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Titre : Le Matin : derniers télégrammes de la nuit

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1897-11-28

Contributeur : Edwards, Alfred (1856-1914). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 28 novembre 1897

Description : 1897/11/28.

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k557247s

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 10/04/2008

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LE MATIN

donne en PRIME à tous ses Abonnés Un Bon de l'Exposition Voir les détails à la quatrième page. UN CRI D'ANGOISSE M. le duc d'Orléaùs .vient d'écrire au colonel de ParsevaUqui fut,on s'en souvient, son éducateur militaire, une lettre qui est un long cri d'angoisse proféré par un cœur français exilé en. face des scandales militaires actuels, et qui est aussi raffii-matipn énergique d'une vérité que nombre de gens commencent, à soupçonner, à savoir qu'un souverain, chef naturel de est -seul capable de la mettre à l'abri des désordres intérieurs dont la révélation nous terrifie. C'est une thèse que le lecteur est habitué à trouver sous ma plume et qui, je le sais et je le comprends, est particulièrement désagréable aux républicains. En effet, à une époque où presque tout le monde en France croit à la nécessité d'entretenir une armée puissante, démontrer par des faits que l'existence d'une armée est incompatible avec celle d'une République parlementaire telle que nous la possédons, c'est fournir le plus irrésistible des arguments contre la République.

L'histoire proclame, cependant, par tous ses chapitres, que jamais armée permanente eiOonstitution républicaine n'ont pu coexister. La Républiqûe'xo^ m'aine, elle-même, qui ne saurait, toutefois, nous fournir des argumentsbien topiques, car elle ne ressemble guère à.là nôtre,.est morte de, sa belle mort dès ;que l'état militaire; est devenu une carrière et dès que la ténacité des\ résistances a enfanté-là permanence des' armées. Mais' nous fournissons nousmêmes la démonstration des cette incompatibilité, car, à la fin du siècle dernier, l'armée a imposé un césar à la nation, après. huit ans de succès et de revers alternés. • Aussi les peuples modernes qui sont attachés à la forme républicaine ont-ils eu bien soin de renoncer à la permanence des armées. Les Suisses n'ont pas d'armée permanente. Les Américains n'ont pas d'armée permanente. Vous me direz que leur situation n'est pas la même que la nôtre et qu'ils peuvent s'en passer. Ce ne serait pas résoudre la question ce serait la déplacer, car je vous répondrais que, si les Américains et si les Suisses ne pouvaient pas se passer d'armée, il est probable, il est certain même qu'ils se passeraient de République.

D'ailleurs, nous avons tellement le sentiment intime de l'incompatibilité de la République et de l'armée permanenteque nous considérerions avec désespoir l'établissement de la République en Russie et avec une joyeuse surprise l'établissement de la République en Allemagne, parce que nous savons par notre propre expérience, hélas 1 que la République détruirait en Russie une force sur laquelle nous comptons et en Allemagne, au contraire, une force que nous redoutons.

Je ne vois donc pas que, théoriquement, un homme intelligent conteste l'impossibilité de faire vivre ensemble des institutions républicaines et des institutions militaires. Cela n'empêche pas que, pratiquement, de bons Français, et même des Français intelligents, s'obstinent à soutenir à la fois la République et l'armée.

Cela provient de ce que, pour beaucoup d'entre nous, la vie n'est .qu'une lutte entre la théorie et la.pratiqùe. On sait très bien que l'alcool attaque le cerveau et le foie, que le tabac compromet le cœur; mais on fume et l'on boit avec le vague espoir que la nature fera une exception. De même, le Français pense que l'histoire va se relâcher de ses rigueurs et lui permettre ce qu'elle n'a jamais toléré: la coexistence,d'une République et d'une armée.

Eh bien, non. Tant qu'on n'aura pas une armée séparée de la politique et commandée par un chef indépendant des pouvoirs éphémères issus de l'élection, on n'aura pas d'armée réelle. Et, quand on aura une armée dans les con- ditions que je viens d'exposer, on n'aura plus de République.

Quelques yeux commencent à s'ouvrir à cette vérité. Faudra-t-il pour que tous là reconnaissent qu'elle nous apparaisse sur les ailes sanglantes de la guerre ?

Rien de ce qui nous froisse, nous exaspère et. nous humilie dans cette affaire Dreyfus pour descendre des généralités à un cas particulier ne serait arrivé si notre armée avait l'organe que suppose et qu'appelle toute sa hiérarchie un chef; l'organe sans lequel aucun être organisé ne peut vivre une tête.

Or cet organe manque à l'armée française, que personne ne dirige, ne défend et ne considère comme la chair de sa chair.

Ne me répondez point par la plaisanterie qui consiste à dire « Et le ministre de la guerre? Le ministre de la guerre est un pauvre être, tantôt civil et tantôt militaire; qui dure un an en moyenne et qui passe cette année à se défendre contre ies sollicitations individuelles des députés et dés sénateurs et contre leurs niches collectives. Il est, du reste, tellement lié, ligaturé, momifié par les règlements et les bureaux qu'il peut indifféremment appartenir à l'armée ou à la société civile, être vieux ou jeune, génial ou idiot c'est le même prix. Ce n'est pas un chef pour l'armée, Croyez-vous sincèrement que, s'il y avait en France un individu intéressé à la bonne sauté de l'armée, ce quelqu'un aurait laissé s'engager l'affairé, Drèvfus dans les conditions qui ont, 'amené lyimbroglio actuel? Croyez-vous que, s'il y

avait, alors non plus seulement pour l'armée, mais pour la France, quelqu'un qui eût charge de ce pays, dont ce pays qu'un laisserai t. s'etahlif et même alim enterait ces discussions stupides, démoralisantes sur l'espionnage, que les imbéciles représentent comme la préparation et le nerf des guerres futures? Car, c'est un fait, personne ne dit à ce pays-ci que l'espionnage en. temps de paix, c'est de la blagua, .que ça n'a jamais fait perdre ou gagner une;bataille. Les traîtres sont des misérables, c'est entendu. Mais ils sont 4,peu près inoffensifs, et, si j'avais là place, je vous analyserais le fameux bordereau, en. vous faisant voir que'les" pièces livrées ne mettaient entre les. mains dé nos rivaux aucune force réelle

Les armements? Toutes les riations les trouvent ensemble, comme c'est naturel,, puisqu'elles ont des ingénieurs .militaires- d'égale force, partant du même, point et utilisant, des données scientifiques internationales. C'est pourquoi, en ce moment-ci, par exemple, quatre nations arrivent ensemble au canon à tir rapide. Mais jamais, depuis la baguette de fer du fusil suédois pour la guerre de Trente'ans jusqu'au canon allemand se chargeant par la culasse de 1870, en passant par le fusil à aiguille, là carabine Minié et le canon rayé de 1859, jamais un engin militaire inconnu n'est apparu sur les champs de bataille pour changer la Fortune; qui sourit aux braves.

Les plans de concentration? Mais ils sont écrits sur votre territoire en lettres d'acier qui s'appellent votre réseau de chemins de fer. On sait très bien où vos troupes s'embarqueront, puisque vous avez été obligés de. faire des quais pour leur embarquement. On sait, le temps qu'il leur faudra pour partir et pour arriver. Et ce que l'on sait sur vous, vous le. savez sur les autres.

La seule chose que l'on ne sache pas, c'est l'intensité du facteur moral que vous transporterez avec vous c'est la discipliné, c'est l'entrain, le'est le dévouement, c'est l'acceptation du -sacri11-ce qui devront monter en chemin de fer avec vos hommes. • Voilà l'inconnu I Voilà -l'a; terrible devant lequel l'Europe entière armée hésite. Et cet\», stupidement, criminellement, vous le dévoilez presque en 1 aissant se répandre dans le peuple, d'où sort l'armée, cette idée à la fois bête et fausse que l'avenir des guerres dépend des trahisons accomplies en temps de paix, et que les traîtres peuvent faire gagner ou perdre les-batailles, alors que c'est le cœur seul qui donne ou retire la victoire..

Ah vous êtes bien coupables de ne pas opposer la vérité à toutes ces légendes ineptes. Et non seulement vous les laissez circuler, mais, par une attitude.embarrassée, louche, qui va jusqu'à l'endroit où la prudence change de nom, vous permettez qu'on accrédite je ne sais quel absurde racontar d'a- près lequel nous serions gênés, pour l'administration de la justice chez nous, parla crainte de complications étrangères.

Ça, c'est à la fois une absurdité et un blasphème.

Au commencement de ce siècle, nous avons vaincu autant qu'on peut vaincre l'Europe. Huit ans après Iena, deux ans ,après la Moskowa, cinq ans après Wagram, Prussiens, Russes et Autrichiens étaient à Paris. Ils s'étaient mis trois, je le sais, même quatre, avec les Anglais. Mais, si, vingt-sept ans après la guerre, après vingt-sept budgets d'un milliard chacun, ou à. peu près, consacrés à l'armée, avec un service militaire obligatoire qui nous prend tous jusqu'à quarante-cinq ans, avec l'alliance russe solennellement proclamée et qui, ou bien est une farce ou bien nous garantit contre toute agression nous sommes encore obligés de marcher sur la pointe des pieds chez nous, franchement, c'est à renvoyer dans ses foyers notre armée, inutile, car, désarmés, nous serions aussi indépendants que vous le laissez dire et paraître. Cela, seul, est grave dans l'aventure d'aujourd'hui.

J. Cornély»

LA JOURNÉE

A l'Intérieur Le président de la Ré- publique a reçu M. Leon y Castillo, amvassadeur d'Espagne à Paris, qui lui a présentè ses lettres de créance. Affaire Dreyfus MM. Picquart et Esterhazy ont été entendus dans la matinée par te général de Pellieux.

Bourse inactive.

A l'Extérieur L'agitation grandit en Autriche. A T'ienne, nouveaux incidents au Reichsrath et journée mouvementée. A Graz, une collision sanglante a eu lieu entre les manifestants et la force armée.

AUJOURD'HUI

Election d'un député dans l'arrondissement de Bonneville (haute-Savoie), en remplacement de M. Orsat, républicain, décédé. M. Chautemps, député du troisième arrondissement de Paris, ancien ministre des colonies, est candidat. Elections municipales à Paris: quartiers de l'Arsenal, en M. Hervieu, décédé, et Rochechouart, nommé séaiateur. Inauguration du monument élevé à Pasteur par la ville de Melun. Congrès de l'Union des sociétés de gymnastique de France à Paris (mairie Dtwuot). Assemblée générale déjà Société dé secours desmilitaires coloniaux. Courses à Auteuil. quelin-Tom Linton.

PLUIE D'AMENDEMENTS

Nous avions bien prévu que la discussion d'un budget •& la veille des élections ne pourrait produire rien de bon, que chacun en profite-

rait pour Se mettre en bonne posture devant ses électeurs et se tailler une réclame dont le contribuable paierait les frais. Les choses se passent exactement suivant ce programme. A l'heure qu'il est,

chacun, au palais Bourbon, .travaille consciencieusement à creuser un 'nouveau déficit à côté du déficit existant.et les débats, qui avaient été si- lestement enlevés tout d'abord avec le budget-de l'intérieur, me-'nacent de s'éterniser. Jusqu'ici, plus. de deux cents .amendements ont été présentés, et il est bien entendu que la plupart portent des augmentations, de crédit. Les députés se conforment à l'adage connu « Passez-moi la casse, et je vous passerai le séné jî, autrement dit « Si vous votez mon amendement, je voterai le vôtre, n Le pis est cjue nous voilà déjà à ïaïïn de novembre et _que deux budgets 1 seulement -sont votés» j ')"> y Or, après l'instruction publique, il y.aura encore à examiner trois budgets électo-.raux, c'est-à-dire fournissant matière a réclames électorales les travaux, publics, tes postes et télégraphes, et l'agriculture. Nous en ayons certainement pour jusqu'au mois 'de février. Après'tout, que les députée discutent les budgets ou discutent'autre chose, au point où nous en sommes, cela ne tire pas autrement à conséquence. Mais il y aura des gens navrés ce sont ceux qui professent l'horreur des douzièmes provisoires, sans qu'on sache, du reste, exactement pourquoi, puisque, hélas! les impôts perçus en vertu des lois de finance votées en temps utile ne sont pas moins lourds que les autres.

DÉPÊCHES DE L'ÉTRANGER

L'AGITATIOI EN AUTRICHE

Nouveaux incidents au Raiehsrath garres dans la rue.

\ViENNE, 27 novembre. M. d'Abrahamowiçz, président de la Chambre des députés entre à dix heures vingt dans la salle des séances. ̃ Lès membres de la gauche l'accueillent en proférant des cris frénétiques « Fi donc.l Fi doue en sifflant et en frappant sur leurs pitres Les plus surexcités viennent se poster, dans une attitude menaçante, dçvànt l'estrade présidentielle, d'autres soufflent dans des trompettes d'entant, d'autres encore se^servent de sifflets, dont ils tirent des Sons: aigus. Le président s'assied à son fauteuil et donne un coup de sonnette.

Le vacarme augmente et se prolonge pendant près d'un quart d'heure.

Le président reste tranquillement dans son fauteuil.

Le bruit ne cessant pas, il déclare la séance suspendue, se lève et veut sortir de la salle. Au même moment, quelques députés jettent des morceaux de papier .sur l'estrade présidentielle.

Le président revient sur ses pas et reste tranquillement debout. (Bravos enthousiastes et applaudissements à droite.)

Le président quitte ensuitel'estrade. L'agitation continue dans la salle.

A ce moment se présente le député Wolf, qui avait été expulsé hier et exclu pour trois séances.

Les gardes, auxquels il oppose de la résistance, l'emmènent. Ils ont fort à faire pour. empêcher les députés de gauche de le leur arracher des mains.

A onze heures quarante, M. Kramarz, vice-président, entre dans la salle, et déclare que la séance est levée. Il ajoute que la date de la prochaine séance sera notifiée par écrit aux députés.

Les manifestations.

Une foule nombreuse stationnait, dès l'ouverture de la séance, devant le palais du Reiclisrailï. Elle s'est livrée à des démonstrations tumultueuses en reconnaissant les douze députés socialistes qui, exclus de. la séance. hier, avaient vainement, eux aussi, tenté de rentrer dans le Parlement.

Mêmes manifestations quand on voit sortir le député Wolf, encadré par la police. « Peuple viennois, s'écrie avec emphase M. Wolf, on arrête tes députés 1 » Les agents sont forcés de le pousser dans une voiture pour le dégager de la foule, qui essaie de le délivrer. M. Wolf pousse vainement des cris d'appel la voiture s'éloigne, escortée par trois agents à cheval. A partir de ce moment, les tentatives de manifestation se succèdent sans intervalle.

A sept heures et demie du soir, la foule est immense sur le Ring; La circulation est devenue impossible aux abords du Reiehsrath. Subitement, la police à cheval charge, sabre au clair, craignant une manifestation des étudiants devant le Roichsrath.

Il s'ensuit une bagarre. Plusieurs personnes sont blessées, et de nombreuses arrestations sont opérées. Des cordons d'agents protègent la direction de la police, où sont conduites les personnes arrêtées, Une demande de M. Lueger.

A l'issue de la séance du Reichsrath, M. Lueger, bourgmestrede Vienne,s'est rendu auprès du comte Badeni et lui a déclaré qu'il ne répondait plus de la tranquillité dans la ville.

Le comte Badeni lui aurait répondu que, pour pacifier les esprits, il n'y aurait séance à la Chambre ni aujourd'hui ni lundi.

On annonce pourdemain dix réunions socialistes et, pour lundi, huit autres. Les arrestations de la veille.

Treize des cinquante et une personnes arrêtées hiersont traduites devant le tribunal correctionnel sous l'accusation d'avoir pris part à une émeute.

Dix autres se sont vu dresser des contraventions cinq seront traduites devant le e tribunal du district pour rébellion aux agents de l'autorité, et quinze seront déférées au tribunal de simple police.

La note comique.

Le bruit avait couru que le député Wolf avait pu pénétrer jusque dans la salle des séances du Reichsrath en s'affublant d'une fausse barbe, qu'il avait enlevée à l'intérieur de l'enceinte. La Correspondance politique rectifie cette information en disant que le député en question est tout simplement entré dans le palais du Parlement par une porte de derrière.

Graves désordres à Graz.

GRAZ, 27 novembre. Ce.soir, les étudiants et d'autres jeunes gens ont parcouru les rues en chantant. Ils ont été dispersés parla police. Un peu plus tard a eu lieu un rassemblement d'ouvriers dans le centre de la ville; les fenêtres de différents bâtiments ont été enfoncées. Quatre compagnies d'infanterie et un escadron de dragons ont été réquisitionnés. Quatre personnes ont reçu des coups de baïonnette. L'infanterie, assaillie par une grêle de pierres, a fait feu.

On compte un mort et un blessé; quelques gendarmes sont également blessés*'

Les rassemblements ont duré fort tard ;dans la soirée.

La troupe a fait évacuer les rues. A minuit, la ville est tranquille, mais continue à être occupée par la troupe. i A Prague.

