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Titre : Le Matin : derniers télégrammes de la nuit

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1898-08-04

Contributeur : Edwards, Alfred (1856-1914). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 04 août 1898

Description : 1898/08/04.

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5574974

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 11/04/2008

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MON VIEUX GILET Il me revient de Montpellier que l'école du génie de cette ville expérimente depuis quelque temps avee succès de nouveaux appareils dé sauvetage* à base de liège passé au noir de fumée, aux lieu et place des vieilles ceintures tradition-,nelles, d'un type si démodé et d'un si incommode usage.

D'autre part, les essais faits depuis quelques mois, à bord de plusieurs navires de l'Etat, desdits appareils ont également donné les résultats les plus encourageants. II en; a été de même, enfin, dans le corps des pontonniers, lors des dernières grandes manœuvres spéciales de cette arme, qui ont eu lieu naguère sur le Rhône, aux environs d'Avignon. Vous m'en voyez fort enchanté, pour une triple raison. D'abord, parce que, par les temps qui courent, au lendemain de la catastrophe de la Bourgogne, quiconque se sent quelque chose battre sous la mamelle gauche doit applaudir à l'annonce d'un progrès inattendu dans, l'art complexe et. scabreux du sauvetage. En second lieu, parce que l'inventeur du procédé est.'un mien ami, M. Robert (de Lorient). En troisième et dernier lieu, parce que j'ai moi-même, à mes risques et périls, tenté l'épreuve du système, • dont je n'avais pas hésité, bien. avant la lettre, à prédire la fortune.

Souffrez que je m'explique.

Comme presque tous les appareils de sauvetage passés, présents et même probablement futurs, les appareils en question ont une âme de'liège. Leur unique originalité consiste en ce'que leur liège, a dû subir au préalable une petites, préparation sui generis on l'a enduit de noir de fumée. Il n'en faut pas davantage pour l'empêcher, grâce à, l'obturation de ses pores par cette manière de vernis onctueux et insoluble, de prendre l'eau, tant et si bien qu'il reste réfractaire à l'imbibition, quelle que soit la durée de l'immersion, et;conservé jusqu'au bout sa faible densité.

D'autre part, comme il a fallu, pour procéder au noircissement, le concasser en menus grumeaux de la grosseur d'une tête d'épingle, le liège prend, à la faveur d'une consistance quasiment fluide, une souplesse et une plasticité qui se prêtent aux exigences les plus variées. Une fois logé entre deux étoffes quelconques, imperméables ou non, dans la doublure d'un vêtement, par exemple, on le distribue à volonté, ici en paquets compacts, là en couches minces, dé façon à utiliser tout l'espace disponibre et- à obtenir le maximum d'effort sous le minimum de volume. D'où cette conséquence, dont les avantages sautent ,aux yeux, que la diversité des appareils « établis » d'après ce 'principe est infinie..

Moi qui vous parle, j'en ai fait l'essai tout bêtement sous-les espèces et apparences d'un vieux gilet, dans lequel la poudre de liège avait été répartie le long de la poitrine et du dos avec assez d'art pour ne pas gêner les mouyements, tout en ne laissant l'oeil d'autre impression ¡que celle d'un léger surcroît de corpulence. Etroitement boutonné jusqu'en haut et serré par une forte courroie à boucle, ledit'gilet plaquaitassez bien sur le buste pour donner l'illusion d'un vêtement banal, de coupe plus ou moinsplutôt moins-heureuse.Avec un veston par dessus, j'aurais parfaitement pu me promener dans les rues, de Saint-Malo sans amener un sourire moqueur sur les lèvres des jolies baigneuses.

Il y a deux ans de cela. Pour ne pas ameuter les populations, j'avais tenu à m'éloigner des plages trop fréquentées. J'avais donc poussé ma pointe jusqu'à l'anse dela Guimorais, le coin le plus pittoresque peut-être de cette « corniche » exquise qui va du Minihic au fort Duguesclin. Là, c'est le désert, la lande sauvage et nue. J'étais sûr de n'être pas dérangé.

Je passais, dans ma jeunesse, pour un assez bon nageur, et, même encore aujourd'hui, en dépit d'un fâcheux essoufflement, je.ne me crois pas trop indigne de mon ancienne réputation. Or le nageur a un état d'âme particulier qui, d'instinct, au moment où il tombe à l'eau, lui suggère, automatiquement en .quelque sorte, certaines attitudes, certains gestes. Jugez de son étonnement s'il vient à s'apercevoir que ces attitudes' est ces gestes sont superflus et que, pour obtenir le résultat désiré, qui est de se maintenir à la surface, il n'en a plus besoin

Ce fut mon cas à la Guimorais, et, quoique prévu, mon étonnement ne fut pas mince.

Immédiatement, en effet, je m'étais senti transformé en une sorte de bouée passive. Plus besoin pour flotter de remueur les bras ou les jambes ni de m'étirer sur l'eau en avançant le cou. Mon corps n'était plus qu'un bouchon de forte taille, auquel les classiques exercices de la natation ne pouvaient plus servir qu'à diriger la propulsion dans le sens voulu, et aussi empêcher l'épave d'être roulée par la houle. Quant à couler à pic, il n'y fallait pas songer. J'avais beau m'allonger sur le ventre, m'étendre sur le dos ou me dresser debout, les jambes pendantes et les bras en croix, je sentais toujours la poussée du liège, doucement appuyée sur ma carcasse comme la paume d'une main puissante et me ramenant, bon gré mal gré,à la surface. Si j'essayais de plonger, va te faire lanlaire! La tête enfonçait bien, mais l'arrière-train, accablé par la force ascensionnelle du buste, s'obstinait à ne pas suivre. C'était à

croire que je pataugeais dans du mercure.

L'eau était froide. Je n'y suis pas resté plus de douze ou quinze minutes. Mais je savais ce que je voulais savoir. Ma conviction très nette est qu'une personne munie d'un vêtement insubmersible de ce genre, qui s'endosse en une minute, aura beaucoup de peine à se noyer. En tout cas, elle ne coulera pas à fond et continuera, même si elle^ne sait pas nager, à flotter à la surface, en attendàat qu'on la repêche, pendant un temps indéfini. On sait qu'il n'en est pas de même avec les ceintures de sauvetage ordinaires,par cette simple raison que le liège s'imprègne d'eau à la longue,si bien que, sa densité, allant toujours en augmentant, il arrive un moment critique où il -ne peut plus" servir de soutien. Avec le noir de fumée, au contraire, la légèreté spécifique, d'où s'engendre la force ascensionnelle, n'est -pas exposée à déchoir. Je ne.dis pas-celava de soi -que tout danger aura ipso facto disparu, car l'absolu n'est pas de ce monde; mais il aura diminué dans la proportion de 75 0/0. On ne saurait donc trop, surtout en ce moment, attirer l'attentïon des sociétés de sauvetage et des compagnies de navigation, des marines d'Etat, ,des armateurs, et, en général, de tous les gens de mer, sans en excepter les « fluviaux » et lés « lacustres », sur cette précieuse déSans doute, mon opinion personnelle si elle était isolée, ne pèserait pas d'un grand poids dans la balance. Mais elle est loin d'être isolée. Tous les essais, jusques et y compris ceux que poursuivent en ce moment même nos soldats du génie et les équipages de la flotte, ont merveilleusement réussi.

On sait que telles de ces, expériences ont été :faites, en 1896, lors du voyage présidentiel en Bretagne, sous les yeux ;de M.. Félix Faure en personne, qui en est resté tout « baba «.Moins « baba » pourtant que l'ami Ghincholle, qui, ne pouvant s'imaginer que des hommes habillés pussent se livrer, au sein de l'onde, aux plus fantastiques « galipettes » avec autant d'aisance et de séréen avait conclu, d'une plume un brin scandalisée, qu'ils devraient être tout nus. Si bien qu'on n'appelle plus les gens de làrbas que les « sans-culottes de Larmor ».

Maintenant, M. Charles Janet vous dira qu'un « buisson » de 'ballons du Louvre, congrûment gonflés au moment psychologique, ferait absolument le même effet.

All right La réclame a du bon. Emile 'Gautier.

LA JOURNÉE

HIER

A l'Intérieur Le président de la République et NI. Tillaye, ministre des travaux publics,^ sont rentrés à Paris, revenant du Havre. M. Lochroy à Brest Réceptions officielles. Le procès Zola- Judet devant la neuvième chambre.

Bourse ferme.

A l'Extérieur Les négociations continuent, à Washington. Contrairement ce qui a été annoncé, l'Espagne n'a pas encore donné de réponse définitive aux propositions américaines.

AUJOURD'HUI

Conseil des ministres à l'Elysée. M. Lochroy à Brest Visite des ouvrages fortifiés du goulet. Cour. de cassation: Pourvoi formé par M. Zola contre les trois arrêts contradictoires (relatifs à la question de procédure) prononcés le 18 juillet par la cour d'assises de Seineet-Oise. Le mascaret Arrivée du flot le matin, à 9 h. 4 à Quillebeuf; à 9 h. 41 à Villequier; à h. 50 à. Caudebec. Le soir, à 9 It. 25 à Quillebeuf; à 20 h. 2 à Villequier; à 10 h. 11 à Caudebec Courses à Boulogne-sur-Mer.

UN BRAVE HOMME

M. Léon Bourgeois, ministre de iS l'instruction publique et des beaux(Iffi arts, est décidément un brave homme. Tous les ans, ses. prédécesseurs décoraient du ruban violet 1,500 Français des deux sexes. Lui se propose d'en décorer 2,500, ̃

Qu'il a donc. raison C'est à ces rubans qu'on peut appliquer le mot d'une actrice du siècle dernier, bonne fille, à laquelle on reprochait d'être vraiment trop prodigue de ses faveurs et qui répondait « Bah l ça leur fait tant de plaisir et à moi si peu de peine t »

Puisqu'il y a tant et tant de Français qui désirent être officiers de l'instruction publique ou officiers d'académie, pourquoi leur refuserait-on une faveur qui ne coûte absolument rien •

Remarquez qu'ils se contentent de bien peu de chose. Ils demandent la permission d'arborer un tout petit morceau de soie violette à leur boutonnière, alors que, s'ils aiment cette couleur, personne ne saurait les empêcher de s'en revêtir des pieds à la tête. ;̃̃•

Le seul inconvénient et encore il n'est fait pour toucher que les hommes au cœur jeune et tendre c'est qu'il y aura un plus grand nombre de femmes portant les palmes. Je sais bien que la plupart do celles-là ont dépassé l'âge où l'on inspire des passions, mais il s'en trouve tout de même quelques-unes de jeunes et gentilles qui ont cette turlutaine de vouloir être décorées.

Or la décoration gêne l'expansion. Comme c'est agréable de se dire « J'aime un officier d'académie » Et allez donc avouer un tel amour 1

liïre à la deuxième page

¡LES JOURNAUX DE CE MATIN

FAUSSE JOIE

PAS DE RÉPONSE DÉFINITIVE DE LA PART DE L'ESPAGNE; Nouvelle démarche de M. Cambon Conférence avec M, Mac Jtinley Le silence officiel Ce qu'on en conjecture.

Washington, 3 août. On annonçait ce matin que M. Mac Kinley avait reçu officieusement notification de l'acceptation par L'Espagne des conditions de paix- -américaines et qu'il attendait d'un moment à l'autre la réponse officielle du cabinet de Madrid. Cette nouvelle n'a pas été confirmée; .et il semble bien que les. choses 'ne soient ipas aussi avancées qu'on le prétend.

A trois heures de l'après-midi, en effet, M. Cambon faisait demander' au président une audience pour quatre heures moins le quart. Â"tr.oj§ heures quarante, MM. Cambon et Thiébaùt .se rendirent à la MaisonBlanche, où ils conférèrent pendant plus d'une heure avec M. Mac Kialey.

Rien n'a transpiré de ce qui s'est passé à cette conférence, et, quelque temps après qu'elle a été terminée, on a annoncé qu'il avait été convenu entre les deux parties de ne faire aucune déclaration à ce sujet. Quoique la conférence. paraisse n'avoir pas eu de résultat, il n'a pas été fixé de nouvelle réunion.

On considère le silence officiel et la durée de la conférence comme de mauvais augure. On annonce qu'aucune réponse définitive n'a encore été envoyée de Madrid et que l'Espagne, après examen de la note américaine, désirait avoir des explications plus détaillées, sur certains points..C'est dans ce sens qu'elle aurait envoyé à M. Cambun la dépêche dont on a parle ex qui- ne serait pas une réponse définitive à la note américaine..

A Porto-Rico.

Ponce (Porto-Rico), 3 août. -L'arrivée de la brigade de Garretson et des renforts amenés par le Saint-Louis portent à environ 9,000 hommes le total des troupes américaines opérant dans le voisinage de Ponce. Ces troupes ont été acclamées par les-habitants, qui faisaient la haie sur ·leuF pas11 y a eu un échange de coups de fusil sans résultat, hier soir, entre des éclaireurs américains et des Espagnols postés dans les bois. Le Saint-Louis a amené douze représentants de la junte portoricienne de New-York, venus pour exhorter la population àne pas résister aux Américains:

New-York, 3 août; De la baie de Guaya- ma au Herald, en date de lundi, via SaintThomas

Le croiseur Saint-Paul s'est emparé au,. jourd'hui de Arroyo et de Guayama sans opposition et y a débarqué des détachermonts. Ces .deux places seront employées comme bases d'approvisionnements. Une deuxième division sera probable- ment débarquée à Guayama, et une marche simultanée en avant sur San Juan sera ef- fectuée par les troupes américaines. Un félégramme de Ponce annonce que le croiseur protégé américain Columbia, qui .s'était échoué .-ea.çjUraut dans le renfloué. Il n'a subi aucun dégât.

Washington, 3 août. NI: Alger annonce que les troupes du général Wade partiront pour Porto-Rico aussitôt que les transports seront prêts, la perspective de la paix ne modifiant en rien les plans pour la continuation de la guerre.

A Cuba.

New- York, 3 août. De Playa del Este, 3 août

• On a reçu de Garcia, qui se trouve en ce moment près de Mayari, non loin de la baie de Nipe, la nouvelle d'un combat sérieux entre les insurgés qui se trouvaient sous son commandement et une troupe espagnole qui cherchait à opérer sa jonction avec le corps principal, à Holguin.

On croit que cette troupe est celle qui a évacué Nipe durant le récent bombardement par les navires américains.

Une dépêché de source cubaine annonce que les insurgés se seraient déjà emparés .de deux canons et que la cavalerie espagnole aurait été batture.

On croit que, par suite du blocus rigoureux, Manzanillo sera obligé de se rendre bientôt à la flotte américaine.

LA HAVANE, 3 août. De notre correspondant particulier. -La Croix-Rouge américaine a envoyé à Santiago un transport avec quatorze cents tonnes de provisions. Ces jours derniers, le baril de farine se vendait sept cents francs. Le général Shafter a ordonné la fermeture des cafés et des débits de boissons. L' « Olinde-Rodriguez »

Nnw-Yonx; 3 août. M. Cambon a fait aujourd'hui une nouvelle démarche auprès du département d'Etat au sujet de l'OlindeRodriguez, qui est toujours retenu à Charleston avec de nombreux passagers, sa cargaison et la malle officielle française. L'ambassade et la compagnie propriétaire du navire demandent qu'il soit relâchée, puisqu'elle n'a pas forcé le blocus. Le département de la justice examine l'affaire. On pense qu'elle s'arrangera bientôt par la mise en liberté de V Olinde-Rodriguez s'il ne se produit pas de réclamation de nature. à le faire retenir plus longtemps.

Autre vapeur capturé.

Key WEST, 3-août.* Le vapeur norvôjgien Franklin, pris lundi dernier près de Caibaiïen, après avoir débarqué une partie de sa cargaison, a été amené ici. En Espagne.

Madrid, 3 août. M. Silvela et plusieurs autres hommes politiques qui étaient absents ont été appelés à Madrid. M. Sagastà dit à ce propos qu'il désire les consulter au sujet des négociations de la pàix. • Le gouvernement garde une absolue réserve sur ces négociations.

L'impression à Londres. "•

LONDRES, 3 août. De notre correspondant particulier. Enfin, la paix entre' l'Espagne et l'Amérique va être bientôt co.n-; elue. 'lelle est la phrase qui se trouve, aujourd'hui, sur toutes les lèvres et qui ré-' sume la situation.

Un homme d'une grande expérience et qui a blanchi sous le harnais diplomatique me disait hier soir

L'acceptation si prompte par l'Espagne! des bases posées par le président Mac Kinley pour la conclusion de la paix est une excellente note pour le gouvernement espagnol, qui regagne ainsi. dans le monde beaucoup de la sympathie que ses tergiversations premières lui avaient enlevée. Maintenant, les choses marcheront rapidement. Pendant que l'Espagne procédera à l'évacuation de ses colonies américaines, en exécution des conditions qu'elle vient; d'accepter, les négociations pour le traité de paix définitif se poursuivront sans perte de temps, car, le plus difficile étant fait, les deux gouvernements ont l'intention d'arri-. ver le plus promptement possible à une en-. tente compléte on procédera à l'américaihe.

Ces négociations vont porter, cependant, sur deux points très difliciles à résoudre

celui de la dette de Cuba et de Porto-Rico et celui du gouvernement des Philippines. Les Américains ne paraissent nullement disposés à se charger de ces dettes à aucun titre. Les Espagnols, de leur côté, ne peuvent guère conserver la charge des possessions.qu'on leur enlève.

Ce serait une sorte d'indemnité de guerre 'fort dttre pour l'état de leurs finances. Peulêtre est-il permis de penser qu'une compensation du côté des Philippines pourrait être consentie aux Américains- s'ils voulaient, en retour, accepter les charges des Antilles espagnoles.Jia question dés Philippines en deviendrait plus délicate résoudre. Elle 1 est cependant déjà-beaucoup.; mais c'est là l'affaire des négociateurs qui vont être désignés, et, malgré les difficultés, faut considérer la paix comme certaine. 4 heures du matin

A FRIEDRiCHSRUH

Devant la grille du château Les petits profits des habitants La chambre dû mort L'iso-

lement souhaité.

HAMBOURG, 3 août. De notre corres..pondant particulier. Le prince de Bismarck est mort il'réconcilié; L'ex-chancelier n'a pas pu pardonner à l'empereur sa disgrâce ni la bouteille de vin du Rhin ni le sabre d'honneur n'ont eu raison de sa rancune, qui persiste au delà de la tombe.. Lorsqu'il quitta Berlin en 1890, le prince dit « On me fait un. enterrement de première classe. » Ce qu'il considérait comme funérailles faites de son vivant lui suffit sans douté, puisqu'il à proscrit toute cérémonie, officielle après sa mort. L'empereur a eu beau interrom.pre son voyage en Norvège, les ministres ont eu beau accourir à Fnedrichsruh personne, pas même le chancelier de Hohenlohe, n'a pu voir le prince sur son lit de mort. Bien plus comme -me l'a dit un ami de Bismarck, aucune photographie représentant le prince après son décès ne sera mise à la disposition du public. L'ex-chanceler veut vivre dans le souvenir du peuple allemand en vainqueur, et, à ce point de vue, toute la période qui s'est écoulée depuis 1890 ne comptait pas pour lui.

Enfin, cette épitaphe où ne figure pas le titre de duc de Lauenbourg, repoussé dédaigneusement autrefois comme un passeport bon pour voyager incognito, l'insistance à se qualifier de fidèle serviteur seulement du premier empereur allemand, qu'il n'appelle même pas Guillaume le Grand, tout cela a dû blesser d'autant plus profondément l'empereur régnant que tous ces détails paraissent avoir été soigneusement calculés et réglés par le prince de Bismarck comme autant de marques postliumes d'une vengeance raffinée. Il en est de même de la publication de la lettre de démission par Maurice Busch, qui, lui aussi, .n'a fait qu'exécuter les dernières volontés de son maître.

Il est certain que d'autres documents, tout aussi désagréables pour l'empereur, suivront, de telle sorte qu'on pourrait appliquer à Bismarck les paroles connues «Je'le crains moins vivant que mort. ». Je suis retourné à Friedrichsruh. L'endroit est retombé dans son calme habituel. encore à faire faction devant la grille close. Des camelots sont là aussi qui vendent des cartes postales avec des Bismarck variés, ne représentant pas moins de dix-huit poses différentes, depuis le Bismarck en uniforme de cuirassier et coiffé d'un casque jusqu'au Bismarck propriétaire coitfé d'un chapeau noir.

Les couronnes continuent à affluer tous les trains ont un .wagon. supplémentaire pour les transporter.

Les habitants de Friedrichsruh sont dans. le ravissement. Ils ont fait, tous ces jours-ci, des affaires d'or; de simples mansardes se louent couramment vingt-cinq francs par jour. Déjà, d'ailleurs, ils escomptent les bénéfices qu'ils retireront de la présence du mausolée, qui, pour longtemps, fera de Friedrichsruh un lieu de pèlerinage national.

Les Hamburger Nachrichten publient in extenso les télégrammes de condoléance des souverains' allemands et étrangers. Il y en a de très cordiaux, celui du roi de Saxe, par exemple; de banals, comme celui du roi deWurtemberg de glaciaux, comme celui de l'impératrice Frédéric.

Il parait que, comme l'empereur exprimait au prince Herbert son étonnement du dénouement si brusque, le fils de l'ex-chancelier lui aurait répondu

«Nous savions que la fin approchait, mais nous croyions bien pouvoir le conserver encore jusqu'au automne. »

Le prince Herbert a fait fermer et sceller la chambre où a été déposé le cercueil. Il se rendra prochainement à Vienne. Le comte Guillaume de Bismarck retourne à son poste do Kœnigsberg, et la famille de Rantzau part également, de sorte que le mort, selon son voeu, reposera seul en son château, au milieu des grands chênes de la L'inhumo.tion définitive aura lieu également sans apparat aucun.

5 heures du matin

NOUVELLES DE MEW-YORK

-La presse et les Philippines L'état sanitaire de l'armée de Cuba Les revendications d'un-

aumônier..

