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Titre : Le Matin : derniers télégrammes de la nuit

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1896-09-18

Contributeur : Edwards, Alfred (1856-1914). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 123753

Description : 18 septembre 1896

Description : 1896/09/18 (Numéro 4586).

Description : Note : 2ème édition.

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5568112

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 10/04/2008

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QUERELLE SOCIALISTE GRAVE SCISSION DANS L|E PARTI BROUSSISTE

Deux conseillers vivaient en paix Un tsar survint Et voilà la guerre allumée M. Colly

et les principes- Pas

de concessions!

Deux coqs vivaient en paix. Dans la circonstance, il s'agit de MM. Paul Brousse et Colly, conseillers municipaux. Et la cause de leur querelle est tout simplement la prochaine visite que le tsar doit faire à la France.

Cette discussion, assez aiguë, va provoquer une grave scission dans le parti broussiste, de même qu'il y a quelques mois un dAîérend survenu entre M. Allemane et MM. Faillet et Berthaut coupa en deux tronçons le parti allemaniste.

Dans ces conditions, l'école possibiliste se trouvera désormais divisée en quatre souschapelles les broussistes et les collystes, d'une part; les allernanistes et les faillettistes,' d'autre part. Pour peu que continue cet émiettement des troupes révolutionnaires, il ne sera bientôt plus possible de se diriger à travers le labyrinthe socialiste.

Quelles sont les causes réelles de ce nouveau schisme ? C'est ce que nous avons demandé à M. Colly, conseiller municipal du quartier de Bercy, successeur à l'Hôtel de Ville de M. Lyon-Alemand.

Rue Bauland, au coin de l'avenue Daumesnil, c'est là que demeure le chef du parti nouveau-né. Sur la porte, un écusson de tôle, ovale et bombé, de dimensions pfmtatro îmixioacoius, sur lequel se trouve peinte en lettres blanches sur fond noir l'inscription suivante « Paul Colly, conseiller municipal de la ville de Paris, conseiller général de la Seine. Reçoit. » suivent les jours et heures des audiences de cet édile.

Ce n'est pas l'heure de réception de M. Colly..Néanmoins, il nous accueille avec cordialité.

Brousse, nous déclare-t-il tout d'abord, a trahi la cause révolutionnaire. Et je le lui ai dit tout net. Voilà la cause du différend qui s'est élevé entre nous et qui a éclaté hier a l'assemblée plénière.du parti, tenue 7, rue de Montmorency.

» A la Fédération des travailleurs socialistes de France, nous avions, mes collègues broussistes et moi, reçu le mandat formel de voter contre les crédits demandés au conseil'pour acquitter lès frais de la réception duisar.

» En. ce qui me concerne, cet ordre m'avait été confirmé par mon comité électoral. Je m'y suis conformé au cours de la séance du 4 septembre dernier et j'ai refusé de donner au bureau le blanc-seing qu'il demandait.

» Pourquoi M. Brousse a-t-il passé outre ? Et cela est évident, puisque l'ordre du jour a été voté à l'unanimité des cinquante-deux membres présents, moins les deux voix contraires de mon collègue Chausse et la mienne et l'abstention de M. Alfred Moreau.

» Pourquoi, c'est bien simple. Voyez-vous, monsieur, Brousse et les autres élus se moquent du parti comme d'une guigne. Ce qui les préoccupe, c'est leur intérêt personnel. Ils prennent un soin jaloux de leur petite ambition. J'en ai acquis la preuve et cela me révolte.

» Aussi leur ai-je dit que c.'était une trahison socialiste, un acte de malhonnêteté politique. Brousse n'a pas osé venir se. défendre. Il a lancé dans la bagarre Blondeau. son fidèle lieutenant. Pas malin pour un sou, celui-ci n'y voit que par les yeux de Brousse.

Mes amis, comme ceux du conseiller des Epinettes, m'ont donné raison. Et si on n'a pas voté un ordre du jour de blâme, c'est uniquement parce que le député Lavy a annoncé que Brousse et lui-même se retireraient du parti. On a reculé devant la scission mais on a maintenu le vote précédent en ce qui concerne le refus des credits pour te tsar.

Foin des principes!

