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Titre : Le Matin : derniers télégrammes de la nuit

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1897-05-15

Contributeur : Edwards, Alfred (1856-1914). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 123753

Description : 15 mai 1897

Description : 1897/05/15 (Numéro 4825).

Description : Note : dernière édition.

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k557050v

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 10/04/2008

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Dépêchesde4 heures EN ATTENDANT L'ARMISTICE

La. bataille de Griboyo L'attaque de Nicopolis Projet de marche vers Pente-Pighadia. ARTA, 14 mai, 10 heures du soir. Par Service spécial. La bataille de Gribovo est terminée. Lés Grecs occupent diverses hauteurs.

Quatre cents Grecs, dont vingt-cinq officiers, sont hors de combat.

La bataille reprendra demain.

Depuis quatre heures, la flottille des ca- nonnières attaque Nicopolis de l'intérieur du golfe d'Ambracie. Une attaque est faite en môme temps du côté de la terre.

Les batteries turques, du côté de la mer, ont été rapidement réduites au silence. 'Celles du côté de la terre ont répondu vivement,

Les Turcs ont résisté avec fermeté. Le combat s'est terminé à l'approche de ,lanuit_.

Tous les efforts de l'armée d'Epire tendent maintenant à la prise de Nicopolis et de Preveza; une fois celle-ci effectuée, l'armée marchera vers Pente-Pighadia, a moins qu'un armistice, toujours considéré comme imminent, n'intervienne. L'armée turque.

Dhomokos, 14 mai, 6 heurés du soir.-Par service spécial: Les Turcs se sont retirés vers Pharsale.

*̃"̃ LE COMMERCÉ FRANCO-PORTUGAIS Lisbonne, 14 mai. Par service spécial. La chambre de commerce se propose de demander au gouvernement de négocier avec la France un modus. Vivendi analogue à celui établi en 1895 avec l'Espagne.

-fcE MESSAGE DU GENÉRAL POLAVIEJA MADRID, :lA mai. Par service spécial. L'estafette cycliste portant le message du général Polavieja est arrivée, .à Madrid ce soir.

LA ,COMMISSION DU BUDGET Le dégrèvement de l'impôt foncier Les ressources compensatrices

à trouver.

La commission du budget, réunie sous la présidence de M. Paul Delombre, a repris, hier, l'examen du projet de M. Georges Cochery tendant au dégrèvement de 'l'impôt foncier sur la propriété non bâtie. Avant les-vacances, elle avait déjà'adopté le principe xLe.ca. projet, consistait à faire aux communes remise du quart du priucipal dudit impôt, c'est-à-dire de Ja partie revenant, à l'Etat. Mais, tandis que le ministre ^des finances proposait d'imposer aux commujaes l'obligation d'employer le montant de cette remise à la suppression desprestations individuelles, la commission avait décidé 'que les communes devraient l'affecter au dé• crèvement des centimes communaux sur les quatre contributions directes et que, si, après ce dégrèvement, il restait un boni, les conseils municipaux pourraient l'utiliser comme ils le. jugeraient convenable. D'autre part; la commission avait sursis •à statuer sur la question des recettes à créer pour compenser la perte résultant pour le Trésor de la remise effectuée et qui représente: iTffk ensemble de 25 millions.

Le ministre des finances proposait de demander les ressources compensatrices !l°à l'application- du- -droit d'abonnement aux valeurs mobilières étrangères; 2° à 'l'augmentation. du .droit de transmission ::sur lesvaleurs mobilières nominatives et -au porteur.

La commission accepte la mesure proposée pour les valeurs étrangères, qui produirait 7 millions; mais elle se montre opposée à la seconde d'où une somme de 18 millions à chercher ailleurs pour compléter les 25 millions à trouver;

Colis et mandats postaux.

Dans sa séance d'hier, la commission a également adopte --le- projet de M. Henry Boucher, ministre du commerce et des postes et télégraphes, tendant à porter de 5 kilogrammes le poids maximum des .colis postaux. Les nouveaux colis coûteraient 1 fr. 25 et 1 fr. 50 c. On sait que cette réforme doit être extrêmement profitable à l'agriculture.

Elle a ensuite entendu le rapport de M. Vogeli sur le projet réduisant à trois ans le délai de prescription pour les mandats et les valeurs de toute nature. confiés à la J poste, ;et modifiant le tarif des droits à percevoir sur les mandats postaux.

La commission s'est ajournée à mercredi prochain.

HABilE ESCROC

te pseudo-neveu' de M. Méliae Ses exploits à Lille.

Lille, 14 mai. De notre correspondant 'particulier. Un jeune homme s'était installé, il y a deux mois, à Lille sous les noms et qualité de René Méline, .industriel à Amiens.! .D'allures élégantes, distinguées même, de conduite paisible, il avait réussi d'autant plus facilement à capter la confiance "èt la considération générales qu'il avait employé un moyen qui réussit un peu partout il avait déposé de l'argent dans plusieurs banques de la ville, et le carnet de chèques qu'il sortait volontiers faisait merveille.

Le 10 mai, après une absence de quatre jours, il déposait à la Banque 20,000 francs de titres au porteur et se faisait remettre 15,000 francs.

Or, aujourd'hui, le chef de la Sûreté recevait une dépêche portant énumération de 30,000 francs d'obligations volées à un propriétaire de cette ville, M. d'Adegnier, par les nommés Rego et Martin. En faisant des recherches la Banque, on découvrit .que les 20,000 francs déposés par le pseudoMeline provenaient précisément de ce vol. L'escroc a pris la tuite; mais on espère le découvrir bientôt.

COLLISION DE TRAINS

BERLIN, 14 mai. D'un correspondant. • .On .inaade de Vienne à l&Gazette del'Al-,qu'une collision a eu lieu, mercredi dans l'après-midi, entre le train spécial par lequel le prince et la prin- cesse ue Bulgarie se rendaient aux obséques de la duchesse d'Alençon et du duc d'Aumale et le train-poste serbe. Cette collision s'est produite à la station de Jago-' Dina.

