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Titre : Le Matin : derniers télégrammes de la nuit

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1897-10-12

Contributeur : Edwards, Alfred (1856-1914). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 123753

Description : 12 octobre 1897

Description : 1897/10/12 (Numéro 4975).

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k557200r

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 10/04/2008

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Dépêches !:de' la journée ̃ TROUBLES A R(M«E L'agitation antifiscale Conflit sanglant devant le ministère de l'inRome, 11 meeting des conïfnérf-antsde Rome, tenu hier, pour protester contre l'augmentation de l'impôt sur la richesse mobilière, il-fut décidé qu'une manifestation partartVdu' Capitule' se rendrait aujourd'hui au ministère • do l'intérieur afin '¡la' présenter les doléances des contri- .buables au ministre' 'Cet'après-midi,'la délégation nommée par le meeting s'eSt ren'dito au Capitole, ̃d'où l'adjoint au maire l'a conduite au mifijstère de l'intérieur. 'Le 'président du conseil, et les mitaistres,; du Trésor et des' finances l'attendaient au palais Lraschi..

Le nombre des manifestants avait grossi pendant le parcours: Les portes du ministère do l'intérieur sont fermées à l'approché de la foule. Les cris et les coups de sl.flet des manifestants augmentent. Une compagnie de carabiniers intervient; mais le tumulte s'accroît encore. •

Uné grande'agitation règne dans toute la ville. Les magasins, les restaurants et les autres boutiques sont fermés. Sur les portes Sont collés des placards' aidsi conçus « Fermë pour causes fiscales

Le président de lacharûEre ée commerce accompagnait égalëmônt le cortège. Péndant la manifestation devant le ministère, une foule. nombreuse remplissait la place Navone et. les rues adjacentes. Quelques meneurs, profitant de .l'énorme aftluence, tentèrent d'enlever, des pavés sur plusieurs .points.- Un. conflit se. produisit .alors dans la rue Anima entre les manifestants et la force publique. Six agents ont été.blessés ;un émeutier. a été- tué. Dans sa réponse à la- délégation des manifestants,. M; di Rudini a déclaré que, tout en restant,dans les limites de la loi, tout le possible serait fait pourfavoriser, entre les agents du fisc et les contribuables, des accords amicaux et inspirés par la plus grande équité.

Dans la soirée.

vVers quatre heures; la ville reprend peu peu son aspect ordinaire.'

Les magasins sont 'ouverts de nouCe soir, la ville est tranquille. Des patrouilles parcourent les rues,. La- population a été vivement impressionnée.

Les journaux.

Les.journaux ne font pas encore de commentaires et publient. simplement la.relation des- déplorables incidents, .provoqués, prétend-on, par l'attitude peu correcte ,de quelques employés subalternes du ministère de l'intérieur. Seule, la TribUna accuse les autorités de ne.pas avoir pris =des mesures-suffisantes. Elle profite, des incidents d'aujourd'hui pour attaquer le gouvernement. "Demainjune commission, composée de l'adjoint au maire, du président de la chambre, de commerce et du président de ^Association des commerçants de Rome, conférera avec les ministres sur .la qué.Srtion de l'application de l'impôt sur la richesse mobilière.

.Malgré la circulaire du ministre des .finances, circulaire que beaucoup -vont jusqû'à qualifier d'hypocrite, -promettant de modérer les ardeurs et les exigences des agents du fisc, an sujet ,de, évaluations exagérées de Ja richesse mobilière et d'examiner' les réclamations fondées des contribuables, l'agitation continue dans tout AFFAIRES GRÉCO-TURQUES îies réfugiés thessaliens Nomination d'une commission.

LONDRES,.11 octobre. D'Athènes au Daily JSews:

i « Le gouvernement grec informé les puissances qu'il a nommé une commission chargée de veiller sur le retour dans leurs foyers des réfugiés thessaliens. ̃ » Au cas où les autorités turques con- tinueraient s'opposer au retour de ces réfugiés, le gouvernement grec demanderait i'interveution des- puissances et la nomina- tion d'une commission internationale, » Le plénipotentiaire turc..

De Constantinople au Daily Telegraph: ̃ « Le plénipotentiaire turc chargé des négociations. de la paix sera Tëwflk pacha, ministre des affaires étrangères.

p. » Tewfilt sera probablement assisté de Assim bey, ancien ministre ottoman à Athènes. » ̃ .̃ ̃̃̃̃

-En Crète.

LONDRES, Il octobre. De la Canée au Standa1'd:

« A la demande des amiraux, le blocIchaus de Malaya va être occupé par un petit détachement de troupes iuternatio-;nale's afin de mettre 'un terme aux continuelles razzias des insurgés.

» Les chefs crétois.arrivés d'Aihènes,orit, dit-on, l'intention de'convoquer l'Assemblée et de reprendre les négociations avec les amiraux; »

Coups de feu.

LONDRES;, Il octobre On télégraphie de la Canée au Times, à lu date du 10 '« Des'coups e feu' ont été tirés, aujourd'hui, près de Alikianûn, par les insurgés sur quelques officiers français. Il n'y a eu -personne de blessé. »

DANS LE BUDU

*̃' LONDRES, 11 octobre: Les nouvelles de 4'Ouganda annoncent qu'après la bataille de •Budu, qui eut lieu le 20 juillet entre les forces du major Terman-et l'armée du roi Manga, lo commissaire anglais poursuivit les troupes de ce dernier, en déroute, etles 'rejoignit à Marongo le 29.

Les indigènes, qui avaient été renforcés par des bandes Futabangi récemment battues, ont été dispersés.

La tranquillité est.rétablie dans le Budu. LE VOYAGE DE M. LEBON

Lisbonne, 11 octobre? Le steamerPortugal, ayant à bord M. Lebon, a quitté Vigo hier, à quatre heures du soir. Il était attendu à Lisbonne à huit heures du matin, mais à cause d'un brouillard épais il n'est pas encore signalé.

L'OFFICE DES ASSURANCES ALLEMAND Berlin, Il octobre. M. Gœbel, directeur à L'office des assurances de l'empire, n été nommé président de cet office. L'AFFAIRE DE: MAPA

Les bruits répandus ''Par le New-York Herald et d'aprés lesquels les Français de la Guyane auraient été autorisés à occuper

le territoire en litige de Mapa sont absolu- ment dénués de fondement.

L'INSURRECTION AUX INDES

Plusieurs engagements -La, retraite des rebelles.

de Jamrud:

L'ennemi a été vu de nouveau dans l'après-midi d'hier. Des patrouilles ont été envoyées contre iui, et plusieurs engagements se sont produits. Un capitaine et un soldat ont. été tués-, ̃̃•- En apprenant ces nouvelles, le colonel Sullivan -s'est porté vers l'ennemi avec deux canons. Mais celui-ci avait disparu Un grand nombre de rebelles ont été vus aux environs, du fort Maud.

LES MÉCANICIENS ANGLAIS

Une lettre du prince de Galles Impossibilité d'intervenir.

LONDRES, Il octobre. Le Daily Graphic publie aujourd'hui une lettre du prince do Gaiies en réponse à une autre lettre qui lui avait été adressée, au sujet de la grève des mécaniciens, par un correspondant et dans laquelle celui-ci le priait d'user de son influence pour mettre un terme au conflit existant entre les patrons et les ouvrier;.

Le prince de Galles a répondu qu'il-déplorait profondément cet état de choses, mais qu'ii ne jugeait pas devoir intervenir dans cette affaire.

LE CABINET ESPAGNOL

La question cubaine Large am- nistîé.

̃ Madrid, 11 octobre. Le général Weyler a fait connaître augouvernemént qu'il.s'em- barquera lc 20 octobre pour la péninsule.. Le général Weyier a signé- une amnistie étendue. Elle s'applique à presque tous; les déportés cubai;is,qui' pourront revenir dans Le parti espagnol de Cuba, le casino de la Havane et le. parti indépendant de PortoHico ont télégraphié au gouvernement pour lui offrir leur traditionnel appui. Le conseil des ministres s'est réuni ce soir, quatre heures trente. 11 s'est occupé de la question de Philippines et des moyens financiers permettant de j faire face à. la situation des deux colonies.. Le maréchal Blanco a eu une longue conférence avec la reine.

LES ARMEMENTS DES ÉTATS-UNIS LONDRES, 11 octobre. De New-York au Daily Mail

« Quarante, millions de dollars seront demandés au Congrès pour les fortifications et la marine.

» Sur cette somme, huit millions seront affectés .aux vaisseaux actuellement..en construction, -et un million, à la fabrication de poudre sans fumée.

-̃̃•"•- DANS LA MÉDtTERRANEE LONDRES, 11 octobre. Le Morning Post, dans un article au sujet du budget de la marine française; dit que la France, avec Toulon, Alger, Bizerte, d'une part, et la Corse fortifiée, d'autre part, essaie rie:trans-^ former la Méditerranée en un lac français, mais que l'Angleterre doit faire .tout son, possible pour l'en empêcher.

SOULEVEMENT D'ARABES

LoNDREs, 11 octobre. De Gonstantinople au Daily Neics

« Le bruit court, dans les cercles généralement bien informés, qu'un soulèvement* d'Arabes a eu lieu àBassorah et que des, troupes ont été envoyées sur les lieux d'Erzingian. » SÉRUM CONTRE LA FIÈVRE JAUNE LONDRES, 11 octobre. De Montevideo au Times

« Le professeur Sanarelli, qui découvrit récemment le bacille de la lièvre jaune, annonce maintenant la découverte d'ua sérum curatif.

4 heures du matin DANS L'OUEST AFRICAIN

L'expédition française de PortoNovo Impression à Londres La délimitation de frontière.

LONDRES, 11 octobre. La Press Asso-' ciation dit « On est très réservé dans les ministères au sujet des aiï'aires'du Niger niais il est évident qu'elles causent une émotion euxtraordinaire et qu'on les considère comme extrêmement délicates.

» Des négociations ayant pour objet la reprise de la conférence relative â_.la délimitation sont en cours. On se rappelle que la conférence précédente avait été interrompue parce que l'Angleterre no voulait pas reconnaître certaines prétentions de la France.

» On croit qu'avant de reprendre les pourparlers on demandera à la France d'avoir une attitude plus conciliante. En attendant, il n'e.,t pas tout à fait juste d'af- firmer que Nikki soit incontestablement dans la spl^'o britannique. Quoiqu'il ne semble pas y avoir de douleque les Français aient occupé ce point, le gouvernement britannique n'a,pas encore reçu confirmation de la nouvelle. Bien qu'il n'y ait pas de motif déconsidérer comme hostile: l'expédition française partie de Porto Novo, le renforcement des postes britanniques dans cette région est un acte de prudence qui montre que la gouvernement anglais n'est pas dispose à supporter des mesures agressives et arbitraires au cas, bien improbable, où l'on tenterait d'en prendre. » LE CABINET SAGASTA

Les délibérations du conseil des ministres Les changements

de personnel.

MADRID, 11 octobre. Le conseil des ministres s'est terminé à huit heures du soir. Il a décidé que le maréchal Blanco s'embarquera, le 19 octobre, à la Corogne, pour Cuba. Le général Castellanos sera chargé de l'intérim.

Les gouverneurs de la Havane, de Santiago de Cuba, de Pinar del Rio, de Santa Clara ont donné leur démission. Ils continueront leurs fonctions jusqu'à nouvel ordre. Le conseil a examiné les dernières nou*

velles des Philippines et étudié le projet de remplir les vides de l'armée avec des indigènes instruits et volontaires. Les déportés cubains, détenus à Cadix, sollicitent, l'amnistie pour retourner à Cuba avec le- maréchal Blanco ils offrent de l'aider dans la mission qui lui est confiée.. Des ministres ont examiné des dépêches de Cuba et de New-York favorables au programme du gouvernement. L'une de ces dépêches est relative à l'accord pris par les autonomistes résidant en Amérique de donner leur, complet appui au cabinet. Le conseil s'est occupé du mode 7de prompte libération 'des individus arrêtés comme anarchistes. Le conseil a aussi examiné la question de la nomination de quaranté-hu;t préfet.

LES DÉSORDRES EN ITALIE

Dissolution de l'Union socialiste romaine Nombreuses arrestations.

Rome, 11 octobre.- A la suite des désor" dres d'aujourd'hui, le préfet vient d'ordonner la dissolution de l'Union socialiste romarine.

Le cadavre de l'individu tué dans la bagarre vient d'être transporté au cimetière de Campo-Venanoi On n'a pas encore établi son identité. On croit que c'est celui d'un garçon chapelier.

Les arrestations sont, jusqu'ici, au nombre de vingt-quatre.

EN. CRÊTE

Ln Canée, 11 octobre. Hadji Michaelis, chef des insurgés de la province de Cydp- nie, procède, dans le village d'Episcopi, à la mise en location des propriétés que les musulmans avaient jadis enlevées aux, indigènes, lorsque les Turcs occupaient la Crète.

Le montant de ces locations serait versé au Trésor delà province.

LE VOYAGE DE M. LEBQN

LisbonneMI octobre. Le ministre des colonies est arrivé à six heures du soir. Les établissements français de rives du Tage et les navires français sont pavoises. Le: brouillard qui, régnait sur la côte a retardé de dix heures l'entrée du paquebot dans le port.

'̃ ^L'INSURRECTION AUX ÎNOES

̃ LONDRES, 11 octobre. On télégraphie de Kohat

L'expédition du général Lockhart commence sa marche en avant. Plus de. trente mille hommes sont mobilisés.

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LES JOURNAUX DE Cj^ MATIN L'ÉMEUTE A ROME

La situation des contribuables Un article du « Matin » Les fermiers généraux.

On a lu d'autre part, dans les dépêches; les faits qui se sont produits, hier, à Rômé. Notre ,collaborateur M. Henri des Houx, qui se trouve actuellement en Italie, nous a adressé-plusieurs articles- dans lesquels il expliquait la situation faite aux çontri-'buables par les augmentations d'impôts, notamment de la'taxe mobilière. Les renseignements qu'il nous a envoyés méritent d'être résumés, parce qu'ils empruntent aux événements un caractère inattendu d'actualité et feront bien connaître la cause- prennère de ces événements. Le principal revenu dit Trésor, des provin- ces et des villes, c'est, disait îu.des Houx, l'impôt sur la richesse mobilière.

Ici, on prend sur le fait les horreurs du système on voit à l'œuvre les beautés de la déclaration corrigée par la taxation arbitraire.' .La' hideuse ïailhte a élu dans -Kbnfe son do-micile privilégié1. -•̃

Interrogez le journal il Commcrcio ilàliaato du septembre dernier il vous dira comment, sur la dénonciation, toujours crue, det concurrents ou des ennemis, im fisc avide 'de ressources encourage le rolèvement de l'industrie dans une ville oit sévit la pire des crises économiques. Je choisis les, exemples entre' cent autres et les yeux les noms et les adresses des négociantes arbitrairemuent surtaxes..

Le nouveau recensement attribue a M; A. T. 20 000 francs de revenu au lieu de 12.5J0 à M. D. G. -S.'K.OCO Tran-cs au lieu de 7.0J0 â M. G. C. 20,000 francs au lieu de U,5l»0; a M. A. C. 220,000 au lieu de o.OUO!

Et l'impôt Trappe de plus de 17 pour cent les revenus ainsi présumes! 1

C'est énorme, et ce n'est pas tout. Au lourd fardeau imposé par la loi s'ajoute le benénce des exacteurs. Car, ici, comme on faisait sous notre aucjen régime pour les impéts indirects, on afferme la perception des impôts directs. Le gouvernement n'ose assumer direetemeiH la responsubi.ito mater.cite et muraie du recouvrement de ces taaes exorbitantes. Il le met en adjudication au p.us offrant. Les Français n'ont aucune idée, grâce Dieu du sort réservé aux contribuable!; italiens parles appaUalori ou lennioi's gôno-; raux de ¡'Impôt direct, chaque jour de retuid dans le paiement de Ja taxe due entraîne une surtaxa de 4 0/0 sur les sommes à recouvrer, et -les intérêts se composent. Après sept où huit jours, saisie et mise il l'encan de to,:s '.è.; bleus du retardataire, a l'exception du iil, aïiquel les exacteurs ont, .d'ailleurs, le droit de uo laisser qu'un seul mate as Le produit dès amendes va dans lu, pcche des fennie.s généraux.

Et qui sont ces fermiers généraux adjudicataires de l'impôt '1 M. des Houx nous Je dit:

A Milan, c'est la Baatca commerciale, un établissement tout entier allemand, par ses capitaux, par ses directeurs et ses employés. ,La Banca commerciale multiplie ses suceursales dans toutes les graudes viiles. On lui prête Je dessein de se faire adjuger l'exaction: tiscale dans la,plupart des provinces, et, déjà, pour la prochaine adjudication, on signale une grève de concurrents.

Ainsi, des spéculateurs germaniques acquerraient le monopole de tourmenter lescontribuables italiens, de saisir et de vendre' leurs biens! Ce seraient les Allemands qui, avec 17 millions de bénéfices, se chargeraient de mettre à mal les sujets de leur Jju.u et li-'dèie allié 1 La plus florissante des industries; italiennes, cetie de l'exaction, passerait aux mains des étrangers 1 On comprend, après ce qui précède, l'émeute provoquée par l'exaspération des contribuables, que pressurent les exacteurs non seulement dans l'intérêt de l'Etat, mais dans leur propre intérêt. JEUX MORTELS

Marseille, 11 octobre. r Alfred Barrai et Ernest Guerrera, âgés de dix-huit ans, employés dans un magasin d'appareils sanitaires, cours Lieutaud, causaient en attendant la fermeture du magasin.

Guerrera, qui tenait un couteau à la main, fit mine; en plaisantant, de porter un coup à Barrai. Ce dernier prit le couteau de la main de Guerrera en disant « A ton tour maintenant! Guerrera recula dans l'arrière-magasin, plongé dans une demi-obscurité, tandis que Barrai lançait son coup de couteau, croyant son ami hors de portée. L'arme frappa Guerrera eh plein cœur. La mort fut instantanée,

Barrai, fou de-, douleur, s'est constitué prisonnier. ,̃

PETITS MOIRES J'aime à évoquer de temps à autre mes souvenirs du temps de la Défense nationale. Aujourd'hui,- par une singulière association d'idées, il me vient à l'esprit uzie anecdote curieuse, au moins par le nom de ceux qui furent mêlés à cette petite histoire. Je lisais, ce matin, le récit de la. manifestation- organisée en l'honneur.des combattants de.Bagneux. J'ûi revécu ce m'ornent et je nie suis vu partant deux ou trois jours après pour 1 aller rejoindre Gambetta, puis arrivant à Tours.- Dans le trajet de la gare à la préfecture, je m'entends appeler par mon nom. Je me retourne et je recannais le lieutenant de vaisseau démissionnaire Charles Lullier, dont tout le monde se rappelle le rôle bruyant sous l'Empire et depuis.

̃ Ah! vous voilà; me dit-il. Je suis heureux de vous rencontrerl Vous allez sans doute voir Gambetta? Dites-lui de mile part que c'est un misérablel

Bah! Qu'a-t-il donc fait?

Ce qu'il a fait? Il me refuse une place au feu!

–Gomment?. Gambetta vous empêche d'aller au feu?

Oui. Je lui ai demandéle commandement d'une division. Il a refusé, le misérable l'

Lnlliér n'était pas le premier venu. Très intelligent, très brave, il avait des connaissances militaires assez étendues Malheureusement, il fallait le prendre avant six heures du soir, avant que l'absinthe eût- fait son oeuvre. Après, on n'avait plus devant soi qu'un alcoolique quelquefois dangereux.Avec cela, un orgueil-démesuré. lise croyait sincèrement un grand écrivain, un grand politique et un soldat de génie. Il avait persuadé à beaucoup de bonnes gens qu'il était le premier homm.e d'épée. dù monde, .et peut-être en était-il convaincu lui-même. La vérité, c'est -qu'il ne s'est jamais battu qu'avec un jeune étudiant fort inexpérimenté en escrime. Luliier no fréquentait aucune salle d'armes, afin, disait-il, qu'on né connût pas son jeu. Je ne pense pas que personne l'ait jamais vu tirer d'ans un assaut sérieux. Il vivait sur la légende qu'il s'était fabriquée lui-même.

Je ne veux pas rappeler ici les accusations, hélas trop justifiées, portées contre lui pour son attitude pendant la Commune, pour sa conduite à la Nouvelle-Calédonie. Je ne parle que du Lullier que j'ai connu, et j'arrive à mon anecdote.

