Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 1 à 4 sur 4

Nombre de pages: 4

Notice complète:

Titre : Le Matin : derniers télégrammes de la nuit

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1897-12-07

Contributeur : Edwards, Alfred (1856-1914). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 123753

Description : 07 décembre 1897

Description : 1897/12/07.

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k557256r

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 10/04/2008

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 100%.


LE MATIN

donné en PRIME à tous ses Abonnés Un Bon de l'Exposition Voir les détails à la quatrième page. SOUS L'EMPIRE Pierre Vaux, innocent, était au bagne. Les vrais coupables, qui avaient été ses dénonciateurs, don tles dépositions avaient Surpris la conscience des j jurés; venaient d'être condamnés. L'amiral Baudin, gouverneur dé Cayenne, qui n'avait jamais idbuté de l'erreur judiciaire commise, proposait Pierre Vaux pour la grâce. La chancellerie demanda un rapport au procureur général ;qui avait dirigé les poursuites dans la première affaire. Cet honorable magistrat adressa au garde des sceaux un rapport dont voici quelques passages « La conduite politique de Vaux était détestable; démagogue forcené, il délaissait son école pour faire de la propagande; il a été, pour ce double motif, révoqué en 1850. La condamnation de Pierre Vaux n'a pas modifié sa conduite. Devant la cour, il a protesté avec arrogance contre le verdict du jury, et, depuis, il n'à cessé de se poser en victime d'une erreur judiciaire. Le condamné paraît donc complètement indigne de la grâce qu'on sollicite, pour lui. Cette mesure serait funeste à beaucoup d'égards elle donnerait créance au calomniateur elle raviverait les haines'et serait probablement le signal de nouveaux crimes

Conformément à ce rapport, monument de cynisme impudent, il ne fut pas donné suite à la demande en grâce de Pierre Vaux. N'était-il pas un démagogue forcené? ce qui signifiait simplement qu'il était dans le pays le chef du parti républicain n'avait-il pas été condamné sur la dénonciation d'un de ses ennemis politiques, nommé maire-à la suite du coup d'Etat? n'avait-il pas commis le nouveau crime de protester de son innocence ? Pierre Vaux resta au bagne.

On ayait pourtant découvert les véritables coupables des incendies qui avaient terrifié la commune de Longepierre et qui avaient continué après l'arrestation de Pierre Vaux. Il se trouva un juge de paix, honnête homme, qui procéda à une enquête loyale et sérieuse, qui acqui t bien- tôt la conviction que le chef de la bande des incendiaires n'était autre que le maire dénonciateur, nommé Gallemard.

Les preuves étaient si nombreuses, si concordantes, l'évidence si frappante qu'il fallut bien se décider à arrêter Gallemard et ses complices. Voilà les magistrats de l'Empire bien embarrassés. La culpabilité de Galemard entraînait l'innocence de Vierre Vaux. Que fit-on? Il faut, pour le croire, lire la lettre adressée par.le juge d'instruction, d'ordre du procureur général, au juge de paix enquê- teur « A propos de Pierre Vaux, écrivait ce magistrat, il est bien essentiel, en recevant les déclarations à la charge de Gallemard qui le feraient considérer, comme complice de la première bande d'incendiaires, de ne vous arrêter offl^ ciellement à aucune déposition pouvant faire supposer l'innocence de Vaux et consorts.. » •

N'est-ce pas abominable? C'était donner l'ordre discret de supprimer les témoignages en faveur de l'innocence de Pierre Vaux. On voulait bien. condamner Gallemard, puisqu'on y était contraint, mais il ne fallait pas qu'il y eût une affaire Pierre Vaux! Il ne pouvait pas y avoir une affaire Pierre Vaux!

Est-ce tout? Non. Malgré tout, il pouvait résulter de la condamnation de Gallemard une inconciliabilité flagrante entre les deux arrêts, ce qui donnait ouverture à la revision du procès de Pierre Vaux. Pour obvier à cet inconvénient, on eut recours à un procédé très simple. Gallemard ne fut poursuivi que pour les incendies postérieurs à l'arrestation de Pierre Vaux et. à son départ pour le bagne. Sur les autres, on passa l'éponge: il n'en fut pas question au nouveau procès. De cette façon, les deux arrêts n'étaient pas inconciliables .on: donnait satisfaction aux haines locales, aux passions politiques qui s'étaient acharnées sur Pierre Vaux la'chose jugée rétait dûment respectée, et l'honneur des magistrats de l'Empire qui avaient poursuivi ce malheureux avec une implacable férocité était sauf.

Est-ce tout encore? Oh! que non! Galîemard, avant l'audience, s'était pendu dans sa prison. Mais ses complices étaient là, et, parmi eux, son homme à tout faire, son agent de confiance, celui même dont le témoignage avait entraîné la condamnation de Pierre Vaux. Celui-là, au dernier moment, fut sans doute pris de remords, car il fit une déclaration, consignée dans une pièce officielle signée du juge de paix et du juge d'instruction, laquelle déchargeait complètement Pierre :Vaux..Et*alors se passa cette monstruosité. Le mot d'ordre donné aux magistrats par l'autorité supérieure était de faire le silence complet sur l'affaire Pierre Vaux. Après les déclarations de Balleaut, l'agent de,GfaUemard; cela devenait difficile. Le doux magistrat qui présidait.les assises n'y alla pas par quatre chemins. Quand le juge de paix_et le juge d'instruction vinrent lui rendre compte des révélations de Balleaut, il répondit tranquillement:,» Oh! je saurai bien le faire revenir là-dessus. Le procureur général acquiesça. Ne s'agisAinsi fut fait. BaHeaut, bien chapitré, Jae souffi&plus m'oi de sa déclaration; Le'

juge de paix Feurtet, qui assistait à l'audience, demanda en vain à déposer. Le président des assises lui ferma la bouché. Pas la plus légère allusion ne fut faite à la pièce officielle'qui porfait pourtant la signature du. juge de paix et du juge d'instruction. Bien mieux: cette pièce disparut du dossier. On la retrouva par hasard, il y a quelques années, dans un autre dossier, lorsqu'une commission de-la Chambre examina la pétition des habitants de Longepierre demandant la réhabilitation de Pierre Vaux.. Les magistrats avaient été habiles, et toutes les mesures bien prises. Aux termes du code pénal, la revision était impossible. Il n'y avait pas d'affaire Pierre Vaux. Il restait pourtant un recours la condamnation de Balleaut pour faux témoignage. On m'a assuré que le prince Napoléon avait fait, à la demande de l'amiral Baudin, son ami, une démàrche dans ce sens auprès dû garde des sceaux d'alors. Il fut accueilli par un refus très sec. D'ailleurs Balleaut, à ce moment, mourut. Tout espoir de revision s'évanouissait. Pierre Vaux n'avait plus qu'à attendre la grâce, qui ne vint pas, et la mort, qui, en 1875, le délivra.

Une erreur judiciaire, cela? Non, une série de crimes juridiques commis\ par des magistrats indignes, par, des jugès asservis au pouvoir impérial.

Grâce à la loi de 1895, la mémoire de Pierre Vaux va être réhabilitée. Il faudrait que la cour de cassation, dans les considérants de son arrêt, dans les conclusions du procureur général, condamnât solennellement, devant l'histoire, devant la justice immanente, devant l'humanité, ce procureur général, ce président de cour d'assises convaincus de forfaiture, les assassins.de Pierre Vaux, les auteurs de son lent martyre

Banc.

LA JOURNÉE

HIER

A l'Intérieur A la Chambre, validation de l'élection âe M- Rispal, député du. Havre. Affaire Esterhazy le commissaire du gouvernement examine le dossier de Pellieux.

Bourse hésitante.

A l'Extérieur M. Mac Kinley, dans son messagé an Congrès, fait d'importantes déclarations sur la question cubaine. M. di Rudini remet au roi JTumbert la- démission collective du cabinet. Le Reichstag commence la discussion du projet de loi pourtant augmentation dé la marine de guerre. A UJOURD'HUI

Au Sénat,» M. Scheurer-Kestner monde la vente de charité de l'Association des.àames françaises a2cx affaires étrangères.

AU SÉNAT

Quelle séance de demain au Sénat? t Et nous réserve-t-elle une surprise ? Il est assez difficile de le savoir, M. Scheurer-Kestner s'étant borné à déclarer Simplement qu'il « montera à la tribune ». On peut supposer, toutefois, que l'honorable sénateur donnera tout d'abord, au moins, des explications sur l'attitude qu'il a prise depuis que la question Dreyfus a été posée.

C'est là un point qui n'intéresse pas lui seulement, mais tout le pays.

Aux termes de la loi, la revision d'un procès ne peut avoir lieu que si un fait nouveau vient à se produire. Ce fait nouveau peut être' la conséquence d'un jugement émanant du conseil de guerre saisi* de l'affaire Esterhazy, si celui-ci est reconnu l'auteur du fameux bordereau attribué au capitaine Dreyfus.

Est-ce pour attendre l'effet de la dénonciation de M..Mathieu Dreyfus que M. Scheurer-Kestner, après avoir, en quelque sorte, soulevé la question Dreyfus, s'est subitement enfermf dans la réserve ?

On ne saurait avoir d'opinion à cet égard, puisque M. Scheurer-Kestner s'est, jusqu'ici, refusé à donner des explications. Espérons que demain il se décidera enfin à parler. Il doit comprendre; à l'heure qu'il- est, que le moment des réticences est passé et que, si vraiment il possède le dossier qu'on a dit, il ne saurait en faire un meilleur usage que de s'en dessaisir en faveur du premier conseil de guerre. De cette faç.on, il fournira aux juges les moyens de s'éclairer, et l'on ne sera pas exposé à voir la question Dreyfus de nouveau soulevée après qu'ils auront rendu leur jugement. Il serait regrettable, en effet, que tout ne fût pas fini en une fois et que leu procès Dreyfus, comme l'affaire du Panama, ressuscitât chaque fois qu'on croit l'avoir enterrée.

DE L'ÉTRANGER

LA CRISE ITALIENNE

Démission collective du ministère di Rudini Replâtrage éventuel L'impression à Rome.

Rosie, G décembre. De notrepondant particulier –Les faits sont,venus çonfirmer nos prévisions.

En présence du refus persistant du générai Pelloux de revenir sur sa décision, M. di Rudini a remis entre les mains du roi la démission collective du cabinet.

Cette solution impressionne peu'le monde politique, car elle était, en quelque sorte, Bien que M. di Rudini n'ait pas encore reçu officiellement le mandat de former un nouveau cabinet, il est certain qu'il le rece- vra très prochainement. Au fond, M. di Rudini ne doit pas être très mécontent de la crise, car il aura ainsi l'occasion de se débarrasserde ccrtains éléments qui affaiblissaient le cabinet. 11.. pourrit, espère-t-on, former une nouvelle administration plus homogène, plus viable. On parle de plusieurs ministres quLne feraient plus partie du nouveau cabinet, entre autres de MM. Branca, ministre des finances l'rinetti, ministre des travaux publics Gùicciardïni, ministre de

l'agriculture, du commerce et de l'instruction, sans compter le général Pelloux. Mais ce sont là encore de, simples conjectures. La crise, croit-on, serar plus laborieuse qu'on le suppose,, à cause des exigences des différents groupes parlementaires for- mant la majorité. Les amis de M. di Rudini déclarent, d'ores et déjà, que,- s'il rencontrait de trop nombreuses difficultés pour reconstituer un cabinet, il laisserait à d'autres la responsabilité de former un gouvernement.

On raconte mais ce n'est qu'un bruit que M. le marquis Visconti Venasta, ministre des affaires étrangères, dans le dernier conseil des ministres, était opposé à la dé-,mission collective du cabinet, contrairement à la manière de voir de M. di Rudini. Dès maintenant, de nombreuses listes cir7 culent relatives aux nouveaux ministres. Elles sont peu sérieuses, personne n'ayant encore, reçu de mandat.

A la Chambre.

̃' Rome, 6 décembre. ̃ Le marquis di Rudini a annoncé la démission du cabinet à la Chambre, Puis, sur sa demande, celle-ci s'est ajournée.

AU REICHSTAG

Le septennat maritime Commencement de la discussion Les orateurs du gouvernement.

BERLIN, 6 décembre. Le Reichstag a commencé, aujourd'hui, la discussion des crédits maritimes..

Deux cents députés seulement étaient présents; par contre, les tribunes étaient combles.

Lé chancelier lit, d'une voix faible, l'exposé des motifs du projet de loi portant augmentation de la flotte. Le contre-amiral Tirpitz, secrétaire d'Etat à l'office de la marine, lui succède à la tribune. Il entre dans des développements que le Parlement semble écouter avec indifférence. Il se dit, d'ailleurs, prêt à fournir à la commission de plus amples explications au point de vue militaire. '̃̃'̃;

Notre flotte de guerre, conclut-il, est une flotte défensive. Ce que nous demandons est le minimum des forces dont nous avons besoin. L'adoption du projet de loi nous donnera a possibilité de mettre un poids considérable dans la balance eh faveur du maintien de la paix. En 1904, la flotte allemande ne sera plus une quantité négligeable. Les intérêts maritimes de lAllemagne ont augmenté.- En les négligeant; on mettrait en danger tous les intérêts de l'empire;

Le système d'après, lequel les crédits ont été alloués jusqu'à présent doit être modifié. Je prie le Parlement d'examiner le projet de loi avec bienveillance.

M. Schœnlank, socialiste, le. premier orarteur inscrit, combat le projet.

On essaie, dit-il, d'effrayer le peuple en lui faisant des récits fantastiques. Ce qui se cache derrière le projet. c'est le besoin de gloire; mais comment cela s'accorde-t-il avec les manifestations pacifiques de l'empereur? Le commerce et l'industrie de l'Allemagne se sont étonnamment développés sans que la marine ait été accrue..

Le comte de Limburg-Stirum prend ensuite la parole en faveur du projet, dont il loue la clarté et la franchise.. Comme rien ne nous garantit la paix éternelle,' nous devons nous préparer en cas de guerre. Pourquoi un chargé d'alraires allemand devrait-il se laisser traiter de façon impudente pur des nègres d'Haiti 1 -et pourqui le ministre américain a-t-il réussi 1 Ce dernier n'a eu qu'a télégraphier pour recevoir immédiatement un appui suffisant. Si le projet est adopté, on devra se dire, à l'étranger que l'Allemagne est forte et unie à l'extérieur, nialgré la désunion qui règne dans. les questions intérieures. M. de Bùlow, secrétaire d'Etat à l' office des affaires étrangères, fait-les déclarations suivantes:

M. Schœnlank craint-que nous nous jetions dans les aventures. Ne craignez rien le chancelier de l'empire et ses collaborateurs ne sont pas gens à chercher de futiles querelles. Nous n'irons pas nous mêler de toutes sortes de choses. (Très bien 1) Certes, l'Allemagne no doit pas se désintéresser d'avance des conquêtes des pays de riche avenir. Les temps ne sont plus ou- l'Allemagne laissait à l'un de ses voisins la terre et il l'autre la mer, en ne se réservant que le ciel, ou règnent les pures doctrines.

Le but de l'expédition il. Kiao-Tchéou est d'infliger une punition aux coupables et d'assurer pour l'avenir une plus, grande sécurité contre le retour de pareils faits.

Nous ne voulons ni brusquer ni provoquer la Chiné nous voulons, malgré la gravité de ses torts, continuer entretenir avec elle un commerce d'amitié.

Outre l'assassinat des missionnaires, que nous no voulons pas laisser traiter comme gens hors la loi, nous avions toute une série d'autres, griefs. La Chine ne doit pas se persuader qu'elle peut se permettre à notre égard ce qu'elle n'oserait faire à l'endroit des autres.

Nous sommes tout disposés il tenir compte des intérêts des autres grandes puissances en Extrême-Orient en ayant d'avance la certitude que nos propres intérêts seront justement appréciés, mais nous réclamons notre place au .Après- quelque's observations présentées par MM. Barth et Jasdze-wski, la suite de la discussion a été renvoyée à demain, Autour de la séance.

BERLIN, 6 décembre. De 'notre correspondant particulier. La première journée du débat sur le septennat maritime n'a pas répondu à l'attente du nombreux public qui se pressait dans les tribunes du Parlement. Cependant la curiosité a été en partie satisfaite par la présence de tous les nouveaux membres du gouvernement.: Le contre-amiral Tirpitz, qui faisait ses débuts à la tribune, a une physionomie sympathique. lia parlé d'une voix sonore; mais, intimidé sans doute, il a répété des phrases connues et n'a servi au Reichstag que des lieux communs qui n'ont fait aucune espèce d'impression. On peut en dire autant du discours. de.M. de Thielmann, ancien ministre à Washington, devenu secrétaire d'Etat au Trésor. Comme le chancelier, il lit d'une voix mal assurée et à peine perceptible. La déclaration de M. de Hohenlohé reconnaissant que le vote du septennat n'im.pliquait pas pour le Reichstag l'abdication de certaines prérogatives a été soulignée par l'opposition; Cet aveu a fourni au député Schœnlank l'occasion de tonner contre le régime personnel dégénérant en .absolutisme. M. Schoenlank, le plus fougueux des députés socialistes, a attaqué la politique impédale, tourné vers la loge de la cour, d'où le général de Hahnke, chef du cabinet militaire, et M. deLucanus, chef du cabinet civil de l'empereur, suivaient attentivement les débats.

Le succès relatif de la journée a été pour le nouveau secrétaire aux affaires étrangères, M. de Bûlow, que l'on considère comme le successeur de M. de Hohenlohe. M. de Bülow n'est pas orateur, mais peut au moins prononcer d'une voix claire un discours quelconque sans consulter ses notes, énorme avantage dans le ministère, où l'éloquence fait absolument défaut, La déclaration au sujet de la Chine et d'Haïti a rompu'la monotonie de la séance. On a ri de bon çceiir lorsque le' ministre s'est écrié « Hohenlohe n'est pas un aventurier ses collaborateurs non plus » Chez Guillaume II.

Au cours de la réception d'hier dû-bureau du Reichstag par l'empereur, ce dernier s'en-

tre|int longuement du projet relatif à l'auffmentation de la flotte de guerre et dit qn il désirait voir le Reichstag délibérer à ce sujet ^vec calme et en toute connaissance de ^î^èmpereur fit également part au bureau que le pape lui avait exprime toute sa sympathie pour les mesures énergiques prises en Extrême-Orient.. L'INCIDENT D'HAITI

L'action allemande Sommation énergique.

New- York, 6 décembre.: Une dépêche de Port-au-Prince datée du 6 décembre annonce que deux croiseurs allemands sont arrivés ce matin et ont donné au gouvernement de la république d'Haïti quarante-huit heures de délai pour payer l'indemnité dans l'affaire du sujet allemand Lueders. On croit dans les cercles diplomatiques que la république d'Haïti se soumettra à l'ultimatum allemand. On craint des troubles. Lés Allemands de Port-au-Prince se sont réfugiés à. bord des deux vapeurs, et le ministre de France a requisitionné le vapeur français Ville-de-Marseille pour donner asile aux Français. La population est très surexcitée; mais le gouvernement, disposant de forces suffisantes, est résolu à maintenir l'ordre!

heures du matin

EN AUTRICHE-HONGRIE

Les démarches de M. de Gautsch La question des langues La proposition Banffy– Une solution

probable.

VIENNE,6 6 décembre. De nôtre correspondant particulier. Il est peu probable que les négociations du baron Gautsch avec les Allemands et les Slaves aboutissent à un résultat satisfaisant.

Les Allemands avaient proposé un arrangement suivant lequel la Bohême serait divisée en deux territoires un territoire allemand et un territoire tchèque, Dans le territoire allemand, les employés parleraient allemand dans le territoire tchèque, ils parleraient tchèque.

Les Jeunes-Tchèques persistent à demander la division en trois territoires. Le troisième serait un territoire mixte, où les employés seraient tenus 'de parler deux langues. Les Allemands ne veulent pas admettre cette combinaison.. D'autre part, le grands propriétaires. fonciers de Bohême, désignés sous le nom de parti féodal, dont les principaux membres sont les princes Schwarzenberg et Lobkowitz, s'obstinent à considérer la Bohême comme une unité indivisible. Ils disent qu'il existe un droit d'Etat pour la Bohême qu'il n'est pas possible de sacrilier.

L'opposition à Budapest.

Aujourd'hui, l'attention se détourne de la situation à Vienne et se porte vers Budapest. La proposition de M. Banffy de prolonger le statu quo économique d'une année paraît inspirée par le désir de ne pas créer do nouvelles difficultés à la couronne. Il est naturel que l'opposition projette de faire de l'obstruction parce que la Hongrie pourrait profiter des circonstances présentes pour redevenir immédiatement indépendante,, commercialement et douanièrement. Dans le cas où l'obstruction paraîtrait vouloir empêcher, le vote- de la proposition Banfl'y, ce dernier se passerait du concours du Parlement et rendrait une ordonnance en vertu de laquelle son projet prendrait force de loi.

