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Titre : Le Matin : derniers télégrammes de la nuit

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1897-11-25

Contributeur : Edwards, Alfred (1856-1914). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 123753

Description : 25 novembre 1897

Description : 1897/11/25.

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k557244n

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 10/04/2008

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:¡tonne en PRIME à tous ses Abonnés UnBon de l'Exposition Voir les détails à la quatrième page. contents, au fond, de retrouver dans là et du roman-feuilleton s'amusent, pans souci dés éclaboussures, à filtrer bruyamment -toutes' les boues '.nationales, histoire d'y retrouver la trace du Traître, chez nos- -ainis- tes Russes, le transsibérien continue de poursuivre en douceur son grand bonhomme de chemin.

Où en est exactement, « à l'heure où j'écris ces. lignes », ce prodigieux railway, dont les travaux, amorcés à la fois en- trois ou quatre tronçons distincts, doivent marcher grand train vers la soudure définitive,' je ne suis pas suffisamment documenté pour le dire, ,C'est l'affaire des statisticiens et des greffiers de la géographie militante. Mais, ce qu'il y a d'ores et déjà de sûr; c'est que l'achèvement -de'l'oeuvre n'est plus, qu'une affaire de mois, et, lorsque, l'autre jour, dans un banquet d'ingé- nieurs et de journalistes, je donnais rendez-vous aux convives à Port-Arthur, immédiatement après l'Exposition ,de 1900, pour l'inauguration définitive, il n'y avait Tas là-dedans l'ombre d'une ;gasconnade. Je crois fermement que ce Siècle n'aura pas plus tôt. changé de'millésime qu'il deviendra possible d'alter d'une traite jusqu'en Chine .en slee- ping-car « Messieurs les voyageurs pour Pékin, en voiture l »

On n'a pas l'air de se douter qu'il .S'ensuivra une véritable révolution, parfaitement capable de bouleverser l'équilibré économique/et commercial en même temps que les habitudes de l'univers civilisé. En vérité, je vous le dis, les conséquences de l'ouverture aux foules cosmopolites du. chemin: de fer transasiatique sont incalculables. Tout d'abord, on,pourra faire le tour du monde enrinfiniment moins de quàire-vingts jours. Ceci pour la plus grande gloire de notre,Jules Verne, qui, dans sa carrière de précurseur imaginatif, aura, eu l'invraisemblable veine de voir presque tous-ses rêves non seulement

réalisés,, mais dépassés.

A en croire, .en effet, le plus autorisé -des Russes, M. ChUkofiY ministre des- voies et communications, dont les parécisions, relatées par la Zeitung des ̃v rYereins Déutscher EiseribahnVerwalfàngen, paraissent plutôt modestes et :.timides, jlva. devenir.' au transsibérien, de faire bientôt le tour, dû monde en trente-trois jours seulement.

Voici, du reste, en partant de Brème, r-le décompte suggestif de ce- record i • De Brême à Saint-Pétersbourg, un. jour et demi de chemin de fer.

De Sâïnt-Pètersbourg à Vladivostok, dix jours de chemin doter.

De Vladivostok à San-Fraricisco, dix jours de paquebot.

De San-Francisco à New-York, quatre jours et demi de chemin de fer.

De New-York à Brême, sept jours de paquebot.

Ce qui donne un total de trente-trois jours.. Veuillez noter que les calculs de M.' Çhilkoff sont basés sur des .vitesses de 48 kilomètres à 'heure pour les trains de chemin de fer et de 18 milles à l'heure pour les steamboats. Or, il n'est pas déraisonnable d'attribuer aux chemins de fer de demain la vitesse commerciale moyenne de 70 kilomètres à l'heure, notoirement inférieure à celle qu'obtiennent déjà certains express anglais, américains et français. De mêmes, sur mer, on sait que les vitesses de 27 milles 1 hè.sont pas pour faire peur aux torpilleurs, dont quelques-uns même, tels que le Sokol (russe) et surtout le Forban (français), ont fait etfont mieux encore. A de telles allures, en comptant largement, nous amurions

']De Brème à Sâint-Pétersbôurg, un •-̃ De Samt-Pétersbourg, à Vladivostok, .nuit jours.

De San-Francisco "à -New-York, quatre De New-York à.Brème, cinq jours. Ce qui donne au total vingt-cinq Et encore les optimistes ont-ils le droit .d"'âmbitioimer voire même de prévoir et d'escompter -:davantage.. Voici, en effet, qu'on commence à parler un peu partout d'un certain « train 100 ^.lequel» remorqué sans douté par une locomotive. électrique, vous abattra couramment, en service régulier, ses vingt-cinq petites lieues à l'heure. C'està-dire que ce train idéal, dont l'avènement prochain est si peu une utopie que déjà les spécialistes, s'y préparent, vous permettra de faire, sans vous gêner, le tour complet de la planète en, moins de trois semaines

Dequoijairë tressaillir à la fois d'or- gueil et de dépit les mânes dé Philéas Il va de soi que, le jour où les voyageurs la « viande », pour parler l'irrespectueux argot dés ingénieurs de chemins de fer seront ainsi mis à même de brûler les étapes, ies_ marchandises, de leur côté, ne traîneront guére en route. Ce sera l'immédiate

mise en valeur non seulement" de la Chine avec ses quatre cents millions d'habitants, non seulement de l'immense Sibérie, Si différente eiuréalii4 du désert glacé de la légende, mais aussi de toute la côte américaine du Pacifique, dont on avait rêvé de drainer les richesses inexploitées par le canal de Panama. Le Japon un. jeune ri,val:qui n'est point à dédaigner va être à quinze-jours de l'Europe occidentalé. En face des Anglais, en mesure de tenir longtemps encore .leur rôle traditionel de «-rouliers de la mer»; va se dresser la concurrence des Russes, devenus ipso' facto les roùliérs de la terre». Un nouveau courant commercial,; d'une puissance inouïe, va s'établir, qui ne passera plus par la mer Rouge ni l'océan Indien, tandis que l'isthme de Suez cessera d'être la clef du marché universel. C'en sera enfin fini dè cette irritante question d'Egypte, qui,-pouravoirfait coulermoins de sang (Dieu melci 1) que de salive et d'encre, n'en reste pas moins une menace pour la paix. du. monde et une semence de discorde et de méfiance entre les deux grandes nations dont le bon accord est peut-être le facteur le plus essentiel des progrès de la civilisation.

Il y a tout cela, sans qu'on y prenne garde, entre les deux rubans d'acier que des ingénieurs à casquette plate sont « donc déjà 1* » en train de dérouler là-bas, par dessus les vastes plaines noyées et les fleuves géants, de l'Oural à l'Amour.

M'est avis qu'il serait peut-être un peu plus' intéressant d'y' songer et d'essayer de calculer d'avance les répercussions probables- que de perdre son temps et son honneur à chercher dans l'ordure la réponse 'à l'hypnotisante question de savoir, si le .fameux,' « bordereau» est de Dreyfus ou d'Esterhazy, ou de tous les deux, ou d'un

NOUVELLES DE L'ÉTRANGER

AFFAIRES CUBAINES

L'autonomie des Antilles Les décrets ministériels.

MADRID, 24 novembre. Les décrets octroyant l'autonomie de Cuba et de Porto-.Rico sont entièrement prêts à être soumis à ta signature de la régente.

Le secret le plus absolu est gardé sur ces documents.

Lé général Weyler.

Barcelone," 24 novembre. ,Les journaux carlistes et républicains ont exagéré les manifestations qui ont eu lieu à l'arrivée du général Weyler, en leur donnant une importance qu'elles n'ont pas eue. Dans la journée, le général Weyler a reçu de nombreuses visites. La .population-est entièrement tranquille. Aucun incident ne s'est produit.

Le général partira samedi pour. Palma,sans aller à Madrid. •

Ce soir, le sénateur romériste M.Antonio Sédo lui offre un banquet.

L'attitude de s Etats-Unis.

Washington, 24 novembre:-Le message du président Mac Kinley au Congrèsex pliquera .que,: pendant, l'introduction des réformes^ Cuba, il faudra .écarter toute action qui pourrait compliquer la situation dans l'ile.

Il exposera que la mise en liberté de l'équipage du Competidor est un acte de courtoisie qui enlève aux Etats-Unis l'obligation d'intefvenir pour protéger la vie et les biens des Américains.

,DÉPÊCHES D'ALLE'MAGNE

Le frère de l'impératrice Gravement malade.

Berlin, 25 novembre. De notre correspondant particulier.- Le duc ErnestGonthier, frère de l'impératrice, vient de tomber très gravement malade..Il est atteint d'une affection intestinale.

L'impératrice s'est rendue immédiatement à l'hôtel Bristol, auprès- de son frère, et a fait demander d'urgence auprès de lui son médecin particulier.

Contre une encyclique du pape. .Le synode général. de l'Eglise évangélique de Prusse a décidé de protester publi- quement contre l'encyclique Canisius, qui contient des critiques dirigées contre l'Eglise protestante.

Cette protestation sera lue du haut des chaires de toutes les églises évangéliques de Prusse.'

Pour les inondés de. Silèsie,

Le bazar de charité pour les inondés de Silésie a été inauguré, ce matin, en présence de l'impératrice.

OGCilPATmH DE N1KK1

Les Français dans l'Ouest africain Grande joie à Porto-Novo.

LONDRES, 24 novembre. -Des nouvellés reçues du' Lagos annoncent que l'expédition française Qui avait quitté- Porto-Novo vient d'occuper Nikki.

Les autorités de Porto-Novo sont dans-la joie. •̃"̃

Le gouverneur, M. Ballot, est parti pour l'arrière-pays, accompagné d'une troupe considérable de porteurs et de soldats. LA RÉVOLTE DES SOUDANAIS

Zanzibar, ,24 novembre. Des nouvelles parvenues de l'Ouganda annoncent que les Soudanais révoltés se sont enfermés dans Dans le combat du 19 octobre, le lieutenant Felding a été tué; le commandant Jackson et le, docteur Macpherson ont été blessés.

Des détachements importants, envoyés dé Ouaganda et de Ouassaga, étaient arrivés, à cette date, au fort Lubas pour renforcer les troupes du major Mac Donald. En outre, on attendait trois ofaciers et un canon Hotchkiss.

DERNIÈRE CONFÉRENCE

Constantinoçle, 24 novembre. La; vingt-quatrième conférences des .plénipo- tentiaires pour la paix a lieu aujourd'hui. Ce sera probablement la dernière, car l'ac-

cord s'est fait sur là question des indemnités à accorder aux particuliers.

C'est demain, jeudi* que le traité sera signé. -SÉANCE SCANDALEUSE

Scènes de pugilat à la Chambre autrichienne A l'assaut de la tribune présidentielle.

Vienne, 24 novembre. La Chambre autrichienne, qui nous avait habitués aux scènes scandaleuses* s'est surpassée au-^ jôurd'h'ui. Jusqu'ici, on s'était borné du moins aux injures et aux violences de parôle;' aujourd'hui," les. députés en sont venus aux voies de fait.' Il est- impossible, rapportent les. spectateurs, d'imaginer quelque chose de comparable au spectacle que présentait le ReichsC'est un député jeune-tchèque qui met le feu aux poudres en demandant que la, Ghambïe vote' Bans" débat v uhe~ proposition; relative à l'ordonnance sur les deux langues. '"̃

Aussitôt, de nombreux députés de l'opposition s'élancent vers le bureau, autour duquel ils se bousculent. Un membre enlève la sonnette du président,: Celui-ci interrompt la séance et quitte la salle.

,A la reprise.de la séance, les sçènes tumultueuses se reproduisent. Le président se-croit obligé de suspendre de nouveau la séance.

Pendant cette suspension, l'agitation grandit.

Le. député Wolf s'empare de la sonnette du président et l'agite. D'autres députés se précipitent pour la lui arracer; on se bat à grands coups de poing.

M. Schœnerer, venant-au secours de M. Wolf avec un fauteuil de ministre, qu'il brandit, est renversé et foulé aux pieds. Les coups de poing peuvent dru sur sa tête; il crie « Au secours !» »

Un autre député, M. Pferdché, jeté par terre, brandit un couteau ouvert. M. Wolf a ses habits déchirés, les cheveux en désordre il échappe à grand'peirie une minùta de plus, il serait lynché. Un député prend la carafe du président, répand de l'eau sur la tête lies combattants. ̃ • ̃ Plusieurs députés sont blessés. L'un d'eux 'a. reçu, un.co.up .de.coutea.u. M. \Volf s'est écrié « La prochaine fois, j'apporterai un revolver t n

Les:galeries ne cessent de: crier. A un moment donné, ia bataille est générale dans la salle. .•̃. A ce moment, un détachement de police fait irruption et -rétablit à peu près l'ordre. Le bruit court que le président réclamera demain des poursuites contre plusieurs députés.

Les journaux racontent, naturellement. de façon différente les incidents de la journée. Les organes inféodés au parti allemand cherchent à rejeter la responsabilité de ce scandale sans précédent sur les Tchèques, mais il est bien certain que c'est l'opposition de gauche et surtout la fraction allemande Schœnerer et Wolf qui ont importé à la Chambre autrichienne les moeurs regrettables qui ont abouti aux scènes de ce jour.

ANGLAIS ET ALLEMANDS

L'occupation de Kiao-Tchèott par l'Allemagne Ce qu'on pense à Londres r Inquiétudes

dissimulees.

LONDRES, 25 novembre. De notre correspondant particulier. L'opinion publique anglaise garde une attitude pleine de réserve et de discrétion au sujet delà .prise de possession de Kiao-Tchèou parles marins allemands, mais il ne serait pas exact d'en déduire qu'elle se désintéresse de-la question et encore moins qu'elle accepte le fait avec plaisir ou même avec indifférence. Depuis longtemps l'Angleterre a pris l'habitude, de. considérer ces sortes. d'événements à.un point de vue spécial. Elle'se, tourne vers la puissance qu'elle suppose pouvoir soulever quelque protestation et elle lui dit «Est-ce que vos intérêts ne' sont pas lésés? Regardez bien 1 Ce point vous aurait été si utile si vous l'aviez en main. »

C'est le langage que toute la presse anglaise a tenu à la Russie au sujet de KiaoTchéou. Elle voyait bien qu'il y avait là pour l'Angleterre une couleuvre à avaleur. Cette puissance ne pouvait pas voir sans jalousie uue aussi magnifique rade passer entre d'autres mains que les siennes. Ce fait devait soulever des préoccupations en Angleterre comme dans tous Ls autres pays qui ont des intérêts en Chine et qui prennent sur le, frontières- de ce pays des positions susceptibles de développements ultérieurs avec des visées politiques ou simplement commerciales. Elle feint de regarder les intérêts des autres pour ne pas avoir l'air de ne voir que les siens. C'est là une chose symptomatique. L'Allemagne semble jouir d'une immunité toute particulière de la part des Anglais, qui cependant professent bien haut une sympathie fort médiocre pour les Allemands., un se souv.ent des cris et des injures de la presse anglaise lors de, l'occupation de Chantaboum .par.lajFrance. Il Ja'y a pas le moindre doute que ces cris et ces injures se seraient renouvelés -si une flotte française s'était emparée de Kiao-'i'chéou au lieu d'une Hotte allemande..

Et pourtant les Anglais, pris en particulier, professent n'avoir d'amitié que pour la France. Il faut avouer qu'ils ont une singulière façon de témoigner leurs sympathies et leurs antipathies. Ce dernier sentiment n'empêcha pas Heiigoland de passer. à.l'Ailemagno. Or ils s'empressent, de démentir, dans des notes autorisées, le simple racontar qu'oa semble donner en coin:peasation à la France les îles de la Man- che, comme si cette vague rumeur, que tout le monde considérait, d'ailieurs, être ridicule ca elle-même, était une oji'ense pour l'Angleterre, en laissant, supposer qu'elle pouvait donner quelque chose à sa voisine.

DE FRANCE

TERRIBLE CATASTROPHE

Collision de trains -Douze morts, neuf blessés.

Tarbes, 24 novembre. Une épouvantable catastrophe s'est produite ce matin, à six heures et demie, à Tournay.

Un train de ballast descendit la rampe de Capvern à une vitesse toujours croissante, et, malgré les efforts .du mécanicien, qui. impuissant à agir sûr les' freins, vida la boîte de sable, il entra en gare une vitesse de cinquante-cinq kilomètres à l'heure au moins. Le train alla se buter contre le train mixte 1507, qui l'avait' précédé de peu et dont- la queue était formée par des voitures de

voyageurs de première, deuxième'et troiSièmeclasses.

Le choc fut d'une violence inouïe. Plusieurs wagons furent littéralement réduits enmiettes.

