIME FLOTTE NATIONALE

Les torpilleurs n°° 107 et 130 sont arrivés à Boulogne l0 13 décembre.

Le croiseur D'Entrecasleaux est arrivé à Colombo

de m'envoyer ses gendarmes d'escorte ? Non, ils auraient déjà jogné aux volets de ma salle basse.

C'est égal, il faut que j'aille voir ce que c'est. Ne bougez pas, jeune homme. Le tem'ps de mettre le nez à la fenêtre, et je reviens.

René n'avait garde de bouger. Les émotions par lesquelles il venait de passer le clouaient sur son fauteuil.

Aussi, quoiqu'il fût assez inquiet et très désireux de connaître la cause du bruit insolite qu'on menait, à nuit close, dans le paisible hameau de l'Ile-d'Albe, force lui fut' de se contenter d'écouter.

Le premier étage de la maison se composait de deux pièces l'une, celle qu'occupait le blessé, donnait sur la jardin, l'autre donnait sur la routé.

Jacques Arvert n'avait eu qu'à pousser une porte pour passer dans la chambre voisine, et cette porte était restés ouverte, de sorte que M. de Brouage ne pouvait rien perdre de ce qui allait se passer.

Il entendit Jacques ouvrir doucement la fenêtre, et des voix qui venaient du dehors arrivèrent jusqu'à lui.

On parlait très haut et les gens qui parlaient n'étaient assurément pas des voyageurs de distinction, car il sembla au comte qu'ils émaillaient leurs discours de jurons aussi salés que la bise de mer.

Des claquements de fouet ponctuaient aussi 16 dialogue et des tintements de grelots l'accompagnaient.

Etait-ce une voiture de roulage ou une chaise de poste qui venait de s'arrêter dans un lieu où on ne trouvait ni à relayer, ai à boire? René ne pouvait pas deviner.

le 13 'décembre. Il partira la 19 décembre pour la- France.

Le croiseur Nielly est parti de Majunga pour Diego-Suarez, le 13 décembre.

SERVICES COTIERS

Le vap. Saint-Barthélémy (Société navale de l'Ouest). venant do Lisbonne, est arrivé à Barcelone le 12 décembre, à 11 heures du matin.

Le vap. Nord (Compagnie des Vapeurs du Nord) est parti de Rouen pour Dunkerque la 13 décembre. Le vap. Ville-de- Boulogne (Compagnie des Vapeurs du Nord), venant de Lorient, est arrivé à Saint-Nazaire le 13 décembre.

Le vao. Marte (Compagnie des Vapeurs du Nord), venant de Rochefort, est arrivé à Bordeaux le 13 décembre.

Le vap. Frêdèrlc-Morel (Compagnie des Vapeurs du Nord) est parti de Bordeaux pour La Pallice, le 13 décembre.

Le vap. Ville-de-Montevideo (Compagnie des Vapeurs du Nord), venant de Bône, est arrivé à Tunis le décembre.

SERVICES POSTAUX ET RÉGULIERS

UCNES D'AFRIQUE

Le paq. Greeh (Union Castle Line), allant de Southampton au Cap, a quitté Las Palmas le 11 décembre, à 8 heures du soir.

MONES D'ASIB

Le paq. Uruguay (Chargeurs Réunis), venant de Takou, Nagasakl, Saïgon et Aden, est arrivé à Marseille le 13 décembre.

d'Extrême-Orient sur Brème, est arrivé a Tsing-Tau le 12 décembre.

Le paq. Baijern (Norddentsclier Lloyd), en retour d'Extrême-Orient sur Brème, a quitté Gênes le 13 décembre.

Le paq. Prinz-Helnrich (Norddeutscher Lloyd), venant de Brême, est arrivé a Nagasaki le 13 décembre.

Le paq-Haniturg (Hambnrg-Amerika Linie), allant en Extrême-Orient, a quitté Naples le 13 décembre. LIGNES O'OCâANIB

Le paq. Droya (Orient Line) est parti de Marseille pour Sydney, le 14 décembre.