Les mécaniciens des deux trains ayant fait agir les freins, la violence du choc a été diminuée. Le prince, la princesse et les personnes appartenant à leur suite n'ont su-aucun mal. Seuls, ,les objets qui se trouvaient dans le wagon-restaurant ont été brisés.

CHANGES

Du 13: Change sur Londres à Rio, 7 «^Change surLondres à Valparaiso, 17 9/16.. Du. Piastres Hong-Kong, 4 mois, Taei Shanghaï, 4 mois, 2.8. 7/3. Change Yokohama, 4 mois, 2.0 1/16.Chttnge Singapour, 4 mois, 2.0. 3/16.Change .Peoaog-, 4 mois, 2.0. 3/16,. Change Calcutta, 6 mois, transfert télégraphique, 1.2 l;i/i>2.– Change Bombay, mois,¿ H/16; transfert télégraphique, 1.2 y/16.– Buënos-Ayres. agio, la/ TEMPERATURE

Baromètre.– A minuit, 770 m/m.– A cinq heures du matin, 7û9. (Reau temps.) Thermomètre. A minuit, 100 au-dessus de zéro. A cinq heures du matin, 8° au-dessus de zéro.

Le temps à cinq heures du matin., -1 Beau.

Dépêches de 5 heures TURCS ET GRECS

Ladéfense de Dhomokos Garibaldiens à l'avant-poste La réponse de la Porte aux

puissances.

Lamia, 14 mai. Par service spécial. On mande de Dhomokos

« Un renfort de 1,200 Grecs et 250 garibaldiens est attendu demain. Des garibaldiens sont postés à Apendemilia, à l'est du lac Nesero. Le major Tertipi commande l'avant-poste le plus avancé -à Zamasi, à deux heures et demie en avant de Dhomokos.

1) Parmi les officiers et soldats. les uns souhaitent la paix, les autres désirent qu'une bataille décisive soit engagée: » Le prince Constantin n'a pas quitté sa demeure à Dhomokos.

On attend.

LONDRES, 15 mai. Par fil spécial. Le correspondant du Morning l'ost à Constantinople a des raisons de croire que la Porte communiquera aujourd'hui sa réponse à la note des puissances demandant la cessation des hostilités.

Devant Halmyrbs.

On télégraphie d'Athènes au Standard « Une dépêche du général Smolenski annonce que les Turcs sont en force devant Halmyros. Le général s'attend être attaqué dans la journée de samedi. » Une allocution de M. Cambon. On télégraphie de Constantinople au Times, à la date du 14

« Cet après-midi, M. Cambon, prenant la parole dans une réunion de la colonie française, a exprimé l'espoir que la paix serait bientôt conclue. »

Interview de M. Ralli.

Le correspondant du Times à Athènes a eu une conversation avec M. Ralli qui lui a dit:

« Nous sommes toujours en guerre. Jusqu'à la proclamation de l'armistice, la Grèce garde sa liberté d'action. Nous avons tout fait pour obtenir un armistice. Tant qu'il ne sera pas accordé, nous agirons quand et où nous pourrons.Sinous n'avons pas déjà attaqué sur plusieurs points de l'Archipel, c'est seulement parce que nous avons pris en considération les souffrances que pourrait avoir à endurer la population grecque.

C'est la faute aux irréguliers.,

On mande de Vienne au Daily News « Lo colonel Smolenski a renvoyé de son camp toutes les troupes irrégulières, qu'il, considère comme la cause principale du désastre de l'armée grecque. Il menace de mort tous les irréguliers qui chercheraient à s'introduire parmi les soldats grecs. »

En Crète

On mande de la Canée au Standard, à la date de vendredi

« Un steamer vient de partir avec cinq cents hommes de troupes grecques. Deux autres partiront dès que les hommes se seront embarqués.

» II semble que des ordres ont été reçus d'Athènes pour l'embarquement de toutes les troupes.

H Les Crétois s'abstiennent de toute démonstration hostile; mais les insurgés d'Akrotiri, ayant appris que la Grèce renonçait à l'annexion, ont déclaré qu'ils ne dépose- raient pas les armes tant qu'il restera un seul soldat turc dans file. »

On télégraphie d'Athènes au Standard, à la date de vendredi

« On annonce que deux navires de guerre anglais, trois italiens et un autrichien ont quitté la Crète hier. »

LA QUESTION CUBAINE

Ma.dbid,14 mai. Far service spécial. Le Heraldo, parlant de l'attitude des Etats-Unis relativement à Cuba, dit « Le gouvernement espagnol aura avec lui l'opinion s'il agit avec énergie en repoussant les ingérences américaines dans nos affaires; mais l'opinion lui sera contraire s'il ne modifie pas son système de concessions. »

Le Heraldo estime que, si elles rendent la conclusion de la paix plus facile, ces faiblesses n'améliorent pas la situation à Cuba.

Le budget ordinaire des dépenses sera augmenté de huit millions, notamment pour la guerre et la marine. La CoîTespondancia constate que l'aug- mentation de la flotte est due à l'éventualité de conflits internationaux.

UN EMPRUNT CHINOIS

LONDRES, 15 mai. Par fil spécial.On télégraphie de Pékin au Times CI Sheng-fa-Jen a obtenu un emprunt de quatre millions de taels, d'un syndicat belge.

» L'emprunt sera garanti par les revenus des chemins de fer déjà construits. » Le syndicats en outre; le droit de construire le chemin de fer de Pékin à Han-Ko. "\]

» Tout le matériel sera importé de Belgique.