La Constitution hongroise contient aussi un^irticle visant la promulgation de. décrets par le gouvernement dans les cas d'urgence. '̃̃ .̃•̃' Un homme politique avec qui je parlais ce soir disait: « On verra peut-être prochainement M. Banffy venir à Vienne avec sa proposition adoptée. Dans ce cas, ~M: de Gautsch renverra simplement les députés allemands et tchèques dans leurs foyers. Il n'aura plus besoin d'eux. Il gouvernera provisoir-er ment, suivant l'article 14, et les choses en Autriche resteront comme auparavant. Il ne sera plus question de longtemps du retrait. de l'ordonnance des langues. Les Allemands seront les premiers volés. En Bohême, tous les employés continueront il parler les deux langues. »

5 heures du matin

LE COUSIN JONATHAN

Impression produite par le message Mac Kinley à Londres Déclarations courtoises mais

menaçantes.

LONDRES, 7 décembre. De notre correspondant particulier. Dans les sphères anglaises de Londres; on regarde le message du président des Etats-Unis relatif à Falïaire cubaine comme un -indice certain d'une intervention plus ou moins prochaine. Notre cousin Jonathan, me disait un Anglais il y a quelques instants, semble avoir les dents fortement aiguisées au sujet de Cuba. Les paroles du message cachent sous des apparences de courtoisie une intervention qui, en réalité, a déjà .commencé. Elle est tout amicale en ce moment; les ar- mes se dissimulent sous les fleurs de la rhétorique diplomatique accoutumée.En somme, que peut dire M. Mac Kinley sinon que les Etats-Unis ne veulent pas accorder un délai aux Espagnols pour pacifier l'île ? Mais, en même temps, ils disent à l'Espagne « Dé- pêchez-vous, car nous ne sommes pas d'humeur patiente et nous n'attendrons pas longtemps. »

Cette opinion d'un Anglais qui a longtemps habité 1 Amérique du Nord résume assez bien l'impression générale que produit ici le message du président. Il n'est pas probable que l'opinion publique anglaise se laisse beaucoup influencer par cette déclaration du message que le code de moralité des EtatsUnis empêche ce pays d'annexer Cuba en intervenant par la force. On connaît trop bien l'Amérique ici pour ignorer la valeur de ce code de moralité. Presque toutes les nations du monde, dans cette dernière partie du siècle, ont donné à leur moralité internationale de sérieux accrocs.

Les Américains eux-mêmes oseraient-ils soutenir, à propos de Cuba, qù'ils ont un code d'une moralité internationale supérieure et qu'ils en suivent intégralement les s'ils veulent en croire leurs meilleurs amis, de se fier le moins possible aux assurances qui leur sont données sur n'importe quel ton et dans n'importe quelle forme par la bonne., foi américaine. Cette bonne foi est tiré d'un code de moralité, qui dit non aujourd'hui, mais qui dira Qui demain. Mais, malheureusement pour les Espagnols, personne ni en Angleterre ni sur le continent européen ne se présentera pour soutenir lé contraire.

lare à la deuxième page

DEVANT LE SÉNAT L'AFFAIRE DREYFUS ET M. SCHEURER-KESTNER Un incident probable Question ou interpellation-Les déclarations du'gouvernement-- Les ju-

risconsultes M. Le

ProvostdeLaunay.

Hier matin, le Gaulois, se faisant l'écho du bruit mentionné par iious dimanche et d'après lequel M. Scheurer-Kestner provoquerait un incident aujourd'hui, au Luxembourg, ajoutait que, d'après les renseignements qu'il tenait d'un ami du sénateur, les intentions du vice-président du Sénat seraient les suivantes

Il compte donner connaissance à la Chambre haute des raisons supérieures qui l'ont en- gagé, jusqu'à;' ce jour, malgré- toutes les atta-, ques dont il a été l'objet, à observer le silence. Il dira ce qui s'est exactement passé lors de son entrevue avec M. Méline et à quelles résistances il s'est heurté lorsqu'il a voulu, sans résultat, communiquer les pièces de son dossier au président du conseil..

Il n'hésitera pas davantage à divulguer la longue conversation qu'il a eue avec le ministre de la guerre, au cours de laquelle il affirmera avoir voulu livrer au géneral Billot toutes les pièces de son dossier, qu'il lui soumit sans les laisser entre ses mains.

Enfin, ses collègues du Sénat sauront pour quelles raisons M. Scheurer-Kestner n'a pas pu suivre la voie légale que loi conseillaient, en effet, et le président du conseil et le ministre de la guerre: saisir le garde des sceaux de la question de la revision du procès Dreyfus. Cet ami de M. Scheurer-Kestner aurait ajouté • Je n'ai pas qualité pour vous faire cqnnattrs dès a présent, ces raisons. Sachez seulement. qu'en apportant au gouvernement les éléments de preuve de l'innocence de Decyfus M. Scheurer-Kestner apportait en même temps les éléments de preuve, à ses yeux, de la culpabilité d'un autre officier, que l'affaire restait donc purement militaire.

Du reste, M. Scheurer-Kestner dira qu'il a si peu voulu garder par devers lui des pièces qu'il possédait qu'il n'a pas hésité à les communiquer au général enquêteur.

Enfin, sachez que le débat qui sera soulevé au Sénat aura sa sanction probable sous forme d'un ordre dU jour.

Si. -Je vaté de l'ordre du jour équivalait à un blâme de ses collègues du Sénat sur son attitude dans cette malheureuse affaire, M. Scheurer-Kestner est. résolu a. se démettre sur-lechamp de ses fonctions de vice-président du Sénat.

Donc, on peut compter sur une déclaration loyale et franche de M. Scheurer-Kestner. Le Sénat jugera sa conduite.

Ces informations ayant été soumises par un rédacteur du Temps à M. ScheurerKestner, ce dernier a fait la déclaration que Cet article me paraît avoir été écrit plutôt par une plume hostile que par une plume amie. Les indications qu'il contient n'émanent pas de moi. Je.n'ai jamais dit à personne ce que je comptais faire. En rapprochant ma lettre du 14 novembre dernier des discours du président du conseil et du général Billot, il était, en somme, assez facile de le composer en m'attribuant les intentions qu'il révèle.

Maintenant, je puis vous annoncer que je monterai demain à la tribune du Sénat. Il y aura quelque chose.

Il est donc certain qu'un débat aura lieu, aujourd'hui, à la séance du Luxembourg qui n'est fixée qu'à trois heures.

Toutefois, à la fin de la' journée, M. le" président Loubet n'avait encore rien reçu de M. Scheurer-Kestner, ni lettre l'informant qu'il. poserait une question au président du conseil ou au ministre de la guerre ni lettre le saisissant d'une demande d'interpellation de sorte qu'on ignore sur 'quel point précisai fera porter le débat. M. Scheurer-Kestner n'a même pas été aperçu au Sénat,

Au surplus, malgré l'annonce de l'incident, très .peu de sénateurs sont venus au Luxembourg, où -une seule commission, celle des accidents du travail, était convoquée, et les couloirs sont demeurés absolument calmes et presque déserts.

On croit cependant que c'est, plutôt une question personnelle que M. Scheurer-Kestner soulèvera pour s'expliquer sur les dénégations données, samedi, devant la Chamlire .par M. Méline et le général Billot aux affirmations contenues.dans la lettre retentissante du 14 novembre, où il déclara avoir communiqué les éléments de.son dossier au ministre dé la guerre et reçu de ce dernier la promesse 'd'une enquête, en échange de laquelle il avait consenti à attendre les résultats dé cette enquête pendant un délai de quinze jours.

Mais il paraît vraisemblable que le débat sera élargi,' soit que M. Scheurer-Kestner soit amené lui-même à fournir à ses collègues.au Sénat des indications sur les raisons qui ont dicté sa conduite, soit qu'il se produise des interventions qui portent la discussion sur d'autres points.

Quelques opinions.

A cet égard, un des rares sénateurs qu'dn rencontrait, hier, dans la galerie des Bustes. M. Joseph Fabre, déclarait qu'il lui semblait nécessaire d'obtenir du ministre de la guerre qu'il renouvelât à la tribune du Sénat les déclarations :par lui faites à la tribune de la Chambre et que le Sénat votât un ordre du jour analogue à celui de cette dernière, afin de montrer au pays que les deux Assemblées marchent d'accord en cette affaire; à moins, ajoutait le sénateur de l'Aveyron, que M. Scheurer-Kestner n'apporte des faits nouveaux qui changent la face des choses. De cet avis, nous pouvons rapprocher l'opiniori émise par des membres gouvernementaux qui, tout en reconnaissant que M. Scheurer-Kestner ne saurait rester sous le coup des -dénégations dont.les affirmations de sa lettre ont été l'objet, déclaraient très regrettable que l'incident annoncé se produisît, en raison des conséquences politiques qu'il pouvait avoir.

Disons encore que, d'après ce qu'on assure, un dés nombreux « jurisconsultes n que renferme, la Chambre haute interviendrait pour demander des explications au ministre de la guerre sur les conditions dans lesquelles a été pratiquée la perquisition faite chez le lieutenant-colonel Picquart, en son absence, alors qu'on l'avait appelé Paris, et sous l'apparence d'une recherche d'allumettes de contrebande. La question serait ainsi portée, disait-on, sur le terrain de la. légalité, chapitre sur le- quel, faisait-on ressortir, le Sénat se montre toujours si pointilleux,, à telles enseignes que, mardi dernier, il votait cet égard un ordre du jour atteignantle garde des sceaux d'un cabinet qui a toute sa sympathie et son entière. confiance.- Quant à M.-Le Provost de Launay, pour l'interpellation duquel le Sénat avait réservé de fixer une date de discussion à la séance qui suivrait la clôture de l'enquête du général de Pellieux, il a- fait savoir que;M. Scheurer-Kestner devant sortir de son silence, il attendrait de connaître ses explications et la réponse du gouvernement pour déterminer AU QUARTIER LATIN

La jeunesse s'agite Manifestations probables.

Dans une grande réunion tenue hier, après midi, à Ia taverne du Panthéon, une centaine d'étudiants ont voté. d'acclamation une manifestation de la jeunesse des Ecoles devant "e palais du Luxembourg pour aujourd'hui,

une heure et demie. M. Scheurer-Kestner et violenf.^iiV'0^1 des blâmes les plus violents et c'est contre le premier que les étudiants veulent manifester

Rendez-vous a été pris par la jeunesse des Ecoles, qui faisait, hier, circuler un ap- pel énergique en faveur du respecta l'armée qu'on se passait de mail). en main aux cours des Facultés. Ce rendez-vous est pour une heure un quart, place Médicis, en face du Luxembourg, Un peu tôt'^ns doute, car la séance n est qu'à trois heures.

meW^?.f ^f d0,I1c.au.jqurd'hui? Leg de police les plus sérieuses seront ftwLP°Urf éviter je tapage et les cris. D'autre part, les étudiants comptent bien pouvoir approcher du Luxembourg, et s'ils ne rencontrent pas le vice-président du Sénat du moins espèrent-ils que l'écho de leurs protestations lui parviendra:

A Association générale des étudiants, on. nous déclare qu'il n'est question de rienet que 1 Association reste absolument étrangère à toute manifestation, que M. Zola est membre honoraire et qu'il n'est nullement convenable de discuter sur son attitude en .Enfin, rue de Cluny; au comité des Etudiants antisémites, on nous déclare que la manifestation sera toute spontanée et qu'on ne s'occupe en rien de l'organiser.. L'enquête.

M. Ravary, commissaire du gouvernement chargé de l'instruction de l'affaire Esterhazy, e pris connaissance du dossier recueilli par le général de Pelliéux. Dès hier soir, il a lancé diverses convocations. Le commandant Esterhazy et M. Mathieu Dreyfus seront entendus aujourd'hui.

Le commandant Ravary est retraité duepuis 1894. En dernier lieu, il était chef de gt^llZ/ d'infanterie, en Informations

A PARIS

LE SOLDAT MAL HABILLÉ

Premier résultat de nos critiques Adoption du casque*' Suppres- sion future du ]képi Le

bonnet de police.

LeS lecteurs du Matin n'ont certainement pas bublié les observations formulées par notre journal, à la suite des dernières grandes manoeuvres; sur la tenue de nos soldats. Notre.troupier, disions-nous, est le plus mat habillé du monde. Ce disant, nous traduV sions bien certainement l'opinion publique; car toute la presse recueillit alors et appuya nos critiques. Au ministère de la guerre, on avait le,* même sentiment.

Le général Billot, tout le premier, constà-tait avec regret que, sous les pluies torrentièlles-du Pas-de-Calais, au mois de septembre, le képi du soldat ressemblait à un vé-' ritable casque à mèche.

Se souvenant qu'en 1882, quand il fut ministre de la guerre pour la première fois, ilavait demandé un modèle de casque pour le fantassin français à M. Dujardin-Beaumetz, peintre militaire et membre de la Chambre des députés, il ordonna de remettre à l'étude ce modèle de coiffure.

Cet ordre devait aboutir non point à de nouveaux essais, mais une proposition ferme, suivie d'une prompte exécution. Le casque de nos cuirassiers, de nos diragons, de nos gardes municipaux à cheval est, sans contredit, le plus parfait de toutes les armées européennes..

Le casque de nos sapeurs-pompiers partisiens répond supérieurement aux exigences de leur service spécial.

II s'agissait d'arrêter un modèle qui, saui' modifications légères,convînt en même temps à l'infanterie, à la cavalerie légère, à l'artillerie etau.génie. Ce soin fut laissé au comité technique de l'infanterie, et plus particulièrement au général de division Jolivet, un de ses membres.

Les recherches ont été poussées assez rapidement pour que l'adoption de la nouvelle coiffure, sauf approbation par le Parleinént, puissevtre considérée comme très' prochaine.

Le casque serait en liège recouvert du même drap que celui de la tunique ou du dolman, avec visière et couvre-nuque bordés de métal. La bombe, haute de vingtdeux centimètres, serait surmontée d'un cimier de trois centimètres d'élévation, fait de métal comme les garnitures et les insi-: gnes distinctifs.

L'adoption du casque serait accompagné de celle du bonnet de police, identique ce-, lui que portent déjà nos cavaliers, mais dont' il ne serait fait usage qu'en tenue du matin,' le casque devant être la coiffure unique en tenue du jour, en grande tenue, en tenue de campagne.

Quant au képi, il ne disparaîtrait que progressivement, car il y. en a près de trois millions en magasin, et l'on n'en use pas plus du dixième par an.

Reste maintenant à régler la coupe des vêtements d'uniformes. Nul doute que le ministre donne aux confectionneurs les ins^ tructions nécessaires pour que l'on ne voie plus ces capotes trop flottantes, ces tuniques étriquées, ces pantalons trop larges et trop courts, ces fausses bottes disgracieuses, qui donnent à nos fantassins et à nos cavaliers une allure si lourde et si contraire à l'attitude dégagée de l'immense majorité:' des jeunes Français. CONSEIL MUNICIPAL

Les nouveaux élus Bicyclistes éf pédards L'architecture des maisons L'Etat n'a pas d'argent.

M. Sauton, président du conseil, souhaite la bienvenue aux élus de la veille: M. Vaudet, conseiller du quartier de l'Arsenal, qui n'est pas un inconnu à l'Hôtel de ville et se trouvera sans étude un excellent conseiller, puisque, depuis de nombreuses années, il suit lës travaux du conseil en qualité de journaliste municipal, et M. F. Paris, conseiller de Roehechouart.

.'Puis M. Dubois pose sa question sur les accidents produits par les bicyclistes. Il ne fait pas le procès des bicyclistes, bien aucontraire, mais il faut réprimer les ardeurs des pédards

ci Puisque la bicyclette rapproche les distances, dit-il, elle doit faire en partie ce que' fait la musique adoucir les mœurs. » La bicyclette de barbarie s'écrie M. Froment-Meurice.

M. Laurent, secrétaire de la préfecture de police, répond qu'en effet il ne faut pas faire le procès de la bicyclette, qui rend tant de services aux ouvriers. Il rappelle l'ordonnance de 1897. L'administration veille à ce qu'elle soit observée. En 1897, on a constaté 1,628 contraventions, 1,173 procèsverbaux. Donc pas de négligence.

M. Quentin-Bauchart veut que l'on sévisse contre. les pédards; M. Labusquière, contre les automobiles; M. Landi'in demande que tous les.bicycles, tricycles'etc., soient munis d'un numéro apparent. M. Max Vincent dé&nd' lés bons bieycfistej*, et l'iueidisnk-est


clos par le renvoi à la-«déuxièm&«ommission de la proposition de M.> laucrdrin.

"M.. Chassaigne-Goyon. demande quel est Te résultat des démarches faites parla préfecture de police pour obtenir la contribution de l'Etat,aux dépenses «du teboFatoire municipal. M. Laurent répond que lespegoeiations n'ont pas abouti, le ministre ayant deeteé-su'il n'avait pas de 'fonds disponibles.- Sur la proposition de M. Rlachette, on ou%ce-un concours qui aura pour but d'exemp- ter de la moitié des droits de voirie les quatre maisons construites, jusqu'en 1900» me. Réaumur qui seront reconnues les plus décoratives.

Chaque architecte r-acevra, en outre, une prime de 1,000 francs.

De plus, à partir de 1898, un concours analogue aura lieu chaque année dans Paris. Ainsi, Paris deviendra la plus belle des villes, et les maisons particulières rivalise- ront avec nos monuments,publics.

M. Landrin profite de la circonstance pour faire renvoyer à la troisième commission une proposition tendant au même but pour les maisons à bon marché répondant aux meilleures conditions d'hygiène.

'Puis on s'ajourne à vendredi. A.. M.

SERMENTS TELEGRAPHIQUES réponse de M. Milliard à M. Joseph PFsbre Affaire à examiner

Deux solutions.

iM. Milliard vient de répondre la lettre par laquelle M. Joseph Fabre ;lui a soumis ,?avis que la.double conséquence du.vote du :Sénat qui avait entraîné la démission de M, Darlan devait être, à son sens, la nullité des.serments qu'ont prêtés .par télégraphe les procureurs de la République de Rodez -et dEspalion, ainsi que le substitut deSaintEtienne, auparavant procureur à Rodez, et la prestation nouvelle du serment par ces' magistrats dans les formes normales.

Le nouveau garde des sceaux a écrit au sénateur de l'Aveyron que « l'affaire sur la-quelle il appelait son attention allait être de ;sa part l'objet d'un examen attentif » et «qu'il lui ferait « connaître la solution qu'elle aurait paru comporter

Nous pouvons ajouter que, selon M. Joseph Fabre, il y a deux manières de replacer les trois. magistrats en question dans des conditions! légales, en ménageant les susceptibilités, des deux cours ̃ de 'Montpellier et de Lyon.qui ont reçu et enregistré les serments par télégramme. La; première serait d'appe- W o.hap.nn de ces magistrats à un nouveau

poste, puisque le serment doit être renouvelé chaque changement de siége; la seconde consisterait à faire donner' leur démission pendant vingt-quatre 'heures à ces magistrats, à l'accepter et d les nommer à nouveau aux postes qu'ils occupent, puisque, de même, le serment doit être prêté à chaque nomination nouvelle. ;GL.L.

PETITES~î«!>Xî1rELtiES

I,erprésident de la République a reçu, hier matin.' entre autres visiteurs, MM. le baron Maltet, Richemond, Homberg,Seydoux, Vernes, membres du conseil de régence .de, la Banque de France, venus, au nom du conseil, pour remercier le chef de l'Etat et de gouvernement de la" lettre qui a été adressée- au gouverneur, de la' M. Bèlmontet, maire de> Saint-Qloud, accompagné de MM. Leguay et Boutelier, adjoints, est^enu rappeler, nier matin, 4M. André Lebon, ministre des colonies, ,le.vœu; émis par -le conseil municipal au sujet de l'utilisation du parcdo Saint-Çloud pour j:exposition coloniale âe'im -̃̃ u Au cas. où cette exposition aurait lieu hors Paris.il ai fait ressortir. les avantages qu'offrirait SainkCloud au; point i>de-ivue de'la -facilité et du .nombre des moyens de: transport, et aussi de l'économie de temps et d'argent pour 'les- vi? siteurs. ̃ Ce soir, mardi, à huit heures et demie, une Tension se; tiendra à l'hôtel. des Sociétés savantes; sous la présidence du docteur Betancès, en commémoration de la mort d'Antonio Maceo, chef de'.l'armée cubaine.

