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Titre : Le Matin : derniers télégrammes de la nuit

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1897-05-09

Contributeur : Edwards, Alfred (1856-1914). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 123753

Description : 09 mai 1897

Description : 1897/05/09 (Numéro 4819).

Description : Note : dernière édition.

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5570441

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 10/04/2008

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Rassurez-vous: je ne viens pas faire de la littérature facile à propos de la catastrophe qui, depuis mardi, a transformé la vie parisienne en cauchemar: Je ne viens pais non plus prononcer, sur le cercueil lointain du duc d'Aumale, une de ces oraisons funèbres tout à fait modernes où le rédacteur raconte ses propres petites affaires au public, sous prétexte de parler du défunt.

C'est, d'ailleurs, une tendance très humaine, et il est rare quel les narrateur des grands désastres ne commencent pas par se mettre eux-mêmes en scène, heureux quand ils n'y restent pas assez longtemps pour oublier les. victimes. .Pourtant, il me semble qu'il y a quelques petites remarques à glaner au milieu de ces scènes lamentables. Glanons 1 Les compagnies d'assurances n'avaient consenti à assurer le Bazar de la charité qu'à la condition qu'il n'y serait fait usage du feu sous.aucune de ses formes connues; qu'il n'y aurait ni lampes, ni gaz, ni électricité, rien. Au dernier moment, on pensa qu'on, pourrait sans inconvénient introduire le cinématographe. Le cinématographe comporte une production de lumière par combinaison de gaz extrêmement dangereux; ces gaz s'enflammèrent, et, en quelques minutes, le Bazar de la charité n'était plus qu'un brasier dont on a retiré plus de cent vingt cadavres calcinés.

Les gens qui se, trouvaient à proximité du sinistre ont rivalisé de dévouement,et quelques-uns d'entre eux se sont distingues par des actes d'héroïsme ou d'intelligente intrépidité. Voilà le fait. Raconté aux personnes ordinaires, il devait leur inspirer deux pensées une pensée d'effroi et de commisération pour les victimes et ceux des leurs qui leur survivent une pensée de gratitude pour les citoyens qui ont fait leur devoir. Ces deux penséés étaient la production normale d'un cerveau ordinaire appartenant à un homme civilisé au dix-neuvième siècle.

Elles n'ont pas suffi à quelques cerveaux atrophiés par la politique et elles se sont transformées de la façon suivante

D'abord, quelques-uns, avant même de plaindre les victimes, se sont emparés de leurs cadavres calcinés pour faire le procès à des adversaires. Et, le lendemain, le préfet de police Lépine était déjà traité d'assassin. Des gens qui passent leur vie à demander la suppression de la police s'écriaient: « Que fait donc la police? »

C'est bien là une exclamation naturelle à ce grand bébé qu'on appelle le Français et qui ne peut pas faire un pas si l'administration ne le tient pas par des lisières. Notez que, si la police avait voulu mettre le nez dans les affaires du Bazar de la charité, on l'aurait conspuée, en. lui reprochant d'apporter des entraves à l'exercice de la bienfaisance. Ces malédictions adressées à la police, qui ne les mérite pas, prouvent simplement que M. Lépine a des ennemis. Et, comme ces ennemis se recrutent de préférence dans le personnel révolutionnaire, elles prouvent que M. Lépine fait son devoir. C'est très dur à avouer pour un opposant mais il serait encore bien plus dur de dire le contraire, parce que le contraire serait un mensonge. Voilà pour la police.

Nous avons vu aussi des journaux profiter de cette tragique circonstance pour souligner et envenimer je ne sais quel antagonisme social qu'ils s'efforcent de créer et qui n'existe en réalité que dans la cervelle de quelques malfaiteurs « Hein, ont-ils dit, ces gens qui brûlaient, c'étaient des gens de la haute. Eh bien, qui en a sauvé une partie ? Des gens du peuple des palefreniers, des cuisiniers. »

Et, là-dessus, les uns, avec d'excellentes intentions, ont félicité les classes populaires de rendre en commisération aux classes élevées les bienfaits qu'elles en reçoivent.

D'autres ont cassé leur encensoir sur le nez de'l'homme du peuple « Quelle intelligencè Quelle abnégation 1 Quel oubli I Il n'y a que lui 1 Il n'y a que lui 1 »

D'autres,enfin,ontraconté que l'homme du peuple avait été réellement bien bon de ne pas laisser rôtir les aristocrates. Mais, sapristi sommes-nous dans une société humaine ou dans une ménagerie ? N'est-ce pas faire injure à des hommes que de les féliciter de se secourir mutuellement?

D'abord, on a déjà tort d'employer ces mots de « gens du peuple », puisque tout le monde est peuple aujourd'hui. Et puis les gens du peuple n'en sont pas à faire leurs preuves de dévouement; les autres non plus.

A lire non pas quelques journaux, mais la plupart des journaux, un étranger qui voudrait y chercher le tableau exact de la société française serait forcé de conclure que notre pays est habité par des sauvages, qui n'ont aucun lien entre eux, puisqu'ils considèrent comme un fait extraordinaire l'action de s'entr'aider devant un fléau naturel.

Si la France était réellement ce que la Représentent les déclamations des uns et même, jusqu'à un certain point, les homélies des autres, ce serait une tanière d'animaux féroces, et non un coin de ¡terre habité par des êtres humains. Mais passons l Un si grand malheur devait éveiller la sympathie au milieu des nations étrangères qui, toutes, ont tenu à témoigner la part qu'elles prenaient à notre deuil.

Selon son habitude, l'empereur d'Allemagne s'est distingué par la courtoisie et l'élévation de ses condoléances. Il ne s'est pas contenté, lui, d'un télégramme envoyé par l'entremise de son .ministre

dès affaires'étrangères: il a pris la plume lui-même etil a télégraphié personnellement au président, dans des termes pleins de cœur.

Dans cette dépêche, il avait placé le motde« Dieu »,parce que l'empereurd'Allemagne fait partie de ces êtres arriérés, au cerveau étroit, à la boîte crânienne épaisse, qui ne s'expliquent les imper.fections, les horreurs, les imbécilités de 1 la vie terrestre que par une vie future et qui croient en Dieu. C'est à cette catégorie lamentable d'individus.d'ailleurs, qu'appartenaient toutes les victimes du « Bazar de la charité ».

Pour répondre à l'empereur d'Allemagne, M. le président de la République s'est aussi servi du mot de « Dieu », parce que cette invocation à là Divinité est une sorte de mot de passe auquel les Européens se reconnaissent volontiers entre eux. Alors M, Faure, président d'un peuple bien plus avancé que les. autres, et chef d'un gouvernement qui ne donne pas dans ces godants-là, a été forcé de se servir de la langue primitive, archaïque, grossière des autres Européens. Or c'est la première fois que, dans un acte officiel, sous la République, on introduit les quatre lettres, proscrites.

En même temps, le gouvernement, voulant montrer qu'il s'associait au deuil des Parisiens, n'a pas trouvé de moyen pratique plus commode qu'un grand service à Notre-Dame.

Alors on lui a dit qu'il était clérical. On a même ajouté qu'il était allemand. Ce qui tendrait à faire supposer que les deux orateurs, l'un sacré, l'autre profane, qui ont parlé, hier matin, l'un à l'intérieur, l'autre à l'extérieur de Notre-Dame se trompent lorsqu'ils espèrent que l'incendie du « Bazar de la charité » marquera la fin de nos dissensions. On continuera à se disputer, en. France. On continuera à y dire des bêtises, beaucoup de bêtises. Mais, pourtant, on continuera à y être moins hostiles les uns aux autres que n'on l'air de le supposer le ,P. Ollivier et M. Barthûu.

Le P. Ollivier a peut-être un peu forcé et poussé au noir l'action providentielle en disant que l'incendie du Bazar de la charité, venant après les hécatombes de 1871, était un holocauste nécessaire à notre rédemption.

Je me crois religieux, mais je ne vois pas bien la liaison qui unit les fautes nationales, les scandales nationaux à un cinématographe mal réglé.

Le P. Ollivier et M. Barthou ont, tous les deux, exprimé cette idée qu'il faudrait que la solidarité sociale survécût aux catastrophes.

Permettez-moi de vous dire, jeune ministre et Révérend Père, qu'elle les a précédées et qu'elle leur survivra certainement, mëme si elle doit être rai vivée par des luttes sociales que nous n'éviterons peut-être pas, grâce à beaucoup de lâcheté et à beaucoup de scélératesse coalisées.

Permettez-moi de vous dire que, si les Français ne se sentaient frères que pendant les incendies, ce serait à donner sa démission de cette nationalité.

J. Cornély:

Demain, le MATIN publiera un article de M. JAURES.

ORATEUR SACRÉ, ORATEUR PROFANE Le P Ollivier a pris la parole, aujourd'hui, du haut de la chaire à l'occasion de la cérémonie funèbre qui était célébrée à Notre-Dame, et il a développé cette thèse qu'il faut voir dans la catastrophe de la rue Jean-Goujon une manifestation de la justice divine, un sacrifice destiné à racheter les fautes de la France les hommes ont été frappés en 1870, Dieu frappe aujourd'hui les femmes.

L'assistance a trouvé, parait-il, cette thèse un peu inattendue; le fait estqu'eliepeutétonner les esprits modernes tournés vers d'autres idées, comprenant autrement la justice. Mais, en somme, la thèse du P. Ollivier est une thèse courante, conforme à la doctrine religieuse depuis les temps les plus reculés. L'histoire des Juifs, notamment, fourmille d'exemples de châtiments divins accablant pêle-mêle- innocents et coupables, et les païens ne pensaient pas autrement, témoin l'histoire de la peste ravageant Thèbes parce qu'CEdipe avait tué son père et épousé sa mère; sans se douter, du reste, un seul moment, des forfaits dont il se chargeait.

Il serait donc injuste, mettons peu élégant et, en tout cas, trop facile de partir en guerre contre le dominicain de Notre-Dame, qui n'a fait que nous servir un lieu commun, que répéter ce que tant d'autres orateurs sacrés, à commencer par Massillon, ont dit avant lui. Il ne pouvait parler autrement qu'il a fait. Etant donné que rien n'arrive sans la volonté de Dieu et que Dieu est la bonté même, il lui fallait bien démontrer que cette horrible et odieuse catastrophe était, malgré toutes les apparences, une preuve de la bonté divme châtiant la France pour la ramener dans la voie du bien.

Ce n'est donc pas de la chaire quedevaient descendre des accents humains. Ces accents, pu les a entendus hors du temple, quand M. Barthou s'est fait l'interprète de l'émotion qui étreignaitlescœurs,a glorifié les actes dedévouement des humbles et a adressé des paroles de consolation aux survivants, aux parents des victimes. Le P. Ollivier avait parlé comme ministre du Dieu qui châtie M. Barthou a parlé au nom.de la solidarité humaine, qui a pu atténuer les cirets de la brutalité divine.

LA JOURNÉE

HIER

A l'intérieur Cérémonie à Noire-,Dame' à l'occasion de la çatastrophe du Bazar de la charité. Le corps du duc d'Aumale est transporté à Palerme* Bourse très ferme.

A l'extérieur Le gouvernement grec rappelle ses troupes de Crète.- Uuillaume Il quitte Berlin pour se rendre en Lorraine.

AUJOURD'ffUl

Second tour de scrutin législatif à Brest pour le remplacement dè l'amiral Vallon. Obsèques particulières de victimes de la catastrophe. Courses à Longbhamp £t cyclistes à Buffalo,

NOUEUX DEUILS LA LISTE FUNÈBRE S'ALLONGE TOUS LES JOURS

Deux victimes Les blessés reconduits à leur domicile Dans une salle de la Morgue– Le corps de la comtesse de Luppè-r

Exposition des bijoux.

Le nombre des dames blessées dans la catastrophe du Bazar de la charité et qui avaient été reconduites chez -elles après avoir été sommairement pansées dans les ambulances improvisées de la rue JeanGoujon est beaucoup plus considérable qu'on ne l'avait cru tout d'abord. La gravité des brûlures et la surexcitation cérébrale produite par le terrifiant spectacle- dont ces femmes infortunées ont été les spectatrices involontaires ont déjà provoqué un,certain nombre de décès au sein- même des familles. Hier encore, Mine de SessevaHo a succombé à son domicile, et l'on annonce que d'autres blessées sont actuellement en danger de cependant réussi à se sauver, avec ses deux Hiles, par le soupirail-fenêtré de l'hôtel du Palais; mais la chaleur qui se dégageait du brasier lui avait néanmoins-brûlé le dos et les jambes. Notre liste funèbre s'arrêtait, -hier, au numéro 119. Nous la rependrons donc aujourd'hui en y. ajoutant les noms.des personnes qui, directement ou iqdi-Dectements/ ont été victimes de la catastrophe qui a: plongé tout Paris dans un deuil immense. Mmede Sessevalle,morte à son domicile, 159, boulevard Haussmann. Les obsèques auront lieu mercredi prochain, à l'église Saint-Philippe du Roule.. Mme de Sessevalle était la mère du gendre de M. Harrel, président à la cour d'appel de Paris. 1210 M. Pelterin de Lastelle,' frère de Mme la comtesse Sérurier, dont nous avons signalé hier la brusque fin, à la veille d'assister aux obsèques de sa malheureuse soeur.

Les non reconnus.

Aucun des cinq cadavres qui restent à identifier n'a été reconnu hier. Les cercueils renfermant ces restes informés sont placés dans une petite salle située derriere la chambre de l'appareil frigorifique de la Morgue. Cette salle minuscule sert habituellement aux autopsies judiciaires, qui se pratiquent sur deux tables en plomb en forme 4'évier. Une cinquantaine de personnes environ se sont présentées hier à l'établissement du quai de l'Archevêché pour examiner les restes qui y sont déposés; mais M. Gaud, le greffier, n'a laissé pénétrer que celles qui ont pu justifier de leur parenté avec les victimes non encore reconnues.

M. le docteur Socquet ne désespère pas d'arriver à identifier les tristes débris de Mme la comtesse de Luppé. Il s'est mis en rapport avec M. le docteur Péan, qui pratiqua, il y a quelques années, sur la comtesse une opération très particulière et dont les traces doivent certainement subsister, ainsi qu'avec le dentiste de la pauvre victime. On espère établir aujourd'hui même lequel des cinq corps calcines est celui de la malheureuse comtesse.

Il convient d'ajouter à la liste des disparus le nom de Mme Rabery, demeurant 63, rue des Archives, qui s'était rendue au Bazar de la charité en compagnie de sa fille, Mme Genty, morte dans le sinistre, et qui n'est point revenue à son domicile depuis ce jour fatal.

On ne croit plus maintenant que des corps aient été complètement anéantis dans l'incendie du Bazar do là charité; mais on est convaincu que, dans la précipitation des reconnaissances faites au palais de l'Industrie, il y a eu quelques erreurs et que des corps ont été emportés qui n'appartenaient point aux familles qui les revendiquaient. Tout cela est profondément douloureux)

Les blessés.

Parmi les blessés se trouvait Mme Billotte, femme du secrétaire général de la Banque de France. Mme Biilotte ne dut son salut qu'au dévouement de sa fille, qui, désespérément, lutta contre la poussée formidable qui se produisit au debut de l'incendie. Mme Biilotte a été grièvement brûlée au bras droit, et, malheureusement, son état a empiré.

Contrairement à ce que l'on a annoncé, Mme Feulard n'est pas morte; son état s'est plutôt amélioré.

Les objets trouvés.

Nous avons dit hier que les bijoux et les objets précieux provenant de la catastrophe avaient été consignes au greffe du tribunal correctionnel. La salle où ils sont exposés est située dans les combles du Palais de justice, au-dessus de la onzième chambre, et il faut quelque courage aux représentants des familles pour faire l'ascension de l'étroit escalier qui y conduit. Cinquantecinq personnes sont venues hier au greffe pour reconnaître les bijoux ayant appartenu soit aux victimes, soit aux dames qui ont eu la bonne fortune d'échapper à là catastrophe. Beaucoup de domestiques et de femmes de chambre parmi les visiteurs. Les uns ont reconnu des montres les autres, des bagues, des bracelets, des épingle à chapeau, des boites à poudre, etc. la descente du greffe correctionnel, les personnes qui avaient effectué des reconnaissances ont dû se rendre chez M. Bertulus, qui leur a délivré une ordonnance de restiCution, puis recommencer l'ascension du greffe pour se faire remettre, en échange d'une signature de décharge, les bijoux ou bibelots de toilette reconnus par elles. On trouvait généralement excessif d'obli-, ger les gens à monter au sixième, et même au huitième étage, pour leur faire visiter lia funèbre exposition. Mais il paraît qu'au. point de vue judiciaire même on; s'est, trouvé dans l'obligation de ne pas faire, autrement. Tant pis 1 -(; L'ENQUÊTE JUDICIAIRE

Le propriétaire du cinématographe entendu -Les causes de la catastrophe M. Bellac et son aide. M. le juge d'instruction Bertulus à entendu, hier, pour la troisième ou quatrième rois, M. Normandin, le propriétaire du cinématographe installé dans le Bazar de la charité M. Bellac, l'employé de ce dernier, et l'aide Bragranchoff, et non Ratchowsky, comme on avait dit tout d'abord par erreur.. Le magistrat a reçu ensuite la déposition de M. Marty, qui fut le collaborateur de M. le baron de Mackau dans l'organisation du Bazar de la charité. D'après ce que l'on connaît aujourd'hui.des résultats de l'enquête, la plus grande part de responsabilité, sinon la responsabilité entière de la catastrophe incomberait à M. Bellac et à son aide. Disous à la décharge de ces derniers qu'ils se sont vaillamment conduits et qu'ils ont fait

l'impossible pour empêcher la propagation du sinistre..

On est maintenant certain que la lampe du cinématographe n'a point fait explosion M. Girard, directeur du laboratoire municipal, est aujourd'hui en possession de cet appareil, qui n'est! point trop détérioré et qui pourrait être remis en usage après quelques réparations. La lampe s'est éteinte, on le sait, et'l'un, des employés, soit M. Bellac, soit M. Bragranchoff, a fait craquer une. allumette pour la rallumer.M. Marty, qui se trouvait à ce moment dans la salle du cinématographe, a parfaitement entendu le bruit particulier produit par une allumettebougie frottée sur un corps rugueux. La flamme de l'allumette a produit l'inflammation de vapeurs d'éther émanant d,'une nappe formée à l'intérieur de l'appareil par suite d'un suintement dont les causes ne sont pas encore nettement expliquées.

On a complètement ratissé le vaste terrain sur lequel s'élevait le Bazar de la charité hier encore, on a recueilli quelques débris humains, notamment des esquilles d'os et des lambeaux de chair brûlée. La duchesse d'Alençon.

Vers quatre, heures, le cardinal Richard, archevêque de Paris, accompagné d'un seul ecclésiastique, s'est rendu auprès de la dépouille de la duchesse d'Alençon, déposée, comme on le sait, dans la crypte de la chapelle des dominicains du faubourg.SaintHonoré. Hier matin, une magnifique couronne y a été déposée, envoyée par les officiers du régiment de dragons autrichien Nicolas I", empereur de Russie, où le. duc de Vendôme est lieutenant.