PRAGUE; 27 novembre. A l'occasion de l'arrivée de Vienne de quelques députés de l'opposition, un grand rassemblement, composé surtout d'ouvriers et d'étudiants, s'était formé devant la gare, où il fut dispersé par la police.,

En ville, place Wenzel, jla police fut as-, saillie à eoups de pierres et dut dégainer pour disperser la foule. Deux arrestations, ont eu lieu. ̃ ̃ LA SUf&SE ET L'EXPOSFT-ION •

BERNE, 27 novembre. Le. conseil fédéral a demandé aux Chambres de voter un crédit d'un million six cent cinquante mille francs pour la-participation de la Suisse à l'Exposition internationale de 1900. h 5\ heures du matin RÉPONSE A UN JOURNAL ANGLAIS Procédés de discussion faciles Notes officieuses et informations Relisez-vous

LONDRES, 28 novembre. De notre correspondant particulier. Le Standard de ce matin, reproduisant les informations que je vous ai transmises par téléphone dans la nuit de jeudi à vendredi, les fait précéder de ces quelques lignes

«La note semi-officieuse suivante, déguisée -̃, sous la fiction transparente d'un télégramme spécial de Londres, paraît dans le Matin,»

Je désire relever dans ces trois lignes deux erreurs dont la presse anglaise, en général, est coutumière envers la presse française et que le Matin ne peut pas laisser sans protester en ce qui le concerne. Tout d'abord, mon' télégramme, quoique contenant sur la question du Niger des renseignements puisés- à d'excellentes sources, ne constituait pas une note semipfficieile. '••̃-• » ̃̃'̃ ̃ C'est une habitude des journaux de Londres, depuis quelque temps, de considérer comme des communications du quai d'Orsay tous les renseignements ayant une valeur réelle qui paraissent daus 'les journaux de Paris.' L'opinion publique anglaise, les considérant dés lors comme un simple procédé de discussioj, pro dpmo sua, y attache moins d'importance et, pourtant, s'il y a quelque chose à reprocher au .quai ë'Orsay,, ce n'est pas ses indiscrétions à la M, Hanotaux s'est entouré de silence et de mystère. Cette attitude est peut-être la bonne, mais je considère sans aucune crainte d'un démenti séïjeusemont fondé que, de tous les ministres des affaires étrangères de l'Europe, celui do Paris est certainement celui qui fait à la presse le moins de communications.

La presse anglaise refusera d'admettre ceci et, comme l'insinuait le a Times il ya quelques jours, elle donnera comme exemple l'Angleterre où on ne connaît pas, disait-il, les notes semi-officielles. Si le Times, le Standard et les autres journaux anglais voulaient seulement revoir la collection de leurs numéros parus depuis un an, ils. trouveraient sur cette question du Niger plus de notes semi-rofficielles qu'il n'en a paru depuis vingt ans sur n'importe quel su,,et dans toute la presse française. L'est là une question de fait ylus facile à prouver que l'authenticité et la valeur des contrats passés par la Compagnie du Niger.

Le second reproche que j'adresse, au correspondant du Standard porte 'sur une erreur matérielle..

Le télégramme que le Matin a publié comme venant de Londres n'est pas une fiction, comme le dit le Standard. Le MaCin publie des dépêches réelles et non ues fictions Peut-être le Standard voudra-t-il bien avoir la courtoisie de le r^DEPECHES jTALLEIWAGNE

Le plan naval Grandes lignes du projet.

BERLIN, 28 novembre. De notre correspondant particulier. Une note d'allure.officieuse donne quelques détails sur le plan .naval, qui. sera soumis au Reichstag.

Suivant les prévisions du gouvernement, il faut a l'Allemagne une flotte de dix-neuf cuirassés de haute mer, huit.garde-côtes et quarante-deux croiseurs.

Les augmentationsprojetées portent sur six cuirassés et neuf croiseurs, représentant une dépense supplémentaire de 160 millions de marks.

Les nouvelles constructions seraient réparties entre les sept années à venir, période pendant iaqu.elle le budget de la marine sera porté de 118 millions de marks, qu'il atteint annuellement, à 150 millions. Les dépenses seront couvertes par les recettes courantes et des emprunts d'importance secondaire.

L'AUTONOMIE DES ANTILLES

La publication des décrets Bonne impression.

MADRID, 27 novembre. Le comité des députés autonomistes cubains a rendu visite à M. Sagasta,. président du conseil, et l'a félicité pour la sincérité que témoignent les décrets publiés daus la Gazette au su'jet de l'autonomie.

Le ministère des colonies a reçu de nombreuses dépêches de félicitations des provinces et des Antilles.

Les journaux de la Havane disent que les décrets produisent un excellent effet sur l'opinion.

Là Gazette publiera demain le décret appliquant à Porto-Rico le décret d'autonomie de Cuba.

Porto-Rico ayant 800,000 habitants, la Chambre. comprendra 32 membres, et le conseil d'administration, 16 membres, dont 8 nommés à l'élection, à laquelle prendront part les deux chambres de commerce de l'île. -̃̃•

Les insurgés de Cuba.

Trois tendances, paraîtrait-il, ""existent parmi les insurgés de Cuba.

Il y a d'abord les intransigeants, dont le chef est le frère du docteur Rozal.

Puis il y a ceux qui veulent faire leur soumission moyennant une indemnité, et ceux qui réclament l'expulsion des religieux.

On assure que ces divergences ont amené dés conflits entre les différents partis.

LE MAJOR PANIZ2ARDI

Rome, 27 novembre. Comme quelques journaux français ont de nouveau mêlé le nom du major Panjzzardi à l'affaire Dreyfus, l'Esercito dément une seconde fois que cet attaché militaire italien ait été impliqué, d'une façon quelconque, dans cette affaire.

Lire à la deuxième page

(LES JOURNAUX DE CE MATIN

L'ENQUÊTE

PROCHAINEMENT LA SOLUTION Un peu de patience Clôture de l'enquête Ni arrestation ni confrontation Bruits

et racontars La

vérité.

L'impattence soulevée, par, l'affaire Dréyfus est telle que l'opinion 'publique, .n'en-, trant dans aucune, considération; de retard possible et de contrôle nécessaire, s'attend -chaque instant' à ta clôture de l'enquête, qui, d'après elle, aurait déjà trop duré 'Les Débats nous' disaient'Jïiér qu'ils tenaient d'une personne en relations avec la' place que la journée ne sg passerait pas sans incident. « .Des mesures auraient été prises en vue d'une arrestation on dit même que l'inculpe, serait depuis dix heures dans une chambre du gouvernement militaire*. Ôn^'attend à, une surprise. Il n'y a pas eu de surprise, et Une devait pas y en avoir. La journée d'hier a étécalme,et les interrogatoires du général dé Pellieux,qui, de nouveau, a entendu dans la matinée MM. Picquart et Esterbazy, ne se sont point terminés de façon aussi dramatique. Il n'y aura pas d'arrestation. On a parlé également de confrontation enire les deux officiers.'

Il n'y aura pas dé confrontation. Il n'y en apas eu,et rien ne fait prévoir que le général enquêteur usera de ce genre de procédure.

Cette confrontation, nous a-t-on dit hier, n'aboutirait qu'à des gros mots et serait parfaitement inutile. Il y â les affirma- tions apportées par le lieutenant-colonel et, d'autre part, la défense du commandant. On soumet les unes et lautre à qui de droit, à tour de rôle, et chacun y répond. Tout ce qu'on peut prévoir,' c'est que cette grosse affaire sera terminée bientôt. On a parlé de lundi. C'est possible. L'enquête du général dePellieuxest finie. Une lui reste plus, en effet, qu'à'remettre son rapport et ses conclusions au général Saussier, gouverneur militaire de Paris. Le bruit courait, hier soir, que l'affaire se terminerait par soixante jours d'arrêts pour le colonel Picquart, coupable dé divulgations -et d'indiscrétions' concernant Dreyfus; que le commandant Esterhazy serait mis hors de cause-- et que le général Billot profiterait de l'occasion pour déclarer une fois deptus que la culpabilité de Dreyfus ne pouvait être-niise «n doute. On par- lait aussi, de: l'expulsion de:.M. Mathieu Dreyfus. Et encore delà fuite 'du .colonel Picquart! '̃ •Pourquoi tous :ces racontars ? SI des-me1 sures, sont prises, elles ne .pourront l'être que lorsque les conclusions du -général de Pellieux auront été déposées.

En ce qui concerne le colonel Picquart, il s'est rendu, hier matin, à son domicile, rue Yvon-Villarceau. Il a donné l'ordre de nettoyer son appartement et de lui préparer du feu. Il est donc, à peu près certain que, abandonnant l'hôtel Terminus, il a réintégré son domicile.dans la soirée.

LE SÉNATEUR A-T-IL PARLÉ ? Une réunion mystérieuse La dossier éventré En petit comité. Ce ne saut, d'ailleurs, pas les seuls bruits qui circulent. On parle d'une réunion mystérieuse tenue ces jours derniers et à laquelle ont assisté d'innombrables personnages.

Voici, à cet égard, des détails que nous tenons pour parfaitement vraisemblable s, sinon pour rigoureusement exacts, un de ceux qu'ils visent n'ayant voulu ni les confirmer ni les démentir

M. Scheurer-Kestner avait résolu de faire partager sa conviction en l'innocence de Dreyfus à quelques hautes personnalités parisiennes qui peuvent, par'leur influence et l'action de leur talent, peser sur l'opinion publique..

G'estainsi que, voilà cinq ou six j.ours, une réunion fut provoquée par l'un des sénateurs que cette affaire Dreyfus remet en scène; on y avait convoqué vingt personnages environ des hommes politiques, des littérateurs et des publicistes de marque. Le lieu de .rendez-vous était, affirme-t-on, un hôtel situé tout proche du parc Monceau. « M. Scheurer-Kestner, avait-on dit aux invités de ce flve o'cloçh tea d'un nouveau genre, ouvrira devant vous son fameux dossier; il vous démontrera l'innocence de Dreyfus, et vous sortirez de là convaincus. »

M. Scheurer-Kestner, effectivement, continue l'histoire, exhiba ses pièces, défendit son malheureux client, s'efforça de prouver l'indignité du commandant Esterhazy, et la conviction des sommités présentes, d'abord indécise, fut réellement établie après audition d'une pièce suprême, décisive, formelle innocentant l'ex-capitaine. Ce serait au lendemain de cette réunion que M.Emile Zola aurait publié son retentissant article e du Figaro où il fait l'apologie de M. Scheurer-Kestner et soutient la nécessité de la revision du procès Dreyfus.

Telle est l'histoire. On va même jusqu'à citer des noms. Naturellement, nous avons voulu tout d'abord savoir de M. Emile Zola s'il avait, oui ou non, été mis en rapport avec M. Scheurer-Kestner, si, oui ou non, le mystérieux dossier'. s'était entr'ouvert pour lui.

Chez M. Emile Zola.

Mais M. Emile Zola; si bienveillant d'ordinaire à ses plus modestes confrères, si facilement interviewable en toutes circonstances, se dérobe nettement dans cette occasion. II nous a demandé de ne point lui prêter une opinion ou une déclaration quelconque, et il n'a point consenti à répondre à notre question sur les rapports que l'histoire précédente lui attribue avec M. Scheurer-Kestner. Il n'afdrme di ne dément ii ne répond pas.

M. Emile Zola nous paru, cependant, posséder, sur cette affaire si complexe, une opinion ferme, et nul doute qu'il ne l'appuie sur. des faits précis, des déductions solides. Il faut regretter que, si vraiment il voit clair, il ne veuille pas, lui non plus, jeter quelque lumière sur-ces ténèbres. Mais, avant que ne fût connue l'histoire de la réunion des sommités parisiennes érigées en tribunal par M. Scheurer-Kestner, un de nos collaborateurs s'était entretenu avec l'auteur de Paris de cette diffi.cile affaire Dreyfus. Le célèbre écrivain, déjà, ne cachait point son indulgence pour le traître, auquel nul n'épargnait injures et malédictions.

« .Le crime de trahison, nous disait en substance M. Emile Zola, est un crime tout moderne, dont la portée n'est point aussi considérable que -le ferait croire le débordement actuel des colères et les clameurs furieuses. Je trouve donc narfaitement excessif tout le bruit et l'agitation soulevés par une faute qui ne dépasse pas, à mon sens, tant d'autres fautes, et je ne comprends pas que certains surexcitent ainsi l'opinion publique contre un malheureux, même coupable, ameutent un pays entier contre lui, les siens et ses coreligionnaires. »

Ainsi M. Emile Zola déniait au crime de trahison sa portée morale, sa valeur philosophique. Il n'en considérait sans doute que les effets matériels, et ce. crime, pour lui, prenait une importance seulement 's'il

provoquait des deuils et des désastres,, s'il amenait des morts- sur un champ de ba- Mais, comme -conclusion, tout cela ne nous fixe pas sur le fait précis de la réunion ciandestine convoquée par les amis de Dreyfus et.au cours' de laquelle confô- rencia M. Scheurcr-Kestner. Nous croyons cependant eue cette réunion a eu lieu que M. Scheurer-Kestner' cherché à établir la conviction de quelques personnalités influentes et que, très vraisemblablement, M. Emile Zola; était de la réunion. Chez M. Alphonse Daudete

On nous avait- signalé la'présence de M. Alphonse Daudet cette clandestine 'con- ference eu ajoutant encore que parmi' lés*- invités non acceptants, c'est-à-dire parmi ceux qui avaient-refusé le rendez-vous où on devait les documenter, se trouvait M François Coppee.

Nous avons voulu savoir si M.. Alphonse Daudet pouvait' nous donner là-dessus quelqpes bounes indications, et nous voilà visitanfle maitre, qui fume paisiblement au coin du ieu et rêse, tandis que son ad- rmrable Sapho triomphe là-bas en une splenüide soirée,dontil saura tout àl'heuro le résultat par son fils Léon.

« Cette affaire Dreyfus; nous racantcle maître, me bouleverse et m'affole comme tous. Je m'indigne et je m'inquiète; je voudrais intervenir dans la bataille, moi aussi, dire ce que j'ai là, sur le cœur. J'a- vais, à certain moment, la pensée d'écrire mais les épreuves de mon prochain volume m'attendaient, et j'ai laissé passer le temps sans agir.

» Non, je n'ai pas été sollicité et je n'ai pas reçu d'invitation pour aucun rendezvous ayant trait à l'affaire Dreyfus. Certes, j'ai entendu des coreligionnaires de l'ancien officier soutenir devant moi, pour me convaincr6,qu'ilétaitab3olumentpur; mais, ces jours passés, rien de semblable. D'ailleurs, je n'éprouve pas le besoin de me documenter en petit comité, et' ce n'est pas tel ou tel qu'il faut convaincre, mais le pays entier, le pays, que ces récits abomi- nables tourmentant. Si. donc M. 'Scliëurer* KeatneKatlès preuves, qu'il les. sorte, mais qu'il les sorte vite et Sans tant de mystères «J'avoue que, personnellement, je ne crois pas à la possibilité de ces preuves, et je. me dis. que, vraiment, il faut que M. Scheurer-Kes tuer ait en.lui-même, en: son infairtibilï'të une rude confiance pour ne pas sa tenir ca- rdiboanemënt, si sünple « Dix officiers ont jugé, en pleine connaissance de cause, entoures'd'autant de-pièces et munis .d'autant: de prouves que j'en pourrais réunir moi-même, et ce jugement dô.dix homines,;puis-jèj à iriqi seulj l'irifirm.er et le contredire?» .J'avojie. que je n'âu-r rais pas, moi, pareille confiance en mûa impeccabilité.

» Puisqu'on m'attribue un rôle dans cette histoire, aites donc seulement que je n'y suis mèlé en rien, que je considère ce crime de trahison comme infâme entre tous ah! j'ai vu 711 -et que je tiens jusqu'ici l'affaire comme parfaitement jugée. »

Ainsi nous parla M. Alphonse Daudet. Son opinion, on le voit, n'est pas tout à fait celle de M. Emile Zola.

DÉCLARATION DE GUILLAUME Pas de lettre autographe au président Démenti catégorique.

BERLIN, 27 novembre. La Gazette de l'Allemagne du Nord se dit en mesure de déclarer absolument dénuée de fondement l'assertion d'un journal de Paris d'après laquelle l'empereur d'Allemagne aurait, avant le prononcé de la sentence du conseil de guerre contre Dreyfus. écrit une lettre autographe au président d'alors de la République française et aurait, dans cette lettre, imercédé en faveur de l'accusé.

L'empereur d'Allemagne n'a jamais écrit une lettre concernant cette affaire.

LE COMMANDANT FORZINETTI Après les attaques La question du Critêrion Protestations

Duels à l'horizon.

Nous avons rencontré le. commandant Forzinetti, mélancolique.

« Je n'ai plus rien, nous a-t-il dit, que ma retraite, et, quelle retraite!

» Je subis le coup des attaques que n'eus» sent pas dirigées contre moi ceux qui les ont écrites s'ils avaient mieux connu la vérité. «Mon crime, mon grand crime est d'avoir soutenu l'innocence du capitaine Dreyfus. On a voulu voir dans mon attitude l'attitude d'un homme payé pour crier.

» Hélas 1 il n'en est rieu.Et, si, dans ma vie privée, on peut me reprocher quelque chose, on ne peut 'rien me reprocher qui soit une forfaiture à l'honneur.

» J'ai joue, et c'est ce qu'on me reproche.. On dit aussi que j'ai voulu être le caissier d'une cercle belge, lu Critêrion.

» Or mou cas, je l'ai expliqué, ce matin même, à un colonel en activité de service, qui m'a donné sou approbation.

» En 18Jt>, atteint par la retraite, je de- vais quitter ma situation de commandant militaire des prisons du département de la Seine. D'un jour a l'autre, j'attendais mon remplacement.

» J'ai fait ce que vous auriez fait à ma place. Père de quatre eniants, que je ne pou·' vais faire vivre avec ma solde, j'ai cherché un emploi.

» Je l'ai cherché partout, et l'on peut retrouver trace d'unelettre de moi au ministère des finances dans laquelle je demandais à être entreposeur de tabacs.

» C'est alors qu'on m'a olfert d'être le comptable d'un établissement qui devait être un jardin d'hiver, un concert, sans qu'il fût question de cercle. J'acceptai.

»'Le président en était, d'ailleurs, M. Alfred Stuvens, le peintre bien connu/ dont j'invoquerai le témoiguage s'il y a lieu.

» On me dit aujourd'hui que cette maison était un cercle. Quand bien même Etais-je déshonoré par cela môme ? Il fal= lait vivre

» J'avais loué un appartement et j'attendais.

».De jour en jour, je patientai jusqu'au moment où j'écrivis une lettre,qui remonte à un an, dans laquelle, bien avant que la combinaison s'effondrât, je donnais ma dé.mission. Puis j'attendis. quoi? Toujours le départ immédiat.

» J'en appelai à mes supérieurs, et c'est alors que le général Saussier s'entremit. Ici, le commandant nous montre une lettre signée du général Zurlinden, à ce moment ministre de la guerre, répondant au gouverneur que, malgré sa bonne vplonté, il ne pouvait maintenir à la tête d'établis.sements pénitentiaires un officier à la re« traite.