Lullier, après le Quatre-Septembre, ,avait été élu chef d'un, bataillon de la garde nationale. Puis il's'était, de son autorités, improvisé colonel. Il portait, à Tours, sur sa vareuse et sur son képi les insignes- du grade qu'il s'était attri-:bué. Cela ne tirait pas, alors, à conséquence.' -̃: Un soir de novembre, Gambetta m'envoya chercher. Je le trouvai, dans son cabinet, entouré d'officiers de l'armée de Metz; 1res animés,.très émus, qui tous devaient partir le lendemain ou le 'surlendemain pour rejoindre l'armée de la Loire. Ils racontaient à Gambetta une scène déplorable qui venait de se passer au café de la Ville. Ils avaient été insultés, injuriés par un officier supérieur de la garde nationale, qu'ils avaient su ensuite être Lullier. Ils avaient été traités en complices de la trahison. L'un d'eux c'était le noble, l'infortuné Rossel lui avait d'abord fait fièrement observer qu'il était singulièrement injuste, que les officiers de Metz qui étaient là étaient de ceux qui maudissaient le traître et la trahison, que leur présence àTours le prouvait, puisqu'au péril de leur vie ils étaient venus rallier le drapeau. Lullicr avait continué ses invectives. Il y avait eu alors un échange de cartes avec Rossel. Puis, poussées à bout, perdant patience, ils avaient jeté Lullier à la porte du café. Mais ils en avaient gros sur le cœur. Etre ainsi outragés, eux qui avaient conscience du devoir simplement accompli Leurs voix tremblaient d'indignation. Et s'adresser à Rossel, à Rossel qui "avait été l'âme des tentatives de résistance à Bazaine • Gambetta leur parla comme il savait parler. Il leur promit justice. « Soyez tranquilles, leur dit-il. Le commandant Rossel à autre chose à faire que de se battre avec un fou. » Les officiers partirent rassérénés.

Dès que nous fûmes seuls, Gambetta me donna l'ordre de faire arrêter Lullier. Je màndai immédiatement le capitaine de gendarmerie qui faisaità Tours fonctions de prévôt militaire et je lui communiquai l'ordre du ministre. Est-ce que vous pensez, monsieur, me dit-il, que Lullier se laissera arrêter sans résistance ?

Ah lui répondis-je en riant, vous croyez au légendaire Lullier, au terrible Lullier. Soyez tranquille. Vous le prendrez à son réveil. Il sera dégrisé, désabsinthé il ne bougera pas. Vous le conduirez à la prison militaire et lui ferez donner une chambre d'officier. Comme il est de mes amis (sursaut du gendarme !), il demandera probable- ment à m'écrire. Vous l'y autoriserez et vous m'apporterez sa lettre.

Comme je m'y attendais, à neuf heures, j'avais la lettre. Quatre pages d'injures appropriées. Gambetta était un grand scélérat, et moi, un scélérat subalterne. Nous trahissions la République et la révolution. Nous nous débarrassions des bons républicains, des bons révolutionnaires, qui nous auraient dé; noncés au peuple.

Je chargeai le bon gendarme de porter à Luilier un petit billet conçu à. peu près ainsi « NI. le colonel Lullier se méprend sur les causes de son arrestation: Il n'y'a rien de politique dans son cas. M.ie coloriel Lullier a causé, hier, du scandale dans un établissement privé; il à insulté ses camarades de. l'armée. Le ministre de la~gaerre l'a puni de quinze jours d'arrêts forcés à la prison Deux.heures après, nouvelle missive; de LulJierj plus calme, sans gros mots. lime faisait observer, d'abord,, que la punition n'était pas réglementaire, ce qui était bien -possible ens-uite, qu'étant pour le moment simple citoyen et libre citoyen il ne relevai t pas dé l'autorité du ministre de la guerre.

A quoi je luis répondis « Mon cher Lullier, votre réclamation me semble légitime. Si vous persistez à affirmer que vous ne relevez pas de l'autorité militaire, la punition indûment prononcée par lé ministre de la guerre va. être immédiatement levée. Seulement, j'ai le regret de vous prévenir que vous ne serez pas mis pour cela en liberté. Je vous tiendrai Il la disposition de -M. le procureur de la République sous l'inculpation de port illégal d'uniforme. Six galons à votre vareuse, six galons à votre képi

Lullier ne bougea plus. Quelques jours après, tous les officiers de Metz étant allés rejoindre leurs postes, les portes de la' prison s'ouvrirent pour Lullier. Sa première visité fut pour moi. Il m'aborda la main tendue et le sourire aux -Ce n'est pas -trop t)ête,- me dit-il, ce que vous avez fait. Aussi je ne vous en veux pas.

–-Moi non plus; -Alors, nous voilàredevenus amis? Eh bien, alors, dites donc à Gambetta de me donner le commandement d'un- corps d'armée I- ̃ i ."Rano;'

UNE FORMULE

̃v/fiiiv Cavour avait trouvé une formule «Tri qui fit la joie de ses contemporains. Cette formule était « L'Eglise libre dans l'Etat libre ». Cela vous avait un petit parfum libéral, j jeune^Italie.nouveaux-temps dont les' générations d'alors s'enivrèrent. A côté, une -autre formule est née, qui, celle-là, n'a. pas été proclamée, n'a pas: couru. les gazettes et n'a inspiré aucun dithyrambe, mais que les divers gouvernements ont appliquée avec férocité et dont l'Italie se meurt.

« L'Etat riche dans le pays pauvre », telle fut cette autre formule, que tous les ministères se sont transmise comme un mot d'ordre.

L'émeute à Rome hier, les revendications agraires des paysans, les grèves dans les campagnes, l'émigration, qui enlève chaque année a l'Italie près de 200,000 de ses habitants, la mière aux champs et'dans les villes sont les fruits qu'a donnés la formule férocement appliquée.de l'Etat riche dans le pays pauvre.

'i'out depuis vingt-cinq ans a été sacrifié au désir d'avoir un budget en équilibre et de donner au moyen de ce budget l'illusion de la prospérité à l'intérieur et au dehors. On a mïs "la Charrue avant les bœufs. Au iieu de travailler à rendre le pays riche pour lui demander ensuite de gros impôts, qu'il aurait payés sans peine, les gros impots ont été appliqués avant qu'il fût en état de les suppôrter;étil a succombésous s le poids. D'autant que la'grande politique, absurde dans un pays qui venait de naitre et qui il. tout de suite prétendu être classé parmi les grandes puissances, a aggravé les charges.

L'Italie, pendant une longue suite d'années et jusqu'au moment où elle se serait développée, aurait pu être la première des petites puissances; elle a préféré être la dernière des grandes. C'est pour conserver cette situation que l'équilibre du budget a été poursuivi malgré tout. Aujourd'hui, le contribuable se révolte enfin. Ce dont il faut s'étonner, c'est qu'il ait si longtemps patienté. Mais l'Italien est avant tout un résigné.

LA JOURNEE

A l'intérieur Le président de .la République a. reçu, à Rambouillet, le roi de Serbic, accompagné dej£. Ilanotaux M. Saulon, réélu président du conseil municipal, félicite if, Lépine ci l'occasion de sa nomination au poste de goude l'Algérie et /ait son éloge comme préfet de police.

nourse hésitante.

A l'extérieur Des tro'ubles éclatent à Rome à l'occasion de l'augmentation de l'impôt sur la richesse mobilière. A UJO UR.D'HUI

MM. Méline, président du conseil, et Turrel, ministre des travaux paiblics, rentrent haris. Counsés et MaisonsLafllUe.

L'AFFAIRE ARTON

Depuis samedi soir, quelques-unes des pièces du très-volùmineux dossier de la seonde affaire du Panama sont parvenues à la cour suprême.

Elles ont été aussitôt remises à M. le conseiller de la Rouverade, qui a été désigné comme rapporteur dans l'affaire. Il pourrait se faire que la chambre criminelle de la cour suprême ne soit en état d'examiner que le 28 octobre, au lieu du 21 octobre, précédemment fixé, les pourvois formés par deux des accusés, pourvois qui, comme on le sait, peuvent jusqu'au dernier moment être l'objet d'un désistement. DISETTE D'AFFAIRES CRIMINELLES Au parquet de la cour de Paris, on est actuellement fort embarrassé pour confectionner le rôle des assises de la session de la première quinzaine de novembre, session qui doitavoir lieu sous la présidence de M. Belat.

La « matière criminelle u fait défaut. Jusqu'à ce jour, il n'a été possible de recueillir que six affaires seulement au lieu des quinze ou seize que comporte ordinairement tout rôle d'assises qui se respecte. On compte sur la chambre des mises en accusation pour sortir honorablement de, cette situation difficile.

WflDflME LAJCOMTESSE LE ROMAN D'UNE JEUNE FILLE PAUVRE'

Aventures de Lucite Jacquillart Do Bleneauà Paris Une villégiature; à Melun La "com-

tesse de Chaléon La

caissier amoureux.

Demain, mercredi, commenceront devant la cour d'assises de la Seine les: débats d'an procès « très parisien»,- qui,-d'aprèj le rôle, doit occuper trois audiences. C'est le ̃procès de là fameuse comtesse de Chaléon et dé M. Michel Briand, ancien répartiteur de la- Ville de Paris. La comtesse de Chaléon est de la race des aventurières de grande marque. Il y a quelques mois encore, elle habitait un somptueux appartement au numéro 55 dit l'avenue des Champs-Elysées. Elle avait un nombreux domestique; au Bois, on admirait ses équipages elle donnait des diners succulents oÙ on dégustait les vins des meilleurs crus; on y sablait le Champagne il y avait des fleurs à profusion. C'était la « vie à grandes guides ». Aujour- d'hui, la pauvre comtesse est à Saint-Lazare. Et aucun.des aimables convives qui, se pressaient aux portes de sa salle à manger n'a'tenté,depuis son incarcération, de lui faire parvenir dans sa cellule quelques orangesou quelques paquets de bi.cuits t Ce fut une stupéfaction générale dans le quartier des Champs-Elysées quaud on apprit l'arrestation de cette grande dame, de cette très grande dame, aurait dit Buridan, On n'y pouvait pas croire dans le premier moment. On supposait qu'il devait y avoir encore là quelque méprise de la police. Car elle avait si grand air, la comtesse de Chaléon Avec sa taille élevée, ses cheveux châtain clair, des yeux d'une extraordinaire douceur, un je ne sais quoi d'aristocratique dans le maintien et dans le parler, elle semblait.à tous issue de la plus noble lignée, et personne '!le pouvait mettre en doute qu'elle eût ses.grandes et ses petites entrées dans les plus tiers salons du Faubourg.

Les débuts d'une aventurière. Hélas!' il fallut bien se rendre à l'évidence. Regardé de près, l'acte dé naissance de la comtesse de Chaléon révèle qu'ella s'appele 'rolurièrement Lucie Jacquiliart. Lucie Jacquillârt est née à Bleneau, dans Je.département ,de l'Yonne. Son père était 'terrassier; sa môre,.manouvrière. C'étaient de braves gens qui avaient rêvé pour leur fille une modeste destinée. Mais Lucie ne se sentait" pas faite pour garder les dindons. Elle avait au plus haut degré l'esprit d'intrigue. Dès l'âge de dix-sept ans, elle,: .quittait sa famille et se lançait dans les aventures.

Le hasard lui fit rencontrer un officier supérieur, 'dont elle devint la maîtresse. L'officier l'aima éperdument. Il lui sacrifia toute sa fortune. Il avait en elle une confiance aveugle. Le réveil fut terrible t Un jour, cet honnête homme apprit que la femme pour laquelle il avait l'ait tant* de sacrifices était on train de le déshonorer parles escroqueries de toutes sortes qu'elle commettait sous son nom. Il la quitta, et les renseignements qu'il a fournis sur elle la peignent' comme une aventurière, une « professionnelle du mensonge ». Lucie Jacquiliart ne fut pas autrement émue par cette rupture. Elle continua à viyre largement et à faire de nouvelles dupes. Mais sa grande habileté ne pouvait pas la mettre éternellement à l'abri des poursuites.Il y eut contre elle des plaintes nombreuses. En 1892, elle était condamnée à trois ans de prison pour escroquerie. Elle subit-sa peine à Melïui.

Au sortir de la maison centrale, elle s'oc Úoya généreusement le titre de, comtesse de Chaléon,

De nouveau, pour subvenir à ses dépenses, elle eut recours à des intrigues. Mais elle cherchait une occasion qui lui permettrait de meper vraiment 'une très large existence. Elle finit par la rencontrer. Chez les barons Oppanheim.

Elle s'était présentée chez les baryons Robert et Eugène Oppenheim sous prétexte de quête pour une œuvre de charité. Elle fut reçue par un-secrétaire, M. Michel Briand, qui avait toute -la confiance de ses patrons.

Elle fit à ce secrétaire un étrange récit. Elle était à la veille, disait-elle, de recueillir un héritage considérable, mais son mari lui refusait l'autorisation dont elle avait besoin. A l'appui de ses affirmations, elle produisait une correspondance volumineuse. Il y avait notamment des lettres d'avoué et de notaire, lettres si savamment écrites en style d'homme de loi que leur authenticité ne pouvait faire aucun doute.. M. Michel Briand fut ébloui par l'extrême distinction de la comtesse de Utialéon, doat il devenait bientôt l'amant. Il quitta, pour aller vivre avec elle, sa femme et ses deux enfants. Bientôt, sous l'empire de la fascination qu'il éprouvait, il n'hésita pas à puiser dans la caisse de ses patrons. Il prit dû l'argent comptant, il vendit des titres. En moins de quatre mois; il trouva moyens de dépenser près de trois cent milie îrancs, disent ses patrons, cent cinq mille francs seulement, reconnaît-il lui-même.

Le plus curieux, c'est que, quand les barons Oppenheim s'aperçurent pour la première fois des vols dont ils avaient été.victimes et quand ils menacèrent leur secrétaire de le dénoncer au parquet, la comtesse de Chaléon vint les trouver. Elle feignit l'indignation la plus vive à l'égard de M. Michel Briand, mais elle ajouta que, prise de pitié pource malheureux, elle s'engageait à rembourser intégralement ce qu'il avait dérobé. Sur la foi de cette promesse, qui paraissait sincère, les barons consentirent à-patienter.

Mais de nouveaux détournements eurent lieu, à la suite desquels le parquet fut saisi de l'affaire. Bientôt, la comtesse de Chaléon et M. Michel Briand étaient renvoyés par la chambre des mises en accusation devant la cour d'assises de la Seine-sous Tac» cusation de détournement par perso.me salariée et de complicité.

A l'audience.

Quel sera, à l'audience, le système de défense des deux accusés?

Comme cela a presque toujours lieu en pareil cas, les deux accusés se chargeront vraisemblablement l'un l'autre.

Ajoutons que M.Michel Briand appartient. à une très honorable famille et que les meilleUrs renseignements ont été recueillis sur lui.

Les débats de l'affaire seront présidés par M. Belat.

Me du Bousquet assistera la comtesse de Chaléon, et Me Henri Robert, M. Michel Briand.

Me Albert Richard se portera partie civile pour MM. les barons Oppenheim. C'est M. l'avocat général Jambois qui soutiendra l'accusation.

LA SANTÉ DE M. RHODES

LONDRES, Il octobre. On télégraphie de Capetown que M. Cecil Rhodes, dont la santé laissait à désirer il y a quelque temps, est aujourd'hui complètement rétabli.


ÂUMONTCINIS

VOYAGE DU MINISTRE DE LA GUERRE D'ITALIE

'Sur nos frontières Incidents récents Obus égarés Rappro-,chements et coïncidences

x Soldats et marins italiens et français,

Le général PeJ]oux, de nom français, d'origine savoIsienne, ministre de la guerre en Italie, va prochainement entreprendre une tournée d'exploration dans les Alpes. A Home, on attache une grande importance militaire à cette exploration, au cours de laquelle il visitera tous les ouvrages défensifs récemment construits.

Déjà le général Oltolonghi.qui commande la division de Turiûy accompagné des généraux de brigade Pistoia et Chiala.est allé étudier sur place les environs-dû mont Cenis et en a fait établir un plan très détaille, dont l'examen préliminaire a sans doute déterminé le ministre de la guerre à se rendre compte par lui-même du système de défense de cette partie de la frontière.. Si nous rapprochions ces reconnaissances de celles que les officiers du grand état-major de Berlin ont récemment effec- tuées aux environs de Metz et qu'ils dirigent en ce. moment dans les Vosges, aux alentours de Sarrebourg, nous pourrions sans doute y découvrir un indice significatif des entretiens que l'empereur d'Allemagne et le roi d'Italie ont eu certainement durant les grandes manœuvres impériales; allemandes. .̃'• Nous pourrions encore observer qu'elles if suivent de fort près les opérations de nos: troupes alpines, auxquelles ont assisté le. président de la République et le ministre; de la guerre, ainsi que le séjour de notre chef d'État à Saint-Pétersbourg.

Peut-être ces événements n'ont-ils pas été sans influence sur le déplacement du ministre de la guerre d'Italie.

Mais ce qui l'a sûrement déterminé et ce qui paraît surtout le justifier, c'est l'incident uu fort de Pattacrouse.

Le fort de' Pattacrouse.

Sans entrer ici dans une description géographique détaillée, il importe de bien spécifier la position dé ce fort.

Lorsque Victor-Emmanuel nous céda librement la Savoie, nous lui laissâmes lai possession de l'hospice-caserne et du lac du mont Cenis. Il en fit cadeau à l'Italie, laquelle cette zone de territoire n'avait ja- mais appartenu et qui dispose ainsi du débouche do la grande route du col" dans la vallée du Pô. De part et d'autre, aucun ouvrage fortifié ne protégeait ou n'interdisait alors l'usage de la plus importante des voies de communication entre les deux pays.

De notre côté, nous n'avons rien changé i notre attitude amicale. Les Italiens, en devenant les amis de nos ennemis, se sont vus dans l'obligation de faire acte d'alliés des Allemands et orit élevé autour de l'hospice-caserne d'abord "«ri grand mur crénelé, puis diverses redoutes et batteries, enfin plusieurs forts, notamment ceux de la Ronche, deVaricelle, de Pattacrouse, qui commandent plus ou moins bien la route du moat Cenis quand, après avoir franchi notre frontière, elle descend le versant italien.. Ce versant est, d'ailleurs, complètement entouré et dominé par des crêtes qui sont en notre pouvoir.. Au mois de juillet dernier, il advint qu'une batterie alpine française qui faisait ses tirs de guerre sur une des crêtes envoya quelques obus sur les glacis du fort de Pattacrouse, situé à un peu plus de trois kilomètres de distance.

Un coup de téléphone du fort en prévint le commandant d'armes de l'hospice-caserne,qui, par le même procédé, en avertit le carabinier italien de garde sur la frontière, dont la baraque touche notre dernier refuge; le gendarme français qui s'y tient en Jaction en fut aussitôt informé et en envoya avis au commandant de la batterie. Deux ou trois jours après, cet officier et le commandant d'armes des forts du mont Cenis avaient, sur la frontière môme, une entrevue très courtoise. Notre capitaine d'artililere rejetait son erreur involontaire sur le brouillard intense,et le colonel italien reconnaissait gracieusement que pareille mésaventure aurait tout aussi bien pu se produire dans le tir d'une de ses batteries. L'incident était clos. Quelques jours après, le président de la République, accompagné du ministre de la guerre, venait assister aux manœuvres alpines et était salué par deux ofuciers de la maison militaire ou roi d'ltalie à Thermignon, non loin de l'endroit d'où notre batterie avait lancé des projectiles sur les approches du fort de Pattacrouse.

Où est la vérité?

La nature même de cet incident a-t-elle mis on émoi l'etat-major italien ?Le voyage de M. Félix Faure en Russie a-t-il fait naître à Rome de.. appréhensions dont nous n'avons pas le soupçon L'empereur Guillaume a-t-il appelé la vigilance du roi Humburt sur la haute importance stratégique du col du mont Cenis f Les feuilles d'outre-monts sont muettes à ce sujet.

Mais quelques-unes de ces feuilles insistent beaucoup sur la violation involontaire de la frontière commise dernièrement par quelques sous-officiers d'artillerie qui, partis du Lansiebourg pour se promener sur le glacier de Roche-Melon, s'étaient égarés.

Elles insistent encore plus sur la tentative de trahison d'un brigadier d'artillerie italien qui avait proposé au maire d'une ville française de la Savoie de lui vendre les plans nes forts de Fénestrelle, de Bar.donuêcne et d'iixilles et qui n'avait même pu obtenir une réponse à son olîre.

Peut-être aussi ne sont-elles pas sans ignorer, et elies en montrent maladroitement leur irritation, que l'emploi forcé de la langue italienne daus certaines vallées voisiues de notre frontière où l'on ne connaît, de temps immémorial, que la langue française ne se réalise pas sans difficulté. Frères ennemis.

Nous croyions que ces manifestations de gallouhobie avaient disparu avec la chute de leur instigateur.

Mais, devant les résultats de l'abominable œuvre entreprise par M. Crispi, nous sommvs dans la pénible obligation de constater que cet homme néfaste est parvenu à mire pénétrer jusque dans l'âme de certains Italiens l'hostilité systématique de son gouvernement contre la France.

Et pourtant, sur cette même frontière franco-italienne, les relations entre troupes alpines des deux pays sont extrêmement cordiales.