Les obsèques de la duchesse, qui avaient été fixées à mardi, ont été ajournées en raison de la mort du duc d'Aumale. Il est probable, cependant, qu'un service funèbre sera célébré mercredi, dans la chapelle Saint-Ferdinand, à Neuilly. L'inhumation sera faite à Dreux, dans la chapelle SaintLouis, ainsi que nous l'avons déjà dit. Une interpellation.

Ainsi qu'on pouvait le prévoir, le sinistre de la rue Jean-Goujon aura son écho à la tribune de la Chambre.,

M. Georges Berry, député du neuvième arrondissement, vient, en eilet, d'écrire au ministre de'l'intérieur qu'il demanderait à l'interpeller, lors de la rentrée, «sur les responsabilités encourues dans la catastrophe du Bazar de la charité a.

Les obsèques particulières.

Pendant toute la matinée d'hier, Paris a été sillonné de convois funèbres, sur le passage desquels la foule se découvrait, respectueuse et attendrie.

A Sainte-Clotilde, on n'a pas célébré moins de quatre services funèbres ceux de M. Mazure, de la vicomtesse Fernand de Bonneval, de la comtesse de Moustiers, née d'Avaray, et de Mlle Henriette d'Hinnisdal.

A Saint-Thomas-d'Aquin ont eu lieu les obsèques de Mme la vicomtesse de Beauchamp. Le deuil était conduit par son mari, le vicomte de Beauchamp, capitaine au régiment de cuirassiers.

A la Madeleine, obsèques de Mme de Carayon-Latour.

A Notre-Dame-des-Victoires, funérailles de Mme la marquise d'Isle et de sa fille, Mlle Marie d'Isle. Inhumation au cimetière Montparnasse.

A Saint-Philippe du Roule, services funèbres de Mme veuve Legrand, de Mme Adolphe Moreau et de Mme Etienne MoreauNélaton, de Mme Brasier de Thurry. A Saint-Pierre de Chaillot, obsèques de Mme Duclos de Varandal et de Mme la vicomtesse d'Avenel. Inhumation au Père- Lachaise.

A Notre-Dame-de-Lorette, funérailles de Mme veuve Germain, de M. le docteur Feu- lard, de Mlle Germaine Feulard et de leur domestique, Ernestine Moreau. Pour ces derniers, l'inhumation a eu lieu au cimetière de Montmartre.

A Saint-Honoré d'Eylau, obsèques de Mme Le Normand. Le président de la République y était représenté par un officier de sa maison militaire.

A Saint-Augustin, services funèbres de Mme Laneyrie, de Mme Hoskier, de Mme Roland-Gosselin, sa fille; de Mme Auguste Suze.

A Saint-Ambroise, obsèques MmeMonti. Inhumation au Père-Lachaise.

A Saint-Ferdinand des Ternes, funérailles de Mme veuve Huzard.

Au temple du Saint-Esprit, services à la mémoire de Mme Gaston de Clermont, de Mme Nicolas Schlumberger et de Mlle Lina 'Au même temple ont eu lieu, dans l'aprèsmidi, les obsèques de Mme de Horn, auxquelles assistaient Mme la duchesse de Mandas, ambassadrice d'Lspagne. Inhumation au Père-Lachaise.

Au Raincy, fuuérailles de la sœur Marie Ginoux Fermon et de la sœur Valérie Vau I-Iasslet.

Aujourd'hui, dimanche, ainsi que lundi et les jours suivants auront lieu de nouvelles cérémonies funèbres, que nous signalerons au fur et à mesure.

Le consistoire israélite.

Le consistoire israélite de Paris a décidé de faire célébrer un service funèbre à la mémoire des victimes de la catastrophe du Bazar de la charité.

Cette cérémonie aura lieu, lundi 10 mai, à trois heures, au temple de la rue de la Victoire.

En signe de deuil.

Ainsi que nous l'avions annoncé, les théâtres subventionnés n'ont pas joué hier soir, et un grand nombre de magasins sont restés fermés pendant toute la durée de la cérémonie de Notre-Dame, particulièrement dans les quartiers du centre.

LE DISCOURS DU P. OLLIVIER

L'oraison funèbre et les commentaires i Chez les dominicains Le châtiment mérité --Le point de vue chrétien.

Il était intéressant, après les commentaires qu'a soulevés le sermon du P. Oilivier que nous 'publions plus loin, d'avoir son opinion sur l'auditoire exceptionnel qui emplissait, hier, la cathédrale. Nous avons vu un de ses « frères », qui est investi de toute sa confiance et qu'il a autorisé à parler en son nom. -L'aller ego du fougueux prédicateur de Notre-Dame vient vers nous, tenant dans ses blanches mains le texte officiel de l'allocution prononcée â Notre-Dame. Evidemment, notre visite ne surprend point les RR. PP. dominicains.

«–Je sûisà même de vous donner toutes les explications que vous jugerez intéres'santes, nous dit le frère prêcheur, car je connais à fond le discours du R. P. Ollivier, l'ayant collationné avec lui pour l'impres-. sion. Du reste, je me trouvais au service solennel qui a eu lieu à Notre-Dame et j'y étais place en face du président de la Ré-

publique, des ministres, des députés, de sorte que j'ai pu juger de l'impression produite sur les hommes politiques par l'allocution du P. Ollivier..

» Je puis vous déclarer que le P. Ollivi er n'a ^voulu faire aucune allusion politique. oh! mais aucune. pas l'ombre Il ne peut avoir froissé qui que ce soit, car il n'en avait aucunement la pensée. Et, certes, ce n'est pas au moment où le gouvernement fait un acte do' conciliation et de bonne fraternité dans le deuil que le P. Ollivier pourrait se permettre de le critiquer.

» Ceux qui ont vu des allusions politiques dans ce discours n'en ont pas remarqué la fin, qui est un appel à la concorde et a l'union de tous. Le prédicateur de Notre-Dame s'est élevé contre les semeurs de discordes. Evidemment, c'était son droit. Il s'adressait à des politiciens; mais ses paroles ne s'adressaient pas à une politique

« Cependant, faisons-nous observer à notre habile interlocuteur, de très manifestés protestations se sont fait entendre pendant le discours du R. P. Ollivier. La/ Gazette de France elle-même le dit. Explications.

«-La Gazette de France est royaliste. Nous suivons, nous, la politique pontificale. Il peut donc y avoir exagération. Du reste, j'ai bien vu ce qui s'est passé. M. Brisson a causé avec son voisin (M. Loubet) quand le R. P. Ollivier a prononcé ces mots

Hélas 1 de nos temps' même, la France a mérité ce châtiment par un nouvel abandon de ses traditions. Aü heu de marcher à la tête de la civilisation chrétienne, elle a consenti à suivre en servante ou en esclave des doctrines aussi étrangères à son génie qu'à son baptême.

» Mais tout cel a s'est passé fort discrètement. Pas un murmure ne s'est fait entendre. Je dirai même que les personnages officiels se sont surtout fait remarquer par la correction de leur attitude.

»-Mais le R. P.Ollivier a parlé aussi des. « abominables excitations qui travaillent à » creuser un abîme entre les petits et les » grands ».

»-Eh bien, s'écrie le dominicain en nous interrompant d'un geste, le P. Ollivier n'a fait que dire la vérité, et il a été fort étonné des appréciations de certains journaux.

» Ah 1 c'est que le R. P. Ollivier a développé une pensée qui a paru à tous excessive quand il a exprimé en quelques mots que cet épouvantable malheur était un châtiment mérité. Ne trouvez-vous pas que votre confrère est allé un peu loin 1

»- Non. C'est juste! c'est parfaitement juste! Et le P. Ollivier, en déveioppantcette pensée, s'est renfermé dans son rôle de prédicateur chrétien. Il est bien certain que, depuis un siècle, la France est en dehors de ses traditions chrétiennes et universelles, et cela sur bien des points Voyezvous, ce qu'on reproche au P. Ollivier, c'est de s'être placé au point de vue chrétien, pas autre chose! C'est-à-dire, au fond, qu'on lui reproche d'avoir rempli son devoir professionnel et d'avoir fait ce pour quoi on l'appelaitl

»-L'allocution de votre éminent confrère a produit la plus grande impression; elle est déjà fortement commentée; vous pouvez vous attendre à de violentes critiques. »– Oh cela est bien égal au P. Ollivier dit en riant le R. P. dominicain. Cela arrive toujours ainsi. Ah l'on s'est ému des paroles de notre confrère; eh bien au risque de vous étonner, je vous dirai que ç'a été un des jours où le P. Ollivier a été le plus sage! Son allocution est empreinte de la plus grande modération. Du reste, je vous le répète, il n'avait pas l'intention d'attaquer qui que ce fût: c'eût été absolument déplacé et d'un homme mal élevé. Non.non. ce n'était ni le moment ni le lieu. Ce n'est pas au point de vue politique qu'a parlé le R. P. Ollivier c'est au point de vue social, et rien qu'au point de vue social. Il est clair que les institutions politiques de notre pays ne sont pas clémentes envers le catholicisme; mais leP. Ollivier n'a pas parlé spécialement à ce point de vue-la Il s'est renfermé dans son rôle de prédicateur. Je ne puis rien vous dire de plus 1 »

GUILLAUME Il EN LORRAINE

Départ de Berlin de l'empereur et de l'impératrice Séjour au château d'Urville.

Berlin, 8 mai. D'un correspondant. L'empereur et l'impératrice partent ce soir,à cinq heures et demie, de Berlin pour se rendre au château d'Urville, en Lorraine.

Ils arriveront demain, dans la matinée, à Courcelles ils assisteront au service divin dans cette localité et iront ensuite au château d'Urville.

Les invités.

Strasbourg, 8 mai. D'un correspondant. Répondant à une invitation de l'empereur, le statthalter et la princesse de Hohenlohe se rendront demain au château d'Urville pour diner et rentreront ici probablement le soir même.

L'ELECTION SÉNATORIALE DE L'AUBE M. Renaudot, grand agronome, que le canton de Nogent-sur-Seine élut conseiller général, en remplacement de M.Casimir-Perier, quand celui-ci devint président de la République, vient de poser sa candidature, comme républicain de gouvernement, à l'élection sénatoriale qui doitavoir lieu le 30 mai dans le département de l'Aube. Il se porte surtout comme représentant des intérêts agricoles de la région.

Cela porte à huit le nombre des candidats, qui sont, en dehors de M. Renaudot, M. Mortier, ancien président du tribunal de commerce, également républicain de gouvernement Michou, député, républicain indépendant Bordét, rallié; Pinel, radical .socialiste; Bonheury, collectiviste; Barthélémy Combes et François.

DUEL AU SABRE

ViENNE, 8 mai. D'un correspondant. Les journaux annoncent qu'un duel au sabre a eu lieu aujourd'hui entre M. Horica, jeune tchèque, et M. Wolff, membre du parti Schœnerer, à la suite des paroles offensantes que le premier de ces députés a adressées au second dans la séance d'avant-hier de la Chambre.

Les deux adversaires ont été blessés à la main, M. Horica grièvement, et M. Wolff légèrement.

Tous deux se sont rendus à la séance de la Chambre, aujourd'hui, après le duel. CHAULALONGKORN I°'

Port-Saïd, 8/ mai. Par service spécial. Le roi de Siam est parti pour Venise, à bord .de: Son yacht..

LE DUG D'flUMALE

LE CERCUEIL DU PRINCE TRANS- PORTÉ A PALERME

Dans la chambre mortuaire Sousles plis du drapeau tricolore -Le train des princes en retard

Le testament et Chan- x tilly Souvenirs.

Zucco, 8 mai. D'un correspondan 1. Le temps est pluvieux.

Une profonde tristesse est empreinte sur le visage des .employés du château de Zucco, propriété du duc d'Aumale.

Le duc est étendu sur le très modeste lit de fer où il est mort. Il est vêtu de noir et couvert d'un drapeau français, Quatre cierges brûlent autour du lit, près duquel prient quatre religieuses.

La chambre, dont les murs sont simplement blanchis, contient une table de nuit et quatre chaises. Un portrait du comte de Paris est placé au chevet du lit, au-dessus d'un crucifix. Des prêtres disent des messes de Requiem dans la chapelle.

La nouvelle de la maladie de laprincesse Clémentine est dénuée de fondement. Malgré sa profonde douleur, la princesse est en bonne santé.

Le consul de France a dressé hier l'acte mortuaire. Les témoins étaient le marquis de Beauvoir et M. Bucan, administrateur 'général.

On attend un train Spécial qui transportera,àujourd'hui,à cinq heures et demie, le corps du duc à Palerme.

La mort a été annoncée à toutes les cours de l'Europe. Les dépêches de condoléance continuent d'affluer. On remarque dans le nombre celles du roi Humbert, du duc et de la duchesse d'Aoste, de la reine Victoria et de la reine Amélie de Portugal.

On a photographié aujourd'hui le corps du duc d'Aumale.

La princesse Clémentine, la duchesse do Chartres, le marquis de Beauvoir et la suite, ont assisté, à dix heures et demie, à uné messe de Requiem à la chapelle du château de Zucco.

Le bateau à vapeur de Naples étant en retard, le train qui transporte les princes n'est pas encore arrivé.

PALERME, 8 mai. D'un correspondant. -Le train portant le cercueil du duc d'Aumale est arrivé à sept heures quarante-cinq cd soir.

Il a été reçu par les représentants du ministre, M. Codronchi; il a été placé sur un oorbillard couvert de fleurs et de couronnes. Puis il a été conduit au palais du duc, où il a été placé dans la chapelle, convertie en chapelle ardente.

Rome, 8 niai. D'un correspondant, ïf'Esercito dit que, selon les dispositions que prendra le roi, un navire de guerre ira probablement à Palermo participer aux i honneurs rendus au duc d'Aumale.

Le comité paroissial de Saint-Laurent de Lueina célébrera demain un service funèbre pour les victimes du Bazar de la charité. Des obsèques solennelles auront lieu, la il, à Saint-Louis des Français.

CHEZ M. DENORMANDIE

Ouverture du testament Les héritiers Quelques renseigne-

ments sur le duc d'Aumale.

Le testament du duc d'Aumale a été ouvert hier par M. Baudouin, président du tribunal civil de la Seine.

Ce testament avait été apporté au cabinet de M. Baudouin, au Palais de justice, par Me Fontana, notaire, accompagné de M» Limbourg, avocat de la famille d'Orléans et conseil du duc d'Aumale.

Le président, après avoir dressé le procès-verbal prescrit par la loi, a ordonné que le testament du duc d'Aumale fut déposé aux minutes de Me Fontana.

C'est donc en l'étude de Me Fontana, notaire rue Royale, que sera donné lecture, lundi, du testament du duc d'Aumale, en présence des exécuteurs testamentaires, qui sont MM. Limbourg, Denormandie, Bocher, Georges Picot et le général Guioth, commandant le 12e corps d'armée.

Il est encore difficile de savoir quels héritiers le duc institue par ces dispositions dernières, le notaire, auquel le président du tribunal civil. M. Baudouin, a rendu hier le testament, n'ayant pu fournir aucune communication avant la lecture de lundi. Mais le nom de M. Denormandie, l'honorable sénateur et l'un des derniers mandalaires du duc, avait été si souvent mêlé à tout ce qui touche à la famille d'Orléans, au duc d'Aumale en particulier, que les détails qu'il a bien voulu nous donner hier étaient intéressants rapporter.

Ma famille témoignait le meilleur attachement à la famille d'Orléans, et mon père, dès 1815, commença avec le duc d'Orléans des relations qui se continuèrent lorsque le prince devint Louis-Philippe mon père était souvent appelé près du roi à titre de conseil et prit part, de nombreuses fois, aux délibérations d'aifaires qui se tenaient au palais Royal. Je pris ensuite la succession de mon père comme avoué à Paris et je continuai donc à m'oècuper des questions qui- intéressaient, la famille d'Orléans. »

Il faut rappeler, à ce propos, que M. Denormandie fut, en effet, mêlé au retentissant et difficile procès de 1852, alors qu'il s'agit de déterminer si le roi Louis-Philippe avait agi légalement en laissant à ses fils sa fortune ou si, au contraire, cette fortune n'appartenait pas à la nation.

La triple unité.

«-Puis, continue M. Denormandie, j'allai plusieurs fois rendre visite au duc drAumale exilé et, à l'occasion de deuils de famille, je lui apportai l'expression de mon respect. C'est ainsi quenous fûmes conduits à évoquer des souvenirs d'enfance, car nous étions du même âge, et, lorsque, plus tard, nous nous retrouvâmes sur les bancs de l'Assemblée nationale, le duc me témoignait déjà la meilleure sympathie.

Je me souviens, notamment, d'un mot qui marque bien comme le duc d'Aumale fut toujours au-dessus des événements politiques et les domina de toute la hauteur de sa vaste intelligence. Je lui demandait un jour, vers 1876, son sentiment sur une histoire politique quelconque, et je le vois encore me prenant le bras et me répondant, avec son sourire si arable:

« Non,. pas cela, pas cela. Ne me de. mandez rien en dehors de ce qui touche à l'art ou à la littérature. »

» Enfin, en 1886, il me retint un jour près de lui, après que les siens se fussent écartés, et il me fit part du projet qu'il voulait réaliser en donnant Chantilly a l'Institut. Et alors il me dit ces paroles, par lesquelles, peu de temps après, il devait expliquer cette donation magnifique

«-Voyez-vous, j'ai réalisé ici,après beau» coup d'efforts, l'unité territoriale, l'unité ar» tistique et l'unité littéraire. Je ne veux pas » que tout cela-ce fruit de tant depréoccu~.>


» pations et de travaux -soit dispersé, disséminé. Je veux laisser tout cela au seul a corps qui puisse s'instituer le gardien » fidèle de cette oeuvre: à l'Institut. »

Et le duc me montrait ses vastes domaines, me rappelait ses merveilleuses gateries de tableaux, ses collections superbes, ses bibliothèques incomparables, où il avait soigneusement amassé les volumes les plus rares. II était veuf, il avait perdu tous ses enfants alors il léguait à l'Institut son plus cher héritage.

» A ce moment, le duc me demanda quelques conseils juridiques pour cet acte de donation, ses conséquences, les moyens à employer pour y aboutir. Puis, lorsqu'il annonça sa volonté, ce fut par une lettre qu'il voulait bien m'adresser en même temps qu'à M.Bocher et à M. Rousse.Aujourd'hui, cette donation est parfaitement régulière, et l'Institut est, par conséquent, un héritier déjà connu.

Les dîners Bixio.