» Les ministres anglais et allemand ont protesté contre cette stipulation, qui constitue une violation du droit de la nation la plus favorisée, LES JOURNAUX' DE CE MÂTIN LE TERRAIN DE LA RUE JEAN-GOUJON Du Gaulois:

Une réunion importante a eu lieu à. l'archevêché, sous la présidence du cardinal Richard, Trois décisions ont été prises

1° S. E. le cardinal-archevêque de Paris achètera le terrain de la rue Jean-Goujon 2° Une œuvre de charité générale y sera établie avec une chapelle 3° Les parents des victimes seront appelés à décider, avec l'archevêché, de l'oeuvre de charité générale 'qu'il conviendra d'établir sur ce terrain.

Les souscriptions qui seront recueillies pour cette oeuvre et pour la chapelle seront centralisées à l'archevêché.

Une démarche a été faite dès hier auprès de M. Michel Heine et de Mme Achille Fould, sa nièce, co-propriètaires du terrain de la rue Jean-Goujon, pour obtenir l'achat du terrain. La démarche a été accueillie dans les senti- ments qu'on pouvait attendre de pareilles personnalités, mais il. a bien' fallu dire qu'une promesse de vente avait déjà été consentie il y a quelque temps.

Toutefois, M. Heine et Mme Fould espèrent pouvoir obtenir d'ici peu le désistement de l'acheteur et accéder alors au vœu si naturel du clergé et de toute la population parisienne. Ce terrain a environ 2,700 mètres de superficie, et le mètre vaut de cinq à six cents francs, à en juger parles dernières ventes de la rue et du quartier.

LES HOMMES AU BAZAR DE LA CHARITE Nous extrayons le passage suivant d'une conversation qu'un rédacteur du Petit Journal a eue avec Mme Clémence Leroy, femme du secrétaire général de l'Œuvre de l'adoption

A quelques pas de moi, plus de cinquante corps amoncelés m'apparurent carbonisés. Dans une éclaircie, au milieu des tourbillons des flammes qui allaient lécher les murs de l'hôtel du Palais, j'aperçus tout à coup un pied noir et des bas blancs qui disparaissaient. ù était une femme que ce bon Gaumery venait

de hisser par le jour de souffrance. J'eus la force de me traîner jusque-là, les bras et Te cou horriblement brûlés. On me hissa à' mon tour.

C'est alors qu'une pensée horrible traversa mon esprit. Mon mari devait venir me reprendre au Bazar juste au moment où l'incendie éclatait..

Mon Dieu! mon Dieu s'il était dans ce charnier m'écriai-je.

On m'entraîna, et, en arrivant place François-I«, je l'aperçus qui accourait affolé. Nous tombâmes dans les bras l'un de l'autre. Oh I monsieur, c'est horrible, j'aurai toute ma vie devant les yeux le spectacle de ce charniej. Songez que;sur huit personnes que nous étions à notre comptoir, quatre ont péri dans le brasier.

Et, dites le bien, monsieur, si le Petit. Journal a fait une bonne action en signalant les généreux sauveteurs, il importe de dire aussi qu'il y avait dans la salle, avant l'incendie, deux ou trois cents jeunes gens, la boutonnière fleurie, l'air vainqueur, empressés auprès des femmes, qu'ils piétinaient quelques mstants plus tard pour s'enfuir lâchement sans venir à leur aide.

LA REVENDICATION ETERNELLE M. Edmond Lepelletier (Echo de Paris) répond à ceux qui acceptent, indifférents- la présence de l'empereur Guillaume à Paris pendant l'Exposition

Tous les raisonnements philosophiques ne prévaudront jamais contre cette instinctive horreur du bon Français pour la présence insultante du soudard allemand. La conception' de la patrie est sans doute une idée primitive, simpliste, arriérés. Oui, nous sommes tous enfants de la planète, citoyens du monde. Les barrières qui séparent les peuples sont artilicielles et mauvaises. Les Bourguignons guerroyaient jadis contre les Gascons, et les batailles entre grands Etats ont succédé aux combats entre châtelains, entre roitelets, entre provinces.

Un jour, l'humanité., apaisée, ne connaîtra plus d'autres luttes que la concurrence commerciale et sociale, une guerre qui fera peutêtre regretter les vieilles fixes. Mais nous n'en sommes pas à ce degré'de perfectionnement philosophique. En 1J00, il yaura encore des frontières, des forteresses, des deux côtés des Vosges, et Guillaume détiendra toujours, par la force, des peuples qui, en violation du principe sacré du droit moderne, n'auront pas été consultés, n'auront pas. ratifié l'annexion. jjoncraucun accord, aucune entente n'est possible en ce temps-ci. Contre l'ennemi, la revendication est éternelle, et la prescription ne s'acquiert point en matière de peuples volés. LA MAIN DE L'HOMME-CANON

Du Figaro

On nous écrit de Saint-Claude (Jura) que le conseil municipal de cette commune, dans l'une de ses dernières séances, avait été saisi d'une proposition tendant à adresser de solennelles félicitations à M. Vuillod, récemment élu sénateur et qui fait partie du conseil municipal de Saint-Claude.

Cette proposition ne fut pas du goût d'un conseiller municipal socialiste, M. Ponard, qui prétendit que ces félicitations étaient supertlues.

La-dessus, très vive agitation. Un conseiller municipal radical, M. Mathieu, s'approchant de M. Ponard, lui adressa de vifs reproches et, lui rappelant qu'en 1S02 ils avaient fait campagne ensemble, lui demanda, en termes très énergiques, la cause'de sa nouvelle attitude. C'est, répliqua sans se laisser troubler M. Ponard, que je vous prenais alors pour des hommes, tandis que je vois bien aujourd'hui que vous n'êtes que « des àndouilles et des ânes » (sic). -•

A ces mots, échange dé giffles entre M. Mathieu et M. Ponard. La scène va tourner au pugilat lorsque quos ego M. Vulllod intervient sa main puissante, la main de l'Homme-Canon, s'abat sur M. Ponar'd, et, lui faisant plier le dos, elle le jette à genoux sur le plancher.