Et pourtant encore,dans son récent voyage en Crète, un de nos confrères recueillait de ,aos soldats d'infanterie de marine l'aveu suivant sur leurs relations avec leurs camarades internationaux « On est convenable entre tous. Mais les Autrichiens, c'est presque des Prussiens; les Russes, c'est des ama, mais, avec eux, il faut boire toujour: et on n'est pas de force les Anglais, c'est du monde trop chic: tous des milords. Les Italiens sont très gentils, et, avec eux, Sa va tout seul. »

Ceci nous console de cela.

D'eux-mêmes, les Latins se rapprochent, malgré la triplice.

LA VENTE DES ARMES RÉFORMMÉES Plusieurs journaux, après avoir signalé la mise en vente, en Angleterre, d'épéesbaïonnettes provenant des manufactures d'armes françaises, s'étonnent que le département de la guerre cherche à se créer des ressources en vendant comme vieille ferraille les armes mises en réforme, et demandent qu'une enquête soit ouverte. La vente des objets appartenant à l'Etat

qui ont cessé d'être utilisables est prescrite par la loi.

Mais leur aliénation est Site au profit du Trésor, et le produit de la vente ne vient pas'S'ajouter aux crédits accordés par le Parlement pour les services dont le département ministériel intéressé a la gestion et la charge.

Les armes n'échappent pas à la règle commune, et le département de, la .guerre, en cherchant débarrasser ses W&gàsins, par les moyens réglementaires et au mieux des intérêts de l'Etat, de celles qui ne sont plussütilisables pour l'armement des troupes, n*â~ ressources particulières: i1 ne fait qu'obéir et se conformer â la loi et livrer au Domaine, pour être vendues au profit du Trésôr,ies armes démodées.

D'ailleurs, il en a été toujours ainsi en France, et toutes les puissances étrangères, mues par les mêmes considérations, suivent des errements semblables. ARRESTATION D'UN ASSASSIN Le crime de la rue Colbert, à Lille Découverte du coupable.

Lille,. 11 octobre- De notre corrçspçmdanl particulier. Lé 2 septembre, là dame Plaisant, âgée de soixanterdix-huit ans, demeurant rue Colbert, était trouvée assassinée à son domicile,

de son fils, parti pour la chasse.et l'opinion publique soupçonnait injustement lé malheureux jeune homme, ::bien qu'il ait pu justifier heure par heure l'emploi de son temps.

Aujourd'hui enfin,. l'assassin est découvert. C'est un ouvriers de la maison, nommé Sablon, âgé de vingt-cinq ans, qui avait été arrêté quelques jours après le crime et relâché ensuite, faute de preuves.. Aujourd'hui, en vidant les latrines de la maison ou habite Sablon, on a trouvé la clef de la chambre à coucher de la victime, puis, en continuant les recherches, on finit par dénicher, dans une pendule, un rouleau de pièces d'or volé par l'assassin. Sablon et sa maîtresse ont été arrêtés. L'HINTERLAND DU LAGOS

La mission du major Northcote. Le litige anglo-français.

LivERPOOL, 11 octobre. On apprend maintenant que le major Northcote;' qui part samedi par le vapeur Cabinda, va à Lagos et non'pas la Côte d'Or c'est donc vers l'hinterland de Lagos qu'il exercera les fonctions de commandant en chef. Il emmène avec lui deux capitaines. La ville de Nikki, que les troupes françaises auraient, dit-on, occupée,- se trouve dans l'hinterland à la fois du Dahomey et de Lagos. OLi sait que,les Français occupent Boussa depuis la dernière expédition conduite par la Compagnie du Niger, contre Bida et-les Ilorins mais, d'un autre côte, les Français discutent depuis longtemps les droits de la Grande-Bretagne à la possession du Borgou;aont Nikki fait partie. LES! GREVES'

Douai, 11 octobre. -Au. cours d'un^réunion tenue, hier après midi, à Dorignies, les mineurs de la Compagnie de l'Escarpelle, au nombre de huit cents, ont adopté les termes d'une lettre qui a été adressée immédiatement à. M. ïhèry,. ingénieur gérant des houillères de l'Escarpelle, pour lui annoncer l'envoi d'une délegation des mineurs qui lui présentera les revendications des ouvriers.

Les revendications des mineurs, au nombre de neuf, consistent entre autres en une demande d'augmentation de salaires et en la suppression des amendes.

Nice, Il octobre. Les ouvriers camionneurs sont en grève depuis ce matin.: Ils réclament le paiement supplémentaire de la journée du dimanche et des heures de nuit.

CONGRES CONTRE LA LÈPRE

BEnLiN, 11 octobre, Cet après-midi s'est ouvert, à l'office impérial de santé, le congrès international pour la guérison de la lèpre. Les représéntauts de l'empire allemand et de la Prusse y ont assisté, de même que des délégués de tous tes gouvernements civilisés et cent cinquante médecais environ.

M. Virchow a été nommé premier président. MM. Lassar, de Berlin Hansen, de Bergen, et Ehlers, de Copenhague, sont désignés comme membres du bureau. M. Lassar a salué le congrès par une allocution.

M. de Posadowsky, secrétaire d'Etat, et le ministre Bosse ont ensuite pris la parole. Plus tard, le congrès a entendu la lecture de plusieurs rapports, dont un de M. Besnier, de Paris.

PROCÈS DE LÈSE-MAJESTË

HAMBOURG, 11 octobre. -Le tribunal suprême a condamné à huit mois de prison le rédacteur du journal socialiste l'L'cho, qui avait dilfamé, dans deux articles, le roi des Belges en l'accusant de favoriser les établissements de jeu dans un but de cupidité.

L'accusateur public n'avait requis contre l'inculpé que six mois d'emprisonnement. Le condamné a été mis sur-le-champ eu état d'arrestation.

DRAME CONJUGAL

RouEN, 11 octobre. Les époux Charles Deshayes, à Jumièges, étaient séparés depuis dix mois.

Hier, le mari vint inviter sa femme à reprendre la vie commune. Sur le refus de celle-ci, il tira un couteau et voulut la tuer, mais le frère de la femme prit un fusil et tira sur Deshayes.

L'état de ce dernier est désespéré. ENTRE OUVRIERS ITALIENS

GRENOBLE, 11 octobre. Une sanglante bagarre s'est produite, cette nuit, dans la commune de Gavet, entre des ouvriers italiens. Un de ceux-ci a été tué. Une dizaine d'autres ont été blessés.

La gendarmerie de Bourg-d'Oisans s'est rendue sur les lieux.

LE CHEMIN DE FER DE BERBER LONDRES, 11 octobre. On mande du Caire à la date d'aujourd'hui

Le conseil des ministres a décidé de commencer immédiatement la prolongation du chemin de fer d'Abou-Hamed jusqu'à Berber.

Les frais sont évalués à 200,000 livres. FRANCE ET BRÉSIL

Rio-de-Jaheiro, 11 octobre. La commission chargée de se prononcer sur le traité d'arbitrage entre le gouvernement français et le gouvernement brésilien a adopté, à l'unanimité, le rapport favorable à ce traité.

LE PRÉSIDENT DE LA CHAMBRE BELGE BRUXELLES, Il octobre. M. Beernaert s'est décidé à ne plus accepter la présidence de la Chambre.

Sa résolution sera rendue officielle demain.

LE PROCHAIN CONSEIL

Les ministres se réuniront probablement en conseil, à l'Elysée, après-demain, jeudi. M. Méline ne doit rentrer des Vosges à Paris que ce soir,

JOUJtNAUXJE CE MATIN LE TÉLÉPHONE ET LA eÀNLIEUE Du Figaro.

Le ministre du commerce est. à. la yeïlle de faire signer un décret qui va consacrer une décision très importante a l'égard des abonnés Actuellement, on le sait, il n'y a qu'un très petit nombre de localités de -la banlieue avec lesquelles les abonnés parisiens peuvent communiquer sans payer de surtaxe. Et encore celte franchise devait-elle prendre fin 10 le. janvier prochain. A cette date, en en"et, devrait entrer, en vigueur un règlement fait antérieurement et qui soumet à la taxe toutes les communications téléphoniques des abonnés parisiens avec la banlieue sans exception,

M. Henry Boucher a décidé de ne pas donner suite àce règlement et de rattacher tous les réseaux té.éphoniques de Ja banlieue celui de Paris. De la sorte, les abonnés de Paris pourront communiquer 'avec la banlieue, et réciproquement.

Le ministre avait, il l'origine, songé à réduire de 400 à 300 francs 1 abonnement du téléphone il Pairis. N'ayant pu réaliser cette idée, tant il raison des' répercussions budgétaires que des difficultés matérielles d'exécution, il a au moins tenu à donner aux abori?nés cet avantage, qui, quoique moins sensible, constitue néanmoins une amélioration qui n'est pas dédaigner.

PREMIERS-PARIS

L'Intransigeant (,Il.. Henri Rochefort) dit que le plan des cléricaux est défaire de la France une; Belgique; avec cette différence que :les Belges ont, de par leur Constitution, des garanties de liberté qui ûous. manquent totalement et que leur gouvernement officiellement clérical n'est pas encore parvenu a leur arracher.

» Les Français, eux, avec leur magistrature eusoutanëe, leur armée aujourd'hui complètement recrutée dans les écoies congréganistes; resteront, sans défense aucune, la proie de la polce et les victimes du bon plaisir des fonctionnaires contre lesquels la loi ne nousoffre pas le plus petit recours.

» La gangrène cléricale a tué toutes les nations chez lesquelles elle s'est déclarée, et c'est naturellement il quoi vise l'homme du Vatican, qui est en même temps celui de la triple alliance. Soajésuitisme pontifical lui'per-i met de nous trahir, attendu que, si ce n'était pas nous, c'est son pays qu'il trahirait. » La Petite République (M. Gustave Rouanet) considère qu'il laut déjà envisager l'é-ventuali té d'un coup d'Etat contre la souveraineté nationale. « Les discours de M. Méline, de M. Barthou, do M. Poincaré ne sont pas autre chose quela réédition des;lieue communs de la seconde a République, prefacièro du coup d'Etat. Le spectre rouge et l'impuissance des.Assemblées, la stérilité des travaux parlementaires et lagitation inféconde des interpellations sans objet, tout cela est du vieux neuf, retapé, démarqué et plagié mot pour mot par les jeunes ministres dans les vieilles harangues del eurs prédécesseurs, »

Le-Petit Parisien (éàitorial) dit

« Quelque çontiance qu'affichent radicaux et modérées dans le résultat des prochaines élections, ü n'en reste pas moins que tout le monde est trouble, parce qu'on est sur le mauvais terrain et que chaque fraction du grand parti républicain subit la nécessité de s'allier avec des partis extrêmes n'ayant ni les mêmes idées ni le même objectif et dont le concours sera chèrement payé par lé pays. » Voilà, le résultat de ia coupure en deux parties égales du bloc des républicains,qui se reconstituera, il faut l'espérer, dès que le danger sera imminent. ̃»

Le Soleil {Jf; Urbain Gohier), & propos du Panama

« Un pays n'est pas déshonoré parce qu'il s'y trouve des malfaiteurs où n'y a-t-il pas de malfaiteurs? Un pays se déshonore seulement quand les malfaiteurs soupçonnées n'y sont pas démasqués; quand les malfaiteurs connus n'y sont pas châtiés quand, au contraire, ils continuent de fabriquer des lois ou de prêcher la vertu, de régenter l'opinion, de tenir le haut du pavé.

Qu'on ait volé quatorze cents millions au peuple français, ça prouve simplement qu'il ble. y a en France beaucoup d'argent disponi«Mais qu'on ait volé au peuple français quatorze cents -millions impunément, ça prouve que la France est en anarchie politique et en anarchie morale ça prouve qu'il n'y a en France' ni justice ni conscience publique. »

Le Gaulois (M. Cornély) « On peut dire que nos amis de la droite vont retourner. l'année prochaine, devant les é.ectaurs dans une situation très belle. Les modérés, par la voix du président du conseil, les félicitent de tout sacrifier au bien du pays. Les radicaux cherchent par quels moyens ils pourraient les forcer à voter avec eux.

» La droite est donc transformée en une sorte d'arbitre entre les deux tronçons de la République. Cette situation est éminemment flatteuse pour la droite, qui, malheureusement puur nous, n'est pas capable de jouer le rôle du juge dans la fable de l'Huître et les Plaideurs.

La Lanterne (If. Millerand) « L'intérêt de notre pays, le sentiment national réclament l'évacuation de l'Egypte par les 'Anglais. Même parmi les hommes d'Etat de la GlandeBretagne, il en est, comme sir Charales Dilke, qui ne craignent pas de s'en déclarer partisans. Mais la finance internationale n'a cure de nos intérêts ou de nos sentiments. Le souci des échéances etface il: ses yeux toute autre

considération. L'occupation de l'Egypte par l'Angieterro lui parait garantir, mieux que tout autre régime, les paiements de ses coupons. Elle maintiendra John Bull au Caire. D LE BERGER ASSASSIN

Un nouveau Dumollard Terrible penchant pour le crime Coupable de nombreux forfaits

L'arrestation.

Lyon, 11 octobre. Le Lyon républicain publie la dépêche .suivante « Belley, 11 octobre.- Lorsque eut lieu, au mois de juin dernier. l'assassinat d'un jeune berger de Courzieu-la-Giraudièra, près Lyon, l'opinion publique fut vivement impressionnée par ce crime suivant à quelques mois d'intervalle d'autres assassinats commis dans la région lyonnaise sur des enfants, des bergers ou Lergèrcs, et dans lesquels on reconnaissait toujours la même façon d'opérer de l'assassin. Une commission rogatoire fut adressée le 10 juillet à tous les parquets de la région. Il y a un mois, le juge d'instruction de Tournon, irappé de la ressemblance qui existait entre le signalement relaté daus la commission rogatoire de Belley et les traits d'un individu que le tribunal de Tournon venait de condamner pour outrages publics à la pudeur, avisa son collègue de Belley et l'individu fut transféré à Belley.

» En route, l'inculpé, profitant d'un moment où il n'était pas surveillé par les gendarmes, se précipita par la portière du wagon et se serait infailliblement tué si un des gendarmes ne l'avait retenu par le pied pendant que l'autre faisait arrêter le train au moyen du signal d'alarme.

» Ce fait de vouloir se soustraire à la justice continua le magistrat instructeur dans l'intention qu'il avait de confronter le prisonnier avec les témoins deBenonces. Ces derniers, après examen, furent très affié- matifs et déclarèrent reconnaître le rôdeur, qui avait été aperçu à Benonces la veille et le jour de l'assassinat de Victor fortalier. Un peu démonté par l'affirmation des témoins, le prisonnier continuait à nier. Les aveux.

» Ce n'est qu'avant-hier que, pressé de questions,il uni par entrer dans la voie des aveux. Il se nomme Joseph Vacher, né à Beaufort, canton de Roybon (Isère;, le 16 novembre ISiit), d'une famille de cultivateurs aisés. Ainsi que le dépeint son signalement, il paraît souffreteux. Son regard impressionne désagréablement. Il est de taille moyenne. Elevé jusqu'à l'âge de ISanschez les pères Maristes de Saint-Genis-Laval, Vacher, en 1890, fut incorporé au 60e de ligne, à Besançon. Sa. conduite fut bonne;' sous-officier après deux ans de service, Vacher lit connaissance d'une jeune fille de Beaune. Les accords étaient faits lorsque, tout à coup, la fiancée reprit sa parole tet déclara qu'elle ne voulait plus de lui. Très affecté parce refus. Vacher essaya de tuer

la jeune fille en lui tirant quatre coups de revolver, qui ne l'atteignirent pas* et se logea lui-même, d'après son dire, deux balles' dans la tête qui ne purent être extraites.

»Réformé après cette tentative de suicide, il fut interné à l'asile d'aliénés de DMe, mais à celui de Saint-Robert (Isère), d'où il sortit définitivement en avril 1894. C'est alors que commence sa vie errante. Vacher rôde et mendie de terme en ferme, s'offrant comme, berger et travaillant quelquefois. Au cours de ses pérégrinations, il s'acharne spécialement sur les jeunes bergers et bergères qu'il trouve seuls aux champs, les tue, les viole, les souille et, sans être jamais inquiété; mèrre cette existence. criminelle pendant trois ans. »Il subit deux condamnations, la,première à un mois de prison pour vagabondage, infligée par le, tribunal de Beaugé, en l'autre à trois mois de prison, par le tribunal de Tournon, pour tentative de viol Vacher ne jouit pas de ses facultés mentales il se dit désigné par Dieu pour faire des victimes et se prétend irresponsable. « Quand cela me prend, a-t-il ditaujuge » d'instruction,il faut quejetue,et j'éprouve n ensuite un grand soulagement. Je ne re» cherche pas mes victimes tant pis pour » elles lorsque le hasard les amène devant » moi 1 » Liste sanglante.

» Ilvreçonriaît avoir commis les crimes dont on l'accuse. Voici, par ordre de date, les crimes qui auraient été commis par Vacher, qui dénotent la' même férocité, la même façon de tuer..

» 10 Louise Marcel, 'treize ans, habitant à la Vaquiére, arrondissement de Draguignan (Var), est trouvée assassinée, le 20 novembre 1894, dans un bois on constate au cou une vaste plaie à la poitrine, une énorme plaie, d'une aisselle à l'autre, et, du cou à l'estomac, les deux seins avaient été coupés et détachés. On n'a pas pu savoir s'il y avait eu viol.

a 20 Augustine Martueux, dix-sept ans, assassinée, le 12Tnai 1895, sur la route nationale, à Etaules, près Dijon; blessures au cou; l'assassin avait cherché à la violer. » 30 La veuve Morand, âgée de soixantecinq ans, assassinée, le 24 août. 1895, à sept heures du matin, dans sa maison isolée à Saint-Ours (Savoie). La gorge était ouverte d'une large et profonde blessure;, l'assassin a violé sa victime.

» 40 VictorPortalier, âgé de seize ans, berger à Benonces (Ain), assassiné en plein champ, le 31 août Vaste plaie au cou; le th orax était sectionné, le corps horriblement mutilé.

H 5o Pierre Massot-Pellet, âgé de quatorze ans, berger à Saint-Etieiine-de-Boulôgne (Ardèche), assassiné dans un'sentier, eu pleine montagne, le 29 septembre 1895 blessures au cou, mutilé aussi commePortalier.

» 6° Marie Haussier, femme Lorut, âgée de dix-neuf ans, mariée depuis quelques mois/assassinée à Cusset (Allier), le 10 septembre dans un champ où elle gardait ses bœufs; la carotide était tranchée elle fut violée.

»'7.o Résine Rodier, âgée de quatorze ans, assassinée, le le'' octobre la Varenne-Saint-Honorat (Haute-Loire), dans un champ situé à quatre cents mètres du village où elle gardait le bétail; le cou était coupé jusqu'à la colonne vertébrale, le ventre horriblement mutilé.

» 8" Pierre Laurent, âgé de quatorze ans, berger àGourzieu-la-Giraudière, près Lyon, assassiné dans -la nuit du 18 au 19 juin 1897 là encore blessures au cou et mutilations, etc. Vacher, interrogé sur les moyens qu'il employait pour faire disparaître les traces de sang, a répondu qu'il se lavait aux ruisseaux et se débarrassait de ses vêtements maculés, quil remplaçait par ceux qu'on lui donnait. 1) CONSEIL MUNICIPAL,

Les adieux du préfet de police –Discours du président»

Pour la dernière fois, M. Lépine a gravi Je calvaire. Mais ce calvaire était changé. Le chemin était semé de rosés.

M. Ruel, doyen d'âge, a ouvert la séance à trois heures trente-cinq. On attendait les socialistes, réunis pour arrêter la conduite à.tenir dans l'interpellation au préfet de la Seine. Le bureau ayant été maintenu en fonctions, M. Sauton a pris aussitôt place au fauteuil présidentiel.

Il fait un dernier éloge du regretté M. Poussier, conseiller municipal du quartier des Archives, récemment décédé. Puis il adresse les adieux du conseil à M. Lépine.

« Soumis à un régime d'exception, dit-il, le conseil municipal a toujours eu la courtoisie d'adresser ses souhaits de bienvenue aux fonctionnaires que lui impose le pouvoir.

» Mais il est plus rare de le voir émettre des regrets au sujet du départ d'un préfet de police. »

Retraçant le rôle de M. Lépine, il dit « Vous avez donné un exemple méritoire. Vous avez eu la sagesse de réclamer le contrôle financier du conseil. »

Il rappelle que M. Lépine s'intéressait à la vie de Paris, qu'il réglementa la navigation, la circulation, qu'il organisa les secours d'incendie.

« Il était, dit-il, vigilant, actif, payant de sa personne. On le rencontrait partout où sa présence pouvait être nécessaire. Il revendiquait toujours la responsabilité de ses actes. Il a montré qu'un fonctionnaire pouvait vivre en bonne intelligence avec le conseil. »

Et, s'adressant directement à M. Lépine « Nous souhaitons, ajoute-t-il, que votre nouvelle tâche ne vous soit pas rendue difllcile, et le conseil municipal vous accompagne de sa cordiale sympathie. »

Ce discours a été fréquemment inter-; rompu par des applaudissements.