C'était, continue M. Denormandie, un esprit merveilleusement organisé que le sien. Il savait tout, avait tout lu et tout retenu. Je le vois encore interrompant, avec un aimable sourire, un ami qui confondait deux dates, à propos du plus modeste offiéier

«( Non, non. 'il n'était que lieutenant Cette époque. C'était un tel qui était capi» taine. Lt commandàntquatre ansaprès.» » Le moindre détail, la plus simple date, il n'ignorait rien.-Aussi était-il toujours écoute avec un extrême intérêt au dîner mensuel Bixio ce dîner de chaque premier vendredi du mois qui' groupait vingt littérateurs ou artistes, pas un de plus. Alexandre Dumas aussi en avait été un des meilleurs attraits 1 Mais le duc d'Aumale, depuis deux ans, ne manquait pas une convocation il recommandait bien, chez lui, qu'on lui rappelât chaque date 1

» Il causait surtout des choses militaires avec un magnifique savoir. et des anecdotes, et des aperçus ingénieux. Je le vis encore au dernier dîner, très bien portant, et, lorsque tous nous lui souhaitions un bon voyage et un heureux séjour de deux mois à Zucco, nous ne nous doutions pas que tant d'événements terribles mena1,,aient. »

LA GUERRE GRECO-TURQUE

Un nouveau « bluff »? Rappel des troupes de Crète Edhem pacha continue sa marche en avant

La médiation européenne.

S'agit-il d'un nouveau a bluff» dela Grèce? Ou bien est-ce le premier pas fait vers la seule solution possible du conflit turcogrec ? Dans une note remise aux ministres des puissances, le cabinet d'Athènes s'engage à rappeler à bref délai les troupes de Crête.

On sait que le colonel Vassqs et quatre officiers de son état-major ont effectivement quitté l'ile de Candie.

Cette concession faite, il est très possible que l'Europe s'entremette pour obtenir la paix. Mais il est, naturellement, indispensable que la Grèce confie aux puissances le de ses intérêts, sans conditions. Il est grand temps que prenne fin cette inconcevable folie hellénique, car Edhem pacha fait des progrès sensibles dans l'invasion du territoire hellénique. Le voilà !naître de la Thessalie, y compris Volo, dont l'importance maritime est indiscutable et que ne défend même pas l'escadre de ¡'est.

A cette heure, les Turcs menacent Dhomokos, et déjà le bruit court que le prince Conïtantin va de nouveau opérer une « concentration en arrière u sur le défilé de Phourka.

Si la paix n'est pas intervenue en temps utile, de Phourka il ira à Lamia et de Lamià aux Thermopyles, pour gagner enfin Athènes. Dans ces conditions, on se demande quel est le but final de la tactique hellène, rompant constamment sans jamais livrer ni accepter la bataille.

De mêmequePharsale.Dhomokos estune position stratégique facile à défendre. Bâtie sur un rocher, cette coquette petite ville pourrait tenir tête à un ennemi très supérieur en nombre. Mais pour cela faudraitil avoir la volonté de se battre.

Or non seulement les Grecs ne se battent pas, mais ils abandonnent l'élite de leur armée. Que va devenir, en effet, le brave colonel Hmolenitz, même s'il a pu gagner Halmyros ?

De ce point, il ne peut que très difficilement gagner non Dhomokos, mais Lamia, après un long détour, de telle sorte qu'il risque fort de tomber de toute façon entre les mains d'Edhem pacha.

Une note grecque.

ATHEES, 8 mai. Le gouvernement a remis aux ministres des puissances une note verbale disant que, faisant suite au rappel du colonel Vassos, le gouvernement royal a décidé le rappel de ieô officiers et de 2 compagnies de sapeurs.

Il procedera au rappel graduel des troupes de Crète dans le plus bref délai.

Les puissances, à la suite de cette note, offriront leur médiation.

Elles exigent cependant que la Grèce remette ses intérêts entre leurs mains sans réserves c'est sur cette déclaration que les pourparlers sont engagés.

La médiation est cependant considérée comme imminente.

Engagement à Dhomokos.

DHomoKos, 8 mai.- Une colonne de cavalerie turque, en reconnaissance, s'est approchée à deux heuresde Dhomokos, où s'est aoncentrée l'armée du prince Constantin. Elle a battu en retraite en hâte à l'approche des troupes grecques, qui avaient reçu l'ordre de la poursuivre et d'opérer une reconnaissance, et qui arrivèrent jusqu'aux avant-postes turcs.

L'armée du prince royal occupe tous les défilés par lesquels l'armée turque pourrait passer, notamment ceux d'Agoriani et do Tsamassi.

Les habitants de Dhomokos partent pour l'intérieur.

Les Turcs à Volo.

Velestixo, 8 mai. Les Grecs ont abandonné Volo.

Les bâtiments anglais, russe, français, autrichien et allemand ont débarqué des troupes pour garder la ville abandonnée. Les troupes turques entrent afin de prendre paisiblement possession de la ville. La brigade du colonel Smolenitz s'est retirée vers rlalmyros, pour essayer de remoindre les troupes du prince Constantin, à Ahomokos.

Athènes, 8 mai. L'amiral Stamatelli, commandant de l'escadre, cuirassée, télégraphie que les consuls de France et d'Angleterre a Volo, accompagnés des commandants des vaisseaux français, anglais et italien, se sont rendus à l'etat-major turc, à Velestino, pour s'entendre avec Edhem pacha sur le sort de la ville de Volo.

Edhem pacha a promis de respecter les habitants et les propriétés de Volo si la flotte hellénique s'engageait à ne rien faire contre le troupes turques et s'éloignait du 'port de Volo hors de la ligne de tir.

L'amiral Btamatelli a accepté.

Tous les sujets étrangers se sont embarqués, et'la ville est vide.

CoNSTANTixoPLE, 8 mai (source turque). Le marechal'Edhem pacha, se trouvant actuellement à Velestino, télégraphie que les troupes helléniques avaient évacué la place après avoir relaxé les forçats..

Dix bataillons envoyés à Volo sont entrés dans la ville et l'ont occupée.

A la 3e page, la liste des médailles accordées aux sauveteurs à l'occasion de la catastrophe du Bazar de la charité.

TEMPERATURE

Baromètre.- A minuit, 764 m/m._ A cinq heures du matin, 762. (Variable.)

Thermomètre. A minuit, Ho au-dessus de zéro. A cinq heures dû matin, au-dessus de zéro:

hé temps à cinq, heures du matin. •*• Couvert.

DERNIÈRE ÉDITION

Dépêches de 5 heures LEDUC D'AUMALE

Transport du corps de Zucco à Palerme Paysans et serviteurs Imposante cérémonie.

[Voici quelques nouveaux détails sur le transport du corps du duc d'Aumale de Zucco à Palerme :j

Zucco, 8 mai. Par service spécial. Le corps du duc d'Aumale, enveloppé dans les plis du drapeau français, a été déposé dans une bière de bois capitonnée de soie bleue et renfermée dans deux cercueils: un de zinc, l'autre de plomb.

Des paysans et des serviteurs ont tenu à porter le cercueil sur leurs épaules du chateau de Zucco jusqu'à la gare le parcours est d'environ un kilomètre et demi. Le cercueil'était précédé d'une musique funèbre et du clergé, qui psalmodiait. La haie était formée par des carabiniers commandés par un lieutenant à cheval. Les paysans suivaient, portant des cierges. Puis venaient les membres de la famille d'Orléans, parmi lesquels le duc de Chartres, le prince Pedro, fils du comte d'Eu, arrivé à ce moment, et les personnages de leur suite.

La princesse Clémentine et d'autres dames suivaient en voiture, puis le consul et le vice-consul de France, le consul de Belgique, les autorités des communes voisines, le personnel, très nombreux, du château et les paysans des terres du duc. Le transport s'est effectué au milieu d'une grande émotion les paysans pleuraient, se lamentant de la perte de celui qui était pour eux plus un père qu'un maître.

Le cortège est arrivé à la gare à six heures quarante.

Le cercueil a été chargé dans un wagon capitonné et expédié à Palerme, où la famille l'accompagne.

Les funérailles.

PALERME, 8 mai. Par service spécial. La chapelle ardente où avait été déposé le cercueil du duc d'Aumale étant trop petite, on a construit une grande salle ayant quatre autels on y accède par trois portes. Sur la porte du centre se*lit une inscription en latin; sur les portes latérales sont placées les armes de la Maison d'Orléans en outre, des drapeaux français flottent. Le fond de la salle est tapissé de velours noir. Les murs tout autour sont drapés de rouge.

Des messes seront continuellement célébrées jusqu'au départ du cercueil pour la France. Auprès des colonnes soutenant la voûte soLt placés des lampadaires allumés. Tout autour brûlent des cierges. Des vases de fleurs sont posés devant les marches qui conduisent à la chapelle. Le cercueil est déposé au centre, sur un sarcophage tapissé de velours rouge à franges d'or, en face de l'autel, orné de fins tilets d'or. Les funérailles seront célébrées à Dreux. Les autorités ont décidéqu'on rendra aux restes du duc d'Aumale les honneurs dus aux princes royaux alliés.

LA GUERRE TURCO-GRECQUE

Arrivée du colonel Vassos à Athènes Un armistice.

ATHÈNES, 9 mai, 1 h. 30 matin. par service spécial. Le colonel Vassos est arrivé.

On croit qu'un armistice de quinze jours va être conclu.

En Epire.

ATHÈNES, 8 mai, 11 h. 30. Par service spécial. On assure que les Grecs continuent à occuper Imaret et Salagora en Epire.

L'occupation de Volo par les Turcs est confirmée.

LE ROI ALEXANDRE

Vienne; 8 mai. Par service spécial. Le roi de Serbie, accompagné du premier ministre, M. Simitch, et de M.Wuitch, ministre des flnances, ainsi que de sa suite, est arrivé ce soir ici.

Il séjournera trois jours à Vienne. Le roi Milan est attendu demain soir, de Paris.

LES ANARCHISTES EXILÉS D'ESPAGNE MADRID, 8 mai. Par service spécial. Le gouvernement espagnol a consulté les gouvernements des autres nations sur leurs dispositions à l'égard des anarchistes condamnés à l'exil. L'Angleterre et les Etats-Unis ne feront pas de difficultés pour les recevoir; les autres pays ne recevront que leurs nationaux.

LES JOURMUXjJE CE MATIN LA SOUSCRIPTION DU « FIGARO » Total de la deuxième liste S8i,179 fr. 65 total à ce jour 451,046 fr. 65. Parmi les souscripteurs, MM. les barons Alphonse, Gustave et Edmond de Rothschild, 100,000 francs; le baron Adolphe de Rothschild, 25,000 francs Mme la baronne de Hirsch, 25,000 francs; duchesse de Gramont, 2,000 francs; Mme Groult, 1,000 francs; comte Boni de Castellane, 5,000 francs; Francisco Recur, 5,000 francs; PaulBertin, 2,000francs; baronne Nathaniel de Rothschild, 10,000 francs; Jules Beer, 3,000 francs; duc de Talleyrand-Valençay, 1,000 francs; R. Bacot, 2,000 francs; Mme de Provigny; 3,000 francs; duchesse douairière de Noailles, 1,000 francs comtesse Greffulhe, 2,000 francs Mme Ridgway, 1,000 francs; Mme veuve Gustave Lebaudy, 1,000 francs M. Hoskier, francs; M. Michel Ephrussi, 2,000 francs; Mme Fournier-Sarlovèze, 1,000 francs M. Bocher, 1,000 fraucs; M. F. Bischoffsheim, francs Mme Edgar Stern, 3,000 francs; comte de Chambrun, 1,000 francs; marquise d'Aramon, douairière, 2,000 francs; prime Kapurthala, 1,OùO francs Mme Edouard Nathan, 1,000 francs M. Ch. Porgès, 1,000 francs; comte et comtesse de Ganay, 3,000 francs; baronne Salomon de Rothschild, 6,000 francs; Œuvre des enfants tuberculeux, prélèvement fait sur sa loterie, 100,000 francs; Bon Marché, 5,000 francs; Louvre, 5,000 francs MM. Menier, 2,000 francs; MM. Henrotte, 1,000 francs baron Lejeune, 1,000 francs M. et M. et Mme Carraby, 1,000 francs; Société sportive d'encouragement, 1,000 francs M. Je rat, 2,000 francs; société du Saint-RaphaëlQuinquina, 1,000 francs.

LE TESTAMENT DU DUC D'AUMALE Du Gaulois:

Les exécuteurs testamentaires auront procéder, en outre, à la remise des autres legs, dont voici les principales dispositions La terre d'Aumale est destinée à Monsieur le duc d'Orléans; mais ceci mérité explication. A la mort du comte de Paris, le domaine d'Eu, qui était.très grand, fut loti .pour le partage entre les héntiers. Le duc .d'Aumale,- pour éviter ce morcellement, racheta toutes les parts et les donna à Monsieur le duc d'Orléans, il l'exception de la terre d'Aumale, qui était une de ces parts et qu'il a gardée jusqu'à sa mort. Monsieur le duc d'Orléans va donc se trouver en possession de tout le do,maine d'Eu, tei que l'avait le comte de Paris. En outre, le duc d'Aumale lègue au chef de la Maison de France son domaine do Zucco> en Sicile, domaine très grand et d'une grande valeur, ainsi que le château et les terres de Wcôd Norton, en Angleterre. Le domaine de Guise (Nouvion-en-Thiérache) est dcnné en nu-propriété au prince Jean, officier en Danemark, second-fils du duc de Chartres. L'usufruit de ce domaine, qui est des plus considérables, e stréservé au duc et à la duchesse de Chartres, leur vie durant. L'hôtel de la rue Montalivet est donné au prince Pierre, fils ainé du comte d'Eu. Le testament anglais dispose de toutes les valeurs immobilières du duc d'Aumale. Les exécuteurs testamentaires sont anglais et o'nt un rôle absolument distinct dé celui des exécuteurs testamentaires français, si bien qu'aucun recours ne pourra avoir lieu de part ou' d'autre:

La seule disposition testamentaire que le

duc d'Aumale ait prise en ce qui concerne ses obsèques est celle-ci

« Je veux être enterré à Dreux, au milieu des miens. »

QUI HABITERA CHANTILLY?

Du Figaro

Qui habitera Chantilly 1 On est tout disposé à croire, dans le public, que les membres de l'Institut auront la jouissance personnelle des nombreux appartements du domaine. Il y a, par exemple, le pavillon d'Enghien, tout agencé, où les invités du duc étaient logés. Qui en aura la jouissance? Ce pavillon renferme un certain nombre d'appartements que les membres de l'Institut souffriraient de ne pas voir occupés.

Une fois les quatre ou cinq: fonctionnaires installés, qui jouira du reste C'est à C3 sujet que l'on prévoit les plus ardentes compétitions. On en prévoit même de telles que la solution probable sera qu'en dehors des employés personne n'établira son domicile à Chantilly.Tout le monde ne pouvant être logé. on ne faussera s'installer personne, pas même les malades. Car, à l'âge où l'on arrive à l'Institut, on est toujours plus ou moins valétudinaire; Et cette solution n'en serait pas uné

LA PREMIÈRE CROIX

Dù Gaulois

On n'a pu donner satisfaction à l'un des désirs les plus chers du prince. Il avait souvent dit, en pariant de'sa mort, qu'il voulait être mis en bière en uniforme de général de divis.on, grande tenue, avec le chapeau à plumes noires, grand cordon de la Légion d'honneur et la croix de simple chevalier, en ar- gent, celle qu'il avait gagnée à ses débuts dans la carrière militaire, en Afrique. Comment exécuter ce cher désir du prince 1 Tous ses uniformes, toutes ses croix étaient réstés à Chantilly.

UNE DÉPÊCHE DU DUC D'ORLÉANS Du Gaulois

Monsieur le duc d'Orléans vient d'adresser de Naples au duc de Luypes la dépêche suivante-:

« En débarquant ici, où m'attend un deuil cruel, j'apprends l'horrible catastrophe de mardi dernier, qui atteint tant de familles françaises, sans épargner la mienne. » Je te prie de du'e à ceux qui sont frappés dans leurs plus chères affections que je partage leur douleur et que je prie avec eux pour ceux qu'ils ont perdus.

En même temps, le prince télégraphiait à M. Dufouille do décommandes, en présence des deuils de la famille royal.. tous Jes banquets qui devaient avoir heu a l'occasion de la

LE DUC D'AUMALE

V Intransigeant (M. Henri Ilochefort) dit que « le duc d'Aumale avait des sentiments rétrogrades qui ne le cédaient en rien à ceux des ses frères et de ses neveux

Lorsque j'étais, en attendant mon départ pour la Nouvelle-Calédonie. enterré dans les casemates à punaises de la citadelle d'Oléron, je reçus les supplications d'un vieux caïd arabe condamné pour l'insurrection du SudOranais en 1871, et qui avait été, au moment des guerres d'Afrique, aide de camp du prince. «Mon codétenu me supplia de lui rédiger une lettre où il demanderait a son ancien chef de vouloir bien abaisser sur lui ses regards princiers. Je la fis aussi touchante et persuasive que possible, le caïd, qui s'appelait Ame ben Resguy, ayant été indignement trompé par les ex-chefs des bureaux arabes, qui avaient poussé les indigènes à la révolte afin de nécessiter la rentrée en scène du parti militaire.

» Kesguy était, en outre, tellement incapable de supporter les rigueurs de ncs climats qu'il mourut en prison quelques mois plus tard. » Eh bien, le général Henri d'Urléans resta absolument sourd à cette supplique signée de son vieux compagnon d'armes, et bien que je l'eusse enveloppée dans une autre lettre personnelle que j'adressais à M. Bocher, intendant des biens de ia famille. »

LE CRIME D'AUNAY-SOUS-AUNEAU De Chartres au Petit Journal

Le parquet s'est transporté, aujourd'hui, en voiture, à Aunay-sous-Auneau, où l'ancien charcutier Vassort a été amené en chemin de fer par la gendarmerie.

Les magistrats sont allés examiner le bois du 'leillet, où le facteur Barré a été trouvé assassiné le août 1887 ils ont exécuté le trajet qu'on dit avoir été accompli par Vassort pour gagner ce bois et rentrer à Aunay. Il résulte des constatations faites qu'en moins d'une heure Vassort, si c'est lui l'assassin, a pu aller au' bois du Teillet, assassiner le facteur, le dépouiller de ce qu'il avait et regagner Aunay.

Etant donne qu'il devait savoir l'itinéraire suivi par le facteur et l'heure de son passage, on le fait placer dans l'étroit sentier, exactement à l'endroit où Mme Fagnou-Dugué affirme l'avoir vu le matin du crime, descendant du bois du Teillet.

De son cbté Mme Fagnou-Dugué est dans son jardin à l'endroit où elle a dit se trouver, le août 18S7, quand Vassort serait passé. Il y a entre le jardin et le sentier une cinquantaine de mètres, et du jardin Mme Fagnou pouvait reconnaître un passant. Mme Fagnou jure que l'homme qu'elle a vu est bien Vassort.

Lui s'écrie:

Cette femme est une menteuse. Elle fait un faux témoignage, Dieu la punira. Devant le peuple français, je jure que je ne suis pas venu par ici; c'est impossible qu'elle m'ait vù. Le témoin et l'inculpé s'invectivent mutuellement.

Vassort est amené près du jardin où M. Carré, aujourd'hui décédé, a confié à sa femme et à diverses personnes avoir vu Vassort.

Lancien charcutier est ensuite amené dans son ancienne maison. Il donne des indications sur l'emploi de'son temps, ses allées etvenues pendant la matinée. du 24 août 1887.