L'infortuné Ponard n'essaye pas de lutter et il ne peut que déposer une plainte au parquet en protestant violemment contre ce qu'il appelle c un acte de force brutale

GRAVE ACCIDENT- ̃•

De Bourges au Soleil Y Mlle Peaudecerf, fille du sénateur du Cher, qu.»*e trouve actuellement avec'" son gère à sa campagne de Saint-Martin-d'Auxigny, vient d'être victimed'unterribléaccident occasionné par le feu. Elle préparait un médicament pour ses poulets sur une lampe à essence, lorsque la flamme gagna son tablier. Dans la crainte l'effrayer ses parents, la jeune fille voulut se rendre seule maîtresse du feu; elle n'y réussit pas. Environnée de llammes, elle appela enfin au secours."

'Son père accourut et parvint, en se brûlant fortement, à éteindre l'inœadie-! H était temps la victime est grièvement blessée à la poitrine, aux mains et aux bras, il. tel point que la peau est tombée. Son.père a eu les mains et la barbe brûlées. A moins de complications, les médecins gardent l'espoir de sauver la jeune fille.

DEUX OUBLIES

Du- Figaro:

Et Nicolas et Jagueneau On parlait de les décorer qu'en est-il? Les sauveteurs du jour font-ils oublier les héros de la ViUe-de-SaintNasaire'i

Nullement, nous a-t-on répondu à la Compagnie transatlantique et au ministère de la marine.

Le capitaine Jagueneau vient d'embarquer comme second à bord de la Gascogne, le capitaine Nicolaï à bord du Fournel, et, en attendant leur retour, la Commission des naufrages de Samt-Nazaire poursuit son enquête sur la perte du paquebot qu'ils commandaient. Cette enquête terminée,c'est au ministère de la marine que sera transmis le rapport, et là, la commission supérieure des naufrages aura à se prononcer à son tour.

Il faut donc attendre ces deux jugements, qui, paraît-il, ne sont pas près d'être rendus, pour savoir si les capitaines Jagueneau et Nicolaï méritent la croix.

LA SENTINELLE DU PRESIDENT La Revue des Revues, dans une curieusa étude sur la vie du président aux EtatsUnis, nous donne des détails qui rendent la situation de M. Félix Faure des plus enviables. Son collègue de la Maison-Blanche y est, paraît-il, un vrai martyr de la curiosité et de l'indiscrétion de ses concitoyens.. On le comble de lettres d'injures, de menaces et de demandes d'argent. Il passe la moitié de sa journée à serrer la main à des centaines de gens qu'il n'a jamais vus auparavant. Il mange mal et il est constamment préoccupé. Il n'a pour tout avantage que la simplicité de sa maison, qui n'est point troublée par l'appareil militaire A White-House, il n'y a pas même de factionnaire.pour garder la porte. Il y quelques années, un Espagnol de distinction, qui visitait le palais, demandait.: «Mais où sont les soldats '1 Quand on lui dit que les sentinelles étaient totalement inconnues à la MaisonBlanche, il ne put dissimuler la stupeur dans laquelle le plongeait cette déclaration. Depuis la guerre de sécession, ona a gratifié le président d'un seul factionnaire; mais Lincoln se trouva tellement attendri. au spectacle du pauvre diable faisant les cent pas, eu plein hiver, devant le palais qu'il lui fit monter sa garde dans l'intérieur de son appartement.

LA PREDICTION DE LA CATASTROPHE De l'Écho du Merveilleux

On sait que Mlle Couédon s'est toujours refusée obstmément à aller dans le monde. Une seule fois, elle fit exception, en faveur de Mme la comtesse de Maillé; c'était au commencement da mai 1898.

Dans les salons de Mme de Maille, tout le faubourg s'était donné rendez-vous. Il y avait là plus de deux cents personnes.

Entre -autres prédictions, elle fit celle-ci, dont plusieurs des témoins se souviennent parfaitement

Près des Cliamps-Elj'séés,

Je vois un endroit lias élevé

Mais qui en est approché

Dansun but de charité

Qui n'est pas la vérité.

Je vois le l'eu s'élever

Et les gens hurler.

Des chairs grillées,

Des corps calcinée.

J'en vois comme par pelletées.

MORT MYSTÉRiEUSE

De Liège au Petit Parisien

Un drame mystérieux vient de se dérouler dans un couvent à Liège.

Un jeune fille de vingt-deux ans, Gérardine Nelissen, s'étant rendue dans un couvent de chanoines de l'ordre régulier de Saint-Jean de Latran, demanda à parler au Père de Leir. On fit entrer la jeune fille dans un parloir.

Dix minutes après arrivait Je prêtre, auquel 'Gérardine fit l'étrange déclaration suivante « Mon père, je vais mourir; je suis empoisonnée j'ai pris du sel d'oseille. » Le prêtre s aperçut alors que Gérardine était horriblement pâle. Il remarqua en outre que. sur le sol il y avaitdes traces de vomissements violents.

Cependant, le prêtre n'attachait par une grande importance aux déclarations de la jeune fille, quand, tout à coup, celle-ci poussa un cri et s'affaissa sur une chaise.

Le prêtre fit appeler le frère portier et l'envoya chercher la police. Mais, entre temps, la malheureuse rendait le dernier soupir. Le commissaire de police du quartier arriva bientôt, et Je cadavre de la jeune désespérée, qui appartient à une excellente famille, fut transporté à l'hôpital. On croit se trouver en présence d'un drame d'amour.

Gérardine Neiissen habitait rue Marengo, à Liège, avec un demi-frère.

LE DUCHE DE GUISE

Du Gaulois

Le prince Jean, second fils du duc de Char.tres, et officier dans l'armée danoise, hérite, on le sait, de la nue propriété de la terre de Guise, plus connue sous le nom de Nouvionen-Thiérache, dont la jouissance est réservée au duc et à la duchesse de Chartres. On croit que le prince Jean relèvera, à cette occasion, le titre de duc de Guise, déjà porté successivement par trois des enfants du duc d'Aumale, notamment par le dernier, qui est mort en 1872.