M. Lépine monte à la tribune

« Je suis ému, dit-il, en pensant que c'est la dernière fois que je parais à cette tribune. Aujourd'hui, quelque chose s'achève en moi. C'est dix ans de ma vie que je laisse ici. Je quitte une œuvre qui m'intéresse, je me sépare de collaborateurs, je quitte des amis.

» D'ailleurs, mon cher président, vous n'avez rien fait pour adoucir mes regrets. Votre trop bienveillante appréciation de mon passage à ce banc m'a touché le cœur.

» J'ai eu pour tâche de réconcilier la police parisienne avec l'ensemble de la population. Eu dépit des divergences d'opmion, des intransigeances de prmcipe, vous avez montré que l'on était toujours prêt à s'entendre entre gens qui se respectent et s'estiment. » Les mains se serrent, les cœurs se rapprochent.

» Adieu, messieurs »

Ce discours est salué par des applaudissements unanimes.

Tous les conseillers serrent la main à M. Lépine, et Mme Lépine, qui assiste à la séance dans une des tri'bunes publiques, doit voir quels regrets son mari laisse à l'Hôtel de ville.

Les socialistes se dérobent.

A-t-on assez fait de bruit sur le « refus » du préfet de la Seine de convoquer le conseil municipal!

On disait que, si le pain était cher, si la population laborieuse de Paris souffrait, c'était la faute du préfet. La réunion du conseil devait faire cesser tous les maux. A trois heures cinquante, n'ayant rien à faire, le conseil, réuni, pouvait examiner cette grave question, interpeller le préfet, donner les remèdes promis.

On a cru qu'il allait le faire. M. Chausse est monté à la tribune pour annoncer cette interpellation, mais est redescendu aussitôt, bien qu'on lui criât de tous côtés « Parlez! Parlez »

M. de Selves a déclaré qu'il était tout prêt à discuter. Mais M. Chausse n'a pas

parti pressé, et l'interpellation a été renvoyée à demain.

On vote 15,000 francs de secours en bons de logement aux victimes d'expulsions lo1catives.

M. Sauton transmet les remerciements de la cour de Russie-pour l'hommage fait à l'impératrice de la Relation des fêtes russes en 1893, Puis la séance est lovée à trois heures PETITES NOUVELLES

Les ministres.

Id. Barthou, ministre de l'intérieur, qui est rentré hier matin, venant des Basses-Pyrér.'liées, en.mème temps que M. Dàrlan, ministre de la justice, s'est rendu, dans l'aprèsmidi, à Rambouillet, où Mme Barthou vient de passer quelques jours auprès de Mine Félix Faure..

MM. Méline et Turrel sont attendus aujourd'hui il Paris.

Le général Billot a reçu, hier matin, la mission militaire chilienne.

M. Hanotaux assistera, samedi soir, à SaintQuentin, au banquet des anciens élèves du lycée Henri-Martin, et recevra une épée d'académicien acquisse au moyen d'une souscription ouverte parmi ses amis.

M. Boucher présidera, vendredi prochain; à l'hôtel Continental, la"distributiôn des récompenses aux ouvriers de l'alimentation pariNos, hôtes royaux..

Le roi de Siam, après s'être fait photographier dans le jardin de l'hôte) de la légation; s'est promené, hier,.de dix heures à midi,dans Paris, entrant dans les librairies et les grands magasins de nouveautés. L'après-midi, il. a visité le musée des Religions, dont M: Guimet lui a fait les honneurs.

Hier soir. dinar. de trente couverts au château de .Rambouillet, en l'honneur du roi Alexandre de Serbie, qui avait quitté Paris accompagné du roi Milan, de MM. Hanotaux; uarachanitje,- ministre de Serbie; du lieute- nant-colonel Alexandre Gonstantinovitch, commandant le régiment de ia garde royale; de MM. Militchevitch, secrétaire; Le Gall, le commandant Humbert, Gèntil, préfet de Seineet-Oïse, et Urozier.

Le roi chasse aujourd'hui chez le comte Potocki.

Mlle Jeanne =Chauvin, l'aspirante, avocate, a une imitatrice en Bavière.

En même temps quo la jolie doctoresse déposera sa requête en vue d'obtenir son admission au barreau de Paris, Mlle Anita Augspurg docteur en droit de la Faculté de Zurich, demandera, a Munich, avec les mêmes arguments que son aimable confrère parisien, son inscription parmi les avocats bavarois et réclamera pour sa faible personne toutes les immunités du défenseur.

Les diplômes des universités suisses étant considérés, de l'autre côté du Rhin, comme équivalents il ceux des universités allemandes,- les juges du pays de la bière de même que les nôtres, d'ailleurs vont se trouver tort embarrassés.

Mais qucl vent de chicane souffle sur le .beau sexe 1

Arrivées et départ

Le comte de Munster, ambassadeur d'Allemagne, et M. Paul do Màrkoir, conseiller prive de l'empereur de Russie, sont arrivés, hier matin,- à Paris, dans lo mémo train, par la Le cardinal archevêque de Paris est parti, dans la matinée, pour la Chapelle-Anthenaise, dans la Mayenne.^ Sont nommés chevaliers de la Légion d'honneur M. Brenier, chef de la mission lyonnaise en Chine, qui vient de terminer son voyage, et Mgr Dunant, évoque de TchengTou-Fou, capitale de Szé-Tchouen, qui a rendu do grands services à l'inlluence française en Chine, et particulièrement secondé, par tous ses moyens, la mission lyonnaise.

Depuis hier, et, jusqu'à nouvel ordre, par décision du ministre de la guerre, les musiques militaires ont cessé de se faire entendre sur les places et dans les jardins publics dépendant du gouvernement militaire de Paris. Le sultan vient de promulguer un iradé ordonnant à la Porte de nommer prochainement le commissaire général de la Turquie à l'Exposition de Paris de 1900. Le ministère du commerce ottoman, d'accord avec ceux de l'agriculture et des affaires étrangères, va prendre des mesures pour l'organisation de la section turque.

Hier a été célébré, en l'église de Houlgate, dans le Calvados; le mariage de Mlle Louise Carpeaux, fille du sculpteur, avec M. Edouard Clément, lieutenant au de ligne.

Jeudi prochain, à la mairie du neuvième arrondissement, mariage do M. Saint-Georges de Bouhiilier-Lepelletier, homme de lettres, fils de notre cont'rèré Edmond Lepélletier, avec Mlle Geneviève Richard, petite-fille du célèbre comédien Bouffé.

Le général Dalstein, qui fit partie, étant colonel, de la maison militaire présidentielle, est nommé commandant supérieur de la défense des p.aces du groupe de Màubeuge et gouverneur de' Maubeuge, en remplacement du général Guôrin, récemment appelé à d'autres fonctions.

La Journée mondaineOn pendra d'ici quelque temps la crémaillère, au rond-point des Champs-Elysées, à l'hôtel Sabatier. Le prince et la princesse Strozzi, qui .reviennent d'un long voyage de noces, y ont élu domicile. En attendant que leur rez-de-chaussée soit transformé en un joli nid, les nouveaux mariés descendront chez la mére de la princesse, la comtesse Branicka, rue de Lubeck. Ils arriveront le 16 à Paris. On parle déjà de quelques diners fleuris qui réuniront les amis. xxx

Autres diners en- vue.

Avenue des Champs-Elysées, chez M. Edmond Blanc, député des Hautes-Pyrénées, conseiller général et éleveur heureux, qui marie son fils.

La fiancée est Mlle de la Borderie.'

Mariage fixé au 23 de ce mois.

Les futurs sont actuellement à la Châtaigneraie, à .la Celle-Saint-Cloud, dans la belle propriété de M. Edmond Blanc.

xxx

Rencontré hier, chez un de nos plus grands couturiers, l'élégante Mme Moore, qui va nous quitter pour aller en Amérique. Elle s'y montrera avec l'attrait de nos modes les plus récentes, et son deuil n'en paraîtra que plus aimable.

On espère que ce départ n'est pas définitif. La société parisienne y perdrait certainement de jolies fêtes, et que deviendrait-on dans la colonie anglo-américaine ?.

Beaucoup de discrétion autour du grand-duc Alexis et du duc et de la duchesse de Leuchtenberg. Où sont les temps où des files de voitures suivaient Leurs Altesses Impériales jusque dans leurs moindres déplacements ? Est-ce que le contact des souverains eux-mêmes nous aurait rendus plus difficiles ? En tout cas, pour être moins bruyante, la sympathie n'en est pas moins sincère, et je crois que nos hôtes aiment mieux ça.

Au Continental, les portes restent closes, mais la garçonnière de l'avenue Gabriel s'ouvrira à quelques convives familiers.

x

XX

Toutes les apparences d'une petite cour républicaine.

Hier soir, au départ pour Rambouillet, le roi de Serbie portait l'habit noir avec le grand-cordon de la Légion d'honneur. Au milieu des uniformes rutilants, ça ne manquait pas d'une certaine saveur élyséenne et ça dissipera les derniers regrets.

Le roi ne couchera pas à Paris. Il recevra l'hospitalité, à Granges-Colombes, chez le comte Potocki, en vue de la chasse, qui prendra tout l'après-midii

Le départ du jeune souverain a été renvoyé à jeudi. Mercredi, M. Félix Faure viendra rendre visite à Sa'Majesté, à l'hôtel du Rhin. La coquetterie.

Une toute dernière trouvaille. Comme les galons se prodiguaient un peu trop, il fallait autre chose. On n'a rien trouve de mieux que de découper du drap en bandes extrêmement étroites -la largeur du ruban comète que l'on applique par une piqûre sur le satin ou le velours. C'est amusant comme idée, et l'on en fait deschoses charmantes. FRISETTE.

LE TIR OBLIGATOIRE PROPOSITION DE LOI • A SOUMETTRE A LA CHAMBRE

Interview avec M. Coache Question patriotique Depuis quinze ans La fréquentation du

stand -Economie pour..

le budget.

M. Coache, député républicain de. la Somme, se propose de soumettre à la Gban>br-e«ua projet dé loi des plus intéressants sur l'organisation du tir obligatoire. Cette question ayant déjà été' soulevée plusieurs fois dans les assemblées -parlementuires, nous avons demandé à M. Coache quelle était la portée de sa proposi-' tion.

Le député d'Abbeville a bien voulu nous faire l'exposé complet de cette question éminemment patriotique.

« Les lois du 27 janvier 1880 et du 28 mars 1882 ont introduit dans nos écoles primaires l'enseignement de la gymnastique, des exercices militaires et du tir. « Mais l'enfant sort de l'école à treize ans, et, s'il ne se trouve dans sa commune quelqu'une de ces associations » libres que de patriotiques initiatives s'ef» forcent de iéûltiplieri il n'aura plus l'oc» » casion de continuer la pratique de ces » exercices et, quand il arrivera au régi- ment, il aura en, grande partie perdu la fruit de l'instruction reçue à l'école. » C'est ainsi que s'exprimaient MM. George, Henri Martin et Testelin dans l'ex. posé des motifs de la proposition de;loi qu'ils déposaient au Sénat,le 27 juillet 1882, relativement à l'organisation des compa-, gnies d'instruction militaire pour les jeu" nés gens de dix-sept ans et au-dessus. » La commission d'initiative parement taire, saisie du projet, conclut, à l'unani-mité, à sa prise en considération. Néan- moins, Io 12 décembre 1882, le Sénat, par un vote à mains levées, la repoussait. » Mais, usant d'un droit que leur conférait le règlement, MM. George et Testelin reprenaient, le 28 novembre 1885, la pro.position de 1882 et la déposaient de nonveau sur le bureau du Sénat. Renvoyé la commission d'initiative, le projet était l'objet d'un rapport de M. Tézenas, qui concluait à son tour, au nom de l'unanimité de ses collègue de la commission, à la prise en considération.

Dans le sommeil.

Quinze années se sont écoulées, et la question n'a pas encore été réveillée de' son sommeil parlementaire.

» Mais voici que l'initiative privée, reprenant les idées contenues dans le projet George et les synthétisant dans une for- mule mieux adaptée à leur application, propose d'instituer, à côté de l'école obliga- toire, lotir obiigatoire.

» C'est au président de la Fédération des: sociétés de tir de la région Ju nord de la France, M. Boucher-Cadart, ancien sénateur, président de chambre à la cour d'appel, que revient l'honneur dfavoir conçu le/ projet nouveau.

» Dans un discours. prononcé à Abbéville, continue M. Coache, le 11 juillet dernier, à la distributiou des récompenses du XVe'ooncours fédéral, ,M. Boucher-Cadart s'exprimait ainsi « Nous avons l'école » obligatoire nul ne peut se dispenser « d'aller à l'école pour apprendre à lire, à » écrire, à compter. Ayons donc le tir obli» gatoire. »

» Le stand obligatoire à côté de l'école obligatoire, tel est le projet que je me pfo- pose de défendre.

» Mais, dira-t-on peut-être, il s'agit d'une organisation nouvelle à créer de toutes pièce». L'œuvre à réaliser est considérable, elle est hérissée de difficultés qui ne pourront être vaincues qu'au prix des plus la- borieux efforts. »

Le député d'Abbeville répond par avance à cette objection

« A-t-on donc oublié, nous déclare-t-il»–l'arrêté ministériel du 27 juillet 1893 qui a rancé la tirnarmi Ias mstiànc

gnement primaire 1 Et puis n'avons-nous pas aussi, prèsde nous, en Suisse, 'un modèle de l'organisation proposée ? La loi fédérale prescrit, en effet, l'enseignement du tir dans les écoles et impose aux enfants, lorsqu'ils les quittent, l'obligation d'entrer dans une societé de tir et d'y rester jusqu'à l'àge où le service: militaire les appelle. Aussi les tireurs suisses sont-ils parmi les premiers, sinon, les premiers tireurs du monde. · Un exemple.}

» D'autre part, nous avons, chez nous, dans le département du Pas-de-Calais,dans l'arrondissement de Montreuil-sur-Mer, un exemple de l'œuvre qui peut être réalisée. C'est son arrondissement, son propre canton celui d'Hesdin que M. BoucherCadart nous offre en exemple. Depuis sept ans, tous les.enfants qui sortent de l'école primaire de l'arrondissement de Montreuil connaissent et pratiquent le tir les tirs d'adultes y sont organisés et fonctionnent avec un plein succès. On en comptait 41 en 18d(j; ils sont aujourd'hui 70, où s'exercenl 913 jeunes gens.

» Si nous passons maintenant à l'examen des voies et moyens, nous trouvons que les difficultés de la mise en pratique du projet sont loin d'être insurmontables. » Il suffirait d'exiger d'abord l'exécution de l'arrête ministériel de 1893, resté près* que partout lettre morte.

» Puis, s'inspirant de la proposition de loi de M. George et de ses collègues, il faudrait assurer à la jeunesse qu'absorbent, à la sortie de l'école, les travaux des champs ou l'apprentissage d'un métier le bénéfice prolongé des connaissances acquisses. Ce Dut, on l'atteindrait en édictant, sous forme de loi, l'obligation pour les jeunes gens de quatorze ans et au-dessus de Jréqueater régulièrement un stand.

» Une dernière question se pose Et le budget?

» Avec M. Boucher-Cadart, je crois que la dépense pour l'encouragement aux sociétés de tir est une des plus profitables à l'organisation des forces défensives des pays et que, si l'on pouvait faire en sorte que tout conscrit arrivant au régiment sache tirer, comme aujourd'hui il sait lire; si l'on maintenait, après le service militaire accompli, tous les Français dans l'obliga. tion de conserver l'habileté acquise, nul doute qu'il y aurait là un immense profit et une économie considérable pour le budget.

Ce prodt, cette économie, quels seraient-ils, nous le demandons, le jour où, grâce à l'organisation nouvelle et à ses in. appréciables bienfaits, nous pourrions don. ner satisfaction au vœu, si légitime, dé no* tre démocratie, la réduction du service militaire ?

» On a dit des soldats romains, conquérants du monde, conclut M. Coache, qu'ils gardaient à la lèvre des gouttes du lait de la Louve. L'histoire dira de nous, un jour, pour expliquer notre persévérance à réaliser tous les progrès militaires et à consentir tous les sacrifices Ils regar» daient du côté des Vosges! »

NÉCROLOGIE

On annonce la mort

De M. Jean Heemskerk, qui a été plu- sieurs fois président du conseil des minis* très néerlandais, le 1

Et de M. Ignace Helfy, un des membres les plus influents de la fraction Kossuth du parti de l'indépendance hongroise.

CHANGES

Du 9 Change sur Londres a .Aio, Change surLondres à Valparaiso, 17 9/16, Du 11 Piastres Hong-Kong, 4mois, 1.10 7/8.. -Tael Shanghaï, 4mois, 2.7. 1/4. Change Yokohama, 4 mois, 2.0.3/8. Change Singapour, 4 mois, 1.11 1/8. Change Penang,4 mois, 1.11 1/8. Change Calcutta, 6 mois, transfert télégraphique, Change Bombay, 3 m., 1.3 13/16; transfert télégraphique, 1.3 *• Bua* nos-Ayres, agio, 187 «*a


MARCHE. FINANCIER AU PARQUET

Paris, 11 octobre: Le marché continuait. dès l'ouveiture, à être de mauvaise humeur lorsque l'annonce de l'élévation du taux de l'escompte à la Banque de l'empire d'Allemagne est venue empêcher toute modification a ces défavorables dispositions. D'autre part, l'Extérieure perdait, au début, 1e cours de 6^ Sur de mauvaises nouvelles des Philippines. Il ne- pouvait, dans ces conditions, être question d'une bonne séance. Cependant, à l'exception de notre 30/0, qui revient de ICkJOJ à 102 90, et de quelques fonds étrangers, le reste de la cote est en bonnes tendances, Les chemins de fer, surtout, et les valeurs industrielles restent fermes.

Parmi ces dernières, la Société métallurgique de l'Oural-Yolga est notamment demandée elle passe de 635 il 638.

Cette Société est au capital de 18 millions de francs, divisé en 36,000 actions de 500 francs. On évalue à environ 5 millions de francs ses bénéfices éventuels.

Au prix actuel de la fonte on Russie, les mines et hauts-fourneaux dans l'Oural pourront, en effet, laisser un profit de 2,660,000 francs. L'usine de Tsaritzyne, qu'on construit rapidement et dont ia production annuelle atteindra W0,00u tonnes, de fer et d'acier, pourra donner un égal profit.

Parmi les titres d'une valeur nominale, moiadre.il est à remarquer aussi la bonïie tenue dès-Bons do l'Exposition, que les tirages ne font pas fléchir. Le public,qui avait d'abord acheté ces titres, surtout en vue des chances de lots, les met maintenant en portefeuille pour utiliser. lesavantages auxquels ils donnerontdroit.L'Exposition s'anrronce avec un tel succès, tantchez nous qu'à l'étranger, qu'on s'empresse de profiter, des cours actuels* avant, que les demandes ne raréfient le titre jusqu'à lui faire faire prime.

EN BANQUE

Paris, 11 octobre. Notre groupe spécial est un peu irrégulier. Toutefois, le compartiment sud-africain est excessivement ferme, et presque toutes les valeurs qu'il comprend sont en avance sur les nouvelles de Pretoria relativement aux réformes.

Les Alpines reculent do 6 francs les Chemins ottomans et le Rio-Tinto ordinaire, de 1 fr. 50. Par contre, De Beers, on bénéfice de 2 fr. 50, et Tharsis.en bénéfice de 1 franc. La Ferreira monte de 6 francs; l'East Rand et la Geldenhuis, de 4 fr. 50; la Chaitered, de 8 fr. 50; la Goldfields, de 2 fr. 50; la Kleinfontein, la Durban Roodepoort Deep et la Transvaal Consouuated,. de 2 francs. Robinson, 1 franc mieux.

On demande beaucoup la Mozambique à 46 fr. 25, et la Sheba est recherchée de 69 il. 69 50,

Après trois heures, la fermeté des cours s'accentue.

MiuureD, il ociuure. -̃» fur Jit «jfjeuiat.– En dépit des craintes que l'on manueste au sujet u'une nouvelle élévation probable, pour jeudi, du taux de l'escompte à la Banque d'Angleterre, la liquidation s'effectue très facilement, avec des taux de report qui n'ont rien d'excessif. Aussi monto-t-on sur presque toute la ligne. Il est, vrai que le rendement tétai do septembre nous a satisfaits.

Hausse de 5/8 sur la Rand Mines; de 3/8 sur la Goldilelds Deep; de 1/4 sur la Geldenhuis Deep, la Knights et la Hhodesia; de 7/32 sûr l'East Rand de 3/16 sur la Gôldfields, la Làncastei' et la Sinimer àrid Jack.

,-N'ombre d'autres valeurs progressent de 1/8, de 1/16 ou de 1/32, notamment Dé Beers, Angelo, Chartered, Geldenhuis, Heriot, Henry N'Ourse, Village, Sheba, Kandfontein, etc. Et, au dernier moment, no\is restons, en très bonne tendance.

Or en barre, '17 Il ̃

Piastre, 25 3/4.