A la mairie, Vassort est confronté avec de nombreux témoins, mais il renourelle constamment ses protestations d'innocence. Il jure qu'il est innocent de la mort de Barré,

MEURTRE DANS UN HOPITAL

De Mont-de-Marsan au Petit Parisien Un tragique événement vient de se produire il. l'iiôpital de notre ville.

Deux malades, les nommés Jean Dubédout, charpentier, et Jean Fauga, ramoneur, bien connu dans le pays sous le sobriquet de haubos, se sont pris de querelle au sujet d'une pièce de 5 francs qu'un autre pensionnaire de l'établissement avait perdue.

Dubédout ayant insinué que Fauga pouvait l'avoir volée, celui-ci lui porta un coup de poing auquel le premier riposta par un violent coup de béquille qui atteignit Fauga au front les combattants furent aussitôt séparés.

Après unléger vomissement, Fauga, qui n3 proiérait aucune plainte, se coucha trancmiUement dans son lit. Vers deux heures du matin, les malades voisins de ce dernier, ayant entendu celui-ci ràler, prévinrent l'infirmier d3 service, qui lui prodigua ses soins mais tout fut inutile, car le malheureux espirait quel.ques minutes plus tard.

M. le docteur Despaignet a pratiqué l'autopsie. Il en résulte que l'infortuné est mort d'un épanchement au cerveau provoqué par les coups reçus.

POUR LES BRAVES

Le Rnppel ouvre une souscription en faveur des a citoyens qui ont concouru au sauvetage des victimes de la rue JeanGoujon u,

Le but de notre souscription est dé fournir à la reconnaissance publique un moyen de s'exprimer, par une sorte de « don national » qui sera pour ses destinataires une nouvelle !Orme de la récompense due.

Les sommes qui nous parviendront seront remises au préfet de la Seine, qui en fera la distribution au mieux des intérêts de chacun. MORT DE LA BARONNE DOUBLE Du Figaro:

Une triste nouvelle pour nos lecteurs qui n'ont pas perdu le souvenir des charmants articles d'Etincelle.

Etincelle, c'est-à-dire la baronne Marie Double, est morte, hier, après une longue maladie.

UN SAUVEUR DE M. FELIX FAURE De la Lanterne

Le président de la République française, M. Félix Faure, a adressé, hier, un télégramme de félicitations, accompagné d'un cadeau de .prix, à M. Brandt, débardeur au port d'Aitona, dui célébrait ses noces d'argent.

M. Brandt a, en 1872, sauve la vie à M. Félix Faure en le repêchant de l'Elbe, où il était tombé par accident. Depuis lors, le président de la République n'a jamais oublié son sauve-

Philippe. »

teur et, à différentes reprises, lui a envoyé des preuves manifestes de sa reconnaissance. SLATIN PACHA..

De l'Eclw de Paris:

Slatin pacha, l'officier autrichien au service de l'Egypte qui resta douze ans prisonnier dumahdi, vient d'arriver à Berlin, où il a été reçu avec de grands honneurs. Il a reçu une invitation à déjeuner du prince de Hohenlohe. On prétend, dans la capitale allemande, que ce voyage d'un officier déjà reçu à Vienne par les ministres de la guerre et des affaires étrangères se rapporte à l'expédition anglaise du Soudan. La question d'Egypte entrerait-elle dans une phase nouvelle?

PREMIERS-PARIS

Le Figaro [èditorial) « Un pr être de pa roisse, un de ceux qui ont l'habitude de porter la parole consolatrice aux désespérés et aux mourants, un homme de moins de rhétorique et de plus d'expérience pratique eut certainement évité les écueils où s'est heurtée la haute culture intellectuelle du P. Ollivier.

» Mais le discours nécessaire a été fait. Les idées d'apaisement social, de rapprochement 1 patriotique qu'il convenait de motti e en lumière ont trouvé en M. Barthou un interprète vibrant et convaincu.» »

Le Soleil (M. Charles Canivel) rappelle ces ligrles écrites par Maxime du Camp sur la charité parisienne

« Plus j'avance dans ces études, écrit-il, plus je soulève les voiles de la charité privée, p!us je pénètre dans ces arcanes de souffrance, de compassion et de foi, plus j'en arrive ir être convaincu, malgré les déclamations envieuses et les revendications furibondes, que la parabole du mauvais riche n'est pas de notre temps et n'a jamais été de notre paxs. »

« Ces lignes ontété écrites il y a une dizaine d'années.

» Au lendemain de la catastrophe de la rue Jean-Goujon, ellés restent d'une poignante actualité. »

Le Gaulois {M. Robert Milchell) « Hier, la République est entrée solennellement il l'église, s'est inclinée devant l'autel du Christ, a reçu, le front courbé et peut-être au fond du cœur secrètement repentante, la béaMiction épi scopale.

» Une fois de plus, Dieu a triomphé par ses martyrs. Devons-nous espérer que la pacification religieuse vainement poursuivie, pendant tant d'années, par tous les hommes de foi sera désormais assurée par le rapide et tragique holocauste de la rue Jean-Goujon? »

L'Autorité (ili. Paul de Cassagnac) reproche aux libre-penseurs de nier l'existence de Dieu, à propos de l'incendie du Bazar de la charité. M. de Cassagnac raconte ensuite l'anecdote suivante

« Un causait, dans un salon, de la catastrophe récente; quelqu'un disait que pare,lle chose était le triomphe do la libre-pensée et s'étonnait que Dieu eut soulfert qu'une œuvre de charité lut ainsi la proie des llammes. Alors un sociétaire de la Comédie-Française, auquel on demandait son avis dans la question, répondit

« Ne me demandez pas mon avis sur Dieu. vous m'obligeriez à vous dire que c'est un drôle. »

Le Petit Parisien (Jean Fuollo) raconte ce fait « Dans l'intérieur même du Bazar de la charité, quoi de plus admirable que cette jeune fille de quatoize ans, une enfant, qui a emmené sa grand'mèro presque impotente et un bébé de qualre ans

» Dans le terrain vague et étroit, entre la fournaise et la petite fenêtre libératrice de l'hôtel du Palais, cette grand'mèro était renversée, presque foulée aux pieds, condamnée à une mort certaine.

»_La jeune fille l'a relevée,ainsi que lebébé, leur a fait un rempart de son corps; les abritant contre la flamme avec son ombrelle, et a fini par les conduire devant l'étroite fenêtre et il les faire hisser.

uLlle n'a consenti à passer qu'après la dern ère, comme le capitaine d'un vaisseau qui ne quitte point son bord tant qu'il y reste une seule personne. »

Le Rappel (,Il. Lucien Viclor-Meunier) écrit « Le P. Olivier l'a déclaré en propres termes, « la France a mérité ce châtiment » On reste confondu, n'est-ce pas?

» Et vous êtes des croyants, vous qui tenez ce langage! Quels impies, cependant, quels athées ont jamais aussi cruellement cutragé ce Dieu dont vous faites on ne sait quelle bëte féroue et sanguinaire, frappant au hasard et, « pour donner une leçon terrible à l'orgueil de s ce siècle », tuant d'innocentes jeunes filles venues au Bazar de la charité, beaucoup sans doute pour se montrer, en toilettes jolies, dans une réunion mondaine, mais un peu aussi pour faire le bien f »

Le Radical (if. liane) développe de nouveau cette thèse « que le ministère pratique une politique de concentration avec la droite et que cette politique est mauvaise, qu'elle nuit aux intérêts primordiaux de la République. » Beaucoup de républicains modérés, de républicains de gouvernement commencent à se préoccuper do cette attitude du cabinet Mélino. »

La Petite République (M.Hippolyte Lencou) est d'avis que « la manifestation religieuse d'hier à Notre-Dame, organisée sur l'initiative exclusive du gouvernement, marque un retour non dissimulé vers les traditions monarchiques.

» Voilà donc notre République retombée au niveau de l'ordre moral et acoquinée pour combien de temps? avec la monarchie et le clergé. C'est un président franc-maçon qui aura accompli cette œuvre, égaré par une fortune imprévue, poussé par une folle ambition de boutiquier rêvant de faire danser des marquises. »

La Lanterne (M. Pierre Baudin) émetcette opinion que «̃ l'hygiène et l'incendie devraient être deux services préventifs ». Déjà, tout ce qui concerne l'hygiène est du ressort de la préfecture de la Seine, au plus grand profit de la population parisienne.

a Seules, les mesures préventives et défensives contre l'incendie sont encore aux mains de la police.

» Pour quelle raison? Parce que cela a tou- jours été. Et.en France, c'est la meilleuseraison pour justifier les routines déplorables, les erreurs et les fautes. » i

LE TRAMWAY DES BARBARES

Les voitures Traction animale, pas électrique Première

satisfaction.

La ligne de tramways de la porte d'Orléans à fcaint-Philippe du Roule, qui traverse les Champs-Elysées, ce qui a motivé une si vive opposition dans la population parisienne et deux interpellations au conseil municipal et à la Chambre des députés, va être ouverte très prochainement. La voie ferrée est complètement terminée, et les voitures sont construites. Mais ces voitures sont à traction animale. On ne verra doncpasdestrains entiers traverser le rond-point des Cnamps-Elysées et y troubler la circulation. De nombreux accidents seront ainsi évités. C'est déjà une satisfaction accordée à l'opinion publique. Mais, pour avoir voulu éviter quelques minutes dé perte aux voyageurs par un transbordement, les barbares leur feront perdre une demi-heure sur l'ensemble du trajet. Le tramway démocratique de M. Champ6udry sera traîné par des chevaux démocratiques.

LA POPULATION DE LA BELGIQUE BRUXELLES, 8 mai. D'un correspondant. Les résultats du dernier recensement de la population en Belgique sont publiés par le Moniteur belge. La population du royaume est évaluée à 6,495,886 habitants.

LE GÉNÉRAL DE LA JARRIGE

Le colonel Audren de Kerdrel, commandant le Se hussards, est nommé au commandement par intérim de la Ire brigade de cuirassiers (4e division de cavalerie), à Sainte-Menehould, en remplacement du général de brigade Leynia de la Jarrige, mis en disponibilité sur ha demande.

CHANGES

Du 7 Change sur Londres à Rio, 7 9/1 j.. «-Change sur Londres à Valparaiso,17 5/S.. Du S Piastres Hong-Kong,4mois, 1.11 //s Tael Shânghaï, 4 mois, 2.8.Change Yokohama, 4 mois, 2.0 1/16.Change Singapour, 4 mois, 2.0 1/16.. Change Penang, 4 mois, 2.0 1/16.. Change Calcutta, 6 mois (transfert télégraphique), 1 a »!/<-# –Change Bombay, 3 mois (transfert télégraphique), 5/8. Bùeaos-Ayres, agio, 1\;16 SO.

A NOTRE-DAME

CÉRÉMONIE EN L'HONNEUR DES VICTIMES

L'Eglise et l'Etat Imposante manifestation Les brutales consolations d'un frère prêcheur

Ministre applaudi

Pitié et bonté.

,L'Eglise et l'Etat se sont réunis, hier, dans une même manifestation de deuil publie. L'Eglise a prêté à cette cérémonie nationale la solennité des nefs métropolitaines, la théorie de ses lumières sous les arceaux gothiques, ses chants liturgiques, la pompe exceptionnelle des processions autour du catafalque l'Etat avait derrière lui toute la représentation nationale, son président, ses sénateurs, ses députés, ses délégations, les chefs de son armée et les représentants des puissances l'Europe, le monde entier.

L'Etat apportait aussi la douleur de Paris pour qu'elle fût consolée. Or 'il semble bien que l'Eglise, avec la parole du P. Ollivier, ne la consola point. C'est peut-être ce qu'il faudra retenir demain de la cérémonie d'hier.

Elle fut, du reste, des plus imposantes. La cathédrale avait revêtu son vêtement de grand deuil. Le portail disparaissait sous un voile immense, et, le long de la nef centrale, traversant le transept et allant jusqu'au delà du chœur, les draps noirs bordés d'argent, écussonnés aux initiales de la République reliaient les piliers, encadrant toute la décoration mortuaire. Au milieu du transept, au centre de la croix latine, s'édifiait vers les voûtes le catafalque, qui recouvrait deux cercueils, ceuxde la comtesse deValynetdeMmeJullian.Surlésgradinsdu monument symbolique, les chandeliers d'argent, à profusion, brûlaient leurs cierges, et c'était un brasier véritable, bûcher pieux où se consumait la cire ecclésiastique sous les quatre banderoles noires qui se rejoignaient sous un dais hissé au sommet de l'ogive.

Un chemin de lampadaires conduisait du portail central au chœur, au-dessus duquel les lustres funéraires faisaient un plafond de clarté.

Dès onze heures du matin, la cathédrale s'emplit de l'arrivée incessante des foules. Chacun a sa place. Les nefs de bas-côtés sont réservées aux invités, aux curieux, aux spectateurs. La nef centrale appartient aux privilégiés; plus haut, à deux pas du catalalque, voici le coin douloureux des familles en deuil. A gauche, dans le trainsept, se masse le corps diplomatique, derrière les ministres, au premier rang. A droite, les deux chaises réservées aux présidents des chambres et, au fond, jusqu'à l'extrémité du bras droit de la croix, les députés, les sénateurs et leur famille. De onze heures à midi arrivent isolément le duc de Luuchtenberg, représeatant l'empereur de Russie; le prince Galitzine, grand-écuyer du tsar; le prince Radziwiii et son uniforme de général prissien et son casque à pointe. Et les autres représentants, les ambassadeurs arrivent, se saluent, échangent quelques paroles, attendent.

Le lord maire.

Un mouvement se produit sous les nefs; des femmes montent sur des chaises, une curiosité aiguë pousse et bouscule la foule. C'est un cortège inconnu qui s'avance. Deux huissiers, d'une tenue admirablement prolocolesque, viennent, au pas, graves, solennels et rasés. Ils ont le chapeau à claque et portent culotte et bas de soie noirs. Leurs souliers ont des boucles d'or, et leur poing droit s'appesantitau pommeau d'une épée.

Mais, derrière ceux-ci, on aperçoit une tête enfantine et vieillote, poudrée, fardée, grimée, encadrée de la perruque à marteau. Les petites vagues blanches de la perruque descendent au long du crâne, s'amincissent, sd rétrécissent, glissent sur le col, derrière, et leurs volutes régulières viennent mourir sur le dos du personnage. La main de cet homme porte quelque chose d'énorme et de doré qui semble une lanterne et qui est une masse. Car cet homme est le massier. La lanterne n'est point allumée, mais porte un large nœud de crêpe, comme les becs de gaz aux jours des funérailles populaires, le long des voies qu'elles traversent. Et puis c'est quelque chose d'immense en fourrure sur une tête, quelque chose en loutre qui va s'élargissant et qui est un chapeau. Sous ce cône tronqué renversé, un homme de forte taille dont les mains réunies érigent un glaive, en son fourreau de velours noir.

Derrière ces géants, la silhouette fine et délicate, la figure rase, mince, vivante, intelligente, le corps frêle et admirablement proportionné de celui qui est le lord mayor de Londres. Il traîne avec une aisance sans pareille l'ampleur des plis noirs de sa robe et la lourdeur des broderies d'or. Il est d'une grâce exquise. Il tient sous son bras recourbé le tricorne Louis XV à plumes no:res. Fermant la marche, la double tunique rouge d'officier anglais et puis deux laquais en or.

Ce défilé d'un autre âge a ceci de particulier qu'il n'est pas ridicule.

Le président.

Mais voici que du chœur descendent les membres du clergé de Notre-Dame, cependant que les cloches sonnent à toute volée. On va au devant du président de la République. Sur Le seuil, Mgr Richard, archevêque de Paris, attend, L'archiprêlre de NotreDame est à sa droite; à sa gauche, un enfant de chœur portant un bénitier et un goupillon.

Midi Bruit de chevaux sur le parvis, cuirassiers qui passent au trot, une voiture qui s'arrête.

Le président descend, s'avance, tête nue, salue et serre les mains de Mgr Richard. L'archevêque touche le goupillon et fait le signe de croix sur le président de la Repu- bl!(lue- ..•

Le cortège remonte vers le choeur. Le président est de plainpied avec l'archevêque. L'archevêque, courbé, fatigué, effroyablement las. Le président, très droit, avançarit lentement, à pas comptés, le regard fixé sur le catafalque. Arrivé aux marches du chœur, l'archevêque désigne au président le trône. Salut. Le président et la maison militaire vont au trône. L'archevêque va à sa cathèdre, en face. Le président reste un instant debout et fait sa prière. Il s'assied avec un salut, croise les jambes et contemple. Une main seule est gantée.

Aux coups de sonnette, M. Félix Faure se lève, se courbe, salue, rosalue, se rassied, recroise les jambes etrecontemple.Ce trône, comme le président, est de noir habillé il est monté sur deux gradins, il est au centre de la corbeille que lui font les uniformes de la maison militaire. Derrière, au bas des marches, disparaissant dans l'ombre du trône, un ancien président de la République. •M. Casimir-Perier regarde ce trône. Nous ne donnerons point les noms des personnalités politiques, littéraires, artistiques qui, à cette heure, sont au pied du catafalque. Tout Paris est là. MM. Brisson et Loubet ont sur la poitrine la plaque de l'ordre qu'ils ont reçu du tsar à la suite de sa visite à Paris.

L'office commence. Sous la nef, l'orgue se fait entendre, et la curiosité de tous cède la place alors au recueillement. Le De Profundis clame lugubrement sa plainte ad le, Domine. Sous la direction de M. Samuel Rousseau, les chœurs de la: Société des concerts élèvent leurs voix multiples. Mais que dire, en un tel moment, par une telle cérémonie, de l'exécution parfaire de la marche funèbre dd Beethoven et puis de 1 l'allegretto de la symphonie en la, sous la direction de M. Talïanel

LE P. OLLIVIER

La théorie du juste châtiment -Théologique mais dur Le tour

des femmes.

L'Evangile est dit. Le P. Ollivier monte en chaire. Sa voix rude et son geste dur vont stupéfier les assistants. Il n'est point venu

pour plaindre, pour pleûrer, pour consoler II est venu pour châtier, et pour expliquer le chat ment, et pour le justifier. Le thème est théologique, certes, mais, de l'avis de tous, combien susceptible d'élargir des plaies que l'on voudrait cicatrisées!

Messieurs,

La mort est terrifiante, lors même qu'elle frappe de coups tardifs des vies longuement épuisées combien plus lorsqu'elle fauche en pleine floraison des vies promises à toutes les joies ou en pleine maturité, des vies ir neine en possession des fruits de leurs labeurs' Pourquoi cela s'est-il fait? A quel dessem se rattache l'horreur d'un pareil deuil? Sommesnous donc entre les mains d'une puissance aveugle qui frappe sans avoir conscience de ses coups et qu'il est aussi vain d'interroger que de maudire, puisqu'elle ne peut entendre et dédaignerait de répondre ?