La voie, encombrée de débris lambeaux de chair, vêtements ensanglantés, cervelles, bais, ter tordu; cailloux de ballast, etc., présentait un. spectable terrifiant.

Les travaux de sauvetage furent rapidement organisés, et l'on put se rendre compte que le désastre étàit4 malheureusement, plus grand encore qu'on hé le croyait. On ne ramassa pas moins de douze morts et de" n'èuTblessès dans les décombres du train.

Voici les noms des douze' personnes qui ont péri dans la catastrophe M. Darroux, mécanicien du train de ballast vingt-sept ans, à Tarbes Mme veuve Boisson, à. Tarbes; MM. Saint-Antonin, de Maréchal, Nestor; Duprat, Jean, âgé de vingt ans, deCapvern- Lafforgue (dit Coupe t), âgé de' vingt-trois ans, de Capvern Techene, Pierre,: =de €.apverh -MenoieUt;, Marie; de Montréjeau; Dasques (d)tDarrègés); Tos-'que (dit Marquis); Loubet, de Capvern; un corps trouvé sans tête, avec un billet .d'aller .et retour de.Lanneniezan à. Tarbes, le linge marqué M. P.

M. Dougas est agonisant.

Un des blessés a les deux cuisses broyées. Les neuf blossés. ont été transportés à l'hospice de Tarbes. L'état de sept d'entre eux est très grave.

Une enquête est ouverte sur les causes de l'accident.

L'INCIDENT DE PONTE-BERNARDO L'enquête du côté français Les déclarations d'un des chasseurs. Nice, 24 novembre. Une enquête a été ouverte à Saint-Etienne-de-Tinée sur l'inc,dent de Ponte-Bernardo, par le juge de paix. M. Mézières, commissaire spécial de Cannes, chargé, pendant l'été, de cette partie de la frontière, est également présent.

Ciamin, le- seul des quatre chasseurs français qui ait pu échapper aux gardes royaux italiens, est arrivé hier à Barcelonnette, après mille péripéties. Il a fait d'importantes déclarations à la gendarmerie, de cette ville.

Il affirme que les paysans n'ont pas fait feu sur les gardes italiens.

Du côté italien, on raconte que le caporal. garde-chasse Calamàio se trouva en présence d'undes chasseurs,qui venaient d'abattre deux chamois sur le territoire réservé. Comme il l'invitait à déposer son fusil; le Français se serait précipité sur lui pour le désarmer.

Pendant la lutte, les trois autres paysans auraient menacé de leurs fusils le caporal italien alors, le deuxième garde-chasse, Tropini, survenant et voyant le danger couru par son, caporal, aurait tiré deux fois et tué deux paysans..

Le troisième prit la fuite parole flanc du mont, tandis que Galleau était fait prisonnier.

Telle est la version des Italiens, qui reconnaissent cependant qu'aucun coup de fusil n'a été tiré par les paysans.

Par ignorance.

Nice, 24 novembre. Six ou sept communes italiennes de la-frontière ont interdit la chasse sur leur territoire à tout chasseur qui ne résidera pas dans la commune depuis au moins vingt jours. Aucune interdiction n'existait dans la commune de Pietraporzio, où a eu lieu l'incident de Porite-Berhardo.

Le paysan Gallëau, arrêté, aurait déclaré qu'il ignorait absolument se trouver sur une chasse royale et même sur le territoire italien et qu'il s'était laissé guider par ses camarades. LA JOURNÉE

A l'Intérieur La commission parlementai1'e a repoussé le scrutin de liste. Affaire. Dreyfus perquisition chez le lieutenant-colonel Picquart,.

Bourse ferme.

A l'Etranger Des scènes d'une violence inouïe se sont passées au Reichsrath autrichien. Les députés en sont venus aux voies de fait.

AUJOURD'HUI

A l'Elysée, dïnèr suivi de réception offert aux piembres du conseil supérieur et des commissions de classement de la guerre et de la marine. La SainteCatherine. Première, au théâtre de la République, du a P'tU Gars ». Courses à Auteuil.

LES GARDES DU B01 HUMBERT ^j I1 se produit bien souvent des inCTjfï cidents à la frontière italienne, et il Jrt faut constater que.neuf foissur dix, I ce sont nos nationaux qui en sont. victimes. L'autre jour encore, les gardechasse du roi Humbert ont tué deux Français et cri ont blessé un.

On peut trouver que c'est beaucoup, ét. l'on nous, fera difficilement croire que lesgardes ne pouvaient défendre autrement la propriété de. leur maître. Ils invoquent, dit-on, et-ils. invoqueront certainement le cas de légitime défense. Mais, il est bon que l'on sache en France'que c'est un peu une tradition dans le personnel des chasse des rois d'Italie d'a'ssassmëf 'lesJadis, le roi, Victor-Emmanuel, possédait, près- de Pise, une propriété dont les.gardes tuèrent à diverses reprises des paysans. Le fait se renouvela assez souvent pour que ces affaires Unissent par former un dossier volumineux, où puisait l'opposition répuau Parlement et hors du Parle- ment, et les choses en arrivèrent il ce point quelle roi Humbert, pour désarmer- -.èes adversaires, finit,. après la mort de. Vie-'tor-Emmanuel, par se défaire de cette propriété si souvent ensanglantée, ̃- Maintenant, il ne faudrait pas que le perspnjiel royal, mis dans l'impossibilité de tuer.les Italiens, aitla prétention de s'entretenir la main sur des Français.

Nous sommes tellement Occupés de l'affaire Dreyfus que le meurtre de nos com:patriotes par les domestiques du roi Humbert a pass.é inaperçu,, mais ,ce n'est pas une raison pour que le gouvernement s'en désintéresse.

Nous le répétons, ce n'est pas la première fois qu'on assassine sur les domaines du roi d'Italie. Les. précédents doivent être recherchés et rappelés dans le cas où l'enquête qui se fera en Italie tendrait à démontrer que c'est le lapin qui a comLire à la donième page

LES JOURNAUX DE CE MATÏM

PERQUISITIONS CHEZ LE COLONELREMUE-lENÂGEj AU -DOMICILE DE M. PI€* QUART Â PARIS:

• LA QUESTION DES FEMMES Descente de police rue ̃ Mystérieuse missive –r Le ministre dé la guerre cherche dés et papiers

par terre La moisson des docu-

ments La suite à demain,

-̃ Enfla,- voietun événement. Ceci n'est plus une hypothèse, mais un.fait. On a perquisitionné chez le colonel Picquart. On ne se fera pas faute d'épiloguer, sur, le plus ou moins de légalité. dont a. été, entourée la perquisition pratiquée mardi matin dans le petit appartement que.le lieutenant-colonel avait tenu à conserver comme pied-à-terre à Paris. Ce pied-à-terre, situé dans la maison portant le no 3 de la rue Yvon-Villarceau, au quatrième, étage, est une modeste garçonnière composée d'une salle à manger transformée en cabinet-de travail, d'une chambre, à coucher et d'un cabinet de toilette. Le lieutenant-colonel s'était installé très sommairement dans ce locai exigu quelques mois avant que ses compromissions dans l'affaire Dreyfus n'o- bligeassent le ministre de la guerre l'envoyer, en disgrâce dans un trou de la Tunisie. Le lieutenant-colonel Picquart payait, pour ce petit appartement de la rue YvonVillarceaùx, l'ancienne rue Boissière-Nouvellé, qui limite/ a gauche, le jardin de l'hôtel de la rue Copernic aménagé jadis à l'intention du chah de 'Perse, un loyer de 700 francs. Il avait même la jouissance d'une chambre de'bonne située au sixième étage. En quittant Paris, le lieutenant-colonel Picquart avait laissé à la concierge une clef de son appartement; il lui- avait, en outre, donné l'ordre de faire réexpédier à Sousse toutés les correspondances qui parviendraient à son adresse parisienne. 11 avait également chargé la préposée à la loge, une brave femme' fripant la -soixantaine, de nettoyer chez lui est d'aérer de temps à autre..Tout' cela démontre sura* bondaranleut que le lieutenant-colonel n'était point parti pour la Tunisie sans espoir de retour, et l'on p0ùt en trouver une autre preuve dans le fait que Mme Piequart n'a point suivi son mari par delà la 'Méditerranée, puisque la femme du lieutenant-colonel, si nos renseignements sont exacts, se trouvé actuellement dans sa tamille, en Alsace.

La lettre.

La perquisition ou plutôt l'opération policière dont nous allons rendre compte a été motivée par une lettre anonyme composée là machine à écrire, qui serait parvenue, ces jours derniers, au général Billot. On veut encore voir dans l'expeditien de cette mystérieuse missive -1 action décisive cette fois de la romanesque « femme voilée », dont nous reparlerons tout à l'heure, car il n'y a pas de voilette tellement épaisse que ne puissent percer les regards acérés des reporters.. La lettre était conçue en ces termes approximatifs ̃

« Monsieur le ministre,

» Envoyez quelqu'un au no 3 de la rue Yvori-Villarceaux vous y trouverez, dans une chambre du sixième étage, des documents intéressant l'affaire Dreyfus. C'est vraisemblablement cette lettre prometteuse qui détermina le général Billot, ministre de la guerre; à prendre conseil de ses collègues delà justice et de l'intérieur aflu de savoir dans quelles conditions on pourrait s'emparer das papiers signales par l'énigmatique correspondant en donnant un leger croc-en-jambe au cpde d instruction criminelle.

En sa qualité de chef des parquets militaires du- département de la.Séiué, le gouverneur de Paris voulut, parait-il, délivrer un mandat de perquisition en bonne et due forme mais le ministre préféra user d'un stratagème qu'on lui indiqua dans les bureaux de la sûreté générale. Ce stratagème était bon, sans doute, puisqu'il a réussi. Le gérant de qui habite au numéro 7 de la rue YvonVillarceau, nous a fait le récit suivant de la perquisition, que dirigeaient MM. Aymard, commissaire de police spécialement attaché à la place de Paris, un officier supérieur appartenant, croit-on, au servicedes renseignements, assistés tous deux d'un serrurier et de trois, inspecteurs de la sûreté générale.

L'OPÉRATION

sept heures du matin Déclarations du gérant de l'immeuble Le coup des chimiques.

« Cinq, personnes seulement se sont présentées, a sept heures du matin, au n°.3'de la rue .Yvon-Villarceau. Elles ont déclaré à la concierge de l'immeuble qu'elles étaient chargées d'opérer une perquisition dans la maison.

« -je suis commissaire de police, dit une d'elles, un monsieur grisonnant, » assêz'grp'Sj officier/de ia Légion d'honneur. »'Jsai reçu une lettre anonyme m'indiquant -existait dans votre maison une fabri» que clandestine d'allumettes chimiques. »voici la lettre.

» Et le magistrat exhiba un papier à la concierge. » La lecture de la missive dénonciatrice né produisit sans doute pas chez la concierge l'effet qu'en attendait le magistrat, qui s'écria alors, quand la lecture fut terminée ̃ « Nous allons perquisitionner. Je vous » prie de nous donner les noms de tous vos » locataires. » » La concierge donna les noms. Le magistrat et les personnes qui l'accompa: gnaient parcoururent la liste et parurent assez désappointés.

» Il faut vous dire que, depuis que le nom du colonel Picquart a été prononcé par les journaux, j'avais donné l'ordre à la concierge de ne jamais dire que l'honorable officier habitait ici, car, jusqu'à preuve du contraire, je considère cet officier comme un très brave homme.

» Fidèle à sa consigne, la concierge omit, volontairement le nom du colonel Picquart, et elle s'empressa de me faire prévenir de ce qui se passait dans la maison dont j'ai la gérance.

» Sur ces entrefaites, le commissaire. de police et ses.quatre compagnons montaient chez M. Lefleuvre, un locataire du sixième étage ils perquisitionnaient minutieusement, toujours sous prétexte d'allumettes chimiques, et se faisaient remettre toute la correspondance de ce locataire. lis procédaient, de même, chez les .sept, autres habitants du sixième étage, tous de très lion-

nêtes gens, qu'on ne pouvait décemment soupçonner de frauder la régie.

2 La véritable but.

» Màis le but de la perquisition était tout autre, car les policiers s'étaient partagé la besogne, et ils interrogeaient à tour de rôle-les locataires sur des faits n'ayant rien de commun avec là contrebande des allumettes.

» Ils apprenaient ainsi' ce qu'ils savaient déjà, du reste que M. le colonel Picquart, locataire au quatrième étage, possédait une chambre de bonne sous -les combles- de la maison. Ils se-placèrent de·.vaut les deux portes celle du quatrième étage et celle du sixième, puis firentimonter un serrurier qui attendait dans le-corquartier.

ce moment M. Reigneau. Je fus interpellé par deux des perquisitionneurs le commissaire, sans doute, et un autre personnage, qui avait l'allure d'un officier.

« On ne nous a pas donné le nom du colonel. Picquart comme locataire de cet immeuble, me dit le magistrat. Pourquoi ? » Parce que j'en avais donné l'ordre », répondis-je.

« -Vous êtes. donc complice » me de" manda le,commissaire.en fronçant sévère1 ment le sourcil? « Complice de quoi, s'il vous plaît? Il Lisez cette lettre.

» .Non, cela ne prend pas, répondis-je » en riant, .Cette écriture, je la connais. Il » n'y a jamais.eu de fabrique d'allumettes » ici, et cette, dame a .dû sans doute vous » écrire' d'autres missives. »

» Nous nous trouvions précisément de-' vant la porte de la chambre de bonne dépendant de l'appartement du colonel Pic- quart..

Nous allons toujours voir ce qu'il y a là-dedans dit le commissaire.

.La porte fut ouverte par le serrurier de ces messieurs. Une malle se trouvait dans la pièce. On en. fit sauter le couvercle, et le commissaire fouilla, avec une évidente satisfaction, dans les paperasses qu'elle renfermait.

La moisson terminée,.ces messieurs descendirent au quatrième étage, pénétrèrent, après en avoir, fait ouvrir la porte par le serrurier, dans l'appartement du colonel Picquart, et ils se mirent en devoir d'explorer tous. les meubles, renversant le contenu des tiroirs. sur le parquet et examinaut les papiers avec une activité fô briïe..

» Et ces messieurs sont partis à neuf heures en nous. dissnt Au revoir 1 Peut-être viendront-ils terminer leur operation samedi prochain, en présence du colonel, cette fois.

En nous reconduisant, M. Reigneau nous « Tout ceci, monsieur, vous le verrez par la suite, est un coup monté par une femme, une intrigante dont le nom a été déjà prononcé et qui a la ,manie d'écrire des lettres anonymes. M. le colonel Picquart n'est pas le seul à s'en plaindre. S'il arrive quoique, chose de désagréable à l'honorable .officier, ce dont je doute, revenez, et je vous dirai que, s'il a. été volé quelque chose chez M. le. colonel Picquart, ce vol n'a pu être commis que par cette femme dans des .circonstances assez curieuses, que je connais, mais que je dévoilerai en temps utile. »

Malgré notre insistance, U nous est impossible d'obtenir de M. Reigneau déplus amples renseignements..

Le gérant du n» 3 de-la rue Yvon-Villarçeau a un secret qu'il, divulguera en temps opportun.

Dans cette étrange affaire, qui n'en a pas de, secret?

Le récit, du locataire.

D'autre part, une locataire de la maison, Mlle A. employée dans une grande mai.son.de couture du quartier de l'Opéra, nous a fourni ces quelques renseignements coinplémentairés

«-Ces messieurs sont venus ici, a-t-elle dit, au saut du lit: il n'était pas huit heures. J'entends frapper, et la concierge me dit « Ouvrez, mademoiselle: il le faut! » J'ouvre, et ces messieurs entrent, fouillent un peu partout. Ils arrivent à un paquet de lettres, comprenant des lettres de mon frère défunt « Ne touchez pas à cela,mes» sieurs: c'est sacré!» » Et, fort aimablement, le monsieur décoré laisse tranquilles mes lettres de famille « Au moins, monsieur, » lui dis-je, on, prévient les gens quand on «.vient chez eux. d'aussi bonne heure 1 » « Ma chère enfant, me répond-il, s'il fal» lait prévenir les gens, comme vous dites, » on risquerait fort de ne pas dénicher les «.coupables t Et nous cherchons un dépôt » d'allumettes de contrebande 1 Enfin, ces messieurs s'en allèrent fort poliment en me saluant d'un coup.de chapeau. En descendant, je dis à la concierge :.«Vous n'anriez pas dû laisser monter ces gens incon» nus sans vérifier leurs dires. » Mais elle me répondit « C'est bien un commissaire » de police, mademoiselle. Il m'a montré » son écharpe- tricolore. » Ajoutons que M. Aymard n'a emporté pour tout butin qu'un modeste paquet contenant tout au plus une vingtaine de lettrés 'saisies' dans le secrétaire du colonel -Picquart,. La malle du sixième étage ne renfermait que des papiers que le commissaire de police a jugés sans doute trop insigniliants pour s'en charger.