L'EXPOSITION DE 1900

L Moniteur des Expositions publiela liste des membres composant la commission supérieure des expositions rétrospectives des beaux-arts et des arts décoratifs à l'Exposition de 1900.

LES SOUSCRIPTIONS

La souscription du Figaro atteint 1 million fr..04 c, comprenant 80,000 fr. pour les sauveteurs; 38,355 fr. pour la famille Jullian, 12,712 fr. pour la famille David. Souscriptions adressées à Mme la comtesse Greffulhe pour l'érection d'un monument aux victimes de la catastrophe, total 15,077 fr. Souscription du Iiappel pour les sauveteurs 14,717 fr. 35.

PLATT-BETTS ET LE MILLE

De Londres au Vélo

Ce soir, à la piste de Cristal-Palace, le coureur anglais Platts-Betts s'est attaqué au record du mille lancé.

Platts-Betts n'a d'ailleurs pu battre que le record européen, qu'il détenait lui-même depuis le 20 juillet 18'JB, où il couvrit à Catford le mille en 1 m. 41 s,

Platt-Betts a mis 1 m. 40 s., approchant toutelois de 1/5 de seconde le record du monde que détient 1 Américain Hamilton en 1 in. 39 s. 4y5 (piste de Coronade).

PREMIERS-PARIS

Le Figaro (édiiorial) se demande, à propos des incidents de l'Ecole des beaux-arts, quelles mœurs, quelles idées, quelles conceptions de la vie se sont formées ces jeunes hommes. « La femme, .dans une société fondée non plus sur le droit familial, mais sur le droit de l'individu, ne peut être exclue d'aucune des branches de l'activité sociale où ses aptitudes peuvent trouver leur emploi. On ne peut sans barbarie, et surtout sans injustice, lui interdire d'assurer son indépendance par son travail.; • » Les élèves des Beaux-Arts, après les commissaires du Bazar de la chanté, montrent que l'homme est véritablement et toujours-supérieur à la femme quand il s'agit de faire montre de cynisme ou de lâcheté. »

La Libre Parole (M. Edouard Drumont) donne le conseil à Guillaume II, avant de se décider à entreprendre un voyage à Paris, de se renseigner plus soigneusement et de se souvenir du mot de Joseph de Maistre « Malheur à qui remue le fond d'une nation! » « La patience peut échapper à quelques-uns de ces pauvres Alsaciens-Lorrains, qui n'ont pas'même le droit de retourner chez eux pour y embrasser un parent prêt à mourir ou pour l'ensevelir quand il est mort.

» Des fils de vieux soldats peuvent avoir un moment de colère.

» Le lion fatigué peut rugir une dernière fois.»', L'Intransigeant (M. Henri Rochefort) trouve ridicule et odieuse la chasse que la jeunesse masculine des Beaux-Arts fait aux femmes peintres.

Ce que réclame le public, c'est de la bonne peinture et de la sculpture consciencieuse. Que la brosse et le ciseau soient maniés par des mains masculines ou fëminimes; il s en inquiète aussi peu que possible, et c'està qui montrera le plus de talent, qu'il donnera la préférence.

» Que ces messieurs fassent mieux que ces dames telle est la seule manifestation à laquelle ils soient autorisés. Malheureusement, il est infiniment plus facile de crier à tue-tête dans la rue Conspuez les femmes 1 que d'exécuter la Joconde ou les Noces de Cana. » Le Gaulois {il. J.-Cornély), parlant du don de la comtesse de Castellane, dit « qu'avec un touchant à-propos, elle a choisi .le premier deuil de sa nouvelle patrie pour lui apporter un royal cadeau de bienvenue et pour mêler, sous.les auspices de la bienfaisance, le souvenir de ta mère qu'elle a perdue à celui des martyres que la Franco pleure.

» Sans doute, cet acte de générosité et de fraternité ne désarmera ni la jalousie ni la méchanceté humaines. Le cœur de certains hommes est irréductible. Mais ceux d'entre les Français qui restent accessibles aux idées généreuses, qui apprécient les bonnes actions parce qu'ils ont sinon le pouvoir, au moins l'appétit de les accomplir, seront touchés, émus, et reconnaissants.»

Le Radical [M. Tony Révillon) s'occupe des prochaines élections.

« Pour que le gouvernement obtienne la majorité Qui lui permette de vivre, il ne suffit pas, comme le demande ni. Leygues et comme les meilleurs esprits l'ont demandé avant lui, de l'union des républicains: il faut cette union sur un fonds d'idées, sur un programme. » Je ne sache pas un argument plus puissant en faveur du scrutin de liste, qui, seul, peut avoir raison des calculs et des intrigues do personnes, assurer la victoire de l'un des deux grands programmes, le modéré et l'avance, envoyer une majorité à la Chambre et donner un gouvernement au pays. » L'Autorité (JI. de Cassagnac) dit que « la présence de Guillaume II à Paris, ce serait la deuxième et dernière partie des funérailles de l'honneur national.

» Le premier acte a eu lieu à Kiel, Le final aurait lieu à Paris.

Le jour où nous dirans « Bonjour, Guil» laumel » cela voudra dire « Alsace-Lor» raine, adieu ».

Le Journal (Mme Séverine) défend les femmes de l'Ecole des beaux-arts. Elle dit aux hommes Ils auraient du songer qu'une pauvre honnête créature, qui rêve d'art et désire subvenir aux nécessités de l'existence par son seul travail, a droit doublement àleur fraternél respect.