Et le P. Ollivier explique que Dieu a frappé parce qu'il fallait un avertissement et un châtiment à cette France qui marches en d'autres chemins que les voies catholiques. Et, pour cela, il s'est adressé aux plus illustres maisons de la vieille France; il a frappé plus haut parce qu'il fallait frapper plus fort. l* Le P. Ollivier ne cache pas °sa joie de l'expiation accomplie, de 1 holocauste offert

0 Dieu de nos pères, soyez béni de ne pas avoir rejeté vos enfants et de les avoir crus capables de payer la rançon de leurs fautes, si lourde que fut la dette et si dur que dût être le paiement. Seigneur, je vous remercie Un grand mouvement se produit alors dans les rangs du monde parlementaire Nul ne cache son étonnement de la satisfaetion éprouvée par le P. OHivier.

Le P. Ollivier continue à expliquer- il flétrit d'un langage retentissant et d'un geste vengeur « cette France qui s'est pliée à des mœurs où rien ne se reconnaissait de sa fière et généreuse nature, et dont le nom est devenu synonyme de folie et d'ingratitude envers Dieu ».

L'orateur développe encore ce thème que, les hommes ayant payé de leur sang leurs fautes, sur les champs de bataille et dans les guerres civiles, c'était au tour des femmes à mourir!

Oh! messieurs, j'ai hâte de le dire, il ne pouvait les condamner à ces hécatombes dont la guerre étrangère et la guerre civile vous ont laissé le douloureux souvenir I Nous ne pourrions supporter une pureillo pensée, quelque rcsignée que fût notre foi à la sagesse du Tout-Puissant. Mais il pouvait et c'est cala gu'il vient de faire il pouvait prendre parmi elles les plus pures, les plus saintes, les unir dans la mort aux victimes de la première lieure et consommer ainsi l'expiation qui nous assurât 1 espérance.

C'est fait L'ange exterminateur a- passé. Couronnes aux lys de France, cornettes aux blanches ailes, Heurs et rubans des juvéniles parures, crêpes austères qui couvraient des cheveux blanchis, humbles coiffes des servantes, il a tout égalisé de son piétinement, dans la boue sanglante où l'œil cherche vainement quelque trace de toute cette noblesse et de toute cette beauté I Oh ne détournons pas la tète et saluons plutôt le rayonnement qui monte de celte fournaise, aurore troublée peut-être, mais prête à s'épurer d'un jour plein de consolation et de gloire.

La fin.

Le P. Ollivier descend de sa chaire les ministres, MM. Méline, Hanotaux, Barthou, échangent de vis propos. En face, MM. Brisson et Loubet se parlent dans l'oreille, et, derrière eux, députés et sénateurs s'accordent à reconnaitre que le sermon du P. Ollivier était des plus éloquents, mais qu'il y manquait peut-être un grain d'émotion et de pitié.

L'office se termine. L'absoute est accomplie. Mgr Richard a fait le tour du catafalque, qu'il a béni. Il a prononcé les paroles rituelles. Debout sur les marches du chœur, M. Félix Faure est prêt à partir. Mais l'on s'écrase dans la nef centrale, et les gardes de l'aris doivent apparaître en armes dans 1 église et former la haie p our assurer la sottie du président. Ainsi 1'a voulu le protocole. L'assistance, lentement, s'écoule. pendant que M. Widor exécute une marcho triomphale.

Dehors, M. Lépine s'occupe, depuis la matin, du service d'ordre. Agents et gardes municipaux maintiennent tout un peuple qui se presse aux quatre coins de l'immense place. Une foule sur les ponts, aux fenêtres, aux balcons, sur les murs.

C'est à gauche du parvis, au pied de la statue de Carolus Magnus, qu'on a élevé une tribune drapée de noir. Près de là, un catafalque et des trépieds, 'des torchères où fume l'encens.

Au pied des couronnes, celles du conseil des ministres, toute en roses; celle du Cercle de la rue Royale; celle des Dames de France; celle du comte et de la comtesse de Wolkenstein, en roses thé; celle de la Société de secours aux blessés, en roses rouges et blanchos; celle du préfet de police, en roses et pensées; celles du Cercle agricole et du Souvenir français une magnifique croix, offerte par les élèves de Stanislas. Quantité de bouquets, parmi lesquels celui de M. do Montesquiou-Fezensac. Enfin, une grande couronne ceinturée de soie héliotrope, ou se lit cette inscription Aux Dames de France tombées au champ d honneur, hommage d'une dame russe et de sct petite-fille, comtesse et Mlle hitane de

LE VRAI SERMON

M. Barthou Paroles humaines Solidarité et charité.

M. Barthou monte dans la tribune. La foule qui a entendu avec des murmures le discours du P. Ollivier va écouter religieusement le sermon de M. Barthou, et ce lut titi soulagement pour tous que cette parole admirable d'humanité.

Citons quelques passages

Monsieur le président de la République,

J'adresse, au nom du gouvernement de la République, un suprême hommage aux victimes de la plus inattendue et de la plus douloureuse des catastrophes, La mort ne fut jamais plus injustement cruelle,et, devant l'œuvre de destruction qu'elle a si rapidement accomplie, tous les cœurs ont été saisis d'un même frisson d'épouvanté et de compassion. Le malhcur qui a frappé Paris a pris, dans la i-'rauce^entière, l'étendue d'un deuil public, Puis, du dehors, pardessus les frontières, sont venus et s'affirment ici encore les témoigna ges de sympathie qui attestent, au milieu de ciii sombres épreuves, la solidarité humaine de toutes les nations.

.Qu'ils aient du moins, ceux qui survivent dans l'isolement du deuil frappés dans leurs auections les plus profondes, séparés des êtres qui étaient le charme, la joie ou l'espoir de leur vie, la consolation de penser que leurs chers morts ontdisparu victimes de leur bonté et dans l'exercice de cette fonction de charité qui, si elle est la rançon de la richesse, est aussi le plus noble etle plus doux des devoirs humains Qu'ils puisent dans la douleur pulilique, unanime et si touchante, un adoucissement leur irréparable douleur.

Le gouvernement, quita tenu il rendre un pieux et solennel hommage à la mémoire de tant de victimes, doit aussi un public témoignage h tous ceux qui se sont dévoués pour arracher aux llammes de nouvelles proies.

Et M. Barthou a cette péroraison

Et la mort, la mort elle-même, sera presque^ .oienl'aisante si elle nous apurend que la vie ne vaut que par la pitié des uns pour les autres, par la charité et par la bonté.

Malgré le caractère de la cérémonie, l'assistance n'a pu retenir ses bravos.

Il est deux heures quand M. Barthou a terminé.

Sur le parvis Notre-Dame, c'est le défilé des équipages oi'ficiels, c'est le départ de tous. Et puis les deux derniers cortèges le corbillard de la comtesse de Valyn qui se dirige du côté de son domicile, suivi par des amis le corbillard de Mme Jullien, qui prsnd la direction de la gare de l'Est.

Une heure plus tard, le parvis était vide, et Notre-Dame commençait à se dévêtir de sa robe de deuil.

L'abondance des matières nous oblige à mettre le MARCHÉ FINANCIER à la troisième page.


Paris, 8j$ai, La semaine finit a?ee sêrér Mité, comme elle avait commence -pour le monde boursier, s'entend. La séance d'aujour- d'hui n'a pas voulu faire tort à toutes celles qui l'ont précédée, de sorte que voilà- la troisième semaine qui s'achève en pleine hausse, sans que le moindre tassement ait, un seul moment, arrëté l'impétuosité de la reprise. Ceci s'applique à l'ensemble des valeurs internationales et non à leur unanimité. Les valeurs brésiliennes ont été affectées par les manoeuvres des baissiers, jouant habilement de la baisse du change au Brésil, tandis qu'au jourd'hui ces mêmes baissiers s'attaquent à J'Extérieure espagnole. Ils prennent pour prétexte les opérations conclues par le gouvernement de Madrid avec la Banque d'Espagne, et l'Extérieure revient de 61 1/-4 à CO 11/16. Mais les fonds ottomans Mais l'Italien ••<̃; Les premiers inscrivent encore les plusvalues suivantes Turc G, 12 centimes, à 20 25; Turc D, 22 centimes, à Banque Ottomane, 5 francs, il. 535. Comme on le voit, la sérte C est plus modeste que la série D dans sa nouvelle plus-value elle a, d'ailleurs coté un moment 20 02, soit 10 centimes audessous d'hier.

En ce qui concerne l'Italien, il y a eu de l'hésitation .à diverses reprises. On finissait, hier, à on débute ù J260, et des réalisations entraînent ce fonds jusqu'à 92 45. Des ordres d'achat finissent par absorber les offres, et l'on termine à 9,2 72.

'La déprédation subie par les valeurs brésiliennes u déterminé des demandes nombreuses qui ont sensiblement profrté au 4 0/0 et au et 10, Le premier regagne 75 centimes, à Q2 75, et le second passe de ti9 3/4 il. 71.

Parmi les funca russes, un peu de recul se manifeste sur!e 3 0/0 1831.

Nos rentes maintiennent toutes leurs'bonnes dispositions. Le 3 0/0 progresse encore de 103 17 à 10U 25. Au comptant, il y a un peu de tassement.

Les établissements de crédit sont très 'fermement ténus- ne nouvelles avances de 2 à 4'francs s'inscrivent sur le Lyonnais, la Banque fraaçaise de l'Afrique du tiud et laBanque Internationale.

Le terme, sur nos Chemins, a quelclue activité. Au comptant, l'Orléans, l'Ouest et ieLyon continuent leurs progrès, tandis que les autres conservent leur niveau.

Le Suez passe de à 3,246. Gaz, Omnibus, itemandés. Voitu.es, Wagons-Lits, etc., sans changements.

EN BANQUE

'PARIS, 8 mai. La fln de semaine est excellente, et nous montons encore. Sur les Chemins Ottomans, 2 francs de hausse sur la De Beers, 8 francs sur le Rio Tinto, 4 fr. 50. Il' n'y a que la Tharsis qui reste comme hier, mais demandée.

II y a longtemps que le marché minier n'avait été aussi animé qu'aujourd'hui. Il est vrai que les demandes pour le compte de Londres n'ont pas discontinué, même sur les petites valeurs. On en arrivé à conclure qu'il ne s'agit pas seulement dé rachats, mais bien aussi d'achats, et on se demande alors si certaines gens dp l'autre côté du détroit n'ont' pas connaissance de la réponse du Volksraâd au gouvernement anglais.

Quoiqu'il en soit; j'enregistre hausse de 17 francs sur la l'erreira de 16 francs sur la Consolidâtes Goldlields; de 8 fr. 75 sur l'East Rand; de 9 francs sur la ltobinson Gold; de 5 fr. 50 sur la Robinson Lstates, et de francs sur la Langlaagle.

Les plus-values ne s'arrêtent pas là. Je vois encore 4 francs sur la Transyaal Consolidaited et sur la Buffelsdoorn 3 francs sur la Geldenhuis; 2 fr. 75 sur la Chartered; 2 fr. 50 sur laiK.leinfqn.tein; francs sur la Kobinson Banking, e4 T franc sur la Robinson Randlontein. Font seules exception, mais restent néanmoins demandées à leurs cours précédents, la Durban llqodenjort Deep et la Transvaal Goldflelds.

Après trois heures, la fermeté s'accentue encore.

Lo.ndbes, 8 mai. Paf. fil spécial. Bien que samedi, notre marché a été çxcessiment l'.nimé aujourd'hui, et on a acheté de tout. Je ne crois pas que la liquidation dé mimai, qui commence lundi, soit la seule cause do l'animation, que j'ai à signaler.

J.'ai *à constater d'importantes plus-values. La Rand Mines et la Goldfields Deep gagnent la Goldlields, 21J32; la Knights?7/16, comme la Neav Prinirqse, la Consolidated Deep; l'East Rand, la Heriot, la Lancaster, la Van Ryn, la Village et la Transi'aal Gold Miiiincr.

La De Beers, do son côté, progresse de 5/16; de même la. Geldenhuis, dont le rendement pour: avril est de 8,£S85- onces contre 1,821 en mars, fcjur l'Angclo;: la City, la Durban Roodepoort, la Freaeti Kand, la Geldonhuis Deep, la Rose Doep, là Simmor, la Wemmer et la Wolhuler, on monte do 1/4.; -'Henry Nourse, Junipers,' Moildonontein et New African, 3/16 mieux.

Nombreuses sont les avances Yariant entre et 1/16. Je note, entre autres, la Crown Heef, la; qui. a produit, le mois; dernier, 12,919 uncus-contre 12,654 le mois précédent;' la Ramlfontein, la Kleiniontein, etc. Au derniers moment, la,tendance continue à être excsllunte.

Or en- barres; 77 11

Biastrea, 27 1/il..

Cape Copper, i 5/16.

INFORMATIONS FINANCIÈRE3 Lîi SitiiiU.ion uiouétaire Londres: Argent-métal, 27 3/4 pence; Roupies, 1 sh. 2 5/8 pence. Escompte hors banque, 1 Il 8 010.

DLRNIERS COURS DE LA BOURSE

S0/0 103 23.Goldûelds. Extérieure:. 3/4. East Ranci.. 51 50 TcrcG 20 25 Ghartered.. 55 .i ïuicD 19 73. Butï'elsdorn. 18 50 li. ottomans 5J4 50. Randfontein îi5 Rio. O'tO Mozambique 29 Portugais. 21 ïrans. G. F. 40 De Leers.

ÉCHOS DU MA TIN

Le président de la République inaugurera, le 17 de ce mois, à deux heures, l'exposition

FEUILLETON DU « MATIN »

du 9 MAI 1897

RIEN DES AGENCES PREMIÈRE PARTIE

C IV

QUI PROUVE QU'ANNONCE BIEN FAITE N'EST JAMAIS PERDUE.

Huit jours plus tard, les « Moissonneurs » se retrouvaient, comme il avait été convenu, dans leur même salon réservé du même restaurant de nuit.

Les membres du groupe étaient un peu plus nombreux ce soir-là plusieurs d'entre eux, qui désertaient les réunions depuis quelque temps, avaient su la plaisanterie de l'annonce au mariage et étaient venus dans l'espoir que le dépouillement des correspondances amènerait quelque iaçident amusant. On avait soupé d'abord, comme d'habitude, les potins de la semaine faisant seuls les frais de la conversation. Berthe Lemoine avait bien apporté sept ou huit lettres, mais elles étaient restées fermées on les réservait pour la bonne bouche.

Le moment venu, cependant, Desormes, toujours remplissant les fonctions de secrétaire, fut chargé du dépouillement de la correspondance.

Ce fut d'abord un profond désappointement lettres insignifiantes, sottes ou grossières, qu.'aeeompagnaieat des portraits où la vulgarité des tournures le,disputait la, banalité ou l'effroalerie des traits.La plupart des correspondantes; d'ailleurs, se détendaient de toute tache, en style de cuisinière, ou- d'écrivain public, compliqué d'une Orthographe de blanchisseuse.

Diable Ht le baron d'Effeuillés, le. commence à craindre qué Friant n'ait eu raison, disant: que nous, n'aurions affaire qu'à des. farceuses.

Il n'a même pas daigné venir s'en assurer, remarqua.d*âraeaivi

nationale, de la céramique au Champ de Mars.

MI Barthou, ministre, de l'intérieur, est reparti, hier soir, par le rapide de Bordeaux de dix heures et.demie, pour Les Basses-Pyrô»- nées, où il achèvera ses vacances jusqu'à la veille de la rentrée des Chambres.

Hier après midi, M. Qambpn, gouverneur de l'Algérie, a quitté Alger, se rendant à Paris. Le cardinal Richard, archevêque de Paris, avis par télégramme Mgr de Cabrières, évêque de Montpellier, qui. avait accepté de prononcer aujourd'hui le panégyrique de Jeanne d'Arc a Notre-Dame, que la cérémonie en l'honneur de la libératrice d'Orléans était remise à une date qui n'est pas encore fixée. M. François Goppée présidera, aujourd'hui, dimanche, deux heures et demie, dans la salle des fêtes de l'hôtel Continents), l'assemblée générale annuelle do l'association Valentin Haûy, pour le bien des aveugles. Le poète des Humbles prendra la parole en faveur des protégés de 1 association.

La matinée littéraire qui devait terminer cette « fête du bien » sera supprimée en signe do deuil pour la catastrophe qui a frappé si cruellement toutes les œuvres de charité, et en particulier les Sœurs aveugles de SatntPaul et les' ateliers d'aveugles de la rue JacDimanche 16 du courant aura lieu, dans la salle des Fêtas du l'rocadéro, sous la prÓsii dence du ministre du commerce, la distribution solennelle des récompenses' aux élèves de i'ôcole professionnelle de la chambre.syndicale du papier, ainsi qu'aux apprentis papetiers, cartonniers, gravcurs.ôcrivains-lithpgraphes.et jeunes employés des deux sexes, appartenant au commerce et à l'industrie du papier, qui ont pris patt aux concours de travaux manuels et d'en:eouragement.

–L'Alliante française a décidé, en raison des événements actuels, de renvoyer il. l'au'tomne prochain la grande fête qu'e"3 devait donner le 25 mai, au Nouveau-Théâtre, au prolit des écoles françaises de Madagascar. Ne croyez pas que le succès des Pastilles de Vichy -Etat cesse, avec la saison des théâtres et des concerts; elles sont au contraire très utiles pour faire disparaître les aigreurs et pesanteurs d'estomac, si pénibles au début des chaleurs. En outre, en fa;sant disparaître l'acidité de la bouche, elles calment la soif d'une façon complète et durable et entretiennent la beauté des dents, auxquelles cette acidité est si nuisible. Ces précieusesqualités leur sont communiquées par le set Vichy-Etat, extrait à Vichy de l'eau des sources de l'Etat Cèles tins, Grande-Griiie et Hôpital. Exiger Pastttles Vichy-Etat.

-AQUARELLISTES- FRANÇAIS 19° Exposition. 72, aven.des Champs-Elysées. NÉCROLOGIE

On annonce la mort, à 'Vichy, à l'âge de trente-sept aus, de M. Louis Terrier, ancien secrétaire général du Journal des Débats, qui a succombé à un cancer au foie.

M. Louis-Childebert Pazat, sénateur républicain des Laudes et secrétaire du Sénat, est décédé, hier matin, à l'âge de cinquante-huit ans, dans sa propriété de Mascaras (Basses-Pyrénées), des suites d'une affection urémique.

Ancien bâtonnier de l'ordre des avocats de Mont-de-Marsan, il avait été élu sénateur, pour la première fois, le 5 janvier 1883, par suffrages sur 708 votants.

POUR LES SAUVETEURS

La liste au « Journal officiel » Récompenses décernées aux civils et aux militaires.

Le Jounnat officiel publie la liste des médailles d'honneur et des mentions honorables accordéos par le gouvernement à l'occasion de la catastrophe de la rue JeanGoujon.

Cette liste sera complélée, s'il -y a lieu, dès que toutes les enquêtes en cours seront terminées.