NI. Leiieuvré, l'un des perquisitionnes, a rédigé dans la soirée une lettre de protestation qu'il a portée à l'un de nos confrères Dans le quartier.

En quittant le numéro 7 de la rue YvonVillar,ceau, nous procédons à une petite enquête qui nous révèle des détails ignorés de M. Reigneau.

C'est ainsi que, chez le marchand de via-« charbonnier dont l'établissement forme l'angle des rues Copernic et Yvon-Villarceau, on nous raconte que le commissaire de police le vieux monsieur décoré/M. Aymard, par conséquent accompagné de trois hommes seulement, était venu à six heures du matin, rue Copernic, et avait procédé à une enquête chez les commerçants du quartier, leur demandant si le colonel Picquarthabitait bien au numéro 3 de la rue Yvon-Villarceau, s'il n'était pas revenu à cette adresse depuis son départ pour la Tunisie ;'si, par hasard, il ne recevait pas chez lui une dame et brune,


habitant la'même rue que lui sH'on n'avait jamais entendu parler d'un vol de papiers commis à son préjudice, etc. Les commerçants ne purent que répondre qu'ils avaient connu effectivement le colonel Picquart, mais que ce dernier ne les avait jamais mis dans le secret de ses affaires.

Je lui ai porté du charbon, nous dit, l'Auvergnat, qui débite en môme temps du vin de son pays, mais je n'ai jamais péné- tré que dans sa cuisine,

Et il ajoute

A sept heures du matin, le commis-'saire et ses hommes se sont décides à se rendre à la maison du colonel Picquart, devant laquelle attendait un mon- sieur sanglé dans arriong -pardessus," l'air très sec, la moustache en croc, paraissant fort impatient.

Est-ce « Elles? On déclare unanimement dans le quartier que M. le colonelPlcquan est un « excellent homme », et l'on ajoute que, lorsqu'il habitait rue Yvon-Villarceau, il se levait de fort bonne heure. Son ordonnance venait le réveiller à six heures. Le colonel montait a cheval et allait faire une promenade au Bols.

Les voisins bien informés, ou, tout au moins, ceux .qui se posent comme tels, affirment que tous les hÏ malheurs » actuels du colonel Picquart lui viennent .d'une jeune femme, Amélie B. ou Amélie de .8. qui habitait, l'année 'dernière encore, le n<> 3 de la rue.Yvon-Villarcjeau. Cette personne avait vainement tenté de faire la conquête du colonel Picquart; et elle? disparut un beau jour.

C'est évidemment à elle que M. Reigneau •a fait allusion dans l'interview que nous pu- blions plus-haut-. On sait déjà qu'Amélie B. avait la monomanie d'adresser des lettres anonymes écrites à. la machine. C'était une espèce de détraquée,quI se plaisait à donner dè mystérieux rendez-vous, souvent àdes person.nes qu'elle connaissait à peine, dans les endroits les plus éloignés à la porte de Saint-Mandé, à .l'église Notre-Dame de la Maison-Blanche et parfois au Sacré-Cœur de Montmaitre.

N'est-ce pas là que le commandant Es.terhazy s'est rencontré avec la « femme voilée s

Ehbien, alors!

COMME UN BOUQUET DE FLEURS Encore des femmes Astronomie et musique Complot dénoncé par vengeance.

Noua venons de donner l'opinion du gérant do l'immeuble de la rue Yvon- Villar.ceau sur le rôle qu'aurait joué Mlle Amélie de Beaumont vis-à-vis du colonel Picquart. Mais il y a beaucoup d'autres femmes dans^sette histoire, et les déclarations de M. Reigneau ne nous ont pas empêché de amener à bien une enquête sur ces autres femmes et de soulever d'autres voiles. De cette dernière enquête, il résulterait que la femme voilée du commandant Esterhazy,ceile qui,lui donna les rendez-vous mystérieux que l'on connaît, qui n'a pas dit son nom et qu'on na pas revue, n est autre que Mme J. S. dont le domicile est ̃ situe dans une rue voisine du square des Etats-Unis, i ue -G. cherchez astrono• mie. Précisons son état civil.

Un me mire très honorable et hautement considéré de la colonie étrangère de Paris, et qui touche de très près au monue diplo.mati.que, a plusieurs enfants une fille qui a épousé un de nos fonctionnaires les plus distingués, aujourd'hui dans le Midi, -et des fils, les uns mariés dans leur pays d'origine, assez lointain, et avec des femmes étrangères, un autre qui s'est marié à Paris -et habite la, capitale..

A la suite de faits qui ne nous importent pas, une brouille intervint dans le ménage S. et, soit.après divorce, soit plutôt après séparation à l'amiable, chacun s'en alla vivre à sa guise. L'un des ^deux-époux est un homme de la plus -haute honorabilité, et rien de tout cela ne saurait l'atteindre. Mais la femme, rendue A la liberté, noua diverses intrigues, dont- une, sérieuse et durable, croyait-elle, avec le lieutenant-eolooelPicquarL

Cette dame, jolie et très élégante, gardait le nom de M. S. malgré la séparation, et cette raison nous détermine à tenir caché ce nom, si parfaitement respectable. Elle avait conçu pour le lieutenant-colonel un vit attachement, et ce fut seulement après des déceptions et des désillusions multiples qu'elle courut de l'abandon de son ami une peine réelle. Bien plus se croyant trahie, abandonnée par l'officier, eUe4uradese venger, et, comme, malgré lettres et prières, la Tunisie restait sourde à ses récriminations, elle voulut utiliser ce -qu'elle savait du complot dont le colonel Picquart était un des auteurs.

Car elle avait appris, .par une intimité de plusieurs mois et des confidences certair nes, comment l'affaire allait éclater. Elle menaça l'officier ingrat qui-1'avait délaissée, mais rien n'y fit. Alors, elle se retourna vers le camp rival, écrivit au commandant Esterhazy -et lui porta le.secret..de l'accusation déjà prochaine..

Voilà, pour cette première personnalité, quelques éclaircissements préliminaires. Une de plus.

Restent plusieurs autres dames mystérieuses celle qui écrivit la dénonciation d'hier pour amener la perquisition de la rue Yvon-Villarceau celle qui se rendit à la Croix pour, demander l'impression d'un document; il doit même .y en avoir d'autres l

Nous avons dit quelle était la dénonciatrice d'hier. Parlons de l'autre, ou d'une des autres. C'est, nous afurrne-t-on, Mme Mend. voyez musicien, symphonies célèbres.dont le domicile, encore:assez vague, serait dans les environs de SaintCloud et qui aurait des.relations étroites avec un anarchiste bien connu, en ce moment à Londres. Mme M. aurait même rejoint, depuis plusieurs jours, ses amies d'Angleterre.

Quel est son rôle dans toute cette histoire ? Elle y est mêlée, voila qui nous semble certain. Attendons la suite pour mieux préciser.

Quoi qu'il en soit, voici découvertes deux dames voilées dont nous pouvons dénoncer aujourd'hui l'anonymat: Mme J. S.« et Mme M. La première des deux, nous croyons la chose certaine, est bien la mystérieuse personne qui avertit M. Ester hazy de la dénonciation qui le guettait. EXPLICATIONS

La déposition du colonel à Tunis Toujours le fameux bordereau pour l'innocence.

Tout a beau se passer dans un mystère absolu: à la fin, on arrive à savoir quelque chose.

C'est ainsi que nous avons appris d'une source absolument autorisée comment le colonel Picquart s'était expliqué devant le général Leclerc, à Tunis. Les renseignements certains qu'on nous a fournis à ce sujet confirment, d'ailleurs, l'intéressant récit que publiait, hier, la Dépêche de Toulouse et le complètent.

Voici la déposition du lieutenant-colonel Picquart/qui a été transmise à Paris par le télégraphe. et connue par lui. « J'étais persuadé, aurait-Il dit, de la culpabilité de Dreyfus comme tous les officiers français respectueux du jugement rendu, et je ne connaissais nullement la famille du traître lorsque je fus appelé à prendre la succession du colonel Sandherr au service des renseignements du ministère de la guerre. J'affirme qu'à ce moment je n'avais été en relation avec aucun membre de la famille Dreyfus, qu'on ne m'a jamais circonvenu et'que le hasard seul amena ma conviction nouvelle.

» Mon service de renseignements m'obligeait à diverses enquêtes sur. divers officiers, et. certain jour, je dus m'occuper du commandant Esterhazy. Des lettres écrites par lui passèrent, naturellement, entre mes

mains, et je fus frappé tout aussitôt des ressemblances invraisemblables entre son écriture et celle de Dreyfus. Je comparai, je poussaiplus loin l'examen-des écritures et je vis nettement gué certains doutes qui naissaient àla comparaison de-lettres de Dreyfus avec le bordereau disparaissaient, au contraire, en face des lettres du comte Esterhazy. •• » L'analogie était telle que je melins ce raisonnement, de logique indiscutable » Ou Dreyfus a été condamne à la suite de la production de pièces soumises au conseil secrètement dans la salle des délibérations, et alors sa condamnation, est illégale, et il faut reviser son procès. » Ou Dreyfus a été condamné sur le seul examen-du bordereau,, la .jsimple ressemblance des écritures, et alors il faut" condamner aussi le commandant Esterhazy, dont l'écriture est plus exactement encore celle du bordereau.

» Alors/je poursuivis mes investigations. Je-chereha,idans lavie du personnage que je venais de découvrir, je trouvailles indices certains, et ma conviction fut fortement établie. J'allai chez le général Gonse lui faire part de ma certitude. Il ne voulut pas la partager,, opposant à monopinion celle des membres -du conseil de guerre.

» Quand je quittai Paris pour aller en garnison en Tunisie, je dis au général sGonse qu'un jour ou -l'autre l'innocence de Dreyfus éclaterait, cjue je m'emploierais même à la faire reconnaitreî mais que, dans tous les cas, si jamais on invoquait mon témoignage, il était hautement acquis. Je ne craignais rien ma conviction était solide et -sincère. » Ainsile lieutenant-colonel Picquart a-t-il expliqué l'origine de son sentiment sur la culpabilité du.commandant Esterhazy. Ce -qu'il a surtout.nettement affirmé, c'est son absolue bonne foi, sa croyance désintéres- sée, et même contraire à ses intérêts, à son -avenir, dans l'innocence du déporté, dont il ne connaissait pas la famille avant d'avoir -acquis la certitude de l'erreur commise. Telles sont les explications que fournira à Paris le lieutenant-colonel Picquart. Il ajoutera, sans doute, d'autres choses concernant la culpabilité du. commandant Esterhazy, et notamment les preuves qu'il -recueillit, au cours de son enquête pers on- nelle, contre le coupable qu'il désigne aujourd'hui.

LE COUP PU PÂTÉ

Le mystérieux pli du sénateur Gourmandise de ministre.

Nous avons dit hier que M. ScùeùrerKestner avait causé avec M. Turrel pendant la séance du Sénat et avait, peu d'instants après, fait remettre à l'aimable ministre des travaux publies un pli caSans nul doute, pensait chacun, il s'agissait de Dreyfus, et M. Turrel avait reçu de M. Scheurer-Kestuer le secret du mystère.

Nous avons voulu savoir exactement quelles graves choses avaient pu agiter les deux membres du Parlement dans cette causerie suspecte, et nous avons tenu 'il. connaître la teneur de ce fameuxdocument. Une indiscrétion des plus graves nous a heureusement donné la clef de ce mystère. M. Turrel et M. Scheurer-Kestner causent tous les deux de choses indi.iérentes, lorsque, tout-à-coup

_A propos, mon cher collègue, dità voix basse l'honorable ministre, vous rappelez-vous cet exquis pâté que nous mangeâmes ensemble ?

Certes 1.

Je voudrais tant savoir où j'en pourrais trouver de semblables.

Mais rien do plus simple; je vous enverrai l'adresse. Charmant! Merci fort 1. ••'«-. Poignée de mains, congratulations. Et, cinq minutes, après, M. Turrel recevait le pli confidentiel, le lisait et l'enfermait avec soin dans la poche de sa redingote. Nous l'avons vu, ce papier curieux. Le voici in

« X. (ne faisons pas de réclame !), fabricant de pâtés à Strasbourg. Demandez le pâté à la gelée i 11 ne s'agissait que de cuisine. 'Voilà l'opinioa publique rassurée. ARRIVÉE DU « RHONE ».

Le colonel Picquart attendu à Marseille Défense dé parler..

MÀRSEII4JS, 24 novembre. Le Rhône, de le Compagnie Touache, ayant à bord le colonel Picquart, est attendu à Marseille, demain matin, à la première heure, ainsi que vous l'avez annoncé.

Le directeur de la compagnie a reçu; à mi'di, par communication téléphonique de Paris, des instructions formelles pour soustraire le colonel à toute interview. Dès ordres vont être donnés -en conséquence.

Détails rétrospectifs.

Le Petit Marseillais donne les détails qui suivent sur le départ du colonel Pic- quart

Le paquebot "Ville-de-Rome est arrivé de Tunis hier matin, a la première heure. Bien qu'il eût été dit que le lieutenant-colonel Picquart ne s'embarquerait pas sur ce paquebot samedi dernier, nous avons voulu contrôler l'exactitude de .celte information télé-,graphique.

Le manifeste du bord, sur lequel sont inscrits les noms de tous les passagers, ne portait pas celui du lieutenant-coionel Picquart, et nous pouvons affirmer qu'il ne se trouvait pas sur la Yïlle-de-Rome, même sous un incognito quelconque. Cela nous a été assuré par divers voyageurs qui le connaissent, et en particulier par le commandant Driant, du. 4. zouaves, qui est arrivé de Tunis avec le colonel de Béylié, de l'infanterie de marine. Le commandant Driant, du reste, venu tout exprès pour chercher à Marseille et raccompagner à Tunis sa .balle-mère, Mme Boulanger, veuve du général, est reparti dans l'après-midi.

A bord de la Ville-de-Some se trouvait un Marseillais de nos amis, que le hasard fit lecompagnon de voyage du lieutenant-colonel, Picquart au moment où celui-ci se rendait de Sousse à Tunis.

Un accident de la voie ferrée ayant interrompu la circulation du. train, il fallut parcourir environ'45 kilomètres sur des « arabas » (voitures arabes), pour aller de Bou-Fiçha Grombalaïa. Six voyageurs suivirent cet itinéraire, parmi lesquels notre concitoyen, un colonel, un capitaine d^tat-major et le lieutenant-colonel Picquài1*! On eut donc tout le loisir d'observer -ce dernier, qui cela s'explique bien- sembla sombre et préoccupé. A aucun moment, d'ailleurs, la conversation ne roula sur ies événements à propos desquels le lieutenant-colone Picquart était mandé à Tunis, et il ne fut point question de l'affaire Dreyfus.

Le lieutenant-colonel Picquart était en civil, mais son allure laissait visiblement deviner le militaire. C'est un homme très jeune encore, puisqu'il n'a que quarante-trois ans, et il porte beau, selon l'expression consacrée, bien qu'il paraisse souU'rjr beaucoup des suites d'une fracture de l'épaule survenue à la suite d'une chute de cheval.

Nous avons vu dans la matinée un officier venant de Tunis et nous avons eu avec lui un'intéressant entretien à propos du lieute1 nant-colonel Picquart. Le dialogue s uivant s'est engagé

A la condition de ne pas vous mettre en cause, ce qui serait une impardonnable indis, crétion, voulez-vous me dire ce que l'on pense en Tunisie du colonel Picquart

-Tous les officiers sont navrés de l'incident, et, jusqu'à preuve du contraire, nous persistons a croire qu'il est resté étranger l'il lalamentable histoirequ'on lui attribue.Nous ne modifierions notre opinien il. cet égard que si on nous donnait des preuves précises révélant la triste vérité. En ce cas.

Espérons pour lui et l'honneur de l'armée qu'il n'en-sera rien.

Je le souhaite autant que personne et j'espère que la lumière se fera. C'est un état de dévorante fièvre qu'on ne peut imposer plus longtemps à l'armée française, et il faut que cela finisse. En 'ce qui concerne le colonel Picquart, je le connais, je l'ai vu aux manœuvres et je l'ai toujours trouva parfaitd'attitude et ide correction.