New-York, 3 août. 'De notre correspOndant particulier. La presse américaine, celle de New-York en tête, demande avec insistance quo les Etats-Unis conservent les Philippines.

Le général Shafter, qui continue à envoyer des rapports quotidiens sur l'état sanitaire des troupes, annonce que la mortalité est toujours de 10 0/0 supérieure à la moyenne. La fièvre jaune continue'à faire des ravages, et plusieurs milliers de soldats sont malades des fièvres.

L'aumônier du navire de guerre Oregon revendique pour ce navire une large part de la victoire remportée le 3 juillet sur l'escadrè,1 de l'amiral Cervera. C'est, dit-il, le commandant Glark qui a commencé et achevé cette victoire grâce à la vitesse du navire qu'il commandait et la parfaite protection que lui donnait sa cuirasse contre les projectiles de l'ennemi.

Quant à l'amiral Sampson, il s'est borné à arborer les lauriers qu'un autre avait réCollés. Son rôle aurait été absolument nul; il n'aurait même pas vu les diverses phases de la bataille navale.

Les croiseurs auxiliaires.

LONDRES, 4 août. On mande de Key Les propriétaires des croiseurs auxiliaires Saint-Paul et Saint-Louis ont été informés que le .département de la marine pouvait se passer maintenant du concours de ces deux navires, qui vont être désarmés. Aux Philippines.

LONDRES; 4 août. De New-York au Daily Mail

Le correspondant du Journal de Hong Kong, après une entrevue avec Aguinaldo»

est convaincu que les rebelles redoutent les effets de la présence des troupes américaines aux Philippines. Aguinaldo observe une attitude respectueuse à l'égard des autorités américaines, mais, avant de leur prêter son concours, il désire connaître leurs intentions.

A LA-HAVANE

LA Havane, 3 août. De notre correspondant particulier, La femme du consul anglais, Lucien-Joseph Jérome, a suerombé, hier, à une fièvre pernicieuse. Le consul anglais est le petit-fils du roi Jérôme Bonaparte. ENQUÊTEUR DE BOM

Lés révélations du << TSSa.tin » Information recommencée Confrontations au Havre..

L'opinion publique sera satisfaite dapprendre que les révélations-douloureuses faites par le Matin d'abord, puis par quelques autres journaux, sur divers incidents qui ont signalé le naufrage de la Bourgogne viennent de déterminer le gouvernement à ordonner la reprise d'une enquête un peu hâtivement terminée.

Le rapport de M. le capitaine de vaisseau Aubert, s'il rendait au courage de l'étatmajor du transatlantique un hommage mérité, gardait, en vérité, .un silence trop discret sur les. défaillances ou sur les brutalités d'un certain nombre d'employés du bord, de mécaniciens et de matelots. L'honorable commissaire avait totalement négligé d'entendre les passagers les quatre passagers français échappés à la catastrophe. Il a fallu que la presse complétât sur ce point son information. Elle l'a fait sans haine, sans exagération, avec:l'unique ot trôo oincâre d6sir de rechercher la réritô. Résultat Les dires de MM. Liebrée et Achard ont paru assez sérieux et assez graves à M. Durassier, directeur de la marine marchande au ministère, pour que l'ordre ait été donné, avant-hier, à l'autorité judiciaire de reprendre et de poursuivre l'enquête interrompue.

'Nous savons que les passagers en question sont partis mardi soir, accompagnés d'agents de la sûreté générale mis à leur disposition, pour assister aux confrontations qui -vont avoir lieu-au Havre. Ces messieurs auront.à dire s'ils reconnaissent, parmi les hommes de l'équipage de la Bourgogne rapatriés par la Touraine, ceux auxquels ils reprochent les :actes de brutalité que l'on sait.

Notre rôle, désormais, est terminé. Nous attendrons les résultats de l'investigation, enfin sérieuse, qui va être ouverte, et nous les ferons connaître à- nos lecteurs dès qu'une certitude définitive aura été acquise. LE POURVOI ZOLA

Devant la chambre criminelle de la cour suprême.

C'est aujourd'hui, jeudi, que viendra devant la chambre criminelle do la cour suprême le pourvoi formé par M. Emile Zola contre les trois arrêts contradictoires (relatifs à des questions de procédure) prononcés, le 18 juillet dernier, par la cour d'assises de^Qeme"»et<Hse.

M. Lœw, président de la chambre criminelle, dirigera les débats.

Le conseiller rapporteur dans l'affaire .sera M. Chambareaud, qui, comme on le sait, était déjà conseiller rapporteur lors du pourvoi formé par M. Zola contre l'arrêt de la cour d'assises de là Seine. Le siège du ministère public sera occupé non par M. le procureur général Manau, mais par M. l'avocat général Mérillon.

M°Mornard soutiendra lo pourvoi de M. Emile Zola.

Me de Ramel se présentera au nom du conseil de guerre, partie civile, comme ou sait, aux débats du procès de Versailles. GRANDES MANŒUVRES

Dans l'Est, sur la .Loire, dans le SudEst La revue de Moulins.

Les plus importantes parmi les grandes manœuvres que les corps d'armée doivent exécuter le mois prochain auront lieu dans l'Est, sur la Loire, dans le Sud-Est. Les 3o .et corps doivent manœuvrer dans l'Est, du 1er au 16 septembre, sous la direction du général Jamont.

Du l°r au 9 septembre, chacun des deux corps opérera isolément.

Pendant cette période, le 3o corps exécutera, au camp de Châlons, des évolutions et des exercices de diverse nature; le tio corps effectuera ses manœuvres préparatoires de brigade et de division.

-Du -10 au 16. septembre,. les deux corps d'armée opéreront l'un contre l'autre. Pendant cette deuxième période, le 3e corps sera renforcé de la 3e division de cavalerie et d'une division provisoire formée d'une brigade d'infanterie de marine et de trois bataillons de chasseurs.

De son côté, le 6e corps disposera de la division de cavalerie.

Ces manœuvres auront lieu dans le polygone Chàlons-Verdun-Sedan-Rethel-Reims. Sur la Loire, les 8° et 13e corps manœuvreront l'un contre l'autre, du 8 au 16 sep-. tembre, dans le polygone Issy-1'Evêque-Digoin-Marcigny-la Palisse-Moulins, sous la direction du général de Négrier.

Lès 6a et 7e divisions de cavalerie prendront part à ces manœuvres.

La revue finale sera passée par le président de la République, le 16 septembre, près de Moulins.

Le général Jacquemin, qui commande le 13e corps d'armée, aura, avant de revenir à Clermont; dirigé les manœuvres d'ensemble de cavalerie qu'exécuteront, du 20 au 29 août, entre Tours, Bléré, Montmpriilon, Poitiers et Saumur, deux divisions provisoires à trois brigades chacune, formées, l'une par les brigades du deuxième arrondissement d'inspection, l'autre par les brigades du quatrième arrondissement. Dans le Sud-Est, la 28o division manœuvrera dans les Bauges, du 7 au 17 septembre. Chaque brigade comptera une batterie montée et une de montagne. Le 4e dragons prendra part aux manœuvres.

La 27e division exécutera, de simples manœuvres de brigade.

Les deux divisions du 15o corps manœuvreront d'abord l'une contre l'autre, puis seront réunies pour opérer contre un ennemi figuré; du 7 au 15 septembre, dans la zone Draguignan-Guers-rGardaune-OrgonCadenet-Aix-Cosignac.

De son côté, la majeure partie du 200 corps et 39e divisions et 2e division de cavalerie) exécutera des manœuvres de division dans la zone limitée par la Meuse et la Moselle, entre Toul au nord et Neufchâteau, Mirecourt au sud, du au 15*septembre.

La 41<i division opérera isolément dans la zone Rambervilliers-Gérardmer-BussangPlombières-Monthureux-sur-Saône-Epinal. En outre, des manœuvres de division sei'out exécutées dans les 4<v Ile, 17o et 18e corps, et des manœuvres de brigade, dans les 1er, 2e, 5e, 9e et 16e corps. Ces manœuvres auront lieu, d'une manière générale, dans la première quinzaine de septembre.

M. LOOKROY A BREST LA LEÇON DE M. LE COMMANDANT PRUDHOMME

Il ne s'agit plus de rire Un voyage d'études -'Les réformes à faire Défenses parfaites, mais pas de canons Le cui-

rassé dernier-cri.

Brest, 3 août. De notre envoyée spécial, Notre voyage à travers la Bretagne n a pas ému les populations, et le déplacement officiel de M. Lockroy n'a point arraché, sur notre parcours, le paysan aux travaux de sa terre. Il n'y eut même point de bruit dans Landerneau et Brest, ce matin. Les choses se firent correctement et vite, au milieu de quelques drapeaux, derrière une escorte de pompiers. Le° ministre luimême semblait hâter les poignées do main officielles et les salutg aux personnages galomiés qui se pressaient au, marchepied, comme il convient. -̃• Nous le"pc|dîmes de vue, et j'allai l'attendre à l'arsenal. Je descendis jusqu'aux bords de l'immense cuve. Les quais étaient déserts. Les canons's'allongeaient par terre, sans affûts, gantés de noir. Quelques toques blanches de matelots flânaient sur l'autre rive, lointaine. L'air n'avait pas un souffle alors, et tout semblait dormi- sous l'ardent soleil de midi. Pas une ride à l'eau du port. C'était très triste; le soleil lui-même étai!r triste il n'éclatait point sur les murs. Aucune gaieté ne venait des pierres grises, des monceaux de pierres géantes, délabrées par les pluies d'hiver, des bâtiments interminables troués de fenêtres noires, par milliers.

Ce n'était point là le cadre d'une fête, et je me demandais si nous étions bien venus pour unA fâtn TTno kou.. Pi*.o lua, j etaiS fixé. Nous étions venus pour mieux que cela.

En attendant, j'erre, suivi de près par un bicorne de gendarmerie, du côte de la cale sèche où le Sfax reçoit les derniers coups de marteau. Je reviens au port.

Maintenant, quelques aiguillettes d'or scintillent au soleil, brinqueballent sur les torses cambrés des officiers. Voici des gendarfaes.'un toût petit peloton d'infanterie de marine, la musique de. la flotte. Entre les quais; la vie a succédé au sommeil de tontes choses. Des toques blanches grouillent sur de vieux bâtiments éternellement à l'anère, antiques frégates alignant dans des "lk gnes blanches parallèles lès rangées, muettes pour toujours, de leurs sabords.Sur l'eau verte, les baleinières glissent'sous la poussée des rames. Les canots blancs, avec leurs quatorze rameurs, se détachent des quais et y reviennent d'une marche admirablement rythmée, décrivant des cercles d'une élégance que l'on ne trouve que dans notre marine de guerre.

Au grand jour.

Quelques coups de clairon! Le ministre arrive avec son escorte d'amiraux, d'officiers. Pas de paroles inutiles, pas de congratulations tout de suite aux chantiers. Il faut voir si ce qui doit être fait l'a été et comment et ce qu'il faudrait faire. On est venu ici pour travailler, et c'est ce que nous explique le commandant d'infanterie de marine, M. Prudhomme, qui a été chargé de nous piloter, de nous donner tous les renseignements nécessaires, de nous mettre à même de dire au public quels sont les desiderata de la marine et les réformes sur lesquelles elle compte pour pouvoir assurer la défense du pays.

C'est un langage tellement nouveau' que nous ne pouvons nous empêcher de regarder, avec quelque surprise, l'officier qui nous parle ainsi, car sa parole a une, émotion non dissimulée. Tout ceci est dit sur un ton qui cache à peine la révolte contre l'apathie cent fois constatée, contre l'indifférence,- contre les criminels atermoiements des bureaux. Cette indignation n'est, eertes, point formulée; la discipline s'y oppose- mais on la sent, mais on la touche. -Nous comptons, sur vous, nous dit le commandant. Vous n'êtes point venus ici pour vous amuser, pour assister à des fêtes vous êtes là pour accomplir une œuvre patriotique, pour dire au pays à quel point nous en sommes de la défense nationale à Brest

Alors, émus, nous demandons des explications plus précises.

Les défenses de la rade? Elles sont parfaites, mais nous n'avons ni canons à mettre dans ces défenses ni hommes. Ces défenses doivent être servies en tout temps par trois mille six cents hommes. Or nous en avons huit cents en comptant les ordonnances. Il nous faut douze batteries dix batteries à pied, deux batteries de montagne. Nous avons quatre batteries!

Suivent des renseignements techniques d'où il résulte que la sécurité de cette rade admirable est compromise par l'état de choses actuel. Ce sont des vérités qu'il ne faut pas craindre de dire. Il n'y a qu'en France qu'on les ignore. Durant cette leçon pratique, nous montons dans les canots qui nous sont réservés. Nous glissons entre les frégates. Nous remontons vers l'arrière-port. Nous passons devant le Charlemagne. La voix du commandant s'élève, continuant la leçon.

Voici le Charlemagne. Il ne peut prendre à cette heure-ci la mer; il ne la prendra pas avant de nombreux mois encore. Il aurait dû régulièrement sortir i| y a trois mois. La raison de ce retard est bien simple il n'a pas ses canons. Les papiers nécessaires à la livraison de ces canons s'amoncellent quelque part. Où? Qui sait? Dans quels bureaux ? Où sont les responsabilités .? Nous ne savons qu'une chose c'est que le Charlemagne attend ses canons.

Mais nous dépassons ces vieux modèles que sont déjà le Tonnerre et la Tempête, réduits aux rôles de gardes-côtes, avec leurs plates-formes surannées, et nous montons vers le lena, en construction. Un .bruit formidable do marteaux nous assourdit: Ne croyez point que l'on frappe parce vous êtes là. On frappe ainsi depuis le mois de janvier dernier, et il pourra être lancé eu septembre. Nous faisons diligence ici. Devant le « lena s.

On accoste pour la visite du lena. Nous y rendant, je questionne. C'est de l'indiscrétion il s agit du ministre. Qu'en pense-t-on dans les milieux comme Brest? La réponse vise celui qui l'a précédé et, quoique très respectueuse, fait entendre combien la jeune marine regrette peu le départ de l'amiral Besuard. Les officiers ont une grande confiance dans M. Lockroy. Ils espèrent que, cette fois, il saura lutter victorieusement contre les bureaux. 11 a tait, lors d'un premier séjour au ministère, son apprentissage cela a dû lui servir. Cette fois, il a une expérience qui lui permettra de ne se laisser point' circonvenir. Des conversations échangées, il-résulte que l'amiral Fournier compte absolument sur le ministre de la marine. L'amiral Fournier, préfet maritime de Brest, est ici beaucoup admiré.

Cet officier a su tout deviner, nous dit le commandant Prudhomme. Les batailles navales qui se sont récemment produites ont prouvé l'oxcellence de ses théories. Au Japon, il en fut de même. Ont vaincu ceux qui ont combattu selon ses principes. Yalou est une victoire à lui. On se doute qu'à Brest, comme dans loue


les centres maritimes, on à suivi de très rzvàs. les opérations dn Cuba.

En a-t-on tiré des' conclusions certaines, absplues ? Non, répond le commandant. En deux niots, les voici Avoir une artillerie à tir rapide du calibre maximum. Il faut abrutir l'adversaire. Mais il ne s'agit pus seulement d'avoir de gros canons à tir rapide.: n faut encore savoir s'en savoir. Les Espa^ gnols ont prouvé léur inexpérience dans le maniement de ces pièces qu'ils avaient à bord. Tous les coups des. Américains portaient. Ils avaient des canonniers de première force. Ces canonnîers-là, il nous les faut. Il nous faut des hommes d'expérience-. 11 ne nous faut point des réservistes. Nous sommes arrivés devant le Iena, qu'étreignentles cercles de ses échafaudages où douze cents ouvriers cessent soudain leur tapage pour nous regarder venir. Au pied du monstre s'érige un modèle parfait du vaisseau, qui sert à notre cieerone pour une rapide conférence. Il nous démontre que le navire a été construit selon la tactique nouvelle. Lestourelles des canons sont disposées de telle sorte que ces.canons peuvent cribler l'ennemi alors qae.l'Iena présente sa pointe à cet ennemi.

Le temps est passé où l'on se. battait de flanc. Maintenant, on tendra à toujours présentier l'éperon. D'abord, la surface de tir est ainsi considérablement diminuée pour l'ennemi. Ensuite, l'obus frappe la cuirasse sur un angle tellement. aigu. qu'il y ¡doutes chances pour qu'il glisse et ne pénètre point.

Faisons vite.

Nous quittons l'Iena. Dans dix-huit mois, il sera terminé, armé, p*St à prendre la me: si les bureaux n'y apportent quelque, lenteur. Tout ès$,ià,jxms dit le commandant il faut faire vite, toute lecteur est-criminelle. M.,JU?èkroy est décidé à rechercher les responsabilités. Jusqu'alors, nous avons eu aîïaife à des groupes irresponsables. Le ministre fait en ce moment une enquête auprès du personnel des constructions maritimes pour arriver à définir cette responsabilité.

Ainsi parla le commandant Prudhomme. Nous l'écôutions tous dans un. religieux sileuee, cependant qu'une flamme s'allumait, aux lianes du Masséna, annonçant la visile de la rade,

Nous aussi, nous fûmes en rade, et nous apprlmes, la encore, des choses curieuses, dont je vous entretiendrai demain.

Demain sera une journée bien remplie, d'un puissant intérêt, et nous allons assister à des manœuvres d'où il pourra résulter tives. Je ne vous parle mesures mncti et des discours municipaux: il ne s'agit pas ici de lampions.

GASTON Lrnoux.

L'ÉCOLE DES COCHERS

Derrière la Butte Auvergnats- et Limousins « chauffeurs Une statistique intéressante.

Six heures du matin.- Derrière la butte Montmartre, assis sur le talus des fortifications, un groupe de cochers se lève à l'appel bruyant d'une trompe d'automobile. La voituuc s'arrête. M. Pernetle, président de l'Dnion syndicale des cochers de fiacre, en descend, Bedonnant, l'oeil réjoui, le sourire aux lèvres, il fait former le cercle et commence sa leçon sur la nomenclature, le fonctionnement et la conduite de l'automobile.

C'est l'école des cochers de fiacre, l'école nouvelle, rendue nécessaire par la prochaine transformation de nos véhicules publics. Qui donc a dit que nos automédons étaient grossiers, ivrognes et de mauvaise tenue A voir ceux-ci, on se croirait transporté dans quelque cour de caserne à l'heure où le caporal fait la théorie aux jeunes conscrits.

Réunis autour de leur professeur, les cochers, attentifs et corrects, écoutent, vont et viennent autour de la voiturc, touchent, émerveillés, jles pièces du mécanisme qu'ils seront appelés à manœuvrer demain. Le cours terminé, M. Pernotte nous invite à prendre place à ses côtés. Un nouveau coup de trompe, et en route pour la rue Marcadet, siège de l'école des cochers. Après. avoir longtemps tenu le fouet, M. Pernette est arrivé par son intelligence et, sa connaissance approfondie du métier à grouper autour de. lui d'anciens collègues qui, par reconnaissance et par amitié, le chargent de dresser les pays » arrivant de- province..

Comment on le devient.

L'histoire, la vie et les mœurs du Cocher de Paris sont aussi curieuses que peu connues. M. Pernetté s'est fait le théoricien del la corporation. « Le public s'est souvent demandé! comment on devenait cocher. Parmi les douze mille gaillards qui circulent sur le pavé parisien, coiffés du chapeau de cuir, tous les métiers et professions sont repré-' sentes, depuis le prêtre défroqué jusqu'au cultivateur qui a déserté les champs pour veuir, lui aussi, à la conquête de Paris. » Soixante pour cent de nos élèves nous arrivent du Midi: ils sont fournis par le Limousin et l'Auvergne. Les autres sont des ratés, des déclasses, traînant la misère quoiqu'ils aient souvent le diplôme de bachelier en poche, et aimant encore mieux monter sur le siège et être libres que de se contenter d'un salaire dérisoire ou de pas de salaire du tout. Quelques-uns, la minorité, nous viennent des usines, où l'air irrespirable ne leur permettait pas de vivre. » J'ai eu lu curiosité de dresser une statisticlue des diverses professions occupées primitivement par nos cochers. Dix pour ceni, au moins, sont d'anciens curés, frères de la doctrine chrétienne ou pasteurs protestants puis de nombreux notaires, huis'siers ayant eu des malheurs en province des professeurs, des fonctionnaires ou des officiers démissionnaires. J'ai trouvé jusqu'à un ancien député Enfin, dix pour cent également ce repris de justice.

» Cette dernière catégorie est la plaie de' la corporation. Nous n'y pouvons rien si ce n'est d'attirer l'attention de la préfecture de police et de l'inviter à être plus difficile: dans la délivrance des papiers et du permis de circuler.

a Le bon cocher est ordinairement celui qui arrive de province.

» Encouragé par 'ses compatriotes habitant Paris, il débarque un matin, ayant en poche les quelques centaines de francs nécessaires nour son cautionnement et son » A la gare, un marchand de vin origiginaire du département vient le prendre il.la descente du train, lui sert de cornac, le parque avec d'autres dans une chambrée pour les conduire tous ensemble, quelques jours après, à l'école des 'cochers, où, au bout de peu de temps, ils sont reconnus aptes à conduire dans Paris.

Ceux-là sont généralement honnêtes, n'ayant qu'un désir, augmenter, à force d'économie et par une bonne conduite, le petit pécule nécessaire -pour acheter un fond de maichand de vin.

Trop calomniés.

« A l'ancien cocher », telle sera l'enseigna choisie. Là, à leur tour, ils feront signé aux camarades du pays;- ils les piloteront comme on les a pilotes eux-mêmes et leur indiqueront le moyen de gagner de l'argent. C'est pourquoi il y a tant d'Auvergnats dans la corporation des marchands de vin. » Mais, si. l'honnêteté, est une des vertus du cocher venant de province et des ouvriers sortants de l'usine, combien la grossièreté, la malhonnêteté et la mauvaise conduite forment le fonds des autres!