On invoquait en vain que son cas pou·vait être assimilé à celui des officiers des bureaux de recrutement le ministre s'obstina.

Sa conviction.

Mais il n'est pas de patience ne qui s'use devant des sollicitations aussi influentes que celles du gouverneur militaire de Paris. Un jour, le 1« juillet 1897, le commandant Forzinetti fut maintenu en ses fonctions par décret officiel.

Dans l'intervalle, il l'avoue, il ne s'était pas fait. faute, de. proclamer l'innocence de: Dreyfus il avait été jusqu'à voir à ce sujeÇ


le gênerai Ti5seyre, chef d'étai-major du ..gouverneur;. •̃>• 'Or: ne lui répondit rien, "'on ne le blâma' môme pas. '̃

-is. j«çi quatre enfants, ajoute le commandant Forzînet'ti, dont un fils» que j'ai fait engager à la frontière et une/ fille qui sort de la Légion d'honneur. Je suis officier de la-Légion d'honneur, décoré de la médaille. d'Italie et du Mexique," et.l'on m'accuse de n'j&zp ,£às français. » Onme dit italien-. Certes, je suis d'origineatalianne, mais mon père_et. ma mère étaient français, et je l'étais ..conséquemment moi-même: mes états de service en font foi.

«Pourquoi alors ces attaques stupides? J'ai toujours fait profession*' â*ânti se mite à Alger. Veut-on prétendre que. je défends Dreyfus comme coreligionnaire? Je suis catholique, au surplus;' •"•

» J'ai cinquante-huit ans, je suis bancal de mes blessures, et ces questions se termineront, au moment où je pourrai parler, par un ou deux-duels

Déjà dix fois je me suis Battu, entr'autres avec le colonel Duchenne. Mon honneur est en cause aujourd'hui: il me faut une solution. » Sans révision ou avec la revision du ppoeès du capitaine Dreyfus, lorsque je serai dégagé de ma parole, je fera! conCONSOLANTES PAROLES

Aux obsèques du,général de Jessô L'armée.

Extrait du discours prononcé par le gé- néral.BiUôt aux obsèques-dû général de Jessé: <

Réunis aujourd'hui autour'de son cercueil pour lui rendre les derniers devoirs; lé chefs de t'armée et le- ministre de la guerre, dîins le-xecueillement de cette .imposante ce rémo' nie, sont conduits il. méditer sur les incidents douloureux et passagers. qui peuvent émouvoir et attrister l'armée, sans parvenir jamais ù 'troubler son calme et son Uàvoueni'qnt si:lencieux au devoir, sans' atteindre sa légitime fierté.

L'armée française estcomme le soleil, dont les taches, loin d'assombrir sa lumière, donnent il ses l'ayons une plus éclatante spleadeur. ̃

Voilà de consolantes paroles.

LE COLONEL' SANDHERR

Note d'un journal -Deux cent mille francs M, P.

Nous .ayons reproduit, d'après, le Soir, dans notre numéro de vendredi, un. propos tenu par l'abbè*Gayraud et duquel il résui- tait eue, lors de l'arrestation de Dreyfus M. Mathieu Dreyfus avait .rendu-visite au colonel Sandherr -et lui avait .-proposé 200,000 francs pour étouffer l'affaire.

M. Mathieu Dreyfus a. donné un démenti formel.

Lse Soir a .interviewé Mme veuve Sandherr, qui n'a pu fournir,: au*sujet ¡ de, cette. tentative ;;de corruption, auèun renseigne.ment précis. « :Mon mari, a-t-elleiiit, était convaincu de la culpabilité de Droyfus. a

Et, .comme le rédacteur du Soir deman-, dait :une explication plus catégorique, Mme Sandherr répondit

<f Ces gens-là sont capables de tout. » Le,Soir continue son enquête. Il ;se rend chez un « ami intime .du colonel, que Mme:Sandherr lui avait indiqué.».

Cette personne, M. P. 'était un 'ami d'enfance et- un des 'familiers *les plus proche du colonel en un mot,-son véritable conlident. ,•

Voici les déclarations très importantes qu'n a bien voulu nous faire :̃••̃.̃'•

«Tr-Ï'ai lu l'infurmation du «Soin et je suis au courant de la conversation que vous avez eue avec Mme Sandherr. -•.̃̃̃

Je possède sur l'affaire Dreyfus tes renseignements les plus précis et les plus détaillés, et je souhaite vivement que le général de. PoMieux me fasse. appeler a son bureau. Là. je pourrai lui en raconter long au sujet de là proposition faite par Mathieu Dreyfus' au colonel sandnerr.

»– Mais.insistons-mras.dans quel sens sera faite votre déposition?

Oh elle sera des plus accablantes pour M. Mathieu Dreyfus.

» Quant il mon nom, je vous prie .de le te.nir secret pour le moment; mais, si l'autorité militaire vous le demando, donnez-le immédiatement. »

LE DUC D'ORLÉANS & L'ARMÉE Lettre au colonel de Parseval L'honneur des soldats si,

-"̃-̃ j'étais roy.

Le duc d'Orléans a fait remettre la lettre Suivante au colonel de Parseval

Londres. 26 novembre 1897.

•̃'•'•̃ Mon cher colonel» .••̃

Je ne puis retenir un cri de-douleur et d'indignation quand m'arrive jusque sur la terre d'exil l'écho des scandales nouveaux dont on n'apas su épargner la honte à ln France. Jusqu'ici, l'honneur de l'armée était resté inviolé. L'honneur de l'armée 1 Qui donc .plus que moi aurait à cœur de le défendre'? Puis-jé oublier à quelle hauteur l'avaient placé les rois mes ancêtres, aidés 'des' glorieux soldats qui jadis ont si vaillamment combattu pour achever l'œuvré grandiose de l'unie française et dont le noble sang a rougi tant de champs de bataille?

C'est vous, mon cher colonel', que je veux prpndre pour confident des révoltes de mon cœur, certain que je suis de trouver un écho da-ns le vôtre. Jamais les rigueurs de l'exil ne m'ont semblé si cruelles qu'à cette heure où je-me voas forcé de rester spectateur impuissant des affronts infligés à/cettp glorieuse q.vPar'suite de quelle étrange et déplorable inertie l'a-t-on laissée exposée a. de pareilles atteintes ?

Ceux qui n'ont pas su faire du pouvoir qu'ils détiennent un usage plus énergique porteront devant le pays et devant l'histoire une lourde responsabilité.

Pour moi, s'il plaît à Dieü de nie rendre un jour la couronne, j'ose dire que je saurai trouver dans la conscience de mon devoir et de ]m'on droit et dans la puissance des institutions monarchiques la force nécessaire pour protéger comme il convientl'honneur des soldats de la France.

Veuitlez me croire toujours, inon cher co-

Informations

'il PARIS

DERNIER MARIN FRANCO-RUSSE Déserteurs par amour de la Russie Le cas de Kergoulin Un

peu d'indu.genee.

.On se souvient qu'au cours du voyage due M. Félix Faure en Russie plusieurs, marins des bâtiments français furent empêchés par l'enthousiasme des habitants de SaintjPétersbourg de regagner leur bord en temps utile et durent être portés déserlls furent rapatriés, peu de jours après,par le paquebot aflrétô par la 'Revue générale dçs sciences pour une croisière en Russie à l'occasion du voyage présidentiel.

De retour en France, Les autorités maritimes se montrèrent indulgentes pour cette escapade,due aux sympathies particulière-"ment attachantes gui accueillirent nos compatriotes sur les rives Je la Neva.

Mais, à son tour, un marin du versailles fut empêché de., partir. C'est un nommé Auguste Kergoulin, âgé de dix.neuf ans et inscrit à Vannes.

Resté en dérive à Bétersbourg, Kergou-" lïn se présenta au consulat de France quelques heures après le départ du Versailles.

Bien que déserteur, notre jeune marin fut laissé en liberté, recueilli, d'ailleurs, aussitôt par un colonel russe, chez lequel il vécut pendant trois mois.

Mais Kergoulin voulut régulariser sa sitation et ne pas rester déserteur au commerce, en prévision de la conscription. Il 6'en ouvrit a son bienfaiteur.

Celui-ci, proiùiuit'du départ 00 POterri-

fit prendre passage Kergoulin sur ce nale quai, un gendarme de ta mariRe l'attendait. Sans toutefois l'arrêter, il te conduisit au bureau du commissaire de Koscription maritime.

A peine était-il arrivé dansée bureau qu'on lui remettait une lettre du colonel russe, qui lui continuait sa protection. jKejcgoulin devra sans doute passer en jugement devant le tribunal maritime. Esp_érons.qu'oa_se montrera indulgent pour lui en faisant un léger accroc à .la' disVipl|ne en l'honneur de l'alliance' francorusse.

Les ministres des colonies et des affaire étrangères ont fait savoir qu'ils n'avaient reçu aucune houvèlle de nature à confirmer le bruit d'une collision entre les troupes françaises et anglaises à Nîkki, -télé-' graphié de Rome, avant-hier, à la Gazette de Franc fort..

Jje ministre des ̃finances a entretenu le conseil de ta question de la., réforme des octrois. Bien que la Chambre ait voté un contre-projet différant absolument du texte adopté par 16 Sénat, il n'a pas perdu l'espoir de voir aboutir cette réforme et va re- chercher avec la commission les bases d'un projet transactionnel. M. Georges Cochery a, d'autre' part, fait signer un décret portant que lés monnaies près ie nouveau type établi par le graveur Roty. On sait qu'une récente convention monétaire conclue entre les cinq Etats de l'Union latine (France, Italie, Belgique, Grèee.et Suisse) autorisé chacun de ces pays à augmenter le contingent de sa monnaie divisionnaire d'argent.

Pour la- France, cette augmentation s'élève àv180 millions, dont millions doivent être fournis par la transformation d'6cus de cinq francs, et 3 millions peuvent être frappés avec des lingots. G.-L; A L'ELYSÉE

Le président de la République, ayant auprès de. lui M. Hanotaux, ministre des affaires étrangères, ex entouré de tout le personnel de sa maison militaire, a reçu, dans l'après-midi d'hier, avec le cérémonial traditionnel, M. Leony-Castillo, le nouvel ambassadeur d'Espagne, qui venait lui présenter ses lettres de, créance,

.Le successeur du due de Mandas a re- nouvelé, à cette occasion, les assurances de profonde, sympathie, ^dé loyale amitié dé la reine régente et .de la nation espagnole pour la France; il a-rappelé le bon souvenir de ses missions antérieures, qui lui permet. d'esperer la conservation, la consolidation de « là parfaite harmonie, née do l'estime réciproque, entre ces deux peuples dont l'histoire offre tant d'analogie, car, dans la fortune prospère ou adverse, ils ont eu par dessus tout la môme coq-' science de leurs devoirs envers l'honneur et la piitriè u,

M. Félix Faùre a remercié et a promis l'entier concoure du président et du gouvernement de là République. Puis une conversation, qui a duré Près de vingt minutes, s'est engagée entre, le chef de l'Etat et l'ambassadeur.

TOUJOURS LES ALLUMETTES Le mille et unième essai de'nouvelles al. .lumettes. Dans quelques jours, les bureaux de tabac du dépârtementde la Seine vbht mettre en vente un type inédit d'allumettes sans phosphoré, à base de plombate de chaux, s'enflammant même sur une surface mouil- Seule condition du succès: Frotter fort! Le nouveau produit, baptisé par son inventeur du nom d* « allumettes triomphe », .provient, paraît-il, d'une fabrique de West- Douteux que de ce pays de jambon fumé puisse venir la lumière.

LES SUBVENTIONS THÉATRALES Ce pauvre M. M î chou 40,000 billets de faveur. L'ennemi des danseuses.

'roue les ans, au cours de la discussion des beaux-arts, M. Michou, député de l'Aube, escalade la tribune de la chambre pour demander avec cette belle crâne- rie et cette foi ardente qui sont les deux traits-dominants de son caractère la suppression des subventions accordées aux théâtres nationaux. On a paru craindre un moment que là Michou renonçât, cette année, à intervenir. Il n'en est rien le député' de l'Aube développera, la- semaine prochaine, son amendement traditionnel.

Lui-même me l'affirmait, hier encore, dans la salle dés Pas-Perdus, en des termes qui ne laissent plus subsister aucun doute.

« ^Ouij s'est-il écrié avec véhémence, je veux faire encore une fois cet appel à l'équité et à la justice! 1

0) L'article 66 du règlement oblige messieurs les théâtres subventionnés à publier la liste des billets de faveur qu'ils ont octroyés. Jamais ils ne s'y sont conformés, Or, l'an dernier, quarante mille billets, de faveur ont été distribués. N'est-ce pas iujuste, je vous le demande?

» Comment? on ne trouve pas d'argent pour faire face à des dépenses utiles et on n'hésite pas à prélever un million et demi pour des dépenses de luxe!

» L'art est ainsi vulgarisé, dit-on. Quelle duperie Est-ce que mes électeurs, qui paient une partie des subventions, sont jamais allés à l'Opéra ? Est-ce que les vignerons dont les vignes ont été gelés l'an dernier sont obligés de payer l'amusement de queîqueffe privilégiés?

uu me représente volontiers dans les journaux comme un ennemi personnel des danseuses. On a grand tort. Je ne veux pas de mal à ces petites, dont quelquesunes sont fort gentilles. Mais j'estime que, le théâtre étant un lieu de plaisir, celui qui veut jouir de ces plaisirs doit les payer. » Moi même, le premier, je mets cette théorie en pratique. L'an dernier, la veille de mon interpellation, les directeurs de l'Opéra m'avaient envoyé deux fauteuils d'orchestre; Je les leur ai immédiatement rétournés en les ;infôrmant que je prenais toujours mes places au bureau de location. » Et croyez-vous, cette fois, obtenir gain de cause? demandai-je à M. Michou. Hélas non. Je ne me fais pas d'illusion. Beaucoup de mes collègues, qui sont àe mon avis, voteront la subvention parce .que le gouvernement la demandera, Ils devraient songer, cependant, que les danses et la musique ne feront jamais de la,France upe nation forte au. dedans et respectée au dehors.

» » Alors ?.

» Alors j'attendrai l'année prochaine pour partir encore en guerre. »

Charles BARDIN.

PETITES NOUVELLES

Boucher, ministre du commerce, a présidé, tirer r soir, à l'hôtel Continental, le banquet et la distribution des récompenses de lAssociation syndicale .du commerce et de l'industrie,

A l'issue de la réunion, le ministre est parti pour Lyon,' où il doit assister, aujourd'hui, avec M. André Lebon, ministre des colonies, il la réception officielle de la mission lyonnaise d'exploration commerciale en Chine. En souvenir de sa visite à l'asilo français de Saint-Pétersbourg, le président de la Républidue vient de faire parvenir à la,directrice, et à la surveillante, Mme Charlotte Devauxet Mlle Catherine Jambon, deux broches en or, ornées chacune de trois fleurs en saphirs, brillants et rubis, formant les couleurs nationales. ̃ ̃ '̃

Un grand .congrès national catholique doit s'ouvrir a.Paris mardi, prochain.

A cette occasion, un service solennel sera céltiaré, le ion1, iliuil heures, à Notre-Dame, sous la présidence du cardinal Richard. Par décret promulgué hier, Sont

cômmff;. membres du conseil ié^~ la Légion Nos hôtes de marque

M. Gladstone est parti hier pour Éann^s, La reine Nathalie,de Serbie est attendue, mois prochain, ù Paris, où.elle séjnurnera jus- qu'au 15 janvier.

Elle retournera unsuite à'Biarritz,

Ce soir aura lieu le banquet consacré il la célébration du cent-quatre-vingt-cinquième anniversaire, 4e la naissance de l'abbé de l'Epéei sous-Ja présidence d'honneur de'-M. Dejean, député des Landes.

'Banquet aimu_eî:des -Vingt,- Mer, chez -Noël Peter's. Parmi les convives MM. Delombre, Soudenoot, -députés C. Flammarion, Estaunié, Poilpot, Rnot, Gustave Le Bon, etc., etc.. Le prince Henri ,d',Orléans, e.nrpêcfië au dernier moment, avait envoyé, avec sa lettre d'excuses, une bouteille d'éau-de- vie fort an.tienne, 'et fort rare que lui avait donnée Tèfl> pereur Méné.lick.

EN FRANCE LÉS PRÉOBRAJENSKY 'Àv "ERSAiLLES Versailliss^ '27 novembre. t.a ville de Versailles, a fait une réception enthousiaste à lamusique dùrégitnent de Préobrujensky. Au théâtre, la salle était comble.

Après le concert, les sous-officiers du lie régiment d'artillerie, ont offert,' au mess, un.punch de confraternité aux musiciens. ARRESTATION D/UN' FAUX- MONNÀYEUR Moulins, 27 novembre. La gendarmerie d'Ebreuil (Allier)' mis en état d'arrestation un sieur Delséries (Séun), âgé de vingt-trois ans, originaire du Cantal. Cet individu, caché daus. .un ravin, fabriquait delà fausse-monnaie au moment de son arrestation. J

A L'ÉTRANGER

LE PROCES DE BARCELONE

BARCELONE, 27 novembre. Dans la deuxième audience consacrée au jugement des anarchistes poursuivis comme auteurs de l'explosion dû Fomento, le procureur du ro'i a abandonné l'accusation contre un des accuses.

Il a,en outre, appelé l'attention sur l'identité des déclarations faites par les détenus sur les tortures qui leur auraient été infliJOSEPH DE. BATTENBHRG

Saint-Pétersbourg, 27 novembre.– L'information publiée par des journaux" étrangers d'après laquelle le gouvernement russe patronnerait la candidature dù prince Joseph de Battenberg au poste de gouverneur général de Crète est errohnée, car, jsi tes puissances décidaient de nommer un gouverneur général permanentaù lieu d'un gouverneur provisoire, le gouvernement russe, voudrait qu'il appartînt à-la religion orthodoxe. COLLfSION '] ENTRE DEUX TRAINS "Madbiq, 27 novembre. Une collisioii a eu lieu, entre deux trains de marchandises à la gare de 'Rincon Soto, près de Saragosse. '̃

Les deux mécaniciens et les deux chauffeurs oit été tués.