Voici tout d'abord l'énumération des récompenses décernées à des civils Médailles d'or de classe,

MM. Piquet (Ange-Marie), ouvrier plombier, 123, rue de l'Ouest (graves brûlures) Gonnery (Jules), ans, chef de cuisine, hôtel du Palais, 28, cours la Reine Vauthier (Edouard), aide-cuisinier, hôtel du Palais, 28, cours la Reine Mme Roch-Sautier, hôtel du Palais. 28. cours la Iteine MM. Deligeart, valet de pied, 10, rue d'Astorg, hôtel de la, comtesse Grolïuïhe; Berteaux (Léon), directeur de l'imprimerie de la Croix, 6, rue Gaston-de-SaintPaul Glad (Char)es), ouvrier imprimeur, avenue-Bosquet (blessé; Bauduin (All'red); ouvrier imprimeur, avenue Bosquet (blessé); Dhury (Gustave), vidangeur, 12, rue du- Rhin; Georges (Jcan-Baptiste-Eugône), 37 ans, cocher de remise, 33, rue du Champ-de-Mars (blessé). Médailles d'argenl de 1" classe.

MM. Desjardins (Léon-Henri), garçon couvreur, 38, rue Croix-Nivcrt; Wagner (Charles), maître d'hûtel, 28, cours la Reine (blessé) Heidt (Edouard), 42 ans, plongeur, 147, rue de l'Université; Laborie (Pierre), 49 ans, plongeur, 13, rue Leregrattier Mme Bouton, rue Jean-Goujon (a coupé des cheveux enflammés avec des ciseaux).

MM. Melles (Joseph), fumiste, 34, rue de l'Abbô-Groult; Rogis (Lambert), chauifeur, 141, avenue de Versailles Pelissier, concierge; 9, rue Bavard Chevallier, employé aux écuries Rothschild; Desprcaux de Saint-Sauveur, cocher de la voiture 9,309; Dayot (Armand), homme de lettres, inspecteur dos beaux-arts, 31, place Saint-Ferdinand; Picot-Guéraud. repré-.sentant de commerce, 24, avenue' de Gourbe voie (Asnières).

Médailles d'argent de 2* classe:

MM. Dereins (Adrien), imprimeur, 4, rue Montossuy; Sturbois (Ernest), 101, rue SaintDominique Grunwald (Henri), sommelier de l'hôtel du Ratais,28, cours la Reine; Gangnard, directeur desecuriesRolhschild; Perier (Louis), piqueur de la maison Filon, 9, rue Jean-Goujon Mlle Maria Thurin.de la congrégation du Perpétuel-Secours.

Mentions honorables.

MM. Blot, 3G, rue du Rocher; Choquier (Auguste), 11, rue Amélie, ouvrier imprimeur; Aerts (Albert), ouvrier imprimeur, 1, rue de Damietto Weidert (Pierre), ouvrier imprimeur,

4

Et il a même retenu Hubert, déplora Berthe.

Desormes, cependant, semblait de plus en plus découragé au fur et à mesure que le dépouillement donnait de plus piètres résultats. C'est le baron seul, il. son dire,qui avait eu cette malencontreuse idée. Et le pire, fit observer Josette Pivert, c'est que vous avez conté cela partout et qu'on va se gausser de vous de la belle façon.

On eut pourtant un moment d'espoir. Il ne restait que deux lettres. La première qu'on ouvrit était tracée d'une élégante écriture sur fort beau papier armorié. Ici, on avouait une tache. une tache de lie de vin; mais demi-tache, peut-être, disait la lettre, parce que toute mignonne et discrètement placée.

C'était une mystification, mais elle fil du moins naître quelque gaieté. On regarda les armoiries de plus près on y trouva, sur champ d'azur, une petite bonne femme qui portait les armes avec sa jambe; autour de Vécusson, couronné d'ua tortil, voltigeait une handerole où se lisait cette devise « Je danse, donc je suisl »

Quant à la photographie, qui déjà avait passé dans toutes les mains, elle présentait le minois éveillé de l'une des moins farouches étoiles du Moulin-Rouge. Tandis que s'agitait entre hommes la question de savoir si l'on ferait à la danseuse l'honneur de l'inviter à la prochaine réunion des « Moissonneurs », Desormes avait ouvert la dernière lettre et la parcourait des yeux avant d'en donner lecture. Oh! ob fit-il tout à coup.

Qu'est-ce ? denianda-t-011 avec empressèment..

Voilà, dit Desormes, voilà, qui pourrait bien être du nanan. Ecoutez, plutôt; cela vient de Lyon.

Et il lut

«Madame,-

.» Quoique je lise peu les journaux, j'ai » eu connaissance de votre annonce dans les Nouvelles cdu Jour.

» Je- suis modiste et je gagne modestea ment ma vie je pourrais donc n'être pas » trop à change à un, mari.

» M'a mère vient de mourir son mari

boulevard Wallace. à P.uteaux; Boulangé (Emi)e), ouvrier imprimeur, rue de l'AbbéGrôgoire Cauvet (Eugène), valet de chambre, 28, cours la Reine; Manery (Jean), valet de chambre, 28, cours la Reine PothierJoigny, 19 ans, garçon de salle, 28, cours la Re^ne Cayla (Auguste), cantonnier, 6, rue des Amandiers Râteau (Henry), cuisinier, avenue La Bourdonnais Clément- (François], 23, rue Jean-Goujon.

Les militaires.

Les récompenses suivantes ont été accordées aux fonctionnaires et agents de la préfecture de police

Médailles d'on de i'° classe-

MM. Michaut (Hippolyte-Paul), gardien de la paix du huitième arrondissement (blessé); Aubry (Louis), gardien de la paix du huitième arrondissement (blessé); Henno (Auguste), sousbrigadier des gardiens de la paix du seizième arrondissement (blessé); Guérin (Ferdinand), gardien de la paix du huitième arrondissement (blessé).

Médailles d'or de 2° classe,

MM. Prélat, commissaire de. police du quartier des Champs-Elysées; Noriot, commissaire divisionnaire; Matras (Paul-Auguste), gardien de la paix du huitième arrondissement.. Médailles d'argent de classe,

MM. Murat, officier de paix du huitième arrondissement Descaves, officier de paix du seizième arrondissement; Olive (Charles), gardien de la paix du huitième arrondissement; Jean (Hippolyte), gardien de la paix du huitième arrondissement.

Médailles d'argent de 2' classe.

MM; Le Montagner, sous-brigadier au huitième arrondissement; Martin (Eugène), sousbrigadier au huitième arrondissement; Biard, Yardien de la paix au huitième arrondissement Viel, gardien de la paix au huitième arrondissement; ;Huot, secrétaire du commissariat de police .du quartier des Champs-Elysées Fiiipini, inspecteur attaché au commissariat du quartier des Champs-Elysées; Bastien, inspecteur attaché au commissariat des Champs-Elysées; Bellet, inspecteur principal des gardiens de la paix du seizième arrondissement Durand, brigadier de gardiens de la paix du seizième arrondissement.

Mentions honorables.

MM. Lapoire, Liorzon, Pauly, Grandmottet, Servant, Hue, gardiens de la paix au huitième arrondissement; Couvet, sous-Origadierdegar.diens de la paix au seizième arrondissement; Martin, gardien de la paix au septième arrondissement Bock-Lou.aygue, sous-brigadier au septième arrondissement.

1 Enfin, des récompenses sont, décernées aux officiers de pompiers et aux sapeursjpompiers dont les noms suivent

Médailles en argent de classa.

MM. Mnthis (Guillaume), capitaine au régiment des sapeurs-pompiers; Cordier (Charles-' Léon), capitaine dos sapeurs-pompiers; Serand (Joseph-Narcisse), capitaine des sapeurspompiers) Mandei'oau (Alexandre), adjudant des sapeurs-pompiors; Bouvet (Louis), sergent des sapeurs-pompiers.

Médailles en argent de 2' classe.

MM. Macquet (Charles), caporal; Lemaire (Arthur),- sergent; Désiré (Onésiphore), caporal.

Mentions honorables.

MM. Macq (Joseph), sapeur de 1™ classe; Gaillot (Claude), sapeur de classe; Caute (Jean), sapeur, de;¿' classe Foucher (Jules;, sapeur de 2° classe.

LA GRÈVE DE LA GRAND'COMBE LA GnAKD'GoMBE, 8 mai. D'un corres,pondant. La compagnie du génie a quitté la Grand'Combe pour rentrer à Avignon il reste toujours ici un bataillon du 1630 d'infanterie, deux escadrons de dragons et une centaine de gendarmes. Dans une réunion, M. Faberot a dé claré qu'il fallait que la grève durât jusqu'à la rentrée des Chambres, afin de connaître les suites qui seront données à l'interpe llatiou adressée au gouvernement. Le. montant de la souscription jusqu'à ce', jour dépassé francs, qui sont distribués aux ouvriers iaus travail.

LA RUPTURE D'UN CROC

Cherboubg,, 8 mai. L'un correspondant. Un croc retenant la vedette du cuiTassé hoche s'est rompu subitement; plusieurs marins qui se trouvaient dans la vedette ont été précipités dans les embarcations qui étaient au-dessous et dans la mer. Un marin a été tué; trois sont blessés grièvement.

LA GUILLOTINE EN CORSE

Marseille, 8 mai. L'un correspondant. M. Deibler est arrivé ce matin par l'express de 6 h. 15 avec ses aides; il se rend en Corse pour l'exécution de Bartoli, dit Amanaccia.

̃ANTÈ PAR LlXlUJOUJît Apéritif exquis.

m TB4VEBS PARIS

La; jalousie.

Un drame de jalousie s'est -déroulé hier dans une baraque foraino installée à la foire du Trône.

A l'issue de la répétition, une gymnaste, Mlle Emilienne Boniïls, âgée de vingt-six ans, a été blessée d'un coup de revolver au sein gauche par un individu engagé depuis peu dans le même établissement. La jeune fille, dont l'état est fort grave, a été transportée à l'hôpital Saint-Antoine. M. Guillaud, commissaire de police, recherche le meurtrier, qui est connu. Nouvelles dénominations.

Par décret, les communes du départemeut de laSeine ci-dessous désionées Bon-

n mariage, et mon père, à moi, ne m'a pas «reconnue. Je n'en ai point, je n'en ai ja» mais eu.

» C'est ma douleur. et c'est ma- demi? » tache, madame. »

Pauvre petite dit Josette, émue. Bah ricana Pervenche d'Austrasie, la blonde Pervenche aux traits angéliques; Elle pleurniche parce qu'elle: n'a pas de père. Que dirait-elle si,elle en avait' trop, comme moi

Elle ne travaillerait pas, riposta. Josette, bonne fille; elle ferait comme toi. Et toi, donc ?.

Comme nous, si tu veux.

Assez Silence Achève donc, Desormes s'écria-t-on de toute part. Celui-ci reprit sa iecture

» Pour des motifs que je vous confierai s'il est nécessaire, je ne puis continuer à vivre avec mon beau-père, ma pauvre mère n'étant plus là pour me défendre » de ses brutalités. sinon pis encore.» Mais la solitude, l'abandon me font » peur. Je viens à peine d'avoir dix-huit » ans et je ne sais que bien peu de la vie. C'est surtout un appui que je d'ésire. Serais-je. assez heureuse, madame, pour le trouver par vous ?

» Veuillez recevoir », etc..

Et signé demanda-t-on.

Signe: « Renée O. », répondit Desormes. Adresse Poste restante, à Lyon. -Voilà une, charmante lettre,, dit quelqu'un.

Charmante, en.effét, appuya d'Effeuillés si charmante que Friant, s'il' était là, ne manquerait pas de nous répéter que. pareil jeu peut.avoir ses dangers.

Il est vrai que l'enfant paraît être d'une ingénuité parfaite.

A moins qu'il n'y ait là qu'une adroite commère

C'est Berthe Lemoine qui, sans paraître y toucher, venait de jeter son jalon. Mais faites donc passer la photogra- phie, Desormesl. Vous accaparez, mon cher!

Il est de fait que Desormes paraissait tout absorbé par une égoïste contemplation des traits de cette correspondante qui, maintenant, occupait si fort les esprits.

Voilà. dit le jeune homme; elte est remarquable. Mais4 c'est i&

neuil (arrondissement de Sceaux), Champigny (arrondissement de Sceaux), Ivry (arrondissement de Sceaux); Saiat-Maur (arrondissement de Sceaux), Vitry (canton de Villejuif, arrondissementde Seeaux),-Neuilly (arrondissementdoSaint-Denis),Rosny (canton de Noisy-le-Sec, arrondissement de Saint-Denis), porteront l'avenir les dénominations suivantes Bonneuil-sur-Marne, Ghampigny-surrMarne, I vry-sur-Seine,SaintMaur-dea-Eossés, Vitr.y-sur.-Seino, Neuillysur-Seine, Rosny-sous-Bois.

I,es pick-pockets.

Au cours de la cérémonie de Notre-Dame, les agents de la Sûreté ont arrêté quatre individus surpris en flagrant délit de vol à la tire au milieu de la foule massée sur la place du Parvis.

Ce sont les nommés Alfred Regault, 19 ans, sans profession, demeurant 134, rue de la Glacière; Edouard Pinet, 17 ans, relïëuc, 48, rue du Moulin-de-la-Pointe Henri Catel, 18 ans, 15, rue Burq, et Paul Rémy, 20 ans, tailleur, 73, rue Labat.

Ces quatre individus ont été envoyés au Dépôt.

Encore un aventurier en fuite. Sur mandat de M. Lemercier, juge d'instruction, M. Marion, commissaire aux délégations judiciaires, s'est rendu hier, 13, rue de Chabrol, dans les bureaux de M. Dupont, directeur de l'Avenir du bàtiment, qui a pris la fuite il y a quelques jours. M. Marion a saisi la comptabilité, puis il a fait ouvrir le coffre-fort, où il a trouvé 25 actions de la Compagnie des charbonnages de la Haute-Saône.

Ces valeurs étaient données comme garantie aux employés que Dupont prenait à son service et auxquels il demandait le dé-pôt d'un cautionnement assez élevé. Le feu.

Un incendie d'une certaine, violence s'est déclaré, hier, vers quatre heures et demie, '26, boulevard Ornano, dans un appartement du premier étage, occupé par NI. Moriceau, marchand de, couleurs et vernis.

En quelques instants, le feu prit d'assez grandes proportions, et les flammes gagnaient déjà les étages supérieurs quand les pompiers de la caserne Chàteau-Landon arrivèrent et réussirent à circonscrire le sinistre après une heure et demie de travail. Dans l'appartement, tout a été détruit par les flammes.

Deux jeunes gens, en procédant au saurvetage, ont été légèrement brûléd. Un autre incendie s'est déclaré, hier matin, au numéro 8 de l'avenue Sulfron, dans un hangar rempli de paille et appartenant à M. Legarjon.

Les pompiers ont pu l'éteindre après une heure de travail. Le pompier Départe a été. gravement brûlé au genou.

Les dégâts sont évalués à une dizaine de mille lrancs. On ignore les causes du sinistre.

Enfin, le feu a éclaté à la devanture' d'une boutique située 22, rue du Bouloi, hier soir, vers neuf heures. II a été aussitôt éteint. Les dégâts sont peu importants, M. WITTE ET SES PROJETS DE. FAULITE (Voir aux annonces.),

TRIBUNAUX.

Le pourvoi Boisleuxrlia Jarrige. La chambre criminelle de la cour de cassation, sur le rapport de.M.,le conseiller de Larouverade, et conformément aux conclusions de M. l'avocat général Cruppi, arejeté le pour- voi formé par les docteurs Boisleux et de la Jarrige contre l'arrêt de la cour d'assises de la Seine qui les. condamnés à cinq années de réclusion, dans les circonstances dont on n'a pas perdu le souvenir,

Le pourvoi, développé par M» Boivin-Chainpeaux, s'appuyait sur deux moyens D'abord, Il invoquait la violation des articles et 317 du C. I. C. en ce que M. Popelin, industriel, régulierpment cité et notifié. n'aurait las eté entendu au débat, bien qu'il n'eût pas été renoncé il. son audition, le procès-verbal d'audience ne faisant pas menton do .son. audition.

Ce moyen a été écarté, par ce motif que le procès-verbal porte l'audition d'une femme Popelin et qu'il n'est pas douteux que cette imention s'applique à M. Popelin, aucune femme Popelin n'ayant été citée en témoi;gnage et nqtiliôe,

Le deuxième moyen visait: ce. fait que.lo témoin AuLeau, cite il la-requête de Boisleux et régulièrement notifié, n'aurait, pas été en'tendu; sans que de la Jarrige renonçât expressément son audition, comme l'avaient lait. ;Boisleux et le ministère public.

'Ce moyen a été écarté par ce motif que la renonciation de La Jarrige résulte tacitement du silence qu'il a gardé après la renonciation de Boisleux et du ministère public. Son silence a.- constitué une adhésion à cette renonciation, Tribunal correctionnel d'Epinal 'rLa catastrophe de Bouzey.

i Epinal, 8 mai. L'un correspondant. –A l'audience de ce matin, M. Bruit, expert, continue sa déposition.

11 indique la façon dont les experts ont dû opérer. 11 examine là stabilité de la digue; son opinion à cet égard est formelle. Il rappelle l'état du terrain et ia résistance des matériaux le terrain devait glisser un jour ou l'autre. Le barrage, après la restauration de 1889, était encore mauvais; la maçonnerie nouvelle, destinée à renforcer le pied' de la digue, n'était pas liée il l'ancienne; elle devait fatalement se décoller.

L'expert constate que les ingénieurs ou inspecteurs accusés d'avoir mal rempli leurs fonctions n'ont pas exeré une surveillance suffisante; ils sont responsables de la catastrophe.

MM. Mallez, inspecteur général des ponts et chaussées, et ingénieur à Paris, ont seuls été entendus cet après-midi. M. Mallez

jurerais que ce visage ne m'est pas inconnu.

Ce devait être une ravissante jeune fille, en effet, que l'original du portrait qui passait de mains en mains, si un très habile artiste n'en avait pas flatté la copie. Elle paraissait brune, châtaine au moins. Sa physionomie était empreinte d'une exquise expression de douceur, et la finesse, la régularité de ses traits en venaient augmenter le charme. Sa toilette, d'une simplicité presque sévère, s'harmonisait merveilleusement avec les grâces d'un jeune corps où se révélaient une élégance native, uue- distinction innée.

Il n'y eut, chez les hommes, que de franches exclamations admiratives, et Douroff, un Russe haut coté et mieux apparenté encore, ne sut mieux formuler sa satisfaction qu'en disant

Je la trouve, moi, déjà ravissante, tout à fait.

Chez les femmes, on perçut un murmure flatteur elles n'avaient encore affaire qu'à une photographie.

Mais où diable ai-je donc vu cette tête-là? se demandait toujours Desormes. Il y eut un silence, comme si chacun se faisait, in petto, sa petite observation personnelle.

Et, maintenant, finit par demander d'Arnem, qu'allons-nous faire?

Mais il faut qu'elle vienne I dit vivement Berthe.

Peut-être vaudrait-il mieux ne rien précipiter, crut devoir observer d'Effeuillés, qui, en sa qualité de doyen d'âge, commençait à entrevoir qu'il pouvait avoir quelque responsabilité morale, à encourir. Si cette jeune fille, enfin, est réellement honnête. Allons donc! Une modiste..