L'avez-vous vu il y longtemps

«– A Tunis, samedi.,

.Et son état d'esprit

.Plutôt' calme. C'est même Ta une chose qui m'étonne.et je suis surpris qu'il n'ait pas bondi sous le trait, qu'il n'ait pas crié plus fort. A sa place, je vous en donne ma-parole, malgré le ministre, malgré tous, au risque de

deux mots'd'arrêts de forteresse, je serais parti pour Paris afin de m'y laver publiquement de l'outrage. Mais c'est là ane question de tempérament qui ne doit rien faire préj uger. Le colonel Picquart a proféré s'en remettre au ministre du soin de le défendre,et il a pour cela, peut-être, de bonnes raisons. C'est sur ces mots que nous avons pris congé de notre aimable interlocuteur, qui est un des ..officiers les plus distiagués de l'armée. Les Esterhazy.

Vienne, 24 novembre. Le Fremdenblatt publie une lettre du comte NicolasMaurice Esterhazy, chef de la branche hon- groise..̃ '̃̃ -Cette lettre dit: • La branche française des Esterhazy est éteinte depuis 1876, à lasuitexhidécès de Ladislas Esterhazy, né en 1797, mort il Vienne en 1876. Le commandant Walsin-Eslerhazy descend de la comtesse Marie-Anne Esterhazy; née en 1741, qui épousa morganatiquement un officier pommé. Walsin.

La famille Esterhazy, pas plus la branche française que la branche hongroise, n'a jamais reconnu les Walsin comme 'Comte$terhazy. •

La branche française est absolument éteinte ÉGHOS

DE .PARIS

Le président de la République et Mme Félix Faure offrent po soir un dîner suivi de réception aux membres du conseil supérieur et des commissions de classement de la guerre et de la marine. En-comité secret, l'Académie des sciences vient de dresser comme il suit la liste de' présentation des candidats à la place vacante .de membre titulaire dans la section de chi-' mie, en remplacement de M. Schiltz.ehberger, décédé En première ligne, M. Le Bel; en deuxième ligne, M. Ditte-; en troisième ligne, par ordre_ alphabétique, MM. Colson, Eiard, Hanriot, Joly, -Jungfleisch, Le Ghatolier et G. LeL'élection aura heu lundi prochain.

Hier soir, à l'hôtel Continental, M. John K. ,GowdyK consul général des Etats-Unis, a présidé le premier dîner donné par .1,American University DinnerClub.àl'occasionduïViawftsgiving day; la fête de la reconnaissance, que tous les Américains célèbrent aujourd'hui. Après quelques mots de bienvenue du président, la général Horace Porter, ambassadeur des Etats-Unis, a parlé du rôle des anciens élèves des universités américaines dans la guerre de Sécession M. Gaston Paris, administrateur du Collège de France, a Souhaité que, comme les universités' américaines, les universités françaises.répandent de. plus en plus dans le pays l'esprit .scientifique et, que nos cours d'enseignement supérieur soient fréquentés par les étudiants américains; enfin, M. Hyacinthe Loysoiï a rappelé'le mot de Napoléon à Sainte-Hélène « La France, l'Amérique et l'Angleterre, c'est le trépied sacré d'où jaillira la liberté du monde La fondation Carnet.

Avant le 15 décembre, rappelons-le, doivent être adressées au secrétariat de l'Institut ou à la mairie des pétitionnaires les demandes en faveur des veuves d'ouvriers chargés d'enfants parmi lesquelles l'Académie 'des sciences morales et polltiques choisira cinquante-cinq des plus intéressantes pour leur attribuera chacune, le 24 juin prochain, un secours de deux cents francs.

A la séance solennelle annuelle de l'Institut catholique, >qui a eu lieu hier après midi, des discours ont été. prononcés par le recteur, Mgr Péchenard, protonotaire apostolique, et par Mgr Leloug, jjrôsidcht de la cérémonie; puis, après le rapport de M. Taudière, proîesseur de droit, sur les concours de fin d'an-. née, les prix ont été distribués.

M. Ferdinand Bruneliôre, de l'Académie française, a été reçu un audience par le pape.. L'auteur de la ,Jict)iQ.ucroulo de la science, prépare., assure-t-on, une contre-partie de la Rome de M. Elle Zola. La sous-commission technique s'est réunie. hier au ministère des finances sous la prési-, dence deM.Boudenoot, député. Elle a çnipndu l'exposé, par M. Cheysson, du rapport général sur ses travaux et renvoyé il sa prochaine séance la discussion de ce rapport et le vote de ses conclusions.-

La. comité de la société philanthropique l'Union du commerce, qui compte dix-huit mille sociétaires, vient de recevoir à nouveau de M. Chauchard la somme de vingt mille francs; ce qui porte à francs tes som·mes déjà données par M. Uhauchard. De notre correspondant de Sofia

La Chambre a voté un crédit de 300,000 francs pour la participation de la Bulgarie l'Exposition de 1900.

Le dîner de la Société de secours mutuels des artistes russes a Paris aura lieu, samedi. prochain,27 novembre, chez Noël-Peter's, passage des Princes..

Pour se guérir et se préserver des rhumes, tous, broncnite. catarrhes, grippe, asthme, pour se fortifier les bronches, l'estomac et la poitrine, il suffit de prendre à chaque repas deux Gouttes Livoniennes de Trouette-Perret. Un nouveau sport.

Chacun met dans son verre deux où trois comprimes de Yichy-Etat et le gagnant est celui dont les comprimés fondent, les premiers. Les perdants ont au moins la consolation cle' boire ensuite un verre d'excellente eau 'digestive gazeuse. Même en plein air,' autour d'une source, le jeu ne manque ni d'imprévu ni de gaieté. Mais pour l'efficacité du produit, qui, vu son succès, est déjà l'objet de nombreuses contrefaçons, il faut exiger la marque Vichy-Etat.

LE SCRUTIN DE LISTE

La proposition GoWet– Audition de M. Barthou par la commission Rejet à l'unanimité

moins une voix.

Entendu, hier, par la commission de la Chambre saisie de la proposition de M. Goblet tendant au rétablissement du scrutin de liste, M. Barthou a objecté que le scrutin de liste pouvait produire de grands courants, mais aussi servir à la manifesta- tion de vagues opinions tout à fait passagères, comme l'a montré l'expérience de 1885. Et, si le scrutin d'arrondissement a été rétabli en 1889, c'est précisément parce que le courant passager de 1885 aurait pu alors se traduire d'une façon plus prononcée.

Quant à la corruption, elle peut s'exercer aussi bien avec le scrutin de liste qu'avec le scrutin d'arrondissement.

A ce point de vue, le scrutin de liste est même plus accessible que le scrutin d'arrondissement aux grandes fortunes, parce, que, seules, elles peuvent exercer une action sur le département.

On critique le scrutin d'arrondissement en prétendant qu'il favorise les intérêts dé clocher, a dit encore le ministre mais il n'y a pas de députés dégagés d'intérêts locaux, quel que soit le mode de scrutin. Au contraire, M. Barthou juge bon qu'il y ait un contact intime entre l'élu et l'électeur, et il a fait ressortir que le scr utin d'âcrôndissement se prêtait mieux à ce contact. Après le départ de M. Barthou, la coinmission à rejeté, à l'unanimité moins une voix, celle de M. Bienvenu-Martin, la proposition de M. Goblet et a nommé M. Charles Ferry rapporteur, avec mission de déposer son rapport le jour le plus prochain. G. L.

VOL DE TITRES

Belbqrt, 24 novembre. Un vol d'environ 35,000 .francs de titres au porteur vient d'être commis au préjudice d'un négociant du faubourg des Ancêtres. L'auteur n'est pas connu. AU MAROC

Tanger, 24 novembre. On annonce de ̃Chamnia que les troupes marocaines qui attaquèrent les montagnards de Houze, qui sées. Elles ont perdu deux canons et ont eu beaucoup de tués et de blessés.

JOtlRMUX_DE CE MUTIN BORDEREAU

Du Figaro:

Le second acte du général "de Pellieux; comme officier de police judiciaire, a été de convoquer M. Mathieu Dreyfus qsli a déposé, pour la première fois, sous la- toi ;du serment. •' Sa déposition a été fort importante, car, de plus en plus, désormais, les questions se précisent et, personne n'ayant plus le désir ni Je pouvoir d'étouffer cette jiflaire,, on va,résolument vers la lumière, que le colonel Picquart fera d'ailleurs mieux'que personne, car il est terriblement documenté.

Des experts vont examiner l'écriture du commandant Esterhazy et Ja comparer au bordereau sur lequel a été condamné le capitaine Dreyfus.. • ̃ Quant à la provenance du bordereau, elle fait i'objet des justes préoccupations du général de Pellieux: ̃̃-•••̃•

Le général s'en^uiert en ce moment;auprès de qui de droit, du nom, de la personnalité et des accointances de <c cçlui » qui a apportéau service dés renseignements cette fameuse pièce, ainsi que la somme qui lui avait été comptée en échange. l.l y a là, en effet, une piste intéressante il. suivre;piste féconde peutêtre en découvertes stupéfiantes.

D'autre part, puisque la personne qui a remis leiordereau aujuinistére de iaguerre n'a pas remis, du même coup,, les divers documents qui accompagnaient le bordereau rédigé coin-*me une véritable facture commerciale, le gé-;néral enquêteur, usant de 'son pouvoir discrétionnaire, songe àg'assurer, près des diverses ambassa.des,:si l'une d'elles avait, en effet. reçu les divers documents à la date indiquée. Nous ne doutons pas, qu'en matière aussi grave, des, officiers, étrangers, qui ont tous le sentiment de l'honneur, ne répondent à la voix unique de la vérité sur' ce point liLES PREMIERS SOUFÇON&

De la Libre Parole: Est-il vrai que Dreyfus fut charge de s'occuper des questions concernant le transport de nos troupes sur le chemin.de fer de l'Est, alors que, depuis longtemps, il était soupco'nné'-et surveillé et que ses chefs avaient demanda' qu'on le détachât au service du chemin de fer du Midi, où il ne pouvait pas nuire?

Est-il vrai-, a.ussi que parm.i les preuves de la trahison se trouve'un projet hypothétique de concentration sur Mulhouse dont on lui avait don'né'communication avec intention et qui ne pût être porté à la connaissance de l'Allemagne que par Dreyfus ou par le mi. nistre qui lui avait tendu le piège i

M" TEZENAS

Du Gaulois, ces déclarations de Me Tézeiias, l'avocat de M. Esterhazy

Il serait extrêmement désirable pour le commandant Esterhazy, nous a-t-il dit, que la constatation de son innocence revêtit une forme plus décisive et plus rassurante pour l'opinion que celle d'une enquête militaire seIl serait il. craindre que, dans .ce cas, la campagne commencée contre.lui ne fût pas terminée. Jo souhaite donc que l'affaire soit' 'clôturée une fois pour toutes et sans que. nul puisse y revenir, par une information judiciaire, qui donnerait à l'opinion publique touto garantie et toute satisfaction.

M. L.OYSON A L'ORATOIRE

Du Figaro.: ̃•• ••̃

L'ex-P. Hyacinthe donnera, à partir de dimanche prochain, une série de conférences. au temple de l'Oratoire.

Organisées par la Société nationale d'évangélisation » laquelle est compostée de pasteurs et de laïques, mais n'a aucun caractère officiel ces conférences reçoivent par le fait même do la concession du principal templo de Paris una sorte do patronage o1ficieux du consistoire.

Cola^n'impliquo nullement de la part de l'ancien carme une évolution plus marquée vers le protestantisme, et il se pourrait que, lidè.e à son habitude, il fit entendre, même à l'Oratoire; des choses désagréables à la Réforme..

Aussi un certain groupe de protestants voi til ces conférences avec un.unmen.se déplaisir. 11 se demande si le-protestantisme français ne fournit plus d'orateurs assez qualifiés pour qu'on en aille .chercher un au dehors, très éloquent sans doute, mais complètement étranger à son esprit.

OU EST LE CANON 9 ̃

Du Petit Journal

Le ministère de la guerre est en ce moment à la recherche d'un canon venu d'Amérique qui aurait été livré par erreur à la maison Gunard. Il y trois ou quatre mois, en effet, arrivaient il la gare des marchandises des Bati-; gnolles trois énormes caisses portant la dési- gnation ferronnerie et adressées il MM. Cunard. 38, avenue de l'Opéra.. Avant que cette maison eût pris 'livrâison des çolis, un télégramme de l'expéditeur donnaitordre de les réexpédier au -Havre. Or, il y a un mois environ, un délégué dru ministère de la guerre venait réclamer les fameuses caisses qui contentaient, parait-il, un canon de modèle spécial devant servir à des expériences..

On lui répondit qu'elles étalent au Havre. mais elles n'ont pas été -retrouvées, dit-on. Ce mystère aurait besoin d'être éclairci. Ou. est le canon ï

PREMIERS-PARIS

Affaire Dreyfus.

Le Figaro [M. Emile Zola)

a Une erreur judiciaire, la 'chose est d'une éventualité déplorable, mais toujours possible. Des magistrats se trompent, des militai-,res peuvent se tromper. En quoi l'honneur de l'armée est-il engagé là-dedans? L'unique .beau rôle, s'il y a eu une erreur commise, est de la réparer.

» Quant aux complications diplomatiques à craindre, c'est un épouvantail pour les badauds. Aucune puissance voisine n'a rien à voir dans l'affaire, c'est ce qu'il faut déclarer hautement. On ne se trouve que devant uneopinion publique exaspérée, surmenée par la plus odieuse des campagnes. La presse est. une force nécessaire; je crois, en somme, qu'elle fait plus de bien que de mal. Mais certains journaux n'en sont pas moins les coupables, affolant les uns, terrorisant les autres, vivant de scandâtes pour tripier leur vente. L'imbécile antisémitisme a soufflé cette démence. La délation est partout, les plus purs et les plus braves n'osent faire leur devoir, dans la crainte d'être éclaboussés. » L'Aurore (itf. Clemenceau) dit du colo- nel Picquart que, « s'il possède, comme on nous le dit, le mot terrible du secret qui tient à cette heure toute la France en suspens,personne n'est au-dessus de lui, car il est le maître de la vérité, et tous ceux qui ont besom du mensonge trembleront devant la lumière qu'il apporte. Comment croire qu'il accepte d'échanger le plus beau rôle contre le plus misérable? Comment supposer qu'il ne comprenne pas, dans le tumulte de trahisons hautes ou basses où nous nous débattons, que le silence serait la forme la plus lâche du mensonge? Je refuse de lui faire cette injure. Il est témoin. Entre le crime et l'innocence, c'est une dignité haute, Qu'il parle, et, quoi qu'il dise, les consciences françaises, soulagées; s'appuieront la parole de vérité. a La Libre Parole (M. Jules Delahaye), il. propos de l'affaire Dreyfus, demande au ministre de la guerre d'obtenir du Sénat ie. vote immédiat de la loi sur l'espionnage. La France, comme avant la guerre de 1870-71, est envahie par les-espions.

« Tous ces industriels ou commerçants prussiens établis chez nous soi-disant pour représènter une maison allemande; tous ces professeurs d'allemand qui se sont multipliés dans nos divers établissements d'instruction tout ce peuple qui prend la place du nôtre, jusque dans nos campagnes, c'est une véritable avant-garde, monsieur le ministre. » Imitons la fierté des Espagnols, se ralliant tous, après les guerres de Napoléon I", au cri de « Ficera exlranjeros! » A la porte les étrangers 1 A la porte les espions A la porte les Allemands 1 4 la porte jes Juifs 1 » L'Intransigeant {M. Henri Rochefort) «On vient de m'annoncer' une effroyable nouvelle. Je ne voulais pas y croire, mais il a bien fallu me rendre à l'évidence. Voici ce que C'est Depuis quinze jours, je suis devenu clérical..

».Et pourquoi le suis-je ? Parce que seuls les .Catholiques se refusent à proclamer l'innocence de Dreyfus.

Telle est la nouvelle tactique du syndical (deux millions de capital). Ils ont découvert

quelepeseur d'or de l'île du Diable n'a été condamné que parceuïuïl.. jetait juif; que tait la lutte de l'Eglise contre la synagogue et «.qu'en conséquence ceux qui s'opposent à la révision du procès de cette victime de- l'Inquisition ne peuvent être qu'aux ordres du Vatican. » Car le grand truc de l'israélisme a toujours été de transformer une question de race en question de religion.»