Cave Copper,

DIVERS AU COMPTANT

Los transactions sont calmes et donnent lieu à peu de variations dans le groupe des valeurs du comptant se traitant hors parquet.

La Huta Bankowa reste à 4,150; l'Usine Gliff, Il les Tavernes Pousset et Royale réunies, à 152; le Cercle de Monaco, il' 2,865: l'ümninm russe, il 480. Les Usines de Briansk gagnent lU francs 1,245; les flaques Lumière sont a la Huanehaca, il 43 50. INFORMATIONS FINANCIÈRES La Situation monétaire à. Lrindres. Argent.métal.263/8 pence; Roupies, 1 sh.3 5; 8 1 ence.

Escompte hors banque, 2 1/2 0/0.

Mouvements d'or à la Banque d'Angleterre entrées, nulles sorties, nulles.

Société générale de Crédit Industriel et commercial. La Société paiera a ses actionnaires à partir du 6 novembre, un acompte de francs net sur le dividende de 1897.

Bilan de la Banque d'Espagne. Encaisse or stationnaire. Diminution Encaisse, 4 millions pesetas avances au Trésor, dû par la Banque sur avances, escompte, 3,760,707. Augmentation Chez correspondants étrangers, pesetas; avances sur titres, prêts, etc" billets en circulation,

Recettes du Suez. Du 1er janvier au 10 octobre 55,8ao,000 contre en 1890. Mines de Carmaux. La Société mettra en paiement.à partir du 3 novembre prochain, un acompte sur 1897 de 13 francs bruts, 13 20 nets.

Cominentry-Fourchambault. Les actionnaires toucheront, à partir du 15 octobre courant, 16 fr. 10 nets; solde du dividende de l'exercice 1895-96.

Compagnie nouvelle d'électricité (capital 8 millions). Les actionnaires sont convoqués en assemblée générale, à' Paris, pour le 28 octobre courant. L'ordre du jour publié à ce propos ne fait pas mention de la distribution d'un dividende.

Primes fin courant. 3 0/0, 103,15 dont 25; Suez, 3.210 et 3,ï0J dont 10, 3,190 et 3,200 dont 20; Italien, 94,20 et 94.30 dont 25, 9J,90 et 94 dont 50 Extérieur et 62 5/8 dont 50, 62 7/8 et 63 1/8 dont 25 Turc D, 22,45 et 22,55 dont 25; Banque ottomane, dont 10; De Beers, 727 dont 10; Rio-into, 631 dont 10. Rendement du Witwatersrand. Le rendement total du Witwatersrand pour septembre s'élève à 262,150 onces contre 259,603 en août. Le rendement de septembre 1896 n'avait atteint que onces.

Treasury, broyage pour septembre, 5,900 tonnes^ qui ont produit 3,592 onces, d'une valeur de £ 11,948. Le rendement d'août avait été de 3,539 onces. Nelo Modderfonlein: broyage,

FEUILLETON DU « MATIN » DU 12 OCTOBRE 1897

W LE PROCÈS

DE LA

ROMAN PARISIEN

PREMIÈRE PARTIE

VII

(Suite.)

En poussant ce cri, Nina s'était levée. Que lui demandait-on là? Quoi il fallait qu'elle fût témoin elle-même du crime de sonmari

Mon Dieu, madame, reprit M. Tronchon, nous préférons, je vous l'avoue, que la demanderesse nous assiste, mais la loi ne l'exige pas. Seulement, vous comprenez qu'il se pourrait qu'il y eût erreur sur la personne, tandis que si vous reconnaissiez vous-même votre mari, la chose irait toute seule.

Le marquis, répliqua-t-elle, est incapable de donner un autre nom que le sien. Vous préférez donc ne pas m'accompagner ?

Certes. Je me refuse même absolument à me commettre avec les drôlesses dont il fait sa société.

Soit, madame. J'emmènerai mon se•rétaire. Si j'avais, toutefois, un conseil à vous donner, ce serait celui de retirer votre plainte. Vous vous préparez certaine" Reproduction interdite aux journaux n'ayant 'p traité avec la Société des gens de lettres ePpenmso ceux-ci à partir de décembre.

5.367 tonnes, qui ont produit 1,119 onces. Par traitement à- la cyanuration, on a obtenu le 268 onces, soit,au total, 1,387 onces contre 1,298 en août.

DERNIERS COURS DE LA BOURSE S0/0. 102 90.GoldQelds. 137 Extérieure.. EastRand.. 12150: luxe C 2470, Chartered.. ïurcD. Buffelsdorn. 21 Egypte Un.. i Robms.-Gold 200 B. ottomane. 602. I Randfontein 55 ïharsis. 164 Ferreira 520 Portugais. Xrans. G. F. lie Beers. «23

LES PREMIÈRES

Bouffe s-Parisiens Les « Petites Femmes », opérette en quatre actes, de M. Sylvane, musi-

que de M. Audran.

Ce théâtre des Bouffes qui connut de si beaux soirs suivis de si pénibles lendemain, retrouvera-t-il, avec les Petite Femmes-, la veine d'autrefois, Insuccès du bon vieux tempsY Je le lui souhaite, sans oser l'espérer beaucoup.

Il s'est adressé, cependant, pour sa réouverture, il; des auteurs amis du public, à des fournisseurs experts en la matière. 'C'est M. Sylvane qui a fait le livret, et M. Audran la musique, mais je crois bien qu'en t'ait d'opérette nous avons, maintenait, tout vu et tout entendu et. qu'il est bien difficile de renouveler le genre. Un jeune homme qui va se marier, à qui les « petites femmes » qu'il a eues pour maîtresses veulent reprendre les billets doux qu'elles lui ont adressés, tel est, en trois mots, le sujet de cette pièce. Là-dessus, vous pouvez imaginer tous les jeux de portes possibles et imaginables, tous les imbroglios, toutes les complications, tous les quiproquos inhérents au vaudeville. M. Audran a relié tout cela par une musique facile qui n'ajoutera rien ni ne retra chera rien à sa gloire. Après comme avant les Petites Fen2mes, il restera le compositeur très applaudi de la Moscotte et de vingt autres opérettes charmantes, comme M. Sylvane restera l'un des heureux auteurs du Sursis et de bien d'autres vaudevilles lestemeut troussés.

La pièce est jouée avec ce qu'on appelle un bon ensemble, au-dessus duquel s'élève Mme Burty, qui chante avec brio et danse avec entrain.

LES ACADEMIES

Académie des sciences Séance du 11 octobre.

M. Henri Moissan présente, en collaboration avec; M. J. Dewar, de nouvelles expériences sur la. liquéfaction du fluor. Ces savants, en refroidissant le fluor au moyen de Pêbullition rapide d'une grande quantité d'air liquide, ont pu obtenir la liquélaction du gaz. Le point d'ébullition de eu liquide, d'un jaune, ambré, est exactement de lin se servant comme réfrigérant d'oxygène liquide, la liquéfaction né se produit que iorqu'on évapore l'oxygène sous un vide de 33 centimètres. A 210», le fluor ne se congèle pas. La densité uu fluor liquide a été trouvée de 1,14. Ce corps n'a pas présenté de spectre d'absorption,et il n'est pas magnétique. Ce fait est contraire aux prévisions de M. Mendeleïeiï. La constante capillaire du fluor est plus faible que celle de l'oxygène lïquide.

Au contact de l'oxygène liquéfié humide, il fournit un hydrate uétonnant. Avec l'oxygène liquide bien sec, le fluor liquide se mélange en toutes proportions, et, par une légère augmentation de température, l'oxygène se dégage d'abord, le liquide restant se concentre en fluor,puis le fluor entre en ébulütion et se dégage à son tour.

Pour quelques-unes de leurs expériences, MM Moissan et Dewar ont préparé des tubes de verre scellés à.la lampe et contenant du fluor liquide. Ces tubes doivent être conservés à une température de 2Uu°; à la température ordinaire du laboratoire, ils éclatent instantanément.

L'essence de térébenthine et l'hydrogène refroidi à– -2uu°secombinontencore au fluor avec une belle incandescence. Pour ces substances, l'affinité n'est donc pas detruite par un abaissement considérable de température. TRIBUNAUX

Tribunal correctionnel de Nîmes Menaces de mort à un procureur général Condamnation.

Nîmes, Il octobre. Le procès du docteur Orgeas, d'Aramon, a été appelé, aujourd'hui, devant le tribunal correctionnel de notre ville.

Le docteur Orgeas comparait sous l'accusation de menaces de mort par écrit à M. Nadal, procureur général près la cour d'appel de Nunes.

On se rappelle que cette affaire est survenue à la suite de diverses condamnations, confirmées par tous les tribunaux, pour dilfamations envers le maire de la commune d'Aramon et à la suite de violation de sépulture.

Après avoir épuisé toutes les juridiction, lYI. Orgeas, croyant comparaître devant la cour d'assises, adressa une lettre de menaces de mort sans conditions à M. Nadal. <

Après une plaidoirie de Me Millerand, député de Paris, le tribunal a condamné le docteur Orgeas à quatre mois de prison. Une foule énorme assistait à l'audience.

ment des regrets. Une femme a toujours raison d'être indulgente envers son mari. Notre chair est si faible qu'une faute ne peut nous faire mériter une séparation. Oh! monsieur, Me Durosier m'a déjà adressé toutes ces observations. Le temps passe. Il est onze heures. Je vous en prie, ne perdez pas. une minute. Si vous êtes suffisamment armé pour agir, agissez. -Comme il vous plaira, madame. M. Tronchon se leva, appela son secré- taire.

Pardonnez-moi de ne pas vous avoir écouté, monsieur, reprit la marquise, mais j'ai vraiment le cœur ulcéré et je suis plus que les autres à même de juger de l'infamie de mon mari. Vous me permettez de vous attendre ici ?

Certainement, madame. Vous trouverez des journaux sur mon bureau. Cher monsieur Durosier, dit-elle, vous ne me quitterez point, n'est-ce pas Contentez-vous de mettre ces messieurs dans ma voiture.

L'avoué qui, par curiosité, eût peut-être bien voulu accompagner le magistrat, obéit et revint. Le constat qui a la réputation d'être le plus amusant de tous ceux qu'on 'peut établir se ferait sans lui.

Il allait être bien difficile au marquis de la Faurie de nier qu'il eût reçu des demoiselles dans le domicile conjugal. Hirondelle même y était encore. Jean avait abominablement bu. Elle avait profité de son état pour se glisser à côté de lui suprême jouissance dans le lit défendu. La première chose que l'on fait quand on est ainsi pris en flagrant délit est de s'efforcer de ne pas être ridicule. La tentative est souvent vaine. A ce mot « Au nom de la loi », le marquis avait été forcé de se lever pour ouvrir

Vous êtes bien le marquis de la Faurie ? demanda le commissaire.

Oui, monsieur. Que voulez-vous N'aie pas peur, va, Jean, fit Hirondelle, qui, vraisemblablement, avait déjà en de semblables aventures. Laisse monsieur faire sa besogne. Eh bien, elle est gentille, ta femme l

A TRAÏEfiS PARIS

Dans les airs.

Le ballon Mozart, jaugeant 1,200 mètres cubes, est parti, hier, à quatre heures dix de l'après-midi, de l'usinè'à gaz de la Villette. Il était monté par son propriétaire,M. "Vallès, et M. et Mme Domange. Après avoir plané pendant une heure sur Paris, il a pris la direction du nord-est.

Arrestation d'un anarchiste.

On a arrêté, la nuit dernière, vers deux heures, à l'angle des rues Drouot et de la Grange-Batelière, un sieur Léon Richarmet, qui a refusé de donner son adresse et qui criait à tue-tête: « Vive l'anarchie Vive Vaillant

Conduit, à neuf'heures du matin, chez M. Archer, commissaire de police du quartier du Faubourg-Montmartre, Richarmet a cru devoir affirmer ses opinions anar-, chistes, qu'il a agrémentées d'injures grossières à l'adresse du président de la République et des ministres, sans en excepter le magistrat qui l'interrogeait.

Il a été misü la disposition du parquet. Les trottoirs vélocipèdiques. On a aménagé, dans ces derniers temps, des pistes spéciales pour vélocipèdes sur les accotements d'un certain nombre de routes; pistes qui sont souvent établies au même niveau que la chaussée et n'ont.ni 'le caractère ni l'aspect de trottoirs. Il importe d'assurer la conservation de ces pistès cyclables et d'en encourager l'installation, attendu qu'en séparant la circulation vôlocipédiqué de la circulation or-'dinaife, elle favorise l'une et l'autre. Dans ce but, le ministre de l'intérieur et le ministre des travaux publics viennent d'adresser aux préfets une circulaire les invitant à prendre des arrêtés pour inter- j dire, s'il y a lieu, la circulation des che- vaux, bestiaux et voitures sur les pistes spécialement aménagées pour la circulation des vélocipèdes..

Avis de cette interdiction sera donné par des écriteaux placés non seulement à chaque extrémité de:5 espaces iuterdits, mains encore dans l'intervalle et à une distance d'un kilomètre au moins. Ces écriteaux seront établis sous la surveillance de l'administration; ils seront posés et entretenus aux frais des sociétés vélocipèdiques. Un vieux magistrat.

C'est un singulier monomane, qui fut jadis juge d'instruction près le tribunal de la Seine et dont la boutonnière s'égaye du

ruuuii uc laucgiuu U iiuliuclil. ±i v&i* U ICI retraite depuis plusieurs années, ce qui ne l'empêche' pas d'instruire quand même et en tous lieux. Il se passe des choses étranges dans son pauvre cerveau. M. X. voit des crimes et des délits partout, et les moindres incidents qui se produisent sur la voie publique l'inquiètent. Il noircit des kilogrammes de papier et, quand sa « procédure » est terminée, il l'envoie au parqu'et ou la dépose dans un commissariat bile parquet ne « marche » pas, il se déclare personnellement plaignant et dicte au secrétaire du commissariat de police compétent une déposition aussi longue que bizarrëmebt documentée.

Quand on refuse de le recevoir, il s'installe dans la sal.e. réservée au public et attend patiemment la fermeture du commissariat. 11 revient le lendemain et. les jours suivants, sans se lasser.

Ses voisins sont ses premières victimes, et l'on croit que c'est un d'eux qui, avanthier soir, lui a coupé les pans de sa redingote et le fond de sa culotte, sur le boulevard des Italiens.

L'ancien juge s'est aperçu, au coin de la rue Le Peletier, de la mutilation dont ses vêtements avaient été l'objet.

-IL commence l'enquête en personne, et, chaque jour, sa procédure devient plus volumineuse.

Parviéndra-t-il à découvrir le coupable ? Les mauvaises rencontres.

Un homme d'affaires, M. R. arrivait jeudi à Paris, venant de Grenoble, chargé par un négociant de cette ville de recouvrer une ci'éance de 21,U00 francs. L'.opération, qui paraissait presenter tout d'abord quelques difficultés, réussit, au contraire, fort bien, et, samedi matin, M. R. encaissait vingt et un beaux billets de mille francs.

Il enferma cette somme dans sa malle, placée dans la chambre de l'hôtel qu'il habitait, rue de Lyon, et se mit à visiter Paris.

Lu soir, il échoua dans un café-concert, où il fit la rencontre d'une jeune et jolie femme, qu'il suivit chez elle, rue La Bruyère.

Ln veine de confidences, il lui raconta pourquoi il était venu à Paris. Dimanche, il se rendit avec elle aux courses du bois de Boulogne, où il gagna 75u francs. Du coup, il offrit à ainer a sa compagne et à deux de ses amies. Hier matin, il se réveilla très étonné de se trouver seul dans une cuambre d'hôtel du boulevard de Sébastopol.

Eu toute hâte, il revint à son hôtel de la rue de Lyon, où une nouvelle surprise l'attendait.

On le croyait parti. La' même matin, à cinq heures, un jeune homme, arrivé en fiacre, était venu, porteur d'un mot écrit sur sa'carte de visite, chercher sa malle et ses effets.

M. Il. demanda à voir sa carte. On la lui montra. Une main inconnue y avait tracé ces mots t « Obligé do partir subitement; veuillez remettre ma malle et mes elfcts au porteur de cette carte, qui vous réglera mon compte. »

M. IL. est allé faire part de son infortune à M. de Mauroy, commissaire de police, à qui il s'est empressé de fournir un

Oui. Elle me paiera cela.

Le magistrat, après une inspection exlrêmement minutieuse, demanda la permission de faire asseo;r son secrétaire. Il allait lui dicter le procès-verbal

« Nous, Lucien-François Tronchon, commissaire de police de la ville de Paris, plus spécialement chargé du quartier Saint-Philippe-du-Roule, officier de police judiciaire, auxiliaire du procureur de la Republique, en vertu de la commissio.i rogatoire de M. Marécat, juge d'instruction, nous nous sommes transporté, le 25 janvier 1883, à onze heures et quart du matin, à l'entresol du numéro 102 du faubourg Saint-Honoré. Comme ça, au moins, fit Hirondelle,on est bien renseigné.

-«A notre première¡réquisition,continua le magistrat, uu domestique, du sexe masculin, nous a iait traverser un salon, puis un corridor et nous a mené devant une porte garnie extérieurement d'une tapisserie que nous avons levée. Nous avons frappé, et, comme on ne nous ouvrait pas, avons fait connaître notre qualité. On nous a ouvert. Alors, nous avons constaté que dans une chambre à un lit se*- trouvaient deux personnes, appartenant à des sexes différects, et toutes deux dévêtues. L'homme était debout et la temme sous les draps. Nous étant avancé vers ie lit, nous avons également constaté qu'il y avait deux oreillers et que le lit était en désordre. » Honteux d'entendre le magistrat dicter de telles choses, Jean, ne sachant quelle attitude prendre, se remit au lit.

Hirondelle l'embrassa furieusement et dit

N'oubliez même pas de mettre, mon commissaire, que vous avez été témoin des baisers.

Nous le mettrons s'il en. est besoin, fit-il. Oh vous avez le droit de rire. Si cela vous plaît même, je rirai avec vous. Je vais d'ailleurs vous interroger. Vous répondrez ce que vous voudrez.

Et, se penchant vers son secrétaire Faites bien attention, Deuizot. Et ne manquez pas d'écrire exactement les demandes et les réponses au fur et à mesure.

signalementcomplet des deux hétaïres qui l'ont si galamment détroussé.

Dangereux voisinage.

Les inventeurs ne paraissent pas encore avoir réussi à domestiquer l'acétylène. Une nouvelle explosion de ce gaz d'éclairage s'est produite, dimanche, à cinq heures de l'après-midi, dans un café de Nogent-surMarne, situé non loin du viaduc de la ligne de l'Est, en face de l'ile d'Amour. L'établissement, qui est tenu par M. Cousin, comporte en même temps un débit de limonade et une salle de danse. Près de deux cents jeunes gens et jeunes filles s'ébattaient aux accents d'un orchestre très monté en cuivres,, lorsque les couples de valseurs s'arrêtèrent brusquement au bruit d'une forte détonation.

En même temps, la porte vitrée séparant le jardin de la salle de bal volait ,en éclats, le chef d'orchestre était renversé de son estrade et tout le matériel de l'établissement ;dansaitunesarabande effrénée, comme au 'passage d'un cyclone. La panique fut d'autant plus vive que plusieurs jeunes filles avaient les cheveux brûlés et qu'au premier moment on redoutait un incendie comparable à celui qui dévora en un clin d'oeil le Bazar de la charité.

Quand la salle fut déserte, on put se rendre compte de la cause .dé l'accident. Il était dû à une explosion du gaz d'éclairage de l'établissement voisin, qui est l'acétylène. On suppose qu'un imprudent se sera 'approché du générateur, qui était ,;placé dans le jardin, à côté des water-closets, et aura tourné, le robinet d'eau: le liquide, inondant brusquement le carbure de calcium,aura déterminé une surproduction de gaz et amené là rupture violente des récipients.

Quand les blessés acquirent la certitude que tout danger était conjuré, ils rentrèrent dans l'établissement. Un médecin de la localité arriva bientôt, et, pour un instant, la joyeuse salle de bal fut transformée en ambulance. Heureusement que personne n'avait été grièvement atteint. Le médecin n'eut à panser que des ligures égrat gnées ou légèrement brûlées, des doigts coupés par des éclats de verre, etc.

Le commissaire de police de la circonscription est venu aussitôt pour prà céder à l'enquête d'usage.

Deux femmes par la fenêtre.. Un garçon boucher, nommé Armand Reneau, demeurant 35, rue de Meaux, se trouvait, hier soir, vers onze heures, en. état d'ébriété dans la rue de Flandre. Sa fer/mie, née Jeanne Fontaine, cravatière, âgée de vingt-trois ans, lui conseilla de rentrer et lui enleva une tomme de trois francs, nécessaire aux besoins du ménage. Puis ello le quitta.

Reneau rejoignit des amis, qui avaient été témoins de la scène et qui le blaguèrent fortement pour s'être laissé dépouiller de la sorte.

Le garçon boucher essaya de se justifier, disant que sa femme- avait raison d'avoir agi ainsi, qu'il n'avait que trop dépensé depuis samedi soir.