» Le public, malheureusement, ne s'aperçoit que du mal et juge trop souvent toute' Une corporation intéressante et digne sur les quelques mauvais drôles, ivrognes, grossiers et parfois voleurs qu'elle con» En général, si le cocher de Paris voulast comprendre sa situation, il serait le plus libre et le plus indépendant des 'homâmes. Il y a vingt ans, il étaü heureux, vi-

vait largement, faisait des économies. Aujourd'hui» ce type a disparu il' a étë remplacé par un autre qui pleure misère, menaçant à tout moment de faire grève. » La cause réside dans {"exploitation dont le cocher est victime de la part des « bistrès des stations ». Là, il- est mis en coupe réglée. Lâchant le fouet pour la manille, il y passe une, partie de ses, journées à jouer une quantité considérable de chop-yies, laissant l'enseigne de l' « Ancien Cocher » le plus clair du produit de sa journée. » En présence de l'extension que prend journellement l'automobilisme à Paris et de la prochaine transformation des nacres en voitures à traction mécanique, je vais profiter de cet état de choses pour aider les bons cochers à nettoyer leur corporation. » A mon école: des cochers, j'exigerai un casier vierge de toute condamnation cela pour nous débarrasser des gens malpropres qui, par leur grossièreté et leur mauvais vouloir, éloignent le client de leur voiture; ».̃

Sur cette.riante perspective, nous avons quitté le brave M. Remette en le remerciant.

A bientôt le bon, l'honnête, le vertueux coucher

LES TURCOS NUS

A Wissembourg Souveniï historique Le bataillon des

hommes- à poil.

Un vétéran de 1^70 nous racontait, Il propos de .la bataille, dé \Vissembouig^.dotit c'est aujourd'hiii'le vingt-huitième anniversaire, cet épisode homérique, que nous croyons peu connu.

plusieurs centaines de turcos prenaient un bain dans la Lauter quand, tout à coup, apparut l'ennemi. Nos braves, dans le costume d'Adam d'Adam avant la feuille de figuier s'élancent sur leurs fusils et, sans cartouches, la baïonnette en avant, bondissent comme des démons au-devant des Prussiens.

Semblables & une trombe, ils font une trouée héroïque. La mitraille les décime en vain. Tout cède à la fougue de ces fils du désert.

Voyant le vide qu'ils ont fait, le 400 de ligne, qui arrivait, s'élance à leur suite. Mais que peut cette poignée de héros contre l'avalanche de, casques pointus? Nos soldats, pourtant, continuent d'avancer, et ils parviennent à traverser ainsi dans toute sa longueur l'armée ennemie.

Les turcos prennent même quatre canons aux Prussiens et les retournent contre les du Guillaume. qui reçoivent p.n face leur propre mitraille.

Ce fut leur, dernier exploit. Entourés, cernés, accablés de tous les côtés à la fois, la plupart succombent sur les pièces prus- siennes, arrosées de leur sang.

Les survivants furent presque tous faits prisonniers, et, comme ils arrivaient au quartier général en cette tenue primitive, qui provoquait des rires et de grossières plaisanteries.

Ah! vous: vous étonnez de leur costume. ? s'écria l'officier prussien qui com- mandait l'escorte, Saluez-les' plutôt, car c'est vraiment le bataillon des hommes à poil!

Le vieux troupier de qui nous tenons l'a- necdote ajouta qu'au cours de ce mémorable combat les turcos « nus » reprirent le drapeau du 5G«, tombé aux mains de l'ennemi. D'autres, enfin, assez heureux pour lui échapper, se réfugièrent dans les bois voisins, d'où ils allèrent « se rhabiller à Strasbourg.

informât/uns

A PARIS'.

AMENDE HONORABLE

M. Bourgeois à l'Opéra-Comique La question des échafaudages. Pauvre M. Bourgeois t Il a beau augmenter de quelques centaines les pafmes annuelles les mauvaises langues trouvent encore le moyen de jeter des pierres dans son jardin. Que c'est mal et combien nous sommes heureux de trouver, enfin, le moyen de le défendre l

Or donc, M. Bourgeois, las d'inaugurer en province et ne trouvant rien à inaugurer à Paris, visita, ces jours derniers, les travaux du nouvel Opéra-Comique.

« Cela coûtera 10,000 Jrancs aux contribuables, dit un méchant confrère, car, pour épargner au ministre des- beaux-arts l'ennui d'une impression défavorable, on a commencé par enlever tous les échafaudages. Mais, comme il s'en faut que les travaux soient assez avancés pour qu'on puisse encore s'en passer, on s'est empressé, dès le lendemain, de les rétablir. Une bonne semaine, au bas mot, a été consacrée à cette double et contradictoire besogne; » Quelle calomnie

Outré d'une telle assertion, nous nous sommes, en efl'et, rendu à l'Upéra-Comi-'que, où nous avons trouvé tout le personnel en rumeur.

« C'est abominable, nous dit l'architecte, et. une telle note mérite un démenti sanglant. Jugez-en vous-même.

» D'abord, un échafaudage ne coûte pas 10,000 francs Ensuite, si nous l'avons enlevé, ce n'était pas pour le ministre » Celui que nous avons démoli était l'échafuudage des maçons, et celui quenous venons de reconstruire est l'échafaudage DES PEINTRES

Le ministre est venu. entre les deux, voilà tout

LA VITE MILITAIRE

Le haut commandement.

Le général Billot atteindra, le 15 de ce mois, la limite d'âge de soixante-dix ans assignée, pour l'exercice d'un commandement actif en temps de paix, aux généraux de division qui ont été maintenus à vie dans la première section du généralat.

Le 10, le général de France, commandant le 1er corps d'armée, aura soixante-cinq ans d'âge et passera au cadre de réserve. Comme, d'autre part, le général Coiffé, ̃inspecteur des 14e et 15o corps d'armée et commandant de l'armée des Alpes, n'a pas encore été remplacé depuis qu'il a cessé ses services actifs par limite d'âge, il y aura très prochainement plusieurs nominations dans le haut commandement.

Le soldat français.

-La gaieté française ne perd jamais ses droits.

Eu Crimée, même sous le feu des batteries russes, les zouaves avaient organisé, dans la tranchée devant Sébastopol, un théâtre, qui eut beaucoup de succès. Souvent, les acteurs et les actrices manquaient à l'appel service de garde, combats, blessures graves ou mortelles faisaient de fréquents vides dans leurs rangs; mais les représentations suivirent leur cours régulier, sauf aux jours d'assaut.

Voici que nos soldats de Madagascar, du Soudan, de Crète, après avoir obtenu de l'Union des femmes de France, des jeux de toutes sortes, des pièces de théâtre, des chansons comiques, même un guignol, prient cette généreuse association de leur faire envoyer des costumes de l'ancien temps.

Comme ce n'est certainementpas pour les donner aux Malgaches, aux nègres, aux Grétois, il faut en conclure que nos braves marsouines veulent- suivre l'exemple de leurs devanciers, les vaillants chacals. AU CONSERVATOIRE

Distribution des prix Discours ministériel Le concert

d'usage..

Entre MM. Théodore Dubois et Victorién Sardou, M. Léon Bourgeois, ministre de l'instruction publique, présidait, hier, la distribution des prix aux élèves du Conservatoire de musique et de déclamation. Le ministre, en une courte improvisation,

se déclare revenu avec joie dans cette maison, qu'il retrouve sinon matériellement, du moins intellectuellement et artistiquement plus prospère. H remercie MM. Taffanel, Georges Marty, Lefebvre des progrès donnés par eux l'enseignement supérieur; puis, « cherchant des visages qu'il avait coutume et joie d'apercevoir », il salue les disparus Dupont-Vernon, de la Comédie française PetitpaS, le maître chorégraphe, Marmontol, professeur éminent -et virtuose sans rival; Daldevèze, dont la main savante réalisait les exécutions idéales Carvalho, qu'il associe à la mémoire de la grande cantatrice, et, enfin, la charmante Ludwig. M. Léon Bourgeois espère des savantes négociations entre les ministres intéressés un Conservatoire modèle. On sait qu'il est toujours question de loger nos futurs musiciens et acteurs dans la caserne de la Nouvelle-France. En attendant, il a l'espoir de revenir bientôt faubourg Poissonnière, grâce aux prescriptions de sécurité de la préfecture, pour les concerts admirables qui sont la gloire de la maison.

M. Bussine, professeur de chant et doyen du corps professoral, est nommé chevalier de la Légion d'honneur. Les officiers de l'instruction publique sont Mme Chêne, professeur de piano prèparatoire M. Marty, professeur d'ensemble vocal M. Bréiuond, professeur deeor les officiers d'académie, Mlle Parent, professeur de maintien; M.Bondon, répétiteur de solfège M. Catherine,

Puis-m.- -Tâlrick, prix de tragédie, proçlaflie, suivant l'immuable coutume, d'une voix sonore les noms des lauréats. La séance s'est terminée par le concert non moins traditionnel, où l'on a applaudi Mlle Renesson, premier prix de piano, dans la deuxième ballade de Chopin; M. Fernand Gillet, premier prix de hautbois, dans le solo de Paladilhe Mile Crépin, premier prix de chant, dans un air d'Hçrodiade, de Massenet; M. Phal, premier prix de piano, dans le dix-neuvième concerto de Viotti.

Mlle Torrès et M. Andrieu chantent et jouent une scène du troisième acte de Manon r M. Croué enlève de verve une scène des Fourberies de Scapin, et l'on se sépare sur la grande scène du cinquième acte de Pairie, dePaladilhe, avec Mlle Truck et M. Laffltte.

Ministre, professeurs, lauréats, tous s'en vont saturés de gloire. LES DETTES DE LA MUSE La cérémonie de l'Hôtel de ville Le cachât des artistes.

Rassurez-vous vite, bons Parisiens que le titre de cette information pourrait alarmer et qui seriez désolés de voir votre gentille muse devenir la proie des hommes de loi. Il ne s'agit point ici des dettes de Mlle Ernestin^ Curot, qui est une jeune fille trop rangée pour en avoir jamais eu et dont la grâce fléchirait, d'ailleurs, le recors le plus rébarbatif. Nous n'entendons parler que des engagements pris par les organisateurs municipaux vis-à-vis de ceux qui contribuèrent aux Têtes du couronnement, lesquels engagements n'ont pas encore été tenus,

Sans doute, les artistes des chœurs de l'Opéra et des concerts Colonne ont dû être très heureux de prêter le concours de leur talent à une cérémonie grandiose et vraiment populaire, où le premier rôle leur était réserve. Mais à côté de la satisfaction morale qui pouvait résulter pour chacun de cette mise en vedette se plaçait dans l'esprit du plus grand nombre une préoccupation matérielle fort légitime la question du cachet.

Or voici tantôt quinze jours que le couronnement de la muse a eu lieu, que la place de l'Hôtel-de-Ville a retenti des puissants accords du poème musical de Charpentier, et les exécutants attendent toujours. Beaucoup d'entre eux sont peu fortu^nés, et la prompte rentrée .de ce cachet extraordinaire leur rendrait service. Ne pourrait-on pas, à l'hôtel de ville, se hâter un peu ?

Al. BeHan, syndic du conseil municipal, qui a été l'actif organisateur de la cérémonie, devrait bien s'en montrer aussi l'actif liquidateur. Il ne peut qu'être frappé de la justesse de la réclamation que nous lui transmettons, à la demande de plusieurs intéressés, et il s'empressera de donner des ordres, nous en sommes persuadés, pour que les comptes soient au plus vite réglés par les bureaux.

Il ne faudrait pas qu'il se produisît à cette occasion ce qui s'est produit pour les artistes de la ^Société des chœurs du Conservatoire, qui, ayant chanté au Panthéon, aux obsèques du président Carnot, attendent encore leur cachet, après quatre ans révolus. Qu'on apprenne donc aux. artistes des choeurs de l'Opéra et des concerts Colonne, eu les payant au plus tôt, qu'une pareille et si regrettable temporisation n'est pas de tradition dans les mœurs de l'édilité parisienne.

COLLÉGIENS EN SIBÉRIE

Le train Nord-express d'hier a présenté un caractère d'intérêt tout particulier. Il emportait, en effet, trois lauréats du concours général allant jusqu'à Tomsk, centre de la Sibérie, désignés par le ministre de l'instruction publique pour bénéficier des billets, les uns gratuits, les autres réduits de 500/0, offerts au ministre par la Compagnie internationale des wagons-lits pour la première excursion organisée par cette compagnie en Sibérie.Ces jeunes voyageurs, après avoir visité Berlin, Varsovie, Moscou, verront la foire de Nijni, descendront le Volga, par Kazan, jusqu'à Samara, d'où le train les mènera, par Tcheliabinsk, à Tomsk. Ils sont accompagnés d'un guide et feront toutes les excursions curieuses que comporte ce rapide voyage. Au retour, ils s'arrêteront à Pétersbourg.

Ces trois jeunes Français sont MM. Thomas (Albert), 2e prix d'histoire, philosophie (Michelet); Dujardin, 1er prix de géographie, première moderne (Rollin) Bourdon, 1er prix d'histoire, rhétorique (Stanislas). Des parents des lauréats se sont joints à leurs enfants et ont augmenté ainsi le nombre des excursionnistes déjà rendus à Moscou.

Cette excellente idée est de M. Nagelmackers, directeur général des WagonsLits il est juste de l'en féliciter et de l'en remercier.

ADMINISTRATION ALGÉRIENNE La nomination de M. Génie, maître des requêtes au conseil d'Etat, comme préfet d'Alger, en remplacement de M. Granet, que nous avons fait prévoir, se confirme. D'autre part, on annonce comme devant être prochainement otficielle la nomination de M. Sabatier, ancien député d'Oran, ancien conseiller de préfecture de la Seine, aux fonctions de directeur du service pénitentiaire en Algérie, nomination déjà décidée en principe, d'ailleurs, sous le ministère Méline.

Ajoutons que M. Laferrière se concerte actuellement avec le ministre de l'intérieur au sujet du programme qu'il se propose d'appliquer en Algérie et des mesures qu'il compte prendre pour inaugurer ses fonctions de gouverneur général.

PETITES NOUVELLES

Le président do la République est rentré à Paris, hier soir, à cinq heures moins Je quart, pour présider le Conseil des ministres qui se réunit, co matin, à l'Elysée.

M. Félix Faure était accompagné par MM. Tillaye, ministre des travaux publics, les commandants Hum-bert et Legrand, officiers de sa maison militaire; Quinette do Rochemont, directeur delà navigation; Tissier, chef du cabinet du ministre des travaux publics. Il a été salué à sa descente de wagon par MM. Delcassé, Trouillot, -Vigep, Le Gall, Girerd, directeur du cabinet du président du comseil Blanc, préfet de police; Viguié, directeur de la sûreté générale; Mollard, chef adjoint da protocole; le commandant Lainy, ol'iicicr de' la maison militaire présidentielle; du Ghaylard, chef adjoint, et Rendant, chef du secrétariat du ministre des travaux publics.

Le président, après s'être entretenu quelques instants, avec les ministres et avec MM_

Le Gall et Girerd, a-.fl^itté. très salué,en voiture la gare Saint-Lazare 'par la cour d'Amsterdam.

Il repartira probablement ce soir pour le Havre.

Le roi de Grèce, w^pèlé auprès de sa mère, malade, quittera Aix-les-Bains ce matin» hwt heures.

Un service solennel iL été célébré, hier matin, à l'église de la ru&Dara, il. l'occasion de la fête patronale do l'impératrice douairière de Russie. L'ambassadeur, le consul de Russie, entourés de tous leurs attachés, et les notabilités de la colonie russe présentes à Paris assistaient à la cérémonie..

Le président de la République et leministrc des affaires étrangères s'étaient fait représenter par le commandant Meaux-Saint-Marc et par M. Mollard, chef adjoint du protocole. La salle des Fêtes du palais du Trocadéro contient 2,900 places la salle des Fêtes du palais des Machines, à l'Exposition de 1900, pourra recevoir 15,000 spectateurs; assis en amphithéâtre sur des gradins autour d'une piste circulaire.

Embrassant sept travées du palais, sa surface sera de 112 mètres sur 42, soit 13,544 môIres carrés, qu'éclaireront, le jour, une coupole vitrée do 4Q mètres do diamètre et, ie soir, d'innombrables lampes électriques.

Ne quittons pas l'Exposition sans annoncer que le ministre du commerce a approuvé les plans des palais des Forêts, de la Chasse et de la Pêche, de, la .Navigation et de l'Horticul'turo.

La porte monumentale à l'entrée du cours la -Reine, que surmontera une coupole décorée de faïences, no comptera pas moins de soisaiite guichets.

Lord et lady Çalisbury, lord Stanley, fils du comte de Derby, et M. Ritchie, membre du Parlement anglais, ministre du commerce, arriverpnt, d'aujourd'hui en huit, à Gontrexéville.' i Un banquet a été oilert, hier, par les Cha1 reniais, habitant Paris à M. Edouard Laferrioro, Je nouveau gouverneur général de 1;A1gérie, qui est originaire de.la-Gharente. Aux; nombreux toasts qui lui ont été portés M. Laferrière a répondu en souhaitant que les Algériens, dont il allait devenir le concitoyen, lui témoignent plus tard autant de sympathie et d'affection et, dès maintenant,autant de justice que lui en témoignent, en ce jour, ses compatriotes directs.

Mme Caroline-Elisabeth Bràgayraet, veuve Jacquemier, vient de léguer 50,000 francs à l'Académie de médecine.

EN FRANCE VIEILLE FEMME SÉQUESTRÉE

Bordeaux, 3 août. De notre correspondant particulier. On télégraphie de Bergerac que les époux Breton, cultivateurs, viennent d'être arrêtés sous l'inculpation de séquestration de leur mère et belle-mère.

La gendarmerie, mise en éveil par une dénonciation anonyme, a trouvé dans un chais la femme Breton attachée à l'aide d'une forte chaîne passée deux fois autour de sa ceinture et fixée à une marche d'un escalier. La pauvre femme gisait sur une paillasse en mauvais état et était vêtue sommairement.d'une chemise et d'un jupon en loques.*

La malheureuse est âgée de soixante-dix ans.Elle'est excessivement faible et n'a pu répondre aux questions qui lui ont été posées. Breton prétend que sa mère ne jouit plus de la plénitude de ses facultés et qu'il l'avait enchaînée pour l'empêcher de fuir et de commettre quelque méfait.

La pauvre femme était ainsi séquestrée depuis quatre mois, de l'aveu môme de ses enfants.

ROBIN LE MARCHEUR

TOULOUSE. 3 août. De notre correspondant particulier. Faire à pied le tour du monde n'est point une chose banale. Aussi je crois devoir vous donner des nouvelles du fameux Robin, qui, à la suite d'un pari, s'engagea à accomplir ce singulier voyage.

Il quitta Paris le 25 mai 1897. C'est le Journal des sports qui lui signa sa feuille de route.

Robin est arrivé hier matin à Toulouse. Les trois quarts de sa tâche sont déjà faits. Il- va maiuUmant parcourir l'Angleterre et l'Extrême-Orient. Rien ne l'empêchera, ditil,;d'exécuter son projet jusqu'au bout. PERQUISITIONS A ALBI

Albi, 3 août. Le parquet d'Albi vient de faire perquisitionner au siège du syndicat des verriers, des chapeliers fouleurs et des chapeliers appropri'eurs d'Albi, dans le but de découvrir, la preuve de la participation desdits syndicats à la propagande politique entreprise par la- fédération ouvrière du Tarn, de l'Aveyron, de l'Hérault avant et depuis la dissolution ordonnée par le tribunal et de l'allocation de subventions sur les fonds des syndicats à l'organe socialiste révolutionnaire le Cri des travailleurs, publié à Carmaux..

L'enquête sur l'agression et la bagarre de dimanche se poursuit.

EN PASSANT SUR UN REMPART Lille, 3 août. De notre correspondant particulier. Ce soir, à dix heures, Charles Nivcsse, âgé de seize ans, cartonnier M. chez Lefebvre-Ducrocq, demeu- rant rue Saint-Joseph, 12, passait sur la partie des remparts, près de la porte de Gand, qui domine le jardin du 19e chasseurs à cheval, lorsqu'un soldat jardinier nommé Delhaye, qui, depuis plusieurs minutes, était agacé par de jeunes gamins, tira un coup de carabine par la lucarne d'une casemate qui s'ouvre sur ce jardin.

Ni vesse a été atteint à l'aine droite. Son état est désespéré.

L'ÉPIDÉMIE DE BOURGES

Bourges, 3 août. L'épidémie de dysenterie augmente. On a enregistré deux nouveaux décès au 37e d'artillerie. Le nombre des malades entrés à l'hôpital dépasse actuellement cent.

Jusqu'à présent, l'enquête n'a pas permis de découvrir la cause de la maladie, qui sévit seulement dans quelques batteries. L'INCENDIE DE DUNKERQUE

Dunkerque, 3 août. On a retrouvé les restes. calcinés de Rure, le seul ouvrier tué dans la catastrophe de Petite-Synthe. Quinze .réservoirs ont brûlé pendant la nuit; plusieurs sont encore en flammes. Les dégâts sont importants cinquante mille hectolitres de pétrole ont brûlé. ÉLECTION AU CQNSEIL GÉNÉRAL Bayeux, 3 août. Dans l'élection au conseil général pour le canton d'Isigny, M. Demagny, conseiller d'Etat, a été élu par 2,178 voix sur 2,194 suffrages exprimés.- A L'ÉTRANGER

LE# CONFLIT ITALO-COLOMBIEN Berlin, 3 août. On mande de Bogota que le Congrès colombien a décidé à l'unanimité, dans le conflit avec l'Italie, de déposer comme garantie pour ses créanciers une somme de 60,,000 livres sterling. Dans six jours, cette décision aura obtenu force de loi. Jusqu'ici, la sommation de l'Italie n'était pas parvenue au gouvernement colombien sous forme officielle. NÉCROLOGIE

Onannonce la mort:

A Saint-Ouen-sur-Morin, en Séine -etMarne, de NI: Léon Ghazal, ancien caissier payeur central du Trésor public, directeur honoraire au ministère des finances, ancien vice-président du conseil général de Seineet-Marne

A Reims, du docteur Dupuy, médecin de l'hôpital de Saint-Denis.