UN NAUFRAGE

Bordeaux, 27 novembre. Un télé- gramme de Lacoubre en date du 27 novembre aunonce que le sémaphore aperçoit dans les passes la mâture d'un sloop sigualé comme coulé.

on est sans nouvelles de l'équipage de' ce navire.

LE PARLEMENT

A LA CHAMBRE

Les interpellations-L'aliéné Peltfcer L'expulsion de Tom Man Les caisses rurales.

C'est la séance des interpellations. Il y en a neuf à l'ordre du jour, mais aucune ne présente le moindre intérêt politique. Au surplus, la plupart de ces interpellations sont déposées depuis sept ou huit mois c'est dire qu'elles manquent de fraîcheur.

La première a pour auteur le socialiste Vaillant. Elle vise le cas d'un relégué à la Guyane, un nommé Peltzer, condamné plusieurs fois pour vol, Or, s'il faut en croire M. Vaillant, cesympathique individu est tout bonnement un aliéné, un épileptique qui a la manie du vol. Dès lors, la conclusion du député socialiste est très simple: c'est un malade, qu'il faut interner dans une maison de santé.

En quelques mots, M. Darlan établit que le sieur Peltzer n'est nullement fou les 'médecins qui l'ont examiné l'aflirment. C'est également le sentiment de M. Daael, gouverneur de la Guyaue..

Ces explications ne donnent pas'satistaction à M. Vaillant,. qui dépose un ordre du jour motivé. Au centre, on réclame l'ordre du jour pur et simple, qui est adopté par voix contre 83.

La deuxième interpellation a également pour signataire M. Vaillant. Elle porte sur l'abus de pouvoir qu'aurait commis le ministre de l'intérieur en expulsant, au mois de mai dernier, deux socialistes anglais les agitateurs Mac Pherson et Tom Mann. M. Vaillant demande à la Chambre d'omettre un vote de condamnation contre le gouvernement ».

C'est aussi l'avis de M. Faberot.

M. Barthou explique ensuite à la Chambre comment il fut amené à prendre les deux mesures qu'on lui reproche

Le 9 avril le gouvernement français a expulsé M. Mac Pherson, Quelques semâmes plus tard, M. Darlan, ministre de l'intunour par intérim, prenait un autre arrêté d'expulsion contre M. Tom Mann. Je revendique la responsabilité entière de ces deux arrëtés, Tom Mann est un socialiste militant qui a organisé de grandes grèves en Angleterre, lï. est venu en France pour tenir diverses réunions dans les ports français afin d'y organisur les ouvriers des ports en vue d'une grève générale.

Le préfet de la Seine a fait fermer la.Bourso du travail le jour où Tom Mann devait parier. Le gouvernement estime qu'il à bien fait et l'approuve complètement..

Le gouvernement, de son côté, a 'pense qu'on ne pouvait laisser M. Tom Mann organiser l'agitation générale en France. Il croit avoir accompli tout son devoir, et, s'il a expulsé M. Mac Piierson,. c'est que M. Mac Pherson était la correspondant do Tom Mann.

Ce très bref, mais très concluant discours est accueilli par de nombreux applaudissements.

Après une réplique de MM. Vaillant et Faberot, on a: clôturé le débat par l'ordre du jour pur et simple, demandé par le mi'nistre de l'intérieur. Il a été adopté par 398 voix contre 93. La grève des interpellateurs.

M. Brisson appelle une troisième interpellation, de M. le comte d'Hugues. Mais celui-ci est absent en vertu d'un congé régulier.

Le président passe à la quatrième. Elle 'a pour auteur M. Gustave-Adolphe Ilubbard. -Niais le député de Pontoise a averti ie président qu'il la retirait le débat qu'il se pro-'posait de soulever n'ayant pas d'objet. On arrive ainsi a l'interpellation de M. Chichë. Il est présent, mais le ministre des travaux .publics, auquel elle s'adresse, n'est pas à son banc. Il est alors entendu que la discussion est renvoyée à samedi.

Il était quatre heures. On allait lever la séance quand M. l'abbé Lemire s'est présenté à-la tribune pour poser une question à M. Méline. Il demande au président du Conseil les mesures qu'il compte prendre yio-à-Ais du fisc, qui a imposé une. patente à certaines caisses agricoles qui ne o.it, en roahté, que de? sociétés roui eralu'j^

rép'ond qu'il faut dïs- tiugttèr suivant que les biques agricoles sont des coopératives ou des caisses de crédit.

Le président du conseil ajoute

Tant qu'une coopérative se borné à pratiquel' des opérations avec ses propres membres, le fisc n'a pas à se mêler dtf ces opérations. Mais, quand elle fait dès-affaires avec dos tiers, cite tombe alors dansïle droit commun et doit être soumise il. la pâtente. C'est,d'ailleurs,au conseil d'État qu'il appartient de déterminer la distinction entre les .'caisses.qui constituent de véritables caméra-, tives -et'çe.lles qui revêtent le caractère de sociétés commerciales.

Cette réponse donne entière satisfaction à%I.îiemire.- Il le déclare,: et-' la séance est levée. G. A,

Un mari qui tue sa femme'- Monstre à face humaine Récit

de l'enfant.

Un drame navrant s'est déroulé, hier soir, vers dix heures, tout proche du ministère de l'intérieur, rue de Miromesnil. Un mari ^1 égorgé sa femme en présence de ses deux enfants en bas âge. Voici desdétails complets sur ce tragique événement Hyacinthe Roux, âgée de trente ans, né à Arlas,'a toujours mené, une vie des plus irrégulipres et "ni n'a jamais exercé de profession °bien déterminée. C'est un pauvre diable qui est pied-bot et en outre, est atteint d'un strabisme divergent quile rend peu agréable à: contempler. Il est également uu peu idiot, ce qui lui a. déjà vadu, il y a cinq ans, à la suite de diverses excentricités, d'être enfermé à' l'asile de Villejuif: Qùand il sortit, on le crut guéri. En 18M, étant employé chezun commerçant du quartier de l'Europe, il faisait la connaissance d'une jeune fille, Louise Clergé, -âgée de dix-huit ans, qui demeurait avec sa mère, 42,rue de Miromesnil, au cinquième étage. La mère et la fille occupaient un petit logement d'un loyer annuel de 300 francs. On ne s'explique guèrecomment Mlle Clergé, une fort jolie fille, qui,posait.chei les peintres, consentit à devenir la femme du monstre qui lui avait offert sa main. Il en fut cependant ainsi, puisque deux enfants naquirent de cette union, une petite fille, qui fut appelée Yvonne, et un petit garçon, qu'on prénomma Lucien. La îillette est aujourd'hui âgée de deux ans, et le bébé n'a que six mois.

Hyacinthe Roux, dans ces derniers temps;' s'occupait de lithographie. Chassé de sa fi-lace, il né trouva rien de mieux à faire que de fonder une agence de paris aux courses; mais, comme il se mita jouer luimême, il tomBs;> bientôt à la -charge -des deux femmes..

Au mois d'avril 'fermer. Roux eut une violente discussion avec sa belle-mère, la-' quelle fait des iaonag^s dans le quartier, et il tenta même de l'étrangler. Une plainte fut déposée, chez M. Gâcaot, commissaire de police de lu ruc, de Moscou. Le mari abandonna alors jugal et alla loger en garni, au numéro M dé la ruede Mi PQmtssnil. Chaque. jpur, il rencontrait sa. femme ej lui cherchait querelle en pleine rue. Bref, il dut bientôt quitter le quartier mais: trop souvent il. revenait rue de Miromesn'il, espérant toujours rentrer .enjjrâce auprès de sa fem.aie.. “• Dernière rencontre.

Hier, soir, vers neuf heur-es, il vingt de-, mander à la concierge du numéro 42 si sa femme était-chez elle. Mme Roux était sortie sa mère était à son travail; les. deux enfants se trouvaient seuls, au cinquième étage. Roux attendit..

A dix heures, Mme Roux rentra. Les deux époux eurent une cour te discussion dans le corridor de la maison;puis ils montèrent au cinquième étage, parais- sant un peu calmés. Dix minutes après,. Roux descendit, salua tranquillement la concierge en lui disant

-Au revoir, madame

Puis il se rendit chez M. Garnot, commissaire de police, auquel il dit

Je viens de tuer ma femme d'un coup de rasoir. Je lui ai coupé la tête. Allez donc chez moi, 42, rue de Miromesnil.

M. Garnot se transporta à l'adresse indiquée et pénétra dans.la chambre, où un effroyable spectacle s'offrit à ses regards. Mme Roux baignait dans une- mare de sang. Elle portait à la gorge une profonde entaille. L'artère carotide avait été tranchée. La pauvre jeune femme était éten-'due devant la cheminée^ elle reposait sur le côté droit et était encore vêtue de sa toilette de ville, Son chàpeaü se trouvait sur la table.'

La petite Jeanne pleurait à côté du.ca.da-. vre. Elle dit au magistrat, éd. l'apercevant

Papa a fait bobo à maman.

Et elle raconta

Maman a posé son chapeau et papa l'a prise par le cou maman a crié puis est tombée. Papa m'a alors embrassée et m'a dit Ne crie pas, je vais t'acheter des gâ^ teaux. »

Le petit Lucien, le bébé, dormait dans son berceau et n'avait pas été réveillé par l'horrible crime qui se commettait à deux pas de sa couchette.

Les voisins out recueilli les deux orphelins.

L'assassin, interrogé par M. Garnot, n'a voulu donner aucun détail sur le drame. Il s'est contenté de répéter

C'etait ma femme. Elle n'a pas voulu que je revienne avec elle je l'ai tuée.Tant pis pour elle!

Hyacinthe Roux a été envoyé au Dépôt. Le cadavre de la victime sera transporté ce matin même à la Morgue.

CORRESPONDANCE

Monsieur le directeur du Matin,

Votre estimable journal me prend à partie dans un article de M. 'l'hiébaud, qui à oublié de s'informer avant d'écrire.

Le graphologue distingué de Neuchâtel se nomme Al. Albert de Roulement.

Quant à moi, qui m'appellâ Alfred, et non Albert, j'avais deux ans en 18â6, ce qui indique assez que je ne m'occupais pas de politique, pas plus que je ne m'occupe aujourd'hui de graphologie.

Passons aux salles militaires.

Mon frère, Arthur de Rougemont, qui a failli perdre la vie en soignant, en 1871, les malheureux soldats de l'armée de Bourbaki, u Neuchâtel, fonda, en 1889, l'œuvre des salies militaires, oeuvre sans caractère religieux. A sa mort, en 1895, mon frère me confia francs et la charge de sauver cette œuvre. Par respect, pour sa mémoire et par attachement pour la France et ses soldats, j'ai constitué un comité et cherché les fonds nécessaires à son avenir,

M. le général Coste, qui estimait beaucoup Arthur ue Kougemont, a bien voulu accepter la présidence d'honneur. M. Denys de Rougemont, l'ancien commandant en retraite dont Al. G. Thiébaud parle, à juste titre, avec tant de respect, a accepté la présidence. M. Jacques de Montbrison, ancien capitaine d'infantjrie, M. Ernest Mallet, M. M. Vasseur, trois noms respectés de tous et bien français, ont aussi répondu à ma demande. Voila le comité de l'œuvre, qu'une dame dirige. M. le président do la République nous a adressé 50 francs avec ses meilleurs vœux pour l'excellente œuvre. Mon crime serait-il d'avoir sauvé cette œuvré et de l'avoir remise à des officiers supérieurs français?- ̃ Agréez, etc.

28 novembre 1897.

Alfred de RouGESio>rr.

NÉCROLOGIE!

Aux obsèques de M. I3ardoux,vice-pr.ésident du Sénat, membre de l'Institut, qui auront lieu demain; lundi, à midi, comme nous l'avons annoncé, 'à.. Saint-Pierre de Chailjot, des discours sei'.qnt prononcés par MBI. Franck Çhauvoau, au, nom du Sénat Rambaud, au nom du gouvernement; Giasson, au nom de par.le maire do Clermont-Ferrand et par M. OûjoULavaline, au nom du eoa&eil ^enérdl duruy-

LES LETTftÇS DE- M. ÉSTERHAZf Lo Figaro annonce que, sur l'ordre du général de Pelliéuxl- un commissaire a saisi chez une tierce personne tout un dossier de correspondances écrites par M. Esterhazy. « Ces lettres, dit le Figaro, nous les avions eues depuis longtemps sous les yeux. »

Voici quelques extraits '̃ '< y e Les Allemands mettront tous ces genslà à leur vraie place avant 'qu'il soit longtemps. »

Voila la belle armée de Francs f C'est honteux 1 Et, si ce n'était la question de position, je partirais demain. J"ai écrit Constantinople si on; me propose un grade 'qui' me convienne, j'irai là-bas; mais le ne partirai lias sans avoir fait à toutes ces canailles une plaisanterie de ma façon; »

« .Nos grands-chois, poltrons et ignorants,, iront une fois do pl.us peupler' les prions allemandes.

La lettre suivante concorne une artiste parisienne qui avait été l'amie de M. Esterhazy étau sujetde laquelle il écrivait:. « .Je suis à. l'absolue merci de cette drdlesse, si je commets vis-à-vis *d'elle,la moindre laute. Et c'est une situation qui est loin d'être gaie. Je la hais, tu peux m'en croire,' et donnerais tout au monde pour- être aujourd'hui à Sfax et l'y faire venir.. Un de mes spahis, avec un fusil qui partirait comme par hasard, la guérirait à tout jamais-! ̃» « .Je. 's.uis absolument convaincuquo.ee pouple'né vaut pas la cartouche pour le tuer, et toutes ces; petites lâchetés de femmes saoulés auxquelles se livrent les hommes me confirment .à fond dans mes opinions. »H n'ya pour-moï qu'une qualité humaine, et elle manque complètement aux gens de ces pays, et, si ce son' on venait me dire que je serais tué demain comme capitaine de! uhlans.' en' sabrant d:es Fraiioais,je serais cei^ tamemont parfaitement .heureux,

.Tu te trompes complètement, sur ma nature et mon caractère; je vaux, certainement, au point de vue général, infiniment moins que le dernier de tes. amis, mpis je suis un être d'une tout autre espèce qu'eux; c'est du reste là-dessus qu'on se trompe généralement sur mon compte; mais, à l'heure présente, exaspéré, aigri,, furieux, dans une' situation absolument atroce,'ja suis capàble de grandes choses si j'en trouvais l'occasion, ou de crimes-si cela pouvait me ven»: J'e ne ferais pas de man Un petit chien, mais je ferais tuer cent mille Français avec « Ah! les on-dit>-que, avec le on anonyme et 1/i.che, et les hommes immondes qui vont d'une femme à une autre co,lpo.rter, leurs ragoûts de lupanar et que chacun écourte, comme .tout cela ferait triste figure dans un' rouge soleil de bataille, dans P.aris pris d'assaut et livré au pillage de cent mille soldats ivres ̃• Voilà une fête que je rêva.

CURIEUSE E^f>iRIENGE%v M. "Emile Gautier", dans la Science française, démontre, avec preuves à l'appui, comment la photographie et la graphologie, en prenant tréis lignes =de ^écriture d'un homme, peuvent le faire pendre. Il écrit à son de la rédaction-; la; lettre suivante, « jpàris, le 19 novembre 1897. » On parle beaucoup, en ce moment, de documents photographiées qu'il serait possible, à ce qu'il pareît, de maquiller, de décalquer,' de € tripatouiller »,'en? un mot, de toutes les façons, 10 plus aisément du monde.

Il peut s'ensuivre; m'assurc-t-on, des illusions telles que les plus malins sJy laisseraient prendre.

Vous qui êtes en relations constantes avec des photographes subtils, tâchez donc d'avoir des renseignements précis sur'cetce sorcellerie. Ce serait du plus haut intérêt pour nos lecteurs.

Il Bien â vous,

» Emile Gautier. »

On a, explique M. Emile Gautier, découpé dans ma lettre, écrite sur le papier de la Science française, des lettres, des syllabes, des mots, et on les a, sans |plus de façons, transposés photographiquéinent sur une de papier du Figaro de façon à en faire le compromettant billet que voici 19 novembre.

» Mon cher monsieur,

Vous êtes autorisé à dire partout que je suis le dernier des imbéciles. Après ce qui vient de se passer, j'en suis réduit à ce triste aveu.

» Votre repentant ̃ » Emile Gautieb. »

[L'écriture est absolument la môme évidemment, puisque ce sont les mêmes caractères qui -ont servi à confectionner la seconde lettre. Et,cependant, laUiaison des caractères, dans la seconde lettre, présente de telles différences avec la liaison des caractères 'dans là première lettre qu'un œil exeroé ne peut s'y tromper et découvrira la

LE CHATEAU DE M. DREYFUS

La Libre Parole s'étonne que M.Mathieu Dreyfus ait pu obtenir l'autorisation d'édilier un château auprès d'un des principaux forts du camp retranché de Bell'ort, en pleine zone militaire.

Non seulement ce château est proche du fort de Believue, mais il n'est séparé de lui que par un mur mitoyen et il est en communication avec le for t. Dans les dépendances de sa propriété, en effet, Mathieu Dreyfus a fait creuser une citerne d'une capacité considérable, peu en rapport avec les besoins res. treints des hôtes environ 100,000 litres. De cette citerne, il y a une galerie souterraine qui pénètre directement dans le fort, caniveau dans lequel un homme peut circuler.

Une des ailes du château est flanquée d'une tour, un véritable observatoire couronné d'une plate-forme. De ce poste, non seulement on voit parfaitement ce qui se passe dans le fort de Bellevue, mais on distingue nettement la première gare allemande, gare pourvue d'un quai de débarquement.

Ce serait un poste merveilleux pour correspondre avec les Allemands par la télégraphie optique.

Or Mathieu Dreyfus a, dans son château, des appareils mécaniques de télégraphie optique.

Detail à noter celte tour a été surélevée depuis la construction du château. Et maintenant, voulez-vous savoir à qui est confiée la garde de cet étrange observatoire? A un concierge allemand t •"

POLITESSE PRINCIÈRE

De Cannes au Petit Journal

Le grand-duc Michel de Russie, qui a fait effectuer des travaux d'aménagement iL la villa Kasbeck, a eu la généreuse, pensée -d'o!frir un banquet à tous les ouvriers y ayant participé. A ce banquet, qui aura lieu demain, assis* teront une centaine de convives. >* PREMIERS-PARIS

Affaire Dreyfus.