Ses amis s'esclaffèrent, ,le 'traitant de niais, de-jobard, et ils réussirent à lui inculquer cette idée que l'homme seul doit être le maître dans son ménage. Reneau rentra finalement chez lui. Une scène très vive eut lieu entre les deux époux. La femme se refusantà rendre les trois francs, Reneau la prit par là taille et la précipita tout simplement dans la rue par la fenêtre du logement, situé au troisième étage. Mme Reneau se fit dans sa chute de graves blessures, qui nécessitèrent son transport l'hôpital Lariboisière.

M. Bordes, commissaire de police du quartier du Pont-de-Flandre, a fait arrêter Reneau et l'a confronté avec sa femme, à l'hôpital. Le garçon boucher a montré le plus sincère repentir, et il a demandé pardon à sa femme. Il n'en a pas moins été envoyé au Dépôt sous l'inculpation de tentative de meurtre.

Un autre mari a jeté sa femme par la fenêtre, mais celui-ci est un fou, et son acte ne relève que des médecins aliéEugène Duchêne, garçon sommelier, âgé de quarante et un ans, avait, hier soir, une violente discussion avec sa femme dans le petit logement qu'ils habitent, 2ti, rue de l'Hôtel-ue-Ville.

Dans un accès de fureur démente, il saisit la malheureuse à bras le corps, la porta à la fenêtre et la balança quelques instants dans; le vide, malgré ses cris de terreur et ses appels à l'aiue puis il la laissa choir dans la rue.

Mme Duchêne se fractura le crâne contre la bordure du trottoir. Portée à l'HôtelDieu, elle ne tardait pas à expirer. Duchene a été envoyé à l'infirmerie spéciale du Dépôt.

Ce malheureux a déjà été enfermé à Sainte-Anne, il y a deux ans, pour tentative de meurtre commise sur sa femme. SAHEL rouge, 145 fr. KOUBA blanc, 160 fr. la pièce, domicile Paris. Excellnls vins vieux de propriétaire d'Algérie. Echant. gratuits. i\ Rivoli. On ar.cepte t s ordres de courtiers. TABLETTES JHÉATRALES Les Nouveautés annoncent pour demain la première des Petites Folles.

Les matinées populaires classiques du théâtre de la République donneront leur premier spectacle après-demain, jeudi octobre. ;Au programme le Cid et les Précieuses ridicules.-

M. Francisque Sarcey s'est chargé de faire la conférence préparatoire.

Le répertoire dramatique français règne en maître sur les scènes étrangères: les tournées de nos artistes sont des mieux accueillies, et il n'est aucun des ouvrages nouveaux qui ne soit acheté aussitôt après la première parisienne par les directeurs allemands, italions ou autres.

Cette suprématie est prétexte un a accès d t

Mettez d'abord « Nous avons procédé aux deux interrogatoires ci-joints, » C'est fait? Oui, monsieur le commissaire.

Ecrivez « Interrogatoire de le marquis de la Faurie. »

Et, après chaque question, chaque réponse, le magistrat dicta

DEMANDE. Monsieur le marquis, votre état civil, je vous prie?

RÉPONSE. Jean-Bénédict-Henri-Jâcques, marquis de la Faurie, né le 16 juillet 1849, au château de Buchignon, à Fougère, Vendée, propriétaire.

DEMANDE.- Vous n'avez jamais été condamné ?

RÉPONSE. Non. Naturellement.

DEMANDE. Vous êtes inculpé d'entretien de concubine au domicile conjugal. A cette phrase, Hirondelle bondit.

Concubiue! s'écria-t-elle. Eatends-tu, Jean? En voilà un mot 1 Il m'appelle concubine

Le commissaire continua 4 interroger, et le, sieerôtaire, à écrire.

t En elfe[, ce matin, je vous ai trouvé enfermé avec une femme dans un appartement à votre nom. D'après l'enquête, le délit était manifeste. Vous reconnaissez que vous étiez avec votre maîtresse? RÉPONSE. Je le reconnais. J'ai des relations intimes avec elle depuis cinq mois. Ellé n'habite pas avec moi, mais vient me voir souvent.

Cela sufflt, dit le commissaire. A votr,e tour, madame. Ecrivez, Denizot: «Interrogatoire delà complice. »

DEMANDE. Votre état civil, madame ? Quoi, fit Hirondelle. Qu'est-ce que c'est que cela, mon état civil? On a peut-être le droit de ne pas être savante quand on est concubine.

Vos nom et prénoms, votre âge, votre profession ? fit patiemment le magistrat. Réponse. Marguerite-Isabelle Moutier, femme Tisserand, dite Hirondelle, née à Paris le 3 février 1860, sans profession. Tiens fit Jean, tu ne m'avais pas dit que tu étais mariée.

DEMANDE, Vous n'avez jamais étécoa-

gatfophobie chez,un journaliste berlinois', qui déplore la faveur universelle dont le drame français jouit, même en Allemagne, et s'étonne que te public lettré allemajid continue de tourner ses regards sur Paris, comme si Paris était encore le centre intellectuel du' monde et comme si c'était de Paris qu'on devrait attendre la réforme de l'art dramatique. Il reproche à l'enseignement officiel en Allemagne d'ennuyer encore les élèves avec les oeuvres de Corneille et de Racine. comme si Shakespeare et Goethe n'existaient pas et comme si Lessing n'avait pas mis tout en ouvre pour démolir le prestige des classiques français.

Au théâtre de la République, ce soir, cinquantième du Camelot.

La première (reprise) de la Mendiante de Sain ce, qu'on avait annoncée pour démain, est retardée de quelques jours, M. Taillade ayant consenti à donner quelques représentations supplémentaires du Camelot.

La Norma sifflée.

La lVonma, qu'un vient de reprendre au théâtre lyrique de la galerïe Vivienne, fut accueillie, lors de sa création (Scala de Milan, ii8 décembre 1831), par des sifflets quasi unamimes.

A ce 'sujet, Beliini adressait iL son plus intime ami, Francesco ïUorimo, son ancien condisciple au Conservatoire de Naples, la lettre désolée que voici « Milan, 28 décembre 1831. >- Mon cher F/orimo,

n Je t'écris sous l'impression de la douleur, d'une acerbe douleur que je ne peux t'exprimer mais que'tôi seul poux comprendre. Je sors de la Scala. Première représentation de la Norma. Le croiras-tu ? Fiasco! fiasco solennel fiasco! ̃ ̃

A te dire vrai, le' public a été sévère il semblait positivement venu pour me juger et me condamner, et, avec précipitatiou (du moins, je le crois), il a fait subir a ma pauvre Norma le sort de la druidesse elle-même. o Je n'ai plus reconnu mes chers- Milanais qui accueillirent avec enthousiasme, avec la joie sur le visage, avec la chaleur dans le cœur, il Pirata, la Slraniera et la Sonnamb1tla; et pourtant je croyais leur en présenter une digno sœur dans la Norma. Mais, malheureusement, il n'en a pas été ainsi je me suis trompé; j'ai fait une bévue; mes pronostics étaient faux, et mes espérances ont été déçues. »

Ce qu'une pièce coûte à monter.

On joue, en ce moment, au théâtre de Drury Lane, il, Londres, une'pièce qui a coûte, diton, 150.000 francs. 11 paraît que, même sous feu Augustus Harris, qui ne lésinait pas sur les frais de mise en scène, un pareil chiffre' n'a jamais été atteint.

En Franche, au contraire, ce chiffre a été maintes fois dépassé.

Le Ballet comique de ba royne, qui fut représenté en 1581, il la cour, par les soins de Catherine do Médicis, ne coûta pas moins de douze cent mille écus, ce qui équivaudrait à francs de nos jours,

Qui Il Lulli reçurent également, pour montei'ieurs ouvrages, sbuventla forte somme, prise sur la caisse des menus plaisirs. Mais ne parlons que de quelques opéras joués en ce siècle

En Aladin on la Lampe merveilleuse. coûta 16«,2G0 fr. 60. Voici, do 1831 iL les dépenses: do décors faites pour quelques ouvrages: Robert le Diable, fr.; DonJuan, 27,300; la Juive, 44,999; la Sylphide, Plus tard, le bailet la Source est revenu exactement 33,446 fr. -21 Von Carlos, de Verdi, à 124,288; Ea/alet, à x'00,893; Faust, i1 118,091 francs 66 centimes.

Dans le détail. des dépenses, le rouet et la chaise figurent pour fr;; l'épée môca-, nique de Vu.iCntin et les fleurs qui se fanent au toucher de SiéUel, ensemble pour 1G6 fr:; le cdfi'ret A bijoux, pour 100 francs. Sait-on combien coûtait, dans l'Africaine, la coloration des nègres, chœurs et figurants? 128 fr. 75 par soirée. Si.on comptait le. nombre des représentations, on arriverait pour ce seul chapitreà;un vrai de dire qu'on a trouvé aujourd'hui un moyen de maquillage plus économique. Ainsi nous sommes persuadé que les nègres que M. CarvalUo emploiera dans le Spahi lui reviendront, relativement, bien meilleur marché.

Concerts et divertissements.

«Faire de mieux en mieux ctvarier toujours» pourrait être la devise des Folies-Bergère. Voici que/ce soir, le programme est augmenté d'.un numéro sensationnel, .desiiné. à.faire coûtrir Tout-Paris. Le jongleur Cmquevaili débute aujourd'hui dans ses exercices remarquables, où il déploie tant de grâce et d'habileté. Ce numéro complète il. merveille le programjhe si bien composé par M. Marchand.

C'est bien réellement le Tout-Paris aristocratique et mondain qui s'était donné rendezvous au Palais de'glace, dont la réouverture a eu lieu samedi. Grâce aux améliorations et embellissements apportés dans l'aménagement de l'endroit, c'est aujourd'hui le seul établissement d'un confortable aussi complet. Le matin, de neuf heures midi, les séances sont suivies surtout par les débutants; de deux heures a cinq heures arrivent les familles et les grands enfants; de cinq il sept heures, défilé de nos horizontales les plus huppées, et, enfin, de neuf heures du soir ù. minuit, public bourgeois amateur de.spectacles. Le tout avec accompagnement de l'orchestre dirigé par Desgranges, le chef d'orchestre des bals de la présidence,

S'il est vrai que, depuis qu'Yvette Guilbert chante sur une scène parisienne, elle n'a jamais été mieux que cette année inspiréedans le choix de son programme permettant de l'entendre dans des œuvres de genre tout opposé, il est bon d'ajouter qu'elle n'avait peutêtre pas encore conquis, comme cette saison, pareille unanimité de suffrages tant de la part de la presse que du public, l'ous sont d'accord pour ia déclarer parlaite, qu'elie aborde la note dramatique avec le Chemineltx ou interprète des chansons comico-rosses, telles VA»ciemae Maîtresse et les Petits Couchers. Conclusion prés de 5,000 francs de recette chaque soir.

LA VIE SPORTIVE Courses à Vincennes.

C'était la grande fêle du trotting, mer, il, Vincennes. Six épreuves et 50,000 irancs de prix. On ne voit pareilles allocations qu'une fois l'an. Aussi tout le monde du trot avait-il fait acte de présence. Las courses ont prése l'intérêt spécial qu'on attendait d'elles, et le résultat du prix capital, sans être absolument conforme aux prévisions générale

Elle regarda effrontément le commissaire. Réponse. J'ai fait trois mois de prison pour adultère.

Demande. Vous reconnaissez être la concubine du marquis Jean de la Faurie RÉPONSE. Je m'en vante.

DEMANDE. En effet, à onze heures dixsept du matin, je vous ai trouvée dans le lit où vous êtes encore. Vous reconnaissez les faits

RÉPONSE. Tiens, parbleu J'ai ce que vous appelez des relations intimes avec lui depuis cinq mois.

-Cela suffit, fit le magistrat.

Elle s'écria

Vous seriez joliment exigeant si cela ne suffisait pas.

Je vous demanderai seulement, à l'un et à l'autre, de signer le procès-verbal. Le secrétaire trempa sa plume dans l'encre, mit le procès-verbal sur un album et porta le tjO ut aux deux amantes, restés au lit.

lis signèrent.

Déjà le marquis songeait aux conséquences de sa faute.

Vous remercierez bien, dit-il au magistrat, celle qui vous envoie du scandale qu'elle vient de provoquer.

Le commissaire salua et se retira. Ah Jean, fit Hirondelle en se jetant contre la poitrine de son amant, c'est entre nous, maintenant, à la vie, à la mort! La consolation semblait peut-être mince au marquis. Il ne répondit point.

Eh bien, dormons, murmura-t-elle. Et l'on était si fatigué que le sommeil vint en effet.

VIII

C'était, au contraire, l'heure à laquelle Pierre finissait de travailler.

Au jour levé, maman Borre, selon une vieille habitude, était sortie du lit. La première chose qu'elle faisait quand elle avait passé sa robe était le café au lait, qu'elle soignait avec un art supérieur. Dès que le lait avait jeté son premier bouillon, elle en mettait la moitié dans une tassa biaa tu».

est venu récompenser un éleveur fort meri- tant, M. J. 'lhiébault, que ses concurrents eux-mêmes ont chaudement félicité.

RÉSULTATS

Prix du Bois.' -,1, Quinaud 1/2 (Bernard); Qui Perd Gagne 4/1 (Tesnières) 3. Qu'en Dira-t-on 10/1 (Pézier). Non placés: Quinquina, Qui M'aime, Quolibet, Amazone.

Grand prix de t'Elevage. 1. Ouémandeuse 5/4 (Barbet); 2. Qualifiée 12/1 (Lallouet fils); 3. Quarantaine (Suaudeau). Non placés: Quoteva, ';Quine; Avize, Quinte, Qui Va lü.

Grand prix du ministère de l'agricul~turc. 1. Quartier Maître 6/1 (Eugène); 2. Quiberon S/1 (Juhellet); 3. Quercy 5/1 (Guibout). Non placés Quolibet, Quoi, Questeur, Quiloa, Quinola, Quinquet, Queyrac, Quibus, Quorum, Quolibet, Quatremëre de Quincy, Quirinal, Quinquina, Quinaud.

Prix de la Marne.– 1. Polka 4/6 (Juheilet); 2. Plume au Veut .8/1' (Basile); 3. Porte Drapeau 8/1 (Lacroix). Non placés Pont l'Evêque, Pierrot,. Psit, Pitache, Pirouette, Pimpante, Pauline.

Prix de la ,Pelouse. 1, Quarantaine {Deziéi'Ky}; 2. Quinconce 6/1 (Leroy); Com- mellus 5/2 (Chauvin). Non placés Québec, Quel Type, Quittance, Déesse, Quêteuse, Quinte, Quiqu'en grogne, Quêteuse, Quinquina, Orchidée, Pistache.

Priw de l'IIippodrome.– 1. Malya 6/1 tDe>morizzi) 2, Nouvelle Idée (Vite(); 3. Nicaiigr 7/1 Westmer). Non placés .rl'epita, Mi- {{nonne, Navette Lubin, Oural, Tilsitt, Belle Alden, Monadnoclv4

H1ÎSULTAXS DU PAM MUTUFX

Quinaùa .G '15 50 Y.. Polka 11 5M P 13.. 6 50 Pl»«aUVcnt.P 12 (jrP.Gagho.P 13 7 P" Drapeau. 12. Quêmancl>».G 21.. P 14.. 750 • P »0 ..• 11 Qualifiée P '41 ',1550 Quinconce.. 4550 24 50 Quarantai»«;P' 95.. 41.. Commelles..P 13 50 7.. -Qtie' Maitre.G 98.. 5250Malva G 83 50 P 8S.. 26.. P 14 50 Ûuiberon.P 48.. 49 50 Nouv. Idée.. P .20. Quercy 46 27 Nicanor .P 24.. lit.. Polka. G iû'50 6..

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Lesna est arrivé à Paris dimanche après midi, retour d'Amérique. A l'encontre de Riviei-re, .qui; à peine arrivé chez les Yankees, ne pense qu'à repartir, car il est moins que content de son voyage en Amérique, Lesna, lui, est enchante de sa tournée de dix mois en Australie et en Amérique. Il revient gai, plein de santé et rapportant 50,000 francs nets de bénéfices.

Truchard l'accompagnait, et aussi Pognon, son eacellent manager.

De cette glorieuse tournée, qui lui a valu honneurs et profits, Lesna conserve un si bon souvenir qu'il est décidé à la recommencer' dès mars prochain. Donc,, après avoir été pas- ser quelques semaines.en famille, Lesna res- tera en France tout l'hiver, et, en février, il commencera, à • Nice; 'un- entraînement prépatatoire. II a^' d'ailleurs, toute une série chaina saison, sportive. C'est Lesna qui, le premiers, en Australie a importé les cojirses de fond avec entraîneurs. Les hommes de vitesse sont nombreux, la-bas, .mais, il y peu d'hommes de fond, en d^ajs de Green, qui est lo meilleur.

Lesna, en Nouvelle-Zélande, a traversé l'i1e à cheval et à été; chaque fois qu'il a couru dans les vélodromes, l'objet d'enthousiastes ovations. Aux l;tats-Unis, Lesna a également été fort

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PAR CABLE AU « MATIN »

MARCHÉ FINANCIER 10 oct. 9oct.

Taux d'int.des avances du gouvern' 3- 0/0ii 3 0/0 a. Taux d'intérêt sr les autres.valeurs 3 0/Oo 3 Change sur Londres. 4 82 1/4 i 82 Cibles Transferts; change sur Paris 5 21 1/4 Change sur Berlin. 04 1/2. 94 7/16. United Slakes Funded Loan 4 0J0.. 113 3/8. 113 1/4. Western Union Telegraph actions. 89 1/4.. 88 3/4.. AtclHsonTopeka et Santa-Fé action" H 1/4.. Canada Souliiern 55 1/2.. Canadian Paciûc Central of New-Jersey 941/2.. Contrai PaciliC. 151/2.. Chicago et New-Western ordinaires 124 3/8, Chicago et New-Western privilégiés 163 Chicago et Mihvaukeo-St-Paul com 95 3/8.. 95 1/4.. Dcnvcr et Rio-Grando-. 12 1/2.. 12 3/4.. Illinois Central 1031/4. Lake Shore et Michigan Southern. li0 .J.. Louisville et Nahsvilïe » 58 5/8.. Michigan Central 1041/4. 10S 1/2. Eric Uailroad actions Eric General Lien obligations New-York Central et Hudson River 108 i/2. New-York Ontario Western 16 3/il.. 17 Northcrn Paciftc commune 19 I/2-. 19 1/4:. Northern Pacifie préférées. 52 1/2.. 52 3/8.. Ohio et Mississipi. Pens'ylvanio act. et Philadelphie 57 5/8.. 57 1/2.. Philadelphie et Reading 24 7/8.. Union Pacifie 22 7/8.. 22 5/8.. Wasbali St-Louis et Pacifie comm. 7 5/8. 7 3j4. Wasbab st-Louis et Pacitic préfér 19 3/4.. 20 Norfolk Argent en barre 58 •/••« MARCHÉ COMMERCIAL

Coton. Middling Upland disponible 6 1/2. Coton. Middling Upland sur 3 mois 6 6 48. Coton. Middling Upland sur 4 mois 6 6 52. Pétrole. United. Pipe Line Certiiic. 70 Pétrole. Standard White disponible 5 55. 5 55. Saindoux. Western, Stoani. 4 60. 4 60. Farine do printemps. 4 40 4 40. Maïs disponible 33 5j8.. 34 Froment. Roux d'hiver disponible. 99 3/8.. 100 3/8. Froment. Rouxd'hiverà livrer cour. 95 3/S.. 96 3/8.. Froment. Roux d'hiver a livr.procli. Froment. Roux d'hiveraliv. suivant 947/8.. Froment de print. no 1 Northern. 97 7/8.. 99 1/8.. Cafés. Fair Rio type n» disponible 7. Cafés. Fairllio type n- 7 s. prochain 585. Cafés. Fair Rio type n« 7 sur 3 mois 6 50. 6 51. Sucres. Raffinés Moscovade 35/16.. Suifs. Prime City 3 1/2. Frets. Grains pour Liverpool Frets. Grains pour Londres 41/2. Frets. Cotons pour Liverpool Philadelphie. Pétrole 5 50. Chicago

PAR CABLE AU MATIN »

ÎÔOCT. 8ocT.

Blé sur courant 89 1/2.. 89 5/8.. Blé sur décembre Maïs sur courant 27 1/8.. 27 Mais sur décembre 283/4.. Saindoux sur courant 4 25. 4 17. Saindoux sur i 27-i-4-22.»>»

che posée sur une belle assiette. Elle le dorait de café, le sucrait d'un seul morceau et venait poser le tout sur la table de nuit de son « Qeu ». Puis, la casserole sur les ge.noux, elle s'asseyait à côté du lit et se mettait à chantonner, d'une voix peu à peu grandissante. Elle avait trouvé cette façon de le réveiller sans secousse.

Ah! c'est toi, maman? fit-il en ouvrant avec peine les yeux.