CHANGES

Du 2 Change sur Londres àRio, 7 9/32. Change sur Londres à Valparaiso, 16 7/8. Du 3: Piastres Hong-Kong 4 m., 1 11 • Tael Changhaï 4 mois, 2.7 Change Yokohama 4 mois, 2.0 3/8. Change Singapour et Pennng 4 m., 1.11 3/16. Change Calcutta, 6,mois, 1.4 transfert télégraphique, 1.3 'J3/16. Change Bombay, 3 mois, 1.3 transfert télégraphique, 1 .3 27/32. Buenos-Ayres, agio,

JOUBMUXJE CE MATIN NOTRE ENNEMI LE TOUAREG

M. Hugues- Le Roux' consacre, dans le Figaro, an article à « notre ennemi le Touareg ». Nous extrayons Je signalerai au ministre de le guerre que, tandis que les Touareguouelimmiden massacrent a Zindoç le capitaine Cazemajou, le sultan du Maroc est en train d'installer tranquillement des fonctionnaires au 'l'cuat que chaque district du Gourata, du Touat, du Xidike.lt est commandé à cette heure par un caïd qui est allé recevoir. l'investiture marocaine à Fez -que.deux pachas marocains, ayant chacun une escorte de vingt cavaliers et dont l'un réside ouvertement à Timimoun, ont la haute main sur Je Touat.

Est-ce que l'assassinat de. Cazemajou ne serait pas un bon prétexte pour balayer tous ces gons-la, puisque le gouvernement de la République a déclaré qu'il ne reconnaissait on eux que des agents de fanatisme? Les manœuvres d'automne, que l'on se dispose à faire du côte du 'M'Zab, pourraient peut-être bien être dirigées du côté de l'ouest. Et, certainement, M. Je minislro des allaires étrangères ne refuserait pas d'envoyer à Tanger un ministre qui aurait ordre d'avertir-le sultan que nous ne tolérerons pas nhiri" longtemps qu'on fasse du Xouat entier un repaire pour ces brigands voilés de noie qui ont décidé de mettre la France en éciioo. MORT DE M. CHARLES. GARN1ER ï Dela Fronde

M. Charles Garnier, l'éminent architecte, est mort hier soir.

C'est une perte immense pour l'art français, dont il était un des représentants les plus justement apprécies.

Ne à Paris, le 6 novembre 1825, H. Charles Garnier entra l'Ecole des beaux-arts en où il eut pour maîtres Hippolyte. Lebas et Leveil et d'où il sortit avec le premier prix. Il voyagea en Grèce avec Edmond About, à Gonstantinoplo avec Théophile Gautier. Après une série de petites situations dans les travauxde la Ville de Paris, il vit, en 1881, accepter son projet de construction pour le nouvel Opéra projet pour lequel M. Walewski, alors ministre d'Etat, avait ouvert un concours.

C'est à ce travail que M. Charles Garnier devait déployer son génie d'artiste et illustrer son nom.

L'Etat, confiant, laissa à sa disposition des sommes énormes.qui lui permirent d'employer les matières les plus rares et les plus coûteuses.

Après dix ans de travaux, il livrait son chefd'œuvre (le 15 août 1867) depuis, il enrichit l'extérieur de statues et de sculptures. Il fut fait chevalier de la Légion d'honneur en 1864.

D'un esprit original et d'une artistiouo éducation littéraire, M. Charles Garnier a composé quelques pièces de vers d'une' très jolie lacture.

Du Figaro

M. Charles Garnie! l'architecte conservateur de l'Opéra, a eu, mardi, soir une violente attaque d'embolie, et son état inspire de sérieuses inquiétudes à ses amis. Une consultation a eu lieu, hier, àson domicile, boulevard Saint-Germain, et l'on n'ose pas encore se prononcer.

ACCIDENT DE MONTAGNE D'Annecy au Petit Journal

Trois jeunes gens habitant Genève,- MM. Christian Belij.âgéde vingt-deux ans, élève en pharmacie; Oscar Dailevigh, négociant, 'et Henri Wiegan, horloger, se rendaient en excursion dans la vallée du Grand-Bornand. Arrivés hier soir au chalet du Petit-Bornand, ils y passaient la nuit et, vers six heures du matin, ils tentaient l'ascension du mont Jalouyro, de mètres d'altitude.

L'ascension s'étant effectuée dans d'excellentes conditions, les trois touristes décidèrent de descendre sur le versant du Grand-Bornand. A un moment donné,l'un d'eux, M. Bolli, s'engagea dans un sentier escarpé pour y cueillir des edelweiss. Le malheureux glissa et fit une terrible chute.

Ses camarades se portèrent immédiatement à son secours, mais ce n'est qu'après beaucoup de recherches qu'ils découvrirent son cadavre dans un déplorable état, au bas d'un rocher à pic. Le malheureux avait fait une chute do plus de deux cent cinquante métros.

Ün autre accident TLe'Xnontagno s'est' proûaiv à Salôve, sur le territoire de la commune do Co))ongos-sous-Sa èvo.

Un jeune homme do dix-sept'ans. Georges Golay, fils du. docteur. Golay, de Genève, se trouvant en excursion au Salève, au-dessus du Coin, avec quelques amis, a fait une chute et s'est tué sur le coup.

LE NOUVEAU BAZAR

Du Gaulois

Passant hier rue Pierre-Charron, nous nous sommes arrêté un instant devant le terrain sur lequel doit s'élever le nouveau Bazard de la charité.

Les travaux de terrassement sont très avancés, mais ils ont dû être momentanément suspendus en raison de la nécessité dans laquelle on so trouve d'établir des puits en maçonnerie, ce quartier étant entièrement bâti sur d'ancieriiios carrières. Malgré ce retard, on croit que cet édifice, qui aura deux façades, l'une rue Pierre-Charron, l'autre rue de Chaillot, pourra être terminé l'année prochaine. Par contre, rue Jean-Goujon, la plus grande animation règne. Soixante ouvriers sont occupés aux travaux de fondations de la. chapelle commémorative.

Il a fallu creuser à une profondeur de douze mètres avant do rencontrer les couches solides, et comme la chapelle, exclusivement construite en pierres de taille, sera d'un poids énorme, on a jugé utile de faire un fond de béton d'une épaisseur do un mètre vingt. Dans la deuxième quinzaine d'août, on commencera la maçonnerie.

L'APPARTEMENT DE M. DE BISMARCK M. Edmond Frank, Illustration, décrit la maison d'habitation de M. de Bismarck à Friedrichsruh

L'appartement privé du prince sollicite surtout la curiosité, il se compose de trois pièces dépourvues do confort et uont l'ameublement et la décoration, par leur médiocrité banale, témoignent de cette absence totale do goût artistique que Bismarck avouait sans vergogne. Une sorte d'antichambre sort de bibliothèque. En fait de livres, on n'y trouve guère que des brochures politiques et des ouvrages traitant d'agriculture et do sylviculture. Aux murs, un médaillon du feld-maréchal de .Moltke, un portrait de l'empereur actuel en hussard rouge, un portrait de Thiers, quelques sujets de chasse.

Dans le cabinet de travail, c'est l'élément utilitaire qui domine. Un énorme bureau, avec tous ses accessoires, y compris la plume d'oie, à laquelle le diplomate resta toujours fidèle, parce que les plumes d'acier, disait-il, lui don-» naient des crampes aux doigts. Gomme sièges, un fauteuil très ordinaire et un divan, remarquable seulement par ses dimensions; propor-,tionnees a celles du maître du logis, qui, on le sait, était d'une for'te corpulence et ne mesu-!rait pas moins do 1 m. S8 de hauteur. Les cadres, assez nombreux, ap pendus aux murailles contiennent des portraits de famille, des effigies de souverains allemands Frédéric le Grand, Guillaume 1er, en costume civil, Frédéric III, etc.

A côté du bureau, et contrastant avec sa lourdeur massive par sa forme élégante, une petite table, qui a la valeur d'une relique historique c'est la table de jeu sur laquelle furent signés les préliminaires do paix à Versailles et que Bismarck avait achetée à Mme Jessé, sa propriétaire. Du vivant du prince, elle avait retrouvé de plus modestes destinées on y voyait se dresser (quand ce n'était pas parmi les teille de fine champagne, cardia! favori du rude buveur.

SUICIDE D'UNE MÈRE ET DE SON FiLS De Melun au Petit Parisien

Mme veuve Coignet, âgée de cinquante-trois ans, et son fijs, âgé de trente-deux ans, ancien employé à la préfecture de Seine-et-Marne, qui habitaient ensemble,se sont pendus, hier.dans leur maison, à Maincy.

Le fils Coignet était presque aveugle et à moitié paralysé, et c'est cette double infirmité qui l'a décide à en finir avec l'existence, entraînant dans la mort sa mère, qui l'adorait. La situation de fortune des deux désespérés était plutôt prospère.

Ce double suicide a causé une profonde émotion dans toute la région.

PREMIERS-PARIS

Le-Figaro, M. J. Cornely, sur les palmes « Cet amour des signes distinctifs est la providentielle contre-partie des défauts nationaux qui nous rendent ingouvernables. » M. Bourgeois,. en élevant la proportion des récompenses annuelles, agit donc en homme d'esprit qu'il est. Et j'espère bien lui faire payer ce compliment en sollicitant auprès de

lui des palmes pour deux ou trois de mes amis qui y tiennent énormément.

La Libre Parole, M. A. Papilland, sur le' re^ us opposé par le ministre de la guerre à la demande d'autorisation du général d'Elloy de présider la distribution des prix de l'école des irères de Bordeaux

« M. legénéral d'Elloy est dans la section du cadre de réserve. C'est donc par dévouement, par dévouement seulement, qu'il est, à l'heure actuelle, sous l'autorité de M. Je ministre de la guerre. » N'est-il pas extraordinaire de voir que,dans ces conditions, M. le général d'Elloy n'est pas libre d'assister à telle ou telle cérémonie? » Il a donné sa vie entière à l'armée par devoir, il reste encore à la disposition dtrpays si demain le pays avait besoin de lui, et, pour cela, il se voit mis en tutelle.

r » M. Cavaighac est un esprit trop juste pour ne pas voir avec nous combien la mesure qu'il vient de prendre est regrettable et injustifiée. Le Gaulois, M. L. Desmouiins, à propos des mpôts que doit payer Madagascar

A l'heure actuelle, les bureaux de tous les ministères sont quotidiennement assiégés par des bandes de préfets et de sous-préfets disponihjes, de consuls non placés, d'instituteurs surnuméraires, de candidats malheureux et de députes non réélus. Il faut placer tous ces gens-là, qui pourraient se faire chemineaux, s'organiser en grandes compagnies, comme au' bon vieux .temps, devenir un danger pour la. paix publique.. » Les ayant placés, il faut les payer et, pour; les payer, il faut pressurer le contribuable. » En France, cela n'irait pas tout seul, mais a Madagascar on a moins à se gêner.

» Et voilà pourquoi, dès qu'une terre nou-' velle s annexe à la métropole, on lui attache'' une grappe de fonctionnaires a une jambe, de lourds impôts à l'autre,»' L'Intransigeant, M. IL Kochefôrt, à propos* do 1 intention gu'on prête a-db membres de-'la cour de cassation d'annuler une..seconde fois. la procédure du procès Zola ¡«En mettant hors la loi tous les Français: (non inféodés à la bande Dreyfus, ils sy met- tent volontairement eux-mêmes. Ils proclament que Zola et ses protecteurs sont au-dessus ducode, ce qui équivaut à le déchirer.

» Ils nous ramènent ainsi- a cette anarchie dont ils condamnent si impitoyablement les: adoptes, qu ils regardent avec joie monter sur i echalaud. Les bombes de Vaillant et d'Emilo Henry étaient cependant infiniment moins dangereuses que celles de Lœw et de Manau,; desquelles, au lieu de quelques personnes isolées, atteignent tout un peuple et tout un La Petite République, M. Louis Dubreuilh, dit des perquisitions opérées au siège de plusieurs syndicats albigeois

a M. Kességuier, M. de Salages commandent lepreiet de Brisson obéit. Voilàce qu'ont gagne-les militants d'Albi et de Carmaux à la, substitution d'un ministère radical à un •ministère opportuniste. » C'est maigre, » Le Radical, à propos de l'enquête sur la ca-< tastrophe de la Bourgogne

« Il est désirable que l'enquête soit conduite et terminée le plus rapidement possible. baya a des coupables, s'ils peuvent encore être reconnus, si les accusations peuvent être appuyées do témoignages certains, qu'on les frappe durement. Mais que l'on fasse vite, pour le bon renom de la navigation française ,qui compte a son actif tant d actes de courage! et de parfait désintéressement. » Le Rappel, M. J. de Lanossan, dit que du ¡traité de paix hispano-américain vont sortir deux choses:

« La ruine définitive de l'Espagne en tant' 'que puissance coloniale et maritime et l'avènement d'une puissance coloniale et maritime nouvelle de premier ordre. » Et voilà ce qu'auront produit le conservatisme de Canovas et le militarisme deWev1er. C'est un avis aux nations qui seraient ten. tées d'imiter le conservatisme du premier et le' militarisme du second. » L'Autorité, M. de Cassagnao

« L'Amérique peut être comparée justement- un jeune ogro qui, jusqu'à cette heure, igno- rait les capacités de sonestomacet les exigences de son appétit.

» Il vient de toucher une'première fois à la chair fraîche et, comme les fauves qui ont mangé de l'homme, il en gardera le goût. » Le vieux monde, au lieu de faire des co quetteries au nouveau, agirait prudemment en arrêtant les bases d'un syndicat de défense' mutuelle pour empêcher «. la ualioii gcaule »a'oicth!ix tes Dras » plus- loin qu'il ne convient. »

La Lanterne, M. André Lefôvre

« Le nombre de décorés de tous ordres augmente sans cesse, et sans cesse on éprouve le besoin do créer do nouveaux ordres pour pou-; voir distribuer plus libéralement du ruban, le ruban étant excellent comme argument politique et comme appât électoral. Seulement, par cette diffusion même, ces hochets perdent leur signification et leur prix.

» Vous verrez qu un jour viendra où personne n'en voudra .plus.

» En attendant cet heureux jour, M. Bourgeois a fait un coup de maître en spéculant' sur la vanité de ses contemporains.

» Mille décorations déplus! Que no ferait-op- pas avec cela? »

La Journée mondaine Pour faire suite à notre écho de Versailles, ajoutons que la marquise d' Anglesey, qui ¡' occupé, â Paris, un des plus jolis hôtels de l'avenue de l'Aima, vient d'acheter, à Versailles, une superbe propriété, où elle reçoit fréquemment.

Disons également que le comte et la corn-- tesse Foulques de Pracomtal, née de Saint- Vallier, sont actuellement encore à Versailles, chez leur grand'mère, avant de se rendre chez la marquise de Saint-Vallier douairière, au château de la Cave, dans la Nièvre. Leur frère et bette-soeur, le comte et la comtesse Rostaing de Pracomtal. née de Suarez d'Aulan, passent tout l'été en leur château de Briffault, dans la Nièvre.

Parlons, aujourd'hui, de Saint-Germain. qui, avec ses charmantes ramifications sur Poissy, Maisons-Laffitte et autres localités situées sur tes confins de sa forêt, est toujours très fréquenté d'autant plus que la trop grande platitude de ses allées forestières, qu'on lui a souvent reprochée, au point de vue pittoresque, devient, pour la bicyclette, la plus précieuse des qualités. Sa célèbre terrasse est une piste vélocipédique admirable.

Le comte et la comtesse dé Gourcuff y oc-t cupent, comme tous les ans, leur villa. Le comte et la comtesse de Reinach-Cessac viennent d'arriver à leur splendide château du Val, qu'ils ont acheté, il y a quelques années, à la mort de son ancienne propriétaire, Mme Benoist-Fould.

Mme Seligmann, femme dû banquier, s'y trouvé également avec toute sa famille. Mme Otto Ullnlann et ses enfants, MM. et Mmes FromenÇMeurice (les deux frères ayant épousé les deux sœurs), sont, non loin de là, à la villa qu'on appelle le Potager-du-Roi. L'ambassadeur d'Angleterre et lady Monson viennent de s'installer à Saint Germain, où ils passeront, avec leurs enfants^, l'été et une partie de l'automne et d'où l'ambassadeur pourra se rendre chaque jour à l'hôtel du faubourg Saint-Honoré pour expé- dier les affaires de l'ambassade.. Mme Détaille est revenue à sa maison de la rue de Pontoise.

Les restaurants si merveilleusement situés près la terrasse sont toujours très fréquentés à l'heure du déjeuner. Le soir, grâce à l'appoint de jeunes ménages .d'officiers, on se réunit, on dine, on danse jusqu'à minuit, dernière heure des trains qui ramènent les Parisiens chez eux.

Dans les environs, la famille Bérard est à la Jonchère; M. Edmond Blanc, le grand sportsman et éleveur, et sa femme, Mme Edmond Blanc, viennent de quitter leur superbe château de la Celle-Saint-Cloud, si pittoresque. ment situé au sommet de la colline qui domine toute ia Se(ine, pour leur villa Clever, à Deauville, où ils séjourneront tout le mois d'août.

D'un tout autre côté. Montmorency et Enghien, avec son lac aux rives fleuries et aux eaux un peu plus propres, voient leurs habitations toujours très recherchées.

La princesse Mathilde, fidèle à son cottage de Saint-Gratien, y passe to'ute la saison sans aucun déplacement. Elle y a toujours ses fidèles, dont le comte Benedetti, l'ancien ambassadeur, son fils et sa belle-fille, le vicomte et la vicomtesse Benedetti, née Salles, et M. et Mme Ganderax, et, le dimanche, quelques intimes viennent de Paris pour dîner. La princesse trouve là l'existence calme avec l'entourage d'affections vraies qui lui est si particulièrement cher.

AaGHIDTKS,


MARCHÉ RNANCIER AU PA' ^CJET

Paris, 3 août. La Bourse de ce jour comptera encore parmi les bonnes séances, et on peut presque dire que toute la cote a, de nouveau, manifesté d'excellentes dispositions. C'est sur l'Extérieure espagnole, les obligations hypothécaires de .Cuba et la Rente italienne que l'on a surtout travaille.

Sur l'Extérieure espagnole, qui débute à 40 20, pour monter après à et rester! 41 75, on a eu a enregistrer des rachats pour compte de l'Espagne et de Bruxelles. Cette place-ci avait, dans ces derniers temps, vendu des montants importants de primes, débordées à l'heure, actuelle et qu'il a fallu enfin couvrir. La hausse de l Italien, qui passe de 92 65 à 92 87 1/2, est düe aussi à la même cause.

Sur le français, pas de changement. à te;'me, à 103 55. Au comptant, on cote Rente 3 1/2, 10635 contre d0640.Bré- sil 4 0/0, 51 40 au comptant et 51 30 à terme contre 50 50 et 51 hier. Russes 3 0/0, cal- mes toutefois le 1896 monte, au comptant, de .98 à.98 20. Séries ottomanes, soutenues i 'la série B, à 4725 contre 4720; la série Û, 'au même-eours de 27 30, et la série D, à 23 40 contre 23 35. Cuba 6 0/0, 209, en plusvalue de -48 francs; Cuba 5 0/0,159 contre' Les sociétés de crédit sont très actives. La Banque de Paris progresse d.0'949 le Lyonnais, de 876 la Banque internationale, de 535à 586; par contre, Foncier,. en recul, de 2 francs, et Comptoir, 607 contre 608. Chemins français, sans changements notables, à part l'Orléarrs et le Lyon, qui gagnent 10 et 5 francs, à 1,900 età 1,958. .Chemins Espagnols, fermes, suxJ'-ainéliora- tiou du change;.Je NopdtlBTËspagne et le' Sarugosse montent de 2 francs, à 75 et à 149.

Le Suez s'est inscrit un moment mais il revient à 3,727, en moins-value de 6 francs; Thomson-Houston, 1,708 contre après 1,725 au plus haut Voitures à Paris, demandées à 830 au comptant et à 835 à terme; Rio-Tinto, 719 contre 717, malgré une baisse du cuivre-métal. Sosnowiee, 1,820, en avance de 25 francs. La Banque nationale de la République sud-africaine s'inscrit à 360, gagnant 1 franc. Obligations 3 0/0 1886 de la Ville de Paris, 409, en plus-value de 3 franc. Continuation .de demandes très suivies en obligations foncières et communales les ^Foncières 1879 et 1883 sont en avance de 1 franc, à 508 et à 470; Communales 1891, 405, gagnaut 2 francs; Communales contre 503. Obligations Panama, très actives. La 3 0/0 est demandée à 25 50; la 4 0/0, ̃ • 27; la,5 0/0, à la 6 0/0, 1™ série, entre 35 et 36, et la série, entre 32 et 34. Le rapport de la commission technique internationale qui avait été envoyée sur les lieux, et qui est revenue depuis quelque temps déjà, conclut à la possibilité d'achever le canal.' La dépense varierait entre 400 et 50J millions, et un groupe américain serait disposé à offrir son concours.,

BOURSE DE BRUXELLES

3 août. Clôture au 15 août Extérieure espagnole, 41-9/16; Italien, 92 65; Turc B, TurcC, 2722 1/2; Turc D, 23 25 7V Banque ottomane, 560 RioTinto, 717 Lots turcs, 11225; Lots du Congo 1888, Brésil 4 0/0, 511/8; Billels Cuba 6 O/O, 206.

Clôture au 31 août: Extérieure espagnole, 41 5/8; Turc C, 27 25; lurc D, 23 Rio-Tinto, 717 50; Barque ottomane, Italien, 92 75 Lots -turcs, 112 50. EN BANQUE

Paris, 3 août. Un bon courant d'affaires a été à signaler pendant toute la séance de ce jour. Les cours, néanmoins, s'écartent peu, en général de ceux de la clôture précédente. Le Brésil, cependant, monte encore et gagne B/8. 61; De Beers, 731 50, en bénéfice de5ïr. 50 Chemins ottomans, sans changement, 113 Cape Copper et Tliarsis., en légère avance, à 50 et a 176 50.