Le paq. Orisaba (Orient Line), allant de Londres et Marseille à Sydney, est passé à Perim le 11 décembre, a 5 heures du matin.

Le paq. Rame (Peninsular and Oriental), allant de Londres et Marseille à Sydney, a quitté Colombo le 10 décembre.

Le paq. India (Peninsular and Oriental), en retour de Sydney sur Marseille et Londres, a quitté Fremantle le 10 décembre, soir.

LIGNES PU NORD- AMÉRIQUE

Le paq. La Gascogne (Compagnie générale Transatlantique), venant de New- York, est arrivé au Havre le H décembre, soir.

Le paq. Majeslic (White Star Line), venant de Queenstown, est arrivé à New-York le 13 décembre, il midi.

Le (Norddeutscher Lloyd) est parti de New- York sur Brème, le 13 décembre, a midi.

Le paq. Werra (Norddeutscher Lloyd), allant de New-York à Gènes, a quitté Naples le 13 'décembre, à 5 heures du soir.

LIGNES DU CENTRE-AMÉRIQUE

Le paq. Canada (Compagnie générale Transatlantique), venant de Colon et escales, est arrivé h Bordeaux-Pauillac le 14 décembre, il 1 heure du, soir.. Le paq. La Navarre (Compagnie générale Transatlantique), en retour, est parti de la Vera-Cruz pour Saint-Nazaire, la 13 décembre.

Le pa !• Versailles Compagnie générale Transatlantique), en retour de Colon sur Saint-Nazaire, a quitté 1'ointe-à-Pitre le 12 décembre.

Le paq. Pournet (Compagnie générale Transatlantique), allant de Marseille à Colon, a quitté Malaga le 13 décembre.

LIGNES DU SUD-AMÉRIQUE

Le paq. La Plata (Messageries Maritimes) est parti de Bbrdeaux-Pauillac pour le Brésil, et La Plata, vin Dakar, le 14 décembre.

Le paq. Caroitna (Chargeurs Réunis), allant du Havre.et Bordeaux à Buenos-Ayres, a quitté Ténériffe le 12 décembre.

Le paq. Campana (Chargeurs Réunis), allant du Havre au Brésil, est arrivé a Lisbonne le 13 décembre,.

e paq. Concordia (Chargeurs Réunis), allant du Havre La Plata, est arrivé à PauillacMe Vi décembre.

MEMENTO DES DÉPARTS

Le paquebot Pretoria (Hamburg-Amerika Liriie) partira après-demain lundi 17 courant, de Boulogjae pour New- York.

NOUVELLES MARITIMES

TRAFIC DU PORT DE NANTES

Tonnage de jauge des navires entrés ou sortis Pendantle'mois dé novembre, 96,362 tonneaux; pendant les mois précédents, 958,021 tonneaux; total: 1,054,383 tonneaux.

Poids, en tonnes, des marchandises embarquées ou débarquées:

Pendant le mois de novembre, S3,041 tonnes: pendant les mois précédents, 831,358 tonnes total.: tonnes.

NIPPON YUSEN KAfSHU Mage COEOHBO, SMRE, HOHQ-XOSiâ, KORE S YOKOHM

Bureaux de la Ci. à Londres. 2. Fenchnrell Avenuo. Départs Tamba-Maru, Anvers 30 décembre, Londres 4 janvier.

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Bientôt, il distingua cette phrase criée à tue-tête":

Je te dis, paysan, que c'est ici Et moi je te réponds qu'il n'y a personne chez nous! vociféra i individu qu'on traitait de paysan,

Ne fais pas la bête reprit l'autre. Il y a un bouchon de paille accroché audessus de ta porte. Ça prouve que tu vends du vin et que lu tiens auberge, mon vieux. Par ainsi, ouvre ta cambuse ou je l'enfonce à coups de botte.

René comprenait de moins en moins. Enfin, une éelaircie se fit dans cette con- fusion

Essaie! riposta l'habitant. La porte est solide et si tu la casses, tu auras un procès-verbal demain matin. Au lieu de crier comme ça, tu ferais mieux de t'adresser en face, au père Jacques. Justement, il est il sa fenêtre.