» Ils auraient dû se dire cela. et sentir l'odieux de se ruer, en multitude, aux trousses de malheureuses qu'ils ont fait rougir etqu'ils ont fait pleurer

» On a bon cœur, d'ordinaire, dans les ateliers, la-bas qu'est-ce qu'il leur a donc pris » Mais comme elle s'aggrave, la bataille des sexes et quels lendemains nous réserve-t-elle ? Comme il est loin, ce rêve de la femme, de toute femme, de pouvoir se blottir « en confiance contre le cœuc d'un homme à l'abri de tout dans ses bras

Au prochain incendie, c'est nous qui les sauverons on verra ça! »

Le Rappel (M.- Pelletan) demande que la Chambre réalise la réforme des pensions de retraite pour lés travailleurs.

Le Soleil (JI. Urbain Go Mer), après avoir établi que le a service militaire égal pour tous » est une simple formule attendu qu'il y a des français qui servent un an, d'autres deux ans, d'autres trois ans, ou quatre ans, ou cinq ans– insiste sur la nécessité de .réduire à un an pour tous, sauf à retenir plus longtemps sous les drapeaux les incapables, la durée du service militaire. 11 faudrait, en outre, suivre l'exempte des Allemands, qui ont retranché de leurs méthodes d'instruction tout ce qui n'offre pas d'utilité pratique.

La Petite République <*SfJ3". Lencou) dit qu'il est nécessaire de réagir contre l'esprit d'égoïsme qui entend réserver aux hommes seuls 1 exercice de certaines professions. « Puisque la femme est en butte autant que l'homme à la misère, de quel droit lui arracherait-onles moyens do s'y dérober? Beaucoup, je.ne l'ignore pas,considèrentlalèmmecomme un être inférieur, incomplet.

» Eh bien que ces grands philosophes continuent à parler amsi, mais qu'ils donnent au moins à la femme le droit matériel de vivre. Si le mâle a quelquefois de la noblesse et de la beauté, ce n'est pas quand il emploie sa force à broyer ce que la nature a créé plus faible que lui. ».

La Lanterne {M. J. Jaurès), parlant de ses démêles avec ses électeurs, dit que partout, dans tous ies villages, M. Eessôguier a envoyé

ses brigades, et c'est leur violence seule qui a empêche les réunions.

« J'affirme que les paysans étaient révoltés par ces procédés et que, sans l'intervention de la force publique, leslierturbateurs auraient reçu. de violentes corrections. J'affirme, sans crainte d'être démenti pax l'événement, que j'aurai dans les communes rurales un chiffre de voix bien supérieur à celui d'il v a trois ans, et la violence combinée du grand patronat et du gouvernement, étalée avec cynisme sous les,yeux des paysans, n'a fait qu'enflammer leurs esprits et y propager le sentiment révolutionnaire.

LA CATASTROPHE

Obsèques de Mme la duchesse d'Alençon Princes et princesses Mort de Mlle Aliette de

Bonneval.

Les obsèques de( Mme la duchesse d'Alençon Out été célébrées hier avec une magnilicence quasi royale. Assistance presque uniquement composée de princes et de princesses France, Belgique, Autriche et Danemark réunis et les quelques personnes étrangères aux maisons royales qui ont tenu à rendre les derniers devoirs à la noble dame morte si tragiquement portaient eux mômes de grands noms.-

A sept heures du matin, après une.messe basse célébrée la chapelle des Pères dominicains du faubourg Saint-Honoré, le cercueil a été conduit à l'église Saint-Philippe du Roule, où l'abbé Fleuret, curé de la paroisse, l'a reçu au grand portail, entouré de tous les membres de son clergé. Un catafalque avait été dressé dans la chapelle des catéchismes. C'est là que la biero renfermant les restes de la duchesse d'Alençon futdéposée provisoirement, enfouie sous les innombrables et magnifiques couronnes envoyées par la plupart des cours européennes. Le public défila jusqu'à dix heures dans cette chapelle ardente.

Puis, le corps ayant été transporté dans l'église, la cérémonie commença. Elle était présidée par Mgr Richard, archevêque de Paris. Le duc a'Alençon, la tète enveloppée dans un foulard de soie noire, avait eu le suprême courage de venir assister aux funérailles de sa femme.

Les princes avaient pris place dans la partie droite de l'église; lus princesses occupaient le côté gauche.

Citons, parmi les princes le prince de Joinville, représentant le duc Philippe d'Orléans; le duc de Vendôme, le prince Alphonse de Bavière, le comte de; Flandre, le comte d'Eu, Siegfried, due en Bavière, les princes Louis et Antoine d'Orléans-Bragance, le prince Witold Czartoryski, le duc de Penthiévre, les princes Philippe et Auguste de Cobourg, le prince Albert de Belgique, le prince Valdemar de Danemark, le prince Jean d'Orléans, etc.

Parmi les princesses

La reine des Deux-Siciles, la duchesse de Vendôme, la princesse Alphonse de Bavière, .la comtesse d'Eu, la princesse Auguste de Cobourg, la princesse de Joinville, la princesse de Bulgarie, la comtesse de Flandre, l'archiduchesse Clotilde d'Autriche, la princesse Philippe de Cobourg, la princesse Valdemar, la comtesse de Trapani, la princesse de Wurtemberg, la princesse Radziwill, représentant l'impératrice d'Allemagne, etc. Puis les membres du corps diplomatique: MgrClari, nonce apostolique; le baron de Mohrenheim.le comte de Munster, le prince Radziwill, représentant l'empereur d'Allemagne, le comte de Wolkenstein-Trostburg, sir Edmund Monson, représentant la reine Victoria, le comte Tornielli, le duc de Mandas, M. Due, ministre de Suède-Norvège, etc., etc..

Mme la comtesse de Paris, arrivée le matin même d'Espagne, n'avait pu, en raison des fatigues de son voyage, se rendre à Saint-Philippe du Roule.

Après l'absoute, donnée par le cardinal Richard, le cercueil a été replacé dans la chapelle ardente, où il restera jusqu'à co matin, six heures et demie, heure à laquelle un fourgon des pompes funèbres viendra le prendre pour le conduire à la gare de l'Ouest, d'où il sera aussitôt dirigé sur Dreux.