Le Radical (M. Sigistnond Lacroix) Appelé à déposer, le colonel Picquart doit parler en toute liberté, sans. qu'aucune influence s'interpose pour l'en empêcheur.

n Le ministre de la guerre sera, ,nous en sommes sûr, le premier-à comprendre qu'il- faut que le colonel Picquartdépbse librement, sans restriction c'est le se'uLmoyen de tirer au clair une affaire que les réticences des uns et des autres n'ont fait qu'embrouiller, et qui ne peut désorrtiais finir qûé par la plus complete lumière. »

La Petite République :{M.. ff.- Turol) « Nous avons le droit de dire, que M. Billot joue une comédie abominable,' qu'il est certainement fixa sur l'innocepce ou, la culpabilité de Dreyfus et qu'en ne prenant pas une attitude dans un sens ou dans l'autre il se rcnd eix tous cas complice d'une infamie maintien au bagne d'un innocent ou.complicité dans une criminelle campagne en faveur d'un traître. ̃'•̃ ̃̃

» Et tout ce qui se passe en ce moment ne doit-il pas nous faire penser à ce jury national que Sembat réclamait jadis, tribunal su)prême devant laquel seraient traduites toutes les gens de sac et de corde qui s'agitent autour de cette affaire officiers traîtres ou escrocs, financiers véreux et ministres inbapables de. veillera la sûreté du pays 1 » La Lanterne [M. Maurice Attard) « Sans attendre l'arrivée de M. Picquart, qui sera Paris demain >au plus tard, voici le gouvernement qui fait fracturer la porte de son domicile privé et qui permet à des mouchards de fouiller ses meubles et d'enlever tous ses papiers!

n En agissant de cette, façon, le gouvernement permet tous les soupçons, et, en pré-, sence de tels actes,.nous sommes *,autorisés, il. affirmer que, si le gouvernement a mis la main sur des papiers, c'est qu'il avait intérêt à ies faire disparaître. » Nous avons toujours pensé que le miuis-'tère manœuvrait dans l'alfaire EsterhazyDreyfus avec l'arrière-pensée d'étouffer quelque gros scandale et d'éviter des révélations qui pourraient amener la chute du cabinet ou compromettre quelques personnages importants.» MADEMOISELLE CHAUVIN L'héroïne du jour M. le procureur général et la doctoresse Petits discours A huitains.

Grande journée, hier, au Palais. Dès onze heures du matin, les abords de la première chambre de. la cour s'encombraient de la multitude des stagiaires et d'une foule de curieuses .qui tenaient à contempler celle qui a l'orgueil de vouloir faire faire un pas si décisif aux jeunes théories féministes de cette fin de siècle. Mlle Jeanne Chauvin réclamait le titre d'avocat.

Avant elle, les jeunes licenciés en droit admis au serment prenaient place sur les bancs de la première chambre..L'héroïne du jour n'était pas encore Iji.

Quand -elle apparut dans le cadre de la porte des témoins, il y eut une bousculade pour la voir, comme, quelques instants plus tard, il y en aura une pour l'entendre. -,est une assez jolie brune. Elle est plutôt grande, de physionomie fine, qu'éclairent,des yeux noirs, très intelligents. Le front est dégagé, la tête se casque d'une magnifique chevelure noire. Elle attend, très calme. Les conseillers arrivent, ayant à leur tête M. Périvier. Le bâtonnier présente les futurs stagiaires, on leur lit leur serment, ils jurent. Ils jurent uu tas de choses cfui feraient d'eux de petits, saints s'ils tenaient leur serment. Mais ils ne le ,tiendront pas.

Puis Me Guyon, avoué, s'avance et dépose des conclusions pour Mlle Chauvin. L'3 procureu-r-genéral Bertrand se lève et déclare conclure au rejet des conclusions de Mlle Chauvin.

Nous avons publié déjà cas conclusions. Nous nous bornons à .donner la péroraison de M. Bertrand Quand,la femme a voulu entrer dans le domaine du droit public, elle a trouvé toutes les porters fermées.

Or la profession d'avocat.se rattache bien au- droit public. L'avocat est auxiliaire de la .justice. Pour l'exercice de cette profession,' des vertus sont exigées ce' n'est pas seulement la probité, mais le désintéressement, pas seulement la liberté, mais l'indépendance, pas seulement la respectabilité, mais la dignité. Qui assure que ces conditions sont bien. remplies? Un conseil de discipline, que Ja loi a qualifié d'autorité publique. Nous sommes donc bien dans le domaine du droit public.

Les avocats font corps encore avec la magistrature, comme sous le dernier régime, l'ancien régime, où ils venaient s'asseoir sur les fleurs de lys, à côté des juges, etprenaient part, à titre consultatif, aux délibérations. On ne peut donc soutenir que c'est une profession d'ordre privé.

J'estime donc que, les femmes ne peuvent être admises à la prestation du serment d'aL'avocate.

M. le premier président se tourne vers Mlle Chauvin

Mademoiselle Chauvin, vous avez la parole.

Elle en use immédiatement, et, ma foi, fort bien. Quand on a été condamné, comme chroniqueur judiciaire, à entendre les bafouillages sans nom de la plupart des dé butants, il n'est point déplaisant d'assistei à la réplique claire, nette, logique, juridique de Mlle Chauvin. Elle parle moins en avocat, en orateur qu'en juriste, qu'en professeur. Elle est- très maîtresse d'ellemême,.s'explique dans le plus grand calme, feuilletant ses notes avec méthode. Après avoir donné également les conclusions de Mlle Chauvin, nous nous bornons également à citer la fin de sa réplique Moi, je ne demande pour le moment qu'à prêter serment. Ce serment a pour but de compléter le titre d'avocat, qui m'a été conféré par l'Kcoie de droit; sans le serment, le titre n'a aucune valeur commerciale.

Le serment s'attache au diplôme il en est le complément, il en parfait la valeur. C'est cette prestation de serment seule que je demande la cour l'autorisation de faire. Après avoir consulté ses assesseurs, le président déclare que la cour se prononcera mardi prochain.

NÉCROLOGIE

On nous annonce la mort de M. Leo von Zychliriski, décédé, à l'âge de 76 ans, Ie20no- vèiubre, 30, Walmer Street, Rusholme,Manchester.

Demain, vendredi, seront célébrées, à neuf heures et demie, à la Madeleine, les obsèques du professeur Tarnier; à neuf heures trois quarts, à Saint-Honoré d'Eylau, celles de M. Boittelle, ancien préfet de police; à dix heures et demie, à Saint- Pierre de Chaillot, celles du général de Jessé.

Le service funèbre dé M. Bardoux, sénateur, membre de l'Institut, aura lieu lundi, à midi, à Saint-Pierre de Chaillot. A l'issue de la cérémonie, le corps sera descendu dans les caveaux de l'église, pour être ultérieurement transporté à ClermontFerrand.

On annonce la mort

De Mme Dubois de TEstang, née Turgot, veuve du conseiller-maître à la' cour des comptes, mère de M. Etienne Dubois de l'Estang, inspecteur des finances, retenu en ce moment à Athènes par les travaux de 1a commission internationale; de M. Louis Dubois de TEstang, conseiller référendaire à la cour des comptes, et de la comtesse de Naurois;

Et de Mi Coste, ingénieur en chef adjoint à la direction de la Compagnie des chemins de fer départementaux,

4HARCHÉ jFINANGlà AU PARQUET

Paris, 24 'novembre.- M'y y a eu aujour"a1 nui bien peu de transactions faites pour le compte des portefeuilles. Cependant, quoique .aucune indication ne soit venue pour inciter la spéculatioh à tenir les cours, ceux-ci ont été très soutenus. Il n'y a nulle part de grosses' plus-values, mais l'ensemble de la cota est à un niveau légèrement îdus élevé que celui, d'hier. Il s'est produit quelques rachats provenant de vendeurs de primes, et ces modestes affaires ont suffi à nous donner une bonne séance. *<̃̃ Le 3 0/0 gagne 5 centimes,à 103 70, et le 3 1/2, 7 centimes, à 106 62.

Les valeurs brésiliennes continuent de se ..raffermir le 4 0/0. passe, de 60 35 à 60 65. L'Italien est 2 centimes mieux, à Les valeurs russes progressent légèrement. On est bienimpressionné par l'imminence de la publication- officielle du projet d'autonomie de Cuba, et l'Extérieure passe de 61 1/32 à Les rentes turques sont fermes, bien influencées par l'annonce dé la prochaine signature au. traité de paix turco-grec.

La Banque de Paris/le Comptoir et la Renta foncière sont demandés. c 1 Mouvement sur le Lyonnais, qui gagne.7 7 francs, à 792.

Lé Midi' laisse "9fr., à 1,456: Les autres chemins spnt fermes. Dans le groupe des obligation,s, une observation s'impose l'obligation 21/2 du Lyon, jouissance novembre, est cotée •462, tandis que l'obligation' duMidi, également jouissance novembre, ne vaut que 4'50. C'est là une anomalie d'autant plus .particulière que tous les autres titres de ce compartiment, sont à la parité.

L'obligation Saionique-Constantinople est a 290, et la Smyrne'Oassaba à 375.La Société. d'Héracléy est la Compagnie de traction à et l'Oural- Volga il. 670, en nausse de 4 fr. Suez, Gaz, Voitures, Omnibus, calmes et fermes.

EN BANQUE

Paris, 24 novembre. .Dans notre groupe spécial, les seules valeurs intéressantes aujourd'hui sont les valeurs de cuivre. Tout d'a.bord, le Rio-Xinto et la Tharsis mpntent d/e 2 fr..50 chacun, sur l'espérance que l'on a .que la grève des mécaniciens, à Londres, va décidément finir. Quant ajii Cape Copper, dont on parle très peu en général, il progresse de 3 ir. 25,à 82 75, après même 8375. On prétend que cette compagnie va distribuer un complément de dividende de 3 1/8 shillings. De Beers et Chemins ottomans, en légère ptus-value de 50 centimes. Alpinos, en recul de 2 francs. Dans le compartiment sud-africain, la Robinson Gold gagne 3 fr. 50 la Durban RoodepoortDeep et la Ferreira s'avancent de 1 fr. 50. C'est ce que perd l'East Rand. Randfontein Estates, 52 25 contre 51.

Les autres valeurs restent sans variations appréciables sur hier. La Chartered et la Geldenhuis sont même inchangées. Sheba, très ferme, est demandée u. 67 50.

Londres, 24 novembre. Par fil spëciaT* La lourdeur que l'on avait eu a enregistrer hier, au dernier moment, sur les valeurs sud-africaines a disparu, Dès le début, notre marché a été, en e'ffet, soutenu, et, bien que l'on ne clôture pas aux .plus hauts cours, nous sommes en avance sur nombre da valeurs.

La Rand Mines a ouvert à.32 3/4 et reste à 33, en reprise de 3/8, après avoir même fait Durban Roodepoort Deep, Jubilee, Modderfontoin, Robinson <»old et Éerste Pabrieken Distillery, ou bénéfice de 1/8; Goldfields Deep, Langlaugte, Randfoniein, Rietlontein, Sheba, Simmer et Chartered, en plus-value ou de 1/16 ou de 1/32.

Peu de moinsrvajues. Geldenhuis Deep et Trénsury,l/8 au-dessous de la précédente clôture Henry Nourse, Kleinfontein, et Village, 1/16 moins bien.

Au dernier moment, le marché est calme. Or en barre, 77 11 3'Ji-

Piastre, 26

.Cojje Copper, 3 5/16. • DIVERS AU COMPTANT

Le groupe des valeurs du comptant se négociant hors parquet voit se produire, aujourd'hui, des mouvements importants dans les doux sens. La Société TJnieprovienne recule de à la Huta Bankowa, de 4,0 90 4,050; la Grand-Hôtel' de 1,860 à 1,780. Le Cercle de Monaco passe de 3 Oiô à 3,250 sur le bruit de la conclusion d'arrangements concernant ta prorogation de la société. Les Forges du Oonetz sont a 917 50; John Cockerill les Forges de Sarrebruçk.à 7,175; la Vieille-Montagne, it 587 6U; l'Usine clijff.à 1,180.; l'Omnium russe, il 487; INFORMATIONS FINANCIÈRES La Situation inouétaira a Londres. Argent-métal, .27 1/4 penca; Roupias, 1 a».' 8 318 pence.

Escompte hors banque, 2.7/8 0/0. Mouvements d'or à la Banque d'Angleterra entrées, nulles sorties, nulles.

Gaz de Bordeaux. Les actionnaires de la Compagnie du gaz de Bordeaux se sont réuni, avant-hier, en assemblée. générale ordinaire..

L'assemblée a approuvé'les comptes da l'exercice 1896-1897 qui- lui- étaient soumis et fixé le dividende de cet exercice à 90 francs par action de capital; un acompte de 12 fr. 5G ayant été payé en juillet dernier, le solde, Soit 77 Ir.. aU, sor^.payé.fe janvier pro« çhain.

Banque de consignations. La chambra syndicalé des agents de change publie l'avis suivant

Par suite des résolutions de l'assemblée générale extraordinaire des actionnaires de la Baaqüe de consignations en date du 8 juiK let qui a voté la réduction du capital so.cial de .4,700,000 francs à millions, au moyen du rachat et de l'annulation de 1,400 actions, La chambre syndicale décidé qu'à partir du 24 novembre les actions de 500 francs libérées dé 250 francs et au porteur de ladite Banque ne seront plus négociables qu'au nombre de 8,000, pouvant être numérotées de 1 à 14000, et en titrés munis' des estampilles sui.vantes 1° « Capital réduit à 4,700,OJO francs, divisé en 9,400 actions de 500 francs (Assemblée générale extraordinaire du 17 mars 1894) » et 2° Capital réduit à 4,000,000 francs, divisé en 8,000 actions de 500 francs (Assemblée générale extraordinaire du 8 juillet 1897) Société centrale de dynamite. L'as semblée annuelle- des actionnaires de la Société centrale de dynamite a eu lieu avant-hier, sous la présidence de M. Mercet, président du conseil d'administration.

Les comptes de l'exercice 1896-1897 ont été approuvés, et le dividende de cet exercice fixé à 12 fr. 50 par action.

Le rapport du. conseil d'administration dit que la Société de dynamite du Transvaal est disposée à faire des sacrifices importants, à apporteur une réduction très sensible aux prix actuellement payés. En ce qui concerne la question du monopole, la Société maintient fermement la légalité de son contrat.

-DERNIERS COURS DE LA BOURSE 103 67. 124 Extérieure. 61 114 Chartered.. 83 lurcD. 22 Buffelsdorn. 20 Egypte Un.. 539 209 50 Randfoptem 52 167

CHANGES

Du 23: Change sur Londres à Rio 6 Change sur Londres à Valparaiso 1711/16. Du 24: Piastres Hong-Kong, 4m., 1.11 1/2.. Tael Shanghaï,4 mois, 2.8 3/8.Change Yokohama, 4 mois, 2.0 5/16.. Change Singapour, 4 mois, 1. Il 3/4. Change Penang, 4 mois, 1.11 3/4. Change Calcutta, 6 mois, 1.3 11/16; transfert télégraphique, 1.3 13/32.-Change Bombay, 3m., 1.39/16.; transfert télégraphique, 1.3 3/8. Bue.nos-Ayres, agio, 176 80.

LA TEMPÉRATURE

Lyaire des fortes pressions se rétrécit de plus en plus; elle est refoulée sur l'ouest de l'Europe. Les tempêtes qui ont passé vers la côte américaine se rapprochent de nous. La sécheresse persiste en France. Un temps brumeux et assez froid est toujours probable,

̃

Mercredi.. 8 h. matin. 50 772 Midi 60 772 4h.soir. 60 770 Minuit. 60 769 Jeudi 3 b. matin. 5" 766 • 5 h. matin. 60 765 Etat au ciel Brumeux,


A TMVERS PARIS

Les fabricants de serunas.

En vertu d'un mandat de M. Ruhland, juge d'instruction, M. Martin, commissaire aux délégations spéciales et •judiciaires, a opéré, hier, une série'de perquisitions et vérifications chez divers pharmaciens 'qui, en contravention à la loi du avril fabriquent sans autorisation des se-rums thérapeutiques.

Ces produits ont été saisis. Les- pharmaciens inçriminés ont déclaré ignorer les dispositions de la loi visée et ajouté qu'ils avaient agi de très bonne foi.

La presse parisienne rend hommage aux crémations pleines de goût est d'élégance du High Life Tailor, 17, faubourg Montmartre. Ses costumes sur mesure, sontadoptés par teas les vrais gentlemen.

1 Curieux cas d'amnésie. "Des gardiens de la paix trouvaient, la nuit dernière, assis sur un ,banc du point des Arts; un individu qui à toutes les questions qu'ils lui posèrent réponditqu'il ne savait ni d'où il venait, ni où. il était, ni où il demeurait.