-Tiéns! c'est vrai, dit l'homme qui vou- lait entrer de force.

Et il se mit à crier

C'est-il vous, monsieur Arvert ?

Oui, c'est moi, répondit la voix mâle de l'ex-grenadier à cheval. Et après ? Qui es-tu, d'abord?

Gomment! vous ne me reconnaissez pas? Gibou. François Gibou, le postillou de Surgères Ah c'est toi qui as versé la malle la semaine passée et tué le courrier. On ce t'a pas encore mis à pied pour ce beau coup-la?

On m'a renvoyé, mais le maître de poste de Muron m'a pris à son service. Que vient chercher ici ce mauvais drôle? se demandait le comte qui n'avait

DUMiERQUE SAIGON HAIPHONG en droiture via le canat de Suez

Le SS. Maritta chargera à partir du 20 décembre S'adresser à Langstaff, Ehrenberg & Pollak, Paris.

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point oublié l'accident, cause première de tant de. périlleuses mésaventures.' Jacques s'étail sans doute déjà posé la même question, car il reprit d'un ton tude Qu'est-ce que tu veux? Pourquoi ne passes-tu pas ton chemin, au lieu de réveiller les honnétes gens qui dorment? Parce que c'est ici que j'ai'aûaire.pardine

Comment! tes voyageurs ne vont pas jusqu'à Iloch.efort?

Non! J'ai ordre de ne pas aller plus loin que l'Ile-d'Albe ça me va. Ce soir, mes poulets d'Inde auront six lieues de moins dans les jambes, et la poste entière est payée.

Qui donc c'est-il -que tu mènes ?

C'est pas des voyageurs. C'est des voyageuses. et qui ne regardent pas l'argent. doubles guides, rien que ça, depuis Paris: Ah elles viennent de Paris? N Oh oui, qu'elles en viennent. Ça se -voit. En Saintonge, les dames ne s'habillent pas en soie et en cachemire.

René, qui entendait parfaitement, tressaillit de crainte et d'espérance. Des Parisiennes arrivées en chaise de poste et s'ar- rêtant dans ce misérable hameau ne pou-! vaient avoir entrepris un si long voyage que pour chercher quelqu'un de'leur monde.

Qui étaient-elles ? Il pensa tout de suite il. Octavie et aussi à Mlle de Brouage, quoiqu'il lui parût impossible que la fille du géntVal se mît à courir les chemins sans être asoortô© par son pèro.

(A


BULLETIN COMMERCIAL

DU 14 DÉCEMBRE

Farines de consommation. II ne se fait presque plus rien en boulangerie, les prix restent les mêmes.

,Marque de Corbeil, 29 francs les 100 kilos. Farines Ocucde Parts. un ouvre avec passablement de vendeurs sur tous les mois, mais les affaires sont très calmes et on. relève une baisse nominale de 5 centimes. Pendant la réunion, on reste, très lourd, cependant on termine sans variation sensible. sur la première cote. Apres Bourse, l'Amérique vient sans changement a New-York et à Chicago. sur place, on est un peu plus soqtenu. On cote courant 2610. janvier 2645. janvier-février acheteurs, 4 premiers 25 C0 acheteurs, 4 de mars 27 40r La circulation est de 13,260 sacs contre 16,553 hier.

Il est sorti i£0 sacs du stock.

On a accepté sur 1,350 présentés à l'expertise.

Les transactions sont toujours aussi inactives, il suffit de quelques offres pour faire rèactioliner. 1rs cours, et la réciproque est vraie. Oat peut avoir.main.' teuant la certit.ude que les bons d'importation ne seront pas discutés d'ici la fin «te l'année au Sénat. Ce fait enlevé la confiance a certains porteurs d'excédents, et leurs reventes pèsent sur les prix. U Blés. La première cote se failli baises_de 5 centimes sur tous les mois.