Contre-coup de la catastrophe. Aujourd'hui encore, nous avons un nouveau décès à enregistrer celui de Mlle Aliette de Bonneval, âgée de seize ans, dont la mère a péri dans la catastrophe. Cette infortunée jeune fille était déjà souffrante, et, lorsqu'elle apprit la fin tragique de sa mère, elle éprouva une telle commotion que la rougeole se déclara. En dépit des soins qui lui furent prodigués, des complications se produisirent, et Mlle Aliette de Bonneval expirait jeudi, à sept heures du soir.

Ses obsèques auront lieu ce matin, à onze heures, à l'église Sainte-Clotilde.

Nous apprenons également la mort de Mlle Valence de Marbot, dont la mère et la sœur ont péri dans la catastrophe. Mercredi, 19 mai, à dix heures précises, sera célébré, à l'église Saint-Louis en l'Ile, un service solennel pour le repos de l'âme des victimes du Bazar de la charité qui s'occupaient particulièrement des œuvres dé la paroisse, et notamment des écoles. Ces victimes sont Mme la comtesse de Valence, Mlle de Valence, Mme et Mile Nitot, Mlle Barrasse, Mlle Léonie Guillemain et la sœur Joseph Sabatier.

L'enquête.

Nous avons dit hier que M. Bertulus était en possession de tous les renseignements de nature à fixer les causes de la catastrophe et à déterminer les responsabilités. Il est avéré que l'employé Bellac a été imprudent au-dessus de. toute expression en cherchant à rallumer la lampe de son cinématographe sans s'être assuré au préalable s'il s'était produit à l'intérieur de l'appareil un suintement d'éther; il a été d'autant plus imprudent qu'on affirme que, quelques jours auparavant, un accident identique s'était produit dans le laboratoire de M. Normandin. Bellac devait donc être instruit par l'expérience.

Mais il n'y a pas que la responsabilité de Bellac d'engagée dans ce déplorable événement qui a coûté la vie à cent vingt malheureuses femmes. Il y a eu, ainsi que nous le disions l'autre jour, des hommes qui ont manqué de sang-froid, sinon de courage, et dont toute l'énergie s'est manifestée par une fuite dont ils porteront éternellement la honte. Les noms.de ces chevaliers félons circulent ,de' bouche en bouche; M. Bertulus les connaît, et, si l'incendie du Bazar de la charité donne lieu à un débat judiciaire, peut-être, ces noms retentiront-ils dans le prétoire. Dès à présent, un grand nombre de familles ont décidé de fermer à tout jamais leurs salons à ces nouveaux « sires de Fiche-ton-Camp ».

Voici les noms des cinq commissaires qui étaient de service au Bazar de la rue JeanGoujon le jour de la catastrophe MM. Amedée Dufaure, Sanz, Marty, Garnier et Dieudonné. Ces messieurs ont fait leur devoir.

Nous avons signalé hier, d'après un de nos confrères, la disparition d'une figurante du Châtelet qu'on appelait la « Russe », et qui n'avait pas été vue depuis le jour de la catastrophe. Cette jeune personne a repris son service hier; son absence était due à une cause n'ayant rien de commun avec l'incendie du Bazar de la charité.

Les sauveteurs.

La préfecture de police, à la suite des distributions d'argent qu'elle a faites à quelques sauveteurs qui se sont distingués lors de l'incendie de la rue Jean-Goujon, a reçu une foule de protestations provenant de gens qui ont participé au sauvetage et qui ne s'expliquent pas pourquoi ils ne sont pas compris dans la répartition de ces fonds.

La préfecture de police prévient donc le public qu'elle distribue en ce moment des sommes qui proviennent de généreux donateurs, lesquels ont désigne nominativement les personnes qui devaient en bénéficier.

Ainsi, avant-hier, M. Delporte, secrétaire particulier de M. Lépine, a remis 620 francs au cocher Georges et 400 francs au plombier Piquet. Hier, il a remis 100 francs au cuisinier Gaumery. Aujourd'hui, il remet-

tra MM. Vaudier, 10Q francs: Dûot ion ̃S^T1^ m francs S'geS darmo Ménestret, de la 21e brigade, 20 fr. Ajoutons que M. Prélat, commissaire de police du quartier des Champs-Elysées, s'occupe ,de dresser une nouvelle liste d6 CONSEIL MUNICIPAL

Le transfert de la gare d'Orléans Le grand prix cycliste La fête des Fleurs.

Et la discussion sur le transfert de la gare d'Orléans continuait toujours

M. Lampué veut l'interrompre, sous prétexte que ie ministre des travaux publics a déclaré que cette opération pouvait être décidée par voie de décret. M le préfet de la Seine, en excellents termes, dit que si le gouvernement demande l'avis du conseil, c est qu'il veut en tenir compte s'il est sage et conforme aux intérêts des PariM. Ambroise Rendu demande au conseil de donner un avis favorable. On peut être l'adversaire des grandes compagnies: ce n'est pas uue iaison pour nier les services qu'elles rendent. Il fait ressortir tous les avantages du projet

tronsf^W16' a" contraire, combat le transfert. Le remaniement des égouts serait trop coûteux pour la mentir cet axiome, vieux comme le conseil municipal, qui veut qu'un conseillerne voie jamais que les intérêts de son quartier. Il llL^Tl qU? la nouvelle gare rendrait de TOUT pas, L'intérêt général passe avant tout pour lui, et il trouve queleprojet coûterait chïniK v^Ti se fait l'avocat des marchands de vïn de la place ™*»ul>ert et des environs, et 1'on ajourné la suite de la disEntre temps, on a rapporté la délibération du 14 avril ^9,/au sujet du grand prix cycliste et décidé que cette épreuve serait courue sur la piste municipale de Vincen- nès est que les bénélices seraient répartis aux pauvres de Paris au prorata de la population par arrondissement

En fin de ?t™$È-M- Bassinet fait autori-ï d« le conseil daarffiuistration de la Caisse*' des victimes du devoir à organiser la fête SUICIDE D'UN NEGOCIANT

C£E!?'- 14 mai. D'un correspondant. M. Bidgrain, négociant, président de la chambre de commerce de Caen, s'est tiré hier soir deux balles de revolver dans la tète. Son état est très grave.