Ce, malheureux fut conduit au poste de la rue des Grands- Augustuïs,ôû on le fouilla. -Il n'avait sur lui que quelques papiers au nom de Joseph Fraisse, charpentier, âgé de trente ans, originaire de. Tierseville (Loir-et-Cher).

̃ M. Vollet, commissaire de police, l'interxogea, mais. ne put en! tirer, aucun renseignement. On se trouve devant uncas d'amnésie des plus curieux.

Joseph Fraisse a été! envoya à l'infirmeïie spéciale du Dépôt.

Agents blessés par des souteneurs. La nuit dernière, les inspecteurs de la pureté Singer et Chevallier se trouvaient rue du Commerce, à Grenelle ils surveillaient deux repris de justice contre lesquels ils avaientdes mandats d'arrêt: les nommés Henri Clée, âgé de vingt-cinq ans, et Georges Pelluet, âgé de dix-huit ans. Au moment où ces deux individus sortaient d'un débit de vin du*, quartier, les, agents se précipitèrent sur eux pour les arrêter. Mais ceux-ci, se'voyant découvertes, opposèrent aux agents une résistance des plus vives et appelèrent à leur secours les camarades qui se trouvaient dans les environs .Ceux-ci, au nombre de quinze, accoururent pour délivrer les deux prisonniers et tombèrent à bras raccourcis sur les agents de la sûreté. L'inspecteur Chevallier, qui est un ancien maître de boxe, put cependant, quelques instants, tenir tête aux malfaiteurs. Mais, bientôt, succombant sous le nombre, les agents durent sortir leurs revoit vers. Avant qu'ils eussent pu faire usage de leurs armes, ils étaient, renversés et piétines, et,.si; à ce moment, des gardiens de la paix' que les cris avaient attires n'étaient accourus, les deux agents apuraient été tués.

Grâce à cette intervention;les souteneurs purent 'étre repousses* et quatre arrestations opérées. i'armi les individus. arrêtés se trouvent; Clée et Pelluet, les deux repris de justice que les agents avaient mission d'apprehen-: der.Ils ont été tous doux. en'voyés au Dépota ainsi que deux filles qui s'étaient mêlées à la bagarre. Les autres ont pu prendre 1'a fuite et soni recherohés.

Les deux-inspecteurs. Chevallier et Siagel' ont été grièvement blessés Chevallier a eu le poignet foulé, a reçu des coups de pied au ventre et un coup de couteau à la flgùre; Singer a reçu diverses blessures et un coup de tête à la poitrine; il a dû s'aliter ce matin et il crache le sang.

Le préfet de police s'est empressé de demander des médailles d'honneur pour les deux braves inspecteurs de la sûreté.

BI-BORAX ORIENTAL

(SOINS AUX AH1MAUX DOMESTIQUES) Rien n'est plus nécessaire à la santé des animaux doméstiques que la propreté absolue, ea .cette saison surtout, où ils restent souvent dans les appartements. Le Bi-Borax Oriental est tout indiqué pour cet usage. Mêlé à l'eau des ablutions, il détruit la vermine, chasse les mauvaises odeurs, maintient la peaa. satine et rend le poil doux et brillant. ̃̃̃•̃̃̃̃̃̃ CONSEIL GÉNÉRAI.

M. Chassaigne-Goyon fait adopter un vœu invitant le Parlement à introduire dans la législation la faculté pour les con-

BULLETIN COMMERÇIAIr

X>V NOVEMBRE t897

Farïnes de consommation. La venté est un peu meilleure en Ixralan*' série, la meunerie maintient ses prix avec fermeté. Corbeil, 67, Farines i2 marques.– Le marché est très ferme à la cote d'une heure "et los cours s'inscrivent en hausse de 35 centimes sur le courant et de 20 centimes sur les autres termes de livraison. Plus tard, le ton est un peu plus calme et les prix perdent une fraction; en clôture, .on est de nouveau plus, ferme, mais il y a encore plutôt des vendeurs aux plus hauts cours du début. Après Bourse, l'Amérique vient soutenue et en hausse de 1/4 cent à NewYork et de & Chicago. Sur place. on est ferme sur le rapproché et en nonvelle avance sur l'éloigné on cote courant 63, décembre b2 80, janvier-février 62 70 75, 4 premiers.62 50 à 62 55..

En dernière heure, il y a de$ Tendeurs aux cours ci-dessns; 4 premier»

La circulation est de 4,600 sacs contre 7,800 hier.

Il est sorti 400 sacs du stock.

A l'expertise préalable, sur 200 sacs présentés oa en a accepté 600.

Le marché reste excessivement ferme. Le découvert de place continue ses rachats; par contre, la province donne de nouveaux ordres d'achats. Seul 4'étranger est plutôt vendeur, mais ses offres sont rapidement absorbées. Le

AVOINES SEIGLES BLÉS DOUZE-MARQUES, SPIRITUEUX HUILE DE LIN HUILE DE COLZA SUCRES PïécédeW l'heure Sneures Précédent 1 heure 3heures Précédent -1 heure 3 heures Précédent 1 heure 3 heures Précédent 1 heure 3 heures Précédent 1 heure 3 heures Précèdent .1 heure 3 heures Précédent Jour Disponible 18 25àl8 50 18 50àl8 18 50a. 18 25a.18 25a. 30 ..a30 25 30 25a30 50 62 50a 63 i ..i»' Disponible 4575k. 45 .-à. 45 ..à455ù 38 ..a. 38 .< 38 ..à. 60 ..a. 60 ..il 60..a. Disponible 29 75a30 29 75. Prochain 1840 1845!l850 18 50 18 50 18 65 18 50 1825 iè 50 1850 ..̃; 2985:130 3005 30 15j625a 6275 6285 .62 80 Prochain.4475 Prochain. 30 12 30,29 87, 37 et 30, 2S 87. Janv le" 1885 1850 ïHl Y. 1850 2950 29752985 29902980 6275 i premiers 4450 38753825 387538..3850592559755925597559..5925 3denov.. 3012 Premiers 1850 .f.. 19. 1U15 ['.l. 1850 1875 .2930 29502990 .2965 2970 .6240 6250 6245 6250 4 de mai.. 4425 44..3950 3975 3950 40..3925 582558.. .premiers et 50, 50, 33 et 50, 37, 23 et 37, S85. ^derniers '• ♦ 4 de nov ̃ de mars 87,87 et 31, 87, 75, 75 et 87, 75. Nov.-déc • • •• ̃• ̃• • ̃ '•̃••• Nov.déc. • ̃ • ̃•̃̃ •>•• *de mai

FEUILLETON DU « MATIN » DP 25 NOVEMBRE 1897

LE PROCÈS

MARQUISE ROMAN PARISIEN

TROISIÈME PARTIE

n

(Suite.)

C'était Jéromine qui apportait un paquet Bcelé accompagné d'une lettre. L'enveloppe avait, en son coin, le nom de l'éditeur à qui Pierre avait confié son travail. Il comprit tout de suite. Néanmoins, il ouvrit la lettre « L'ouvrage, certainement très intéressant, très travaillé, contenaides idées trop, osées, peut-être fort dangereuses on ne pouvait, en l'éditant, s'expoBer à des poursuites.

Encore un pot au lait de cassé!

Jéromine se montra toute triste.

J'ai l'air d'avoir été la messagèrfi d'une mauvaise nouvelle.

Il la regarda et dit

D'une très'mauvaise. Peut-être faut-il qu'il n'y ait pas de bonheur pour les gens comme -nous

Ce comme nous, nê&nmoîas, flt plaisir à léromine. L'amour est si égoïste Il en a j" i_^i Jl i ̃ ̃ 1 Reproduction interdite aux journaux n'ayant pas traité avec la Société des gens de lettres et permise à ceux-ci partir da décembre.

seils municipaux et généraux d'interroger le corps électoral par'voie de référendum sur les quiïstionï économiques ou administratives qui rentrent dans leurs attribu'tïofis, dans le but d'éviter de longues et vives luttes locales.

M. Gervais obtient un vœu exonérant du service militaire de treize jours les pompiers des communes de la Seine.

On adopte un vœu de M. Dubois tendant à éviter la propagation de la tuberculose au régiment.

Au milieu d'un brouhaha indescriptible, _on adapte de nombreux articles budgétai^ res et l'on s'ajourne à mercredi.

LE SERVICE DE DEUX FRÈRES

Le projet tendant modifier la' loi de recrutement en ce qui concerne le service de deux frères, et qui est pendant devant le Parlementdepuis deux ans, a été l'objet, de la part du; Sénat, de modifications qui en restreignent la. portée et ont entraîné son retour au palais Bourbon.

Par exemple,, de deux jeunes gens nés dans la même commune et ayant droit.l'un et l'autre à la dispense par' suite de la présence d'un frère sous lesdrapeauxl'un peut être dispensé, tandis que l'autre peut être incorporé pourtrois ans, uniquement parce qu'il date de naissance un intervalle de vingt-quatre heures. La commission de l'armée a approuvé, hier, à. l'unanimité, un: rapport de M. de Montfort.dont les conclusions ont pour but de faire disparaître cette anomalie. G.L. TABLETTES THÉÂTRALES CE sois

Au théâtre de- la République, première représentation du P'tit Gars, drame en- cinq actes et huit tableaux. de M» Fernand Meynet et Mme Marie Geflroj.

DistribAiii<?n j ̃• • ̃

Barrois JûM. Delorme Camus Cbarliêr Oscar Barrois Monca Annibal H.Legraod De Lassarto. Denelly Bigoudis. Terot' Cartant Gérinain Dervillê -'̃̃' • "Vidal; Mme Brice Mme.s:Guertet Hélène Lévi-Leclerc André M. Marsans Léocadie Gabriel Reyne. Christme Lucie' Delporte

Ce soir, jeùdi,: au théâtre des Nouveautés, cinquantième représentation da Petites Fol^ les. A l'Opéra:

On donnerai demain, Roméù et Juliette, pour la rentrée de M. Saié/.a et le deuxième début de Mlle, Acktâ.

A la Comédie-Française:

Contrairement ce qu'on a dit, Mlle Darlaud n'a pas signé son engagement. La première soirée d'abonnement aura lieu le jeudi 2 décembre. On donnera. Tristan de Léonais.

Aux Bouffes-du-Nord

Ce soir, huit heures et demie très précises, première représentation publique de A la vie, la mort! avec MM. Darmont, Rablet; Ossart, Fetis, Belislë et Mmês Jane Mèa, Dorlia.et Cambardn

Matinées d'aujourd'hui

Comédie-Française Andromaque, le Village et l'Angdais ou le Fou raisonnable. Odéon, à une heure et demie, matinée à prix réduits conférence par, M. Bernardin; Astrate, tragédie de Quinault.

Théâtre de la République, une heure précise, matinée classique populaire: conférence de M. Henry Bérenger; Polyeuele et le Médecin malgré lui.

NouVeau-Cirqùé. à deux heures et demie, matinée avec les }coio-boy s et leurs chevaux plongeurs.

Concert Colonne, iL trois heures, au Nouveau-Théâtre

MUSIQUE ancienne. Ouverture de Prédosa (Weber).,Romance (Campasnoli). Etude pour violon seul (Fiorillo). exécutée par M. Armand. Parent, Air de soprano tiré de la Cantate pour tous les temps (Bach) et chanté par Mi iô Ejéonore Blanc. Sérénade pour instruments à cordes (Beethoven).

• -̃ Musique MODERNE. Sonate pour piano et violon (César Franck), exécutée par Mlle C. Boutet de Monvei et M. Parent. Phidylé, poème de Leconte de Lisle, musique d'Il. Duparc, chanté par Mlle Eléonorè Blanc. Sç-pftuor pour piano, trompeyte et instruments cordes (G. Saiût-Saëns). ;̃ Matinées de dimanche prochaine Comédie-Française Tristan j&e Léonais. Opéra-Comique Don Juan.

O.déon le Cheandneau.

Dans les autres théâtres, mêmes spectacles que le soir.

Concert Colonne, il deux heures Un quart, avec le concours de M. Richard Strauss, chef

fait important du jour est la quasi-nullité des offres dA blés, indigènes à notre grand marché hebdomadaire et la, tendance de la meunerie il s approvisionner en blés étrangers. On estime que l'on a rendu ce joui' environ 60 à 70,000 quintaux de blés étrangers, notamment des Wàlla et des Californie. Les roux d'hiver, dont la qualité est très discutée, ne jouissent d'aucune faveur auprès dé la consommation et se vendent plus difficilement. Nous avons entendu dire en Bourse que depuis deux jours la meunerie a pris chez les importateurs environ 20u,000 quintaux. de froments exotiques entreposés à,Bordeaux, à Saint Nazaire, au Havre et à Dunkerque. Ainsi que nous le disons depuis longtemps, la position est toujours ,il la hausse et nous verrons des prix plus élevés encore.

Blés.– ̃' Hausse de 5 1 15 centimes à l'ouverture. Le ton reste ferme pendant toute la Bourse, et 4a clôture se fait avec une nouvelle plus-valuode 5 centimes sur tous les mois.

Après Bourse, on cote courant 30 30 il, 30 S5,décembre ,3010; janviertévrier 29 80 à 29 85, 4 premiers 29 70 Il 29 75.

La liquidation était de 750 quintaux. Rien n'a été arrêté ce jour. On a refusé les 250 quintaux présentés à l'expertise.

Blés étrangers.En caf; on a fait une parcelle de Hard Winter sur nov.déc.A 21, Dunkerque. En délivré, les affairée ont été actives, ainsi que nous le disons plus haut les transactions ont surtout porte sur les W alla et les Californie on a fait aussi quelques petits lots de blé allemand. On a fait ou on tient Saint-Louis, 22 75; roux d'hiver disp., 23 Havre, 22 50 Saint-Nazaire, novembre-décembre 2225, 4 premiers 22 5/8; Californie 4 premiers, 22 5/8; Bluemstem 3 de février, 22 5/8; Walla 3- de mars, 21 65, anglais 22, Dunkerque, Allemagne du Nord, 21 75 a 22, Rouen.

le droit, lui qui est toujours si pr6tàpayer comptant.

C'est mon grand travail qu'on me l'en..voie, fit Pierre. On n'en veut pas. Ne le dites pas à ma mère.

Et, maintenant, la tête baissée, il embrassait d'un vague regard son bureau surchargé de livres et de dossiers qui lui faisaient l'effet de durs rochers surplombant un abîme soudainement ouvert.

Jéromine se dit que peut-être le moment était bon pour le faire parler.

Monsieur Pierre, murmura-t-elle,quand vous êtes dans, cet état-là, vous devriez pensér à ceux, surtout à celles qui voudraient tant que vous fussiez heureux. Il gardait le silence.

Vous n'avez pas été sans être aimé par quelqu'un, sans aimer vous-même. Il y a certainement une femme par qui vous voudriez être consolé et qui voudrait vous consoler. Pensez à elle.

En sa désillusion, il lui semblait être seul; il prenait la voix de Jéromine pour celle de sa conscience.

Oui, murmura-t-il, je suis maudit. J'ai fait le mal, je paie. Le ciel venge Lucie. Elle ne veut pas être vengée. Elle ne vous accuse pas. Elle ne vous reproche rien. Elle vous aime.

Ici, la voix de Jéromine s'altéra, se transforma. Pierre/revenant à lui, se retourna' brusquement, Jéromine pleurait. Il lui saisit les mains, r Pardonaez-mqi, j'étais fou. De quoi me parlez-vouslà?,Pourquoi pleurez-vous Maisfrépondez, à votre tour,- Comment me parlez-vous dè-Lucieî

Jéromine serappela qu'elle avait promis à celle-CMie néipoint dire à Pierre qu'elle était venue.