(Entrée à sensation il l'ouverture-des cours, de' la Faculté de théologie protestante.

Six prêtres catholiques, les abbés Aubert, exjésuite^Mezereau, Puilippot, Moreaux, Vidalot, Scheffer, anciens curés, ont pris'place parmi les étudiants nouveaux.

/Ojti ,assurait que ces «widiteurs inattendus avaient l'intention de .prendre! leurs grandes en théologie, pour se consacrer .au pastorat dans l'JÇgÙae chrétienne réformée.

M. Muzet, conseiller municipal du quartier du :Palais:.Royal, qui fut un éminent spécialiste capillaire, n'ou lie pas ses anciens collègues. présidera;dimanche :soir, au Grand-Orient, un grand concours de coiffure, suivie de la dis- tnihution ,des récompenses .et -d'un bal de nuit.

Un membre du comité nous affirmait hier qu'on ne s'y -araserait» pas.

(Demain mercredi et après',demain jeudi, de deux heures à sept heures, aura lieu, au ministère des colonies, une .grande 'vente orga; nisée par l'Union 'des- femmes de 'France au profltides rapatriés 'de Madagascar et des co• Stotts «on numéro âe Décembre, la Rbvuc du Balais publie Sur le diœ-nauvième siêcte. une Étude des grands .faits sociaux de notre., évoque, par Faguet; la première partie de Marie Petit, roman ingénieusement tiré d'un des plus curieux épisodes diplomatiques du Siècle 'dernier, par Léo 01 aretie Une EN'eu¡' -de Joseph noch.

sont surtout les chasseurs et les touristes qui ont fait la fortune des Comprimés VichyEtat, qu'ils ne se lassent pas de vanter, causé des .services qu'ils leur (rendent, transformant partout en un clin d'œil l'eau la; plus ordinaire. en ̃ uaeoxceUente eau digestive gazeuse, grâce à leur .Sel de Vichy-Etat ^>n sel naturel extrait à Vichy des sources de l'Etat Célestins. Graradé^Grille et Hôpital. Les Comprimés VichyEtat sont aussi employés directement dans les antres boissons vin, bière, lait, etc., auxqueitos ïls communiquent leurs propriétés alcalmes.

hi FRANCE

1EMTATIVE_D'£VASION

Xftie alerte à la prison <de Chartres lutte avec un gardien.

GaAiRTEES, 6 décembre. Un prisonnier, nomme Aldinet, condamné demièrementpar. la Gour d'assises à vingtans de travaux forcés et qui n'avait pas encore été déporté parce;qu'il avait avoué au dernier moment &xë l'auteur d'un vol aveceffiraction commis à Toury (Eure-et-Loir), avait tenté une première fois de s'évader dans la gare de Chartrès. Ce soir, un gardien. Paul Richard, sa présentait ala cellule d'Aldinet. Le prisonnier était seul, mais à peine le gardien avait-il pénétré à l'intérieur que cet individu se jetait sur lui et lui portait un coup d'une barre de fer qu'il avait retirée de la porte.

Le gardien se dé fendit, et une lutte s'ensuivit, durant laquelle la barre se brisa; Richard en saisit ïejstsémité et en frappa le prisonnier, mais Aldinet réussit à sortir de sa cellule et s'enfuit dans le corridor.

Aux cris poussés par Richard, des gardien* accourent et s'emparèrent du malfaiteur., Ils voulurent l'èmmener devanùle gardien-chèf, mais le prisonnier s'échappa de nouveau et reprit sa course dans les corri-'Kfûayé, un gardieh sonna .la cloche d'alarme, et tes soldats du poste, prévenus, accoururent.

Enfin, Aldinet fut saisi et ligotté; il a été Bats aux fers avec la camisole de force.

SUBSTITUT Courageuse intervention Au cours d'une rixe.

Tbo-ïes, 6 décembre. Hier soir, M. Leroy, substitut du procureur de la République, passait rue de la Monnaie, lorsqu'il vit un individu se précipiter sur une femme et la frapper violemment.

M. Leroy intervint et voulut conduire l'individu au bureau de poliee. Mais une lutte N'engagea, au cours de laquelle le substitut fut frappé violemment à coups de pied, de tête et: de poing.

lift emmener une femme avec laquelle se trouvait l'individu lorsqu'il attaqua la perdont feœœe frappa à son tour le saèMttat «tse Toula par terre en poussant des (parlements t xribles. La police accourut et la iportaaiï- èopëaa central, où elle cria « A!t?assassin:! A l'assassin! »C'est une nommée.felie Fauçon.net,fUle ipublique..

La femme frappée par l'individu en -mite serait une fille S. Quant à l'agresseur, il serait mécanicien et se nommerait C. M. Leroy ressent de violentes douleurs dans- la poitrine, à la tête et à une main. BONNE CAPTURE

Makseille, 6 décemhre. r^La police :a arrêté un évadé de Nouméa, Frauoris Lefort, âgé de cinquante-huit ans, qui avait subi trente-deux condamnations et avait été condamné à la relégation perpétuelle. Il s'était sauvé en se cachant au fond de la cale d un vaisseau de commerce. Le capitaine, auquel il avait avoué sa situation en pleine mer, l'avait pris comme cuisinier jusqu'à SaintNazaire et lui avait même offert une place définitive; mais la manie du vagabondage le reprit.

Arrêté ici comme vagabond, il a fait des aveux complets.

LE TESTAMENT DE LÎAMIRAL DESTERNECK VIENNE, 6 décembre. L'amiral de Sferneck, qui vient de mourir, a laissé un testament où on lit, entre autres, les dispositions suivantes '« Je désire que mon enterrement soit digne et simple, que mon corps soit enveloppé dans l'étendard de guerre impérial, que j'ai guidé si longtemps avec honneur,et que cet étendard recouvre mon cercueil à mon dernier voyage. Qu'on dépose mon cœur dans l'église de Kraslowitz, près de>Klagenfu4, et.que mon corps repose à Pola. » TEMPÊTE SUR LES COTES D'ALGÉRIE ̃ Bone, 6 décembre. Une violente tempête dure depuis quarante-huit heures, retardant l'arrivée et le départ des paquebots. Une dépêche de La Galle annonce, que, la goélette italienne 'de ,tonneaux la Rosamatlre, allant sur l'est de Tunis à Bône, s'est échouée, la nuit dernière, il: l'ouest du cap Rosa.

,-L'équipage est sauvé.

TERRIBLE INCENDIE

Madrid, décembre. :Une' dépêche de New-York à l'Imparcial annonce qu'un terrible incendie a éclate dans laville > de Jarugo.dahs la provincy de la Havane. Cent dix maisons ont été détruites. On ignore si l'incendie est i dû- à la malveilla¡¡ce.

Lp NEIGE EN ALGÉRIE

Gonstantine, 6 décenibre. La- neige est tombée aujourd'hui sur les hauteurs environnant Constantine. A U ÉTRANGER

LE MESSAGE MAC KINLEY

Les relations de l'Espagne et des EtatsUnis Importantes déclarations sur la question cubaine -Le droit d'intervention.

Washington, 6 décembre. Le message du (président MaeKinley adressé ̃ au Congrès constate tout d'abord que les meilleures relations existent entre les Etats-Unis et toutes les nations.

La question de la 'circulation monétaire est la plus pressante de' toutes. Le gouvernement ne devra pas hésiter à entreprendre une revision de cette circulation, de manière à rendre ses propres obligations moins onéreuses.

'.Le message invite le Congrès à considérer soigneusement, dans le but1 de protéger la réserve' de l'or, les propositions contenues dans le, rapport de M. Gage.

Le message parle ensuite longuement de la question cubaine, qui est considérée comme le problème le plus important. Nous avons fait ressortir que, étant une nation voisine de l'île de .Cuba et ayant des intérèts considérables dans cette île, on ne saurait nous demander davantage que d'attendre une période de temps raisonnable' pour permettre à. l'Espagne de 'rétablir son autorite en même temps que l'ordre et laipaix,à Cuba. Nous ne pouvons pas envisager une période de tempsindéfinie pour attendre ce résultat si désiré. Il ri'a été proposé aucune solution à. laquelle I fût possible d'attacher la moindre idée d'humiliation pour l'Espagrie. La teneur précise do nos propositions ne lut même pas divulguée, afin d'éviter des embarras pour l'Espagne. Tout ee>.queî nous avons demandé et tout ce que nous attendons, c'est qu'un moyen quelconque de rétablir la paix soit bientôt proposé. M. Mac Kinley examine ensuite la réponse de ITEspagne aux représentations des EtatsUnis. Il déclare que la tendance de l'Espagne accuser les Etats-Unis de ne pas avoir rempli: leurs devoirs internationaux >ne repose-sur aucun fondement.

La belligérance.

Se référant à la question de belligérance, le président cite le message -du président Grant en décembre 1871, déclarant qu'il n'y savait lieu de reconnaitre ni la belligérance ni l'indépendance de l'île.

Le président regarde -donc, la reconnaissance rdes belligerants en ce moment, comme inadmissible et imprudente; mais si, plus tard, cette reconnaissance était considérée comme sage au double point dé vue du devoir et du droit, le .pouvoir exécutif la i ferait.

Le président fait l'analyse -du projet d'aui tonomie cubaine. Il dit que 1e gouverne.nfent'de M. Sagasta est entré dans une voie qu'il est impossible d'abandonner avec boni neur.

'Dans les quelquessemaines q'ïïi se sontécou-lées depuis son avènement aupouvoir, M. Sag-asla a donné des preuves de la sincérité de ses déclarations. tl ne faut pas douter de cette sincérité. II faut que rien ne vienne embarrasîserM Sagasta dans l'accomplissement de sa î tâche. Il faut donner à l'Espagne des chances raisonnables de réaliser ses espérances et de mettre à l'épreuve la valeur du nouvel ordre de Si la situation s'aggravait,

Le président félicite l'Espagne d'avoir rappeié le commandant dont les ordres brutaux i ont enflammé l'opinion publique américaine. Un avenir prochain démontrera si une paix !¡équitable est possible; sinon, dans l'éventualité ;d'une Bouvel le action, les Etats-Unis resteront isûrsâô leurs droits. Le gouvernement contiinuerait à protéger avec vigilance les citoyens 'amérioains et faire tous ses efforts pour ameiner une paix honorable. S'il paraissait alors que nos devoirs envers nous-mêmes et envers la civilisation et l'humanité nous Obligent à initervenirpar la force, c'est qu'il n'y aurait pas 1 faute de notre part, et ce serait seulement pai«e que la nécessité de Intervention serait si claire qu'elle commanderait l'appui et l'apprõ bation 4u monde entier.

Abordant ensuite d'autres sujets, le prési'dent se prononce en faveur de l'annexion des îles Hawaï.

A propos de l'échec de la mission Walcott, M. Mac Kinley exprime sa satisfaction de ce uuela France ait joint ses efforts à ceux des Les envoyés ftiHèrieaifts h"brtt pas encore rédité leur rapport définitif. Nous croyons que les doutes exprimés de certains côtés relativement la possibilité de maintenir un rapport fixe entre l'or et l'argent sont encore susceptibles d'être dissipés.

Le président termine ainsi

Le vote de larges crédits témoigne le désir des Etats-Unis d'être honorablement représentés il l'Exposition de Paris, exposition il laguelle les industriels américains prennent un intérêts sans précédent.

LE TRAITÉ DE PAIX

hes deux protocoles annexes Le commerce et la navigation.

Constaxtinople, 6 décembre. -Voici le résumé des deux protocoles annexes si-

gnés bier, en même temps que le traité de paix;

Le, premier protocole porte

o:Sur les privilèges douanier-s etlesimmufiités consulaires;

2» La garantie de l'exécution des jugements prononces par les tribunaux ottomans cg-b! '° Les consuls grecs en matière civile ou .commerciale;

30 Formalités à observer dans les perquisitions domiciliaires;

40 Reconnaissance de la juridiction de la cour de cassation ottomane;

5o Compétence des tribunaux ottomans dans les faillites des sujets grecs ainsi qu'en matière pénale, même si des sujets d'autres pays sont incriminés en même temps que les sujets hellènes

60 Exécution des jugements rendus par les tribunaux ottomans dans les procès des ministres, exécution qui sera assurée par les autorités ottomanes. Sur ce point des demandes de la Turquie, les délégués grecs font des .réservés formelles Ce point sera .de nouveau discuté lors des conférences pour la convention consulaire projetée. Le deuxième protocole stipule que le régime relatif au tarif douanier,, au service du cabotage et aux pêcheries, en vigueur avant la guerre, sera maintenu pendant Si, aux bout de ce temps, un tfaité decommerce et de navigation n'a pas été conclu, on reviendra au régime établi par l'article 7 deSîpréliminaires.

Les ratifications.

Le conseil des ministres ayant lu et approuvé le traité de paix, pour le soumettre à la sanction impériale, l'échange des ratifications pourra avoir lieu dans une quinzaine de jours. i.-pi Ont été signés aussi ;.le, protocole. relatif a l'article 11 et les annexes.

Les prisonniers de guerre seront échangés, et les consuls hellènes rentreront en 'l'urquie. oi

LES FÊTES DE SAIGON

Les souverains d'Annam et du Cambodge Un discours de

M. Doumer.

Saïgon, décembre. L'empereur d'Annam nt.in.mi.de .Cambodge sont .arrivés à

Saïgon pour rendre visite au gouverneur général.

La réception a été splendide et a donné lieu un grand déploiement de troupes. Des fêtes superbes ont été célébrées en leur honneur.

Les populations française et annamite montrentun enthousiasmequej ustifielaportée de la visite du souverain annamite, unique dans l'histoire de l'Annam.

Les fêtes coïncident avec l'ouverture de la première session du conseil supérieur de !'Indo-Chineréuni aujourd'hui.

Dans son discours d'ouverture, M. Doumer a résumé les progrès immenses réalisés depuis le commencement de l'année dans le pays de l'Indo-Chine par le protectorat de la France, grâce aux nombreuses mesures prises pour assurer le.développement de la colonisation du Tonkin, de l'Annam et du Cambodge.

CHAMBRE ROUMAINE

Bucarest, décembre. M, Marghiloman adresse au cabinet une interpellation sur les excès commis hier contre des juifs. Le ministre de l'intérieur répond que l'attitude agressive manifestée par les juifs depuis quelques mois a amené une réaction et un mécontentement général.

Les étudiants étaient réunis à un meeting pacifique quand arriva la nouvelle que des juifs maltraitaient deux Roumains, ce qui provoqua des scènes regrettables dont les auteurs'étaient des juifs.

Le ministre déplore ces incidents et assure qu'ils ne se renouvellerons pas. Chacun peut vaquer, tranquillement à ses affaires. LE COMPROMIS AUSTRO-HONGROIS BunAPEsT, 6 décembre. --Le président du conseil, baron Banffy, présente à la Chalnbre des députés un projet de règlement provisoire des relations économiques avec l'Autriche.

Ce projet comporte le maintien ter quel du compromis actuel jusqu'au 31 décembre 1898. Toutefois, ce dernier cesserait d'être en vigueur si dans l'intervalle un compromis nouveau était conclu conformément à laConstitution.

Le gouvernement est chargé, au cas où le compromis ne serait pas passé jusqu'au fermai, de présenter au Reichstag un projet de règlement des relations économiques avec l'Autriche, qui comporte la mise en vigueur définitive de la nouvelle réglementation pour la fin de l'année 1898.

MOUVEMENT DIPLOMATIQUE

Madrid, 7 décembre. On considère comme probable la combinaison diplomatique suivante Le ducde Tamames.ambassadeur il. Vienne. M. Aguera, ambassadeur au Vatican. M. Aguera. qui est actuellement sous-secrétaire d'Etat au ministère des affaires étrangères, serait remplacé par* M. Villaurrutia.

Le marquis de Santa-Maria Silvela irait comme ministre à Bruxelles. M. Aury irait à Berne.

LA CESSION DE KASSAL7A

Rome, 6 décembre. "L'Eserciïo dit que d'après des nouvelles de bonne source, les troupes anglo-égyptiennes, sous le commandement du colonel Parsons, arriveront à Kassala 'te'22 décembre.

LE PARLEMENT

A LA CHAMBRE

A propos de l'élection du Havre Un débat politique Réponse de M. Barthou-Les beaux-arts.

L'opposition radicale et socialiste semble décidée à ne pas laisser se passer un jour sans soulever une discussion politique. C'est, en effet, une véritable interpellation sur la politique générale du gouvernement que M. Gustave-Adolphe Hubbard a adressée, hier, au ministre de l'intérieur au sujet de l'élection de M. Rispal, au Havre. Les résultats de cette élection ne sont cependant pas contestables, M. Rispal a été nommé à une majorité de plus de 3,000 voix.

D'ailleurs, là commission parlementaire quï a examiné le dossier a conclu, à l'unanimité, à la validité des opérations'électorales. Qu'importe à M. Hubbard? Il considère que l'élection de M. Rispal est viciée parce qu'il a été candidat officiel et parce qui! aurait eu l'appui du parti clérical.

Mais ce n'est là qu'un prétexte. M. Hubbard ne peut pas reprocher sérieusement au préfet de la Seine-Inférieure d'avoir assisté à deux banquets, l'un au Havre, l'autre à Oissel. Ce que le député de Pontoisea essayé de montrer, c'est l'action du gouvernement s'exerçant au profit des candidats agréables, non seulement au Havre, mais encore, il y a quelque temps, à Vesoul et à Bonneville, où, actuellement, une élection législative met aux prises. Chautemps et plusieurs autres candidats républicains. Très solennellement, M. Hubbard conclut que nous vivons sous un nouveau gouvernement du Seize-Mai

Et, comme les élections approchent, M. Hubbard et quelques-uns de ceux qui l'ont applaudi ne sont pas sans inquiétude. En somme, c'était la question qui était au fond du débat.

M. Barthou a, d'ailleurs, montré avec sa netteté habituelle la singularité du procédé parlementaire employé par M. Hubbard. Les observations de M. Hubbard. a-t-il dit, ont moins ressemblé à une contestation de l'élection du Havre qu'à une de ces interpellations indirectes et déguisées qu'on dirige chaque jour, à'toùt propos et hors de propos-, con-tre le cabinet, au lieu d'aborder de front, dans

Le gouvernement a déclaré «ïwssses f éprises qu'il était prêt s'expliquer sur sa. politique génerale et, si M. Hubbard avait veaulu auvri un débat sur ce qu'il a appelé la politique qlec< torale du gouvernement et son attitude :il. la. veille,des élections générales, nous étions a sa disposition

Je fais la Chambre luge du procédé ̃fut con-' siste, à l'occasion dune élection partielle, il. mettre en cause non pas seulement l'élection contestée, mais toutes celles qui ont précède et qui ont été. soumises au jugement- de la. Chambre. (Vifs applaudissements.)

Cela dit, malgré de violentes interruptions de l'extrême gauche, insuffisamment réprimées par M. Sarrien, qui présidait la séance, M. Barthou est entré dans les détails, dans beaucoup de détails, puisqu'il a'a pas i laissé sans réponse une seule des affirmations, de M. Hubbard.

Et la Chambre a pu se .convaincre qu'aucune des affirmations ,da M. Bubbard n'était sérieuse.

Dès lors, l'affaire était jugée, ,et,comme M. Hubbard avait réclamé la mise à l'enquête de l'élection du Havre, cette proposition a été repoussée par 304 voix contre 203. Ce vote constitue un très beamsucoès pour le gouvernement, parce qu'il montre que, chaque jour, la.majorité.ministérielle devient de plus en plus considérable.

Après cette escarmouche, on a repris lia discussion du budget des beauxTarts. Un certain nombre d'amendements, la plupart sans intérêt, ont été examinés. Signalons seulement l'intervention de M.. Jaurès à propos des restaurations effectuées à Versailles et à Trianon, qui, au dire de certains artistes, nuiraient à l'esthétique de l'architecture «de ce palais.

M. Rambaud a peu rassurer M. Jaurès. Il .lui a dit que l'architecte qui préside aux travaux de restauration est un grand-prix de Rome, qui n'agit que sous :la surveillance d'un inspecteur géneral et de la commission des monuments historiques. Toutes les garanties sont donc prises.

A sept heures, la suite'de'la discussion a été renvoyée à aujourd'hui. G. A. La Journée mondaine

Un petit événement, hier, rue Drouot.'La fête de'l'Orphelinat des arts attirait une grande foule dans le salon du « Figaro », dedans et dehors. A l'intérieur, un petit Bazar de la charité en miniature de petits comptoirs pas plus grands que ça, joliment enguirlandés, de petits bibelots d'une délicieuse futilité, et des vendeuses exquisement insinuantes pour l'amour des orphelins. Toutes des artistes'ou des femmes touchant au monde des arts et'des lettres.