Le motif de cette tentative de suicide est ignore. La situation commerciale de M. Bidgrain paraissant bonne, on croit à un accès de folie.

MARCHÉ jlï~NCIER

AU PARQUET

PARis, 14 mai. Les transactions sont asse2 animées. Chaque fois que quelques ventes se présentent et alourdissent tel ou tel compartiment de la cote, il se trouve des preneurs dont les demandes viennent juste à point pour maintenir les cours et les empêcher de se déprécier sensiblement. Parfois, même, ce sont les demandes qui l'emportent, mais ceci est infiniment plus rare.

La petite hésitation qui se produit a pour cause la continuation des hostilités. Mais, comme, en somme, il n'avait pas été parlé d'armistice d'une façon ferme au moment ou la Grèce a accepté la médiation des puissances, on prend assez bien son parti des nouvelles escarmouches. Ce ne sont pas là choses inattendues, et le léger tassement qui se maintient en clôture n'est que le résultat d'une question ,de nerfs.

Comme à l'ordinaire, c'est sur l'Italien que se fait le plus sentir la nervosité de la spéculation. On décroche le cours de 93 pour finir à 92 92, après 92 85 au plus bas, soit ;¿2 centimes Les valeurs ottomanes sont un instant assez oirertes. La série C revient jusqu'à 20 40, et la série D jusqu'à 19 83. Finalement, on se remet, et les deux sdries ne perdent plus que 10 centimes, chacune respectivement a 20 60 et Sur l'Extérieu re, on discute le cours rond de 61, qui, à la clôture, est perdu. Il y a 3/1G de recul,à 60 15/16. ue

Les fonds russes restent calmes. Rentes brés,liennes, en léger tassement.

Variations absolument insignifiantes dans le compartiment des établissements de crédit. La plus grosse diilorence est de 3 francs, sur la Banque internationale, qui, de 631, reEN BANQUE

PARIS, 14 mai.– Nous assistons, aujourd'hui il. un tassement des cours, tassement qui s'explique après l'elfervescence de ces jours derniers. Les affaires sont aussi plus calmes en général.

Pendant que le Rio-Tinto perd 5 fr., après 663 et 670, cours extrêmes, la Tharsis ?V°ntrendBi° centimes. De Beers, en recul do 3 fr. 50; Chemins ottomans, 103 contre Sur les Mines d'or, on fléchit au début; plus tard, les cours reprennent; néanmoins, la clôture s'effectue un Peu, au-dessous des cours n La Ferreira est en moins-value de 10 fr.; la Goldfields, de 6 fr.; la Chartered, de 3 fr'sô la Langlaagte, de 3 fr, et la Transvaal Consolidated, de d francs.

Les autres valeurs subissent des variations de peu d'importance et qui se chiU'rent par r^MJ« 75 et 50 centimes de baisse. Pourtant la Geldenhuis, qui cote un moment 93, reste à 91 50 contre 91. Quant à la Transvaal Goldfields, elle continue à être recherchée entre 55 et 56,

Après trois heures, pas de changement noLONDRES. 14 mai. Par fil spécial. Journée plus cRime, mais ferme quand même. rat^nt^ Rand qui Particulièrement attire 1 attention et qui progresse de 9/32, à 3 par suite d'achats effectuées pour le Cap

Comme autres nlus-values, je note encore la New Primrose, qui monte de 3/16; l'Angelo,qui est en avance de 1/8, comme la Chartered, la bétnyéflceade'\e/Î6mer- Bonanza et «°"*W« Par contre, quelques moins-values sont à enregistrer. Perdent 1/4 la Rand Mines, la i idXri la Simmer, la perreira et la ConsoH^of H Vt V V>8 la De Beers, la Crown il-' lal?urVan lîoodepoort, la Henry Nourse. la luiights. la Modderrontein, la Village, la Treasury et la Wplhuter; 1/16 :la Buffelsdoom Estate, la Luipaards Vlei; enfin, la Sheba Tout le reste de la cote est sans variation Au dernier moment, la tendance reste très Or en barres, 77 11 1/4.

Piastres, 27 1/16.

Gape Copper, :i 3/8.

INFORMATIONS FINANCIÈRES La Situation monétaire à Loudrna Argent-métal, 28 1/16 pence; Roupies, 1 sh. 211/16 pence. Escompte hors baaque, 1 0/0.

DERNIERS COURS DE LA BOURSE

.30/0. 103 31.Goldflelds. 157

Extérieure.. EastRand 74 •"•" TwcC Chartered.. TurcD. 19 • Buffelsdorn. 26 50 Egypte Un.. 532 Robins.-Gold 193

B. ottomane 5Î2 Randfontein 48 Tharsis 149 50. Ferreira. 4so"" Portugais. 21 Trans. G. F. 55 De Beers. 707

PETITES NOUVELLES

MM. Rambaud, ministre de l'instruction publique, et Turrel, ministre des travaux pu.blics, ent promis d'assister, le 27 du mois prochain, à l'inauguration de la statue élevée à Neuilly, à l'ingénieur Perronet.

Le président de la République se fera représenter à la cérémonie par un officier de sa maison militaire.

Le ministre des colonies a reçu hier matin M. Lagarde, qui lui a rendu compte de sa mission en Abyssinie.

Hier matin sont arrivées Paris et descendues à l'hétel Continental la comtesse de Paris et la princesse Isabelle, parties mardi matin de Villamanrique.

Le prince et la princesse de Bulgarie, avec une suite de cinq personnes, et Siegfried,