L'Aurore (M. G. Clemenceau) « Ce qu'il y a de plus clair dans cette obscurité, c'est que le ministre de la guerre s'amuse à donner de sa botte dans les lois. Vieille habitude, qui ne nous rassure pas sur le bien-jugé du procès » Et, pendant ce temps, nulle perquisition chez M. Esterhazy, accusé d'espionnage. Ce sont les lettres du colonel Picquart qu'on saisit, chaque courrier,' non celles de l'autre. Qu'est-ce donc qui protège l'accus6 contre les légitimes curiosités du juge Peut-être finirous-nous par le savoir.

La Lanterne (M. Pierre Baudin) écrit que « l'impunité des coupables ou leur châtiment t né sera définitive qu'à- la condition qu'elle résulte d'une certitude publique et d'une éclatante justice ».

L'Intransigeant (M.' Henri Eocheforl) « Nous avons ainsi assisté à bien des enquêtes, mais jamais nous n'y avons vu procéder comme on le fait aujourd'hui. Ce ne sont pas les souteneurs-du traite, condamné à l'unanimité par un conseil de guerre composé de ses camarades, qu'on surveille en attendant qu'onces arrête; ce' ne sont pas les calomniateurs que.ta police fait filer pour'les empêcher de passer la frontière a l'heure du châtiment ce sont les caloinniés.'

» fit c'obt io commandant Esterhazy qui, viotuve de ia plut, répugnante machination,; A'est encore des qui

'nretises troussss elle dispose. »

'–+ ."̃

Opéra-Comique c Sapho », pièce lyrique, en cinq actes, de MM. Henri Cain et Arthur Bernède,

musique de M. Massenet.

Tout le monde à lu Sapho, un des plus admirables, parmi les romans d'Alphonse Daudet. L'oeuvre est par elle-même si musicale et si harmonieuse qu'on pouvait se demander si ce n'était pas une superfétation d'y mettre, par dessus, de la musique. C'était, il est vrai, M. Massenet qui tentait l'aventure, et il a été, dans la circonstance, un merveilleux accompagnateur pour;l'écrivain. un incomparable commentateur pour le, poète.

Mais il ne faut pas trop diminuer la part des librettistes, MM. Henri Gain et Arthur Bernède, qui, très 'intelligemmént, avec un grand sens de l'art scénique, ont pris dans- l'œuvre d'Alphonse Daudet tout ce qu'il' fallait et tout ce qu'on pouvait en prendre pour le théâtre. La pièce, dégagea de tous les épisodes qui sont un'charme de plus dans le roman, mais qui, à la scène, .eussent embarrassé l'action, s'en va., tout droit, Brièvement et douloureusement, vers le dénouement logique et cruel.

Nous sommes, au premier acte; dans l'atelier dü sculpteur Gaoudal, un soir de bal. masqué. Jean Gaussia, le jouvenceau frais émoulu de sa Provence, s'y rencontre avec Sapho, et. la belle, fille,. cfu'ua.caprice de plus ou de moins né .gé"uer guère, l'enlève en un tour de main. La toile retombe sur eux comme une alcôve.

Au deuxième acte, c'est, dans la rue d'Amsterdam, la chambre de Jean Gaussin, que nous voyons ranger ses .petites affaires d'étudiant,aidé par son père, par sa bonne, maman Divonne, et par sa petite cousine, Ir.ène, qui lui disent adiéu et s'en retouren Avignon. A peine sont-ils partis que Sapho fait irruption dans la chambre de » L'étudiant et, une fois encore, l'enlève à ses bouquins pour lui faire courir les bois du côté de Sèvres et de Ville-d'Avray. Nous les y retrouvons, à l'acte suivant, blottis dans la verdure et roucoulant tous deux très amoureusement. L'idylle est interrompue par l'arrivée de Gaoudal et des 'autres anciens •« amjs » de Sapho, qui, sans penser à mal, apprennent an-pauvre Jean le passé de sa maîtresse,. qu'il ignorait. En bon petit méridional qu'il est, le malheureux Jean perd la tête, est pris de désespoir et, après avoir maudit là pauvre fille, qui n'en peut mais, il fuit Paris, Sèvres et Ville- d'Avray et s'en va se terrer au foyer C'est là que Sapho vient le relancer, au quatrième acte, dans un admirable décor, tout baigné de clarté, qui a fait passer dans la salle une belle impression de soleil et de chaleur. Jean Gaussîn repousse d'abord sa maîtresse puis l'amour le il tombe dans ses bras. Mais, a^orsi là ma• inan Divonne apparaît. etchasse la pauvre bonne âme, au fond, que cette maman DiAu cinquième acte' nous revoilà à Villed'Avray, dans la pauvre ôhànabre où l'on s'aima tant aux beaux jours. Sapho, à travers la vitre, toute couverts de givre, ex- plore.en vain le chemin elle attend l'ami de son coeur, qui ne revient pas. Mais, tout à tout, le voilà, c'est bien lui c'est Jean qui oublie tout, qui pardonne tout, qui vient reprendre la vie d'autrefois. Mais, alors, le premier moment de griserie passé; Sapho comprend quel sera le néant de leur exis< tence future. L'odieux passé sera toujours là, entre eux, comme un tourment. Mieux vaux rester sur le souvenir des heures heureuses. Et, tandis que Jean, harassé, s'est endormi, elle l'embrasse .sur le front et elle part.

MM. Cain et Bernède ont gardé, on le voit, à cette œuvre exquise et puissante son caractère si touchant et si profondément humain. Lt c'est aussi une musique très humaine, partie du cœur, faisant vibrer toutes les douleurs et toutes les teüdresses, que M. Massenot a jetée par là- dessus avec la richesse et l'abondance d'un prodigue.

J'entendais demander autour de moi si cette belle œuvre est ou non supérieure à Manon et à tant, d'autres opéras du toujours jeune''et ardent musicien. Je ne me laisserai pas aller à ce travail de comparai- son. Heureux, seulement, les auteurs que l'on peut ainsi ne comparer qu'à e.ux-inû- mes et dont on évoque les propres œuvres pour modèles quand il s'agit de chanter, comme M. Massenet l'a fait magnifique,ment dans Sapho, l'éternel' poème de la jeunesse et de l'amour! Les décors sont très beaux, l'interpréta- tion ost.de premier ordre. Elle s'incarne, au surplus, dans Mme Emma Calvé, qui est la Sapho rêvée. On peut dire, sur un air de M, Massenet lui-même « Nulle voix n'a de plus doux accents, nul regard plus de-charme avec plus de tendresse! » Mlle Wyns a chanté avec beaucoup ué sentiment les airs tout à fait exquis de la maman Divonne, et Mlle Guiraudon est une petito cousine très,touchante et très gentille. Lés hommes, il faut le dire, sont inférieurs aux femmes, mais ce n'est qu'une toute petite tache dans un ensemble qui a tout emporté et sur lequel passe la brise forte, la pêne- trante chaleur du grand Midi

Emmanuel Arène.

publiera prochainement

UN GRAND ROMAN INÉDIT L'HOMME DE LA NUIT

dû à la plume d'un jeune écrivain de Gaston-Georges LARIVE

D'un intérêt sans cesse croissant, ce roman met en œuvre les passions les-. plus violentes et fait agir les personne.. ges les plus divers.

L'HOMME DE LA NUIT

saura INTÉRESSER,

AMUSER,

ÉMOUVOIR

les lecteurs du Matin.

CHANGES

Du 26 Change sur Londres à Rio Change sur Londres à Vaiparaiso 1711/16.. Du 27 Piastres Hong-Kong, 4 m., 1. Il 11;2.. -Tael Shanghaï, 4 mois, 2,8 3/8.Change Yokohama, 4 mois, 2.0 5/16.. Change Singapour, 4 mois, 1.11 1/2, Change Penàng, mois, 1.11 1/2. Change Calcutta, 6 mois (transfert télégraphique), 1.3 5/1G.. Change Bombay, mois (transfert télégraphique), 1.3 U/32.. • Buenos-Ayres. agio, 177 60.

LA TEMPÉRATURE

En France, dans le nord, le Ciôl se couvré avec température en haussé, et des pluies sont probables vers le littoral; ailleurs, le temps va rester assez beau avec température moins basse.

Thermomètre Baromètre

'Minuit. + 5<>:Etat 4u ciel Beau. sec^


servent des .bruits concernant Je prétendu leur 'tentative demeure vaine et/après un do- but ui'ou, on se reprôûd facilement.

Notre.3 .0/0. ferme au, comi>tant, recule, à terme, de 5 centimes. L'Italien est bien tenu ̃ S.95 30, ainsi que leTure C, à2i 67. La série D ést plas faible; à 22 05. L'Extérieure espament, On reste C'alme et ferme sur les fonds russes. .-• ̃

Le Brésil 4 0/0 est demande à 61 40. Les rapports entre le Brésil et la France. vont redevenir très cordiaux grâce au vote;' par la Chambre brésilienne, du traite d'arbitrage franco-brésilien doit le télégraphe nous apporte la-iieuvôlle. Plusieurs questions intérossant les -'deux-pays avaient été réservées jusqu'après règlement du contesté bré"Silie'n, notamment l'inscription à la cote officielle de Paris do -l'emprunt^ 0/0 brésilien et de l'emprunt Minas-Ueiyiôs. Toutes ces tjues-' tïoris pourront être maintenant favorable-" ment résolue?. ̃ •̃

Par.mi les établissements dé' crédit, le Lyonnais et; la Banque Internationale' ftécliissent un peu.. Il y a, d'autre part, quel que. faiblesse également -sur le Nord et l'Orléans. La Salonique-Gonstantinople s'ïnsôïit à &J7 50 et la t Smyrne-Gassttiia 4 0/0 1895 à JW5 50. Le Gaz passe de Suiez, Voitùres, calmas. Là Compagnie de Traction se tient à iSD l'Ourat-Ypiga, 'h G6SS0;:ia: Société dMIèraclée, à La Rente foncière passe de 470 Cette .'valeur a beaucoup monté depuis deux ans, mais on peut en chiffrer les raisons

Réduction d'intérêts déjà consentie en 180B, Représentant francs. 'Economie do frais évalués à 15U,000 francs. Augmentation des revenus immobi.iers. 150,000 irancs. Par- ticipation dans les bénélices du Grand-Hôtel qui a déjà produit cette année -une augmentation de l'iô.000 francs.

C'est là une! amélioration d'environ 800,000 francs qui justifie la plus-value.acquise sur la Rente foncière ainsi que celle que l'on prévoit; EN BANQUE

paris, 27 novembre, Notre marché a été aujourd'hui- plutôt, irrégulier, surtout en ce qui regarde les valeurs cum-iïeros. Pendant, on eflet, que.le Rio-Tinto s'alour.dit a 619, le Cape Copper et la Tharsis sont fortement de.mandées. A la fln de là séance, néanmoins, ces trois valeurs sont fermes, la l'tfarsis gagnant 2 francs, la Bio-Tinto 2 50 et le Cape dopper 8 75, ce dernier-eri raison de son dividende, dont j'ai déjà parlé précédemment. Dans le compartiment sud-africain on est mou. La Trànsvaai Goidflelds fléchit de 2 fr;; ï la ïtobinsoa Goid réactionne ùs francs et • la Gha-rteredde IJï. 75 sur tes bruits contra* dictoires qui ciïcuTeîit au sujet de la' santé do fit. 'Cecil-Rnodes..

On recule de 1 fr. 50 sur la Geldenhuis, la IXurban Roodepoort Leep et la Langlaagte; de 1 fr. sur la Goidflelds. Par contre, Kleinfontëin et Randfontein, en bénéfice de 75 et de 50 Desréàlisations ont momentanément pesé un-peu sur Ja, ahaba qui reprend a 66 et reste demandée ainsi. Mozambique, -49 50. ̃ Londres, 27 novembre. Par, fit spécial. Ma journée a commencé dans le plus, grand -calme, et la séance s'est écoulé-e suns allai-- .reç, pour ainsi dire/ Aussi. peu de di.ti;ër'énces éxjste-t-il entre notrQ ouverture et notre clô^ ture. Quant aux variations sur hier elles sont peu nombreuses e^ sans importance; La Robtasoix Bank; s'inscrit a 3 3/4 sur la Eersto Fabrieken, oh Mto l"l/4: Avanèes de 1/8 sur la New African. et de sur la ïransvaal Gold et la Goldfiel,cls ûeep. Gomme reculs- il y a âmentionner l'a Jubilee, la Meyer and Charlten^ la.Uelcienhuis Deep et la. liand Mine.s. qui perdent "chacun, 1/8, alors que la Kleini'ontein, la Modderfontein, la Ittetfontein Et la Nîgel Iléchïss,ent Sur le' reste, on clôture comme iiie'r, mais, nu dernier moment, laltèudançq est plutôt lourde.- -• Or' en barre.

̃ Piastre; 26

«ape .Gopper, 3 13/1Q..

DIVERS AU COMPTANT

Les -transactions sont assez fournies dans le groupe dos valeurs au comptant so négociant hors parquet' La.Société Dniéprovienne gagne -20 francs,la Huta Eankowa, 23 francs, a 4,098; John Côckerill t0 francs, à J,9uû; le- 35 francs, à Mouvemcnt sur la Vieille-Montagne, qui passe de 595 à Lo Cercle de Monaco rcvient de 3,140.' Les Usines de Briansk perdent 27 francs, Il 1,210; les Forges du Donetz, francs, h 920; les Constructions mécaniques dn midi, de la Russie 15 francs, à Les Chalets de nécessitô sont à Gt roittniuui russe, il: 400; ̃'̃̃- • ̃

INFORMATIONS FINANCIÈRES La Situation uioaétairo h Londres. Argent-métal, peaoa; Bouuio.s. six. Escompte hors banque, 2 15/16 0/0.̃•̃ Mouvements d'or tt la. Banque'd"gleterre: entrées, nulles; sorties, nulles,

Régie générale pour la- construction et l'exploitation de chemins de 1er. Les

DV 27 KOVEMBRE Farines «le consommation.-+ il so traite quelques affaires en boulangerie à dos- cours variant entre 65 ot 67. La marque de.Corbeil est à 6 7 fr. Irarînf.s t't marciues.– On ouvre' ferme et en hausse de 10 centimes avec un bon courant d'affaires. Entre les cotes, il ne se fait presque plus rien; la tendance devient lau£de..et.on termine en réaction de 5 a 10' oenlnnes. Apres Bourse, l'Amérique vient facile et en.perle de 1/4 cent il New-York et do 1/2 a Chicago. Sur place, on est calme. On cote courant 62 95, décembre 62 Il janvier-lévrier 62 70, 4 premiers 62 55.

La circulation est do 4,700 sacs contre 8;5DD hier.

Il est sorti 100 sacs du stock.

A l'expertise préalable, -sur 2,200 sacs présentés on en a accepté 600. La fermeté du début de la réunion a été causée par la hausse américaine et par la continuation dos rachats du découvert. L'accalmie qui a présidé à la rin du marclié doit être attribuée au, manque d'affaires. Les marchés de province tenus' cet après-midi ont encore été très peu approyisionnés en ble, et les -cours Dùt indiqué' une 'grande fermeté. Nous continuons ù penseur quo les .cours vont encore augmenter; les porteurs d'excédents continuent à réaliser'; ils se reportent en achetant des premiers ou des 4 de mars, qui sont cotés avec un déport de centimes environ, Ce mouvement ne sera pas cause par la spéculation, mais bien par la marchandises elle-même. D'ailleurs nos confrères anglais dont nous donnons des extraits ci-dessous paraissent partager notre avis,

AVOINES SEMBLES » BLÉS DOUZE-MARQUES SPIRITUEUX HUILE DE LIN HUILE DE COLZA SUCRES' "*̃ Précédent 1 heure Slieuros Précédent 1 heure 3 heures Précèdent 1 heure 3 heures Précédent 1 heure Sheures Précédent 1 heuro 3 heur es Précédent 1 heure heur; Précédent! 1 heure 3 heure? Précédent Jour Disponible 18 25àl8 50 18 25U8 50 1S 25àl8 50 18 50a. 18 50îil8 75 18 50a 18 75 31 ..il.8 31 ..il.63..à.; 63 .63 ..il.. Disponible 45. ..à-4550 3775d. ..a. 38 ..a. 5925 a 5925b.. Disponible Prochain. 1855. 1850 1830 1S75 3025 3045 62 75 62 85 Prochain. 44 00 44 75 44 50 44 75 45.. 3750 38..59..5925 59 25-US 75 5925 Prochain. 3025 3062 50 50 et 62 63 et 50 t. 4 de nov 4 de mars 3125 50 et 62, 50, 37 et 50,'37.'

FEUILLETON DU « MATIN » DU 28 .NOVEMBRE 1897

\3LÊ PROCÈS

DE LA

MARQUISE ROMAN FAaiSIEN

TROISIÈME PARTIE

IV

(Suite.)

Et, comme cela lui était souvent arrivé, Il avait raison, Pierre.