Il tendit les lèvres. Elle vint l'embrasser. Je suis resté un peu tard chez le marquis.

Y avait-il du beau monde

Oh! oui Des comtes et des comtesses. Des députés.

Il n'osait dire qu'il avait dîné avec des cocottes et il savait faire plaisir à sa mère en lui racontant qu'il s'était rencontré avec « de la haute ».

Comment t'a-t-on trouvé

Tu es drôle, maman. Est-ce que tu crois qu'on peut demander cela?

C'est que tu étais beau, tu sais, avec ton habit noir! EUcrois-tu que tu auras ta place

Il faudra bien que cela vienne. Mais tout est si encombré à présent Puis ces gens-là, ça oublie. Ça ne comprend pas qu'on ait besoin. Est-ce qu'il y a quelque chose à payer aujourd'hui ?

Dame! j'attends la blanchisseuse.

Rien qu'elle?

Heureusement.

Oh! mais nous sommes riches alors Par extraordinaire, on n'a pas joué. Puis ij faisait beau je suis allé à pied. Je rapporte donc les cinquante-cinq francs que j'avais en partant. Qu'est-ce qu'il faut pour la blanchisseuse ?

Trois francs sept sous.

Et quatre francs pour la journée. Il nous restera de l'or. Je me fais l'effet d'être M. de Rothschild en personne. C'est bon de ne pas avoir à chercher de l'argent.

CHARLES CIIINCnoLLK:


.bien, reçu mais, parait-il, les entraîneurs yankees ne sont pas bon marché 5,000 francs, telle est la'dépense que lé vainqueur de la plus petite épreuve 'de demi-fond doit faire pour son service d'entraîneurs il est vrai qu'il «si. largement compensé par l'importance des prix. Aussi, là-bas, tous -les. grands coureurs' sont-ils, à l'occasion, entraîneurs; il n'est pas rafe, de voir, ainsi, un Mac Duiîee un Bald, .ou un. Michael diriger une quadruplelte ou une quintuplette.

Gougoltz, Lamberjack et. Lambrechts se sont rencontrés, dimanche, à Genève, au vélodrome de la Jonction, et Gougoltz a eu à soutenir une véritable-lutteypour triompher de Lamberjack.

Granoe internationale (1;200 mètres).– lr< sésie 1. Gougoltz, 2. Génoud.

Gagné facilement.

série 1. Lambel'jack 'et Henneberc.Seadhedt.

3'série 1. Lambrechts, 2. Champion,à une demi-roue.

demi-finale 1. Gougoltz, 2. Champion, 3. Génoud.

2° demi-finale 1. Lnnbrechts, 2. Lamber jack, 3. Henneberg:

Finale 1. Gougoltz, 2. Lamberjack, 3. Champion, 4.Lambrechts.-

Course émotionnante. Lambrechts part la cloche.Le dernier virage est fait à toute allure. Gougoltz, dans un violent'sprint, passe à l'es teneur, tandis que Lamberjack se glisse très 'adroitement a la cocde. Une. jolie lutte s'engage dans la ligne d'arrivée. Gougoltz gagne par une demi-longueur. Les., autres très; près. t- A Anvers, dimanche, le grand event de la journée a été le match èuv 50 kilomètres du sprinter Fischer contre lo .stayer Luyten,; deux grands favoris du public anversois. Fischer a'gagné par deux tours dans un style superbe. Il enlevé également lit course scratch.-

A Amsterdam, Ârend et Jaap EdenVse sotit fait. battre, dimanche, dans lés demi- finales. Protin, battu, lui aussi, dans sa demi- finale, mais gagnant la série de repêchage, a remporté la finale sur Singrossi. La piste est des plus irrégulières, et. tous ces résultats n'ont aucune signification.

A.Maestricht, dimanche, la présence de leur compatriote Cordang avait attiré de nombreux spectateurs le recordman des

-n » *U& 18;: îfSS'SS'îSpSS.^àB-ftp-vISS 6I?-! m? Ai 0/0 Amortissable.cpt. 830.. Grande Distillerie E. ïusenier.cpt. 829.. *i 6*6 50 %l\~î ne/n"en 3 0/0 <4?o-' Au r c^ ens anciens 1« hypothèque.. -̃ 480 Ir, rMHla 6625U 's -••• eSï::i Est 30/0, SJ.'?i fJ$iï?$?F%&3737 E0 Banque de France. cpt. 3770.. FONDS D'ETAT ETRANGERS OBLIGATIONS DIVERSES Korî! Ie «'Espagne il. Hypothèque. Champ d'Or 35.. F,l Comp.to'r National d'Escompte. tme 63 75 Brésil 4 0/0 1889 t'mo 575.. bw'I 480 50 M ferS-0 i KS',V: ̃̃̃••̃ fiîll | 5 Nord de l'Espa|ne 3. hypothèque. 213 50 Consolidât. Gold. 136 50 Mozambique 46 25 573 îi Srçcf!.t Fo?cier-- CP'; 64S •• 109 •'• Egypte. Dette unifiée, 7 0/0 cpt. 4395) E 3£69 30/0 remb l 400fr t lî"" 480 K! \omn?6 3 0/0 (fusion) 2110 Pampelune (spéciale) 3 5/0. Durban Roodop Randf. Est. Gold Crédit Foncier. 105.. Egypte. Dette privilégiée 3 1/Z.cpt. 105 10 417 f,0 IS7 .3 0>0 remb 'h iootr' t u"" ?r?H ^17 50 Astur es 1» hypothèque. 2W.. East Rand prop. 121 50 Robinson Gold 200 Crédit Lyonnais.tme 772.. 87.. Congo. Lots 1888 .cpt. S6 75 112 50' V /0' HUv o^?" As ur^s §• hypothèque 205.. EorsteFabriekon. 26 RobinsoiiRàndf. 39 /ai" ga11?11^"1'6^110^^ de Paris., tme. 210.. Haïti 5 0/6 1875 .cpt. 210.. 595.. 59J 48S KnriïWW baragosse 3 tf/5 l. hypothèque Araser River 1250 Traïisv.Gons.I and 40 4C g jffi- ffiiô 355 SI:: i l^s^lVifc îi i' S:: SSSSSS5^«SSê6Sgï: §S::I 1!f?:: iS*^au^ S:: «g» g^ f ï^r.188ï- ̃̃̃•̃ -sjï- valeurs EN BANQUE ̃ Londres • 1977.. Nord.. cpt. ItSSSsoX. ̃.V.V.V.tnie 93 55 o' 410 50! -si" 62 >'̃ Espagne Extérieure et, nulTebdorn Est. |27/32. Marieval Ni-el.; 3/8. 1209 Medoc. cpt. 104 45. Russe 4.0/0 1880 cpt I 504 50 foncières 3 0/0 1879 S?75| îU •• c°mP- Parisienne du Gaj! 4 0/0 Turc 4 0/0 (série B). T. '• 4a 50 Crown Keefj 12 5/S.. Nigel 2 7/16;! Gaz Parisien ..V. tme Russe 40/01889. en Vn"' communales 3 0/0 S1, Messageries Maritimes. 3 1/8 0/0. 24 65 Turc 4 0^0 série C. '2i 70 pst Uaud. 4 13/10. '.Nourso Defep. ComplGénéE; Transatlantique.. cpt. 366.. Russe 4 0>0 1890. .cpt S onc ères 3 0/0 U85 Si 5 1 Omnibus. 4 0/0, 516 50, Ï2 27 Turc 4 0/0 (série D ..i. Ferreira. 20 1/2. Rahdfôntein 3170.. Suez (actions) .tme 3172.. '105 40 Russe-4 0>0 1894.cpt. 105 50 A" ?' } aS™0* Egyptien'4 0/0 1891: 5)4. Turc Ottom. Consolid j 7 7/8. Suez (Parts de fondateurs) .cpt. 1247 Russe 3 0/0 1691 ̃̃ cpt S fonc ères 2 80 0/0 1S95 2Jft 'fr n <ô?" Hf' Sanai de Panama 3" 0/0. Chemins Ottomans :;4 jj Heriût. |S 1/4. Sheba S«.. Téléphones (Soc. indust..(iesU.Cpt.^280.. Serbie 4i5/O eut 6C 951 *m 13 75 Canal de Panama 4 0/0. Banque .Ottomane '02 Il Omnibus de Paris cpt. 155Q Suisse (Ëmpr. fédéral) eut.| 5525 J\À°° ^anal (le Panama.iiouv 1,000 fr. 3. s. 103 S65 Monaco (Cercle dos étrangers I 2S65'" ^gcrsiontein 8 7/8. -TransvaarGolJf 2 ./?. Eaux (Comp. G-énéralû -des)- cpt. 493.. Banque dos Pays-Autrichiens. cpt. 490 Bons de 100 fr a otl 18SS XÎ'?< 125 ^a»1- de Panan»a a 'ots.t. pà la i-6p. 12U ̃ -720 5D Do Uoers. :v fumpers 5. Troasttry \01tures ̃: cpt. 72450, 724.. Chem.-Autrich.-HonK. 500 fr. t. p..tmo 724 472.. M [i- ,« 66s. Tharsis. a64 u KmgliU -Vula^o M.:Reéf. 638:; Oural-Volga(SDc,Mot.der,,500fr.cpt. Lomb.-Sud-Autrich.500fr. t. p. tme I Départementaux 3 ̃u/.0. 'Y, 8'il 4S^ Omcium 1Ulss« 500 fr. 4 0/0 (obi.).

CLOTURE DES BOURSES EUROPÉENNES DU 11 OCTOBRE

LONDRES • Banque ottom.. lt

Eztérleure 40/0. 61 Consolidés à tme Russe Consolidé 104 Italien. 92 Russe S 1/2 1S94. 100 3/4.. Egypte Unifiée.. M8 Hongrois 102 3/4.. Egypte lOi Portugais 3 0/0.. 21 7/S. Egypte nouveau 108 1/2.. Brésilien 4.0/0.89 t>3 1/2. Turc a.. 66 strez. Turc il 42 Rib-Tîntd. 2d Turc C 24 3'/8V.T -«rarsîs. Turc D 22 Do Beers. Ottom. 1871. Trib. 99 Argentin 39 Turc Défense. 1 Argentin Fund.. 85

BULLETIN COMMERCIAL

-• DU 11 OCTOBRE 1897

rriirr» <îc foiisommallon. La vente est décidément meilleure en boulangerie; on place un peu plus. facilement sur la base de 63 francs au minimum, La' meunerie' nratntlent ses prix avec une grande fermeté. 'Farines 12 marques. bemarebo ouvre ferme aux pleins prix de samedi avec une avance do 5 centimes dans quelques cas. Par la suite, le ton est plutôt Calme et les cotations ont quelque peine Il se maintenir mais en clôture on est'de nouveau plus soutenu aux cours du début.

'Après Bourse, TArnerique vient eh baisse de 3/8 cent sur le curb pour Ne\York et de! 3/8 a Chicago sur avant-hier; on cote courant 61 95, novembre Sl"65, novembre-décembre 61 50, 4 de novembre 6115, 4 premiers 60 85. La circulation est do 4,900 sacs comme samedi.

•Il est sorti 500 sacs du stock. '1

fn l'expertise, de conservation, on a refusé les 100 sacs présentés. Le stock est de 18;8C0sacs contre 21,103 fin septembre.

'1;es affaires ont été assez, actives pendant la première heure elles se sont ralenties par la suite; la fermeté de ce jour provient de la continuation des rachats du' découvert, desavisdu 'dehors et do quelques nouveaux achats. •Onlit dans

« Sur ie marché de Paris, la tendance est très ferme il y a un gros découvert .provenant de ventes faites sur octobre pour Je compte de l'étranger, notamment iiTAUemagns et à l'Angleterre, mais, comme le stock de blé et farinu est oxtraordinaïrement réduit et parfaitement impossible Il, reconstituer, les-baissiers-devront passer sous les fourches caudinesdes détenteurs du stock; lès-vendeurs sont complètement à leur merci. »

,Ëu Messager du commerce

«̃Au prix où sont les -blêsïT^n effet, les farines douze-marques sont certainement au-dessous de leur valetir intrinsèque; il est d'usage qu'elles valent moins cher-que les autres farines parce qu'elles séjournent fort longtemps on magasin et-qu'clles nc sont pas facilement accessibles aux petits acheteurs; mais, "dans-1'etat actuel de la situation, on peut s'étonner quelles ne prennent pas le chemin du moulin pour être revendues en boulangerie sous une déno-

AVOINES SEIGLES BLÉS DOUZE-MARQUES _HDn^iœ' "UN HUILE DE COLZA SUCRES. rrécédcn' x heur9 3 heures Précédent 1 heure 3 heures Précédent 1 heure ""3houre7 Précédent 1 h^ure 3heurèT .Disponible 17 17 ..a.. 25 17 1750hl775 17 50al7 75 17 75U17 50 £9 ..h2925 29 25à29 50 G150a. (il 75M2 Disponible 3S25àT77. ^Ï5h77". 387ià. 16 5(1». ffi^fiî>" w7^ êo rn-" Lt7â; rT~" -Prochain. 29 1 61 25 0! (il 50 6175 6150 (il 75 ̃ M Courant..2787 28 28 12, 12 bt 25, 28 25.' -denov.. 1725 1750 1730 1750J1740 J750 1775 d Pctobr» 27 87 28 • 2S 25, 25 et 37, 2S 25

jllll i.OP-V-»E' DENTAIRE, 75, rt-cte de Rivoli. Hll ETABLISSEMENT UtilÙUE AU MONDE. Bill DENTS brev. s. g, d. g. SANS AUCUNE TRACE D'ARTIFICE'. ni.

DE Imi del ORO Lcs actionnaires de la Société des Mines de Sierra del Oro so sont réunis en assemblées -générales' -et extraordinaire. La première de ces réunions a vote, à l'unanimité, l'approbation des comptes de l'exercice clos au 30 avril 1897 et a élu deux commissaires pour l'exercice

Réunis ensuite en assemblée générale extraordinaire, lés actionnairés ont voté l'augmcntation du capital de 1,200,000 francs à 2.100,000 francs par la créat!on de 9,000 actions de 100 francs payables, savoir: un quart aù moment de la souscription, le S'quart le février 1898, -le 5e le l"3um et Je -4* le 1" octobre de la même année.

Ces actions seront assimilées aux actions représentant le capital actuel et jouiront- des mêmes droits.

Les actionnaires et les. propriétaires de parts de fondateur auront un droit de préférence .à la souscription des actions nouvelles dans la proportion de moitié pour chaque groupe et dans chacun de ces groupes proportionnellement au nombre d'actions ou parts de fondateur que chacun possède. Les actionnaires et propriétaires de parts de fondateur qui voudront user de cette -faculte devront, à peino de déchéance, effectuer avant ic 20 octobre 18D7 leurs souscriptions et versements sur les actions nouvelles par eux souscrites, à raison de 251'1' représentant un quart de capital de chaque action. ;Ces souscriptions et versements seront reus au siège social, rue du Quatre-Septembre, à Paris

.Les souscriptions aux actions qui resteraient à émettre après l'exercice du droit de préférence et les versements à faire sur ces actions seront aussi reçues au siège social. Offres et demandes de capitaux. personne de confiance se trouvant dans la gêne emprunterait deux mille francs, remboursables 50 francs par mois, intérêt 5 0/0. EerireH.L.i poste restante,68,ba Beaumarchais. Institutions, cours et leçons. ENSEIGNEMENT rapide et individuel. Cours li et- leçons, le jour et' le sofr sténographie, machine à écrire,, langues vivantes, correspondance, écriture, comptabilité, etc. Chaque eleve reçoit en particulier toutes les cxplicationslc Jaellant à même 4e bien comprendre Ecole pratique de Gommarce PIGIER, 53. rue de Rivoli, Paria.

vingt-quatre heures est, en effet, des plus propulaires aux Pays-Bas.

Le record des 50 milles, par Gordang. n'a pu .être battu; le etemps a été dè 1 h'.43 m. 33 s. 4/5 (record, 1 h. m. 25 s.) Néanmoins,. les triplettes françaises qui l'ont entrainé ont eu leur part d'acclamations ,et d'applaudisse- ments, et la fqule. n'en a pas moins réclamé, là Marseillaise- en leur honneur. Le match de 20 kilomètres entre 'Bovy et Maas a été gagrip par le premier qui a pris deux tours d'avance à Maas,

Nous rappelons aux nombreuses personnes que la mauvaise saison ca priver bientôt de leur promenade quotidienne au Bois que le vélodrome du parc des Princes leur ouvre toutes grandes ses portes tous les matins pour la modique somme de 1 franc. Les amateurs, y, trouveront, avec une piste parfaite, des virages où ils n'auront aucune préoccupation de se tenir en équilibre, tant ils sont peu relevés, un sol uni et roulé qui rerleviènt sec un quart d'heure après la pluie. Avis donc il. tous 1 G. M.

PETIT GUIDE PARISIEN Mardi 12 octobre.

Aquarium du Trocadéro. De 9 h. à 11 h. et de 1 h. à 4 h.

Arts et Métiers. De 10 h. à 4 h.

Palais de Fontainebleau. De 11 h. à 4 h. Salles de l'Hôtel de ville. De 2 h. à 3 h. Jardin dès plantés.– La mènag., de 11 h. à 4 h. «Les galeries d'hist., natur., de llh. à 3 h. Monnaie, De midi h. Trésor de Notre-Dame. ̃ De 10 h. à 4 h. Louvre.– Peint., scutp. et marine, de 10 h. à 4 h. Luxembourg. Peint, et scalp., de 10 h. à 4 h. Clùny. De Il h. à 4 h. Galliera.- De midi.à.4.h.

Guimet. De midi à 4 h.

Tombeaux de Saint-Deais.– De 10 h. 5 5 h. 1/2. Panthéon. -De 10 h. à 4 h.

Saint-Germain: De 10 h. 30 à 4 h.

Sèvres, Le musée et les galeries, de midi 4 h. Les ateliers, de midi à 4 h.

invalides. Le musée d'artih, de midi à 3 h. Le tombeau de l'empereur, de midi à 3 h. Sainte-Chapelle. Do 10 h. à 4 h.

Versailles.– Le palais et les Trianons. de 11 h. à 4 h. Le Jeu de paume, do midi à 4 h;

Argent en barra 26 s/8. Autrichiens 142 Change s/Paris. 25 35 ,1. lombards. 3t> 10. Escomp.h.banq. 2 5116. Roubîécompt. 216 60 Prêts à courts j. l Rouble fin cour. ,216 70. Ch. s/Paris 8 jrs 80 80.

BERLIN s/Londr,àv. 20 350. -s/Londr.3m. Công.prnss. 40/0 10; 80. -s/Vienne2 m. 30/09750. s/Pcters.3in Crédit Mob. Aut. 220 70.

Chemins Ottom. 10. Crédit Mob.Aut. 2)7 3/4.. Hongrois 40/0. 103 40. Disconto Comm, 197 Hongr. or cour.. 100 Autrichiens act. 283 5/8.. Russe Consolidé Lombards. 73 Russe Orient Hongrois 103

mination tout autre, car eues laisseraient au meunior un bénéfice liquide de 4 francs par sac, prime très avantageuse que l'on ne saurait acquérir once moment, en fabriquant de la farine avec du blé revenant a 28 50 et 29 francs les 100 kilos. 1)

Extrait du Bulletin des Halles

n Jusqu'à présent, les scmailics se font dans de bien meilleures conditions que j'an dernier, et, en raison du relèvement des cours du blé, on peut prévoir uno^superflcio ensemonsoe normale, et, en tout cas, supérieure il celle de Uu Petit Journal

«Ce regain de fermeté du blé a obligé la meunerie h relever ses prix de 1 frânc, et, jeudi, la marque de Corbeil a été mise à 66 francs Les cours des farines de consommation oscillent entre 6;i et irancs, ce, qui o^t un prix en corrélation absolue avec la valeur .du blé; tout meunier vendant de ta farine première au cours do celte cotation ne peut le faire sans perte. n C'est pourquoi il est assez 'surprenant dc'voir lcs prix des farines 12 marques, a Paris; su maintenir entre 6U et francs. Ces farinos ne sont pas faciles à obtenir cette année, et ces prix sont au-dessous de la parité. D'ailleurs le stock ne se reconstitue pas il est d'environ 10,000 sacs, et jamais on ne l'a' vu aussi minime à cette époque do l'année; les vendeurs à découvert ne pourront certainement pas livrei ce qu'ils ont vendu on courant d'octobre aussi faut-il s'attendre à de la hausse d'ici la fin du mois.

D'un autre côté, les importations d6 blés étrangers sont plus importantes depuis une quinzaine.

Les arrivages vont eneore se faire sentir la semaine prochaine puis ils vont sensiblement diminuer, et tout porte penser nue les importations seront insignifiantes pendant la deuxième quinzaine d'octobre et durant tout le mois do novembre par suite des reventes aux Anglais, dont nous avons déjà, parlé dans nos précédents bulletins, 'La meunerie n'achète pas volontiers; elle a toujours peur que l'issue de cette campagne ne ressemble it 18J1-18U2, ot on met tes blés en entrepôt de douane.