Prochain. 1550 1550 20:55 20 60 20 50 20 55 2050 20 26 e 2650 2640 2650 Prochain. 31.. 3125 3075 3125 30 75 31V." 7250 73 73 7175 Il 75 72 25 7175 il 75 Prochain. 2787 27 62 et 75, 75. 18 25 1850:1550 .15 50 15 50 .• H) .95 27 i 20 85 2695.2685 2695 4 de. mai. 33 32 25132 25 32 32 25 4 de mars 28 75 28 50, 50 et 62.

fM ftTHQC HCC BOURSES, menDÉE'&iSire Esc. hors banque. 4 0,0. ̃ FRANCFORT Portugais 3 0/0.. Ch.s/Lond.à 3m 20 20 Ch.s/Parisà3 m. 95 75 BRUXELLES GENES BARCELONE VALEURS SE NÉGOCIAIT A TROIS MOIS CLOTURE DES* BOURSES, EUROPÉENNES Prête à courts j. 2 3/4. • ,(Pt,BouraeV RUsse°Orient. 9650 ̃Ch.'s/Vienne 2 m Ch.s/Lond.à, vue 24 02 Italien ;160 95 :Dette intérieure. 70 97 iallius sl .uuuua.m a ihuu.iuu» VU U_DKCEMBRE fr^cpoRt, Esc. Wsbanqu, 4 5/8. WBerlinàvue 117 67 Italien ^s^rff vue î ? éé Change sur Paris .34 20 S 1/2! Hollande.. 205 5/8 à2«! 1/8 1205 7/8 à206 -3/8 -Russe cons. 1889: 101. Crédit ^ob. aut.'210-CO Aut'rkhiens" U2 20 V, Méduèrr^0;0 101 .'? W .WESSB, A2WERS I^fùX^?!? Hî w. Ch.s/Berlinàvue-ia9 75 Ch. su°r Londres. 33 65. 5 0/0 AUemagne 121 3/4 121 1/2 121 1/4 m 3/2 •-• Russe 3 1/2 0/0 94. Disconto Comm. 177 Lombards .20. Méridionaux. 133 20. Crédit mob. aut. Extérieure 4 0/0. 67 Brésil 5 0/0 • LISBONNE St-PKTERSBOURG ° ï. V£.*ï™ Consolidés à-tme Brésil 4 0/0. Autrichiens act. 142 Banq. ottomane Autrichiens 142 20 Cr.fonc. d'Autr. 885 Turc D.2210. Portugais 3 0/0.. £41/2.. «“,•“«, • 380 iih ')' wn "i' Consolidés cpt. 977/16. Brésil 5 0/0. Lombards S0 LotAurcs Lombards 2590.. Autrichiens. 664 20. Portugais 3 0/0.. -24 Tuiwfi. •• •/••• Orient S ?' 3 viS"? ̃ miiSij. 3 0/0 ïranCaiV.Ji0r-. Argentin 1886. 941/2. Portugais 3 0/0.. 25:30. Italien 95 Ottomans 1888. 9910.. Lombards; 110- .Egypte 6 0/0. Turc C 25 90 SLlanS^ sur Paris. Change sur Paris 4 1,? lenne 10j.lfol/4 Effvpfe unifiée. 103 3/4.. Portugais30/0.. 24 5/8.. Turc 4 0/0. mhki.i^ Ch. d'Anatolie.. 9920.. Rente de =ai 9835.. Changes/Berlin. 123 10 Banq. ottomane. t a versem. ̃ 'Egypte .3 1/2 .0,4). 99 1/2.. Suez actions 142 1/2.. Banq. ottomane. 108 60 Cons.pruss. 30/0. 87 90 Dynamite 150 50 Renteorcour ..̃ 98 60 Banque nm Egypte nouveau. 101.1/2. Banq.ottomane. Douanes ottom. Cons.pruss. 40/0 Harpenfer 176 Rente hongr:or. 117 10 AMSTiro'niM Tabacs ottomans Banque de Irance,. Escompte 3 O/O.-Avances 3 1/2 0/0 –̃ > ̃ ̃ ̃ Turc Lombardsact. Lots turcs ;110 Disconto Comm. 177 70 .Laura.. 203. JBte.hongr.cour. Lots Congo 1888. 781/2.. VAlFl!R<a <sp TVPrnriiivT a vin? Turc B 473/4.. RioTintonouv. Italien 5 0/0 95 20 Créditmob. aut. 212 Bochumer 183 20 Act.de la Banque 1691 Pays-Bas 21/20/0 76 1/4 Rio Tinto. U15 Turc 0 2ô 13/16 -Anaconda.. 9 11/16 Coupon florin. Italien 5 0/0 9525.. Gelsenkirchen 190 Landerbank A08 50. Extérieure 40/0. Saragosse .262 1/2., nAiitM,» uuk u uaihilai TurcB.2213/16 Tharsis. Piècesde 20 fr.. Turc D 40/0. 22 85 Hibernia 200 50 Alpines. 441 50 Turc D. Vieille Montagne 592 50. Or, en barres. 1 Souverains anglais.. 25 08 i d'ehéque. 25 07 1/2 2S Tttoman 1894 96. Cape Copper Changes/Paris. Chemins ottom. 110 10 Saint-Gothard 152 90 Tabacs ottomans 296 Portugais 3 0/0.. 22 1/2 Ch. s/Paris à: Vue 100111/4 Argent en barres V. 505 Banknotes' 2509 4 0/0 Belgique 9/32 pte b'itî pte 16 Eure Défense. 1001/8.. De Beers,, Ch. s/Vienne crt. 8i 91 Hongrois 4 0/0 98 20. Dertmund 88 50 Chemins ottom.. 107 50. Changes/Paris. Esc. hors banque 3 1/2. Qiiadrup. espagnols 80 75 Aigles des Etats-Unis 25 90 50/0 Suisse. 11*16 pte 9/16 pte 5/8 pte l/2pte Oxtèrieure 4 0,4). 69 3/8.. Argent en barres 2911/16 Ch. s/Londres. 20'38- Hongroisorc. Ch.s/Pansà8 jrs 81 30 •• Pièces de 20 fr.. 1915. Changes/Berlin Billets Cuba 6 0/0 D°colomb.etmexiç. Guillaume (20 marks) 24»60 5 0/0.Italie(lire). 5 7/8pte 5 3/8 pte 5 3/4 pte 5 l/4pta Hongrois40/0. 99 Change s/Paris.. 25 31 174. Esc.horsbanque Extérieure 4 0/0. 69 la Ch.s/Lond. à vue 20 39 Ch. s/Paris a vue Ch. sur Londres. Métropolitain. 577 1/2.. Piastres -mexicaines 2 60 Impériales Russie. 20,65 4 0/0 N-Yorkor. 1 513 Il 516