Nina passa une bien mauvaise nuit.Pen-. dant le dîner et surtout pendant la partie de trente-et-un, il n'était point de galanteries auxquelles ne se fût livré le comte .«le Gerney. C'est inouï, tout ce qu'un Vnari qui a un caprice peut faire my,térieusement sous les yeux de sa femme en un ,salon parisien. Allusions, frôlements de main, regards significatifs lancés en même temps que tels mots, tout L'arsenal, de ce, qu'on appelle la « cour », comme si c'était la cour qu'on l'eût créé de toutes pièces. Et le jeu, le trente-et-un des familles, est-il assez propice aux bagatelles quiconstituent le prologue du plus doux des crimes! r, Dans le cours de' la partie, ôn dit de ces phrases bêtes « Malheureux au jeu, heureux en amour. Ah j.e vais vous servir en ami. Nous allons voir si vous êtes bonne pour moi. Vous me voulez du mal donc' Partapcoriç-nnus. îa cagnotte en fTv.lt. Vu .1' vwiiiliiO Et, sur ces derniers mots, un regard qui

en assejàbleè générale ceraordinaire, et ils, ont voté la dtsaoLotion 'anticipée de, la comAssemblée» générales. Lundi 29 no- vembre. Banque française de l'Afrique du Sud, 4 heures, extraordinaire, 8, rue d'Athée nés Gompagn des constructions démontables et hygiéniques, 3 heures, 31, rue LafayeHc, Société centrale des bétons aggloméres, i heures, 18, avenue de Vjlliers Forge s et Aciéries de heures et demie 19, rue Blanche; –Huiles minérales de Colombes, 2 heures 20, rue de Paradis Société italienno pour les chemins de fer de la Sic. le. 2-heures, .i. Home .-Société française des Nouvelles-Hébrides, 2 heures et demie, 59, rue de Provence) Société foncière franco-tunisienne, 2 heures, extraordinaire, 39, rue Labruyère.•

Union espagnole des explosifs. -Les actionnaires toucheront, à partir du 1" décembre prochain, 14 piécettes, soit 10 fr., 50 nets, à titre d'acompte à: valoir s ur l'éxerci ce

DERNIERS COURS DE LA BOURSS SP/O 103 46. Golduelds. ÏS1 50. lureG. Chartered., lurcb J Buffelsdorn. b.uUoinaûa 588 :̃ Ràndfontein Portugais. 20 11/16.. ïrang; U. F: De Beers. V21&O.

Choulalqngkorn reconnaissant. On annonce que MM. Blanc, préfet de police; général Pui- baraud, directeur, général du service. dés, recherches, et Pujatlet, chef de cabinet du préfet, viennent d'être, décores de l'ordre de l'Eléphant blanc l'occasion du voyage du roi de Siam Paris.

Après la condamnation.

Le condamné à mort Feurté a refusé obstinément -de .signer son pourvoi en cassa- tion; il ne veut pas non plus entendre par- ler do recours en grâce, considérant qu'il a encouru légitimepient -o'est le mot à la mode la peine prononcée contre lui. Conformément à l'usage, le pourvoi a été signé par M. le procureur générât Bertrand. ̃ y. '̃

Dans tous les cas, il'est.peu probable que Feurté soit exécuté, car le président des 'assises, M. le conseiller Belat, a rédigé, luimême un mémoire concluant à' 'la. commutation dû la peine de mort qu'il s'est vu dans l'obligation d'appliquer a l'accusé, en conformité du verdict du jury.

.Parquet et ̃

On sait que le parquet et la préfecture de police n'ont jamais ensemble que des relations quelque peu tendues. Voici une nouvelle manifestation de l'antagonisme qui règne entre ces messieurs du .Palais de justice et les fonctionnaires de la maison 'Un commissaire de police de la ville SeParis recevait, ces jours derniers, du par-» quet une commission rogatoire à ,,effet de poursuivre une enquête sur une disparition motivant unejsuspicion de crime.

Hier, le commissaire de police apprenait que le juge d'instruction, qui -avait signé la commission rogatoire avait mis en' doute sa.perspicacitô et déclaré que l'suaire avait été mal engagée..

Le commissaire a aussitôt renvoyé la eo"mm.issîbn rogatoire à M. Atthalin, procureur de la Republique; en déclarant qu'il se considérait comme dessaisi de l'affaire ilaensuite déchiré sa procédure et a adressé un véhément rapport à son supérieur direct, M. Blanc, préfet de police.

Mort subite.

On signale qu'une rentière, Mme Marie de Ribentroff, a été trouvée morte, hier matin à dix heures, dans l'appartement qu'elle occupait, au auatrième étage, rue Dubàn, il, à Passy.

Mme de Ribentroff jouissait d'une certaine fortune; elle vivait seule et n'employait qu'une femme de ménage pour faire sa cuisine .et entretenir l'appartement,

Pans la matinée, la domestique, sonna vainement à la porte de l'appartement prise d'inquiétude, elle prévint le concierge, qui fit ouvrir la porte par un serrurier. On trouva Mme de Kibentroffmor.te sur le parquet de sa chambre à coucher elle était blessée au visage, et du sang s'était répandu par terre. ̃ M. Bacot, commissaire, de police, vint,

niés, On débute en hausse de 25 centimes sur le rapproché et en reprlso de 10 centimes sur les moij éloignés. Entre les cotes, il ne se fait rien et on clôture un peu plus calme,. mais sans changement notable.

Après Bourse, on cote courant SI 05, décembre 30 45, janviar-léviier 29 85, ¡premiers 29 70.

La circulation est do 1,500 quintaux. Elle était nulle hior.

On a reçu les 250 quintaux présentés à l'expertise.

Il ost'sorti 1,000 quintaux du stock. Celui-ci n'est plus guère que de 8,000' ..quintaux. On n'a jamais vu un stock aussi réduit a cette époque do l'année. Blés étrangers. La tendance est plus ferme pour le délivré. On cote roux d'hiver 22 Californie 22 50, Bluestem 22' 50, Saint-Louis 23', En délivré, nous ayons appris les affaires .suivantes pour la France un. 13,000 qrs Orégon prompt^ 38.<j;uu 28,000 quarters 1/2 Wafla il 37.3 et 1/2 Bluestem à 38.3 pour le Havre ou Hambourg; une parcelle de 3,000 quarters Hard Kansas à 21 1/8 prompt, et une parcelle Hard Win tel'. & 21 pour le le Havre.

Dans sa revue de la semaine, M. Boerbohm dit qu'il y a une reprise marquée et très importante de la demande do blés étrangers pour la France.ce qui a provoque une raideur bien aecentuée des prix,' en dépit de l'attitude toujours réservée des acheteurs anglais qui se trouvent en présence d'arrivages réguliers et d'une augmentation des quantités en mer, Cependant, ta demande pour la France est un facteur qu'il ne faut pas perdre de vue, car, bien ̃ que jusqu'a présent ce pays n'ait pas acheté des blés étrangers dans la proportion que faisait prévoir le déficit reconnu de sa récolte, il n'est pas douteux qu'il existe une nécessité réelle d'importer tôt ou tard et la reprise de la demande des acheteurs français indique qu'ils se rendent compte dos diflicul tés qu'ils pourraient rencontrer plus tard dans l'obtention des recettes néces

eoule en même temps que la carte et qui a l'air de dire :• « Prenez votre jeu tout mon cœur est dedans. »

Ces tentatives, plutôt grossières, avaient singulièrement déplu à Nina.

Quand, après le départ du comte et de la comtesse, elle eut conduit jusqu'au seuil de la chambre et embrassé la baronne de Béroude, ce fut toute triste qu'elle rentra, Chez elle.

Elle se r*épétait le Bonne- nuit, mignonne! 1 » que lui avait dit l'excellente baronne et, se dévêtant, murmurait Bonne nuit? La première nuit de la séparée, de celle que vont alors pourchasser tous les hommes qu'elle rencontrera. Sont-ils assez bêtes, les hommes! Alors, chacun s'imagine que c'est pour lui que toute' femme vit? Il n'y en a qu'un pour lequel j'ai vécu. L'expérience m'a suffi. Et j'en suis -séparee maintenant. à peu près. Il fera opposition. Cela changera-t-il les choses ? Prpuvera-t-il que la procès-verbal signé parie-commissaire de police n'était pas exact? Il l'a signé lui-même, lui et sacomplice.

Et ce bruit de cassure, elle l'entendait toujours. Maintenant, son ex-mari avait le droit de vivre avec-toutes les femmes qu'il voudrait il ne serait plus coupable d'adultère. En proflterait-iT,, de c'é droit? II l'avait bien menacée' d'un tas de tSïov ses

Mais,. 'depuis ce temps-là, on- n'avait rien dit de lui. Personne n'avait parle de ses fredaines! N'ayant point sommeil, elle passa un peignoir et se mit à lire.

Tout de suite, dans le Temps, ses regards tombèrent sur le nom de La Faurie. lïendait-o-n déjà compte du procès? ATOn lç Tcâljps parlait longuement de, la séance de la. Hociélo cle^ agriculteurs de du disc'ouro du marquis Jean de la Faune, j « qui avait émis des idées très justes et

procéder aux constatations. La blessure: de la face pouvait faire croire crime, mais le-médecin établit que Mme de Riben- trpff, prise d'une indisposition pendant la nuit, s'était levée, avait perduconnaissance et était tombée sur le parquet, la face- en ans. Da haut de l'échelle,

Deux nettoyeurs de carreaux travaillaient hier, après midi, chez M. Souppe, représentant de,; commerce, 51. rue Paradis. Soudain, par suite- de la rupture de l'échelle sur laquelle ils étaient montés, les deux ouvriers tombôren* du deuxième étage dans le jardin de la maison.

Le premier, nommé Biraut, âgé de trentequatre ans, demeurant rue de Lorient, a une blessure-grave au front et une fracture du.. crâne. Il a ".été. transporté à l'hôpital SaintLouis. •••̃ '̃ ̃ ̃ ̃̃ Le second, nommé Simon, s'en est fort heureusement tiré qu'avec quelques conLe foui,

Un commencement d'incendie Se déclaràit, hier, vers trois heur es' de L?après-midi; dans une chambre,- 225, rue de Vaugirard. La concierge de l'immeuble. Mmèipoulangér, ay.aiit:. voulu: pénétrer dans ïê logement enflammées, a été grièvement brûlée et a dû être transportée à l'hôpital Necker. La feui!été éteiut peu.. après par leaivoisins, Suicide d'une demi-mondaine, Une demi-mondaine, sommée Anna Ber-net, âgée de vingt-six. ans,. demeurant boulevard des Batiguolles, a été trouvée-morte dans sa chambre à coucher, hier, vers midi, par une de ses. amies, qui venait' pour, lui rendre visite. La jeune femme avait absorbé une mixture composée de chloroforme, de laudanum et de rhum. La mort remontait à douze heures environ.

Dans une lettre trouvée sur un guéridon, Anna Bernet faisait connaître qu'elle s'était suicidée parce qu'ellé, avàit ;perdu toutes ses économies aux courses.

Une mandoliniste qui se venge. Encore une affaire de vitriol. Une artiste mandoliniste, une Italienne, Mlle « Del .qui, fut. d'abord :Mine -Vi-llot, avait pris pour amant, son mari. l'ayant quittée, un étudiant en médecine, M. Decroix.

Ce fut un faux ménage des plus malheureux. Il y eut rupture.et celle qui fut Mme Villot et qui s'était faite mandoliniste ré!solut de se venger de l'étudiant en médecine;

Elle se, raccommoda »,avec lui pour une nuit. Et elle profita de cette ruit d'amour pour vitrioler l'étudiant pendant son sommeil. Attentat assez grave,qui nécessita quelques mois de traitemeut <à l'hôpital.L'aaaire s'est terminée, hier, par la con- damnation de -la mandoliniste à un an de prisou, avec bémiflee "̃'de-la, foi Bérenger: L'affaire du Bazar' dé la charité. L'affaire du Bazar de la charité est revuenue en appel, devant la septième chambre de la cour. ̃ M. ie président Pottier, après avoir rappelé à M. le baron de Mackau que le ministère public avait interjeté, de son côté, appel a minima, a procédé à un minutieux' interrogatoire.

M. de Mackau répondu comme il avait fait' en première instance.

J'airepns, a-t-ii dit en substance, Tiff-" stallation de l'abbé Delamaire, que la préfecture de police avait considérée comme ne présentant aucun danger. Encore y ai-je fait quelques modifications heureuses. Je ne pouvais pas supposer que le cinémato- graphe fût un instrument dangereux je l'avais vu employer sans pr écautions spé- ciales dans les endroits publics et dans les familles. J'ai fait tout mon devoir, et il est trop facile à des experts, après la catastrophe, de me reprocher de ne pas avoir tout prévu;

L'arrêt sera rendu à une audience ultérieure.

CAEN, 87 novembre. La cour d'assises du Calvados a- statué, aujourd'hui, dans l'affaire de la Banque de Pont-l'Evêque. MM. David et Renier, anciens associés

très généreuses, qu'on devait bien niëditer ».

La Liberté, signalant le travail si documenté du rapport, ajoutait « Bel exemple pour toute -la- noblesse de France. » Le Soir disait « Le patriotisme ne consiste pas seulement à préparer des soldats. il consiste surtout à en donner. Qu'on suive les leçons du marquis de la Faurie et, à l'heu.re du danger, on aura tous les hommes qu'il faudra, car l'agriculteur, reste chez soi, ne fait pas que du blé, »

Et Nina, qui, d'abord, avait considéré comme une provocation l'attitude du marquis de la Faurie, s'accusait maintenant de n'y avoir pas plutôt reconnu le désir de recouvrer la considération perdue.

Et elle commençait vraiment à regretter. Et elle désirait presque cette op'position au jugement dont l'avait menacée M. Pierre Borre.

Se rappelant la conduite de ce dernier, elle eut cette pensée

Il ne se p.eut pas qu'il soit mauvais, l'homme qui a inspiré une telle amitié et au garder un tel dévouement. Et, se comparant à Pierre Borre, elle se demandait si celui-ci n'était pas supérieur à l'épouse susceptible, jalouse, qui n'avait jamais, au nom de son amour offensé,; songé.qu'à elle, dans le plus étroit, le plus mesquin des égoïsmes. J “̃̃ la gêna Ce que j'ai fait, c'est ce qu'eût tait n'importe quelle .petite 'bourgeoise.. Est-ce: bien ce qu'eut dû faire la marquise de la' Faurie ? Et, lentement, lentement, les heures tournaient, et la marquise, allant, se traînant, plutôt, alanguie, de siège en siège, sentait: peser sur elle non le sommeil, mais le re- gret, le remords de ce qu'elle avait fait. à sojijnafi. elle ppvi\ail non les joies qu'il lui avait données, mais les pre- mières souffraacss qu'elle lui devait

décembre dernier, accusés d'avoir produit des inventaires fictifs ainsi que do faux.et'! de détournements, ont été condamnés, David g trois ans de prison, Renier & six

Mme Renier, accusée de détournement 'de mobilier, a été acquittée.

Condamnation à mort.

Lyon, novembre. La cour d'assises du Rhône a condamné, ce sair, à la peine de mort le nommé Gaston-Emile Elsinger, âge de^dîx-neuf ans, hé à Lilfe, qui, le 7 août dernier, assassina, pour le voler, un TABLER THÉÂTRALES

Matinées et concerts .d 'aujourd'hui''

Comédie-Française Tristan de Léonois. Opéra-Comique Don Juan,

Odéon le Ùhemineau.

ïhéâtre Antôiftô Dix Ans après, Elanchette et Bauboùroche. ̃̃ Galerie Vivienne '̃: la Norma.

• Vaudeville, Gymnase, Nouveautés, Eenaissance, Variétés, Porte-Saint-Martin, Ijouffestiques, Ambigu, Gliiny, XJéj'azet, mêmes spectacles q,ue le. soir: .Jolies-Bergère,. Casino de Paris, Scala, Olympia; spBCtaclos-concètts. ̃ ̃• "?' Châtelet. Septième concert Colonne. -»̃ Programme.: .Première partie ¡Symphonie en l(i (Ueetliovèn). Concerto pour violon (Dubois), par M. Henri. Marteau. • Deuxième partie (sous la direction de :M. Eich-cp-d Strauss)' Les Quatre mélodies avec accompagnement d'ore'uest,re(K. Strauss), chantées par Mme Strauss de Àhna. Trois, mélodies avec accompagnement do piano (R. Strauss), par Mme Strauss de Ahna. Mort et Transfiguration (Richard Strauss). ̃• Cirque des Champs-Elysées. Troisième concert Lamoureùx, >sous la direction de, M. Camillé Ctieviliard. Programme Ouverture d'Oberon (Weber). Symphonie héroïque (Beethoven). h' Enterrement d'Ophélie (Bourgault-Ducoudray). Cinquième concerto pour piano (Saint-Siiëiis), exécuté par M Louis .Diemer. Maensel et Grétel, prélude (Humperdinck). Euldigungs-Ma.rsch (Wagner). Préabrajensicy. Concert à deux heures et demie, galerie des Machines. Programme Première 'partie. Cavalerie legère, ouverture (Suppo). Domon, valsé (Waldteuffel). :Retraite (Sabatelli). Mazurka (Hené). Marche ̃ Deuxième partie. Marche de la Vie pour te tsar (Glinka). Tchardach de la Vision ,du Voïvqde (Grpssendr). Eantaisi-e. sur Eugène Onëgui2e (Tctiaïkovsky). Iietràiia indienne (Crisstner). Préobrajensky,- marche- (X.). Concert de cj soif, aé CIrque d'été, a neuf heures. Programme

Première partie.-Ouverture deRousslane et Loudmila (Ghnka). Suite et valse du bailet '{r-relna-tireen (Guiraud). Solo de violoncelle dû ballet Fïametle (Minkus). Danse slave de la liousèalha (Uargomigsky). Solo de violon du ballet Lëbedtnoa Qzero (i'chaïkovsky), 'Fantaisie sur KatnarinsKaya (Glinka).

Deuxième partie, Ouverture de la Vie pour le tear.(Glinka). Romance (Tçhaïkovsky). Fantaisie sur. Aïda (Verdi). Toréador et Spectacles-de la semaine;?. •: 4 l'Opéra ;̃.«.̃̃̃̃.̃ • Lundi, Sigurd. ̃ Mercredi et samedi, les Maîtres chanleurs: Vendredi,, Roméo çt Juliette.- A la Comédie-Française

Lundi, VEl'ràngève.

Mardi et vendredi, les Effrontés. Mercredi, la Vie de bohème, Jeud,i, en matinée, le Dîner 'de' Piert'ot, l'Avare et l'Eté de la Saint-Martin; en soirée, 'Tristan de Léonois.

Samedi,lo Monde où l'on s'ennuie.. A l'Opéra-Comique

Lundi, la Fille du régiment. et Don PasMardi, jeudi et samedi, Sapho.

Mercredi, la Bame bhanche et-ies Noces de Jeamzedte.

A l'Odéon

Lundi, représentation à prix réduits, Brttanniaus et l'Ecole des maris.

Mardi, mercredi, jeudi, vendredi et samedi, le Che?nineau.