On m'a donc donnéraisoncontreBrousse. Ce soir a lieu une réunion de mon groupe où l'on doit décider de la séparation de la Fédération des travailleurs de France. Si nous nous retirons, ce sont les deux tiers des forces broussistes qui abandonnent ce bon apôtre. Quant à moi, je me conformerai à la décision de mon comité.

» Mais, il est bon qu'on le sache ces gens-là serviteurs des principes, allons donc Dans un diner où j'ai été convié, M. Brousse me parlait de s'affranchir de la tyrannie du groupe et, après le repas, il allait dans une réunion affirmer son dévouement à la cause révolutionnaire.

» Contaminés à l'Hôtel de Ville, les élus socialistes ne sont plus les représentants de nos idées. Trouvant la place bonne, ils veulent la garder; le fauteuil confortable, ils s'y cramponnent. A coté de son comité socialiste, Brousse a dans son quartier un autre comité, plus ou moins occulte, lui assurant la conservation de son mandat. Le parti, je vous le répète, on s'en moque comme d'une guigne.

» Tenez, ce n'est un secret pour personne M. Brousse veut être président du conseil municipal l'année prochaine. Mal vu de ses collègues, comme tous les broussistes, d'ailleurs, il a voulu leur donner un gage de confiance et faire sa cour en haut lieu. Voilà le secret de son vote pour le tsar. Depuis la constitution de la nouvelle assemblée, il manœuvre dans ce but, transgressant les ordres de notre parti. Quand on nomma le bureau, il avait été convenu que nous voterions pour Landrin.

» Complice inconscient de son chef de file, Blondeau me fit voter pour Muzet. Pourquoi Je l'ai compris plus tard. Brousse craignait que Landrin eût plus de voix que lui et qu'il fût ainsi désigné comme futur président à sa place. Mais, je vous le dis, Brousse ne présidera jamaisl'assembléemujùcipale.

Que va-t-il se passer ?

» Mon mandat, voyez-vous, passe au second plan. Après quatre ans, si on ne veut (pas de moi, on en nommera un autre. Mais ge ne transigerai sur aucun point de mon programme. »

Même pas pour recevoir le tsar ?

Non. Ah je sais bien que si les élections avaient lieu demain, je serais blackboulé. Mais peu m'importe. J'ai pour moi ma conscience.

» D'ailleurs, j'ai pris mes informations. Et l'emballement n'est pas aussi profond qu'on le croit en faveur du grand voyageur. Quand il sera parti, tout cela s'évanouira, surtout quand on connaitra le chiffre de la note à payer.

» Au surplus, je n'ai pas dit mon dernier mot. Laissez s'éteindre les lampions et se replier les drapeaux, j'entreprendrai une .petite'campagne dont vous entendrez parler et alors nous verrons ce que dirout les amis socialistes de S. M. le tsar de toutes les îlussies. »

.Et en nous reconduisant, M. Colly nous 'affirme encore que, si le corps électoral est

honnête et fldèle à ses convictions, il est loin d'en être de même de ses élus révolutionnaires.

LE COMPLOT FENIAN

Une entrevue de Tynan avec son cousin-La question de l'extradition. Botjlogne-sur-Mer, 17 septembre. D'un oorrespondant. A midi a eu lieu l'entrevue de Tynan avec son cousin, qui est journaliste à Londres; elle a été très courte. Ce dernier n'a correspondu avec Tynan que par écrit. Toutes les questions avaient été posées sur le papier; elles ont été transmises par l'intermédiaire de l'agent Bàckeroot, interprète, qui accompagnait l'agent administratif. Le prisonnier était dans une chambre spéciale pendant que son cousin attendait dans la geôle du gardien-chef.

A la première question, Tynan a répondu négativement et d'une façon générale, disant

Il est inutile pour moi, maintenant, de prendre un défenseur. J'ai pleine confiance dans la justice française, à laquelle je m'en rapporte entièrement.

Le cousin ayant demandé la signature de Tynan comme confirmation de sa réponse, l'agent administratif s'y est opposé. Le délit de tentative d'attentat à la dynamite, dont le conspirateur était primitivement inculpé, est entièrement abandonné; on ne reste plus qu'en présence des meurtres de 1882, au sujet desquels la chancellerie seule sera appelée à donner son appréciation.

