Hevue de G-éographie Commerciale. Année 1936 (3e Trimestre).
La Plaine des Angads
PORTE ALGÉRIENNE DU MAROC
(Suite)
Il fallait recourir à d'autres moyens. Déjà, en juillet 1,923, l'Association des Propriétaires des parts d'eau de Sidi Yahia avait été constituée. Les ressources (cotisations et redevances) étaient destinées à payer le Caïd el Ma, et le garde des eaux ; elles étaient nettement insuffisantes. D'autre part, les pertes par infiltration sur un réseau mal aménagé et mal entretenu, étaient considérables. Elles étaient, en moyenne de 50 % pour l'ensemble des terres irrigables. Le régime des eaux représentait, en 1928, des inconvénients, : imauvaise répartition, spéculation, pertes d'eau, tels que l'oasis de Sidi Yahia, ne donnait pas ce qu'on pouvait en espérer. Pour apporter remède à cet état de choses, l'administration provoqua, par application du dahir, du 15 juin 1924, la constitution d'Associations syndicales agricoles, correspondant à deux groupes d'usagers : ceux de la séguia Makcen, ou réseau sud ; ceux de la séguia Oujida, réseau nord. Les plus importants propriétaires de l'eau, les Habous, donnèrent l'exemple, et cédèrent, par contrats, leurs quarts à l'Association qui devait, ou leur payer un revenu, ou utiliser l'eau au mieux de leurs intérêts. Cela fait, avec l'aide financière de l'Etat, un nouvel aménagement des eaux de Sidi Yahia s'en suivit. Les travaux sont actuellement terminés. Les pertes ont été évitées par la construction de tout un système de canalisations en ciment. La nouvelle unité d'eau, le 1/64 de part, est exactement calculée pour