Jeudi, à une heure et demie, matinée à prix réduits conférence par M. Léopold Lacour la Sœur, comédie en cinq actes, en vers, de Rotrou.

Samedi, à cinq heures, cinquième samedi populaire de poésie ancienne et moderne. A l'Opéra

On va reprendre la Maladetta pour la rentrée de Mile Subra. Le même soir, pour compléter le spectacle, Samson et Dalila reparattra sur l'affiche avec Mme Héglon dans Je rôle de Dalila.

Aux Folies-Dramatiques

La première de la Carmagnole aura lieu

saires s'il était arrivé quoi que ce soit de sérieux à la récolte de l'Argentine, .au sujet de laquelle il existe bien des doutes.

Dans sa revue hebdomadaire, M. Dornbusch dit que, dès le début, le marché a donné des signes de raideur et que, sur des demandes de chargements pour la France et d'autres pays continentaux, jointe à une meilleure tendance (tans les milieux américains, les .prix se sont décidément établis en faveur des détenteurs, de sorte que les cours de clôture sont en hausse de deniers pour les Californie et autres blés de même nature, de mème que pour les roux d'hivor par steamers.

Seigles.- Prix fermement tenus, mais peu d'affaires; le livrable sur 4 premiers o.->t plus off ert, ̃ • La circulation reste dc'500 quintaux.

A l'expertise préalable, on a accopté 250 quintaux de seigle américain présentés.

Avoines.- Les cours restent bien tenus, mais les affaires sont très calmes te stock continue à diminuer.

La circulation est de 1,750 quintaux contre 1,500 hier.

A l'expertise de conservation, on a refuse-les 250 quintaux présentés. II est sorti 7,250 quintaux du stock.

lluile «le colza. Mêmes prix.

La circulation est de 5,000 kilos,'contre 15,000 hier. ̃ ••'

Huile de lin. Cours nominaux.

La circulation reste nulle.

Spiritueux. Le marché débute lourd sur l'augmentation du stock, mais il su iMûer mit en sèance sur les demandes du découvert et clôture très ferme avec une hausse de. 50 centimes pour le courant et de 25 centimes pour les autres mois sur hier.

Elle eût peut-être voulu pardonner. Elle sentait bien que jamais cela ne lui serait possible.

En sa mémoire était comme gravé le procès-verbal du flagrant délit d'adultère. -•

Il était cinq heures du matin quand, désolée, mais fatiguée, elle se jeta tout habillée sur le lit, où le sommeil eut enfin pitié d'elle.

A onze heures seulement, lorsque la femme de chambre, inquiète, frappa à sa porte, elle se réveilla. pour comparer cette première nuit de la séparation la première nuit des noces. '̃' Déjà son mari et Pierre Borre avaient fait ensemble les courses nécessitées par I.e nouvel état de choses. Ils s'étaient rendus chez M. Baligand, puis chez M0 Francastel. 11 fallait d'abord que. le, marquis attendit la signification du jugement. Après cela, il aurait un mois pour faire opposition. Devrait-il alors lancer tout de suite son papier timbré ou attendre le dernier jour du mois ?

v En ce cas-là, dit M» Francastel,'je conseille généralement d'attendre. Plus vous tarderez, plus s'atténuera l'effet du délit qu'on vous reproche.

Lé 'marquis fut aussi.de cet avis à cause des scellées, dont la 'seule pensée le terrifiait toujours.

Ne se pouvait-il- point que son premier' acte d'hostilité eût immédiatement pour effet d'amenerchez lui lejuge de paix?Dans quelle situation-s'était-il mis, mon Dieu 1 Bref, on résolut d'attendre.

Viens-tu avec moi, Pierre.?-.

cîér cau'x de mes amis qui ont assisté à la leur serre la, maie,

La Dame aux camélias n'aura plustfUë trois représentations. Mardi, irrévocablement, dernière.

Mercredi 1er décembre, reprise de LorenConcerts et -divertissement?.

Aujourd'tiui, a deux heures et demie, aux Folies-Berge re, matmoo réservée aux fàmillos avec la Loïc Fuller dans ses créations.

Aujourd'hui, à deux heures, au Casino de Paris; matinée, réservée aux ramilles. Même programme que le soir.

PETIT SUIDE PARISIEN

Limanche.23: novembre. ̃

Aquarium du Trocadôro. De 9 h. A liii. et- •de 1 h. à 4h. Arts et Métiers. De 10 h. 4 h.

Palais -.De 11 h.- 4 ï&. Salles de l'Hôtel de ville. De 2 h. a 3 h. Jardin des plantes.-La m6nag.,dellh. 4 4 h. ̃ Les de 11 h. à 3 h.; Invalides.Le muséo d'artil., de midi à 3 h. liOuvra.– P<Sint., et marine, .de 10 h; 4 4 h.; Luxeiabouxg.r Peint, et sculp.. dé 10 h. à 4 h.; Cluny. Bë-H h. Il 4{¡,

Galliera. De midi à"4,'h-

Guimét,– De.MaJâ.4 6|i. Palais de justice:- De liti, ft h Tombeaux de.Saiatr Deais.– Do 10 a. 5 h. Panthéon. Be 10- h. à 4 h.

Amphithéâtre de la Sorbonne. -r De 11 h. a 2 h. Saint-ifiermain.JDjQ 10 h. 30 à &.h.

Musée de Sèvres. De midi â h.̃

Sainte-Chapelle:– De 11 h. ih. Versailles.– Lk palais .et les Trianons, dq 11 h;: 4 ti. Le. Jeu de paume, de midi à 4 tu ':LA' VIE SPORTIVE ANGLETERRE

Courses à Manchester.

̃ Manchester november handicap. francs. 2,800 mètres. 1. Astéride 100/8, il sir Grifflth (H. Clapman); 2. Kgenan; 75/20, M. W. Beresford (Stoan) ;3.),)on Alonzo 30/1, H M. M. Maclacnian (Earkiss).

partants,

Courses à Auteuil.

A.ujourd'hui, à une. heure, courses- §.'Aũ Nos appréciations

••-Priée du Disque. LeLouts,-Prestp. Prix Magne. Sain,t Vrain, Gagny. Prix de la Croice-de-Berny Marise, Solitaire. ̃ Prix Angers. Pour l'Honneur, Grindlieu. Prix de Lodi.. -Vedette. Caste.

.-̃jF'Hj» la; Pi tache, r- Perfide; Danygarth. • '̃– ZèntatUli Linton-facquelin, C'est aujourd'hui, à deux heures,q,u'auirà,lieu.ï au vélodrome du parc des Princes, la deuxième *éunionxle la saison d'hiver. Le programme 'que,nous avons donné au début de la semaine, comporte un, handicap,, qui a réuni cinquante engagements; une course s cratch, à laquelle prendront part Louvet, Bouiay, Ruinart. Mathieu; A. Fossier, etc., etc.; une course de primes Dour laquelle tovrs les engagés de la journée sont qualifiés.

Le gros morceau: 'de ^résistance sera le nfiafch Tom Linton-Jacquelin.sur 1 et 5 lilomètres, avec entraîneurs. Semblable rencontré avait eu lieu entre Michaef et Jacquelin au Vélodrome d'hiver, et elle avait attiré.lia foule des,grands jours. lien sera de même aujourd'hui, où tout le .monde voudra voir les deux courours les plus populaires ü coup sûr, Jacquelin le pioupiou et l'Anglais Tom Linton. Jacqiielin sera entralné'par le tandem électrique Clerc-Pingault.

A Lyon, aujourd'hui, Bouhours et Lambréctits courront un match de vingt kilomètres.

A Moscou, les Italiens Momo, Eros Lanfranchi et Goria courront, aujourd'hui et demain, contre les meilleurs coureurs russes. Pluie de défis. Lombard, le recordman du kilomètre, adresse un défi au vainqueur du match qui se courra cet après-midi au parc des Princes. Lombard propose ce match avec les mêmes distances.

D'autre part, l'équipe belge de duplette Depage-Deleu se déclare prête il se mesurer avec l'équipe française Parmac-Cor.net,actuellement en Algérie, et n'attend qu'une acceptation pour passer la Méditerranée.

Automobile.

La course Nice-Puget-Théniers (G0 kilomètres), réservée aux motbcycles et organisée par l'Automobile-Club .de Nice, est fixée au jeudi 10''mars.- M".

Après Bourse, on cote courant 45 75 payé, décembre 45 vendeurs, 4 premiers 44 vendeurs, 4 de niai 43 50. La circulation est de 375 pipes, contre 550 hier.

Le stock est de 6,000 pipes contra 5,750 hier et 18,875 on

Sucres. On débute ferm.e avec une hausse de 6 centimes sur la veille. Un séance on est ferme, mais, vers la clùture, la tendance devient plua calme et, à trois heures, les prix sont peu de chose près les mêmes queceux de la veille.

Après Bourse, on cote courant 30 25 acheteurs, décembre 30 37 vendeurs, 3 do novembre 37, 4 premiers 30 75 acheteurs, 4 de mars 3125 acheteurs, 4 de mai 3165 acheteurs. • • .• Le stock est en augmentation de 23,889 sacs contre 24,864 en 1896 et 16,334 en La circulation est de 7,500 sacs contre 8,400 hier.

Les affaires ont été régulières; la raideur de la première partie de la séance a été causée par une forte demande des haussiers la note plus-calme de la clôture provient de quelques reventes des exportateurs sur 4 premiers. Extrait de l'Economiste français:

« Le marché s'est maintenu cette semaine aux environs des plus hauts cours atteints. Les négociantes exportateurs ont continue leurs ventes sur le marché do Paris, en contre partie de résiliation de ventes faites il l'étranger il y a quelques mois. Ces ventes ne peuvent manquer d'avoir pour effet de faire diriger sur Paris une partie des sucres destines primitivement h l'exportation, et on parle do quantités assez importantes à arriver il Paris en décembre. Ces nouvelles ont influencé favorablement l3 marché, qui, en présence de ..la faiblesse de l'étranger, clôture à 37 1/2 au-dessous des plus hauts prix pratiques. »

Va-t-en triompher tout seul. Maman Borre est si contente quand je déjeune avec elle! A propos, j'espère que tu ne vas pas ce soir chez la.eomtessede Lucinge? Si, sous la forme d'un petit bleu. Parfaitement. Alors., excuse-moi -en même temps.

Et ils se donnèrent la main et seMaintenant, Jéromine mangeait toujours avec Mme Borre.

Est-ce & cause (le la jeune fille que Pierre se plaisait tant à prendre ses repas chez lui ? Peut-être, mais il ne s'en rendait point compte. La vérité est qu'elle lui'était devenue indispensable. Jamais il n'eût pensé à l'épouser il se trouvait trop vieux. Il ne croyait point d'ailleurs qu'elle l'aimât, quand maman Borre, depuis si longtemps, en était sûre. Elle était même parfois jalouse des attentions qu'avait la petite et, auxquelles elle sp reprochait, elle, de n'avoir point pensé, la première.

Mais, lorsquil se consumait à ce sujet, Pierre qui, au fond, se trouvait fort heureux, analysait, en sa perpétuelle philosophie, les mérites de l'amitié, cette fraternité choisie, et se disait qu'il lui était bien' permis d'avoir, pour une jeune fille aussi charmante que Jéromine, un peu de l'affection qu'il éprouvait, pour un homme comme le marquis.-Il lui arrivait aussi de se reprocher son égoïsme. A ces momentslà, il pensait que ce n'était pas en ce modesté intérieur, entre sa mère et lui, que Mlle Nicoussou trouverait un mari. Mais- elle n'en cherchait -point, et, ne l'eût pas trouvé davantage auprès de ce pauvre M. Donuadéy.

Et le ménage à trois marchait très gentiment, avec bien plus d'économie Qu'autrefois, ce qui ravissait maman Borre. Maintenant 011 achetait tout en commun, et on pai;tof>ait au prorata les dépenses. La dentëlliére payait une part ..et Pierre en payait Ou faisait de même pour le.loyer des àe.\j*

Paille eje I)M 29'fc Paille de seigle 38 40 36 33 36 Paille d'avoine 27 2a 25 21 23 Foin vieux. 49 51 49 45 • .47 nouveau

Luzerne \ieille., 50 52 46 Regain; 45 41 39 jj Le tbùt rendu dahs Paris-au domicile de l'acheteur ES1»8 *î? can»onnj»Be et droits d'entrée compris, par 100 bottes de. 5 kilos 6 francs pour foin et fourrage. FOURRAGES EN GARE

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-•̃ Foin qualité.», 36 38 Paille de seigle pour l'industrie à 32 Paille de seigle ordinaire 28 li 30

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DÉPÊCHER COMMERCIALES

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t-e niairrei-a7-noïembro. Cotons à terme (clôture du marché). Ventes du jour, 3,600 halles. On cote très erdmaireiouisiane: 'Tendance soutenue. "Novembre 27,12 -Mars 36 50 Juillet. 37 Décembre 36 75 Avril. Août. 3712 Janvier. 36 37 Mai i 36 75' Septembre ï725 ,Février, -Juin- Octobre. 3737 Cafés ù terme.- Ventes du jour, '16,000 sacs. On cota Bantos good avera-gé :• Tendance ii-réguliere. Novembre 85 -50 --Mars. 36 25 Juillet 37 25 Décembre 35 50 -A-vril: Août 37 50 Janvier. Mai. 3675 Beptembr» 3750 Février. Jain; 37 Octobre. 37 75 Laines àterme. Ventes Uu jour, balles. On cota Buenos-Ayres en suint': Tendance soutenue. Novembre Mars; 112 Juillet. 113 Décembre 1 Août. 113 50 Janvier.107' Mai. 112 50 Septembre 113 50 Octobre. 111 '50 Février. 113 Juin 11S50 Berlin, 27 novembre. Blés. Marché ferme sur

DERNIERS COURS ETBAÏSEftS

NEW-YORK

MARCHÉ FINANCIER 27NOV. 26kov. Taux d'int.dos avances du gouvern< 'Ii/2a2 2 Taux d'intérêt SI les autres valeurs 1 1/2à 2 1 1/2à 2 Change sur Londres.. 4 4 83 Câbles Transferts. -4 4 86 ̃ Change sur Paris Change sur Berlin .v 94 3/4.. 94 3/4.. •United ètak'es Fundod 1.oan 4 0/0.. '114 lli 'western XJaiioa a"elegraph actions. 86 7/8.. ̃A.tchisonTopeka.etSanta-Fe action' 12 5/8r. -Canada Souillera ». 52 1/2.. Canadian-Paciiic ,central 'Central Pacifie. 1W 1/2.. 10-1/2.. ̃Chicago et New-Western ordinaires 1211/4. Chicago et-New- Western privilégiés 165 164 Chicago etMilwaukee-St-Paul com Denveret Rio-Grando 11 3/4,. Illinois Central 101. Lake Shore et Michigan Southern. 170. 169 1/2. LouisvilleetNahsvilIe.- 545/8.. 54 3/8.. Michigan Central.- .U. Erieaiailroact actions 14 1/2.. Erie General Lie,n obligations.. -« New-York Central et Hudson River 105 7/8. New-York Ontario Western; s.15 1/4.. 15 1/4.. ,Northern acitie communes. 19 Ts'orthern Paciâc préièraes. 55 3/4.; 55 1/8.. •Ohioet Miss'issipi pensylvanie act. et Philadelphie. .55-V/ 55 "Philadelphie et-Rea'ding 20 3/4.. AVashah St-Louiset Pacific comm. 7 7 •̃Wasbab St-Louis- et Pacifie préfér. 17 Nortolk 42 7/8.. 43 Argent en barre- 58 7/8.. MARCHÉ COMMERCIAL

Coton. Middling Upland disponible' 5 13/16. Coton. Middling-Upland .sur 3 mois; Coton. Middling Upland sur 4 mois 5 Petrole, Uuitea Pipe Liuo Cortilic. 64 25. Pétrole-Standard white disponible 540. Saindoux. Western ateam 452. 452. Farine de printemps .3 95 395. Mais disponible 34 1/8.. Froment'. Roux d'hiver disponible. Froment. Rouxd'hivcra livrer cour. 99 1/4.. 100 1/8. Froment. Rouxd'hiverà livr.procu. 100 3/8. Froment Roux d'hivorà liv.suivant • 93 1/2.. Froment de print, n» 1 Northern. 102 1/2 103 Calés. Fair Rio" type n» 7 disponible 61/8. Cafés. FairRio type a- 7s.prochain ̃ 5 30. Cafés. Fair Rio type h» 7 sur 3 mois 5 55 "Sucres. Raffinés Moscovade '3 5/16.. Suifs. Primo City.; 3 1/i. Frets. Grains pour Liverpooi 4 1/4. 4 Frets. Grains pour Londres Frets. Cotons pour Liverpool Philadelphie. Pétrole 535, • CHICAGO

Blé sur courant., Blé sur décembre 97 3/4.. Maïs sur courant Mais sur décembre. Saindoux %ur courant. 4.12 Saindoux sur décembre t I 12.

LOCATIONS D'APPARTEMENTS

Voir à la 4» page.

VIN coca

appartements.Le soir, une seule lampe suf fisait.

Parfois, après avoir bien travaillé. Jéromiue retournait toute-seule dans l'ancien logement. Elle se mettait à son clavecin et jouait les airs qui, jadis, charmaient tant le pauvre « parti à qui, chaque, dimanche, elle portait un pot de fleurs.

Il y a des jours où on a envie de pleurer. Ces jours-là, elle jouait l'Extase, coupante d'un sanglot Ja mesure pendant laquelle grand-père avaitexhalé le dernier soupir. Alors, elle s'arrêtait, priait, puis rêvait. Lentement elle passait dans le bureau de M. Pierre. Sans rien déranger, à ses livres, ses papiers, elle trouvait néanmoins le moyen de mettre de l'ordre sur la table de travail. Elle regardait s-'il y avait assez d'encre dans l'encrier, de sable- dans le sablier, elle taillait les crayons, qu'elle plaçait à côté des porte-plume et du canif,* à droite de la table. Elle veillait à ce qu'il y eût, tous les jours, le même nombre de feuilles de'papier, à ce que la colle fût bien liquide.' Puis, quand .elle était contente d'elle, elle s'asseyait dans le fauteuil où avait tant travaillé celui qu'elle aimait tant et, se penchant, appuyait sur la première feuille où se poserait'la main du lutteur un long baiser.