Le dynamiteur Bell.

LONDRES, 17 septembre. Par f spécial. Bell, qui avait été arrêté à Glasgow et amonô à Londroo, a oomparu ce matin devant le tribunal de Bow street. Il a déclaré se nommer Charles Ivory, être aubergiste à New-York.

Il a ajouté qu'il était citoyen américain. L'affaire a été renvoyée à huitaine. La justice irlandaise.

On télégraphie de Dublin

« Le pouvoir exécutif irlandais fait aujourd'hui les premières demandes pour obtenir que le dynamiteur Tynan soit extradé à Dublin à raison de l'attentat de Phœnix park. » UN ENVOI DE DYNAMITE

Curieuse découverte -Un colis abandonné La recherche de

l'expéditeur.

Bordeaux, 17. septembre.- De notre carrespondant.– Un colis contenant de la dynamite a été découvert aujourd'hui dans les circonstances suivantes

Tous les ans il est procédé à la vente, au profit de l'administration des domaines, des colis expédiés en gare de Bordeaux et non retirés dans l'année. Il était procédé aujourd'hui à cette vente, quand les agents de l'administration arrivèrent à un lot de onze caisses expédiées de Mende le 6 août 1895 à « Mme Oquinamène ».

Une de ces caisses était déclarée contenir de la batterie de cuisine. En effet, elle était garnie en grande partie, à l'intérieur, d'objets de ménage; mais, au fond, on découvrit plusieurs boites de fer-blanc contenant chacune 50 cartouches de dynamite provenant de la Société française des munitions (établissements Gévelot et Goupillot de Paris, 30, rue Notre-Dame-des-Victoires). Outre ces boites, la caisse contenait 33 kilos de matières graisseuses et 10 paquets de petites mèches s'adaptant aux cartouches.

Le commissaire de police a fait transporter cette caisse, apres constatation faite, dans son bureau avec toutes sortes de précautions.

Il résulte des renseignements que j'ai recueillis que cette femme Oquinamène, destinataire du colis, n'est autre que l'épouse d'un certain Bonnefond, cambusier sur la ligne d'un chemin de fer en construction, non loin de Mende, et qui a disparu depuis quelque temps.

On incline à croire que c'est Bonnefond qui a dérobé, à quelque entrepreneur des travaux, les substances et amorces découvertes.

Le parquet, informé, a ordonné le transport et le dépôt des cartouches et mèches à l'administration des poudres et salpêtres. Il a, en même temps, informé le parquet de Mende (Lozère) de cette curieuse découverte.

M. CAMBON CHANGE DE POSTE Le gouverneur général de l'Algérie Mouvements projetés.

Ainsi que nous l'avons dit hier, le gouvernement se préoccupe de nouveau de la question du gouvernement général de l'Algérie, avec rétention de la résoudre à bref délai. M. Cambon, le gouverneur actuel, vient précisément de s'embarquer à Alger, venant en France, et son voyage est motivé certainement par le changement de poste qui va lui être offert.

D'après ce que nous avons appris, on étudie une combinaison qui consisterait à mettre à la retraite le trésorier général d'une des plus grandes villes de province et l'on donnerait son poste à un ambassadeur, qui serait lui-même remplacé par M. Cambon, à moins que la vacance de ce poste ne donne lieu à un mouvement diplomatique dans lequel M. Cambon trouverait toujours sa place.

Ajoutons que là ne se borneraient pas les changements projetés dans notre haut personnel. Il est question d'un mouvement préfectoral qui se ferait en même temps. Deux places de percepteurs vont être vacantes incessamment à Paris, par la mise à la retraite de leurs titulaires actuels, et sont destinées à des préfets. En outre, il y a une sous-préfecture actuellement vacante par décès du titulaire, celle de Villefranche (Rhône). Avec ces trois postes deux de préfets et un de sous-préfet, il sera possible de faire un mouvement assez étendu qui permettra de compléter celui, trop restreint, que le cabinet actuel a fait à son entrée aux affaires. LE DÉPART DE LONGUEVILLE

L'assassin de Lafrançaise En route pour la Nouvelle.

TOULOUSE, 17 septembre.- De notre correspondant spécial.- Le fameux Longueville, l'assassin de Lafrançaise, a été extrait hier des prisons Saint-Michel pour l'île de Ré, et de là un transport le conduira à la Nouvelle-Calédonie.