Au premier comptoir, Mme Marie Laurent, la présidente d'honneur, entourée de ses vendeuses Mmes Broisat et Frémaux, de la Comédie-Française MlleSubra, bien simple pour une étoile dans sa robe de drap gris; chapeautée de gris. La charmante Micheline, en un mousseux corsagé de mousseline de soie crème, ses blonds cheveux avantagés par un toquet de violettes des bois, cocarde de bleu turquoise. Tout. à fait « rue-de-la-Patx », la toilette de Mlle Miramon une de nos artistes la mieux habillées. Drap blanc, forme.princesse, application de broderies en relief. Au corsage, un gilet de taffetas vieux rosé brodé d'or. Un crane béret de drap blanc également brodé d'or et surmonté dé -plumes d'autruche noires.

Au hasard des autres comptoirs, parmi les fleurs et les sourires, Mmes Magnard, Roty, Krauss, Paul Nadar, Chaix, Roger Marx, Bertol-Graivil, Charles Fauvel, Vernon, MarieRose, Mlle Rachel Cladel et. laLoïe Fuller, une amie de la maison. Très amusante, la lumineuse artiste. Habillée comme personne d'une robe, déjà vue, de mousseline à pois, très loïe-fuller, avec un collet de dentelle, coiffée d'une invraisemblable capote de mousseline de soie mauve coulissée, à longues brides nouées sous le menton. Sur le dessus, un nœud cerise, un nœud vert et des plumes noires. Et, avec ça, souriante, babillante, frisoitante et gentille comme un baby.

Parmi les visiteuses, Mmes Brisson, Constans, Pissard, Meuriot, de Glërriicint, de SaintPaui, Coquelin, Charcot, Charpentier, Ritt, Dietz-Monin, Augustin-Thierry, André Giraudeau, etc.

Même empressement et même assaut d'éiégahees au ministère des affairés étrangères. C'était le premier jour de la vente de l'Associa-' tion des dames françaises. J'y reviendrai de- main.

Un peu plus réservé peut-être, mais, dame 1 c'est un peu officiel.

xxx

Un grand mariage, hier, à la synagogue de; la rue de la Victoire. 'M. Zadbc Kahn, grand- rabbin de France, unissait M. K.lotz et Mlle Flore Hayem.

Trës oélle musique, exécutée par MM. Lœb et Berthelier, professeur au Conservatoire. Lé défilé à la sacristie a duré près de deux heu- il res.ee qui m'a permis de voir passer de superbes toilettes et de vraies fortunes sur tes épaules des femmes. Une profusion de zibeline, de renard bleu, de chinchilla et autres fourrures de grande valeur, sans compter les bijoux. Très imposante, la mariée, avec une robe de satin blanc à très longue traîne et un voile de tulle uni posé à la juive tout naturellement. Mme Hayen mère, en gris argent avec application de tulle noir brodé. Mme Klotz, en velours gris, tabler de velours pétale de rosé tout brudé d'argent et garni de zibeline.

Dans l'assistance, M. Boulanger, président de la cour des comptes M. Chiris, sénateur, et ses gendres, MM. Carnot; le colonel Quincy, de la garde républicaine le professeur Berger, MM. Salvayre et Victôrin Joncières. des députés, des sénateurs, des magistrats.

Demain, mercredi, sera célébré, à là Madetéine, le mariage de M. Bès dé Berc avec Mlle Claude Lafontaine, fille du banquier bien connu.

NÉCROLOGIE

Un service anniversaire de la mort-de Mme Furtado Heine sera Célébré, vendredi, à dix heures et demie du matin, à la synagogue de Versailles, rue Albert-Joly. La comtesse d'Eu et le pfïnii& dom Antd- nio, son plus jeune fils, assistaient au service célébré, nier matin, à onze heures, d Saint-Augustin, en mémoire de l'empereur du Brésil, dom Pedro.

M. Aristide Frëmine, receveur particulier des contributions indirectes à issp, vient de succomber après une courte maladie. Il était le frère de M. Charles Fréminë, du Rappel. Aristide Frémine était un poète de race. Le long du chemin et Légendes. de Normandie, ses deux volumes de vers, occupent une belle place dans les bibliothèques littéraires. Il avait écrit plusieurs romans. Aristide Frémine était âgé de soixante ans. Ses obsèques seront céfébrées demain, mercredi, à onze heures. On se réunira à la maison mortuaire, i7, boulevard Voltaire, à Issy.

LA TEMPÉRATURE

Le baromètre descend rapidement sur la mer du Nord. La dépression de la Méditerranée se comble sur place. Les mauvais temps vont cesser sur la côte de Provence. Le vent est assez fort au Cotentin. Des pluies sont signalées dans le nord et le sud de l'Europe. Des ondées sont probables au Havre, dans le nord et le nord-ouest. Hier soir, à Paris, temps pluvieux.

Thermomètre Baromètre

Lundi. 8 h. matin. + 5° 761 Midi + 7a 761 4 h. soir. + 70 761 Minuit: + 6e 762 Mardi 3 li. matin. 763 5 h. matin. + 4" 764 Etat du ciel Pluvieux.

JOURNAUX DE CE MATIN LE CHATEAU ..PES DREYFUS

M. Albert Monniot, dans la Libre Parole, revient sur la question du château Dreyfus à .Belfort et publie la lettre d'un officier de la garnison de Belforx, d'après une enquête faite sur les Ûeux. Voici un passage de cette lettre

Ce qu'il y a de plus sérieux et en même temps ,de plus (dangereux, c'est le véritable observatoire qu'>est Ta pièce mansardée qui couronne la tourelle.

Cette pièce est percée de quatre ouvertures de 35 é 40 centimètres de largeur et de 50 a 60 de hauteur, elles sont sensiblement tournées vers les quatre points cardinaux. Celle qui fait face à l'est voit Belfort, le château, les forts des Basses et des Hautes-Perches, le fort de la Justice et celui de la Miptte et le fort des Barres. Celle qui fait face au sud voit la vallée de la Savoureuse. Celle qui fait face,à à l'ouest voit tout le terrain battu par le fort jusqu'à sept ou huit kilomètres et le fort du mont Vaudois.

Celle enfin qui fait face au nord voit le fort du Solbert et peut facilement communiquer avec la hauteur du Boerenkopf, 1,020 mètres, point situé sur la frontière et à dix-sept ikilomètres deux cents mètres exactement de l'obser vatoire, distance très raisonnable pour lacommunication optique, même 'avec un .appareil peu volumineux.

LA ,a POMME » ET LE PRÉSIOENT Du Figaro (M. Gh. Formentin)

Ceci n'est pas une fable, mais un tableau, un immense tableau que nous verrons au Champ de Mars l'année prochaine.

L'idée-d'une toile gigantesque, qui serait le clou du Salon prochain, naquit un soir q<j .les buveurs de cidre, réunis, avaient décoiffé surtout de généreux flacons: On verrait toutes les gloires de la Normandie et de la Bretagne. Le peintre fut désigné par acclamation. Les Mérldionaux.ont Truphéme; la « Pomme » possède Krüg, artiste de grand talent, élève de Léon Cogniet, et qui déjà a signé plus d'un chef-d'œuvre. C'est lui que fut confi le soin de réunir les o pommiers » en bouquet. Une délégation fut donc envoyée a l'Elysée pour demander la tête du (président. Le chef de l'Etat, qui ne refusa rien aux félibres, accorda tout aux u pommiers

Quels seraient, sur ;la toile, les voisins de M.

après :un bout de. causerie avec le peintre, question, sans tintamarre officiel, fut tranchée. Le chef de l'Etat se tiendrait debout au centre de la table, ayant sa droite le général de Boisdeffre et à sa gauche M. Waldeck-Rousseau, un,peu effacé. comme au congrès. Devant lui, assis en des attitudes respectueuses, se trouveraient M..Jules Simon et M. Albert Christophle, ancien gouverneur du Crédit foncier. Puis, rangés en guirlande autour de la nappe, des poètes, des artistes, ,des députés, des sénateurs, de hauts fonctionnaires, en un mot, toute la brillante pléiade qui, chaque été, s'en va en pèlerinage à travers les landes en fleur et les verts coteaux du ipays natal. Ce projet d'exécution difficile est aujourd'hui MÉPRISE D'UN FACTIONNAIRE

Du Petit Parisien

Un événement dramatique assez extraordinaire s'est déroulé, l'avant-dernière nuit, à la maison centrale de correction de Poissy. Dimanche soir, vers onze heures, le caporal Creton, du 119e d'infanterie, étant de service à la maison centrale, effectuait les rondes réglementaires.

Après avoir visité plusieurs postes, il se dirigea vers celui désigné sous le no 6.

Le soldat Depronier, qui était de faction, apercevant deux hommes, fit les sommations réglementaires A trois reprises différentes, il lança la formule d'usage « Halte-la 1 Qui vive ? »

N'obtenant aucune réponse et no reconnaissant pas le caporal de service, il épaula son fusil et fit feu.

Le caporal Creton, grièvement atteint, poussa un cri de douleur et s affaissa.

Le soldat qui l'accompagnait jeta aussitôt l'alarme, et plusieurs militaires accoururent. Pendant qu'on allait prévenir un médecin, on s'assurait du soldat Depronier, auquel on apprenait sa fâcheuse méprise.

Le capitaine Vallet, qui se trouvait à Paris, fut immédiatement avisé par exprès.

A son arrivée, 'le docteur Ambrosini constatait que l'état du blessé était des plus graves. Après un pansement sommaire, il 'le fit transporter à l'hôpital mixte de Poissy, où le docteur Labarrière examina la blessure que l'infortuné Grèton portait au flanc gauche. La balle l'avait traversé de part en part.

Le médecin considère l'état de la victime comme désespéré.

Le caporal Greton était libérable à la prochaine classe il était originaire du département de la Seine-Inférieure.

Le malheureux Depronier est fou de douleur depuis son arrestation il pleure constamment. TERRIBLE ACCIDENT A TUNIS

De Tunis au Petit Parisien:

Hier, vers midi, une épouvantable catastrophe vint jeter la consternation parmi les soldats composant la garnison du Bardo. Une vieille, tour ayant jadis servi de poudrière avait été transformée en magasin de dépôt pour les effets réformés de l'infanterie beyPour une cause encore inconnue, une explosion vint il. s'y produire, et le sommet de la tour se couronna brusquement de fumée. Lés soldats qui se trouvaient à proximité se précipitèrent pour procéder au sauvetage des effets. Ce zèle devait leur être fatal. Quelques minutes s'écoulèrent, puis un craquement sinistre se lit entendre la tour s'effondra avec fracas, ensevelissant sous ses ruines les malheureux qui s'y étaient aventurés.

L'alarme fut donnée, et le déblaiement commença aussitôt; les officiers assemblèrent leurs hommes, et l'appel nominal révéla qu'un sergent d'infanterie, un fourrier d'artillerie et trois artillours avaient disparu.

Après un travail acharné, on retira le cadavre, affreusement écrasé, d'un soldat; puis, successivement, un sergent, légèrement blessé, un artilleur respirant à peine et le corps inanimé d'un fourrier.

DÉPART DE M. DE MOHRENHEIM Du Figaro

Le baron de Mohrenheim, auquel les charges de la nouvelle dignité conférée par l'empereur ne permettent plus de rester à. la tête de l'ambassade de Russie en France, résigne ses fonctions et est remplacé à Paris par le comte Oùroussoff.

Il va maintenant, dans les conseils privés de l'empire, apporter l'expérience que lui donnent douze années d'une pareille mission en France et cinquante-deux années dé brillants services rendus à la Russie. Quant à nous* nous n'oublierons pas qu'il nous quitte dans l'apothéose dé Cronstadt, de Peterhof èt de Pé-' tersbourg.

Le prince Ouroussoff, ministre de Russie en Belgique, arrivera le mois prochain à LA FEMME YOILÉE

Du Gaulois

Mme la vicomtesse de Jouffroy d'Abbans, que plusieurs de nos confrères ont cru. devoir présenter comme la « femme voilée » dont il a tant été question, nous prie de vouloir bien déclarer, en son nom D'abord, qu'elle n'a jamais pris te nom de Mme Beaumont et, on second lieu, qu'elle ne connaît d'aucune manière et n'a jamais vu ni le colonel Picquart, ni le commandant Esterhazy ni l'ex capitaine Dreyfus; qu'elle ne peut donc être la <t femme LA COURSE DE SIX JOURS

Le Vélo reçoit de New- York une dépêche sur la course de six jours.

Voici le classement des coureurs après douze heures de marche

Waller, 407 kil. 157 m.; Miller, 402 kil. 330 m.; Rivierre, 400 kil. 721 m.; Stéphane, m.; Reading et Pierce, 381 il. 408 m. Moore, 379 kil. 800 m.; Ashinger, 379 kil.; Halo, 378 kil. 190m.

A la dix-septième heure, les résultats étaient les suivants

Waller, 563 kil. 262 m.; Miller, 553 kil. 607 m.; Rivierre 543 kil. 942 m.; Stéphane, 537 kil.5M m. Rivierre et Stéphane sont, on le sait, français ils gagnèrent deux fois la course Bordeaux-Paris.

Trente coureurs sont partis.

MADAME DE BOULANCY

Du Petit Journal

'On avait annoncé; hier soir, que Mme deBoulancy était partie sans bruit pour une destination inconnue. On se rappelle la perquisi-

tion faite ces- jours passés chez cette damepar M. Aymardjqui avait .saisi .et .emporté les let* tees <ïoat il a été tant parlé.

Ce soi-disant départ #.yan,t été présenté comme une fuite, une disparition s'a été 4fe terme employé nous avons voulu vérifier la nouvelle, et nous avons appris, au a« 22 du boulevard des Batignoll.es, ou'habite Mme de' Boulancy, ,que cette dernière était rentrée chez eUe à sept heures et quart et qifà^ept heureset demie elle s'était mise à tablé.

Voilà qui est précis.

L'ASSASSINAT DES ESSARTS-LE-ROI

Du Petit Journal

L'enquête ouverte sur l'assassinat de Louis Plourin, marchand ambulant, au hameau de Layes, dépendant des Essarts-le-Roi, près de Rambouillet, avait permis de présumer que l'auteur du crime était un nommé Paul Cornu. Celui-ci vient d'être arrêté, dans la nuit d'hier, à Saint-Leu, par la gendarmerie de Ft anconville.

PREMIERS-PARIS

Le Rappel (M. Lucien Victor-Meunier), candidat il. l'élection municipale de Rochechouart, .donne son impression sur la campane électoralé qui s'est terminée par l'élection e M. Félicien Paris o

« Pendant cette violente campagne, tandis que mugissait autour de moi le vacarme organisé des réunions publiques, j'ai, médité, j'ai réfléchi; j'ai appris à mieux connaître les hommes; j'ai vu de près des choses que je ne connaissais que de loin; j'ai acquis du savoir et de l'expérience. Je ne me plains pus,certes I et, simplement, je me remets à la tâche quotidienne, avec une foi nouvelle, avec une arder nouvelle, pour le bien, le vrai, la liberté, la justice, pour la République et pour la France. »

L'affaire Dreyfus.

Le Gaulois (M. J. Cornély) a Dans la séance de samedi, le gouvernement commettait réellement une iniquité en accusant la presse, car, si dans ces quinze jours que nous venons de traverser, des excès ont été commis dans les journaux, c'est bien parce que le ministère avait manqué à sa mission gouvernementale.

» Sans doute, beaucoup de leurs jugements sont,dictés aux écrivains par de la haine, de Ca rivalité, des rancunes, des déceptions, des cupidités .même mais la plupart pèchent par ignorance plutôt que par méchanceté, et j e crois connaître assez les journaux pour savoir qu'on obéit encore facilement la voix de la raison quand elle réussit à s'y faire entendre.

» C'est pourquoi je soutiens que, si dès le début de l'affaire le ministère avait fait son devoir, avait gouverné, les choses auraient tourné autrement. »

La 'Libre Parole (M. A. Papillaud) La majorité sénatoriale est dans un singulier état » M. Scheurer-Kestner siège lui-même parmi les amis du ministère. C'est par eux qu'if a été élu vice-président du Sénat. Que vont-ils faire î le soutenir Mais c'est alors la chute du cabinet Vont-ils au contraire l'abandonner Mais c'est alors l'exécution définitive de Scheurer. » On sait ce que nous pensons de cette majorité sénatoriale. On sait même ce que nous pensons de l'existence du Sénat. Et cependant, malgré toute la méfiance qu'elle nous inspire, il nous est impossible de croire qu'elle aura l'audace de jeter a la Franco cet insolent défi. » L'Intransigeant (M. Henri Rochefort) « L'esprit qui règne au Luxembourg n'est pas du tout celui qui domine au palais Bourbon. Les députés, dans une certaine mesure, ont des comptes rendre à leurs électeurs qui, au moment des élections générales, sauraient tour rappeler un vote par trop antipatriotique. De là l'adoption de l'ordre du jour de flétrissure déposé par Pierre Richard et Marcel Habert contre tes promoteurs de la campagne de réhabilitation du misérable de l'Ue du Diable.

» Mais le Sénat se compose de vieux atrophiés, lesquels, élus pour neuf ans par un tout petit nombre d'électeurs privilégiés qu'ils invitent à diner .par fournées et dont ils sont sûrs, n'ont en somme de responsabilité devant personne.

» Il y a donc gros à parier que les sénateurs vont épouser la querelle de leur Kestner et se solidariser avec lui contre Méline et Billot, qui, sous peine de culbute instantanée, se sont vus contraints, à la Chambre, de démasquer ses impostures. »

La Lanterne (M. Maurice Allard)

« Il faut espérer que les débats d'aujourd'hui, au Sénat, auront plus de précision que ceux qui ont eu lieu samedi à la chambre. La majorité de l'Assemblée dite haute, il faut bien le constater, est moins domestiquée que la majorité de la Chambre; elle a donné, â ditférentes reprises, quelques preuves d'indépendance, et il sera certainement difficile au ministère de faire dévier la discussion si los orateurs prennent soin de la maintenir dans les limites de quelques questions nettes et précises. »

L'Autorité (M. de Casmgnac) « Ne trouve» vous pas qu'on en abuse un peu, des papiers secrets, des documents qui a intéressent la dé fenso nationale », des pièces scellées par lé secret d'Etat2

» On en avait bourré le procès Dreyfus.

» Et on était allé jusqu'à rendre la procédure illégale en sortant inconsciemment du droit commun et en formulant, hors des règles ordinaire qui doivent régir tous les citoyens, sans exception aucune, juifs ou pas juifs, traîtres ou pas traîtres, un verdict, contre lequel s'élèvent aujourd'hui d'audacieuses protestations.

» Car, de cette première incorrection, découlent toutes les difficultés pendantes.

» Et on recommencerait! A propos d'Esterhazy, on reverrait, et le huis-clos, et les ombres chinoises, et les ténèbres, et les papiers secrets »

L'Aurore (M. G. Clemenceau) demanda quelle décision a été prise au sujet du colonel Picquart. « Cela. n'est pas san's importance. Les foudres du ministre ne peuvent pas rester indéfiniment suspendues sur la tête de cet offi.cier, qui est fun des principaux témoins à l'instruction. La liberté du témoin doit être complète. C'est la première condition de l'informa- tion judiciaire. Un témoin sous la menaced'une punition qui peut avoir un grave retentissement sur le reste de sa carrière est-il, oui ou non, libre de parler? »

La Petite République (e. Gustave Rouane,, adresse une lettre ouverte à M. Emile Zola sur la presse honnête ».

« Criez bien haut l'innocence du déporté dé l'île du Diable, puisque vous en êtes convaincu mais que d'innocents ont été jetés en pâture aux malédictions des foules exaspérées et pour qui ne se lévera jamais l'aube d'une tentative de réhabilitation, parce qu'ils sont des pauvres et que la presse « honnête », respectueuse du pouvoir, de la richesse, est sourde aux gémissements de ceux d'en bas que broie la moule implacable de la vie I » TRIBUNAUX,

Les médailles de bayadères.

Nous avons déjà parlé de cette affaire. Nous avons dit en quelles circonstances une dizaine d'individus avaient été poursuivis pour avoir mis en circulation dans des établissements voisins de la gare Saint-Lazare des pièces trouées ayant servi, en Algérie, aux bayadères, dont elles composaient car,taines heures l'unique costume. Ces pièces ayant perdu de leur valeur, tout au moins au point de vue de leur poids d'argent, te parquet avait considéré qu'il y avait là un délit. Mais tel n'avait pas été l'avis du tribunal correctionnel, qui s'était déclaré incompétent et avait renvoyé devant les assises. Finalement, on consulta la cour de cassation, qui se prononça pour là compétence de la juridiction correctionnelle et vit dans la mise en circulation de ces pièces de dix sous trouées les éléments du délit d'escroquerie.