-•h le'Yeux' savoir. reprit-il., Mais pour- quoi pleurez-vous ? ̃t- C'est nerveux. Je vous vois malheureux. Alors cela me fait penser à tout, à grÉsad-père est à ses, cjaiB^g, Moi aussi,

d'orchestrq de l'Opéra de Munich et du théâtre de Bayretith;'Mme Stràuss-de Anna,' du théâ-;trede Bayreuth M. Henri Marteau. ProPremière partie. Symphonie en la, no 7 (Beethonren), Concerto pour violon, .première .audition (Th. Dubois.), par M. Henri Marteau. Sous la direction de M. Ed. Colonne. Deuxième partie. Les Equipées de Till Eulenspiegel (R. Strauss). Quatre mélodies Dans les roses, Hymne d'amour, Demain, ~Cëcile{\ Strauss), par Mme Straûss-de Ahna. Trois mélodiés le Jour des trépassés, Rêve 'crépusculaire, Sérénade (R. i Strauss), par Mme Strauss-de Ahna. Mort et Transfigura- tion, poème symphonique (R.; Strauss). Sous la direction de M. Richard Strauss. Concert Lamoureux, à deux heureset demie, avec le concours de M. Louis Diemer. Pro- gramme • Ouverture d'Obéron (Weber). Symphonie héroïque, n° 3 (Beethoven). L1 Enterrement d'Ophélie (Bourgault-Ducoudray), première audition aux concerts Lamoureux. Concerto pour piano (Sairit-Saëns), première audition aux concerts Lamoureux, exécuté par M.Louis Diemer. Maensel et Gretel, prélude (Humperdinclt}. Huldigungs-Marsch IWagnerj Lorsque le public sert lui-même d'attraction, voila qui facilite joliment le travail d'un directeur. C'est la chance que. M. Renard, le d.'avoir. en ce moment avec .le géant qui fréquente si assidûment, cet établissement. Ce géant.est; paraît-il,- ti'origine américaine et, ce qui ne gâte rien,- immensément riche. L'amour" du' patrnage. lui serait venu en voyant '.applaudir chaque soir M. Meagher, le roi des. patineurs américains, dont les.éxercices sont vér itabiement è taûrdissants.

Concerts et divertissements.

M. Marchand, devant le succès qu'a ol'tenu la matinée de jeudi dernier, a décidé que la Lole Fullar paraîtrait désormais à la matinée que les Folies-Bergère donnent le jeudi. Les familles pourront donc applaudir, à la matinée d'aujourd'hui, la danse du Feu. le Firmament et la !Nuit, les trois admirables "créations da la Loïe Fuller. La neuvième redoute de la saison au Moulin-Rouge aura lieu samedi prochain et comprendra une figuration nombreuse, qui représentera les Heures et Jours subdivisions, accompagnées d'un cortège important, organisé par l'ingénieux Roodel.

LA, VIE SPORTiyB Courses à Neuilly-Levallois. ̃ Prix d' Auteuil.. Au trot attelé. A réclamer. 1,500 francs. mètres. 1 Nerva (Vincent) 2. FIallali 20/1 (Lepoivre); Noirçau 4/1 (Méquignon). Non placés Nemours, Niémen, Pyrrhus, Quadrille, Penn Ka.let, Pistache. -̃-̃

Prix de l'Hiver. Au trot monté. 4,000 francs 3,700 mètres. 1. Prétendante 2/1 (Lelrançois) 2. Devinette 8/1 (Swysen) 3. jRavigolte*14/l (Bollemoi). Non placés Phryné, Priape, Primerose, Pacage, Palmette, Pascaline, Pervenche, Odessa. Thémis, Rosette, -Pétillante.

Prix de da Semé. Au trot attelé. 3,000 francs. mètres-. 1. Nicanor 10/1 .(.Wesnac) 2~ Mignonne 6/1(Casamajor): 3. Ogive 2u/l (Lelièvre). -Non placés Phryné, Cronstadt, Pavane; Finette, Orne, Pépita, Oural, Oran, Oui Dà, Beauceronne, Obole, Palestine, Préjugé, Pompier, Océanie, Tam, bour, Pervenche, Thorei, Nessus.

Prix de Consolation. Au trot monté. a,000 francs. 3,200 mètres. 1. Quinola 7/4 (Uulour) 2. Etoile Polaire 5/2 (Lelrançois); a. Tirelire (Lethiers). Non placés Quickness, Quimerick, Qui Rit, Quarantaine, Quartino, Quenotte, Quatrième Toujours, Quand Elle Veut, Quarteronne, Qu'est Ue Que, Quelle ,Veine, Quaiiflée, Kasbah.

Prix de ClôLure. International. Au trot attelé. 2,000 francs. 3,475 mètres. l.Tday Wilton 2/1 (Demorizzi) 2. Tammany 8/1 (Provostj;3. Almont Giri, égalité (Weecks). Non placés Pawnétta, Nancy.s Baby, arrêté, 'i'ilsitt, Mary Beiles, arrêté.

RÉSULTATS DU. PAm MUTUEL

CHB^xJ^jf^j CHBVAnsJfiyj^; Nerva G Î4 60 80 50 -Mignonne P • 13 H.. 12 50 P 7.. 8 50 Ogive P 32 60 27 50 Hallali 950 15 Quinoia G 11 50 1150 Noireau 750 850 P -6.. 6 50 Prétendant G 12 50 17 50 Et. Polaire. 650 8.. P 7.. 8 Tirelire. P 34 50 3250. Devinette.P 950 17 May Wilton.G 16 18. Havigottc. 13.. 20.. P 9 50 12 50 Nieanor.i..G 85 Tamniany..P P 23 50

Courses à Auteuil.

Aujourd'hui, à. une, heure, courses Auteuil.

Nos appréciations

Prix de la Piste. Ardeo, Caste.

Prix Patriarche. Goodwood, Agouti. Prix Duquesne. Swanshot, Moustiers. Prix Aslrolabe.>- Ecurie Finot.

Prix du Sport. Marée, Chicane.

Prix des Massifs.– Turbot, Fra Benedetto. CYCLISME

Les records du mille et du kilomètre (tricycle) ont été battus, au vôlod-come du parc

suis malheureuse. Ah! monsieur Pierre! je voudrais vous dire quelque chose et je ne peux pas, je n'ose pas.

Vous connaissez Lucie î-

Non, ce n'est pas cela. Ecoutez: puisque votre métier, c'est de toujours écrire et que cela ne coûte rien, puisque vous ,n'êtes pas de dépense. et que moi, depuis le départ de mon pauvre grand-père, je travaille bien plus en dépensant beaucoup moins. pourquoi vous faites-vous de la peine? Je pourrais, si vous vouliez, m'entendre avec votre mère. Un jour ou l'autre, vous réussirez. Alors vous me rendrez tout cela:. On peut bien dire qu'aujourd'hui nous ne faisons qu'une famille. Il se leva, frappa, du talon le sol en faisant seulement, avec un geste de dégoût Ah 11

Il_ incriminait, furieux, la fatalité qui, après l'avoir condamné à manger jadis chez Hirondelle, puis chez le marquis, voulait le contraindre à vivre aux crochets de Jéromine.

S'il avait fait du mal, il en était trop puni. Vraiment, le ciel était cruel. Se sentir des instincts si honnêtes, si bons, pour être condamné à vivre, entre des menaces perpétuelles, dans une sorte de fange pire que celle des égouts.

Ah! ma pauvre enfant

Et comme elle était penchée sur lui,. resté assis, il lui-mit les deux-bras au- cou et s'appuya contre elle comme un enfant au sein de sa nourrice. AJors, elle le berça. Une douce chaleur le prit par la joue et s'infiltra dans tout son corps. A son oreille battait le bruit précipité d'un. cœur. Ah! si, au Moins c'était pour lui que coulait tdr- rentiellement ce" sang jeûnent saint Il pensa à son âge, à sa misère.

Pardonnez-moi, mademoiselle.

Et, de la main droite, il éloigna la jeune fille; pesdant que son bras -gauche retombait lourdement sur son bureau.

Elle était toute triste.

des Princes, par Ransson, qui a couvert le kIlomètre en; l' 15" et le mille en Le vélodrome bruxellois, situé avenue des Neryiens, et -dont nous avions annoncé l'incendie le 14 août dernier, n'avait été réduit en cendres que par la volonté même de son propriétaire, 'qui; y ayant mis le feu. espérait ainsi toucher la forte somme. Quinze mois de prison infligés par les juges belges à l'incen- diaire. Cloquet lui permettront de réfléchir sur son crime.

Le vicaire de- Saint- Jean-d'Ardières (Rhône), qui devait se rendre à une petite localise voisine .pour l'exercice de son ministère et revenir ensuite bénir un mariage en son église, prit sa fidèle bécane, se transporta à l'endroit' où il était attendu, puis revint à toutes pédales dans la direction de Saint-Jeand'Ardières. Mais, en route, son pneu éclata Bravement, le bon abbé mit sa monture sur son.épaule et, au pas de course, arriva, en cet équipage, à son "église, où les conjoints et toute la no.ce l'attendaient. G. M.

PETIT GUIDE PARISIEN

••;>̃̃̃̃ Jeudi. 25 novembre..

Aquarium' du Trocadéro. Da 9 h. à 11 Il. et ds 1 h. à 4 h.

Arts et Métiers. De 10 h. à 4 h.

Palais de Fontainebleau.– De Il h. & 4b. 'Salles de l'Hôtel de ville. De 3 h. a 3 h, Imprimerie,nationale. A 2 h; précises. Jardin des plantes.-La ménag., dellh.à 4 h. Les galeries d'hist: natur., de 11 h. à 3 h: invalides. L.e musée d'àrtil., de midi ai 8 h. Le tombeau de l'empereur, de midi à 3 h. Trésor de Notre-Dame. De 10 h. à 4 h. ;Louvre.Peint.,scuip. et marine, de 10h.à4 h. Luxembourg. Peint, et sculp.i duny. De 11' h, à 4 h.

Galliera. De midi à 4 h.

Guimet. De midi à 4>h. S Carnavalet.^ De 11 h. à 4 h:

Palais de justice. De 11 h. ça 4 h.

Tombeaux de Saint-Denis.– De 10 a. à 5 h. 1/2. 'Panthéon. De h. à 4 h.

AmpHithéàtrédëlaSorbonne. Dellh. 2 h. Saint-Germain. De 10 h. 30 à 4 h. Sèvres: Le musée et tes galeries, de midi à .4 h. Les ateliers, de midi à 4 h. Sainte-Chapelle. De 11 h. à 4 h.

Versailles.– Le palais et les Trianons, de 11 h. à 4 h. Le Jeu .de paume, de midi à 4 h. Manufacture des tabacs. De 10 h. il midi et de 2 h. à 4 h.

LE COMMERCE

Halle aux blés

Bl$s indigènes.– lies offres sont plus rares que jamais on n'a presque pas ou d'échantillons cet a.priSs-nvidi.ija culture releve encore ses prétentions et la hausse demandée est près de 50' centimes sur mercredi dernier, mais elle est absolument nomi- nale, étant donné .ta quasi-nullité des affaires La meunerie, qui a des besoins, a recours aux blés étrangers, qui a donné lieu, ce soir à d'assez importantes transactions, mais elle est obligée de payer quand même des prix tels qu'elle ne peut vendre sa farine sans perte..

Voici les prix pour» les principales directions perche, 30 75; Troyens, 29 75 il 30; Cuateau-Tliierry, 30 15; Oise et toute la ligne du Nord, 29 Côtes-du-Nord, 29; Vendée et Ille-et-Vilaine, à 30, le tout gare d'arrivée Paris.

̃Blés étrangers. Voir cette rubrique au Bulletin A-vuines. Depuis mercredi dernier, la tendance est restée ferme-pour toutes les avoines en général avec un meilleur courant d'offres en .province,, mais sans changement dans' les prix. La situation dépend toujours en partie de l'étranger, et surtout dos avoines d'Amérique, car, dans cette campagne, la Russie nous échappe en partie. Nos ports du Midi reçoivent très peu de chose de l'Algérie, qui, l'an dernier, 'avait beaucoup expédié. Du 10 août au octobre, elle a exporté seulement 90,443 quintaux 'contre 303,338 l'année dernière. Par contre, notre importation do l'Amérique augmenté, et, au total, nous avons 482,000 quintaui contre 662,000 quintaux, l'Algérie et la Tunisie comprises. Ce déficitaur l'an dernier est plus que largement compensé par l'importation du maïs, qui n'a jamais été aussi considérable: 985,000 quintaux pour les 3 mois d'août, septembre et octobre contre 729,000 quintaux l'an dernier et 340,000 en 1895.

Voici les cours demandés aujourd'hui pour les avoines étrangères bigarrées d'Amérique, 12 75 à 12 fr., fret, assurance, Havre; Libau noires, 14 25 caf. nos ports Irlande, 15 caf. Rouen Suède, 15 50 caf, Koueu ce sont donc les mêmes cotations qu la semaine dernière.

A notre halle d'aujourd'hui, les prix ont été soutenus pour les provenances indigènes avec une demande plus suivie que la semaine dernière. On cote blancbes, 17 50 à 17 75 rouges, 18 25; grises, 18 25 à 18 50; petites noires, il 19 25; .grosses noires, 19 50 à 20 francs.

Seigles. Les offres sont toujours insuffisantes, et les prix sont, de cd fait, en hausse, mais les transactions sont des plus limitées. Notre exporta tion est nulle pour l'Allemagne; elle nous envoie au contraire du seigle. Du l" au 30 août, nous avons importé 221,735 quinlaux contre 545 quintaux l'an dernier, et nous avons exporté 810 quintaux contre 3,000 en 1896. La quantité en mer à la date du 22 novembre ne représente que quintaux cou-,tre 1,044,000 l'an dernier.

A notre Bourse d'aujourd'hui, on a coté 18 à 18 25 les 100 kilos nets gares d'arrivée Paris acheteurs, avec vendeurs dé 18 25 à 18 50.

urpes. La fermeté continue, surtout pour les belles qualités; qui sont rares. Le commerce pour. cette céréale est peu liorissant. Notre exportation décroît: elle a été, du 1« août au 31 octobre, de 570,000 quintaux contre 116,000 l'an dernier, tandis que notre importation est de 553,000 quintaux contre 298,000 qumtaux. malgré le déficit de la récolte d'Algérie; II faut surtout s'en prendre à là qualité des provenances de l'Ouest. L'Angleterre n'y pense plus elle n'a pris que quintaux contre

Seigles. Fermes aux pleins prix d'hier, La circulatIOn reste nulle.

Avoines. Tendance ferme; la tendance est active et les cours en nouvelle avance de 10 centimes.

Après Bourse, on cote courant 18 50, décembre 18 75, janvier-février 4 premiers 19 15. La circulation reste nulle.

Huile de colza. Pas d'affaires, mêmes prix.

La circulation est de 15,D00 kilos. Elle était nulle hieT.

Iluilc «le lin. Cours inchangés..

La circulation est de 5,000 kilos. Elle était nulle hier.

Spiritueux.- On débute faible avec une baisse de 50 centimes sur le courant et de 25 centimes sur le livrable. Par la. suite, la tendance est plus ferme et les cours se relèvent de 25 centimes. A trois heures, la rapproché est ferme aux pleins prix de la veille, mais le livrable est lourd et en baisse de 25 centimes. Les émissions de filières ont causé la lourdeur dû début; les demandes des haussiers ont ramene les cours à un niveau plus élevé.

Après Bourse, on cote courant 45 50 45 75, décembre 44 75 acheteurs» 4 premiers .44 25, 4 de mai 44 plutôt vendeurs. Le stock est de 5,200 pipes contre 4,950 hier et 19,050 eu 1833.

La circulation est de pipes. Elle était nulle hier.

'Sucres. on ouvre calme et sans changement pour faiblir et séance et finir lourd avec une baisse de 12 a 25 centimes sur la veille.

Après Bourse on cote courant 29 75 vendeurs, décembre 29 87 vendeurs, 3 de novembre 87 vendeurs, 4 premiers vendeurs, 4 de mars 30 75 von. deurs, 4 de mai 31 25 vendeurs.

Pour être ainsi avec elle, il fallait qu'il aimât encore Lucie. Elle prit du courage et osaaire:

Puisque vous êtes si malheureux et que je ne sais pas vous consoler.pourquoi n'iriez-vous pas voir cette jeune femme. que vous avez aimée?

II se dressa

,Pourquoi? Parce que je ne l'aime plus, non, non. Ce serait trop de honte, décidément.

Et il se promena à grands pas, comme on fait quand on cherche une idée qu'on croit ne pas pouvoir trouver.

Ah! si, au lieu de regarder en lui, il avait vu le visage illuminé de Jéromine 1 Ce n'était plus seulement, pensait-elle, Lucie qui se plaignait de ne plus être aimée. C'était Pierre lui-même qui déclarait et qui, par son attitude, prouvait bien qu'il né:l'aimait plus.

Et sos yeux, agrandis, brillaient, et des coins de sa bouche débordait.un sourire qu'elle n'eût pu retenir.

C'est déjà si bon que quelqu'un dont on veut ne soit pas à une autre

Mais lui, tout à coup, s'arrêta.

Ses yeux venaient de rencontrer, tout ouverts sur son bureau et empilés, celui-ci sur celui-là, les ouvrages de droit qu'il consultait chaque jour dans l'espérance d'y découvrir le moyen dé sauver'son ami. Allons, fit-il, j'étais fou. Est-ce qu'il m'est permis de penser à moi? Mon amitié pour Jean doit être mon seul égoïsme. Remettons-nous àu travail. A totrt;à l'heure, mademoiselle. Vous êtes bien gentille, sayez-vous.