Chaque fois qu'il rentrait chez lui, Pierre avait l'habitude de passer d'abord dans ce bureau, où il accrochait son pardessus, son chapeau et où il relisait, afin de rafraîchir sa pensée, les dernières lignes qu'il avait écrites.

Il fit de même le jour où il revint chez lui après avoir quitté Jean.

A peine venait-il de s'asseoir, on frappa à sa porte.

Entrez t

il fut tout surpris, non tle. voir Jéromine, mais de la voir1 -si -embarrassée, le visage tout triste.


Uê avis d'Amérique et snr Bn« bonne demande, aecompagnée d'offres restreintes. En clôture, ouest b peine soutenu. Seigles. Marché soutenu en sympathie avec le blé. Clôture soutenue.

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Cafés, on courant 29 .décembré sa .mars 30.50; mai 31 septembre 31 75.

Brème, 26 novembre, Pétrole rafUni. On cote disponible i 95. Tendance calme.

Magdeboarg, 26 novembre. Sacres. On cote •ourant 8 97, décembre S premier. 9 17, mai i 37. Tendance soutenue.

Londres, 27 novembre. Boome da Baltic. Chargements il, ia ,côte. Blés. Acheteurs et venlieurs réservés..

Maïs sans affaires.

BOURSE DE PARIS «B Eaux (Comp. Génér. <les) cpt. Russe 4 0/0 1890 cpt. lOi 503.. « communales 3 0/0 1880 128.. Can. de Panama a lots, t. p. a la rép. 128 25 169.. Tharsis 172. DU 27 NOVEMBRE 1897 I 675.. Gaz.France et étranger.cpt. 105.. Russe 4 0/01893. cpt. 105t. g foncières 3 0/0 1|83 473.. 12850 Can. de Panama. Bons à lots 1889 Omnium Russe 500 fr. 40/0 (obi.). 490.. Messageries Maritimes. cpt. 750.. 94 15 Russe 3 0/01891.cpt. 94 20 40t.. H communales 3 0/0.1891. rb. 400 f.. 401.. 183.. Andalous 3 0/0 l~'série MINES D'OR 102 en 3 n/n'imortïsVàhié' ""ent 10210 Omnibus de-Paris .cpt.. 9410 Russe 3 0/0 1896 cpt. 9405 S0525 g communales 3 0/0 1892, r. 500 f. 50525 184. Andalous 3 0/0 2« série PARIS 10640 3 1/2 070 1894 f;cpt: 10.2 la 788 Voitures.cpt. 788.. 10105 Russe S 11/20/0 1894 cpt. 10130 g foncières 2 80 0/6 1895,.34Û.fr. p. 493.. 481 25 Autrichiens anciens 1« hypothèque.. Min. d'or (Cfr.des). 112 Geldenhuis Estate.. 11650 50275 Tunis 3 6/0 1892 .cpt. Compag. Génér. de traction. cpt. 6650 Serbie 40/0 1895 .cpt 503.. c foncières 2 80 0/0 1895 libérées. 503.. 47350 Autrichiens nouv. 1» -hypothèque Robinson Banking. Kleinfontein New 91 Tonkin 2 1/2 0/0 1896. :cpt. 669 Oural-Volga (Soc. Met. de l1). cpt. ^668 50 10170 Suisse (Emp. fédéral). cpt. 53.. d Bons de.lOO fr. à lots .1887 53.. 395.. Lombards 3 0/0 :394 25 Buffelsdoorn Est. H) Langlaagte Estate.. 10250 Banque de France ont Suez (actions) .tme 3205 492.. Banque des Pays-Autrichiens. cpt. 477.. Bons de 100 fr. à lots 1888 51.. 892 Lombards (série X) 392.. Champ d'Or 39.. Marieval «Ce!: BâS2SedlSetyaVs-B8i" '.tmè Suez (Parts de fondateurs).cpt. 1275 1265 Crédit Foncer d/Au riche cp 17 50 Bons de l'Exposition' 1750 Nord de rBspagneV hypothèque. 22650 chartered 78 25 Mossamédè?; ii 25 Comptoir National d'Escompte. tme Suez (Société civile) .cpt. 2175 76 Andalous (Chemins de ferK cpt 80.. ,477. Est-Algérien 47650 209. Nord de lEspagne ^hypothèque. 203.. Consolidât..Gold. 121 50 Mozambique 4950 Crédit Industriel, 125 fr. p.: cpt. 607 Fives'Lille.cpt. Lomb.-Sud-Autnch. 500 fr.ï. p.tme Est 3 0/0' .213. Pampelunejspec ale).f 5/0. East Rand. 11250 Robinson Gold 204 50 395 Foncière' Lyonnaise .cpt. Forces Motrices du Rhône, cpt, 678.50 85.S0 Nord de 1 Espagne; 500 fr.-t.jj.tme 681' ,482 ..Est ,30./0., 482 Asturies 2« hypothèque -Ferreira Goia Shehâ. .6625 Société Générale 250 fr'p tmè Grande Distillerie. E: Cusenier. :.cpt; 148 Saragosse;(Madrid a), 500 fr. t. p.tme US Paris-Lyon 3'q/O 1855: 480.. Asturies 3* hypothèque FrSerRivcr- Ï4 25 Transv Cons Land. Banque Internationale <ie ^Paris.ame 61850 Société d'Héraclée, ..cptf 616.. Tabacs de Portugal,. 250 fr, ^p.tme r487 Méditerranée 3 Q/0 (fusion) 485.. Saragosse 3 0/0 l'hypothèque 298 LONDRES T0HOSETVALEURS-ÉTBIIH6EBS. ̃' "• ÛBU8ATI0NS DIVERSES" «J.« ^lESl S^O^ Ils Y. SS^ISvS^ 290 Si^ 157- Sa- j-fi>iè* ^,»-3l: :S18.-g ffi t8^ SS: t ïïrr. III50 fSss H&.» WtâÊÊ^-lÉf «g^Efc Sè6 &®&àï-:ià^&% ̃&ïl^\®ïï$&££:ù£*. -8ÎÎ? 489 Nord 3 0/0 f ^valeubs en banque g^ y SnSx: 1846 OHéans '̃•.̃•l.cpt 1S41 Haïti 5 0/0 18757. cpt. 215.. • 392 50 .tà 1892, 2 1/20/0, rbv h 400 f. 195f,p. 393'50 482,. Ouest 3 0/0 nouveau -482.. 2465 Turc-4 0/0 (série O).. Henry lVS"' Sim^ ïnd ïack 3 1V2" 1336 oÏÏéans- jouissance cpt 1336 355.. Haïti,6.0/0-1896:cpt. SH ̃ Wl 50 1892, quarts r. à 100 fr 48 f. 75 p. ,101 514 25 Comp. Parisienne du Gaï 4 0/0. 515 50! 2212 Turc 4 Q/0 série D). 2205 Vi<?/&hirt^rn- 83Vsv"~ TraMv*?ll Gbldf 4 172: MHdtljJ0UISSance" cet "v] 9455 Hongrie 3 0> 1895 cpt. 94 Bône-Guclma 3 396.. Compagnie Transatlantique. 395 Turc Ottom. nouvelles 5 0/0 1896. KnTht's 4 S/lfi" Vi?Ham m' RpVr" S7/8"" 710 474 Portugal il/2 0/0 1891 (ob.Tab.).cpt. 475.. 467.. Economiques 3 0/0, .467 50 24 Canal de Panama T 0/0 588 50 Banque Ottomane 5S8.. ^Srila/té 4 i'ik'" Wolnuteï-4 fi'li/iè' 7i6 Est-Algérien .cpt. 9265 Roumanie 4 0/0 1896 cpt. 92 85 Banque Hypothécaire, remb. à 1,000 f. 670.. 18.. Canal de Panama 3 0/0 18.. 3200.. Monaco (Cercle des étrangers a) 3140..

Egyp°eUnméè"lO6i/2. "1^5 [“; 2qo f!f g«n f *™&- °E }» «S.» vue., 95 Dette Extérieure 80 75" CHAN0E PAHKK OOOTT papier long Egypte 3 1/2: 103 PorÂgais 3 0/0.. «0 3/4. CréditMob Aut. 221 60. rB.u«pni,T Sï.tr rhfpni PS? Vu' fnlÙ^X,0^ 1% CËanSe s/Paris Change s/Paris. 32 ",0. S0/0 Hollande.. 206 1/4 a 206 3/4 206 3/8 à 207 1/4 -Î^V- ïïik:: I^-Tûito: f9 WMoàixz.?iïoàv. 'crédit Mob.Ant. m v»- ~od|omm:|3|- ^^p:t^â: r *ILZ™" '̃ GÊNES 5O/Od.spvefsnecm: ? t\™k ±1 ̃ ± *« «»«•̃̃• ••••• 2 Souverains Anglais.- 25 19 TutcD '• 21 13/16. De Béera Hongr. or cour. 100.30. Autrichiens act. 284 ^Oi,8.™»^ Chemins ottom Changea/Paris. 100 071/2 Mériodionaux. 715 41/2 Vienne' 207 1/2 a 208 207 1/2 a 208 Quaarup.Espagnob 80 75 Aigles des Etats-Unis 25 90s Turc Défense. 104 Argentin 1886. 90 Russe Consolidé.lombards 69 5/8. f.^Ka»» -• Pièce .de ^20 fr 9 55.. s/Berlin Change S/Paris. 105 St-Pétersb 263 1/2 il 265 i/2 260 Turc Défense 104 Argentin Fund.. 86 Russe Orient. Hougrois 4 0/0.. 103 40. Italien. 93 50 s/Londres 2a 22 1/2 s/Berlin 129 97. d» versem. 266. Piastres mexicaines 240 Impériales (Russie). 20 65"

Avis financiers.

THE EflST LIMITED

Assemblées générales spéciales des et 26 janvier générale orat-

Messieurs les actionnaires sont informes que les livres de transfert de la Compagnie seront clos du 26 janvierau 2 février 1898, les deux jours inclus.

Les détenteurs de titres au porteur devront; afin de pouvoir exercer leur droit do vote aux assemblées générâtes ci-indiquées, déposer leurs titres l'un des .guichets suivants Au siège social à Johannesburg; A l'Agence de Londres A la Compagnie française do Mines d'or et d'Exploration, 20, rue Xaitbpùt, Parut; A Paris et dans leurs succursales en France: Au Crédit Lyonnais;

Au Comptoir national d'Escompte de Paris; A la Société Générale pour favoriser le dé- veloppement du commerce et de l'industrie en France;

A Paris

À la Société Générale de Crédit industriel et commercial

A la Banque française de l'Afrique du Sud. Ces dépOts devront être faits au plus tard le 15 décembre, à Paris, et, le 13 décembre, hors de Paris.

Les titres seront rendus a partir du 30 dé- cembre. Il est de la plus haute importance, dans l'intérêt des actionnaires/qu'un nombre sur. fisant de votes soient représentés aux sus- dites Assemblées pour qu'elles puissent déli- bérer, et MM. les actionnaires sont instamment priés de s'y faire représenter.

Les pouvoirs devront partir par le vapeur quittant Southampton le 18 décembre, par conséquent, de Londres, le 17 décembre, et de Paris le 16 décembre au plus tard.. La Compagnie française de Mines d'or, et d'Exploration, 20, rue Taitbout, à Pans, se tient à la disposition de MM. les actionnaires pour leur fournir tous les renseignements au sujet de ces assemblées. 1

Annonces légales.

MAISON à Paris. 54, r.Jacob. Cont.640», Rev. fllillijVll 23,650 f.-M-.à p.20O,0O0f.Adj -s.l en.cn., ch.not.Paris,21 déc.M' Dauchez,37,q.Tournelle, ilHAHIiil 1 VlV7.O801-.Rev.net p' bail6,000f. M.up.75,000f.Adj.s.lenc.,ch.no.t.Paris,lel4dëc. ST.S'adr.àM' Portéfin,nat.,3, boul.Saint-Martin.

Toute personne qui, à partir du 17 Novembre jusqu'au 20 Décembre 1897, s'abonnera au journal le "MA.T1N" et restera abonnée pendant deux années consécutives, deviendra, dès à présent, propriétaire d'un Bon de l'Exposition de 1900 qui lui sera délivré contre le montant de l'abonnement de deux années, en même temps que sa quittancé d'abonnement. Cet abonnement peut aussi se payer par termes trimestriels» ^semestriels ou aura droit immédiatement au bénéfice du tirage des lots, Les bons seront déposés au Crédit Lyonnais, au nom du journal. Dans le cas où l'abonné ne paierait pas l'un des termes, il ne recevrait plus le journal et perdrait son droit de propriété dudit Bon tout en conservant les lots qui auraient pu lui échoir jusqu'au jour du non paiement du terme échu. Messieurs les anciens abonnés qui voudraient profiterde cette prime sont priés d'en aviser M. l' Administrateur du "MATIN", 25, Bue Cl' Argenté Util

LE BOIT DE L'EXPOSITION DE DONNE DROIT à la délivrance gratuite de

20 TICKETS D'ENTRÉE DE UN FRANC Il participe à 19 TIRAGES pour 3-SO©BOOO Francs de Lots

TIRAGE 6 TIRAGES, en 1898 6 Tirages en 1899 6 Tirages en 1900 1 1O OOO m ,,100 '25 Sept. 100 100 LOTS 'J'JJÏ 150 lOOSfS?1.?» 25 Cet 5 5 1-000 'WUl26Déc. 150 100 26 Dec. 150 100 100 100

Le Bon donne droit à

Une diminution de 25 °/o sur les prix d'entrée dans les ÉTABLISSEMENTS de SPECTACLES à

Chargements flottants. Blés. La demande diminue. Vendu un chargement Californie, navire fer prompt, à S7.9 net.

Maïs calmes mais soutenus. Vendu un chargement Clnquantina, steamer, décembre-janvier, Il 20 sh.; un Gafatz Bessarabie, steamer, décembre-janvier, 4 (Ces deux ventes forment un chargement combiné avec la première vente d'orge ci-dessous indiquée.) .̃»̃•'

Orges calmes mais soutenues. Vendu un chargement Danube, sur décembre-janvier, un Danube-Bessarabie, sur décembre, Il 15.3.. Cargaisons arrivées. 0.– Avenirs, Graine de colza. Tendance inactive.

Crainedelin. On cotaCalcuttadlsponibl8 35.8. Tendance lourde.

Huile de coha. On cote disponible 25.6. coulant- 25.6.aovembre-décembre 25.6. 4 premiers Tendance calme.

Huile de lin. On cote disponible 1S. courant novembre-décembre 15. 4 premier Tendance calme.

Maison D àParisJl. ()1>JJ(KA1HI1 br.21,040f.M.àp. 65,G00f :A"àdj .s .1 enc, eh-.BOt.Paris, Ie21 décemb. 1897. S'adr. à M«:Delafon,not.,6,b. Strasbourg. fllAliM»il G« 424-15., Surface bâtie 272-.Rev.br. 18,570 f.M.a p. 300,000 f. A adj:s.l ench.. ét.de M« Mounier. n.à Çlaye-Souilly(S.-et-M.),lel6déc.,21'. Uson r.St-Sauvôur, 80. R;br .6,000,M.à p.60, 000 f lllChampigny.Gd TerraAri av.petiteconstruct., r.du Perroux,23.Pro"messe deve'nte.M.àp.4000f. A adja.une ench., ch.notde Paris, le 21 déc. 97. S'adr: à M« Portefltf, notaire» 3, bout St-Martin. Paris, 2 et 4. C- 14,902» en v. R. b. 20,057 f. M. à p. P rét du Crédit F' conserver. A adj.s.1 ench..ch.not.Paris. le 14 décemb. 97.S'adiaunot. M'Qreslé, 87, r.deRénnes.dép.cah.des charges. MAISON àParis, r.Rude. 5. près av.du BoisJUAIlMJil de-Boulogne.C 320» env.Rev.16,592' M. à p. 150,000 f. A adj .s. 1 ench., ch.not.Paris, 21 déc. 97. S'adr. M* Aubron, not.,146,r.Rivoli,et M' Bertrand-Taillet,-66, r.Pierre'Gharron.dép.enc. Fonds de commerce et Industrie» Ouest. A céd. pniTinnçi légumes, primeurs en Commërcedei' IlLl 1 ijgros(com0»,expo»).Bén. net prouvé 15,000 f.Prix il déb. (Affaire sérieuse.) Defaucamberge et Cie, 82, rue d'Hauteville. TARIF DES ANNONCES

ANNONCES quatrième page. l'f. 50 la ligne KNTREFILETS.: troisième page. 3 » ECHOS et FAITS DIVERS. 5 » PETITES ANNONCES

du Lundi et Jeudi

Exceptionnellement, le lundi et le jeudi, les catégories suivantes, naais sans aucune indication de prix, sbnt insérées à raison de 50 centimes la ligne de trente lettres Locations d'immeubles, Pensions de famille, Institutions, Cours et Leçons, Offres et Demandes d'emploi, Gens de maison.

Minimum de chaque insertion deux liunes.,

les abréviations sont refusées.

ou au choix dû Porteur

à des Réductions dans les PRIX des TRANSPORTS PAR CHEMINS DE FER oo BATEAUX pendant la durée de l'Exposition. Ces réductions sont considérâmes.

CernSM» restreints: t«h- «Slice soutenue. Cote de 3 h. Cote de 3 t). 39

faleur «cheteura vendeurs Courant. 9.1,1/2–1/4 Prochain- 9,0.'3/4 9. >>f-l/4 «premiers 9.2.1/4 9.3. 1/4 3 d'avril.

Ventes,'10,000 sacs. Depuis 3 heures, Sa«. Entres bruts soutenus. Raffinés calmes. fucres critallisés ferme! En pains fermes. ta cote marques Say 11.6. i*baudy 12.9. Liverpool 27 novembre. Cotons ( clôture du marché), ventes de la journée, balles, dont pour la spéculation et l'exportation et .7,500 pout la consommation. importations dn jour. 6Z;000 balles.̃

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