La huitième chambre a été de cet avis elle a condamné, hier, huit des prévenus A des peines variant de cinquante francs d'amende à un an de prison elle en a acquitté deux et a accordé le bénéfice de la lot Bérenger à cinq autres.

CHANGEAS

Du 5 Change sur Londres à Rio, 7 7/32. Change sur Londres à Valparaiso, 17 Du Piastres Hong-Kong. 4 mois, 2. Taël Shanghaï, 4 mois, 2.9 1/4. Change Yokonama, 4 mois, Changes Singapour et Penang, 4 m., -Change Calcutta, 6 mois, 1.31/4; transfert télégraphique, 1. 3 Change Bombay, 3 mois, 1.31/8; transfert télégraphique, 1.2 15/16.– Buenos-Ayres, agio,


AU PAR&HET

Paris, 0 décembre. La séance débutait dans d'excellentes conditions, avec dos cours au moins égaux à ceux de samedi, quand un mouvement de réaction assez sensible se produisit sur la Banque ottomane, entraînant avec lui un iléchissement général de la cote. On s'apercevait, en outre, de la hausse du change sur Londres, amené par des demandes inusitées de chèques.

La'faiblesse s'accentua alors; et la clôture s'est faite.avec des moins-values générales.

Le 3 0/0 perd 12 centimes,' a 103,87. L'Italien laisse 20 centimes, Leslonds russes sont également faibles, notamment le Russe nouveau. L'Extérieure est 1/8 moins bien, à Les Turcs C et D perdent chacun centimes. La Banque ottomane revient de r5 50 a 573. Nos établissements de, crédit sont simplement lourds.

La Société d'Héraclée s'insorit la Compagnie -de traction, à l'Oural-Volga, à 674. L'obligation Salonique Gonstantinople est à A l'exception du Midi .et de l'Orléans, nos chomins restent fermes..

La faveur qui s'attache depuis longtemps déjà aux actions de nos grandes compagnies a appelé* l'attention sur tes titres des compagnies secondaires, et en particulier sur les actions entièrement libérées de la' Compagnie des che.mins do, 1er économiques .du Nord, qui se tiennent à l'iieure actueile-à à 583 francs.

Cette compagnie donne depuis près de quinze ans'un dividende annuel de 25 francs, ce qui établit le taux de capitalisation de ses actions à 428 o/o.

Un simple rapprochement est ici à faire.

Les actions de la Compagnie des chemins de fer départementaux (actions de 500 francs libérées de moitié) cotent 710 pour un dividende de 17 fr. 50 c'est du 3 80 0/0. Celles de la Société générale des chemins dé fer économiques (acons de 500 francs libérées de 150 francs) s'inscrivent à 630 leur dividende de 10 fr. 50 représente près de 3 1/2 0/0 l'on.

Passons maintenant aux actions de 500 francs libérées de la Compagnie française des-voies ferrées économiques, qui cotent 930, dividende de 32 fr. 50, soit 31J2 0/0 aux Voies ferrées du Dauphiné, qui valent 630, avec un dividende de 20, francs, soit 3 à la Compagnie du chemin de fer de Dakar à Saint-Louis, dont le prix lest 740, dividende 29 fr. 60, soit 4 0/0; à l'Est algérien, qui cote 725, dividende 27. fr. 50, soit 3 3/4 0/0; enfin, l'Ouest algérien, que nous trouvions à 690, dividende^ francs ou 3 60.0/0. On voit que la Compagnie des chemins de fer économiques du Nord est moins favorisée que toutes les sociétés précitées. Il y a là une anomalie indiscutable. En admettant le taux de capitalisation de 4 0/0, les actions des Chemins économiques du Nord devraient valoir 625.francs. Elles ont devant elles une belle marge de hausse.

EN BANQUE

Paris, 6 décembre. L'ouverture do. notre. marché s'est faite dans dé très bonnes conditions, et nombre de valeurs ont profité des dispositions générales pour inscrire une nouvello avance. Malheureusement, la baisse de la Banque ottomane, survenue plus tard, a eu sa répercussion sur notre groupe spécial, de sorte qu:au dernier moment un tassement-partiel se produit.

La De Beers reperd 5 francs, 735 50, après avoir ifàit Bio-Tinto, 62850 contre 629. Par' contre, Alpines fermes et en hausse de 3' francs; Chemins ottomans, un demi-franc mieux. Quant au Cape Gopper et a la Tharsis. nous les retrouvons à leurs cours précédents. Dans le compartiment sud-africain, il y a à signaler 2 fr. 50 de plus-value sur la Durban Roodepoort Deep 2 fr. sur la Kleinfontein et 1 fr. sur la Sheba et la huis. Mais la Ferreira et la 6oldrelds perdent chacune 2 fr. l'East Randet la Robinson Randfontein, 1 fr.50; la Rebinson et la Transvaal Consolidated;, 1 franc.

Sur le reste, les reculs ̃varieïït entre 75 et 25; Londres, 6 décembre. Par fil spécial. On «a ouvert calme et même avec une légère1 teinte d'hésitation. Cette situation s'est prolongée pendant toute la séance; cependant, vers la fin, on est plutôt soutenu.

Comme -variations, -il y y peu adiré. La Rand Mines fléchit de 1/4; la Jubilée de 3/8, c'est-àdire un peu plus que ce qu'elle avait gagné samedi la Eerste Fabrieken, de 1/8, la Charte-, red, la Village et la Goldfiolds, de 1/lé l'East Rand, de Quant aux plus-values, elles portent sur la Durban Roodepoort, qui monte de 3/16, comme la Durban Roodepoort Déep sur l'Angelo, la Van Ryn, la Ileriot et la Jumpers, qui gagnent T/16 sur la Sheba, la Geldenhuis Estate et la Randfontêiû, qui sont 1/32 mieux. Au dernier moment, rien de particulier n'est à signaler.

Or en barres,

Piastre,

Cuivre du Cap, 4.

DIVERS AU. COMPTANT

Le petit marche au comptant reste en dehors ûa la faiblesse générale.

La Société Dniéprovienne passe de a 7,750. John Gockerill gagne 18 francs, il 2.010; le Grand-116-1 tet, 35 francs, h 1,860. La Huta Bankowa est les Forges du Donetz, à les Chantiers de Nico- laïeff, à 4os Chalets de nécessité, à 1,645 ;̃ l'Om-inium russe, à 491. Les Usiner dn Briansk s'alourdislent, ainsi que le- Cercle de Monaco, à INFORMATIONS FINANCIÈRES La situation monétaire à Londres. Ar- gent-métal, 273/4 pence roupies, l-sh. Sipenoe; escompte hors banque, 0/0.

Mouvement d'or a la Banque d'Angleterre entrées et- sorties- milles.

Rendements des mines d'or. Rendu ments pour novembre Stanhope, 1,130 onces- contre 1,200 en octobre; Geldenhuis Estate.: 8;471 onces contre Feweira, 13,996 contre' 12T.618 Henry Nourse, 7;678 contre Johannesburg -Piortêer, contre 3,471; Nigel,2,80.$ contre 2,501 "Weramér, 6,088 onces contre Bilan de Ja Banque d'Espagne. Aug- mentations Encaisse or, 531,116 pesetas avan- ces Sur titres, prêts, etc., 489,361 pesetas; billetsï en cifeùlation, pesetas. Diminution Encaisso argent, f00,465 pesetas; chez corres-t pondants étrangers, pesetas; avances au trésor, 3'29,4.50 pesetas; dû par la Banque sur avances, 1,782,981 pesetas escompte, pesetas.

Ville de Paris 1S86. Tirage du t décerna Le n» 654562 gagne iOÔ.pÛO francs.

Le «• gagne 5U,000 francs.

Les 4 numéros suivants, eWaeun francs 193390 381500

Les 4 numéros suivants, chacun 5,000 francs 516 13730

Les 40 numéros suivants, chacun 1,000 francs 47886 110388 121015 14322C 155964 179141 1Ô4688 201631 &1Ï078 396534 471308 486416 486868 497607 511788 607145 668171 69i»79.,

Coupons détachés aujourd'hui. Argentin 6 0/0 1881. Brésilien 4 1/2 1883. Danois 3 O/0

JFËtJII<LETON DU « MATIN

DU 7 DÉGEHBRB 1897

• ̃ ̃" a' L'Homme de la Nuit. PROLOGUE

UN DRAME SUR L'UNION PACIFIC RAILWAT soudain sur Ses pas et dit au Frarjçars ̃– Voulez-vous parier pour ee voyage, toutseaiî

Il y tient, fit iô conaroerçaat èe la rue du Sentier. Et qu'est-ce que nous parions

Dix mille dollars. Ça va?

Le Français ût un bond.

Cinquante mille francs 1. J'aimerais' mieux un uèjëuner. Oui, parions un déjeuner. Voulez-vous?..i

Un déjeuner à Tortoniî fit l'Américâin.

Mais ça va vous déranger î

Non c'est;tout près.

L'Océan. Il y a l'Océan.

f Pourquoi vous dites 1' « Océan ? Ces Français sont rigolos. Je parle de Tortoni, Iu7, O'Farrell strëet, San Francisco. Je vous demande purdon c'est que nous avons aussi, à.lJaris, uu Tortoni. Ça,va.i

.Défense de reproduire sans autorisation.

,©MigaWons domaniales 4'Egypte. Fin- stade 3 1/f 0/01889. Russe 4 0/Oor 1889. Eusse or 1890 et 3° émission). -Russe 4Ô/.Q QT 1890 émissioni. f Messageries maritimes, 9 nominatives, j 892 au porteur. Le Printemps, 17 30 nomina-j lives. Houillères d'Epinac, 20 francs nomina-; tives, 58 70 au porteur.

Obligations foncières 2 80 -0/0 1896. Est aSàt.3 anciennes.

Fusion des Gaz. A partir du G décembre, les actions de la société Fusion des Gaz seront admises aux négociations de la Bourse, au comptant, à la deuxième partie du Bulletin de 8,000 actions de 500 francs, entièrement libe- rées et au porteur, pouvant être numérotées de 1 à 10,000, jouissance du octobre 1897. Ces titres doivent être munis de l'estampilie suivante .Capital réduit à quatre millions': de francs .par .amortissement d'un million. Assemblée- du ;21 octobre

Compagnie générale des eaux. A. par,tir du 6 décembre, les 4,000 obligations .nouvelles- de-DOO-fr. 3 0/0, numéros 72001 a 76000, de la' Compagnie générale. des eaux .seront, admises aux négociations de la Bourse, au comptant. Ces titres sont inscrits à la première partie du Bulletin.de la Cote sous la même rubrique que des 72 000 obligations 3 0/0 anciennes.Par suite, le nombre des obligations de • ladite société négociables, sur notre marché se; trouve porté de à

DERNIERS COURS DE LA BOURSE 87. Goldflelds 137 1/2. Extérieure.. SI 3/16. East Rand. 115 Turc G Uhartered. 8125. TurcD. Buflelsdorn.. Egypte un. 537 Dobins.- GoJd 210 B. ottomane.. 572 Eandlontein. 52 Rio. 629. Mozambique 49 75. Tharsis. 176 50. Ferreira. 577 Portugais.20 3/4. Trans. G. F,. De Beers. 735 50;

ft TRAVERS PARIS L'aveu.,

'Un nommé Bergue, âgé -de trente-huit ans, mécanicien, demeurant, 36 bis, rue .dés Cendriers, se présentait, hier après midi, au! commissariat due police de la mairie du vingtième arrondissement et déclarait à M. Tirrache, commissaire de;police

L'année dernière, un de mes parents, M. Donpuis, marchand de charbon, rue d'Aubervilliers, allait habiter rue des Amandiers. Je l'aidais à déménager quand je découvris un bas dans lequel mon parent avait caché 700 francs en- or. Je m'emparai de la somme et je me meublai confortablement.: Malheureusement, je imis ma compagne, Désiree Hintz, dans le secret. Ces jours derniers,. la suite d'une querelle, Désirée me quittait. Depuis, elle m annonce tous les matins qu'elle va me dénoncer. Je me dénonce moi-même: arrêtez-moi.

̃Bergue et sa maîtresse •ont-.étéien.voyés au Dépôt.

gour la saison d'hiver.

Voir Maison Coutard, 4 et 6, boulevard Montmartre, les complets francs, lés ulsters à 58 francs-et les pardessus à 55 francs. L'incendie de Maisons-Alfort.

L'état de M. et Mme Plasse, les proprié4,aires de la distillerie de Maisons-Alfort, grièvement brûlés dans l'incendie de venredi dernier, est toujours extrêmement inLes deux blessés ont été transportés chez un de leurs parents, 24, rue des Petits-HÔtels. Tant que cela a. été possible, on leur a caché la-mort de leur fille Gabrielle; mais, enfin, ils l'ont apprise hier, et la fatale.nouvelle a encore aggravé leur état.

On craint également que Mme Deschamps, la cuisinière de Mme Plasse, qui est soignée à l'hôpital de la Pitié, ne succombe à ses blessures la femme de chambre, Mlle Marie Bontemps, paraît, au contraire,, hors de danger.

La date des obsèques de Mlle Gabrielle Plasse n'est pas encore fixée. Des lettres de faire part de son décès ont été envoyées, mais le corps de la jeune fllte restera, jusqu'à ce qu'une décision ait été prise, dans le caveau provisoire de la commune de Mai- sons-Altort.

NOTRE-DAME DE LOURDES. L'arrivée des malades, la promenade des malades, la procession, le Saint Sacrement, M sortie de l'église du Saint-Rosaire sont 'projetés tous les jours avec d'autres tableaux au Cinématographe Lumière des Grands Magasins Dufayel.

Ignoble escroquerie.

C'est le cas ou jamais d'employer le fa'mieux cliché « Décidément, 'l'audâee des escrocs ne connaît plus de bornes ». L'individu qui s'est présenté, hier, après midi, 'chez Mme veuve B. rue du .Châteaũd'Bau, a reculé encore les bornes de l'audate permise en matière d'escroquerie. Ce personnage, un jeune homme d'une tenue irréprochable, le ruban rouge à la boutonnière, se donnait pour le lieutenant G. du 690 de ;ligne, où le fils de; Mme B. accomplit en ce moment son sert vice militaire.

Le lieutenant s'excusa près de Mme B. ̃d'être porteur d'une mauvaise nouvelle. .Il fallait sauver le jeune B. qui avait joué et perdu 300 francs, qu'il avait pris dans la chambre de son sergent-major.

Le jeune B. 'était menacé de passer au conseil de guerre, mais, par égard pour sa ''famille et vu ses bons antécédentes, le colonel avait décidé de ne pas donner suite à sa plainte si on remboursait la somme dé-' robee.

En proie à une violente douleur, la pauvre Mme B. ne demanda aucune autre explication et remit au lieutenant les 300 francs en le chargeant de présenter Ses remerciements au colonel.

L'individu parti, Mme B. encore très émue, télégraphia à son Ûls pour lui annoncer qu'elle faisait ce sacrifice pour le sauver, et, le soir même, elle reçut une réponse du jetœe B. qui lui déclarait ne pas savoir ) G'est alors qu'elle comprit qu'elle a^vait

L'Américain et le Français, pour sceller le marché et rendre dèttiutil" le pari, se ïivfa.eut a un stianfte-lmad des plus vigoureux, qua .d leurs mains furent so u.daia séparées par le passage aussi rapide. qii'iuaitejdtt d'uu pîros et grand corps qui fuyait de passerelle 'en passerelle, se rendant a l'arriére du train.

What is il ? Ut l'Américain.

^i'est-ce que c^stî répéta le Français.

C'était un homme brutal.

Et nressé, ajouta le Canadien.

Quel était ce malotru demanda à nouveau le Yankee, que la colère gagnait. iJt il ïira sou revolver.

<– ALoaS, alloas, rentrez ça flt le Francas. Ua ne peut rien vous dire, à vaut; autres, sans que vous ne sortiez immédiatement votre joujou. Du reste, vous né vifas eu bervez jamais. Ah 1 vous êtes de jolis farceurs

Vouo uites « farceurs »1 Non. Je vais aller ciïercher les excuses- de ce grossier voyageur; sinon, je -lui tasse la figure. yest Vous ne savez pas qui f

Je IVi reconnu, répondit le Canadien. C'est le-roi de l'uuile.

tsir Joudthau Smith 1

Lui-même.

Aoh c'etait grave, mais ça ne faisait Tien. Venez, mon ieur, demander réparation au roi ue l'huile.

Et il entrâ.ua te .Français, v

-Qui est-ce que le roi de l'huile? demanda celui-ci.

C'est uu monsieur très richel* Oh trèa 11 pourrait s'appeler aussi le roi du cochon t

Pourquoi cela ?

Parce qu'il est aussi riche avec le cochon qu'avec l'huile.

Vraiment?

Je dis. C'est lui qui a inventé la ma-

été victime êoatré 'lequel elle s'est empressée due porter plainte. La disparition de Lamarre.

Une dénonciation assez curieuse est-parvenue, hier, au commissariat de police du quartier du Faubourg-Montmartre, au sujet de la disparition de Lamarre, le garçon de recette du Comptoir d'escompte, assassiné, croit-on, à Bicêtre ou à Gentilly.

M. Archer a aussitôt prévenu M. Atthalin, procureur de la République, qui a communiqué ;à:M. Josse, juge d'instruction, chargé de l'enquête, les termes de la dénonciation. M. chargé le service de la sûreté de procéder à des vérifications qui ne sont pas terminées à l'heure. actuelle.

D'après les indications fourmes au juge, il s'agirait bien d'un crime. Un client chez lequel le garçon de recette allait recouvrer un effet aurait assassiné Lamarre et aurait jeté le cadavre dans un puits.

Suicide documenté.

Voila .aii iinoins un « désespéré » qui n'est pas banal et- qui atenu à léguer quelques documents vécus aux psychologues des petites revues .dominicales. Il se nomme Emile Pons.et -exerce la profession d'employé de commerce^

..Hier .matin, l'attention du propriétaire de l'hôtel meublé situé 185, rue Saint-Denis était attirée par le bruit de plusieurs détonations provenant, de la chambre louée àl'em-, ployé ¡en 'question.

L'hôtelier et ses garçons pénétrèrent dans le logis de M. Emile Pons et le trouvèrent gisant, au milieu de sa chambre, devant une armoire glace. Il respirait encore et tenait dans sa main le revolver à l'aide duquel il avait tenté de se suicider.

Tandis que le désespéré était conduit à l'hôpital Saint-Louis, M. Landel, commissaire de police, qu'on était allé quérir, vint faire les constatations d'usage. Il trouva sur une table de la chambre de M. Emile Pons une lettre écrite au crayon sur un formulaire de l'administration des postes et télégraphes. Dans cette lettre, adressée à sa mère, le jeune homme racontait qu' « il se suicidait parce qu'il était las de la vie et racontait minutieusement les phases de son suicide, notant l'impression que lui avait causée la première balle qu'il s'était tirée dans la tête, puis la deuxième, puis la troisième et enfin la quatrième. Malgré la douleur éprouvée par M. Pons, ses notes sont écrites d'une main ferme sur le papier taché de sang.

La famille de ce malheureux garçon a été prévenue par les soins de M. Landel, conimissaire de police.

L'explosion de la rue d'Angoulême. Une explosion de carbure de calcium, cet ingrédient chimique qui.aert à la production du gaz acétylène, a causé, hier, de graves accidents dans les ateliers de M. Caron, fabricant de lampes et marchand de bicyclettes, 82, rue d'Angoulême. M. Caron possède toujours chez lui une provision de carbure de calcium, destiné à alimenter les lampes à l'acétylène avec lesquelles s'éclairent actuellement beaucoup de cyclistes. Le marchand avait reçu, hier après midi, un baril en tôle contenant environ 100 kilogrammes de la dangereuse subCes barils sont de forme cylindrique au milieu du couvercle est pratiquée une ouverture ronde, bouchée par une plaque soudée, servant à-emplir ou vider le baril. M;'Caron procédait, dans son arrière-boutique, à l'enlèvement, au moyen d'un fer chaud, dit « fer à souder », de la petite plaque de fermeture du baril. Mais l'opération ne réussit pas le fer n'était pas assez chaud.

M. Caron, prenant alors une lampe de plombier, qu'un ouvrier, M. Thivet, avait laissée dans la pièce, projeta la flamme sur le couvercle du baril.

L'étain de soudure commençait à peine à fondre lorsque l'explosion se produisit. Le couvercle du baril fut arraché et violemment projeté à travers la pièce. M. Caron, atteint à la tête, tomba. M. Thivet, qui, à ce moment, rentrait dans l'atelier, reçut dans la figure un éclat de zinc qui lui fit une blessure assez grave à la base du nez.