Les valeurs sud-africaines ont été animées. La Simmer et l'East Rand sont en bénéfice de 1 fr. 50 le Champ d'or, de 1 fr. la Sheba, la lileinfontein et la Langlaagte, de 1 franc. Par oon'.re, la Goldficlds cote 131 50 contre Quant aux autres valeurs, leurs différences varient entre 25 et 75 centimes en plus, sauf la Randfontein, qui est légèrement plus lourde, il 33.

Londres, 3 août. Pa1' fil spécial. La tenue du marché a été très bonne aujourd'hui, et les échanges ont été actifs.

La Ferreira, cependant, a reculé de 1/4. à et la Jagersfontein, de 5/32, il 73/8; Jumpers, 5 3/8 contre mais la Jubilee passe de 111/8 à 11 3/8, et l'East Rand gagne 1/8, comme la Gcldenhuis Deep, la Golctfields Deep, la Knights, la De Beers, la Rand Mines etla Hobinson Gold.

Montent de 1/16 la City la Cornet, et la GeldenhuisEslate. Quant aux autres valeurs, elles se maintiennent facilement à leurs cours pré: cédents. Au dernier moment, le marché est ferme.

Or en Narres,

Piastre, 26 5/16.

DIVERS AU COMPTANT

On â, nujourd'lrui, un lieu "moins traité qu'hier; mais nous avons, toutefois, ou Il enregistrer d'importantes variations.

La Dinéprovienuo conserve son mêiuo cours de 8,525, après 8,545, mais la Donetz recule do 40 francs, à après avoir débuté comme hier. Par contre, Doubowaïa-Balka et Iiuta Bankowa, en bénëlice de 25 francs} la première "Si 1,661 50, et la seconde à Joliu Cockeriil, 2,395 contro 2,390; Usines do Briausk, 1,290, en avauca de 16 fr. 25.

Lo Haut-Volga est ferme, il CM; l'Omnium russe reste Monaco, 4,710, en recul do ,0 francs; Plaques Lu- mière, 1,G05, gugnant 5 francs.

Les Tramways, de Tours sont demandés Il 117 50; les Biscuits Olibet, ù 140 25, et les Chaussures françaises, à 50.

INFORMATIONS FINANCIÈRES La situation monétaire à Londres. Argent-métal, peuce; roupies, 1 sh. pence escompte hors banque,

FEUILLETON DU « MATIN » du 4 AOUT 1898

"Cette âprès-mîdi et les jours suivants, Hubert et. ©Jaudine se. promenèrent sous les pins, au bord des étangs, au milieu des d,unes..

Le docteur logeait toujours .chez Mme Prada, en attendant que ses meubles arrivassent de Paris. Il se levait tous les matins à cinq heures, s'en allait courir dans la forêt jusqu'à dix, puis il repassait à la maison pour y prendre sa fiancée et recommencer avec elle sa douce promenade.

Ils allaient souriants, les joues rosés sous le vent pur, et quand ils étaient loin du bourg, loin de toute habitation, ils se prenaient par la main comme deux enfants bien sages.

Mme Prada les faisait suivre par une servante. Mais celle-ci, femme au cœur tendre, avait deviné tout de suite qu'elle gênait sa jeunè maîtresse» Aussi eut-elle wla complaisance de s'asseoir dans la forêt et de tricoter au revers d'un talus, où d'ailleurs un douanier de ses amis ne tardait pas à la rejoindre. Hubert et Claudine partaient seuls et ne reparaissaient guère qu'au coucher du soleil.

Ils avaient tant de choses à se dire, tant de jolis coins à explorer!

D'abord, la jeune fille avait mené son fiancé au bord des étangs pour lui montrer les joncs, les roseaux, les herbes folles, où des merles sifflaient comme des pâtres. Mais Hubert semblait déjà connaître tout cela aussi bien qu'elle, et c'était lui qui montrait les merveilles du paysage à sa compagne.

Oh Claudine voyez donc l'amusant Tous droits de reproduction et de traduction réservés.

If .Mouvements d'or à la Banque .-d'Angleterre entrées et sorties nulles.

5.2 Quand do la soil tu souffriras a» (Cela m'arrive fréquemment) ,f 9 ç 3" S Dans café chic demanderas a c « Un Kolûmin£o –vivaient! ̃ <o ,<s o *♦ O Moyennant quoi tu dîneras S<£ o Et. cœtera, joyeusement.

Les affaires Picçtuart-Esterhazy. MM. les juges d'instruction Fabre et Bertulus ne se sont point occupés, hier, des affaires Picquart-Esterhazy-Pays.

M. Fabre entendra, aujourd'hui, Me Leblois. Quant à M. Bertulus, il attend toujours pour reprendre son instruction l'arrêt de la chambre des mises en accusation, lequel, sauf incident, sera rendu demain. Par les grandes chaleurs, après les repas, ou quand on se sent indisposé, prendre pure, ou sur un morceau de sucre, une petite cuillerée d'Eau des Carmes Boyer. L'argent des autres»

M. le juge d'instruction Lemercier a décerné ,un; ruandat d'amener contre un sieur Adolphe X. demeurant rue Fontaine et qui aurait extorqué .une trentaine de mille francs à diverses personnes sous prétexte de faire fructifier' leurs économies en les engageant dans des placements hypothécairés.

Ce personnage a éjê~airêté, hier, par M. jaaœard, sDus-cheTlïu service de sûreté. Commerce illicite.

En vertu d'une commission rogatoire de .M. Fabre, juge d'instruction? M. Hamard, sous-chef de là sûreté, a procédé, hier, à des descentes chez plusieurs marchands d'estampes signalés comme vendant des albums contenant des photographies obscènes et provenant de l'étranger.

Les perquisitions faites par M. Hamard ont amené la saisie d'un grand nombre de ces albums.

M..Fabre,, suspendant provisoirement son enquête-contre le lieutenant-colonel Picquart, a consacré toute la journée à interroger les délinquants.

Deux évasions.

Il s'est produit, hier, au Palais de justice, deux petits événements qui ont jeté quelque émotion parmi le personnel subalterne. Deux prévenus qu'on conduisait chez M. Muet, juge d'instruction, sont parvenus à s'enfuir, malgré la surveillance dont ils étaient l'objet.

Le premier, nommé Charles Bodelon, dit Charlot, âgé -de dix-sept ans, s'est évadé au moment où on le dirigeait vers le cabi^ïiet du juge par l'un des couloirs qui font communiquer les galeries de- l'instruction avec la Souricière. Charales Bodelon avait été arrêté, il y a quelques jours, à Belleville, sous l'inculpation de vagabondage spécial, ce qui revient à dire que c'était un Le second évadé est un sieur Edouard,Goarand, dit Dubois de Goyôn, dit Gorand, né à Angers (Maine-et-Loire) le 2 août Il a brûlé la politesse aux agents pendant qu'on le conduisait au service anthropométrique.

Goarand avait été arrêté, il y a quelques jours, à Mortagne (Orne), sous l'inculpation de complicité de vols par recel, en compagnie de son amie, Julia Emery, âgée de dixsept ans, domestique.

Julia Emery se rendait dans les bureau de placement, volait les papiers des bonnes et femmes de chambre sans emploi, puis, munie des certificats de ces dernières, se plaçait elle-même dans les meilleures maisons. Quelque temps après, elle disparaissait en emportant les bijoux, les valeurs et l'argent qu'elle avait réussi à découvrir. Le service de la sûreté recherche activement les deux fugitifs.

Vengeance au vitriol.

Encore une de ces ignobles vengeances au vitriol comme nous avons, malheureusement, trop souvent l'occasion d'en enregistrer. Ce drame, ni plus intéressant ni moins banal que les précédents, ressemble à tous les autres. Voici les faits

Un ouvrier charpentier, M. Henri Houdard, demeurant 18, rue des Gobelins, sortait, hier matin, de chez lui lorsqu'il rencontra dans l'escalier une femme qui avait été autrefois samaitresse, Mme Defrance, née Huraux.

Cette dernière avait déclaré, il y a quelques jours, à une de ses amies qu'elle se vengerait de l'abandon dont elle était l'objet.

Au moment où M. Houdard passait devant elle, feignant de ne pas la voir, Mme Defrance, qui avait tenu dissimulé sous ses vêtements un bol de vitriol, en jeta brunsqueinent le contenu à la tête de l'ouvrier ch.arpentier, qui eut toute la figure inondée par le liquide corrosif.

Le malheureux, en proie à d'épouvantables souffrances, S'aiîaissa sur les marches de l'escalier, poussant des cris atroces. Les voisins accourus relevèrent leblessé, qu'ils transportèrent dans une pharmacie voisine, où les premiers soins lui turentprodigués.

Pendant ce temps, d'autres locataires qui s'étaient saisis de la femmeDefrance la corduisaient chez M. Rémongin, commissaire de police du quartier.

Ce magistrat l'a envoyée au Dépôt après interrogatoire.

M. Henri Houdard a le visage effroyablement brûlé. Le malheureux a du être trans-

ruisseau Fait-il des détours Il a l'air de se dandiner, vous ne trouvez pas Et cet oiseau, là-haut, comme il chante drôlement. On dirait un forgeron qui lime'! Tenez voilà un écureuil qui prend ce pin pour un mât de cocagne! Vanez doncparici, je connais un vieux saule qui se penche. oh! qui se penche! Pourquoi baisse-t-il cette -branche sur le ruisseau? N'est-ce pas qu'il a l'air de péchér à la ligne ? Et cette fougère en point d'Alençon?.

Mais il s'excusait

Que je suis naïf! Vous devez avoir remarqué tout ça depuis longtemps Et Claudine jurait que non, pour ne pas lui enlever le plaisir de ses découvertes. Pas du tout, elle ne connaissait rien dans cette forêt

Et, de fait, connaît-on bien ce qu'on n'a pas vu en compagnie de quelqu'un qu'on aime Les ruisseaux et les écureuils, les saules et les fougères, tout cela était bien plus beau à présent pour la jeune fille Les merles chantaient bien mieux dans les roseaux le ciel luisait bien davan tage, à travers les aiguilles des pinsi D'ailleurs, Hubert la mena bientôt en des endroits qu'elle ne soupçonnait point. Elle ne s'était jamais aventurée au milieu des ,dunes; les bergers et les,chasseurs sont à peu près seu^s à les parcourir.

Il voulut lui montrer le panorama de la mer, des forêts et des étangs vus d'une montagne de sable. Il la fit errer parmi les pins tordus auxquels le vent donnait des allures de reptiles et l'introduisit dans la cabane ruinée où il rêvait de s'installer bientôt.

Et Claudine trouva aisément toutes ces choses admirables, puisque Hubert les déclarait telles.

Parfois, ils s'étendaient sur la dune et s'amusaient à se couvrir le corps de sable. La jeune fille en versait à poignées sur les bras, les jambes, la poitrine de son amoureux.Elle ne lui laissait que le visage d'apparent, et elle s'écriait ensuite, avec des intonations de gamine qui joue

Tiens! qu'est-ce que je trouve là? Un morceau d'homme Mais oui, madame, c'est un morceau d'homme Voyons si le morceau est long, s'il, s'est cassé bas Et elle enlevait le sable, rapidement, avec ses mains légères.

porté à l'hôpital £ochia dans un état désesMésaventure d'an diplomate. Un attaché à la légation de Siam à Tienne, M. Buan-Hoa-Seng, arrivait, hier matin, a 'Paris;par'la gare du Nord 'et se faisait aussitôt conduire dans un hôtel de la rue du Faubourg-Saint-Honoré. Après avoir rendu plusieurs visites, il fit une promenade sur les grands boulevards et, à cinq heures du soir,, se trouvant assis à la terrasse d'un grand café de là place de :t'Opéra, il lia conversation, en anglais, avec un consomma-1 teur installé à une table voisine de Ja sienne.

Ils dînèrent ensemble; puis se rendirent au concert des Ambassadeurs.

Le diplomate siamois passa une soirée fort agréable et 'en témoigna sa reconnaissance à son aimable cicerone. Celui-ci lui offrit de l'accompagner envoi-, ture à son hôtel, à condition qu'avant de retourner au faubourg Saint-Honoré il voudrait bien venir avec lui à la gare du Nord, où il allait chercher un de ses amis, qui devait arriver une heure et demie du matin.

M. Buan-Hoa-Seng y consentit, et un fia•cre condùisit les deux nouveaux amis, dans: un café des environs de lagare.

Le jeune Siamois s'installa à la terrasse pendant que son compagnon se dirigeait vers la sortie des voyageurs. L'attente fut longue. Une heure après, lorsque, las de ne pas voir revenir son; compagnon, le Siamois voulut payer les consommations et s'en aller, il s'aperçut que sa bourse, renfermant francs de-banitnotes et 180 francs en or français, avait disparu. M. Buan-Hoa-Seng s'est, fait conduire au poste central du dixième arrondissement, où il a porté plainte contre l'obligeant cicerone, qui l'avait soulagé de son argent de poche.

BUVEZ AUX REPAS

VICHY-CÉLESTINS DANS TOUS LES RESTAURANTS

En bouteille® et demi- bouteilles. Le procès Zola-Judet. Le procès en diffamation,dont nous avons déjà entretenu nos lecteurs, intenté par M. Zola au Petit Journal en raison des articles de M. Ernest Judet est revenu, hier, devant la neuvième chambre correctionnelle.

Le tribunal avait d'abord a trancher la question de compétence, soulevée d'office, il y a quinze jours, par -NI. le président Richard..

̃ M» Labori, avocat de M. Zola, a soutenu que le tribunai correctionnel était compétent. Qn sait que la preuve n'est pas admise devant le tribunal correctionnel. Les défenseurs du. Petit Journal ont reproché à leurs adversaires de fuir la cour d'assises,où la lumière pouvait être faite, et ils ont déclaré. qu'ils étaient prêi-s a" plaider devant Le tribunal estimé qu'il était compétent. jeta rendu un jugement en ce sens. Puis les débats sur le fond ont été ouverts. La loi interdit le compte rendu do ces débats. Notons cependant qu'après la plaidoirie de M° Labori pour M. Zola, Mes Deloison, Ménard et Bonnet ont présenté la défense de MM. Marinoni, Judet et Lasseur, gérant du Petit Journal, et soutenu que le but du Petit Journal était patriotique autant que désintéressé. Le tribunal, composé de MM. Puget. président, Dauga et Ghéreau, juges, a rendu un jugement qui condamne M. Ernest Judet à 2,000 francs d'amende. M. Marinoni à 500 francs, M. Lasseur à 500 francs et tous les trois solidairement à 5,000 francs de dommages-intérêts.

"La lecture de ce jugement a été saluée du eri de Vive le Petit Journal 1 » poussé par les assistants.

Le jugement a été aussitôt frappé d'appel.

Tribunal correctionnel de Limoges Un prévenu peu commode. Limoges, 3 août. De notre correspondant particulier. La monotonie habituelle de l'audience correctionnelle a été coupée, cet après-midi, par un vif incident. Un jeune braconnier, Jean Cathalifard, déjà condamné six lois, s'est élancé sur le garde qui venait de déposer contre luj et l'a violemment frappé avant que les gendarmes aient eu le temps d'intervenir. Ces derniers se sont aussitôt emparés du forcené et lui ont passé les menottes. Au paroxysme de la fureur, pleurant, trépignant, le braconnier se mil à proférer des menaces terribles contre le garde. « Cet homme a menti hurla-t-il. Il m'a fait condamner à tort I Je jure que j'aurai sa tête. »

Le président chercha en vain à le calmer. Se voyant dans l'impossibilité de se ruer sur son ennemi, le prévenu se lança contre les murs, cherchant à s'y briser la tête. Les gendarmes eurent toutes les peines du monde à le maintenir.

Il fut pris d'un nouvel accès de rage quand il s'entendit condamner, pour voies de fait contre un témoin, à dix mois de prison. Pourtant le tribunal s'était montré relativement indulgent en déclarant que cette condamnation se confondrait avec celle il six mois qu'il venait de prononcer.

Ayant rencontré, sur le chemin du tribunal à la maison d'arrêt, le garde d'une promenade, le braconnier l'invectiva grossièrement. Il jurait encore une fois de se venger quand retombèrent sur lui les lourdes portes de la prison..

Oh oui, reprenait-elle, il s'est cassé bas Voyez, madame, il a son cou, il a sa poitrine, et ses bras, et ses jambes! Mais il n'est pas cassé du tout Il peut encore servir, je vous assure

Et, embrassant Hubert dans un joli mouvement de tendresse, elle lui disait Bonjour, mon homme

Il était ravi par ces enfantillages. Il n'avait pas connu de ces joies-là dans sa jeunesse.

Fils unique, de bonne heure orphelin, il ne se rappelait que les caresses douteuses d'une nourrice normande, les veillées passées à épeler des livres ou à tracer, en tirant un bout de langue, de arros bâtons sur des cahiers d'école. Voilà ses principaux souvenirs d'enfance.

Sous les câlineries de Claudine, il se sentait jeune pour la première fois de sa vie. Certains jours, quand elle ne pensait plus à jouer, ils se communiquaient leurs projets, à demi-voix, avec des paroles douces qui se mêlaient au murmure des pins voisins.

Claudine, disait-il, ne voudriez-vous pas demeurer ici, avec moi, dans cette masure voisine, à moitié démolie, ou'/ si vous préférez, dans une petite maison que nous ferions bâtir ici même, au milieu de ces sables ? Pensez comme nous serions heureux, seuls, toujours seuls, à ne voir rien de vivant que nous, entre cette mer et ces lacs, qui ne sembleraient créés que pour nous Et Claudine approuvait volontiers les idées d'Hubert, quoiqu'elles lui parussent étrangers. Mais oui, s'il le désirait, elle vivrait là, toujours seule avec lui, toujours toute pour lui. Quand ils seraient bien vieux, bien vieux, quand la mort rôderait autour de l'un ou de l'autre, ils se prendraient par la main, descendraient vers la mer, se coucheraient sur la grève, côte à côte, et attendraient que la marée les atteignît, les recouvrît, puis les emportât verts le large, dans la même vague, encore unis, encore aimants.

D'autres fois, quand le vent soufflait trop fort, c'était dans la cabane en ruines qu'ils allaient faire leur sieste. Ils allaient ramasser des brassées de fougères sur les landes environnantes, les posaient en tas dans un coin de la pièce préférée, et cela constituait

Al'Opéra. rôle de Pyrrha de Gauthier d'Aquitaine, dis- tribué d'abord à Mlle Delna, A Ja Comédie-Française, on répète active,ment Louis XI, de Casimir Delavigne, dont la reprise aura lieu vers Je du courant. C'est M. Silvain qui jonera le rôle du roi,créé 'par Ligier.

Il est également question de remettre à la 'scène Philiberte ou la laids, d'Emile Augiec, avec Mlle Leconte dans le rôle principal. Au théâtre des Natipns, M. Monza inaugurera ses représentations- par une reprise ,de Martyre, lo drame de MM. d'Ennery et Tarbé, qui fut joué à l'Ambigu il y a quelques années. K. GiHEL.

Concerts et divertissements.

A Marigny-Tnéâtre, devant le succès considérable remporté, chaque soir, par les Agoust, la direction vient de prolonger ne quelques se,ma.ines J',engagement de ces jongleurs étonnants.

Au Biographe, deux nouveaux tableaux une affaires d'honneur, duel sensationnel, avec, comme adversaires, des hommes très eri vue,; puis les Agoust au chalet du Cycle. Le spectacle sans cesse renouvelé du Moulin- Rouge comporte des artistes de premier ordre. Parmi les derniers débuts, citons Mme Andrée Genêt, une gracieuse transfuge du Jardin .de: Paris, qui a conquis tous les suffrages; Le programme de l'Olympia va se corser.. ce soir,'de nouveaux -débuts, parmi lesquels 'les'; merveilleux Cragg's, les premiers- acrobates du monde. ou Br0ÊetAT Aotio optique, Hygtôao de la EoUoUe. etc. LA VIE SPORTIVE Courses à Vichy.

VICHY. 3 août. De notre correspondant. Très brillante réunion sportive hier' à Vichy, ou un soleil radieux, tempéré par une brise fraîche, avait attiré, avec la cohorte ordinaire des sporlsmen, la foule pittoresque des grands jours.

Les courses ont été aussi remarquables ,par le nombre que par la qualité des chevaux engagés. Voila un succès qui fait grand honneur au marquis de Barbentanc, l'actif président de la nouvelle société.

Dans les tribunes, remarqué les princes abyssines, que l'on avait installés aux places ([,honneur et qui ont paru suivre les courses avec un vif intérêt, puis comte et comtesse Kirccvskj'i la cumtesse de Cambourg, la marpuise de Cambiaire, M. et Mme de Bombled, comte et comtesse de Puyfontaine, M. et Mlle de Saint-Genis, M. et Mme du Uuérinet; marquis et marquise de Salvert, Mme Bamberger, Mme de Beauregard, princesse Marie Tcher̃bolofl', comtesse de Labadye, comtesse.de Louvencourt, baron et baronne.de Coubertin, M. et Mme de Villeneuve, M. et Mme B'outet de Montgacon, marquis de Vibraye, comte d'Espou, de Paul, marquis dc Loys-Ghandieu,. marquis de Traoy, comte de Sajat-Seorgës, Mme Kj.r4tiii, les généraux Leclerc, Cuny, E.QaSîjQiin et de Louveucourt.

'Le grand prix de Vichy a été gagné par un représentant de l'écurie du vicomte d'Harcourt, dont les couleurs ont, du reste, triomphé dans deux autres épreuves.

A, citer aussi la victoire de M. Beynaguet, qui a gagné Ue magistrale façon le prix de la Société des steeple-chases de France. Vendredi, seconde réunion. RÉSULTATS

Prix du Gouvernement. 2,000 francs. 2,000 mètres. 1. Clarinette 6/1 (Mills), à M. Albert Menier 2. Caducée .4/5 (Bridgeland) 3. Coronadora 4/1 (Pantall).