Et, comme pour s'excuser de'l'avoir reconduite jusqu'à la porte, illuïmif on baiser fraternel au front,

Jéromine se sauua, plus Menreuse que si, elle eût emporté un million. Mais' les deux grands jours'arrivaient: d'abord ëelui de la. séance où il espérait bien que le marquis triompherait, puis celui de r&udîeace.

Voici les prix dés orges h notre Bourse de ce jour: Ouest, 17 76 h 18 50; Elance, 1875 Il Gàtinais, 19 à 19 25 Champagne, 21 Auvergne, 21 à 22, le tout aux 100 kilos nets gares d'arrivée Paris: ̃Escourgeons. Tendance toujours ferme, peu d'offres;, il y a, il notre marché d'aujourd'hui, une nouvelle plus-value de 25 centimes par i00 kilos, bien que le Nord demande peu.

On- cote escourgeons du Centre 18 25 à 18 50, Beauce 18 75 il 19, le tout aux 100 kilos nets, gares d'arrivée on sur bateau Paris.

Malts, Les prix sont fermes en sympathie avec les cours des-orges, et les bons malts sont tenus de 25 à 50 centimes de plus par 100 kilos nets. Il faut voir les bons malts -d'orges -Indigènes de 30 à 34 fr. les 100 kilos nets gares d'arrivée Paris. Dans le Nord, on tient les malts de Russie a'e 23 à 25 fr. les 100 kilos nets gares de départr

Marché da la Chapelle.

lréqiïalité 2e qualité Je qualité

•Ps«léde blé. Paille de seigle 38 40 36 33 34 36 Paille d'avoine 2,4 26 22 24 20 22Foin vieux "49 51 47 49 45 47 nouveau.

Luzerne vieille. 49 51 47 49 45 47 r? nouvelle

Regain. 43 45 41 43 39 41 Le tout rendu dans Paris au damicile de l'acheteur frais de camionnage et.droits d'entrée compris, par 100 battes de S kilos 6 francs pour foin et fourrages secs, 2 fr. 40 pour paille.

FOURRAGES EN GARE

On cote sur wagons par 520 kilos

Foin 1,- qualité 36 si 38

Luzerne. 35 Il ',37' PaiUedeblé.v. 24 il ,26: Paille de seigle pour l'industria 30 32 Paille de seigle ordinaire. 28 à -30 Paille d'avoine 18 à

Pour les marchandises en gare, les frais de chargefement, d'octroi et de camionnage sont à la charge de l'acheteur.

Mar-chébien approvisionné; cours en légère baisse. DÉPÊCHES COMMERCIALES

̃ «EHVICES 6FÉCUUX BEN03 CORRBSQOXD.U"» Lille, 24 novembre; Température. Le temps de sécheresse que nous traversons semble ne vouloir pas prendre fin' Nous avons eu, dans cette huitaine,,des brouillards intenses avec un temps relativement doux pour la saison et un peu Se froid depuis deux jours. Les brouillards vont donner un peu d'humidité, à peine-suffisante pour humecter le sol On est, déplus, aux ensemencements qui se font dans des conditions peuuarmales et plutôt défavorables. L'avenir nous dira l'importance qu'il faut ajouter aux circonstances actuelles.

Blés. La tendance est raffermie de nouveau par suite des craintes causées pas l'aridité du. sol, qui engage la culture à restreindre de plus en plus ses offres ou à demander des prix en hausse. La meunerie est toujours peu approvisionnée; elle ne se montré, d'ailleurs, pas trop récalcitrante pour les prix demandés C'est ainsi que nous cotons les blés blancs 28 75 départ et les roux à 28 50 parité Lille. Les blés roux d'hiver Amérique sont maintenus fermement à 28 75.

Farines. Avec la hausse de Corbeil, les meuniers sont plus réservés pour la vente. On cote 33 40 à 38 50 pour les belles marques, prix que la consommation n'accepte, du reste,qu pour les besoins les plus immédiats. Les livrables donnent lieu à des affaires très limitées. Les prix sont toujours assez bas et une température favorable de l'hiver pourrait seule amener une amélioration. Cependant avec le froid qui nous revient, on pourrait un peu vendre de 11 a 12 francs suivant qualités et époques. Les Rebulet sont bien demandées de 11 50 à 14 francs suivant qualités.

Grains grossiers. Tousses articles sont en voie de hausse et si l'hiver se met de.la partie les affaires 'seront beaucoup plus actives. Les orges montrent une grande fermeté et les belles qualités sont fort recherchées. Les cours s'établissent comme anit ̃Russie 60/61) 1360 à la SmyrneT7 francs. Algérie-Tunisie 18 75 à 19 francs, Bretagne 16 50 à 17 francs suivant choix délivrés Dunkerque. Les orges de Meuse et de Beauce valent de 19 à 19 25 et les escourgeons du pays 20 francs rendus Les avoines sont également bien tenues de 17 25 à 17 75 I llle suivant qualité. Maïs sans changement de 13 h 13 25 Dunkerque. Seigles très fermes de 18 25 à 18 50 Dunkerque ceux dé Russe et 18 50 Lille ceux de pays. Graines oléagineuses. La tendance est plutôt calme, faute d'achats aux prix demandés par les vendeur. Voici les prix demandés Lin Bombay novembre-décembre 24 50, janvier-février 23 75, févriermars 23 25, mars-mai 22 87 l'lata décembre-janvier 21 francs, janvier-février 20 75, février-mars 2037. Colza Guzerat novembre-décembre 28 25, mars-mai 26 francs, Cawnpore bruns novembre-décembre 24 francs, mars-mai 24 francs, le tout Dunkerque conditions de Londres.

Marseille, 24 novembre. Blés. Importations, 90,388 quintaux. Marché nul.

Graines oléagineuses. Importations, 2,293 quintaux Marché nul.

LeHavre, 2 4 novembre. Cotons a terme (clôture du marché). Ventes du jour, baltes. On cote trèa' ordinaire Louisiane • Tendance soutenue. Novembre Mars. 36 25 Juillet 36 75 Décembre 36 50 Avril. 36 37 Août 36 87 Janvier. 36 12 Mal 36 50 Septembre 37.. Février. Juin 3662 Octobre. 3712 'Caféa a terme. Ventes du jour, 11,000 sacs. On cote Eantos good average Tendance calme. Novembre Mars 34 50 Juillet. 35 50 Décembre 34 25 Avril 34 75 Août 35 75 Janvier. 34 25 Mai. 35.. SeptemDr» 35 75 Février. 34.50 Juin Î5 25. -.Octobre- 36.. Laines à terme. Ventes du jour, 3,175 balles. Oncote Buenos-Ayres en suint Tendance calme. Novembre 106 50 Mars.111 50 Juillet 112 50 Décembre 106 50 Avril 112 Août Janvier. 107 ̃ Mai Septembr» 113 Octobre. 111 50 Février. 11250 Juin 118..

Ronbaix,24.novombre. Laines. Ventes, .40.000 kilos. On cote type n«l; novembre 3 95., décembre 3 925, janvier 3 90.. février S 875, mars 3 85., avril 3 85., mai 3 85., juin 3 85., juillet 3 85., août 3 85., septémbre 85., octobre S 85:. Tendance calme. Berlin, 24 novembre. Blés. Le marché fléchit après avoir débuté ferme, puis devient plus calme par suite de la réserve des acheteurs et des vendeurs. Clôture soutenue.-

Seigle. Marché soutenu. Clôture de même. Huile de colza plus calme.

Spiritueux. Le marché fléchit après l'ouverture par suite d'offres abondantes. Disponible officiel 36.

Le stock est en,angmentation de 15,011 sacs contre 17,724 en' 1896 o n 29,635 en LB circulation est de 4.700 sacs contre 3;000 hier.

Les transactions ont été modérées; la faiblesse des cours est due la mau- vaise tenue des marchés étrangers.

On lit dans le journal des Fabricants de Sucre;

« Grâce au beau temps, la fabrication se poursuit sans difficulté. Les bette.raves, il est vrai, se dessèchent un peu dans les -silos, et là où ces derniers n'ont pas été retournés on constate 'de réchauffement et de la pousse; mais en somme, il n'y a pas lieu de; se plaindre à ce sujet, et, la rapidité du travail aidant, les pertes de sucre en silos seront cette année réduites au mini. mum. ̃̃' » Qaantan résultat final de la récolte, il se confirmé que le rendement en poids il l'hectare est inférieur aux prévisions. Il se pourrait que le quantum de betteraves à travailler prévu par l'enquête d'octobre des fabricants ne fut pas atteint. Par contre, le rendement en sucre, qui s'est amélioré au delà de toutes prévisions, compensera cette infériorité dans une certaine. mesure. » Fécales, sirops, amidons. La fécule disponible est sans changement soit 30 la première et 31 la supérioure; le ton reste ferme malgré l'accalmie des cours 1:le livrable ne donne liouqu'â trés peu d'afi'aires par suite de la nullité des offres. La pomme de terre donne heu à des plaintes à cause de la mauvaise qualité elle est plus ferme par suite du retour du temps froid. Les amidons donnent lieu des affaires actives à cours bien tonus on cote fleur 27 50, marrons 37 50, aiguilles 38 50.

Les sirops ne perdent rien de leur fermeté, mais les cours sont inchangés.

III

L'assemblée extraordinaire de la Société des agriculteurs de France allait se tenir dans la salle des fêtes du Continental. Au fond, une large tribune sur laquelle, côté du président et des membres du bureau se tenaient des députés, des sénateurs et les plus hauts représentants de notre agriculture.

Devant une petite table garnie du verre d'eau traditionnel, le marquis de la Faurie. Au premier rang, quelques dames, dont une, très élégamment mise, était voilée jusqu'au bout du nez.

A l'extrémité du cinquième rang, à une place convenue, bien éclairée par une des fenêtres, était assis Pierre Borre, qui avait la mission de dire, par des gestes, au marquis, si la voix était bonne, s'il fallait parler plus haut ou plus bas, plus vite ou plus lentement.

Immobilité complète « Cela va bien. » La main caressant la barbiche « Calmetoi. Tu précipites trop les mots. » La main au front a Fais une pose au prochain alinéa », etc.

La séance commença par une allocution du président, remerciant les hauts personnages qui s'étaient fait un devoir d'honorer de leur présence une séance où l'on devait traiter de la question intéressant le plus la France entière.

A cette époque, on n'avait pas connu encore la crise, d'ailleurs factice, du pain, mais déjà quelques-uns redoutaient l'invasion des blés étrangers. D'autres partisans d'une transformation complète de notre agriculture étaient prêts à les bénir. Grâce à eux, le pain serait moins cher. La France se couvrirait de vignes et debett6raves. Le marquis de Faurie allait, au nom du Bas-Poitou, se prononcer dans un sens ou dans l'autre. -.̃ On 8t l'appel des personnes présentes, on lut les dépêches des excusés, on expédia les broutilles qui sont en tête de tous' les ordres du jour. Enfin, on donna la parole *M. le marquis Jean de te Faurie, rejpré»

Hambourg, 24 novembre. Sucres da betteraves. On tote allemand» 88 degré* courant 8 décembre 8 90, 3 promlefs 9 10, mai 9 27. Tendance

Sucres Cette semaine Sem. passée '• ̃ 1896 Arrivages. 202.000 Délivraîsons. 148.M0 ̃ 181.000 138000 Stocks.

Cafés. On courant 27 ?5, décembre 27 25, mars mai 28 50, septembre 29 50.

Brème, 24 novembre. Pétr.ola raffluS. On cote disponibie 4 95. Tendance calme.

Magdebourg, 24 novembre. Sucres. On cote courant 8 90; décembre 890, 3 premiers 9 10, mai Tendance très calme.

Londres, 24 novembre. Bourse duBaltic. Chargements à la côte. -'Blés et maïs sans affaires. Chargements flottants. -4 Blés. La demande pour le continent est considérable.' Vendu un chargement Californie, navire feu, expédition, 37.9; un dito, navire fer, sur octobre, à 38 sh.; un Wallã\Valla, navire fer, novembre-décembre, 36.9; un dito, navire. fer, sur septembre, a 37 sh.; un Californie, navire fer. prompt, 33 sh.; un Bluestem, navire fer, octobre, 38 sh.; un Wa la-Walla, navire fer, prompt, 36.9.

Maïs fermes, sans activité. Vendu un chargement américain bigarr.é sail grade, port du Ncrd, steamer, deesmbre, à 1.6..1.1/2 un dito a 16.3. Orges calmes mais, soutenues Vendu un charge-

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Il se leva. Naturellement, il était en ha, bit. Il avait depuis assez de temps renoncé à la «fête pour bénéficier de tous les avantages de la trentième année.

Les dames placées au premier rang, surtout la dame voilée, qui avait tiré de son réticule un block-notes et un crayon et qu'il ne reconnaissait pas, devaient le trouver très beau.

D'une voix d'abord un peu basse, mais que Pierre lui fit signe d'éJever, il exposa fort nettémentla question, procédant selon une méthode dont jadis Pierre avait saisi les mérites en écoutant le P. Henriot. C'était au temps où maman Borre menait son fils à Notre-Dame.

Là, il avait entendu le regretté dominiçain commencer ainsi son discours Quand deux navires se rencontrent sur les flots des mers, le pilote de l'un crie au pilote de l'autre « Qui es-tu ? D'où viensIl tu? Où vas-tu? Il Et moi, qui viens à vous, je vous crie « Qui êtes-vous ? D'où u venez-vous? Où allez-vous »

Qui êtes-vous ? Vous êtes des hommes. D'où venez-vous ? Vous venez du néant. Où allez-vous ? Vous allez à Dieu. »

Et le dominicain, en trois points dédou.blés, avait développé les questions et les réponses.

Pierre, eu ce temps-là, n'était qu'un enfant, mais, déjà observateur, il avait compris, admiré, il s'était promis d'appliquer un jour, s'il en avait l'occasion, ce procédé si clair, si net, qui circonscrit de façon précise le débat et instruit facilement, définitivement, le lecteur ou l'auditeur.

Il l'avait donc indiqué au marquis, et le rapport n'allait pas être moins catégorique que le discours du P. Henriot: « Quel est le danger ? Quelle est sa cause ? Corn- ment le conjurer ? »


Avoines calmes mais soutenues.

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«raine de colza-. Tendance

«raine do lin. On coteCalcaUadIspoalbIa35. Tendance lourde.

Huile de colza On cote disponible 25 6 f couvant 25:6. novembre-décembre 25.6. 4 pra- miers Tendance soutenue..

Huile de Un. On cote disponible 15., courant novembre-décembre 15.» 1 premier 15.4. 1/2. Tendanée calme.

Sucres de betteraves. Demania restreinte. Te4dance lourde; ̃

valeur acheteurs vendants

Courant S.ui/4 8.10172+1/4 8.101/2+1/2 'Prochain. 8.111/4 3premiers 9.1.1/2 9.1:1/2-1/2 aa-avril. 9.3. +l/a

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1» Obligations dôfinitiTfisaomi- '-̃̃̃̃

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Les porteurs de 20 obligations, au moins,. pourront déposer leurs titres dès le 1" déeembre, en échange d'un mandat de paiement à. l'échéance. du 3 janvier prochain. Les coupons ci-dessus désignés pourront être payes, dater du 1" décembre 1897, sous Séduction de l'escompte calculé au taux de la Banque de France (sauf pour les titres grevés d'usufruit ou inscrits au nom d'incapables) mais les titres auxquels appartenaient les coupons ainsi escomptés ne pourront plus être préséntés au transfert ou à la conversion avant le 3 janvier suivant. Annonces légales.

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Budapest, 24 novembre. Blés. On cote sur printomps sur automne 12 02.

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Thcatrc-Français. 8 li. 1/4. La Vie de bohème:

OpC-ra-ComiqBO. 7 h. 3/4. Les Noces de • Jeannette. La Dame blanche.

Odéon. 8 h. Le Chemineau. 8 h. 132. Paris qui marche.

-Vaudeville. S h. Jalouse. ̃ > Palais.Royal; t- 8 h. Les Fêtards.. •««ymnàse. -r- 8i.:l/2-– Les trois filles de M. Dupant. .Chatelet. 8. h. 1/4. Epthoniago.. Boulîes-Parisiens. 8 h. Les P'titasMichtt. P»rte-St-Martin. 8 h. 1/4. Thermidor. Renaissance. 8 h.' 1/2.– La Dame aux Camélia^. --Petites -Folles.

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