M. Daltroff, commissaire de police; informé de cet accident, a fait transporter les blessés à l'hôpital Saint-Louis, .où ils ont reçu les soins que nécessitait leur état.

On ne peut, jusqu'à présent, faire que des Suppositions Sur la cause première de l'accident. Sans doute, le baril était légèrement humide lorsqu'on y enferma le carbure de calcium; il en résulta la production d'une petite quantité d'acétylène, qui, mélangée à l'air contenu dans le baril, fit explosion au contact de la flamme.

En dépit de la gravité de leurs brûlures, on espère sauver les victimes de cet acciPETIT GUIDE PARISIEN

Mardi 7 décembre.

La Bodinière. A 3:h., Chansons en crinoLine conférence de -M. Maurice Lefèvre auditions par Mlle Mily Meyer et M. Guyon fils, de l'Athénée'-Comique.

Ventes de charité. Au Salon du Figaro, de 2 7 heures, deuxième jour de la fête annuelle au profit del'Orphelinatdes arts.Gomptoiifs tenus par les principales artistes de Paris. Entrée gratuite.

Au ministère des affaires étrangères, deuxième et dernier jour de vente au profit de l'Association des daines françaises. Expositions. Au cercle Volney, de midi a quatre heures, les aquarelles de -|d. Le Vittain.

47, rue Le Pelolior, tes IiUprosslonMstes et' symbolistes.

8, rfle SainW2aude, les oeuvres des jeunes sculpteurs ornemanistes et ciseleurs ayant pris part aux concours Crozatier et Wiiheinsens,

8, rue de Sèze. exposition de la Société internationale de peinture et de sculpture les grès tiamïaés do M. Dalpayrat et de MmeLesfiros.

A la Bodinière, tableaux et sculptures de la société la Liane.

Au Palais-Sport, cinquième Salon du cycle. Arc de triomnhe. De 10 h, a 4 h.

Arts et Métiers. De 10 h. et 4 b.

Gïuny. De 11 h. à 4 h.

chine à découper le cochon. Il entre vivant au bout de la machine le cochon. Oui, je sais, il ressort en saucisses. Je sais. Ah vous êtes gai l

Je ne suis pas gai. Je sais véridique. Et le Yankee expliqua.

En entrant, le cochon a la patte prise dans un nœud coulant. Beaucoup de cochons sont pris par la patle ai.isi; ils se trouvent, sans savoir pourquoi, suspendus par cette patte à une tringle. Et puis ils glissent, sans savoir comment, sur les couteaux qui les découpent. Le sang jaitlit et coule sur une pente, tandis que les animaux continuent leur marche vers l'échaudoir et l'ècorchoir et puis vers l'étal, où la hache abat la tête et les membres. Et l'itinéraire rei se partage, bifurque comme vous dites. Chaque partie du cochon, les chairs, les grassets suivent dés voies respectueuses.

Respectives.

Mespectueuses, respectives, ce n'était pas le môme? Là, chaque groupe de chairs subit un travail special et rapide. C'est fait. Il faut quelques heures à peine, vous entendez? pour mettre dix mille livres de cochon dans les petites boites. C'était superbe. Il a fait ça.

Non, il n'a pas fait ça.

Vous croyez que je « blague » ? L'Américain ne blague jamais. Le Français, oui. L'Américain, non. Et puis, vous savez, je parie.

Oui, c'est entendu. Cinq mille dollars. Mes moyens ne me le permettent pas. Vous avez raison. Alors il a fait ça, le roi de l'huile?

Parfaitement.

-Et vous allez lui casser la figure J'ai dit.

Ils étaient arrivés tous deux à la porte ouvtant sur la terrasse d'arrière.

Galliera. De midi à 4 h* Hôtel de ville. -'De 3 b. à 3 h.

Invalides. Artillerie, de midi S h.; tom.beau, de midi à' 4 h.

Jardin d'acclimatation. -De 0 il. 6 h. Louvre. De 10 h. 4 h.

Luxembourg. De 10 IL il. 4 h,

Monnaie, De midi 8 h.

Notre-Dame. -Trésor, de 10 h. à 4 h. Panthéou. De 10 h. à 4 h.

Sacré-Cœur. Crypte, de 8 h. à midi et de h., à la nuit-.

Sainte-CfeiapçUe, De 11 h. à 4 h.

Saint-Deais. Cathédrale, de 10 h. à 3 h. 1/2. Sèvres. M'usée, de midi à 4 h.

Trocadém.' Ethnographie, sculpture comparée, de la,. k-Â.h. aquarium, de 9 h, h. et de 1

VersaiEes. Château, de 11 h. & 4 b., TABLETTES THÉÂTRALES

[ Au thé&tre Ouny. à. huit heures et demie, .première représentation de Tro de fleurs, vaudeville en un acte, de H. Bertol-Graivil, avec la distribution suivante

Duvaufroid, MM. Chevalier Victorin, Lureau fils; Chamollot, R. Cassa; Désiré, Gardet; Cé.festine, Mlles Parmentier; Estelle, Dupeyron. Le Joueur, de Regnard, et le Sicilien, de Molière. que l'on n'avait plus vus, depuis longtemps sur l'affiche, ont été joués, hier, avec succès il la soirée populaire de l'Odéon. Mlle. Jane Froment, déjà applaudie au PalaisRoyal et il l'Ambigu, débutait sur notre seconde scène dramatique dans le rôle de Mme La Ressource. Elle y a fait valoir d'excellentes- qualités, à côté de ses camarades MM. Cornaglia, Janvier, Paul Frank, Céalis et Mmes Grumbach, Béryl et Jane Rabuteau.

La soirée s'est terminée par le Sicilien, dans lequel Mlle Chapelas jouait le rôle d'Isidore. Le Passé sera joué pour la première fois du I8'au 20 du courant.

Voici la distribution exacte des rôles: Dominique, Mme Raphaële Sizos Antoinette, Mlle Cerny Odile, Mme Dehon François, M. Candé; Brancony, M. Decori Béhopé, M. Prince Mav riotte, M. Coste'; Maurice, M, Dorival. M. Camille Saint-Saëns Madrid.

L'auteur d'Henry VIII a donné, hier un, troisième concert en présence de' la reine et des infantes d'Espagne et devant une salle comble. Tous les morceaux du programme ont été bissés. Après la séance, la Société des concerts a offert au compositeur une plaque en argent portant le titre de membre honoraire.

Enfin, pour honorer notre compatriote et le remercier d'avoir pris part aux soirées de la cour, la régente a nommé M. Camille SaintSaëns commandeur de l'ordre d'Isabelle la Catholique.

Dans quelques jours, le maître aura quitté Madrid, où, nous écrit-il, « il fait grand vent et je n'ai tué aucune espèce de loups; le vent est froid, ce qui est extrêmement désagréable, et j'ai hâte que Samson ait reparu sur la scène du Théâtre-Royal pour m'enfuir Cadix ». Schopenhauer mélomnne.

Schopenhauer, qui, de même que Nietzsche, était grand amateur de musique, parlant un jour de Richard Wagner au docteur Fr. Wille, « Dites à votre ami Wagner que je lui suis reconnaissant de l'envoi de ses Nibelungen, mais qu'il devrait renoncer à la musique. Sa véritablo aptitude, c'est la poésie t Quant à moi, je demeure fidèle Rossim et Mozart. » Il m'a envoyé sa trilogie. Mais ce garçon-la est poète et n'est pas musicien. Ses œuvres fourmillent de choses bizarres. A un moment donné, la fin du premier acte de la w'alkyrie, on dit La toile tombe rapidement. » Si elle ne tombait pas rapidement, nous verrions de drôles de choses.

Lorsque Schopenhauer, parlait.de Rossini, il levait dévotement les yeux au ciel. Un jour pourtant, Rossini étant venu passer quelques jours il Francfort, où il était descendu à l'hôtel dit Englischer Hof, Schopenhauer. qui mangeait à une table voisine de la sienne, ne voulut pas faire sa connaissance. « Il est impossible que ce soit Rossini, dit-il au propriétaire c'est un Français obèse. » Il possédait la collection complète des opéras de Rossini arrangés pour flûte, et, chaque jour, de midi à une heure, en jouait des morceaux sur la tlùte, mais il ne permettait jamais qu'on l'écoutàt.» A la Comédie-Française.

Tous les ans, aux environs de la trêve des confiseurs, c'est, en même temps que l'éclosion des rubans violets, l'intronisation des nouveaux sociétaires. quand il y en a.

Gette année, on parle beaucoup de Mlle Lara. Et ce serait justice après les beaux succès qu'a remportés cette toute jeune artiste et la place si importante qu'elle a su se faire dans cette maison, pourtant si fermée et si pénible aux débutants.

cette nomination irait sans auucuiie si, parait-il, on n'opposait pas, dans un certain clan de la Comédie française, des arguments tirés de la situation budgétaire.

En eu'et, ces messieurs, refroidis par les insuccès de Frëdégonde et de Tristan, de Léonois, ont peur que leurs parts ne soient singulièrement diminuées à la lin de l'année et prétendent ne faire actuellement aucune nomination nouvelle. De plus, s'il y à des douzièmes disponibles, ils devraient ne pas oublier que les quatre derniers sociétaires élus Mles Brandès et du Minil, MM. Duflos et Leitner, n'ont toujours que les trois douzièmes qui leur ont été devolus lors de leur élection, en janvier il parait cependant dii'tieilement admissible qu'une artiste telle que Mlle Lara, qui a fait ses preuves et sur le mérite de laquelle tout le monde est d'accord, se trouve arrêtée au seuil du sociétariat par des motifs d'ordre purement matériel dans une maison si riche.

Mais le public propose, et le comité seul dispose • Le truc de l'Or du Rhin.

On sait que l'Or du Rhin a été exécuté en audition de concert à l'Opéra. Devant la difticuité dé trouver le ténor et la chanteuse capables de chanter Tristan et Yseull, la direction Il failli dernièrement se décider à monter cette première partie de la 'fétralogie. Déjà l'un des directeurs avait imaginé un truc merveilleux pour le tableau du Rhin.. Ce truc consiste à procurer aux spectateurs la sensation de la mer profonde, du lac insondable, de la cascade abondante, avec un volume d'eau dérisoire. Une dizaine de litres d'eau épandue donnent illusion d'un torrent vertigi- neux. Bien mieux; les personnages qui vont à travers cette eau se délorment comme s'ils y étaient eux-mêmes plongés 1 Il parait que cela est merveilleux. Le truc a été expérimenté dans la cour de l'Opéra, et les rares assistants ont été estomaqués.

C'est une application nouvelle du décor dit des glaces, qui fut inventé en Angleterre, il y a une trentaine d'années, pour un mélodrame

Il doit ètre-là, dit l'Américain.

C'est mon avis, nous ne 4'avons point aperçu daus les wagons précédents.. Ecoutez 1 lit le Français, un doigt sur ses lèvres.

L'Américain tendit l'oreille.

c'est vrai. J'entends quelque chose. Non.Oui.Ce n'est pas vrai. Je vous dis que ce n'est pas. vrai. Ah c'était bizarre.

Maintenant, le Yankee et le commerçant de la rue du Seatier entendaient parfaitement. Ils poussèrent la porte.

Mais il n'y a que lui, sur cette terrasse. Je vois parfaitement son ombre, là, da s le coin, fit l'Américain.

Ils considérèrent un instant cette ombre, puis fermèrent la portière, et le Yankee, prenant le Français aux deux épaules, lui Le roi de l'huile pleure C'était superbe 1 magnillque l

Là-uessus, le Yankee aüa se coucher. Les lndie a ne l'intéressaient plus. Donc, sur la terrasse d'arrière, sur cette plate-forme découverte qui termine presque tous ies convois américains, sir Jonatnan Smith pleurait.

jLt comme c'était bien la première fois de sa vie, longue déjà d'une quarantaine d'années, qu'à sa souvenance pareille chose lui arrivait, il rat'rapait le temps perdué Il p.eurait d'u.ie elïrayaute t'açon;

CetLe carcasse de geant était secouée de hoquets et de sanglots comme un petit corps d'enfant. Jamais baby, pris soudain d'une crise de dents, ne pleura avec une telle exubérance.

Jonathan criait sa douleur à la nuit immense de la Prairie, et les cris se perdaient daus le roulement de tonnerre de ce train qui mugis ait de toutes ses roues, de tous- ses essieus, de toutes ses chaînes, de tou- tes ces choses de fer et d'acier qu'il empor-

.lisait asszstsr le spectateur au rêve d'un ru. Ce soir, dernière représentation du Cabinet Piperlin. A partir de demain, relâche, en attendant la première de la rev ue Cocher, rue Boude MM. Gavault et de Cottens. A la Renaissance.

La première représentation de la pièce en cinq actes de M. Octave Mirbeau, les Mauvais Bergers, aura lieu irrévocablement le 15 déLorenzaccio n'aura plus que quatre représentations.

Depuis que le froid a pris, le Palais de glace bat son plein, et jamais, depuis qu'il existe, cet établissement. n'avait.joui d'une pareille vogue. Le patinage est décidément entré dans les mœurs du public élégant et ce sport des plus hygiéniques possède cet avantage do pouvoir étre pratique par tous les temps aussi bien par les grandes personnes des deux sexes que psr les enfants.

Concerts et divertissements.

CE soir:

A la Scala, a neuf heures, première àeKo-KoÏïi-Ko, revue en deux actes et six tableaux, de M. P.-L. Fiers, airs nouveaux et arrangés par M. Raiter.

Les rôles. principaux seront tenus par MM. Reschal, Sulbac,. Maurel, Oaudius, Plébins, Baldy, Lejal, Mmes Anna Thibaud, Polaire, Giraiduc, Ferval, Verly, Guitty, Simier, Camouna, etc;, etc.

LA VIE SPORTIVE CYCLISME

ilne course poursuite a été courue; dans la rue d'Odessa, la place de Rennes et le boulevard Edgar-Quinet, entre deux cyclistes. Le premier, qui avait remarqué, boulevard Montparnasse, la porte d'une maison particulière, une bicyclette, avait immédiatement adopté la pauvre orpheline, l'avait enfourchée et allait définitivement la ravir quand un garçon marchand de vin de la rue du Cherche-Midi, également bicyclette, se mit à la poursuite du voleur et le serra de si près que ce dernier, sautant terre, abandonna la machine volée avenue du Maine, sous le pont du chemin de fer. Le propriétaire, M. André M. a chaudement remercie le gar¡;on marchand de vin cycliste.

Quelques cyclistes infirmes, d'après notre britannique conlrère the Cycle

̃ 1° L'Américain W. Brown, qui, ne possédant qu'une seule jambe, n'en fait pas moins ses 100 il. 110 kilomètres dans la journée.

2° Une équipe de duplette dans laquelle l'équipier qui tient la direction ne possède qu'une jambe, alors que celui d'arrière a bien ses deux jambes, mais ne possède qu'un seul bras. 8° Le coureur Speed, qui, n'ayant qu'une jambe, fit le trajet de Londres-Brighton en six heures vingt-cinq minutes. II n'en a qu'une, mais elle est bonne

4° M.- Scott, respectable gentleman qui, n'ayant plus de mains, dirige le guidon avec ses deux crochets.

5° Enfin, le cul-de-jatte J. Mackintosh, qui, en 1889, est venu en trois semaines d'Ecosse à Paris sur un tricycle spécial mû par les mains de son cavalier.

J'ajouterai, pour ma part, avoir connu, au temps du grand bicycle, un manchot qui montait en voltige.

-La Ligue cycliste Ainerican Wheelman compte plus dé 100,000 membres, dont 27,000 Il. New- York et Philadelphie. Bientôt, notre T. C. F. sera aussi important.

A Madison square, New-York, Gougoltz et Lamberjaok ont été battus dans un handicap et dans un match à dupiette.

Dans le handicap, Gougoltz a gagné sa série et uni quatrième dans la finale, gagnée par Eaton.

Lamberjack. a succombé dans sa série. Nos deux coureurs ont encore succombé 4 duplette contre l'équipe Eatoii-Goodman.

LE COMMERCE Marché aux bestiaux de la Villette. ESPÈCES nés dus PM- qté _qtë qté extrêmes Bœufs. 3.279 2.908 866 1 40 1 28 1 16 96 h 1 50 Vaches. 831 718 281 Taureaux 242 235 405 1 20 1 08 92 82 a 1 24 Veaux. 1.016 963 75 1 70 1- 50 1 30 2 06 Moiltous. 15.4N 14.649 20 174 1 64 1 44 1 40 1 84 Porcsgr. 3.U85) 3.915 70 jl 14 1 10.1 OSil 11 1 20 Peaux do moutons 1 50 à 5 60

,Observations. Vonte plus facile sur le gros bétail et sur les moutons, calme sur les veaux, meClUeuro sur les porcs.

Cote officielle des métaux.

MÉTAUX A L'ACQUITTÉ 100 k. Cote CUIVRE I"'é0-

Chili en barres l'« marques. livr. Havre 124 25 123 75 marques ord. 123 122 50 En lingots et plaques 128 127 Best sllectod. 129 50 128 75 Minorai do Co'rocoro 122 50 121 75 ETAIN

Banca.. livr. Havre ou Paris 170 170.. Billion. Pëtrolis. •• 165 50 Ang. Cornouailles.. ou Rouen 170 170 PLOMB

Marques ordinaires livrable Havre 33 50 33 75 ZINC

De Sflésie livrable Havre 49 48 Autres bonnes marques 48 50 48 50

DÉPÊCHES COMMERCIALES

SERVICES. SPÉCIAUX DE NOS CORRESPONDANTS PA.RPICUUEKS

Marseille, décembre.- Blés. Marché calme, prix faibles. Ventes connues du jour, 4,500 quintaux, dont à livrer. Importations, 131,675 quintaux. On a fait des ghirka Nicolaïeff, poids garanti 120/118 kilos, embarquement novembre, k 20 francs; dito, 122/12U kilos, embarquement dito, à 20 50; dur Tunis disponible à 28 50.

Graines oléagineuses. Marché nul. Importations, 28,314 quintaux.

te Havre, 6 décembre. cotons a terme (cloturo du marouej. Ventes du jour, 3,300 balles. On cote très ordinaire Louisiane Tendance calme. Décembre 36 75 Avril. 36 75 Août 37 25 Janvier. 36 50 Mai 36 87 Septembr» 37 37 Février 36 50 Juin 37 Octobre. 37 50 Mars 36 62 Juillet. 37 12 Novembro 3762 Cafés à terme. Ventes du jour, 19,000 sacs. On cote Santos good average Tendance soutenue. Décembre 37 75 Avril Août 39 25 Janvier. 37 50 Mai. 38 50 Septembr 39 25 février. 37 75 Juin 38 75 Octobre. 39 50 Mars Juillet. 39., Novembre 39 75 Laines à terme. Ventes dû jour, .575 balles. On cote Buenos-Ayres en suint Tendance calme. Décembre 108. Avril. 114 Août 115.. Janvier. Mai. 114 Septembr» 115 Février. 113 Juin 114 50 Octobre. 116 Mars 113 50 Juillet. 114 50 Novembre

tait à travers l'espace à une vitesse de cent kilomètres à l'h'eure.

La nuit de ces espaces et la plainte mugissante de ce train qui semblait condamné des courses sans but dans des plaines saus limites étaient bien le cadre et l'accompagnement qu'il fallait à la douleur de cet homme.

Jonathan revoyait les lèvres de Charley, ces lèvres pâles et minces, ces lèvre^ imberbes qui articulaient la phrase d'amour. Car le doute n'était point permis. La voix serait sortie de cette bouche retentissante et aurailcrié love you!» qu'il n'aurait pas été plus sûr de son malheur.

D'où vena-t donc Qu'il n'avait point tué cet. homme? Que ne s était-ilretourné etue l'avait-il broyé? Où avait-il puisé cette lorce suprême de contenir l'e.,royable colère qui s'était ruée en tout son être et le désir imméoiat de vengeance qui, une seconde, avait armé son bras du couteau tombé à terre et précipitamment ressaisi? Par quel miracle s'était-il redressé' calme en apparence et dompté? Par quel sortilège, d'uae voix naturelle, leur avait-il annoncé qu'il les laissait seuls quelques instants, ayant des ordres à donner au porter pour le drawing ruom ?

Car il avait accompli cet effort surhumain et son geste banal avait ouvert et refermé la portière du car. Mais, aussitôt sur la passerelle. à l'abri des regards de Charley et de Mary, ses mains étaient aUées dechirer sa poitrine sous la chemise, arrachée, et un « han !•» formidable de douleur avait jailli de sa gorge contractée et alors, comme un fou, il s'était précipité dans le corridor central, il avait traversé le train dans toute sa longueur et il était venu s'abattre daus uu coin de cette terrasse solitaire qui allait oilrir un abri momentané à ses larmes et à son désespoir.