Non placés Tron de l'Air, Ramier, Senl'rix des Sources. 2,000 francs. 800 mètres. 1. Diablotin G/1 (Jordan), à M. P. Massot 2. Navarin II 6/1 (Ilartley); 3. Catchareou 10/1 (Hill).

Non plaeés L'Arlésienne, Parthonay, Joli, Prix de la Société d'encouragement. 3,000 francs. 2,000 mètres. 1. Italie 4/5 5/2 (Jordan); 3. Mystère ['Il (Dodd).

Grand l'rix de Vichy. Handicap. –12,000 francs. 2,000 mètres. 1. Machiavel II éga- lité (Bridgelandj, au vicomte d'Harcourl 2. Hérodiado 12/1 (Theaker) 3. Corton 5/1 (Dodd). Non placés Hameur, Cabidouhn, Chypre, Le Titien, Ballade, Le Moineau.

Prix de la Sociélé des steeple-chases de France. Steeple-chase, 6' série. 2,ti00 francs,. 3,400 mètres. 1. Le Passe Temps égalité (M. Beynaguet), à M. E. Guyot; 2. Fusain 6/1 (Stone) 3. Menil Jean 4/1 (Delolme). Non placés Devinette, Sonneur, La Marquise.

RÉSULTATS DU PARI MUTUEL

Clarinette..G 39 50 1 28.. Ec.d'Harco'iG 8.. 9.. P 11.. Machiavel..? 7.. 8.. Caducée.P Hérodiade.P 4350 52.. Diablotin. G 5150 35.. Corton 9 50 10 P 1050 10 LeP"TempsG 9.. 10. Navarin II. P 7 8 P 8 Italie .G 8.. 9..Fusain 21

Aujourd'hui, courses il. Boulogne-sur-Mer. Nos appréciations

Prix de Wimereux. Radoteuse, Arabie. Prix de la Sociélé d'encouragement. Satiné, Vers la Joie.

Grand Prix do la Ville. Irun, Satiné. Prix des Conscrits. Ondine, Lorient. Prix de la Société sportive. Fée Printemps, Vulcain.

1" Prix de la Société des steeple. ManCYCLISME

Réunions anglaises: C'était fête le 1" aoùUen Angleterre, Bank holiday. Aussi de nombreuses réunions de courses ont-elies été données.

Voici les résultats des courses données à Wood-Green

llMlle, handicap, professionnels. -1. Hall; 2. Battersby 3. Grace. T.: 58 s. 2/5.

Dix milles. 1. Barden; 2. Watson 3. Osborn. T.: 'IL m. 15 s.

Mille lancé, sans entraîneurs. 1. Ctiase (record, m. 2 s. ÎS/5).

un lit rustique et odorant où ils passaient des heures exquises, très heureux et très chastes, à écouter les rumeurs lointaines des pins ou à regarder tomber le sable par les crevasses des murs. Hubert, si nous nous installons ici, nous n'aurons pas besoin d'acheter de sablier pour nos œufs à la coquet 1 disait la jeune fille, badine, avec un éclat de rire qui faisait peur aux moineaux.

Quand le jour s'achevait, ils montaient ensemble sur le point culminant de la dune et, avant d'aller retrouver la servante, ils regardaient la descente du soleil sur la mer. Certains couchers étaient émouvants comme des batailles; d'autres avaient une sérénité paisible qui faisait monter des larmes aux yeux.. Un soir, le spectacle fut si beau qu'Hiï- bert eut envie de se mettre à genoux sur là dune.

Claudine appela-t-il, la face rougie par l'astre mourant. Oh Claudine! Il tremblait. Il avait pris la main de ta jeune fille et il la serrait éperdument dans la sienne.

-,Que voulez-vous, Hubert? deruanda-telle, troublée.

Rien! avoua-t-il après avoir cherché une seconde.Rien! Ces choses-là ne peuvent pas se dire Je suis trop heureux Rentrons, Cette mer est si belle que je voudrais me jeter dedans Oh que je vous aime

Ils s'en retournèrent, silencieux, entre les dunes pâles, où dés grillons commençaient à chanter. Mais leurs âmes devaient se souvenir longtemps de ce qu'elles s'étaient dit à cette heure.

Le printemps lleurissait la lande les bruyères ouvraient leurs clochettes mauves, -les genêts s'étoilaient de points d'or, les dernières fougères, crevant le sol avec des formes bizarres qui les faisait ressembler à de petites crosses d'évêque, éployaient peu à peu, sous le soleil de plus en plus vif, leur vert panache brodé.

Et, comme les plantes, Claudine prospérait magnifiquement, dans son avril radieux. Elle embellissait de jour en jour. Chaque matin, ses yeux semblaient avoir plus de lumière, sa démarche plus de langueur.

"Pnyne.T.: m. 5 s.;4"/5.

Ùould essaie le record des cinij milles amaréunion très intéressante également a Aston, organisée par le Spnrt and Play. Voici les résultats

Un mille. 1. Chinn; 2. Gaseoyne; 8. Camp. T.: 2 m. 45 s. 1/5.

Dix milles. 1. (îascoyne 2. Camp 3. Jenkins. T.: 25 m. 4 s. 2/5.

Demi-mille amateurs. 1. Callaghan 2. Ap-. pleby; 8. Holloway. T.: 1 m. 12 s.

Quart de mille. 1. Callaghan 2. Appleby 3. Holloway. T.: 3 m. 2s. 1/5.

,Mille. handicap, 1. Baxter; Pratt; 3. Denners. T 2 m.

Handica p, un mille, professionnels.– 1. Ghinn; 2. Cressay; 3. Brabshàm. T.: 2 m. 3 s. 3/5, Au Crystal palace, match Palmer-Armstrong sur 100 milles. Palmer est sorti vain- queur, battant, après une lutte admirable, son adversaire par un demi-tour et restant cinq secondes seulement du record. T.: 3 h. 2ô m. 26 s. 3/5, (Record 3 h. 25 m. 21 s. 3/5.) Le grand prix de Genève, qui fut, il y a deux ans, gagne par Bourrillon et non disputé, l'année dernière, vient d'être ,remis sur le! tapis. Cette importante épreuve se courra di- manche, prochain. Elle aura lieu au vélodrome; de la Jonction, cette belle piste de 400 mètres < que l'on s'accorde à reconnaître une des plus vites du monde. C'est le syndicat des coureurs suisses qui l'a repris pour son compte et qui en assume la complète organisation. Paris -Vitry-le-François(F C. A. F.). Les 14 et 15'août prochams, suc la route de Paris;à Yttry-le-François, se déroulera une des plus importantes courses de l'année. C'est Je Vélo-Club international qui, avec le concours du Véloce-Club vitryat et sous le patronage de' notre confrère le Vélo, s'est. chargé de .l'organisation dé cette épreuve, longue de 170 kilomètres.

Le dimanche se fera la course interclubs, de Paris à Vitry-le-François, et, le lundi, des courses de vitesse, dont nous aurons l'occasion de reparler prochainement. Le match disputé, lundi dernier, il. Boston, entre E. Taylor et Mac Duffec, sur 20 milles, a été gagné par ce dernier, battant Taylor d'un demi-tour et couvrant la distance (32 kil-: 180) en 84 m. 56 s. Ces deux coureurs se fien- contreront, samedi prochain, à Philadelphie, en .-un match qui provoque un intérêt formidable. La fête vélocipédigue du «Radical», qui sera donnée dimanche prochain, s'annonce comme un succès. Parmi les cinq épreuves inscrites au programme, il en est une qui constitue une nouveauté c'est la course dite des cocardes », dans laquelle les coureurs devront à la fois faire preuve de vitesse et d'adresse. 'Quant il. la course de patins-bicyclettes qui terminera la réunion, son succès est dores et déjà assuré, ce sport nouveau dont les manifestations ont été jusqu'ici très rares, devant nécessairement interessor les spectateurs, dont la plupart ignorent probablement la toute petite machine à deux roues.

Bien jugé. Le 28 mai dernier, M.' Sou, qui accomplissait une période de vingt-huit jours en qualité de planton cycliste il j'état-major de la place de Paris, fut serré intentionnellement par une voiture de place conduite par le cocher Blanchet, au coin des rues Saint-Dominique et Malar, qui, pour répondre aux protestations du cycliste, descendit de son siège et le frappa au vis ge. Procès-verbal fut dressé au cocher. L'affaire vient d'avoir son .dénouement; à la dixième chambre correctionnelle, par la condamnation du nommé Blanchet à huit jours de prison et aux dépens. Voilà, certes, un exemple qui pourra servir de leçon aux cochers malintentionnés à l'égard des çyclistesl AUTOMOBILE

'Dans sa séance d'hier, le comité de la course Pans-Amsterdam, réuni à l'Automobile-Club, arrêté ainsi qu'il suit la liste des prix à'attribuer aux gagnants des ditïérentes catégories de la grande course Paris-Amsterdam •̃ I. Coureurs de vitesse, classe A, i"' série (voitures à deux ou trois places) Noi 1. Charron, 4,000 francs; 3. Girardot, 11. Gaudry; 1,700 6. R. de Knyff, 1,500 14. Loysel, 4. Adam, 1,000; 19. Doriot, 700; 21. Krœutler, 600 49. Levegh, 550; 17. Antony, 500 50. GhesnaY, 450 2. G. Hourgières, 400 8. Heath, 350 47. Justin Paris, 300, Classe B, série (motocycles de 100 kil. et au-dessous)

N01 69. Marcellin, 1,000 francs 43. Osmond, 500; 39. Corre, 400; 41. Teste, 27. vicomte G. de Méaulne, 200.

Ctasse B, 3e série (véhicules divers à une place)

N" 29. Cnrhip.rA ivnitnrp.UfX 900 .francs.; 91Léon (voiturette), 500 francs.

Déplus, la médaille d'or offerte parle bourgmestre de Nimègue est attribuée il Girardot, le n° 3, arrivé premier à Nimègue.

II. Touristes, classe A, i™ série (voitures à deux et trois places)

N0' Guiet, 1,000 francs; 115. Norel, 104. Escargot, 400; 133. Snail, 300; 120. Miche- lin, 200.. Classe A, 2o série (voitures à quatre et cinq places):

N- 121. Walrus, 1,200 francs; 125. Lapaume, 500.

Clame A, 3' série (voitures à six places) N" 118. L. do Bertier, 1,500 francs 139. A. de Lucenski, 750. Classe B (motocycles de 100 kil. et au-des- sou)

N" 122. Griet, 650 francs.

Classe (véhicules divers)

N°» 102. Piet-Latàudrie, 650 francs 127. Bollée-Roux, 500.

G. MEYLA.ND.

LE COMMERCE

Halle aux Blés.

Blés indigènes. Les offres du centra sont de plus en plus importantes les autres directions n'ont pas encore paru. Les vendeurs font de larges concessions, bien que le grain soit sec et que lès bîsoins soient très grands, et les prix sont en baisse de 1 franc il. 1 fr. 50 sur mercredi -demie: soit '21 il 21 50 g-arcs d'arrivée Paris. Quant aux blés vieux, il n'en est plus question; on les cote nominalement 22 il. 24 francs le quintal.

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L'agréable transformation commencée dans les brumes de Paris se poursuivait dans cette campagne chaude. Et les résiniers malingres qui ne i'avaient pas vue depuis j trois mois, se retournaient sur son passage. i « Eh .eh! se demandaient-ils, est-ce là cette petite fille qui devait entrer au couvent? Llle a fait une jolie pousse .durant cette séce'e »

Elle visage dés-braves gens s'épanouissait à son approche, comme au spectacle de tout ce qui est jeune, frais et beau. Hubert aussi était bien heureux auprès d'elle. Il lui souriait presque toujours, silencieusement, et il s'apercevait qu'il était de plus en plus difficile de se tenir tranquille à son côté sur les fougères de la cabane ou sur le sable de la dune. Il lui prenait souvent les mains, les serrait sans mesure, les baisait en frémissant.

Claudine aussi tremblait un peu.. Elle ne savait plus rien dire, et, parfois. les yeux de son fiancé lui donnaient le vertige. Allons-nous-en! balbutiait-elfe.

Et, au lieu de fuir la servante, comme autrefois, elle était heureuse de la rejoindre. Un soir, ils allèrent au mois de Marie avec Mme Parada. Celle-ci fut retenue au village par un fermier qui voulait demander la permission de couper quelques centaines de pins, et les amoureux s'en revinrent seuls à la maison.

Il faisait doux. Le ciel avait encore quelques lueurs d'émeraude du côté du couchant, et, à l'est, la lune rouge semblait un incendie à l'horizon.

Hubert et Claudine marchaient à petits pas. La- route était déserte les grillons chantaient dans l'ombre. On entendait les sonnettes affaiblies d'un troupeau paissant au loin, et des parfums tendres, flottant dans l'air, révélaient l'amour d'arbres en fleur se fécondant avec mystère sous cette chaude nuit de mai.

Les fiancés arrivèrent devant l'allée de leur maison, mais ils continuèrent la route sans même se consulter. Il faisàit si bon sous les pins, l'ombre semblait si caressante ce soir-là

Ils marchèrent longtemps, serrés l'un contre l'autre, dans la direction de l'océan.

Ils furent bientôt au bord de la rivière qui fait communiquer les élangs avec la mer et

contrées. Les avoines d'hiver donnent de bons résultats puisque los grises du centre, qui arrivent en abondance depuis une quinzaine, pèsent jusqu'il 50 et 51 kilos à l'hectolitre. Ce que nous avons vu en fait de nouveaux échantillons nous laisse également entrevoir une très bonne qualité et le rendement sera bon. Grâce au vide qui existe en culture, dans le commerce et dans les entrepôts, on -peut espérer que les prix ne seront pas trop avilis quoique les cours cotes au marché de Paris pour lés 4 derniers.ne permettent pas d'espérer plus de 14 francs pour les 1M kilos nets sur les lieux de production dans un moins La culture se déçidera-t-ello à vendre ainsi Nous le verrons. En tout cas, l'août sera a un prix bien plus rémunérateur, puisqu'on vendait encore, ni, les avoines vieilles indigènes de 22 fr. 50 à 24 francs les 100 kilos nets gares d'arrivée Paris; de plus, nous avons constaté une bonne tenue des exotiques dont les stocks deviennent insignifiants. Par contre, les avoines nouvelles sont en baisse sensible et on^ne voulait payer les grisas d'hiver disponibles que 17 fr. 75 et il venir sous huitaine 17 fr. 50 les 100 kilos. Il -y aurait des- -vendeurs de Beauce, sur première quinzaine -d'août, de 17 «fr. 50 a 18 francs et, sur deuxième quinzaine, -a 17 francs. Notons enfin que le marché spéculatif est on baisse sur le courant bien ,que le stock restant ne soit que de 8,750 quintsnx contro îei^lCO.quintaux p dn juillet 1897. A notre rénnion hebdomadaire, on a pratiqué les cours suivants pour les vieilles avoines: indigènes rouges, 21 fr. 50 a 22 francs grises, 22 fr. 50 a 22 fr. 75 noires,23 francs il 23 fr. 50. Exotiques Amérioue, 17 fr. 50 Prince•Edouard, 21 fr. 50 h 21 fr. 75 Suède, 22 fr. 25 à 22 fr. 50 le tout aux 100 kilos nets gares. d'arrivée et par wagon complet. En résumé, la baisse est de 25 centimes pour les vieilles et de 50 75 centimes pour les nouvelle.

Seigles.– "En général, la moisson est terminée les qualités sont diverses, mais on est satisfait de la quantité. Comme nous l'avions déjà laissé entrevoir, les prix devaient faiblir-; il a fallu seulement des offices jusqu'il eoncurrence-d'nn millier de quintaux pour amener une baisse sensible au marché de Paris. .A notre Bourse d'aujourd'hui, il y a ou une dépréciation de.25. centimes par 100 kilos nets.il y ayaitteau,coup de. vendeurs aug cours de la semaine dernière, soit de,12.50 a 12 75 les UN .kilos nets Paris les ache.tours ne voulaient payer .qu.} 12 Il 12 25.

Escourgeons. Les offres sur les marchés de province, notamment de la 'Beance, diminuent la culture étant occupée aux champs, il a fallu encore payer. 25-centimes de plus par 100 kilos que la semaine, dernière. Comme. nous lavons dit, il y a eu beaucoup de ventes faites à livrer les vendeurs se .hàtent. de couvrir leurs marchés on outre, les grains ayant été récoltés propres et rentrés secs-sont sains en dépit de leur couleur. Enfin le cours- actuel n'est que moyen et, quand la culture a 16 francs par kilos, c'est loin d'être'un prix exagéré l'an dernier, il pareille époque, on payait franc ne plus par duo kilos et la hausse a continué do semaine en semaine. Nous devons signaler la bonne tenue des Afrique malgré leur mauvaise nuance et leur légèreté. On les cote 14 25 a 14 50 les 100 kilos nets Dunkerque, et les Vendée 17 à 17 25.

A notre marché d'aujourd'hui, la tendance était ferme avec moins de vendeurs. Les acheteurs offraient au cours de la semaine dernière, soit do 16 25 à 10 50 les 100 kilos nets gares d'arrivée Paris, pour les provenances de Beauce. Les sortes du centre, peu offertes.valaient les mêmes prix.

Orges'. il n'est plus question des vieilles; dans tous les centres producteurs, on a fait consommer le pou qui restait. C'est un excellent temps pour les nouvelles elles donneront mieux qu'on ne le pensait. Nous avons vu, aujourd'hui, do très belles qualités de l'Orléanais et d'Auvergne. L'ouest est moins bien 'partagé, En Champagne on est satisfait, les ensemencements dans l'ensemble sont ordinaires et, si le grain se rentre bien, on peut espérer de l'exportation. A notre réunion d'aujourd'hui, il y avait des vendeurs de 16 50 à 17 50 les 100 kilos nets gares d'ar- rivée Paris, en orges nouvelles.

Malts. l,a demande est régulière par suite du temps chaud. Les cours se maintiennent, les stocks Sont pou importants. Los bons maits d'orces indi-

DERNIERS COURS ËTRAHGEBS

NEW- YORK

/2 AOUT Change sur Londres lll\î 1 H Vil ,Câble Transferts. f \f \f W change sur Paris «o/iif ni ul £»ISis8^dêa^-4Wô:: ua^: 1111/4. Canada Soufhérn.. il • S' Vi S^œSersèy »$"•£$;•: 1321/Z. ̃chcS^octNow-Westérnprivilégié. ChSgoMilwaukeeetSt-Pîlulcom. Donver et Rio-Sranda lÀ Y/»" Âiiï" ISt^lrSadâeSuanohûgai: KSlefMichiçau-soùthërn: If Z± LSuisvillaetNashvilïe K&Cen^letHudsoniùVér: %m. g0%Oa.ta.rio.Ves.t0.r.n: 541/8.. Wifc NortUera Pacilic communes 30. Northero Pacittc préférées '!21/8. Pensylvanie actions et Philadelphia 5So/3., Philadelphie et Readlng 17 1/2.. 175/3. Union Pacific 24 1/2.. Wabach St-Louis et pacifie comm. 7 1/4.. 7 5/8. Wabach St-Louis et Pacifltt préfér. 19 7/8.. 193/4. argent eu tarre Caliuuul. lluula Mine. 573 573. Boston Montana Mine 211. Cuivro •-̃• lla0 1150. RtARCHê COMMERCIAL

Coton. Middling Upland disponibla S1/1S bi/ir coton & terme sur it mois Vq" î iil5l> Coton à ternie sur 4 mois fin* rni" pétrole. Standard Whita disponibla r in ra'h" Farine da printemps.; IÂ"" Maïâdispooibia til'i" lfroment. Houx d'hiver disponible. °< ils" Ifroment à livrer courant du mois. 7 Fromoiu a livrer mois prochain 7A i-/ô' A^ ̃̃.̃ Froment ii Im-ar mois suivant 70 5/8.. b[) 3' Froment da print. n» 1 Northern., ii â\~ Y" Gates. l'air lUo typa n» 7 disponibla. R Cafés. *air liiotypau- 7 surproch. ë sf,11-' 6 kt'" 6uifs. Prima City. Ji' /;̃•• Frets. Grains pour Londres h l'A' ï i/o" ïrets. Uotou pour Livarpool i/V i/V"" CHICAGO

Mais sur septembre Saindoux sur septembre 535 Saindoux sur décembre..

ContrehOONSTIPATÏONetEescoiueqncacoï

que les gens du pays nomment le « courant » Ils suivirent cette rivière. Quelques instants après, ils trouvèrent un banc de sable au bord de l'eau et, comme il ne passait personne en cet endroit, ils s'y assirent.Près da la, des joncs Sveltes et drus se touchaient au moindre vent, avec leurs longues feuil,les, comme des groupes de personnes qui se touchent du coude en murmurant des choses. ̃ -•̃- ̃

De temps en temps, la rivière tressaillait en faisant des bruits légers sur le rivage; la marée y étalait une mince nappe d'eau comme une étoffe soyeuse, et les flots montants, à la rencontre des flots descendants, entreprenaient de petites luttes qui se terminaient en liserésd'écume,d'écumémauve sous la lune rosé.

Hubert s'étendit sur le banc de sable.

Venez auprès de moi, dit-ilà Claudine, tout près, tout près de moi.

Il parlait bas, il baletait il étalait ses bras sur le sable tiède et il y enfonçait les mains, voluptueusement, comme pour y met- tre des caresses..

̃Plus près de.moi, plus près de moi, répétaif-il de sa voix tremblante.

Et la jeune tllle obéissait, les yeux clos, les lèvres entr'ouvertes comme l'une de ces fleurs mystérieuses qui ,adoraient ce soir-là et qui-devaient .attendre, dans l'ombre tiède, les pollens des fleurs voisines envolés dans la brise.

Plus près, plus près encore, suppliait Hubert.