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• Parla suite,' on est- très calme et on clôture sans changement notable, mais plutôt au-dessous des cours du début.

Après Bourse, on cote courant 20 10, janvier 20 55, janvier-février 20 70 à 20 75, 4 premiers 20 9'il à 20 4 de mars 2140 acheteurs.

La circulation est de 250 quintaux..

La liquidation était de 12,250 quintaux; il reste 40 filières pour demain. A Texpertise, on a refusé les 250 quintaux présentés.

Seigles. Cours nominaux en l'absence d'affaires.'

La circulation est nulle.

Avoines. Le courant dénote-une bonne tenue; par contre, le livrable est à peine soutenu et pour ainsi dfre sans affaires.

Aprés Bourse, on' cote courant 18 30 àJ3 35, janvier 1S 25, janvier-février à 18 30,-k premiers is,2ô:à il 1830, 4 de mars vendeurs. La liquidation etait Ue 500 quintaux; rien n'a été arrêté.

Huile de colza. Des de courant occasionnent un recul de 25 i. 50 centimes sur le rapproche le livrable est calme, sans entrain 'et sans variation. • Après Bourse, on cote courant 71 50,.janvier 71 j5 4 premiers 72 plutôt acheteurs, 4 de mai

La circulation est de quintaux contre 1,300, hier. La graine est caime et sans changement.