Et, pendant que ses poings et que ses

Roobaix, décembre. –Laines. Ventes» 10,Q0C kilos, On cote type, n»l décembre janvier 3 925, février 3 90., mars 3 875, avril 3 875, mai 3875, juin S 85., juillet 3 85., août 3 85., septembre 3,85., octobre 3 8s. novembre 3 85.. Tendance calme. fterlin, 6 décembre. Blés. Le marché ûêchil après avoir débuté ferme en sympathie avec l'étranger, puis devient calme par suite de la réserve des acheteurs et des vendeurs. Clôture facile.

Seigles. Marché calme pendant tout» la séance. Clôture de même.

Huile de colzà plus calme.

Spiritueux. Marché plus ferme par suite d'offres restreintes. Disponible officiel 38

Hambourg, 6 décembre. Sucres de betteraves. On. cote allemands 88 degrés courant 9 10, 3 premiers 9 27, mai 9 47, juillet 9 57: Tendance ferme.

Cafés. On cote courant 30 50, mars 30 75, mai 3150, septembre 32,25, décembre 32 75.

Brème, 6 décembre. Pétrole raffiné. On cote disponible 4 95. Tendance calme.

Magdeboarg» 6 décembre. Sucres. On cote courant 9 10, janvier-mars 9 27, mars 9 35, mai 9 45. Tendance ferme.

Londres, décembre.- Bourse du Baltic– Chargements à la côte. -Blés et maïs sans affaires. Chargements flottants. Blés inactifs. Il y a vendeurs d'un chargement Walla, navire fer, sur novembre, 36.G. Maïs plus calmes, demande très restreinte. Il y a vendeurs d'un chargement Danube, steamer, décembre-janvier, 17.6.

Orges calmes mais soutenues. Il y a vendeurs d'un ̃chargement Ghénigesk, en expéditisn, 15.6.

Avoines un peu plus faciles..

Estimations des quantités en mer d'après Dom.hîisr.h

Blés et f avinés Cette semaine Semaine passée Pour le Royaume-Uni. 2.605.000 Pour le Continent. 1.550.000 1.420.000 Mais

Pour le Rbyaume-Unl. 570.000 495.000 Pour le Continent. 760.000 s 560.000 Orges

Pour le Koyaume-Unt, 680.000 705.000 Pour le Continent 610.000 505.000

Cargaisons arrivées, 0. A vendre, 0.

Graine de colza. Tendance calme.

Graine de lin. On cote Calcutta disponible Tendance calme.

Huile do colza. On cote disponible 26.6. couranl 4 premiers 4 do mai Tendance calme.

Huile de lin. On cote disponible courant 15.1. 1/2, 4 premiers 15.4. 1/2, 4 de mai 15.7 1/2. Tendance soutenue.

Sucres de betteraves. Demande restreinte. Ten dance soutenue

Cote do 3 h. Cote do 3 li. 30

valeur acheteurs vendeurs

Courant. 9.0.3/4 9. +1/2 9.1. 1/2 1/4 3 premiers 9.3. 9.3. 1/4 9.3. + avril 9.6. 1/2 3 derniers 9.6. 9.6 1/2

Ventes, 10,000 sacs. Depuis 3 heures, 2,000 sacs. Sucres'bruts soutenus. Raffinés Soutenus.

Sucres cristallisés soutenus.- En pains soutenus. On cote marque Say il.0. LebaudyMétaux.- Antimoine 29 Tendance calme.

Zinc 18 3/16 à 18 5/16. Tendance soutenue.

Etain 62 11/16 à 62 3/4.. A terme 63 5/16 à 63 3/8. Tendance soutenue.

Cuivre 48 1/4 k 48 5/16. A terme 48 5/8 à Tendance très soutenue.

Plombs, anglais 13.2.6. Espagnols 12.17. 6.

Fontes écossaises. Marché forme. Peu d'affaires.

Achats au comptant 45.2. A un mois 1/2 Ventes au comptant 45.2. 1/2. un mois 45.4. 1/2

DERNIERS COURS ETRANâLU

NEW-YORK

PAR CABLE AU a MATIN »

MARCHE FINANCIER 6déo. 4 DÉO.

Tauxd'int. desavances du gouvern» 13/412 2 0/0&\ Taux d'intérèt s' les autres valeurs 1 2 2 0/0& Change sur Londres. lfii\ \r Câbles Transferts 4 80 3/4 4 Change sur Paris 5 U 1/4 5 20 5/8 Change sur Berlin ̃?f,1MI(> 9A6lirUniteaStaKesFundedLoan 4 0/0.. 114 1U- Western Union Telegraph actions. Si 8j 3/4.. Atchison'i'cpeka et Santa-te action' 14 s/s.. las/8.. Canada Souuiprn af,Â"' m }(*'• Canadian Pacmç 80 1/2.. bO 1/2.. Central of Néw-Jersey.. 83 8o 1/4.. cîiicâîzo et New-Western ordinaires 122 3/4. rhicaêo et New-Western privilégies Io5 1/4. 161 3/4. Cnicalo' et MilwauKeo-St-Paui coin 93 9J 3/4.. Denver et Rio-tiranue il Illinois Central 10i 1/2. râlteShoreet Michigan Southern. 173 1/4. Louisvillo et Nansvillo 55. Micuigan Central. loi. 102 1/2. Erie Kailroad actions Erio General Lion onligations • 71 New-YonfCeutrai et Hu.-Uson ltiver 1/4. 107 New-Voric Ontario Western 15 1/2.. 15 1/4.. Northern Pacitic comiu unes 1/3.. 19 1/2.. Nortuern Pacilic preieruea 5t> 1/2.. Ohio et Mississipi pensylvauie act. et Philadelpilio.. philadelpuie et Ueaaiug Union l'acte. 25 25 i/S.. Vi asbali Bt-Louis et Pacifie coram. 7i/8. 7 7/8. V. asUai) St-Louis et Paciflo prêter. 17 il8.. KoriolK. 421/2. 421/2.. Argent en barre. 60 118.. 5a 5/8.. MARCHÉ COMMERCIAL

Coton. MidUlmg Uplaud disponible Coton. Middling UplauU sur 3 mois 5 5 80. coton. Miduliii^ Oplaud sur uiom 584. 5 Peu-me. uiuiiM Pijjo uu< ùoimuo. (j5 C5 .». Pétrole. Btanuard Wuilo uispouiula 5 4U. Saiuuoux. Western bluam 4 57. Farine uc printemps 3 85 3 85 Mais uispomoie 333/8.. Promeut, itoux d'hiver disponible 97 9< 3/4.. lt'roniGiit.Kouxcl'mVdra Uvr.procii. 95 5i8.. 9G .liToinout.Kouïa'uivordiiv. suivant i caiés. KairUio type n» 7 disponible 6 1/2. Cales. Kairitio tjjjo Il.. ïs.procuaia 5 tii. Laies. i'air Rio type u» 1 sur a uiuia 5 95. 5 *o Buiis. Prime ùity 3 1/i Fiels, uraiu-i puur Livorpool. 4 l'rets. Uuluns pour Liverpool 5/H2. 5.3J. fuiliiUeipuiu. i'uirols 5 35. CHICAGO

PAR CABLE AU a MATIN »

1316 sur courant 96 95 Mais sur sur courant. 25 15.

la plus Belle Découverte de l'Art dentaire. Maison fondée en 181?!. « Anr.nna mincuz*salâ. M. ADLER, -le RUE MEYERBEER. 4 1LES~CAPÉS

CARVALHO Les plus parfumés,les plus easquis.les moins chera En boites cachetées chez tous les bons épicier». Le Gérant H. DENGLOS.

paris. Imprim. J. LUCOTTE, 25, rue d'Argonteuil. Caractères de Warnery frères,

ongles labouraient et ensanglantaient son thorax velu* il se félicitait de cette courte victoire sur lui-même, car il allait savoir la vérité. Il avait bieu vu les lèvres de Gliariey, mais il avait vu aussi celles de Mary, et ces lèvres étaie ,t restées fermées. Il ava,t fixé t>ou regard et, comme les lèvres, le regard de Mary était reste muet. Charley avait dit qu'il aima. t, mais Mary n'üvait pas répondu. Etait-ce de la prudence? Ltait-cd du dédain?

Ah ce problème cruel qui lui faisait cépandre des larmes eifroyatiles, comme il le voulait résolu Et comme il allait la résoudre

Mary ne l'avait-elle pas trompé déjà? Etait-elle sur ie point de le tromper?

Ce doute le laisait abominablement souffrir. Etait-ce un doute? Ne s'aveuglait-il pas ea espérant e coro? Avec dés hoquets uéchirauts, il se d.sait, il avait lj courage de se répéter que Charte? n'aurait jamais o..é articuler la phrase exécrée si Mary ne mi eu avait doaué le droit!

Et ce silence de Mary, ce silence même n'etait-il point uu aveu t Elle n'avait pouit répondu aux lèvres de Cnarley, mais elle n'avait pa-i été surprise.

Et Jouattiau découvrait des choses dans ce sileuce qui lui faisait se cogner éperdument lu tête contre ies. barres de fer de la terrasse.

Ah! certes, elle devait être accoutumée ces manifestations muettes de l'amour de Charley. Q.iaud il était là, entre eux, leurs gestes devaient s'entendre; leurs mains, derrière lui, devaient se serrer et peut-être S'etreindre, Ah 1 le sot! l'incroyable imbécile qu'il avait été de croire à la pureté de Mary et à la loyauté de Charley Comme ou s'était moqué de lui!

Gaston-Georges LARIVE.

(A suivre.)


Middlesbonrg

Achats au comptant ioTi. 1/8. A un mois 40.6. 1/2 Ventes au comptant 40.d 1/2. –.A un,mois 40.7. 1/2 Liverpool, 6 décembre. Cotons (clôture damai"? ché). Ventes de la-journée, 10,000 balles, dont 1,000 pour la spéculation et l'exportation et pour la consommation. Importations du jour, 43,000 balles. Marché soutenu.

on cote janvier 3 il)/64 achetears mars 310/64 vendeurs, mai 3 11/64 acheteurs, juillet vendeurs, septembre acheteurs.

Blés calmes. Roux d'hiver, hausse 1/8 den.

Maïs calmes. Américain bigarré, baisse 1/8 den.

Isg BOURSE DE PARIS |g Eaux (Comp. Génér. des) cpt. 2140 10390 Russe 4 0/0 1890' SSÎ' in? m 00 commun ales 260 ••••••• •• 503.. 102.. Canal de Panama nouv. 1,000 f. 3« s. 629 gfljj .DU 6 DÉCEMBRE' 1897 10450 Russe 8S:£ IpŒ80: f:: III a §5! SS^^àSS^ï*: J8:: ^SïFiwiir" I1 3S% 11:: ?X^.de.i: ,8 18 S g fc:l: I § F^ f S: PARIS, 494 Renfe Foncière cpt. 490 FONDS ET VALEURS ÉTRANGERS OBLIGATIONS DIVERSES jZ?" Méditerranée 3 0/0 (fusion nouvelle).. 480.. Saragosse 3 0>0 2» hypothèque 290 L ,«•, h,,™ ™ 19 %0NI>£ES- “̃ 1 451 Méditerranée 2 1/2 0/0 ÎS:: M7- s^gnTc\îso^ohfe2ue ™ »^&:ÎSSI»:i-ii/ii: :• Estjou^ance: 1081 a^W&9.v.v.v: liés Uléô s ?; i^^à'SSî-î-g-- 4I0- i|? éô Médoc 3 0/0 450.. m v. iS^ntcSb^4^}! 376 ;gj^ RueefrbaD- i^é" SSLiprlmro8O--ll//i6". ccSt- uâ- ̃^̃••- valeurs en banque 1 iK^Ln^M:: g&DVeP:?.?^

LLuTURE DES BOURSES EUROPEENNES Change s/Paris. 25 37 1/2 Lombards. 34 70. Turc 40/0. VIENNE Ch.s/Pans.3 m. 47^72. BAUX, ELLES DU fi nvOFMRTlF Esçomp.h.banq. 2 31/32.. Rouble compt. 216 95. Douanes 96 Crédit Mob.Aut 357 20. sVlSnd <im i?ft qn'" Belge 40/0. 101 40. DU DECEMBRE Prêts a courts J. 2 1/2. Rouble fin cour. 217 Pièce de 20 fr 16 16: Cr. Fonc d'Autr 45 Z ^BOTlinvu?' M (17 0< Espag. Ext. 40/0 60 13/16.. Ch.s/Paris8jrs8075. Chances/Paris.8071. Autrichiens 339 «/BOiunvue. s» 07. TUrc 2215. LONDRES Banque Ottom v. 12 3/4. BERLIN s/Lond.àvue 20 36. Ch. s/Vienne crt. 169 20. Lombards. 7970. AMSTERDAM Saragosse 145 3/4.. Extérieure 4 0/0..60 5/8. s/Londr.3m. 20 21 s/Londres 20 3 3. Autriche or 1226Ô'" PnwRa^ifld/fmi/i Ch. s/Paris k vue 100 071/2 Consolidés a tme 1133/16. Russe Consolidé 104 1/2.. Cons.Pruss.4 0/0 102 70. s/Vienne 2 m Escomp.h.bana. 4 3/4 ^"yj-Bas/ 1/20/0 87 1/4. Egypte Unifiée.. 106.1/4.. Hongrois 103 1/2.. Disconto Comm Esçomp.h.banq. 4 5/8. FRANCFORT (Pto Bourse) Rente Honïï m K"' Dette Intérieure 64 51 Egypte nouveau 108 1/2.. Brésilien 40/089 61 3/4.Italien 4 0/0. 94 90. FRANCFORT Autrichiens Actions de^ana 9?? CBaiigo s Pam. « Change s/Paris. 32 9]. rSrÔA 66 Suez .129 1/2.. Turc 4 0/0. Lombards Landerbank î- 2M s/Berlin 53 30 Ch. s7Londres.. 33 20. Turc 42 3/4. Rio-Tinto. 24 15/16. Chemins Ottom. 114 30. Crédit Mob.Aut. 300 1/2. Disconto Comm. Alpines min"' –s/Londres Turc G 245/8.. Tharsis 6-3/4 Hongrois 4 0/0 103 40. Disconto Comm. 200 90. Banque Ottom Tabacs Tottoniani i \îî Zn" ANVERS Italien. Turc-D .2115/16. De Beers 28 7/8. Hongr. or cour. 100 10. Autrichiens act. 285 1/2. Lots Turcs Chemfns ottlm fi'i fin Change ;p! ,Mn,,n Italien .100 35. Turc Défense. 103 1/2.. Argentin Fund.. 83 1/4. Russe Orient. 66 70. Hougrois40/0..10320. Italien. Ch s/Paris à vue «77" s/Lo d 25 23 Change s/Paris. 104

BULLETIN COMMERCIAL

DU 6 DÉCEMBRE

Faèines de consommation: La boulangerie reste réservée dans ses "̃chats; les cours ne varientpas on cote la marque de Corbeil 67 francs. Farines marques.- On ouvre ferme sur le rapproché et soutenu sur le livrable avec pou d'affaires: Entre les cotes, les cours se maintiennent, mais les transactions sont sans animation on clôture plutôt lourd avec des vendeurs aux ,cours du début.

Aprés Bourse, l'Amérique vient soutenue avec une hausse de 1/8 à New-York et 1/4 à Chicago..

La situation du marché ne se modifie pas le découvert continue ses rachats Fur le rapproché, mais nous devons constater qu'il-y a peu d'entrain sur le livrable pour le moment, la spéculation s'en désintéresse. On parle beaucoup, actuellement, dans les coins, de la possibilité d'acheter en Amérique des chargements de Walla et de vendre en arbitrage des 4 de mars en blé; c'est là une opération qui ne nous paraît pas laisser beaucoup de marge au bénéfice pour le présent quart d'heure. Il est évident que cela deviendrait une excellente aitaire si l'on diminuait les droits, mais, pour le moment, il n'en est pas question, et puis cela ne saurait changer la position générale, car les Anglais n'auront pas ce que nous achèterons au dehors; donc, quand ceux-ci voudront acheter, ils feront malgré eux de la hausse.

LIN HUILE DE COLZA SUCRES === 4. le mars 1925 1950 19 35 29.15 4 de nov." 4 5 i3",iZ™ 58 25J57 75 5825 5775 5825 3125 3150 62 3162 31 75 31 S2 tMaf -^It1?^ n*b- 312& •̃ [et 87.,

TARIF DES ANNONCES

ANNONCES quatrième page. 1 f. 5Olaligné ENTREFILETS: troisième page. 3 » ECHOS et FAITS DIVERS .5 5 » PETITES ANNONCES

du Lundi et Jeudi

Exceptionnellement, le lundi et le jeudi, les catégories suivantes, mais sans .aucune indication de pria), sont insérées raison de 50 centimes la ligne de trente lettres

Locations d'immeubles, Pensions de famillc, Institutions, Cours et Leçons, Offres et Demandes d'emploi, Gens de maison.

Minimum de chaque insertion deux lignes.

Les abréviations sont refusées.

Annonces légales.

M4ÏCAU'>.duFaubourff-St-Denis, 36. Cont. M.llljUll 620m. Rev.br. 17,315 f.M.âp. 150,000 IV Aadj.s.l ench., ch.not:Paris, 14 déc. 97. S'adr. à M' Çourcier, notaire, 2, rue de Choiseul. ÎSf°34bis, Revenu M.487 lï. M. à prix N°34ter. 13,203fr. 165,0i)0rr. N»36bis.- -14,300 fr. 2.10.000 Cr. NI 36 ter; fr. 165,000 fr. A'adj.s.l 'ench., ch'.not. Paris, le Vi décembre 97. S'adr. àM'Cotelle, net., 25, bd Beaumarchais. Rue Tll i 1W1W O (pr. parc Monceau). Maison. de itlAlllly O Rev.b.suscd'augm.13,120'70 C«245».M.ap.225,000f.Adj.s.lench., ch.not.Paris,21déc.97,M«Breuillaud,not.,333!r.St-Martin. 2 l'uoplé.s, Bd circulaire :1° Maison de camp. av. jardin, & 2» Maison et bât. av. terrain, 0 1,470-vM.à px'; 20,000 et 10,000 f. A adj.s.l ench., ch.not.Je 21 déc.97. S'ad. à M>Hocquet, not. à Paris, 20, rue de Flandre, et au 1" lot pour visiter. 138°. M.a p. 14,000 .16,000 20,000 Adj. sur 1 ench., ch. not. Paris, 21 décemb.1897. S'ad. M> Meunié,not., 9G, bd Montparnasse, Paris. eh.n.Paris,21déc.McDauchcz,n.,37, q.Tournelle: et pu mariages. M^Cuny.lôO.r.Rivoli, 40e ann.

du droit ténénee

«JE Spii Ufi IlfiÀrUoIllUffl' -IN!; :llll|yde2dTICKif^Pi^E?e1lN'F8AIIG. il participe à 19 TIRAGES pour 3HS@©a@@O Francs de Lots

TIRAGE 6 1898 2 Lots -de 5 1000 150 I00 100

Le Bon donne droit à ou au choix du Porteur Vile diminutioa da âS% à des Réductions dansIesPRIXtlesTHAHSPORTS

Vienne, 6 décembre. Blés. On cote sur printemps 11 84. i.dapest, 6 décembre. Blés. On cote sur printemps i apnc, 6 décembre. -Sucres. On cote disponible 12 15, janvier Tendance calme. Trieste* 6 décembre. Sucres. On cote disponible 12 1/4. Tendance calme.

Anvers, 6 décembre. Pétrole. On cote disponible 14 3/4, courant 14 3/4, 3 premiers 15 Tendance calme.

Cafés. Ventes, sacs. Tendance hausse. Froment faible.

Seigles calmes.