Il'l'avait toute contre lui leurs poitrines se touchaient, le.souffle de l'un effleurait le visage de l'autre, et le vont mêlait leurs cheveux comme les tiges des joncs proches. Claudine, je t'aime! Je t'aime, en- tends-tu ? dit Hubert en-tutoyant sa fiancée pour la première fois.

Et il Ja serra longuement sur son coeur, Jean Rameau

suivre.)


Marche de la Chapelle.

Paille de seigle 40 42 33 40 36 33 24 26 22 24 44 47 41 Luzerne 42 45 39 42 Regain 44 47 41 41 38 41

Le tout rendu dans Paris au domicile de l'acheteur, trais de camionnago et droits d'entrée compris, par 100 bottes do 5 kilos z francs pour foiu et fourrages cei-s. 2 fr. *) Donr naiilo.

FOURRAGES EN GARE

Os cote sur wagons par 520 kilos

Foin 1 qualité 37 40

Luzerne. 35 a 38

PailledebM 33 à 35

Paille de seigle pour l'industrie.. 34 à 36

Paille do seigle ordinaire 33 à 33

Paille d'aroino 20 à 22

Four les marchandises en gare, les frais de chargement, d octroi et da camionnage sont Il la charge de l'acheteur.

Marché fort. Vente très bonne.

DÉPÊCHES COMMERCIALES

SERVICES SPECIAUX DE KOS CORBESPONDANT8 PA.HTICULIERS

Le Barre, 3 août. cotons h terme (clôture du marché) du jour, .2,000 balles. on cote très ordinaire Louisiane: Tendance calme. Août 12 Décembre 3850 Avril. Septembre Janvier. Mai 3887 ,Octobre. 87 Février. 38 02 Juin Novembre 3850 Mars. 38 62 Juillet Cafés il. terme. Ventes du jour. 14.0)0 sans. On cote Santon good average Tondanes soutenue. Août ?6 Décembre 36 50 Avril Septembre 36.. Janvier. 3675 Mai 3725 Octobre. 36 Février. 36 75 Juin. 37 50 "Novembre 36 25 Mars. 37 Juillet. Laines terme. Ventes du jour, .60 balles. on cote Buenos-X~Yr.es en suint: Tendance calme. Août i32.50 Décembre 133 ..Avril 132 50 .Septembre 133 Janvier. 133 Mai. 132 Octobre. 133 Février. 132 Juin -Novembre 133.. Mars. 132 50 Juillet

Comp.i)aris. du Gaz (Jouissance), .cpt. 836.. 524 i Forces motrices du Rhône cpt. 527 50 88.. Est-Algérien 3 0/0 465.. Messageries, maritimes .cpt. Grands Moulins do Corbeil cpt. 345.. 2 75 Beyrouth-Damas-Haur. (ob.3 O/O).cpt. 275.. Est 8 «/0. 47J ggS DU 3 AOUT 1898 Se 1895.. Omnibus de Paris cpt 48d Incandesc. par lo gaz (Syst. AueD.cpt. 480.. 55 ;> Cacërès-Madrid (obi. 3 0/0) cpt. 59.. 480.. Es t 3 6/0 nouveau. 4S0 a v Q 1325.. Omnibus de Paris (Jouissance).cpt. 1320.. 1690 Lits militaires cpt. 173 Lombards (Sud- Autrichien) (act.)..tme 442.. Est 2 1/2 0/0. 444.. ~1 r Si5 Voitures de Paris. • cpt. Petit Journal cpt. 672 i Méridionaux (ack.)..».. tme 6.2.. 48.. Pans-Lyon 479.. 10350 O C/0 ,cpt. 10345 27250 Voitures de Paris (Jouissance). cpt. 2715) 1890 Richer (Ane. Comp.) cpt. 73 ••! Nord do l'Espagne (act.): tme 75 ,47i.. Méditerranée 3 0/0 1852-55. 47450 5 d Une 103 55 128.. Comp. génér. do traction cpt. 517 Tour Eiffel cpt. 32 Portugais (Comp. Royale) (act.). cpt. Pans-Lyon 3 0/0 Fusion 478 amortissable cpt..102' 122.. Etablissements DecauviUe cpt. 122.. 1105., Tramways (Comp. génér. franc).. cpt. 1110.. 2ïj Portugais (obi. s 0/0) 1" rang cpt. Pans-Lyon 3 0/0 Fusion nouvelle 480.. 10320 31/20/01S94 cpt. 10630 1029 Malfidano (Mines de) cpt _.«“. 43 '<5 Portugais (obi. 3 0/0) 2» rang cpt. 45.. 439.. Pans-Lyon 2 1/2 0/0. 60050 Obi. tunisienne 3 0/0 1892 .cpt. 502.. 760.. Malndano (Mines do) (Jouissance). cpt. F6RBS ET VALEURS ETRANGERS 147 Saragosse (Madrid à) (act.) tme 149.. Midi 2 0/0 479 9150 Emp.21/20/01896,Ann.Tonkin..cpt. 9150 S<7 50 Mines d'or et d'explor. (C'« fr. des), tme 96.. Angleterre 3 3/4 0/0 cpt. 750 | Wagons-Lits cpt. 750 Midi 3 0/0 nouveau 48275 9050 Emp. 2 1/2 0/0 Madagascar cpt. 91.. 663.. Métaux ̃> cpt. 663.. 426.. Argentine (République) 5 0/0 1886. cpt. 425.. 12 >2 Sosnouico (Mines ot usines). cpt. 130.. 435 «edoc J 0/0. 430.. 3550 j Banque de France .cpt. 3550.. 49250 Oural- Volga (Soc. métall. de 1'). cpt. 10450 Autricho 4 0/U (or) cpt. 104 5J 295.. Tabacs ottomans. cpt. 295.. 47975 Nord J0/0 4S0 946.. Banque de Paris et des Pays-Bas, tme 955 3730.. Suez :tme 3727 322 S0 Autricho (oblig. Domaniales) cpt. 32350 515.. Tabacs de Portugal, 250 fr. p tino 4M.. Nord 3 0/0 nouveau. 490.. Compagnie algérienne cpt. 771.. 2961.. Suez (Jouissance) cpt. 50 80 Brésil 4 0/0 1883 tme 5130 445 .nota 2 1/2 0/0 remb. a 500 fr 44i 695.. Crédit foncier de France. cpt. 681 24ÏI9 Sueï (Société civile) cpt. 2510 10525 Chine .4 0/0 1895 (or) cpt. 10575 i8? 75 nrif" *î V/î £/nUiVaalU 188£- VVm > f fi' 609.. Crédit industriel, 125 fr. p cpt. 609.. 437.. Dynamite (Société centrale). cpt. 93 OBLIGATIONS DIVERSES Orléans 2 1/2 0/0 1895 remb. à 500 fr. 446.. 875 Crédit lyonnais .tme 879 630.. Le Printemps cpt. (80. 10350 Hgypte. Daïra-Sanieh cpt:io]25 568.- J865 4 0/0 remb. a 500 fr. t. p 56750 47625 Ouest30/0. 47i. 383 • Société foncière lyonnaise cpt. 381,. 50 Télégraphe de Paris à New-York.. cpt. no 15 Kjfypte. Detto unifiée nouv. 7 0/0. cpt. 110<0 "432 ̃• S 1S69 3 0/0remb. à 400 fr. t. p.. 430.. Ouest 3 0/0 nouveau 550 Société générale, 250 fr: p tme 550 283.. Société ïndust. des Téléphones .cpt. 283 Kgypte. Detto privilégiée 3 1/2. cpt. 105 25 4t475 « 1 1871 3 0/0 remb. à 400 fr. t. p. 415.. 320.. «tniopïens (Ch. do fer) 3 0/0 89" Banq. franc, de i"Afr. du Sud cpt. 87.. 595 Economiques du Nord cpt. K;5 90 Egypte, (oblig. Domaniales) cpt.. ioj 75 ôj 11871 ï 0/â reinb. a 100 fr. (quarts) 50B50 Camp. parisienne du Gaz 4 0/0 50550 488 Banq. parisienne .cpt. 4F8 382 Eaux pour l'étranger .cpt. 215 Haïti 5 0/0 1875 cpt. 5 2 g 1876 4 0/0 remb. à 500 fr. t. p 5-il.. Omnibus 4 0/0 S14 50 187 Banque Spéciale des val. ind.cpt. Eaux thermales de Vichy cpt. 3'25.. Haïti S 0/0 1890 cpt. a;5 408 •• 11588 3 b/0 remb. à 400 fr. t. p 409.. 397 Gomp. transatlantique.. -;••••• 397 50 435" Rente foncière ;cpt. 635 Gai et Eaui cpt. 103 Hongrie 4 0/0 (or) cpt. 101 g J1886 3 (i/Oromb. a 100 fr. (quarts).. 102 515.. Crédit foncier égyptien 4 0/0 1891 515.. 660 Banque do l'Algérie cpt. 660 Gaz do Bordeaux cpt. 32 5J Italien 5 0/0 tino 35.. Canal interoc. (Panama) 5 0/0 3t ko Est (Jouissance). cpt. Gaï (Union dos) cpt. -j Portugal 4 1/2 0/0 1891 (ob.Tabacâ).cpt. 473 Villo do Marseille, 1877 30/0 rb. il 400 fr. j 4:0 11050 Can.int. (Panama) nouv.J.OOOfr..3«sér. LyonetàlaMéditerrané(Parisà)..cpt. 1958 il 19<9 Comp. du Bolëo. ̃•cpt. 1942 .95 75 i Roumanie 4 0/0 1896 (Ainort.) cpt 118 H8 Midi cpt. 1447.. 610.. Xaurium ;cpt. 615 95 25 i Roumanie h 0/0 18'JS (Amort.) cpt. H5 S5 foncières 3 0/0 187» 508 • Ufr 75 Can.int. (Panama). Bons a lots 1889. 115 771.. Midi (Jouissance). cpt. 775.. 610.. Mokta-el-Hadid cpt. .103 10 Russo 4 0/0 lbàO. cpt. 10340 503.. La communales 3 0/0 1880. 50. «5 i 1 Canal do Suez .5 0/0 655.. 2180.. Nord .cpt. 2U0 1180.. Aciéries de France cpt. uso loti 'iû Russe 4 0/0 1689 cpt. 103 75 4. •• foncières 3 0/0 1883 470 495 1705. Nord (Jouissance) cpt. 440.. Anciens établissements Cail.. cpt. 43s 103 60 Riusso 4 0/0 ISS» cpt 103 S5 50150 g. foncières 3 0/01885 50150 185 1890 Orléans cpt. 1900 820 Fives-UUe .cpt. foncières 3' 0/0 1885 (S»»)rb. à 100 f. 103.. 180 Andalous 3 0/0 2- série i83 13S7 Orléans (Jouissance).. cpt. 1360 Forges et Aciéries Nord ot Est. cpt. 136a tO6 10 Russe 4 0/0 1894 cpt. i0- 20 403.. ̃ *T communales 3 0/0 1891 rb. à 400 fr. 405.. 1232 Ouest .cpt. Ii32 1535" Hauts-Four.Forg.et Aciér.Marine.cpt. i03 05 Rusao 4 0/0 consolidé .cpt. 10 i ss" ~6e0.G communales 3 0/0 1892 rb. à 500 fr. 47 25 Autrichiens -nouv. 1" hypothèque. 473. 675 Ouest (Jouissance). cpt.- 675 830 Méditerranée (Forges et Chant.)., cpt. s38 9740 Russe 3 0/0 1891 cpt. 97 40 3î2 lombards 3 0/0. 38S.. 803 Bône-Gueima cpt. 802 840 Bateaux parisiens .cpt. 826" 9.. Russe 3 0/0 1890 ept. 20 SOI 3lfonciàres2 80 0/0.1895 (libérées). • 50D 381 Lombards (senoX). 7Î4 Départomentaui. .cpt. 1520 Chargeurs réunis cpt. ]C2 Russes 1/2 0/0 1894.. cpt'. 10270 53 £(J ̃ O[ Bons de'lûO.fr. alots 1887 51 219.. Nord dolEspagnel» hypothèque. 22i' 339i. Sud de la France cpt. 485 AgencoHavas. cpt. 480 Banque des Pays-Autrichiens. cpt. 49" Hj 25 Immeubles de France (obi. 400 fr.). Pampelune (spéciales) 3 t)/0 201.. 7,5 Entrep.etMagasinsgen.de Paris.. cpt. 711 Bénédictine- de Fécamp .cpt. 359 isaiui.nat.dolqKi-p.sjud'Africaine.tmo 3iO 4 6». Bôno-GueUnaî 200 Asturies 1» hypothèque :m Î32O Eaux (Comp. génér: des) .cpt. 785 80' Robinson South Afric. Banking. cpt. 461 Départementaux 3 0/0 470 .v l'J3 Asturies 2« hypothèque 196 690 Comp.eén.dùUazp.Franceetétr..cpt. S660 Etablissements Duval cpt. 3t<60 12C0 il Crédit foncier d'Autriche. cpt. 457 Economiques 3 0/0. 283 Salomque-Constantinoplo3 0/0. 23 i 1129.. Comp. parisienne duGaz Une Jiso UOJ i Figaro cpt. 910.. 515 Crédit foncier égyptien cpt. 515.. 16 50 Bons do l'Exposition 1900 l(j -,5 285 Saragosse 3 0/0 1» hypothèque gj5

LONDRES Extérieure 4 41 5/8. BERLIN s/Lond. hvuo 20 395. Ch. s/YioBuecrt. 169 Lombards 77 20. g£ ragoase. LONDRES Honerois 4 0/0 101 i/4i: iwnuin.. s/Lpnd. 3 m. 20 31. s/Lpndras. 20 395. Autricho or Pays-Bas 3 1/20/0 r/ Ch.s/Pansavue ,Consolides » tmn lli 1/16 Russe Consolidé. 101 Cons.Pruss.3 0/0 95 75. –s/Vienne 2 m. Escomp. h. banq. 3 S/8 Itenta da Mai 10190. Turc 2I1AS- GENES Italien. 109 1/4 Brésilien 51 1/2 DiïcoMoComm. l».i 50. Escomp. h. banq. 3 1/8. FRANCFORT (PU Bourse) Ruuto Hongr. or. 120 80. Egypte 6 0/0. Méridionaux. Turc îi nioï'lntn 28 Hongr. or cour.. 99 60. Lou^iurcs cneinins oltom. oî 60. Change s/Paris. 100 151/4 Dette Extérieure 64 30.

BULLETIN COMMERCIAL

DU3-AOUT

TM Fournière, député continuant auprès dos employés de la Bourse du ̃comnierTC l'enquête sur W marchés à terme qu'il a commencée dernièrement bu • svndfcot Rénôral, a eu, hier au soir, une entrevue avec MM. Roland Fi. nance, Ch. Corruble et Piquet, délégués. L'Impression des délègues, après cette entrevue àui a été des plus cordiales, est que la question sera certainement 'étudiée par ^M ?' Fournière avec le plus grand soin et sous tous ses aspects, sans • idée préconçue et dans un esprit très libéral.]

Farines de consommation. La marque do Corbeil a encore baisse ce ,matin, à,la première. heure, d'un franc oïle est à 55 francs. Comme on offre dés 4 derniers l 50 francs, tout fait présumer que la baisse pourra faire encore Le marché ouvre faible ot en. perte de 20 centimes sur le courant et de 10 centimes sur les autres mois. Entre les cotes, le ton est très calme elles prix ne varient guère en clôture on est lourd et en nouvlîle perte de 20 centimes sur le courant et de 5 centimes sur les autres tnrmes de livraisons.

AVOINES SEIGLES BLÉS DOUZE-MARQUES SPIRITUEUX HUILE DE UN HUILE DE COLZA SUCRES_ en cure heures Précédent 1 heure heures Prëcéden1 1 heure heures Précèdent 1, heuro heures Précédent 1 heure heures Précédent 1 3 heures Précédant Jour nfinnnihlB 1 Leur ̃ U23 22-.a23.. 1250M225 1250&12S5 1250S1225 21 ..il. 2l'a 21 ..U. 51-&52 60 ..a52 50 <a52 Disponible 292511. jour Courant. 17 30 17 50 17 25 17 25 17 35 12 25 12-50 12 25 1235 1250 85 2080 20 75 4835 4840 48 4795 47 50.47 65 Courant.. 50 50 JK75 39 ..5a 03 53.. 5350 Courant.. 2925 .29 25, 25 et 37, 37, 25 et »7, 25, 28 Ot 37, 37, 37 et 50, 50. SShiKK "h? 75 1575 1250 1250 1225 2050 75 2040 2025 2050 4475 4450 4470 4450 4460 4 derniers. 45.. 45 50 45.. 45 45.. 4550 3950 40.. 13925 39 75 5375 5325 5375 5325 5375 4 d'octobr- 3012 30 25, 12 et 25,25. 4 Ce niai^ • '.[ • !I .•». I.• t | ,]..».j. _août.

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ANNONCES 4' page. l f.5Olaligne RECLAMES 3- page (6- colonne), 3 » FAITS PARIS • 3« page 5 » ECHOS ;2«page 10. » Annonces légales.

i adj.s,l onch .cfi.des not.de Paris.Io 16 août 1898. M°lligault, notaire, 31, boulevard Sébastopol. 2.8D0. M.àp.SC,000. Adj.s.enc.,c.n.,9aoiU.M«Yver, n.,10,r.ChateaudunetBourdel, not., 30,r .Beuret. Fonds de commerce et industrie» 1.3 et 6 kilomètres de troie ferrée, sur les limites de l'Ariège et do la Haute-Garonne, 2 le 6S hectares en bonnes terres (25.000 mètres deVi- if 4 10 ATU d'habitation confortable.d'un MAISON rapport de 4 à 5,000 fr. net. S" 83 hectares, Joués par bail de 12années 2,000f. Prix demandés 145,000 et 65,000. Le propriétaire accorderait toutes facilités de paiement. (04-il PETITJEAN,9, RUE DES HALLES

Ronbaix, 3 août. Laines. "Ventés; .35.000 kilos. On cote type n» 1 Tendance soutenue. Août. Décembre Avril. Septembr» Janvier. Mai Octobre. Février, 4526 Juin. Novembre 4575 Mars. Juillet

quintaux, dont 150 par Malvina, d'Alger 5,362 par Félix Touàehe, de Tunisie. Ventes, 110,000 quintaux disponible dont 6,000 à livrer. On a fait des dur Tunis Bône ou Philippeville, livrable août, à 19; des dur Tnnis disponible 19; des ghirka Marianopolis, poids 110 kilos, il.

Graines oléagineuses. Importations nulles. Ventes, quintaux a livrer. On a fait des pavots Bombay embarquement août-septembre, il. 25 87.

1411c, 3 août. Température. Après quelques orages partiels, le temps continue se montrer clément depuis huit jours. La maturité des blés se fait dans des conditions normales, et, d'ici huit jours, on commencera les couper dans notre région. Tout fait présager un fort rendement, sauf dans certaines localités où il y a ou beaucoup de blé versé mais ces cas nô sont que tout à fait locaux, et 1 ensemble donne le maximum des sattsfactions possible. La moisson des seigles est presque terminée le grain est beau, mais il manque généralement de siccité.

Blés,- Les cours vont toujours ens'affaiblissant, et, malgré une demande toujous suivie en disponible immédiat, les détenteurs sont obligés de faire des concessions. On traite les roux d'hirer Chicago 75 à 23, Californie 'no 1 23 50, Walla 23, Bombay club n» 122 50 Delhi blanc 21 50, Kurrachee blanc 20 10. Le tout acquitté sur bateaux ou wagons Dunkerque.

On parle de biés nouveaux de pays 2Q 50 départ, mais les cours ne sont pas suffisamment établis pour faire une cotation sérieuse. Fartnes.. Toujours très calmes de S2 suivant marques.

Maïs: Va peu plus faibles do 50 sui- vant époques.

Seigles nouveaux de pays offerts de 13 50 à 14 Lille suivant époques.

Avotnes, disponibles rares, Lille nouvel-,'les, 16 fr.; les Pétorsbourg, 17 50 à 18 Dunkerque. *i Orges soutenues. Russie, 13 a 13 25 Algérie, 14 à 50 escourgeons de Vendée, 17 25 50. Lin soutenu mais avec peu d'affaires. Bombay, 23 50; Plata, 21 37; Azoff, 21 87.. ̃

Colza. Ouzerat, 27; Cawnpore brun 22 50, jaune Le tout cash, conditions de Londres.

Berlin 3 août. Blés. Le marché débute ferma mais nééhit par la suite sur les avis d'Autriche-Honbrio et le temps favorable en Allemagne et clôture très calme.

Seigles. Le marché débute facile et continue Jrflé-,chir par'suite de l'importance des recettes de Tinté,rieur et clôture très calme.

Après Bourse, l' Amérique vient en hausse de 1/2 cent 11 New-York et de 3/8 cent à Chicago. Sur pliro, en cote courant 65, septembre 44 75, septembre-octobre 44 55, 4 derniers 44 10, 4 de novembre 43 85.

La circulation reste nulle. Il est sorti 200 sacs du stock. A l'expertise de conservation, on a accepté les 100 sacs présentés.

Les affaires se restreignent de plus en plus le marché est en ce moment tellement étroit qu'il suffit. do quelques offres pour causer de la faiblesse; de là le recul des cours que nous enregistrons aujourd'hui. Les nouvelles des récoltes restent excellentes du centre. C'est le département du Loir-et-Cher qui parait lo mieux partagé cotte année. Lo Nord parait assez faiblard dans tous les cas, la récolte est jalouse. Somme toute, il faut encore attendre une quinzaine pour se faire une opinion peu près exacte sur le rendement.Blés. Le début se fait avec une réaction do 10 centimes sur le courant et do 5 a 10 centimes sur les autres époques. Par la suite, les affaires n'ont aucune importance et on termine avec une nouvello baisse do 10 centimes. Après Bourse, on cote courant 20 75, septembre 20 45, septembre-octobre 20 35, 4 derniers 20 35, 4 do novembre 20 40. La circulation reste nulle. On a reçu les 500 quintaux do roux d'hiver présentés. Il est sorti 5,500 quintaux du stock.