Soit; mais malheureuse et qui cherche un mari. Pardon, dit Berthe Lemoine; remarquez qu'elfe dit « surtout un appui », sans qu'il y, ait même le mot de « mari a. Croyez-le, notre modiste n'est peut-être qu'une parfaite comédienne..»

Cette remarque spécieuse réchauffa quel-que peu les esprits, qu'avait un, instant refroidis l'hésitation du. baron. Mais celui-ci avait saisi son râle» en l'affaire: il ne s'en

aperçues et constatées par l'administration il a dù- se- produire d'auiites.flssuresiiorizontales fissures auraient permis à l'eau de soulever la partie détachée et amené la~ catastropha Il confirme tous les autres points de la déclaration de M. Brull.

M.. Fleury renouvelle l'historique ^de la construction- et des réparations, déciarant être pleinement d'accord avec ses collègues, MM. Brull et Langlois..

A cinq heures, l'audience est snspendue et renvoyée à lundi, neuf heures, pour la suite de la déposition de M. Eleury.

Cour d'assises du Pas-de-Calais Deux assassina condamnés. Saint-Omehî 8 mai. D'un correspondant. Hier soir, la cour d'assises du Pas-de-Calais, séant à Saint-Qmer, a condamné aux travaux forcés il perpétuité Jules Hamin, quarante et un ans, journalier à Marant, et à vingt ans de la même peine François Fanchon, vingt-cinq ans, sans profession, à Maries, pour 1897, à Maries, de la veuve Fanchon, âgée de soixante-deux ans, inère de François Fanchon, et pour complicité.

Tribunal correctionnel de Lilfe Le pugilat de la préfecture.

LiifE, 8 ruai. De notre correspondant particulier. 11:[, Devernay, conseiller général, socialiste, faisait aujourd'hui opposition au jugement qui l'avait condamné il deux nrois de prison pour violences,' dans les couioirs de la préfecture; sur. M. Grand, vice-président.du conseil de préfecture.

Le tribunal a réduit sa peine a un mois et 50 francs d'amende, avec le .hénéuce:du, sursis loi Bérénger pour la prison.

LA VIE SPORTIVE Courses au bois de Boulogne» Pams, le 8 mai 1897.– Pas très attrayant le programme de cette-neuvième journée de la réunion du printemps- au bois de 'Boulogne Le. Prix Daru, poule des. produits, 530,1)00 fr., 2,100'mètres, en est le principal attrait; les chevaux qui y restent engagés sont médiocres, sauf indian Ctiief, qui'doït avoir raison très facilement de ses médiocres adversaires. Voici les noms des partants et des'montes

Montegut Barlen

Février Bowen

Caijvass Back Chesterman

Longbow Wftatherdcui.

Indian Chief W. Pratt

Engoulevent' Jone.s

Ivlalborough • Dodd'

Quilda Tom Lane

Fergus Ed, .Watlyns

Nos préférences sont. pour

INDLVN CUIEF.

Les coerses counuenceront il deux heures. voici nos appréciations:

Prix del'Ecole-ilililâire. Imbécile.. Prix de l'Esplanade, Sarcelle. Prix Daru: Indian Chief;

Prix dit Pnntei/tps. Estragon,

Ptnx-du

Prix de Yiro/lay. Jeudi Gras.

CYCLISE

Aujourd'hui, a deux heures et'demie, cour- ses au vélodrome Buûalo.-

Jamais la jolie piste de Neuill.y- n'aura vu réunis autant de. concurrents le aiombre des engagements; dans les quatre ep.reuy.es. s'élève a, 171. C'est dire, qup le% habituas des luttes cyclistes assisteront à une magnifique série. de, courses, depui'sie, handicap du- mille, le premier qu'on ait organisé cette saison, jusqu a la course de tandems.' Parmi les coureurs- inscrits flgurent plusieurs concurrent s de haute valeur, tels que Nieuport, Gougoltz, vet, Prévôt, Rouquette;etc,

Pour répondre à de nombreuses demandes de renseignements, rappelons que les prix des placera liull'alov où rien n'a 'étô^changé, sont de Loges (la place), 8 francs pesage, 51' rancs tribunes, 3 francs secondes, 1 franc. Le vélodrome est 200 mètres des gares de Courcelles et de la Porte-Maillot.

Gladialor en Allemagne. A, Breslau,. t dimanche dernier, Dernaucourt, sur^saGladia^tor, a triomphé dans.la Grande. Internationale, battant Lehr, lIoll'mannj etc.

Champion vient de recevoir un cadeau. consécrateur de ses succès. La. maison Clément lui a. offert 'u-n superbe médaillon en or sur lequel est gravé le coq gaulois de-Clément, emblème deiajnarque àjaquelle il doit.tous- ses triomphes. Les entraîneurs de Champion. ont reçu egalement un médaillon identique en i argent,

TABLETTES Au. théâtre de, l'Œuvre, Ton sang,, da M. Henry Bataille, met en, scène deux- frères, l'un bien portant, l'autre débile. Entre eux, une :jeune fille aveugle. L'.aveugle; par instinct de laJorce^ devient la.niaitraase-du frère bten portant; par instinct de la pitié, elle se dévoue pour le. frère débile. Elle prête volontiers son-sang à la réparation de cet organisme défaillant.. La, transfusion opérée, le malade, revenu à la santé; par, reconnaissance, se propose d'épouser sa physiologique bienfaitrice. Mais voici qu'il découvre que l'aveugle fut la maîtresse de. son frères, l'our échapper, a la consommation d'une espèce d'inceste médical, il arrache les bandages placés sur sa blessure: et meurt, épu:sé par l'écoulement d'un sang qui ne lui appartient pas et qu'il ne pourrait sans crime laisser plus longtemps circuler dans.ses.araères.

« Tragédie.contemporaine », ditle programme. Le mot «contemporain» ne peut guère ici s'appliquer qu'aux manières du style, éloqueininenLéci'itselonrestliétiqueeullammée et vague de la nouvelle, école littéraire. Pour le scénario, il ressemble aux scéuarios violemment pathétiques des écrivains de la deuxième période du romantisme, le temps où les poitrinaires, devenus .de mode après les chevaliers du moyen âge, comme dans YAngelo, d'Alexaudre Dumas père, servaient de principaux personnages à des pièces tragiques et macabrement sentimentales.

2'on tété bien. accueilli, par, le pu-

grande majorité et,il, demandait, du Je dois croire, dit-il, que l' « appui », en la pensée de cette jeune fille,comporte le: « mari. N'est-il pas dit dans l'annonce « Homme sérieux, encore jeune Eh parbleu, s'écria l'angélique Pervenche, elle ne-s'emballe pas sur le rôti C'est un bon ordinaire assuré qu'elle veut, cette enfant!

Et tous, alors, de rire.

Et puis pas besoin du maire pour ça! poursuivit la jeune femme, encoura-,gée je le sais bien, moi

Parbleu t appuya la Lemoine, qui avait guidé les premiers.pas de Pervenche dans ce qu'elles appelaient la bonne voie. Mais, enfin! voulut insister le baron, si vous vous trompiez?.

Après tout, fit d'Arnem, on en serait quitte pour rapatrier, l'enfant, avec utile indemnité.

Le baron hésitait de plus en plus. On sentait qu'il ne discutait qu'à son corps défendant.

-Vous m'en direz tant! fit-il. Pauvre petite.

Puis" comme faisant appel à ss& derniéres, réserves

Ah si Friant était là

Priant? s'écria Desormes. J'y suis, pour le coup

Et il se prit rire franchement..

Les autre le, regardèrent, sans. comprendre.

Mais voyez donc 1 dit le jeune- homme en prenant la photographie. Je: me disais que je connaissais cette figurelà. Et je cherchais, je cherchais. Le ba. ron vient, en prononçant le nomde/Friant. Regardez. Ne: trouyezrvoua pas que. c'est tout son. portrait ?.

C'esi ma foi vrai dit l'un.

-Autant qu'une toute jeune fille peut ressembler à un homme de. son âge, Il ne m'avait pas, paru. si bien, c,e M., Friant, remarqua Josette..

A ce moment, la garçon spécialement attaché au service des « Moissonneurs »,- ouvrit la ports de leur salon,.et Hubert entra.

Voilà le lâcheur s'écria Pervenche.

blie spécial de l'Œuvre, qui souvent ap- plaudit des situations: et du lyrisme moins curieux que les. situations et le lyrisme de M. Bataille. Mlla.Bady. en aveugle, fut très justement remarquée;^[me Samary fait une mère très digne,,suivant la coutume. MM. de Max et Max Barbier, par leur talent, ont été les: favorables interprètes do. l'ingéniosité de l'auteur. U. C.

Comédie-Française, le Barbier de 8-ville,

la Cigale chez. les fourmis.

Opéra-Comique, la Dame blanche et les No ces de Joannette. Odéon, le Chetmineaat.

Renaissance, la Samaritaine.

Gymnase, Nouveautés, Porte-Saint-Martin,

Gaîté, Châtelet, Ambigu,, Folief-Dramatiques, Déjazèt, Cluny, mêmes spectacles que le soir.

Galerie Vivienne, la Fée aux rosés.

Cirque d'hiver. Concert donné par l'or.

chestre philharmonique de Berlin, sous la -dU rection de M.Nikisch. Programme Ouverture de Léonore n° 3 (Boethoven). Symphonie héroïque (Beethoven). Ouverture de l'ann.haeuser (Wagner). Marche funèbie du Gré- Prélude, des Maîtres chanteurs (Wagner).

Cirque d'été, équestre,

Fohes-Bergôfe, Sçala» Casino de Paris,

Ambassadeurs, Alcazar d'été, ̃spéctacles,-can.vcerts. ̃ Trois femmes pour. un mari, l'amusant

vaudeville de M. ÛrenetDancourt, passe-au Au théâtre du Palais-RqyaV ce soir, dinaan*

che.dei'niere représeûtation- du. Parfum., et de de, nuit,

La commission desi auteurs et, compositeurs

dramatiques a constitua comme suit son.bul'eau pour l'exercice

Président M. Victorien, Sârdou..

Vice-présidents: MMV Georges Ohnet, François Goppée et Henri de Bornier.

Secrétaires MM. Jacques Normand et An-

dré Messager.-

Trésoxie» et arehivisteu-M. Philippe Gille,. M» Charles, de Courcy..

Mlle Brandôs, MM. Le JBargy et: Coquelin cadet figurent parmi.la.lro.upe de comédie, or" «ganisôe par M., Simpn^gui, doit. donner deux

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rond » qui vous a retenu? demanda Berthe Lemoineavec une méchante ironie.

Mes enfants, dit Hubert, qui, paraissait

un peu plus que gai, je viens de souper. .et avec. Je ne vous dis que ça! Je suis monté pour vous serrer la main, mais je fila dare-dare. Quant au, cousin, ni vu., ni connu aujourd'hui.

Si nous ne l'avons pas en personne, fit d'Arnem en riant, nous le tenons du moins en effigie.

Qui ça.?. Friant?.

Lui-même. sexe part. Voyez plu-

tat.

Oh! que c'est curieux!dit le jeune

homme .aussitôt qu'il eut la photograpkie entre les mains. Qui donc est ça?.

En quelques mots, il fut mis au courant. Et, tandis qu'il lisait la lettre

Dites donc, fit Berthe. Il va être fu- rieux, le cousin. lui qui disait qu'on n'aus I rait pas de réponse.

'Elle, est bien drôle! at étourdiment Hubert. J'emporte tout cela, voulez- vousi Je. déjeûne avec lui demain. Vous permettez ?.

Emportez; .nous avons l'adresse.

Et je me sauve. .« on m'attend. A bien.. tôt!

Est-ce,encore. moi qui vais écrire.? de-

manda Desormes lorsque le jeune .homme fut sorti.

Non pas, non pas, dit-oa; il faut laisser

écrire Berthe.

Et que dira-t-elle?

Parbleu c'est bien simple, déclara celle-ci;- voilà: «Pauvre chère, enfant,,venez vite t »

C'est simple, en effet, et génial! approuva d'Arnem.

Faut-il lui envoyer l'argent du voyage?

Non évitons de l'effaroucher. Mais ne-perdons pas der temps: écrivez dés-co soir; le chasseur va jeter la lettre à la poste.

C'est égal: tout.cela. crut devoir encore protester d'Effeuillés.

Prenez garde, baron, dit irnpertinemment. Desormes. on, va cfoii'e que vous vieillissez 1


représentations à Strasbaiirgy tes 17 et On jouera l'A venturière, la Nuit (l'octobre, la Joie fait peur et' lia -Cet de Spectacles--de la -semaine.

A l'opéra

Lundi, Faust.

Mercredi, Sigurd.

Vendredi, Messidor.

Samedi, Roméo et-Juliette.

A la Comédie-Française

Lundi et mercredi, la Loi de l'homme. Mardi et jeudi, l'Avare et les Tenailles. Vendredi et samedi, Frédégonde. ̃ AsTOdéon Lundi et vendredi, IrrégiiHers. et le Léqa~ -Mardi, /mercredi, jeudf et samedi le Chemi' nea u.

Jeudi, en matinée, à une heure et demie, conférence par M. T. de Wyzewa Turandat, princesse de Chirae, comédie en quatre actes, d/agrès -,GaFlQ. Gozzi, par M. Ch. Raymond; fragments musicaus de Mozart, Mendelssohn Samedi, à cinq heures, séance populaire de poésieancienne et moderne'

Rappelons que. Edouard Colonne et'son orchestre: donneront jeudi prochain, à deux heures et demie, au Trocadéro, une audition populaires der la Damnation de. Fa-ust. Les coutpositeurs qui prennent part au.concours d es.sai pour le prix de Borne, de musi-

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BULLETIN

Farines «lo conisoi>imnlion. La venta a été un peu meilleure ce matin on boulangerie; on a pu placer quelques lots de farines. premières quelques commifs;onnaires qui ont vendu ii la consommation des farines 12 marques commencent il s'inquiéter de l'absence de fllières, ce qui. les mnpëclie. de taire les livraisons. La meunerie tifnt ses prix avec fermeté..

En ce qui concerne le. classement des farines, pour mai, le numéro II a été vefusé, les chiffres icisortent comme suit: Mai». Avrili Minimum de gluten

Maximu|n d'humidité. 16

Farines 12 marques.– Los cours se maintiennent assez bien h la première cote avec des affaires également réparties suritpus les mois; par la suite, le' ton devient lourd et, en clôture, on constate un recul sur le début de 10 il 15 centimes.

Après .bourse, on est meilleur snr l'ouverture d'Amérique; on cote courant 45 il 45 10, juin 45 35, juillet-apût 45 80, 4 derniers 45

La circulation reste nulle.

A l'expertise préalable on a reçu 200 sacs sur 900 présentes; à l'expertise de conservation, sur 2,300 sacs, on n'en a reçu que 90A; il y a donc, do, ce. fait, 1,400 sacs qui sortent du stock des 12 marques; hier, 500 sacs ont été sortis, Les affaires ont été dénuées d'intérêt; quelques réalisations de bénélicès et

(Traduction.)

LIEBIC'S. EXf RACT 0F MEAT COMPANI LIMITED

Les Directeurs ont l,'honneur de porter à la connaissance des actionnaires que la trentedeuxième assemblée générale ordinaire de la Compagnie aura lieu au Cannon SlreeJ. Hôtel, Cannon Street, à Londres, le mardi i" juin 1897, ci deux lieu?es de relevée. Les Directeurs font savoir, en outre, que les livres de transfert de la Compagnie seront fermés du htandi 22 Juin au Mercredi 30 Juin prochain inclusivement. Aucun transfert ni demande d'actions au porteur no seront reçus pendant cet intervalle.

Par ordre de la Direction,

E. C. Roe,

Londres, 7 mai 1897,

Fenchurch Avenue, E. C.

CANAL DE SUEZ; MM. les actionnaires sont convoqués en assemblée générale ordinaire pour le mercredi 0 juin prochain, à deux heures et demie prérises, 84, rue de Grenelle-Saint-Germain. Pour assister ou se fairo représenter à l'assemblée, les actionnaires propriétaires d'au moins vingt-cinq actions doivent, au plus tard cinq jour, ayant la réunion, juslilîer.rueCharcas, 9, à Paris, du dépôt de leurs titres, soit à Paris, dans la Caisse centrale, soit au Caire, dans celle de l'Agence supérieure, ou, en province ou a l'étranger, dans les établissements dit Lyonnais, Comptoir National d'Escompte, Société Générale, Crédit Industriel et comme; cia! Société Marseillaise, MM. Adam et C-, à Boulogne-sur-Mer; Camhefort et Saint-Olive, â Lyon; Castolnau et C' à Montpellier; Duvette, à Amiens; Durandeau et C; àAngoulème; Piganeau et fils, à Bordeaux Rogier, Richault, Meunier et C', à Orléans Rothschild andSons, à Londres; J. Diodati et C*, à Genève.

Les actionnaires peuvent également déposer, comme donnant droit d'admission à l'assemblée, des récépissés constatant un dépôt d'actions- dans les établissements ci-après Banque de France, Syndicat dos Agents de change de Pans, Crédit Lyonnais, Comptoir National d'Escompte, Société Générale, Crédit Foncier de France, Crédit Industriel et Commercial.

Chaque actionnaire présent à l'ouverture de 1% séance recevra une médaille on argent qui pourra être échangée contre sa valeur.

Annonces légales..

/id TUftB i S1T av.const»", r.desAcacias. 47 et Eev.l7,260f.M;.àp.38U.OOOf.Aadj.s.lenc.,ch.not., t$mai. M' Michelez, not., 50, av. Wagram, 50; HilOASlI r- Rodier21(9«arr.j. Ce187m. 51 env. fflUTOVil 'Eev.net 10,043 f.50. P. 150,000 fur, Aiadj.s.lench., ch. des not. Paris, le 18 mai 1897. jS'adr. à M» Legay, notaire, r. Saint-Lazare, 82; mnnnain-et Hôtel, r.Boileau,41et43. Conten. iœltll.1.,400». A adj.s.1 ench.,ch.not,l" juin M.

qWsôSït entré» eîfK>ge"Mer- matin, au Conservatoire.

Voici. la liste des candidats MM. d'Allone, Levadé, d'Irry, de Seynes, Schmitt, Moreau, Caussade, Crocé-Spinelli, Galand etMaïherbe. Lasortie de loge aura lieu le vendredi mai, à dix heures du matin, et le jugement du Caosejcvatoire» le samedi 15, à neuf heures du matin.

Les candidats admis au concours définitif entreront alors; leur tour, en loge le sameâi 22 mai, à neuf heures du matin,-pour en sortir, le mercredi 16 juin,, à. la. même heure. Concerts et divertissements.

Le spectacle que l'Olympia donnera aujourd'hui, dimanche, en matinée, sera très attrayant pour les familles. Il se composera de PôcKarâ! avec le mime Thalës. paS du Mariage au violon, une amusante opérette, et des Deux le divertissement de M. Missa* Enfin, the Noiset, cyclistes merveilleux, et la troupe Hugoston's contribueront au: succès' de.. cette- matinée.