Depuis sa condamnation, Longueville persiste à déclarer qu'il est innocent. On affirme qu'il entrait dans des colères noires si on cherchait à lui prouver le contraire. En annonçant le départ de celui qui échappa au bourreau, la Dépêche, qui régente les radicaux socialistes de dix départements, dit « Nous ne souhaiterons pas bon voyage à l'assassin que distingua M. Félix Faure. » Cela prouve que la mesure de clémence est encore loin d'avoir des approbateurs. Nous devons ajouter que le misérable a toujours affirmé qu'il ne serait jamais exécuté.

COUP DE CLOCHE

Je regrette d'avoir trop souvent à donner, aux articles que je fais ici, le caractère et le ton d'une polémique. C'est le moment, ce sont les circonstances qui le veulent, et je n'y puis rien.

Du reste, jamais en ces dernières années autant qu'aujourd'hui, la politique n'avait passionné l'opinion la véritable opinion publique, non pas celle des, cafés-du boulevard parisien, mais l'opinion française, celle des électeurs de la ville et de la campagne, du Nord et du Midi, de l'Est et de l'Ouest.

Un courant est né, plus intense ici que là, mais partout existant, partout visible, et que rien n'arrêtera, parce qu'il est raisonné, calme et fort. C'est là, en somme, une agitation saine et nécessaire qui est la vie même des peuples libres.

Et le cabinet Bourgéois, n'aurait-il fait que de rendre à la démocratie cette passion, cette foi, que de secouer une indifférence mère du scepticisme et de l'abandon, qu'il eût bien servi la République.

Il a fait cela, et il a, en outre, donné aux républicains de progrès, d'idées et de tempérament démocratiques, un programme minimum, immédiatement réalisable, que le pays accueille avec faveur. On a vainement essayé de contester le succès que nous avons obtenu, le 30 août, dans l'élection sénatoriale de la Lozère. Il s'est fait là une concentration gauche comme celle que nous avons toujours voulu opérer, sur le nom d'un homme qui a été le champion de l'impôt progressif sur le revenu, dans son département. Le candidat « rallié » avait dit fort nettement, dans sa profession de foi, qu'il était pour le cabinet Méline et pour sa politique les électeurs sénatoriaux n'ont pas pu s'y tromper. Ils ne s'y sont pas trompés, d'ailleurs; ils savaient ce qu'ils voulaient. Je puis, en connaissance de cause, et à l'instant précis ou j'écns, l'affirmer à qui en doute.

Le 6 septembre, seconde élection sénatoriale, dans le Gers cette fois, un pays nouvellement venu à la République qui possède jusqu'au mois de janvier des sénateurs réactionnaires. Trois candidats étaient en présence un réactionnaire, naturellement; un républicain radical et un progressiste «à tendances plutôt radicales », comme il l'a dit lui-même, qui avait soutenu jusqu'au bout le ministère Bourgeois et son programmc. Les deux candidats de gauche réunissent au premier tour plus de 500 voix, contre 200 obtenues par le candidat de droite; et c'est le radical qui vient en tête. Au troisième tour, ce dernier est élu, après le retrait de la candidature progressiste, par les deux tiers des suffrages. Un collaborateur anonyme du Matin a trouvé que l'élection du sénateur radical du Gers était due à une coalition de radicaux et de « droitiers ». Ce M. X. est bien mal renseigné, et je souhaiterais qu'il pût s'informer quelque part, ne fût-ce qu'auprès du gouvernement il apprendrait que les électeurs de l'honorable docteur Lannelongue, qui ont assuré la nomination de M. Destrieux-Junca, ne sont pas des « droitiers », et que ceux-ci* ont eu, jusqu'au dernier scrutin, leur candidat pour lequel ils n'ont cessé de voter.