Seigles.- Cours nominaux en l'absence d'affaires.

La circulation reste nulto. On a refusé les 250 quintaux présentes à l'expertise.

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Huile dé colza calme.

Hambonrg, 3 août. sucres de betteraves', On cote allemands 88 degrés courant 9 32, prochain 9 40. 3 derniers 9 47, 3 premiers 9 70. Tendance calme..

Sucres Cettesemaine sem. passée 1897 Arrivages. Délivraisons. 182.000 Stocks. 1.377.000 1.S10.000

Café$'. On cote août 30 septembre 30 25, décembre 31 mars 31 50, niai 31 75. Magdebonrg, 3 aeût. Sueres. On cotecoarant 935, prochain 9 45, derniers 3 premiera 9 67 Ton dansa ferme.

Brème, 3 août. Pétrole raffiné. Qn cota dioponible 6 40. Tendance calme.

Londree, 3 'août, Bourse du Baitic, Chargements à la côte. Blés sans affaires.

Maïs sans affaires.

Cargaison s arrivées, 0.- A rendra, 1.

Chargements flottants.– Blés inactits.

Maïs faciles:

Orges inchangées.

Avoines inactives.

Craine i* colza. Tendance calme.

Graine de lin. On cote Calcutta disponible Tendance calme.

Huile de colza. On cote disponible 21.3 courant 21. S. 4 derniers 21.3. 4 premiers Tendance calme.

Huila de Un. On cote disponible 17. courant 17. 4 derniers 4 premiers Tendance calme.

Sucres de betteraves. Demande modérée. Tendance soutenue.

Cote de 3 h. Cote de 3 h. 30

valeur vendeurs acheteurs

courant. 9.4.1/2 3derniers. 9.6. Spremier» 9.8.114 9.7.3/4 Mai 9.10.

Ventes, 10,000 sacs. Depuis 3 heures, sacs. Sucres bruts» soutenus. -.Raffinés fermes.

x Sucres cristallisés soutenus. En pains soutenus. On cote marques Say 12.6 Lebaudy 12. Métaux., Antimoine 36 1/2 & 37 Tendance calme.

Zinc 20 à 201/B.. Tendance calme.

Etain 72 1/16 Il 72 1/8.. A trois mois 72 7/16 à Tendance ferme.

,Cuivre 50 a £0 1/4. -A trois mois 50 1/2. à Tendance plus forme.

Plombs anglais 12.16.3.– Espagnols 12.13.9. Fontes écossaises. Marché inactif. Peu d'affaires.

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on cote septembre 3 ÎS/64 vendeurs, novembre.3 20/64 acheteurs, janvier. 1 20/64 valeur, mars S M/64 acheteurs, mai S 52/64 vendeurs.

Blés fermes. Roux d'hiver, hausse 5/8 denier. Mais calmes. Américain bigarré, baisse 1/2 den. vienne. 3 août. Blés. On cote sur au-' tomhe 8 17.

est 3 août. Blés. On cote sur sepGraine de colza. On cote août-septembre 12 70 vendeurs, 12 60 acheteurs. Prague, 3 août. Sucres. on cote disponible. courant oct.-déo. 12 47. Tendance Trieste, 2 août. Sucres. On cote prompt lE 3/4. Tendance calme.

3 août. -'Pétrole. On Ne 17 5/8, courant 17 prochain 17 3/4, 4 derniers 18 Tendance ferme.

Cafés. Ventes, sacs. Tendance hausse. MOUVEMENT MARITIME

ARRIVAGES

Anvere, 3, 6 h. matin. Sdtnt-Andrc (Navale), du Havre; PenfelA (Chevillotto), do Saint-Nazaire.. Alser, 2. Htspania (hollandais), de Sunderland. Bordeaux. 2. Tellûs (L. Duménil-Leblé), de' Skelleftea; Thérèse-et- Marie (Worms), du Havre; llraclio (espagnol), d'Arkhangel, bois; Le Calvados, (CI' Transatlantique), d'Oran.

Cap Haïtien, 29 juin. RunnymècCe (voilier), de- Cette, 3, lli. matin, Saint-Paul (NavaIe), de Barcelone.

Capctown, 2; Parayuais (Chargeurs Réunis),1 du Transvaal, pour Dakar et Havre. ̃ Dunkerque, 2. Dlonysips-Stathitos (grec), de Berdianska; Amiral-Jacobsen (Dunkerque), d'Algérie,, orge; Ville-de-Lille (CI. des Bateaux JT vapeur du. Nord), de Bordeaux.

Hambourg, 1", Kalmar, de Saint-Nazaire. Los Angeles, 29 juillet. Parnasso (voilier alley. mand), do Hambourg.

IjSl CoroKne, 2, 11 h. matin. Lafayétte (CI. Transatlantique), du Mexique à Saint-Nazaire.

Avoines. -Marché lourd et sans affairas. Il y a des vendeurs à tous les cours de la veille.

1 La circulation reste nulle. A l'expertise de conservation, on reçu les 500 '.qu'nlaux du Prince-Edouard présentés. est sorti 500 qutintaux. du stock. Malle «le colza. Pas d'affaires, cours inchangés.

La circulation est nulle, comme la veille.

Uiulo de lin. Le rapproché est tenu en hausse do 50 centimes, mais il ne se fait rien. La livrable est sans variation.

La circulation est de 50,000 kilos contre 115,000 hier.

Sj»irU«©Bx. Le marché a dénoté aujourd'hui un ton meilleur, par suite d'une assez bonne demande du découvert, et los prix clôturent onhaussodol2et 25 centimes pour tous les mois, sauf pour le septembre, qui reste offert au cours d'hier.

Après Bourse, on cote courant 50 50 25, septembre à 49, 4 derniers 45 25 nominal, 4 promiers 42 75 à 43, d de mai 41 h 42.

Lo stock est de 27,775 pipes contre 27,825 hier et 7,400 en 1897.

La circulation resto do 50 pipes.

Sucres. On ouvre soutenu et partiellement en hausse de 6 à 12 centimes. En séance, le marché devient forme et la clôture so fait avec une plus-value de 12 il 25 centimes, suivant mois, sur les derniers prix do la veille.. Après Bourse. on cote courant 29 50, septembre 29 62, 4 d'octobre 30 37, 4 premiers 31 vendeurs.

Une diminution de sur les prix d'entrée dans les

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Bordeaux, 2. Dahra (Delmas), pour Alger; Théodore-Conseil (Bordeaux), pour Alger.

Belize, 3. Sidohiàn (voilier), pour Dunkerque, campêche. • ̃ "̃»̃

Colombo, 2, 1 h. soir: Indus (Messageries), da Marseilloon Chine; A.-Béhic (Messageries), deMarseille a Nouméa.

Ujibouti, 2, midi- Oocus (Messageries), de Madagascar, etc., pour Marseille.

Punkcrque, 2. Bltse (N. Dubuisson), pour Sfax, matériel.

Elseneur, 31. Çapetta (L. Duménil-Leblé), de Russie Il Rouen Urania (danois),, pour Dunkerque. ITcrnando-nïoronha, l". PHœniclan (AUsu), do La Plata à Dunkerque.

Glasgow, l". • Genoese, pour Alger.

Gibraltar, 2. Bramhidd (Ost Asia),du Japon au Havre; -Erivan (vapeur citerne belge).

Hernosand,127. Fantoft, pour Honneur, bois. • Kotka, 30. Arina-Poctens (Wilmar), pour Rouen, Libreville, 2. Ville-de-Pernambuco (Chargeurs Réunis), pour la Sud. Lisbonne, 2. Yllle-de-Buenos-Ayres (Chargeurs Réunis), pour le Brésil; Plata (Messageries), du Brésil a Bordeaux. lUaucbester, 2. Bockabill, pour Marseille. ¡ IVorrkoping, 31. Borg, pour Caen, bois. Alordmalin^, 26. La, Norvège (norvégien), pour Sundswall et Havre. Pauillac, 2. Ville-de-Maranhao (Chargears; Réunis), de la côte d'Afrique pour Havre; a débarqué' 68 passagers.

Ireniclie, H. Phrunê (Lequellec), de Rouen en' Algérie et retour (Clamagerank^ZiçAy (Dénestal).Skolloftea, 30. Neutral'(K.ial), "pour Lo Tréport.' Stockholm, 30.- Aria, pour Nantes, bois. Sacres, 3. Idar, do Bombay il Dunkerque.

Cli .s/Londres. Change s/Paris. s/Paris J Ch, s/Londra» .29 1/8.

VALEURS SE NÉGOCIANT A TROIS MOIS

CUANQH PAPIBH COURT PAPIER LOKO 3 Hollande.. 207 11207 1/2 207 1/2 &20J Allemagne 122 l/l a 122 1/2 122 3/8 à 122 b/i 5 0/0 Espagne à. /.à. d» versem à. à I 6 0/0 Portugal.. 300 &310 300 il. 310 Vienne 207 5/8 a 208 1/S 207 5/8 à 203 ]/8 6f/0 St-Pétersb 2:3 à265 1/4 261 J/i d» vorsoni. 266 1/4 &26S 1/4 i

La circulation est de 134,100 sacs contre 114,000 hier.

Lo stock il diminué de 10,105 sacs contre en 1897 et 11.366 on 1896. Los transactions ont été calmes par suite de la modicité des offres. La fermeté a été causée par la tenue des marchés étrangers et par quelques demandes du découvert.

On lit dans le Journal des fabricants de sucre:

« Abstraction faite des deux jours de froid, la huitaine écoulée peut être considérée comme ayant été favorable au développement de la betterave. Néanmoins, la plante est, en général, notablement en retard sur l'an dernier quant h la grosseur et au poids de la racine. IL faudra, selon nous, dos conditions météorologiques particulièrement propices d'ici l'arrachage pour que ce re- tard disparaisse. En présence do cette situation, l'évaluation très optimiste dos professeurs départementaux d'agriculture au sujet de la.plante il sucre est difficile à expliquer. »

Fécules, amidons et sirops, La cote officielle do la fécule est restée sans changement. Les Tendeurs maintiennent leurs prix, mais les affaires sont absolument nulles et la tendance n'est pas précisément ferme. Les nouvelles sur la récolte des pommes de terre sont 'très favorables. Les amidons donnent lieu il des affaires suivies aux cours suivants fleur 28, amidino 27 50, marrons 36 50, aiguilles 37 50. La demande est active pour les sirops; la consommation est active grâce au temps chaud que nous avons en co moment. Les prix sont sans changement.

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Chemins de fer et Excursions. pHEMINS DE FER DE L'OUKST. Excursion à Kai«\j Douillet et dans la vallée de GheYreuso dimanche 7 août 189S. Visite du château et du parc de Rambouillet (château de Dampierre et Ceriiay-la-Ville). Départ de Paris-Montparnasse: 7 Il, 55 malin. Retour à Paris-Montparnasse,: Il. 45 soir,

Prix at foriait: 1™ classe. 20 fr.; 2« classe, 18 fr. Par suite d'une combinaison avec une société do voyageas, ces prix comprennent non seulement le transport en chemin de fer (aller et retour),mais encore le déjeuner et le (liner à Rambouillot et la promenade en vuiluro dans la vallée de Chevreuse. S'adresser exclusivement 20, rue de Grammont. CONCERTS MILITAIRES

JEUDI 4 AOUT, DE A 5 HEURES.

Buttes MONT.. 113' rég. d'inf.: chef M. Grognet. Marche- du prince de Galles (•^i hubert) le Duc d'Olonne (Auber); ronde pour petite flûte (Donjon): le Domino noir (Auber) le Roi de Lahore (Massenet). "t>B 5 A G'HETIBES.

Pi.iCE DE LA Nation. ré". d'inf.; chef: M.Gironce. Ronde des petits pierrots (Bosc); Robert le Diable (Meyerbeer) Phèdre (Massenctl le Préaux clercs (Herold) Polka des treupiers (Desormes).

SQUARE DES Batignollks. rég. d'inf.; chef M. Vidai. Salut à la Patrie (Soyer); ouverture d'Oberon (Weber) ;'parade militaire (Mesquita); Fleur d'Espagne (Rupès);' la Vivandièro (Godard) Retraite française (Vidal). PLacL DES Vosges. rég. d'inf.; chef M. Fouquet. Ceux do la classe (Turlet) Guillaume Tell (Rossini); le' Pré aux clercs (Herold) la Traviata (Verdi) lâ Fête au villago (Fagolle).

Square t/Ahvers. rég. d'inf. chef: M. Schwartz. Les Mages (Rameau); le Pirate (Bellini) gavotte (Rameau) Lohengrin (gagner) Fretillon (Desormes).

Passt Raki3i.agu. 104' rég. d'inf.; chef M' Bichot. -Marche tunisienne (Paeés); ouverture des Joyeuses Commères de Windsor (Nicolaï); tarentelle (Parés) la Jolie Fille de Perth (Bizet) Figaro (Gulliet). Tuileries. 24» rég. d'inf.; chef M. Bonnelle. Marche cosaque (Parés) la Maîtresse du loôis (Suppé) Patrouille turque (Michaelis); Lakmé (Deubes) Panurge (blanquette).

CHRONIQUE MARITIME.

Les chantiers de la Loire ont lancé le trois-mats en fer Général-fie-Botsûeffre, pour Nantes (GoullonFleury).

Vento de navires: Steamers Drachenfeld", 2,483 T. brutes, construit en 1882, vendu 232,000 marks, pour Berger (Bergh-Helland); Sappho, de Hnll (Wilson), vendu pour Riga, et portera le nom de Qenaral-TodLe trois-mâts Henny-Clemçnt, venant de nainbourg, est heureusement arrive à Santa-Rosalia.tout bien bord.

Steamers Penzance, do Newport à Marseille; Garth, de Swansea ü- Saint-Nazaire, 1,500 T. à fr. 4.87 1/2, option Sables-d'Olonne Il 5.25; J.-M. Smith, do Sulina h ordres, à 10.3, 5/15 août; Plcton, de l'Azoff ordres à 13, 25 août/25 septembre; un d'Odessa à ordres, T., à 9, 1/15 août; Hawkhurst, de Norfolk à la Jamaïque, 3,200 T. charbons, à 8.6, 8/15 août; Anerfey, pour Saint-Miche! (Açores). 2,500 T. charbons, 11.6, 15 août; Stdra, de Philadelphie il ordres, à 2.7 prompt; Stralts-of-Dovei; desEtatsUnis aux Antilles, un voyage, time charter, aller et retour, à sh. 6.

Voiliers Bas$-Rock, 'du Chili à ordres, guano à 28.9. décembre; Teresa,de Norfolk (Virginie) à Capetown, direct, 2,200 T. charbons, Il sb. 25, août/15 septembre.

HOTELS RECOMMANDÉS

PARIS

Grand Hôtel Européen, 67,rrTurbigo. Hôtel La Trémoïlle. A. LAFOND, 14, rue de la Trémoïlle.

Royal Hôtel. 33, avenue Friedland. Hôtel Beau Site:- 4, rue de Pres-hourg. Hôtel Coliaiubîa. 16, avenue KléÈër, Hôtel Campbell. 47, avenue Friedland. Langham-Motel. Champs-Elysées, 24, rue Boccador.

DÉPARTEMENTS

Bti-etat. Hôtel-Château des Roches. Ecrire pour conditions.

440 Smyrne-Cassaba4 0/0 1894..T 365 I Smyrne-Cassabà 40/0 1895 365.

Espagnoextér 41 75 Volga- Vichora 570.. Portugais 3 0/0. 18 60 Saint-Domingue. 118 75 Turc 40/0 (série B). 47 25 Monaco (Cercle). 4690 Turc 4 0/0 (série G) Grand-Hôtel 1750 Turc 40/0 (série D). 23 40 Alpines 350 Turc 6tt. Consolid.. 420 KUcuits Olibet 140 25 Turc obi. ott. Prior. 484 De Beers. Turc ott. Douanes.. 499 ̃ Tharsis 17ti 50 Turcott.nou.50/0. 4ti3 Omnium russe (ac.) Banque ottomane.. 560., Omnium russe(ol).) 495 Rio-Tinto 719 Tav.PoussetetHoy. 165.. Chominsottomans. 113 Chaussures franc.. 167 MinasGeraes5 0/0. 320 AltaïS^ZyriaaowakJ b67 Tram, do Tours (ac.) 117 50

MINES D'OR

PARIS

BuffelsdoornEst. KleinfontelnNow.. 71 5f Champ d'or. 32 50 Langlaagto Estate.. 86 British S. Af. (Char.) 66 25 Mossamedès 8 Consolidat. Gold 121 50 Mozambique 54 75 BurbanRoodep. 100.. Randf. Est. Gold. 38 East Rand 142 50 Hobinson Gold. EerstoFabrieken. 25.. Robinson Randf 25.. FerreiraGold 637 50 Shoba 42 Geldenhuis Estate.. 155 Transy. Cons. Land. 34.. LONDRES

Buffelsdorn Est.i5.7 1/2. Langlaagte.. 3 1/4. Chartered. 2 17/32. Modderfoiitoln. 4 15/32. CityetSuburban. 6 3/8. New Prhnroso CrownReef 14 1/8.. Nigel East Rand 5 9/16.. Raudfontein. 1 15/li. Ferreira Randminos. 32. .Geldenhuis Deep.. 9 1/8. Randmine3 West. 10.• Geidenhuis Simm. and Jack.. 4 1/32.. Goldflolds 4 Transvaal Cons. 1'114. Henry Nourse. 10 3/4.. Transvaal Goldf.. Hériot- Treasury. 3 1/2. Jagersfontein. 7'3/d. Van Hyn. 1 15/16. Jumpers.i- Village M. Reef. • • 6 1/2. Knight's Wolhuter -]5

VALEURS SE NÉGOCIANT A VUE

21/2 Londres 2519 1/2 h 2522 1/2 25*3 .a 2526 40/0, Suisse.1 7/15 pt a 5/16 pf 5/16pta 3/16 pt 50/0 Italie (lire) 7 1/2 pt Il,70:0 pt 7 3/8 pt il 7/8 pt 40/0iN.-Vorkor 517 il 520 517 1/2

MATIÈRES D'OR & D'ARGENT

Or en barre 3. Souverains Anglais. 25 23 Argent en barre. 550 Banknotes 25 23 Quadrup.Espagnol' 8075 Angles des Etats-Unis 25 d» Colomb. et Mexic 80 75 Guillaume (20 marcs) 24 66 Piastres mexicaines 244 Impériales (Russie). 20 65

PETIT, GUIDE PARISIEN

Jeudi 4 août.

Arc de triomphe. Do 13 h. i 5 i.

Arts et Métiers. Do 10 h. il 4 h.

Cluxy. De 11 Il. à 5 h.

Conciepgerh;. Cartes à la préfecture de police. Fontainebleau. Palais, de 10 a. a i i.

CaJliera. Do midi à 5 h.

Cniatet. De midi à 5 h.

lisvaiicieH.– Tombeau, do 1 11. à 4 Il,

JsnCin De h. îiô h.

Jartiiu deu plantes. Paléontologie, serrée maaa gerie, salaries, ,le 1 h. i h. avec billots.

LBxeiub«arg. De 9 h. k 5 h.

MoKceOucié, à Chantilly. Do h. à 5 h.

IVolre-Uaiue. Trésor, de 10 h. il 5 li.

̃S>acré-(J«enr.– Crypte.doS h. à mldl.dol h. îila nuit. Sainte-Chapcllo. Do Il h. 5 h.

S&int-Itoitis Cathédrale, do 8 h. à 5 h. il:. Sèvres, -t- Musée.. et jianufacture, do midi à 4 b. avec permission de l'administrateur.

Trocailéro. Ethnographie, sculpture comparai, da midi aquarium, de9h. hllb.et do 1 h. à 5 b.. ci-saiiles. Château, do 11 h. à h.

SPECTACLES DU JEUDI 4 AOUT

Opéra. Relâche.

Théâtre-Français. 8 h. 1/2. Le Rez-d» chaussée. Grisélidis.

Variétés. S h. 1/2. Le Trouvère.

Gaité. 8 h. 1/?. La Poupée.

.FoMes-praniatïques. 8 h..1/2. La Papa da RoBvcautés. 8 h. 1/2. Le Jeu do l'Amour et du Bazar, Le Contrôleur des Wagons-Lits.

Collègues. Droguiste.

Ambigu. 8 h. 1/4. La Bande à Fin.

8 Il. 1/2. Un Prix La ParThéâtre de la République. -Sh. 1/3. -» Jacques Foiies-JMarïsny. 8 h. 1/2. .La «Bulle d'amour». Mines Héraut, Galiuetti, Sherna, Darbel.– Mai"" Comille. Labounskaya. Poiairo et Woronowska* le Grand Guignol (20, rua Chaptal). 9 IL m n Peur des coups )1, M. Paul bolmet. ü Jour dj fête H, pantomime..

Cirque d'été, 8 Il. 1/2. La belle Guorrero. Les Japonais: Misses Valy, Evaet Hilda.

Atcazar d'Eté. S h. n A l'Alcazar de la fourchette », revue. Polin, Fragson. Mme L. Fleu. aron, Yerly,– Les Clives. Diiu.etfèt., matin- à 2h. Awkassadears. La « Renie on fête». Mme Ga- vroebinette. Les Snowdrops. Le chansonnier Jules May.– Jeudis, dim. et fêtes, matinées à 2 h. Olympia. 8 h. Î/S, Tous les soirs, les merveil- toux Cragg's. Pauiton aud Doliey. « Thé Royal Hdison-».– Diniancb.etfêtes, matinées. Kntréo: 1 fr. Jardin de Pai-is, aux Champs-Elysées. 8 h. 1/2–Spectacle varié. Concert-promenade, Tous ia dimanches. 2 Il. 1/2. matinée-concert. Entrée: 1 f. MouliB-Beage. Tous les soin, 3 U. 1/2. C33. cert-Lal dans le jardin. salle couTOrto en cas da pluie. lintrée Sfrancs. Dimanche,.matinée h Z bauras. • Vndes Gérant*: H. DENGLO3.