Une correspondance particulière reçue par une des premières maisons de ia place do Buenos-Ayres dit que les gelées ont fait du tort ¡¡la récolte de 1a Plata et qu'il faut s'attendre il une déception. On évalue le surplus exportable dn H province de Buenos-Ayres Il 100,000'tonnes et des provinces de Santa-Fé et de Uosario Il 400,000 tonnes. Si on ajoute l'Entre-Rios, on voit que es disponibilités de la République argentine seraient de 7 a 800,000 tonnes. C'est lpeu. On lit dans la Bulletin des Halles

La sécheresse a eu pour résultat d'empêcher de procéder temps dans quelques endroits, aux ensemencements après betteraves,et, de ce fait, iW aura, ainsi que nous l'avons déjà dit, une certaine diminution do la surface' emblavée-' mais il n'en reste pas moins acquis que la superficie générale ensemencée cette année en blés d'hiver est notablement supérieure Il celle de rannce 1 dérm>re alors que la persistance des pluies avait obligé la culture Il remettre une partie On lit dans le Marché français

« Malgré cette apparence meilleure de la situation culturale, les a'ffriculteiire ne se sont pas encore décidés Il abandonner la -politique d'attente qu'ils ont adoptée et scrupuleusement suivie depuis le commencement de celle campagne; la meunerio do son côté, est.dans l'impossibilité absolue de faire dans de nareilles conditions, des achats importants aussi les affaires ont.eiles encore été excessivement calmes pondant toute cette huitaine. » tncore Extrait du Messager du- comnierçe

«La difficulté dès-achats, quoi qu'on fasse, pourra encore durer longtemps, et elle ne disparaîtra que le jour où les arrivages de blé de Ca'iforiiio seront S? flsamment considérables il la côte anglaise. Ce n'est donc que vers la fin janvier

1 SM GENERAL! IIËRLÀIIÂÏSI ASSURANCES sur la VIE. RENTES VIAGÈRES H Direction Française 26, Avenue de l'Opéra, PARIS Siège Social à Amsterdam. IMMEUBLES à BORDEAUX

Avis financiers.

CRÉDIT' FONCIER DE .FRANCE Tirage du 6 Décembre 1S97

Obligations communales 500 fr., 2.60 0;0, i879 Le ne 8GS.694 sera remboursé par 100.000 francs. Le no 702.3U sera remboursé par 25.000 francs. ••• Les n°» 112 174, 130. 5G3, 372.987, S46.173, 800.746, 831. 31& seront remboursés chacun par 5.000 francs. Les 45 numéros ci-après, chacun par 1.000 francs 221.8S8 398.777 74f,.434 937.879 278.387 4U9.93S G28.593 967. (i80 2S2.828 4M. 418 6.30.114 840.170 462.375 848.4G2 648.261 851.618 H92.174 518. 620 165.0S8 353.G08 519. 3H1 932.602 169. f 20 357,408 5G9 G25 713.307 935.269 Obligations communales 500 fr. 3 O/O, 1880 Le n» OGi.701 sera remboursé par 100.000 francs. Le 11° 968.691 sera par francs. 'Les u»» 509,904, 598.773. 658.719, seront rembourses chacun par 5.000 francs. Les 45 numéros ci-après, chacun pnl' 1.000 francs: 62.701 240.354 355..190 516.671 894.243 367.366 543.317 747.709 125.557 270.365 419.429 549.660 7i3.987 275.528 929.553 152.531 2!iO.15-i 463. 5i3 931.745 296.910 478.596 5G7.2.")0 830.389 302. 'j8; 8G9.491 329.992 653.469 880.058 Obligations communales 400 fr. 3 0/0, 1891 Le ne 801.384 sera remboursé par francs. Le ne 389.627 sera remboursé par 10.000 francs. Le n° 367.326 sera remboursé par 5.000 francs. Les 20 numéros ci-après seront remboursés, chacun par 1.000 francs

81.077 332.763 692.068 397.391 479.722 4516. OS9" 952.793 254.034 439.190 976.304

Lajisto complète des numéros sortis sera iusérèo dans le Bulletin Officiel <ks. lirayes du Créjiit Foncier de;) 6 et lti Déc. (Abouaement Janv.-AvriL-JuiU. ou Oct., I fr. par au, Ptiris-et départ,- 2 fr. étrautçer.)

1 Sueras;, on cote courant 8 premiers 22 87. MOUVEMENT .MARITIME

ARRIVAGES

Calais; 4. Paris (s.), de Douvres, divers Soubatx (s.), de Douvres, divers.

5. Tartar (s.), du Havre, matériel de câbles; Chatham (s.), de Douvres, divers Vtdar (barge), de Kragero, glace.

Cap, 5. Paraguay (s.), pour Mozambique.

COMPARAISON DES TARIFS.- extrait cm Tunf gênerai contenant 37 combinaisons. m: llli. iv- ~g|T ~TE~~MI~HFI~ _^»^sj5aasffîgapot p^ô0, kssîics=:

CRÉDIT FONCIER DE FRANCE PRÊTS HYPOTHÉCAIRES avec amortissement. Durée du.,prêt 10 il 75 ans. Taux de l'intérêt Annuité comprenant l'intérêt et J amortissement payable par semaine, pour une durée de 75 ans, 4 210/0; pour 60 ans, 4 40 0/0; pour 50 ans,

PRETS HYPOTHÉCAIRES sans amortissement. Durée du prêt 1 il 5 ans; taux de l'intérêt

Les prêts sont faits en numéraire jusqu'à concurrence de la moitié de la valeur des immeubles:

Le paiement des annuités s'effectue soit il Paris, au Crédit Foncier; soit dans les départements, aux caisses des Trésoreries générales et des Recettes des finances. Le titulaire d'un compte courant. au Crédit Foncier peut faire prélever sans frais ses annuités sur son compte.

PRETS COMMUNAUX.

1 il 5 ans sans amortisse-

Durée du 5 il 50 ans avec amortissement.

Le taux ordinaire de l'intérêt peut être exceptionnellement abaissé pour les prêts communaux nouveaux suivant l'importance et la durée des prêts et la nature des garanties offertes.

S'adresser, pour tous les renseignements a Paris, au Crédit Foncier; dans les dé- PAHTEMENTS, au Directeur de la Succursale. Médecine.

de la Peau, même présenté à l'Académie de Médecine, essayé dans les Hôpitaux, ne dérange pas du travail, il est la portée de tomes les bourses.dès le 2« jour.il produit une amélioration sensible. M. LENORMAND', méderin-spéc", ancien aide-major des lWpiUuxM't',9,r.deTurin,Paris.Co(isu«ù(ionsp1'corresponc(anc3.

EXEMPLE pn|reri QePI Qe pi Elles sont pour l Ut Lille de 36.90 24.90 16 SO Lyon de ?S..25 SB.SO Bordeaux. àQ 39. 1S 19 » Marseille, do 43.50 88.-35

Cette, 5.

Havre, 4. VAHe-ae-Mara*hao (bX

5. Saint-André (s.);

6. Ville-de-Montevidea du Brésil.

Lisbonne, 4. Saint-Marc (s.).

5. Cordoba (s.), pour le Brésil.

6. Cordillère ,pour le Brésil et La Plata. New-York, 5. La Bretagne (s.), du Havre. Itio-Janciro, 5. La Ptata (s.), pour le Brésil et La Plata.

DÉPARTS

Anvers, 4. Saint-Thomas (s.) pour Saint-Naïaire.

1 quo ion peut espérer trouver l'appoint indispensable qui nous manque; mais il n'est pas prouvé, grâce il l'attitude timorée de nos acheteurs et aux besoins urgents de 1 Angleterre, que cet appoint soit assez important pour pouvoir s'attendre, ir ce moment, une réduction quelconque sur les cotes actuelles, et il est même possible que tout le contraire arrive.

» La baisse, si jamais elle doit prendre place chez nous, ne pourra s'effectuer mien avril, si les apparences des récoltes sont bonnes et si les expéditions do 1 Argentine, de 1 Australie et des Indes ont pris un réel développement. » Du Petit Journal «Somme toute, la situation commerciale du blé nous parait excessivement tendue. Les choses peuvent parfaitement se bien passer en décembre, peut-être aussi en janvier, mais sûrement il y aura une poussée terrible en avant peutêtre en février, peut-être en mars, moins que nos importateurs no se remettent vigoureusement aux achats. »

Blés. On débute très ferme avec une reprise de 15 centimes sur le courant .par suite des demandes des baissiers et de 5 centimes sur les autres mois. Les cours se maintiennent facilement pendant toute la réunion pour clôturer sans ,n-Api'ôsBourse,-on cote courant 30 80 vendeurs, janvier 3030, janvier-février 30 10, 4 premiers 29 70 4 de mars 29 05 h 29 10.

La circulation est do 1,000 quintaux. Elle était samedi de 750 quintaux: Blés étrangers. Les affaires sont actives en délivré. La meunerie achète l'!us; volontiers. On cote Saint-Louis 22 50,'AValla 21 25, roux d'hiver 22, Californie 22, Bluesteni 2.2 15. En c. a. f., il ne s'est rien fait..

SseigËes Soutenus. Sans affaires.

Fonds de commerce et industrie. A HAUTE ALTITUDE le plus joli et agréable Climat très recommandé. Vue splendide sur les Pyren. Stat. balnéaire. Comm.faciles.CANIGOU. hy.draul.,foursà..chaux,Miion]iT de MAITRE briquet., minerai de fer JIIAIoviï et dépend., en Bon état. Pr. d.150,000, Y COMPRIS bétail et matériel agric. Grandes facilités de d une valeur de LfS\3\3\3 paiement. (P. OM6) Ne pas Meison dirige» par Monsieur JU fi il fl fljLJrll BELLE OCCASION pour JEUNE MÉNAGE. Un des mieux m i n » pa h ia Peu de loyer. situes de Paris Peu de Gér. Papier timbré. Colis postaux On p. placer 5,000 après avoirvéeu.Pr.dem. 25,000. Mariage. (499) Ne pas .confondre, «édlo )\ Maison dirigé. par Monsieur M grand avenir dem. l'ilUMILIitllI pour donner extension commandite de 30,000 francs. Références de 1«' choix, GROS INTERETS et BONNES GARANTIES. (464) Maison dirigé. par Monsiour lllll WlJfB.1 Èts FABRIQUE'' DE COURONNES Tenu 6 ans. Vente au détail seul, 2 jolies bout. Aff. 26,000 f. il 50 0/0. Net 10,000. Px fr. (551) Ne pas confondre, Séulo §s§i Maison dirigéo par Monsieur ËJ 1 11 tllurl.1 Pr. Lyon. àcéd. ffA|Tf IIM parfait état. Superf. grand et beau llIvlJLÏilôftect.clos.Matériel çomplet.Meules et cylindres.Roue hydraul.5»60. Px 100,000. De faucamhergc et G\82,r.HautevilIe.

~^f' ÉÊk isl le seul Journal qui publie tous les jours, à G heures11 publie le Iles. INFORMATIONS intéressantes des autres journaux -POLITIQUES' i et l'ANALYSE des Articles politiques de tous les journaux de Paris et des GRANDS aUOTIDIENS d>A"8let1T-Ae^hReu>sds'^lemagne' **o^2i§Èk£Xë%j&£SF5**inï-

Barcelone, 4. Saint-Mathieu (s.), pour Cette. Calaie, 4. Times Je.), pour Londres, divers; Spring (s.), pour Cardia, sur lest; Paris (s.), pour Douvres, divers.

Colombo, 5. Océanien (s.), de l'Indo-Chine. Djibouti, 3. Oxus (s.), de Maurice, Réunion, Madagascar..

Lisbonne, 4. Cordoba (s.), pour Pernambuco. Montevideo, 4. Brésil (s.), du Brésil et de La Plata.

Port-SaYd, 6. Calédonien (s.), de l'Indo-Chine. Saint-Nazairei 5. Saint-Philippe (s.), pour Havre.

Ténériffe, 4. Colombta (s.), pour La Plata.

SAINT-PÉTERSBOURG LISBONNE Orient. 99 3/8. Agio sur l'or. 481/2. Ch. s/Londres.. 93 55. Change s/Paris. 799 s/Paris 37 20 Ch. s/Londres.. 3513/16.

VALEURS SE NÉGOCIANT TROIS MOIS

CHANGE PAPIER COURT PAPIER LONG 30/0 Hollande.. 206 7/8 206 7/8 à 207 3/8 50/0 Allemagne 122 3/4 122 1/4 M22 1/2 50/0 Espagne 360 a37i ?8 .h3.3 d° versom. 374 a379 60/a Portugal.. 367 a 377 367 .a 377 4 1/2 Vienne 207 1/2 207 1/2 Il 208 60/0 St-Pétersb 263 1/2 1/2 260 1/2 1/2 d°versem. 266 3/4a268 3/4 Il.

La circulation reste de 500 quintaux.

Avoines. On ouvre calme pour finir ferme et en hausse de 5 à 10 cen.Après Bourse, on cote courant 18 70 à 18 75, janvier 19 05, janvier-février 19 20, 4 premiers 19 30 acheteurs, 4 de mars 19 40.

Huile de colza. Cours nominaux. Pas d'affaires.

La circulation reste nulle.

Iluilc de lin. Mêmes cours.

La circulation est nulle contre 5,000 kilos samedi.

Spiritueux.- Le marché ouvre soutenu pour se raffermir en séance sur des rachats du découvert et finir en hausse de 25 centimes.

Aprés Bourse, on cote courant 45 acheteurs, janvier 44 25 à 44 60, 4 premiers 44, 4 do mai 43 acheteurs, 4 derniers 40 nominal.

Le stock est de 8;725 pipés contre 8,450 samedi et 18,550 en 1896.

La circulation reste nulle.

Sucres. On débute ferme et en hausse de 12 centimes. Par la suite, la tendance reste ferme pour finir de même avec une nouvelle avance de 12 à 25 cen. Après Bourse, on cote courant 30 87 à 31, janvier 31 12 à 31 25, 4 premiers Si 51 vendeurs, 4 de mars 31 87 acheteurs, 4 de mai 32 25 acheteurs, 4 d'octobre 30 no. La circulation est de 80,100 sacs contre 26,700 samedi.

Le stock a augmenté de 34,154 sacs contre 23,234 en 1896 et 41,965 en 1895. Les aflaires ont été des plus suivies; la hausse est due aux achats de haussiers et aux demandes du découvert étranger.

A vendre mercerie, rubans, 114, fg St-Honoré. çommandit.dey5,000fr. pour faire face à clientèle importante et croiss.; donneraithypot. s'sa prop. estimée 180,000f.Gab.Gandegabe,7b'b.Sébasfopol. Vente d'immeubles.

A RENDRE Petite Maison de rapport, bon il quartier. S'adr: Bouts, 13, rue Pasquier. Locations d'immeubles.

Alouer,8bis,bd de Courcelles^up.a'étag.s.ent»1, ofr.,t.àl'égout,asc.,m.-charg.icnauff.àreau,élect. teleph.,etc.Px9,000f.S'ad.àM.Eaquin,3,r.MoUien A louer, Son, bd Courcelles, sup. entr»1, gai1", 2s.,s.àm., 4ch., 2 cab. tpil.,s.b-cuis' off., t. 'égout, asc.,m.-charg., chauff. eau, élect., teleph. P..8,800 f. S'ad. M. Raquin, 3, r. Mnllien. ilouer,8,r.d'Uzès,l" étage s/entresol pourcom. ou bourg.: gdsalon.gde s.àm.,3ch.maitr.,s.de bams,etc.Px8,000f.S'ad.6,r.deRome,àM.Thomas louer, 8;r. d'Uzès,2«étag. s/entresol p. com. pu bourg., gd salon, s.àm.,8ch.maitres,s. de bains, etc. Px7,000f. S'ad.6,r.Rome,àM.Thomas. A louer, C.r.de Rome, joli entresol, 2 s., s', à m:, 4 ch. maîtres, s de bains, ling., cab. toi]., cuisine, etc. Px 8,500 f. S'y adr. à M. Thomas. A louer, 63, b* Haussmann, magn. étage s/ontresol, 2b. salons, s. à m., Och. maîtres, s. do bains, ling., cab; toil., asc.,élect., cuis., oit, etc. Px 15,û00f. S'adr. 6,r.deRome,àM. Thomas. Divers.

Autrefois, les Incas, aux brillantes prouesses, PuisaiehtdanslaCocaleurs qualités maîtresses. Nous possédons enfin ce philtre si fameux. Le Coca des Incas, c'est un présent des dieux. S'adresser 26, rue de Pontoise, Paris.

flÉfe. LIGNE BENNETT, ïAPEORSde.i'.çias. Corea, Malta, Burina, China, Indià, etc., etc. Boulognc-Goole Mer.,Jeu.,Sam. Départs réguliers. Goote-Boutogne: Lun.,Mer.,Sam. Prix des billets I!ouIog.-iondres:Mer.,Jen.,Dim. Simple: Vond.-Boulogne Mar.,Jeu.,Sam. Retour: 17/6(22 fr.: lIliUUiHirtlJliMiù Paris et tous les points du Royaume-Uni et du Continent.

29, Tooley St.; et quai Champ, Boulogne/Mer..

VALEURS SE NÉGOCIANT A VUE

3 0/0 Londros.. 25201/2 à 25231/2 a 25 22 1/2 d°Chèque 25221/2 à a 30/0 Belgique.. 7/32 pt à 3/32 pt l/16bà à 3/16 b 4 1/2 Suisse 5/8 pt à 1/2 pt 7/16 pt a 5/16 pt 5 0/0 Italie (lire) 1 4 1/2 4 7/8 pt à 4 3/8 pt 40/0 N.-Yorkor 515 7. h 518 iL 517

MATIÈRES D'OR & D'ARGENT

Or en barre. Souverains Anglais. 25 24 Argent en barre. 542 Banknotes. Quadrup.Espagnol» 80 75 Aigles des Etats-Unis 25 90 d» Colomb. etMexic. 80 75 Guillaume (20marcs) 24 60, Piastres mexicaines 2 40 Impériales (Russie). 20 65

Banquier de la LE CRÉDIT LYONNAIS (Bureau de Paris), à Paris.

LaOEw. ib-eeri.awi>ai3e opère en France depuis J884. La Compagnie envoie ses prospectus

sur demande.

SPECTACLES DU MARDI 7 DÉCEMBRE

Opéra. Relâche.

nofstre"FrallÇaiS' S h- 1/2- Tristan de Léi3 Opéra-Comlqae. 8 h. 3/4. Saphb

Odéon. 8 h. 1/2. Le Chemineau.

Variétés. 8 1/2. Paris qui marche.

Vaudeville. 8 h. 1/4. Mouton, Jalouse. Palais-Royal. 8 h. Les Fêtardes.

Gymnase. h- La Jeunesse de Louis XIV Chàtetet. h. 1/4. Rothomago. > ,Boutres-Parisiens. 8 1/4. Les P'tites Michù, Renaissance. 8 h. 3/4. Lorenzaccia.

'Nouveautés. 9 h. Petites Folles.

Ambigu. 8 il. La Joueuse d'orgue.

DrfsablCanche8 h' V2' Le Dernier Cabinet La s<>« Cluny. 8 h. 1/2. Trop de fleurs..

Athénée-Comique. 8 h: 1/4. Le Budget. Lt Cabinet Plperlin. Un Client sérieux.

Gaité. 8 h. 1/2. Mam'zello Quat'sous.

'Menus-Plaisirs 8 h. Blan ^hS^'l^cSaino"- 1/2> Un Duel eN Théâtre de la République. 8 b- 1/2- Le Petü Galerie Vivicnne. ̃ 8 h. La Norma.

Folies-Bergère. 8 h. 1/2. La Loïe Fuller. La- Danse du fou. La Tortojada. Cinquevalli. Les Glin zaretti. Ducreux-Giralduc. Dim., jeudis et fêtes, mat. Scala. Tous les soirs, à 9 heures précises. Dimanches et fêtes, matinée à 2 h. « Ko-Iio-Ri-Ko » revue en 2 actes et 6 tableaux, de P.-L. Fiers.

Olympia. 8 h. 1/2. Le Roland. Danses luniî- neuses.- Les merveilleux Craggs. Thaïes. « Sarda. napale », ball.-pant.– Dim.et fet.,matin. Entrée 1 fr. Casino de Paris. 8 h. 1/2. a Don Juan atu enfers ». Mlle Angele.Héraud, Mlle Clémence de Pihrac.- Le Biographe. Matin., dim. et fêtes Jardin de Paris, réuni en 1897 au Moulin-Rouge. • Tous les-soirs Concert-Promenade. Dimanches, et fêles, matinées dansantes.

Nouveau-Cirque. 8 h. 1/2. « Au Texas. Lee Çowboys. Les Chevaux plongeurs. Mercredis jeudis, dimanches et fêtes, matinées à 2 Il. 1/2 Cirque d'hiver. 8 h. 1/2: Le Roi des cyclistes. La Voyante. Le Saut des tables.

Palais de Glace des Champs-Elysées. Patinagesur vraie glace. Piste circulaire. Ouvert tous les jours de 9 heures du matin à minuit

Tour Eiffel. Saison d'hiver). De midi à la nuit jusqu'au étage et par escaliers' seulement. Bars aux deux étages,, LE fiHAMP DE VOIRE. Théâtre. Fête foraine E Lu AMP DE j'OIRE. Attraetions.

25, rue Fontaine. Ouverture le 10 décembre

a un service de Renseignements et.