» Constatons que ces derniers temps, la meunerie du Nord a pu s'approvisionner on blés allemands et' anglais a dos prix variant de 27 M à 28 M) aux usines, mais comme pour tout elle en a ou pour son argent, cependant n'oublions pas que nous devons faire des économies'!

» Pour nous résumer, nous croyons c,u'it la période d'accalmie à laquelle nous venons d'assister va succéder nn nouveau mouvement de fermeté; les cultivateurs doivent toujours envisager la possibilité du cours de 33 francs

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ANNONCES: quatrième page. If. 50 la ligne ENTREFILETS: troisième nage. 3 •ECHOS et FAITS DIVERS. 5 »TARIF SPECIAL

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Banca livr. Havre ou Paris 168 75 Biliton Pétrolis. 163.. Ang. Cornouailles. OURouen 169 25 lt>9 50 PLOMB

Marques ordinaires. livrable Havre 34 50 35 Paris 35 50 DeSilésie livrable Ha vra 47 75 48. Autres bonnes marques 47 47 75 Paris 47 50 47 75

DÉPÊCHES COMMERCIALES

gEBVICES BPÉCUTIX DE XO3 C0RMS3Q0SD.Ût* it%rseMlc- n octobre. Blés; Importations, quinteux. Ventes, 4,000 quintaux disponible, dont 50 ài livrer. Marché actif. On :.a fait des dur Tunis, Boira ou- Philippfeville.Uvrable janvicr-févri er, il 27 12 :.des gliirkà Nicolaïeff.disnonible à'19 75;-des dur Taganrock.poids 120 kilos, disponible 19 50. Graines oléagineuses. Importations, 13,0:3 quintaux Marché nul. Le navre, Il octobre, Cotons L terme (cMture Ou marché). Ventes du jour, 2,050. bâties. On cote très

Octobre. 45.. Février. 4112 Juin '.41 t» Novembre 42 50 Mars. 4112 Juillet. Décembre 41.37, Avril 4125 Août 4175 Janvier. 4112 Mai 4137 Septembr« 4187 Cafés L terme. Ventes du jour, sacs. On cote fcantos good avorage Tendance lourde. Octobre. 42.. Février. 42 75 Juin. 4350 Novembre 42 25 Mars. 43.. Juillet. 43 Décembre 4250 Avril 43 25 Août. 44 Janvier. 4275 Mai 43 50 Septembre 4425

Turc VIENNE Banque Ottonv. ÎI9 70 vitnne Douanes. 50 CrëditMob.Autr 332 40. i Piécede20 fr. lfi 1S. Cr.Fonc. d'Autr. 453 .Change s/Paris.. «0 75. Autrichiens 335 2j. Ch-.s/Vienno et.. 170 10. Lombards 83 30. s/Londres. 20 340. Autrichoor 123 6). Escomp.h.banq. Rente de Mai 102 FRANCFORT (Pto L^l^iôn^'or 121 8" CreditMob.Autr. 293 1/2.. Rentollong.cour 9D 1Ù..I. Autrichiens ZU Actions de banq. 95:! Lombards 76 3/4. Landerbank 2->s" DiscontoUomm. 197 30. Alpines. 12870. Banque Ottom. Tabacsottomans 15; Loururcs .Chomins ottom. 61 lortugais: Pièce de 20 fr. g 52" •' ltalion. 92 80. Ui. s/Paris à vuo 47

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18,500 Sociétaires. Fp. l.625J30.305deGapitauxenGours Fr. 20,1 48.64S.80 excédent d'Actif sur le Passif.

vArt d8 Gagner de Argent a Bourse ̃™^î£?ïsàwi.*»?î?A{ijiigarn¥ *f- gaillard. S, RueFeydeau,PAM3

FRANCSparAN

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«owagm»

Laines à terme. Ventes du jouir.225 balles. Oncote Buenos-Ayres en suint/: Tendance calme. Octobre. 118 50 Février. 118 50 Juin ..11950 Novembre 117 50 Mars Juillet. 11950 Décembre 117 50 Avril:119 Août 119 50 .Janvier. 118 liai 119 50 Septembr» 119 50 Berlin, lû'.riciobre. Blés, Marche ferme sur 'l'Amérique' avec bonne 'demande de la-1 consomma- ;tion. ODres restreintes,, do tu reforme^

Seigles fermes avecpeud'o.fj'res;

,Iluilo do colza très ferme en sympathie avec Alcools feTmei sans fait saillant:Hambonrg, il octobre. Sucres de betterave?. On cote allemands £8 degrés courant 875, dé cembroS85, .3 premier? U'02,- •ittai-s-ni'ai 15. Tendance soutenue.

'Spiritueux.on'cote octobre-novembre 20 decémbre-janvior 20 22; leDdance.càlme^

Cafés. On courant 35 .décembre 35 25,maVs 35 75, .mai 36.Tendance soutenue..

'Brème, 11 octobre. Pétrole raffiné. On .cote disponible 5 05. Tendance calme.

Magclebonrg, 11 octobre. Sucres. On cote courant 2 derniers 8 77,. 3. premiers 9 02, mars 9 10. Tendance soutenue. '̃* Londres, 11 octobre. Bourse du Baltic. Chargements à la côte, Blés sans affaires. Ma. calmes mais soutenus.

Chargements flottants. Blés fermes sans activité. H y a vendeurs d'un chargement Californie, par navire en fer prompt, à 3S.6.

Maïs calmes mais soutenus. Ilia a vendeurs d'un chargement américain bigarrë sail grade, ports du Nord, par steamer, sur octobre-novembre, i Orges calmes mais soutenus. Il y a vendeurs d'un chargement Azoff-OJessa-NicoIaïoff-'Crimëe, tel quel, sur octobre,novembre, à 14 9.

Avoines calmes mais soutenus.

Estimations des quantités en mer d'après Dorn-,busch .̃. )

PourleRoyaume-UnL 1. 810. 000 Pourle Continent 1.565.000 Pourle Royaume-Uni; Pour le Continent». -595.00!) orges

Pour le Royaume-Uni 610.000 Pour le Continent 605.000

i-arpaisons arnveoi. 0. ̃ Avealrj. 0.

Graine do colza. Tendance hausse.

.Graine de lin. On cote Calcutta disponible34. Sucres de betterave! Demande restreints. Teh"EEce soutenue. • •• '̃̃.̃.

uoseaei' -̃ Cote de 3 H 39

valeur. acheteurs .vendeurs

Courant. 8.9. 1/2 8.9. 1/4 3dernier3. 8.9.3/4 3 premiers Sd'avril. 9. 9.2 1/4- 9.3.

-s/I.onrt. 3m. 119 Esn^c S'ïf'VnM k 7^ s/Cerlinvue. 5S 77. £$£g. &t. 40/1 bl 7/lo.. anvers saragosso: 147 Change s/Paris. MO 071/8 u». s/Paris vue s/Berlin 123 75. BARCELONE s/Londres 25 20 1/2 Dette .Intérieure. M AMSTERDAM Dette Extérieure Turc Il S: Porlugais3'd/0.2'l 3/s: GÊNES Egypte italiens Uiango s/Paris 47 Méridionaux c .f/'Uerlin Change s/Paris. 105 35. s/Umures ..s/Berlin 130 sa.

pour les bons blés; le prix de l'étranger doit toujour être leur guide, et ils ne doivent pas vendre au-dessous, dans la mesure du possible Blés. on so maintient aux cours de samedi pour le rapproche, tandis que le livrable éloigné obtient une plus-value de 5 centimes; entre les cotes, lesanales sont,dénuées d'animation; on termine soutenu, mais sans grands ,changements.

Après Bourse, on cote courant 29 novembre 28 85,- novembre-décembre 28 S5, de novembre 28 .4 premiers 2S 60.II y avait 200 quintaux à liquider; rien n'a été arrêté,

A l'expertise, on a reçu 250 quintaux sur

Le de quintaux contre. 14,250 fin septembre.

BU'S étrangers.– Fermes par continuation. On cote, roux d'hiver 22,SaintLouis a 50; en cat. on a fait une revente de Paris pour la province d'un 16,000 :qrs.\Valla octobre-décembre il 37/3 net. ̃"̃Y' Seigles. Calmes, cours inchangés. Il y avait 500 quintaux il liquider.-

1,(, stock est rlo quintaux contre 6 000 fin septembre.

Avoines Plus fermes. Il y des acheteurs pourvûtes les époques aux cours précédents..

La liquidation était de 7,250 quintaux. En conservation, on a refuse k's 250 quintaux présentés. Le stock est de 111,500 quintaux contre 114,500 fin septembre.

Iluile de colza' La fermeté est en cc moment la note dominante par suite, dit-on, des nouvelles de la Roumanie; à la vérité, il y a 1res peu de vcndcurs; les cours sont, en clôture, en hausse de 75 centimes à I.fraiic sur La, circulation est de 25,000 kilos comme samedi.

Huile de lin.– Cours nominaux en l'absence d'affaires.

La circulation est nulle contre 15,000 kilos samedi.

̃ Spiritueux. Le marcbé est forme sur la diminution du stock et sur l'ab-'senco des flliëres en circulation; le découvert rachète son courant et vend du livrable; les haussiers font la contre-partie. Prix en hausse de 25 a 50 cenr La consommat.ion fait toujours quelques achats en disponible. Le stock est de 3,700 pipes contre 3,825 samedi et 20,225 en 1S96. La circulation reste nulle.

,Sucres, On débute en hausse de 12 centimes pour gagner encore par la suite 12 centimes et finir vendeurs aux plus hauts prix du four.

Ventes, 20,000 sacs. Depuis 3 heures, ,sac«. Sucres bruts lourds. Raffinés soutenus. fucres critallisés fermes. En pains calmeî. tu cote marques Say 11.6. Lsbauiy Etatdessucres dans les quatre principaux ports da Royanmè-Unf:

'importations is: 787 Délivraiso'ris.. V2.704 ̃" -stocks. -63.6SB ••̃̃«>•. 516

.Huile de (colza. On cote disponible 25. coumiers- Tendance, sontéauei Huile lin, On cote disporiiWe; 15. -courant la. novembre-décembre lo.3.̃ 4- premiers 15.6.Tendance ferme.

Métaux. Antimoine 29 l/2l Tendance calme. Zinc 175/S a 17 11/16.' Tendance plus faible. Etain 62 3*8 VB2-7/.16. A -terfflff '62 7/8. i 63 Tendancosoutenuee.

Cuivre 4S ;i 4S 7/IC.. A lernio 3/4 Tendance. souteaue

Plombs anglais 13.17.0. Espagnols .Fontes écossaises. Marché soutenu. Assez d'affaires.

.Achats an comptant 1/2.– À. nn mois 1/2.' Ventes au comptant 41.8. A un mois il. 10 Middlesbourg:

Achats' au comptant 4.M. 1/2 A on mois 1/2. Ventes au comptant 4?.2. 1/2.– A un mois 42,4. 1/2. Chargements de fontes do la semaine 4.428 tonnes. en 1896 4.,157

Livcrpool, 11 octoljre. Cbibiis (clôture du marché). Ventes de la journée, ̃ 12,000 balles; dent 1,000-pour- la spéoulaUoa et l'exportation, et. 11, 000 ̃pour la consommation, Importations du iour, t balles. ̃ Marché ferme. -•̃ On rote novembre 3 3>/6i vendeurs, janvier S 31/64 'acheteurs, mars 3.33/64 acheteurs, mui 3 34<64 ache- •teurs, juillet vendeur.

Blésfermes. Roux d'hiver, hausse 3 8 doriier. 'Maïs calmes. Américain bigarré, hausse 174.' 'temps.6ur automne

printemps sur automne Pragnc, 11 octobre, Pucres. On cote: dis. pouiblç 11 80, 3 d'octobre 11 S5. Tendance calme, ̃ .THésto, 11 octobre. • Sucrés, on cots- belle iqualitQ' disponible 1-2 1/2. Tendance caime-. Anvers, 11 ,octobre. -'Pétrole.' On cote ciifiuoni- 'ble 151/2, courant 151/2, nov.-déc. 15 1/2. Tendance Calme. Cafés. Ventes, saoï. •Tendance-calme. Sucres. On cote courant 21 novembre 21 12. Tendance soutenue.. Froment. Tendance hausse.

Seigles. Tendance soutenue.

Orieût 98 3/4. l'Agio sur l'or. 46 ,Cb. s/Londres.. 93 70. ,Change s/Paris. B/Pans 37 22 1/ïJ Cli. a/Londrei 35 7/8. VALEURS SE NÉGOCIANT A TROIS MOIS

CHANGE PAPIER COURT PAPIER 'toi» .'0/0 Hollande. -200 1/4 U206 3/4 206 3/4 &207 1/4 •4:] Allemagne 122 3/8 à!22 5/8 122 !/4 a!22 1/2 :5. Espagne. 1377 a3S2 0- SU>elersb 263 l/2-à265 i/2 260 1/t »262 1/0 d» versem.:266 1/4 à2ô8 1 « 1 ix

Après Bourse, on reste ferme mais sans changement en' dernière'heure, léLa circulation est do 1,;00 sacs comme samedi. Le stock est en augmentation do 8,594 sacs contre 7,940 en 1896 et 14,295 en Les affaires ont été très calmes; la fermeté est due aux achats provoqués parl'estimation de Gioseker que nous donnons plus bas. Il faut dire que le* données du statisticien belge sont en désaccord avec les évaluations faites par le commerce, les nouvelles sur la-betterave sonttrès favorables et il faut ajouter que la fabrication se poursuit dans d'excellentes conditions. Consta-

pAys Surface Quantités ̃ PR0DUCT[0N. producteurs «priVroi c3f~. amottreenBelgique: 5S.498 31.961 12.80 215.000 Hollande 32.341 25.78â 833.913 13. ïloioOO miîi Allemagne 436.997 32.928 13.50 1.945.000 i R35 3)ï Autriche 309. 5s9 20.581' 12.50 ( 5 't Russie 4C8.201 15.C81 6.156.234 12.6à. '^QQol Suéde. 23.665 33.081 7S2.S62 12. 95,.000 W7C00 Danemark. 12.890 33.448 429.856 50.0'OU 31 00j Pays divers 10,000 30.000 300.000 .35x00 Europe entière.. 1.517.261 37.821.000 12.82 4.850.000 imimh Contre en 1896-97 1.558.967 24.712 4;!>!>U'U0U

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̃1,1 des IjOges-Vaucottes-sur-Mer, 8 h. 49 matin; aJ l'iobernllc-Yport, a 9 h. 03 matin de Fécamp,'à il Il, Uo malin de Saint- Valery-en-Caux, à 9 h 32 ma. tm-; 9 Il. 51 -matin, pour arriver il Paris-Saint-Lazare fi Il. 40 soir. 2· De Courseulles à 8 b, 25 matin; de: Bernièrès, à Il. 32 matin; de Sainl-Aubin-sur-Mer, à 8 Il. 43 ma, tin: ,le l.angrune, à 3 Il 51 matin; de Luc-sur-Mer, i

HIOUVEMENTMARITIMÉ ARRIVAGES

Bordeaux. 9. Ville-cl'Arras (s), de Dunkcrqne t a ais. 9. Caucase (s), de Batoun!, pétrole; Pa· ris (s), de Douvres, divers; llenefaotor (s), ce Lon. dres, sur lest.

.10. Times (s), ce Londres, divers; Eoubaia: (s), de couvres, divers; Premier (s), do Saint-Malo, cuv lest. ̃ Uunkepf|ùe, 0. –Jean-Bart (s), de Lorient '–̃ Nica (s),-du- Havre; Salnt-Anclrc (s), de Brest; Aratnis Xs), (le, Cherbourg-; Rosafield (si, de Sjobastopol; (s), e Le)!); Flamingo (s), delmll; Antilles. (s),t île Saiiil-Nazaire. j Havre, 0, Caravellas (5), Co La' Mita. et du Brésil., ̃•“̃ ^tajnnga, 11. Erilre-Ri'os (s), de Loursnço-Mar quez -irt Kdira.

Marseille. H. Selndla (s), de New-York Ber- the (s)-, de Miquçlon; Bagdad,(s), de la mer Noire. Montevideo, 9. Cord.Uleras (s), du Havre et escales.

A'ouvclle-Orléans, 9. Concordia (s), de Bahia. Kio-.Janeiro, 9. Villè-cle-liosario (s), de Pernamlinco.

DEPARTS

Calais:, 9, Windsor (s), p. Leith, divers; Chathamdu p. Douvres; paille; .Wilfria (s), p. Newcasile, sur lest.

̃ 10. Paris (s), p. Douvres, divers; Rosalie (goélette), p. Bi-ewig, sur lest. Dunkerqae, 10. Langfleia (s), p. Cardiff; Peuzenca isj. p. Cardia' Havre, 9. .Vdt-a (s), p. Dunkei'aue. .10 Corsioats), p. La Plata. -Marseillo.Ml; Fom-nel Ui p. Colon; Aquitaine (S)., p, Bupaos-Ayi-es; Non. m6a.; Omus (s), p. la. Réunion; Kara (s), p^ Y«kohama Caml>o.agc (s), p. la mer Noire.

;I>auiHaç, Canarias isj.'p. le Bi'ésil. :aint->azaire,9. -Motifs), p. La Rochelle. • SBfe LIGNE Corea, Malta, Ruriiia, Cbinà, Imita, être, etc.- Simplo uona.-Bouloane Mir.,JaiL,Sain. Retour 17/6(22 fr.: Koyaunic-tJiii et du Continent. RIIKFAIIY .AFÎAI^ **oo\o; Bank ohainbers;'ttàU,BUIlt.'UlA ctyliillO Nelson Street; Londres. Toolcy SI;; et quai Chan-zy, -Boulogne/Mer. Le Gérant:. H. DENGLOS.

Paris. Imprim. J. LUCOTTE, 25, ruo d'Argenteuil. Caractèrcs de Warnery frères.

.VALEURS SE NÉGOCIANT A Vil

3. Belgique.. 7/:îîptU 3/32 pt pair "i/8 i'?!1\s.*a. 5/1S Pt 5- 3/16 pt à l/ls pt

MATIÈRES D'OR & D'ARGENT

Or en barre souverains Anglais. t9 Argent en barre. 565 Banknotes V n lA Quadrup Espagnols 80 75 Aigles des Etats-Unis 2r. d.Colomb.e 80 75 Guillaume (20mares) 24 1;0 fjastresmeïicames 2 20 Impériales (Russio) 20 6i

9 h. 02 malin; deDouvres-la-Délivrando,'à 9 h. 09 matin de Mathieu, il 9 li. 19 malin; de Dives-Cabom-I, il 8 Il- 47 matin; de Beuzeval, il 9 Il. 04 matin; iï« Saint-Vaast à il 9 h. 15 matin; de Ville "-sur* Mer, a 9 h. 3i matin; de Blonvillo (halte), ù 9 h.41 malin; de (halte), à 9 h. 47 matin do Trouville-Deauville, 10 h. 17 matin, pour arriver il' l'ans-Saint-Lazaro HZ 2 Il. 50 soir. u SPECTACLES DU MARDI, 12 OCTOBRE

Opéra. Relâche.

TfelnmetFrai'ÇaiS- 8- h" iJ2. L'Ami des Opéra-Comique. 8 h. Manon

.efdu-DfaSiel^ La Partie d'é°h°CS- f<* J aii'loviilc. S li. Jalouse.

l'aîais-Royal 8 h. 1/2. Lo Portefeuille.

gymnase. 8 h. i/2– Les trois filles de M. Dupont Porte-StAIartin. 8 Il. 1/4. La Mort de Hoche. P«<Mres Parisiens. 8 h. 3/4. Les Petites Punîmes.

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Châtelet. S h. i/4. Michel Strogoff.

iVouveautës. -3 h. 112. Tom. Le3arjli Ambigu.- 8h. 1/4. Losdeus Gossîî.

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I'tou'choî?'amati<ïaeS' 3 h. lr" Mam'ze«o Ni Théâtre de la Képublirjus. 3 h. Le Camelot. Galerie Vivicnne. 8 h. La Fée aux rosez. Folies-Bergère. « Sports ballet. Professeur R-chard et ses chiens. Nighton, trio. Les Ilce-elmann, Dora Parnez, Cinquevalli, les Montrose. 6cala. Yvette Guilbert. Polin, Paulette Dartv Aymée Aimarà, Gaudet, S. Aumont, Derieu, Sulbac Maurel, Claudius, Clovis. « An Chat qui pelote ciielme, « Sardanapale », ballet-pant. Thaïes Mlles cammar ;o. -fiim.otfèt., matin. Entrée ̃̃i? Casino de Parlé. 8 h. i/2. Le Bio<raDhe Mlle Yvette violette. Les Kapahngo. et ̃Asby.– Bloc&somm etBiïrflS.– «Sâns-Puits-House» ». Jardin de Paris, réuni on 1897 au Moulin-Rony- Tous les soirs Concert-Promenade. Dimanche* et fêtes, matinées dansantes.

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