Le soir, l'élégante clientèle de l'Olympia ,pourra applaudir Pierrot -au Hammanii ̃ Dewain, lundi, débuts do la senorita Guer>ero..

Les luttes des Folies-Bergère ont eu un tel retentissement que' deux Anglais viennent d'arriver il. Paris pour se mesurer avec leslutiiteurs français; ce sont M. Clayton, champion du monde, et.Carroll, champion- d'Angleterre. iÇ'estj demain, lundi, que ces deux adversaires. ,redoutables commenceront cette série de rien1 contres à sensation.

la pression des baissiers ont suffi pour peser sur les cours. On a attendu avec impatience le résultat des marches .de province qui se tiennent lo samedi, et on a escompté un changement de temps que. pourtant, le bulletin de l'Observatoire ne fait pas prévoir; en outre, nous niions avoir la semaine prochaine, les saints de glace, et la température actuelle permet do croire qu'ils ne manquerony pas à leur réputation. L'étranger est. venu, faible aujourd'hui. NewYork- et Chicago ont reculé do 1 cent. Londres a été plutôt lourd, Borlin a montré une réaction de 2 m.; les cours affichés au Svnuicat général étaient encore faux, car ils n'accusaient quo 50 pfennigs de baisse.

Blés.– On ouvre lourd avec une baisse de 5 centimes sur toutes las époques. En séance l'allure du marché ne se modiiio pas, et en clôture cetto perte est doublée,

Après bourse, on est calme; on cote courant 22 75, iuin 22 85, juillet-août 22 85, i derniers 21 85.

La circulation est de 1,250 quintaux contre 500 hier.

Il est sorti 3,500 quintaux dustock, il est entré £50 quintaux.

Dans sa r;;vue de la semaine, M. Beerbohm- dit que lcs.consommateurs et les ,'acheteurs en gênerai sont résolus i opérer avec une extrême circonspection aussi longtemps que la marchandise ne sera.pas rare ou que les récoltes n'auront pas subi de dommages sérieux, a Toutefois, dit-il, le commerce so trouvcra bientôt en présence d'une périodo critique, car la Hussic et les ports de l'Atlantique vent être obligés eux seuls <io subvenir il, tous. les besoins futurs. les autres pays ayant pour ainsi dire épuise leurs excédents à exporter. » Dans sa revue de la semaine, M: Dorhliusch dit que la facilite avec laquelle

Feuillet. Cont. 1,167m. M. à p. 800,OOOf. Aadj,s.l ench.,ch.noti Paris, 18 mai 07. S'ad.M.Chatenay, arch.,40,r.deBerJin,àMcOlagnior,n.,27,bJtaliens (2corpsdebâtimenls). l!lil|wllls.Revenu-br.3,rjG0f. M, ù px 40,000 fr. Aadj.s.l ench.,ch. not.de Paris, le 1" juin 1897. S'atl. à M0 Legay, notaire, 82, rue Saint-Lazare. Adj.ét.Aron,n.,28,av.Opéra, lOmai, 2b.,en21ots, ii l\k Usine l"500f.;2»10,000f..pouv.ét.baiss. Cons.oOOfr. et l,000f.S''M.Lupy,synd.,6,quaiMarché-Neuf,etn' Vente au Palais, àParis, le samedi22mai 07,2h. Mâlollll place du III liHA'ft^MO n°5,etavenue derOpéra,n°l. Rev. onv.56,000 fr. M.àp.800,000fr. S'adr. aux avoués M" Rougeot, rued'Alger,n»3,et Lortat-Jacob,r.Louvois, n» 4.

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ANNONCES quatrième page. 3f 5Q la ligne RÉCLAMES troisième page. 6 » FAITS DIVERS troisième page. 10 :Il,- TARIF SPÉCIAL, ? POUR LES aWjÉQORIES SUIVANTES Navigation, Sport, Locations d'immeubles. Pensions ,de: famille, Institutions, Cours et Lésons, Ol1res et Demandés d'emplois, Mariages, Occasions, Avis, Demandes d'argent; Gens de maison.

La ligne de trente-huit lettres 1 fr. 35: Exceptionnellement, le lundi et te jeudi, les catégories suivantes sontinsérées au pris de 60 centimes,la ligne de trente lettres Locations d'immeubles, Pensions de famille, Institutions, Cours et Leçons (sans indication de prix). Offres et Demandes d'emploi;; Gens de chaque insertion deux ligues»

-•̃ «IFÊCHES COMMERCIALES ÊEKVICES SPÈajJSX DE NOS CORBESQONDAKIS §femme, S ma*. Blés. Importations, quintaux. Marche nul.

Qraines oléaginenses. Importation, 4,393 quintSHU. Cotons, sucres se cafés calmes.

Le Havre, 8 mai. Cotons a terme (clôture du marché). Ventes du jour, 1,700 balles. On cote très ordinaire Louisiane: Tendance* calme. Mat. 48 12 Septembit 4& Janvier. 4475 Juin. Octobre. 4B 87 Février *4 75 Juillets.. 48.. Novembre 45 75 Mars 44 87 Août 48.. Décembre 45.. Avril Cafés à terme. Ventes du jour, sacs. On cote Santos good average Tendance calme. Mai.. 49.. Septembre 50.. Janvier. 50 50 Juin 40 25 Octobre. 50 Février. 50 75 Juillet. 49 50 Novembre 50 25 Mars. 50 75 Août-» 5u D écembre Avril. Laines Il terme, Ventes du jour, .,100 balles. On cote Buenos-Ayres en suint Tendance calme. Mai. 112 50. Septembr«-114 Janvier. 115 50 luin. 113 Octobre. Février, 11750 Juillet. 113 50 Novembre 115 Mars. 117 50 115 50 Avril. 117,50 Ronbaix, 8 mail Laines Il terme. Ventes du jour, .35,000 kilos. On cote peigné (type unique) • Tendance soutenue. Coto Cote Cote Cote }- du^oui" • pçécétl. du jour. précéd. 380 Mai. 382 50' 377 50 Novembre 377 50 380 Juin. 380 377 50 Décembre 377 50 380; Juillet. 380. 377 50 Janvies.v. 377 50 380 Août 380 377-50 Février. 377 50 377 50 Septembre 377 50 Mars. 377 50 Octobre.377 50 .Avril. Berlin, 8 mai. Blés. On cote mai 160 25, juillet septembre 156 Tendance très, calme. Seigles. On cote- mai 117" 25, juillet sept mlire 119 Tendance très calme.

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mai56. octoBre SSSfc Tendance calme. Spiritueux. On cote mat m 20, septembre 46 50, oct*. bre 45 40. teadance ferme.

mai. Sucres de betteraves. On cote attemanas 88 degrés courant 8 85, juillet. 8 85, 3 derniers 8 87, 3 premiers 9 07. Tendance faible. Spiritueux, 0:11 cote mai-juin 20 50, juiflet-août 20 87. Tendance ferme.

Brème, 8 mai: Pétrole raffiné. On ééte disponible 5 45. Tendance calme.

Magdebonrg, 8 mai. Sucres. On cote courant 8 82, août & 85. 3- dentiers 8 85, 3 premier^. Tendance très calme.

Londres, 8 mai. Bourse du Baltic. Chargements à la côte. Blés calmes mais soutenus. Maïs sans affaires.

Chargements, flottants. Blés calmai mais soute-,nus. Il y vendeurs d'un chargemeat Californie no t navire fer, sur décembre, à 31.

Maïs calmes mais soutenus II y a vendeurs d une parcelle américain bigarré sail grade, par steamer, i a»r juin, k. 13<.3.

Orges nominalement inchangées. Il y a vendeurs d'une parcelle Nieolaïeff, sur mai, Il 13,4 1/2. Avoines nominalement Inchangées.

Cargaisons arrivées, 0. A vendVe; 0. Graine de colza. Tendance ferme.

Graine de lin. On cote Calcutta disponible 32.6 Tendance ferme.

Sucres de betteraves. Demande. restreinte. Ten. dance lourde.

Cote de 3' h. Cote de 3 II. 3Q

valeur acheteurs vendeurs

Courant ~&:tl% '8.». 3/4 –?. 8:. la i/2 -*̃ Août 8.111/4 8.101/2 1/2 3 derniers. 8.111/4 + •/• +1/2 3 premiers .9.0.3/4 9. 9.1.1/2 Ventes, .5,000 sacs. Depuis 3 Heures; sarcs; Sucres bruts' soutenus. Raffines soutenus. Sucras. critallisés calmes.- En- pains calmes. On cote marques Say 11 .9. Lebaudy 12.

le marché répond il, toute amélioration, des cours -on; Amérique peut, être considérée comme un indice, que le commerce reconnaît! la de la situation en ce qui concerne les stocks est qu'il suivrait volontiers un mouvement de liaussc s'il ne craignait les manœuvres des faiseurs il Chicago et dans.les au- tres centres où se traitent les options, Seigles. Plus fermes par suite, du temps froid, vondours réservés. avance- partielle de 10 centimes. La circulation est nulle -comme- hior;

Avoines. Cours bien tenus, mais très peu d'affaires.

La circulation est de 2,250. quintaux comme la veille.

Huile de colza.- 11 y a des vendeurs aux cours d'hier, niais los prix cotés sont nominaux- en l'absence d'affaires.

La oirculatieu est de Sâ.COO, kilos, contre 315,000 hifcr. Huile de lin. Mêmes prix.

La circulation est nulle, elle était,do 25,000 kilos liier.

Spiritueux. Le marche ouvre calme, mais s'améliore en séance pour les mois rapprocliés, qui clôturent en hausse do. 25. centimes alOrs que le livrable reste aux prix du début.

La circulation est nulle, contre 25 pipes hier.

Le stock est de 7,W>5 pipes, contre 7,900 hier et 25,650 on

Kn vérité nous nous demandons où le Syndicat général va chercher les cours de Berlin qui sont aHichés dans sa grande salle, Ces cours sont: absolu*, ment faux. Ainsi aujourd'hui on donne 4S 00 pour los alcools alors.quo le cours est do 46 20, soit une différence de.2 marcs 30 par. hectolitre 111

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Huile de- lin. On. eota disponible. 15. t> couxaut J5.6.juia-aoùt45.9. 4 derniers 16.3.Tendance calme.

Uverjpoolr8 8 mai. Cotons (clôture du marché). -'Ventes dela journée, .6,000 balles, dont .,500 pour la spéculation et l'exportation et 5,500 pour la consommation. Importations du jour, .5,000 balles. Marché lourd.

On cote juin 4 vendeurs, TïOftt 4 07/64 ache- teurs, octohEB 3 60/6i vendeurs, décembre 3 51/64 acheteurs, février 3 50/61 vendeurs.

Blés. Le marché s'améliore après l'ouverture sur des rachats du découvert et c-ôture calme. Blès calmes. De Catifornie inchangé. Roux d'hiver "haïsse de 1/t den.

Maïs calme. Américain bigarre Inchangé. Ventes de blés Californie nulles; de roux d'hiver 200.000 contais.

Veales.de maïs. américains bigarrés 50,000 cen tais. Vienne, 8 mai. Blés. On cote sur printemps "i 22, sur automne “.» ». Budapest, 8' mai. Blés. On* cote sur printemps 6 87, sur automne

Graine- de colza, On cota août-septembre: 10 sa vendeurs, Il 40 acheteurs.

Prague, -8 mai. Sucres. 'On cote disponible 11 31 d'octobre Il- 75'. Tendance calme.

Trieste. 8 mai. Sucres, On cote belle qualité disponible 11 5/8. Tendance très lourde.

Anvers, 8 mai. Pétrole. On cote disponible! lft3/8, courant prochain Tendance ferme.

Cafés. Ventes, sacs. Tendance soutenue Sucres. On cote courant 21 37, 3 d'octobre 22. Tendancecalme.

Froment. Tendance calme-,

Seigles. Tendance soutenue-

ut^^iï™™£Sto?&$^J8? ceux du d(*ut-c'<^ aau^^cl'SteuS^Ï.Sb^y^^naS^ juin M™S> W* .La circulation est de 111,600 sacs, contre 114,300 Hier: Les roux et les raffines ne varient pas.

o ,E°noS,,tock dîl Paris di™™« de sacs. il' est de 2,709, 7S4isaeS, cofftro2,/i3îi92!) sacs l'annce dernière, et l,64i,275 en,1895. i-uniro- • ,,?'0:ftafl'ail'es sont toujours des plus réduites et le marene ne pïeseaté aucun On lit dans l'Economiste français

Ainsi, malgré l'avilissement des prix du- sucre, malgré l'ihlporlanco cdnsi. dérablc des stocks visibles,- malgré la. perspective d'une pacification da Cuba pour la campagne prochaine les fabricants européens ntauront réduit leurs emblavemeias que de 2 0/0 environ Que faut-il donc alors pour enrayer la surproduction'/ Qu'est-ce; en rdaumé. qu'un déficit» d'emblavcments .do2.ov0 suï lan passd, si l'on fait entrer en compte los intempéries que la récolte a ou a subir? N'est-il pas possible d'entrevoir cette année un peu moins dé se. clieresso pendant la périodo do végétation et. un- pou' moins de pluie- pendant lu période d'arrachages Une température tant soit peu:normalc ne compense' rait-elle pas largement nn si faiblo délicit' ffensomencomenls ? C'est cette si. tualdûn que nons-prévoyilons dernièrement dans nos rovues traitant, de lo stat tjsliîtuo générale de 1 article, et c'est pourquoi nous nous sommes montrés si

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ARRIVAGES

Calais, 7. Chatham (s), de Douvres, marc'.iandises diverses Centaur (sloop) de' Margate, sut lest; Charles (s), du Havre, fil de 1er"; Mudeia is), de Bilbao, minerai; Progress (s)#«de Goole, marchandises diverses; Koubaix (s), de Douvres, marchandi- ses diverses. Ounkerqae, 8. Colombia (s), de La Plata. Libreville, 7. ViUe-de-Monteviclco{s).

Lourenço Marquez, ?. Ville de ̃ Pernambueo (s).

Alarseille, 8. Madagascar (s); de Majunga Kineju-AIaru (s), de Moji; Admirai (s), d'Aden; Citta-di-Messlna (s), de New-Orléans.

[Nantes. 8. Linus (s), de Barl.

New-York, 7. Saint-Louis (s), de Southampton. Pauillac, '8. Vttle-derMcn<anltao (s), (service postal de la côte occidentale d'Afrique)

.^aint-IVazaire. VMe-de-Dunherque (s), (CI. des Bateaux à Vapeur du Nord), de Bordeaux. 8. Dragut (si, da Newhaven"; Tredeyar (s), de CardiB; Saint-Philippe (s), d'Anvers.

DÉFAUTS

Calais, 7. Roubutx (s), pv Londres, marchandises diverses; Chalham (s), p. Douvres, marchandises diverses.

Havre, 7. Caroline (s), p, Brésil.

Libreville, 7, VUle-àe-ÂTaceio (s), p. le Nord. Marseille, 8.

Montevideo, 8. Campaaa (s), p. Dunkerque et Havre.

Kantea, 8. Hélène (s), p. Brest.

tsaint-iNazaïre, 8. Beamish (s), p. Bilbao., ̃ Le G>èraM: H. PENQI4O3.

Paris. Imprim.J. LUCOTTË,25, rue d'Ar^oûtoail'» Caractères dia Warjieïy'fràras.

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Théâlre-Français. 8 h. 1/2.– lie Mblttlè-où1 l'ô" s ennuie.

Opéra-Comique. 8 h. 1/4:– Carmen.

Odéon.-8 8 h. 1/2. Le Chemineau:

Kenaissaiice. 8 Il. Snob.

VauiIeviHe. 8 Il, 1/2.– Ea.visite.-La Douloureus». Gymnases 8 Il, 1/2. La'.Can-ière.

Nouveautés, h. 1/2/– Tout. Le Sursis: Palais-Royal.– Sli. 1/4.– Séancn de nuit. Le.Par.um

Porte-SainfcMartini.– 7 h. 3/i. –La Montagne enChâtelet. 8 Il, 1/4. Michel Strogoff.

CIjiny.– 8-liv 1/2. -Le :Diable,en 'jupons, L'e'Pàna de Ifrancine..

Coudes- Parisiens. 8 .li; 3/1. Niobé. La 'Peur, des coups.

Eldorado. 8 Il. 1/2. ~Mr™* Folies-I>ramatiijues. 8 h. 1/2. L'Auberge du Menus-Plaisirs.– nolàclie.

Gaitù S h. 1/2: La Mas cotte.-

Théâtre tlo.la'RépMiakjfue;– 8 h. l/2>– Lo Vovaoft en Suisse.

Athénée-Comique.– Séraphin. Le Jour. et. la Nuit.

Bt'jazet. 8 h. 1/4. Lts .Femmes de Paul de Ivock.

Batïgnolles.– 8 li. Maman Gâteau.1

KIonttnartrc. Sh.– MonsieurChasse.-

Tliéâtrodcs Ternes. 8 Il. Les Surprises d u Divorce Bouffes^du-iïortl. 8 h. La Fille du Tambour Casino de Paris: Miles Mendoza, Bian-Ka Kaiv img. 0'Connor et Brady. Jacqley et l.'ritelli L athlète Pa&ton.– Troupe Joncs Amanda, pantom. Ambassadeurs.- Bourgès,Glovis, Sulbac.-MiiïeS Duclerc, Gaudet, Colette.– Les Minstrois parisiens Les Forest– Gaspard et etjeudK Alcazar d'Eté. Polin; Mattrel, Mathias. Miiies Fougère, Verly, Itosalba, Gomez, Deroy. • Les Dayton. –Les Damm. Matin, tous les dimanches. Scala. Tous les soirs, ii 9;li. 1/2, Muies liolàire» Paulette Dartv, Lvdia MM. Clàudius, Mathias Les EdoardoMônj lion, excentriq. Les Maisa'no. Folios- Bei-gore. La Belle Otero. Yvette Violetteimitatrice d'Yvette Guilbon. Spessardy et.sas tu gros.- Jeudis.dimanches et fêtês, matin, à 2 li. l/.i; Olympia. 8 h. 1/2. Spectacle vorîé. « Pierrot au Hammam ». «-LeMariage au violon », opérette. -Dimanches et '.fêtes*, matinées: Entrée, l fr. MôuIin-Rouge 8 h –Tous lès' soirs, cert, bal. Les mardis, mercredis, vendredis et saine* dis,- lëtè de nuit. Dimanches et fêtes, matin, dans¡ La ltoiilotte ( Tel. 265,>27), me de Douai. G. aiia* ton, directeur. Locations, 2à..7-li. Eelairs'de clia» leur. Kei-ny, Delorme. Paris pompier. Chans, anim. TliéâtrciLyriqaode la Galerie Vivienne. 81i. 1/2.–Matinée dimanche, à 2ïli. 112; La Fée. aux Roses; Cirtiue d'Eté". 8 h. 1/2.' Représentation, éiniestre. -Dimanches let'.jOudisjnHUiaées ii-2 Il, 1/2. Tour. Eiffel. Ouverte d«s:10.heui-es- du matin*la nuit: Preniier' otage Brasserie. Bars à. ton