Bulle de lin. Marché faible dans 1 ensemble et sans entrain. Le courant

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En raine, la première main n'offre absolument rien il y a acheteurs de Plata décembre-janvier il. 30 5,8. janvier février il. 29 et 29 7/8, février-mars 29 il 29 1/8 les vendeurs demandent 25 a. 50 centimes de. plus, suivant, époques. Bombay mars-mai 32 CO Calcutta avril-juin 31 1/8.

Spiritueux;. La tendance est plutôt ferme à l'ouverture. A trois heures, la' tendance est plus calmo et on. se sépare avec des vendeurs aux prix d'hier sur le c et sans changement sur le livrable.

Après. Bourse, on cote courant 30 75 valeur, janvier 31 valeur, 4 premiers 3125 vende irs 4,de mai 2 2 .5.

Lè stock estde 9,5i5 pipes contre 9,550 hier et 26,575 en 1809..

La circulation est de toU pipes contre 625 hier. Sucrés. L'ouverture se fait en baisse de 25 centimes puis, après des fluc- tuations dénuées d'intérêt dans les deux sens, on clôture aux cours de l'ouverture.

Après Bourse, on cote courant 27 37. valeur, janvier 29 62 vendeurs, 4 premiers 27 87 acheteurs, 4 de mars 28 37 vendeurs, de mai 28 75 à 28 87. J«a cir"ln!ion est de 41.500 sacs-contre 57.500 hier. Le stock a augâiènté de 26,175 sacs contre 13,282 en 1899 et 28,099 eu 1893.

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Vins. Sur tous nos marchés vinicoles, c'est actuellement le calme qui dom'ne. Dans le Midi, le commerce est réservé dans ses achats, bien que la propriété se montre-p!u3 conciliante. Dans l'Hérault, les vins courants de 8 à. 9 degrés trouvent facilement acquéreurs il 1 f.anc le degré et les' bonnes qualités de'1 fr. 30 fr. 50. En Bordelais,, les affaires sont calmes., en dép!t de la réussite généralement satisfaisante et des prix relativement modérés. L es.bonnee côtes pourraient encore être obtenues entre 190 et 225 francs le tOiiueau, sans logement. Des Fronsac ont été vendus de 130 à 163 francs le tonneau nu; on -compte de 55 à 60 francs en pius ponr le logement. Dans le Céntre-Nord, les prix se sont raffermis. dans les derniers temps. La grande foire de Tours aura lieu du 15 au 17 décembre. En Champagne, la propriété détient encore des quantités importantes malgré les forts,achats effectués par bon nombre de maisons qui ont profité des bas prix. Dans les contrées bourguignonnes, la situa-,tion ne 4*est pas modifiée. Une exposit'on de vins rongés et Dlancs, de la récolte de 1900, aura lieu le 6 janvier à Givors: A Cette, les arrivages sont peu nombreux tant en vins d'Algérie qu'en vins d'Espagne les affaires sont calmes et les prix se maintiennent. En Algérie, les cours sont plutôt faibles et on note quelques ventes par-ci par-là. A Bercy-Entrepôt, le mairché est très calme, dans l'attente d'une solution définitive de la question dès octrois..

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Comédie-Populaire. & hi^ Le Courrier de Lyon.'

Variétés. S Mademoiselle George. Châtelet. Relâche.

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Théâtre- Antoine. 8 h. Là Fille Elisa. Main gauche.

Gymnase.-8 8 h->i Le Droit des époux. La Bourse ou la Vie.

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Athénée. 8 h.% La Blessure.

Cluny.– 8h.fi: H3-2G. Tailleur pour Dames. Séance de Nuit. -•̃̃ Déjazet.– 8h. Les Femmes collantes. Bouffes-du.Nord. 8 h.}i Germinal. Grand-Gïiignok –9 9 h. Les Vieux Ménages. Les Loups.

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