La troisième et dernière élection sénatoriale avait lieu dimanche, dans l'Yonne. Là, au premier tour de s<ïrutin, bien qu'il y ait eu trois radicaux en présence, le candidat du cabinet Méline, vigoureusement appuyé par l'administration, est définitivement battu, écrasé il réunit 291 voix contre 580 voix radicales, et quelques bulletins nuls portent la seule inscription « A bas le Sénat! » Pourtant, le vaincu de cette lutte, M. Flandin, avait cru devoir teinter son programme et hausser le ton dans les réunions électorales. 11 en était arrivé à accepter une revision partielle de la Constitution, pour limiter les droits du Sénat, et à se déclarer partisan, en principe, de la séparation des Eglises et de l'Etat. Il ajoutait même qu'il avait soutenu le cabinet Bourgeois pendant la plus grande partie de son existence, et qu'il ne l'avait combattu que lorsqu'il avait vu le garde des sceaux « incliner la justice devant la politique ». Rien n'y a fait les électeurs sénatoriaux de l'Yonne ont voulu protester hautement contre la politique de concentration à droite et d'avortement du cabinet actuel; ils ont donné à M. Flandin moins du tiers de leurs voix. Le Temaps reconnaît aimablement que j'ai aidé à cet échec; mais il ajoute que, malgré mes efforts, le candidat que je patronnais n'a été élu que par 450 voix. Je donne à mon confrère l'assurance, et je l'ai répété à maintes reprises au cours de la période électorale, que je ne soutenais personne en particulier dans cette élection. Les trois adversaires de M. Flandin étaient des amis politiques et des amis personnels entre eux, je n'avais pas à prendre parti.

Mais le Temps fait une réflexion plus importante, c'est que les candidats radicaux auraient eu 100 voix de moins cette fois qu'en 1892, où M. Dethou était élu par 558 voix, tandis que son concurrent « républicain », M. Duché, n'avait alors que 200 voix. C'est ignorer ou méconnaître les conditions de l'élection de 1892. M. Dethou n'y fut pas le candidat d'une partie des républicains, mais le candidat de tout le monde, le candidat unique jusqu'au scrutin. Il était âgé et malade, ruiné par sa grande générosité; on s'était

entendu pour donner à ce vétéran des luttes politiques une sorte de retraite au Sénat. Au moment du vote, les réactionnaires, qui n'avaient pas osé le combattre, ne voulurent cependant pas voter pour lui et décidèrent de manifester leurs opinions sur le nom de M. Duché, lequel d'ailleurs protesta vivement et déclara qu'il n'était pas candidat.

La vérité est que la cause démocratique a fait un progrès énorme dans le corps sénatorial de l'Yonne; et il a fallu les circonstances présentes, le cabinet Méline et sa politique, pour que nous ayons une majorité aussi considérable, pour que l'élection prît un caractère aussi net et aussi tranché!

Je disais, ici même, il y a moins d'un mois, visant des articles de M. Bernard Lavergne, de M. Ranc, de M. Jaurès On présentait, il y a quelques jours, l'hypothèse d'un renforcement des éléments rétrogrades du Sénat lors du renouvellement de janvier. Quelle erreur Quelle invraisemblance Le mouvement d'opinion qui existe à l'heure actuelle se fera au contraire sentir, dans cet important scrutin, avec une intensité dont peu de personnes se doutent. Si la situation politique reste ce qu'elle est, la lutte sera ardente et les résultats seront bien tranchés. Que le ministère Méline dure jusqu'en janvier, et nos amis, qu'on combat avec toutes les armes, contre lesquels on emploie les procédés de l'ordre moral, se montreront intransigeants. La nécessité où ils seront de donner à l'élection une signification précise leur fera souvent oublier, chez les candidats, un passé et des services dont il y aurait lieu, en toute autre circonstance, de tenir grand compte.

Que M. Bernard Lavergne compte sur nous, sur notre propagande Le renouvellement sénatorial de janvier lui dira si elle a été efficace. Peut-être même certaines élections partielles lui donneront-elles bientôt un avant-goût de ce que sera ce renouvellement.

Le coup de cloche que j'annonçais dans les élections partielles a été donné plus vigoureusement encore qu'on ne pouvait le prévoir. Les transactions, bonnes en toutes autres circonstances, étaient impossibles dans la situation actuelle. Qu'elle se maintienne, et vous verrez ce que sera le renouvellement sénatorial de janvier! On peut, en telle occurrence, être prophète à bon compte. C'est certainement plus du tiers des sièges renouvelables qui changeront de titulaires, passant du centre à la Gauche démocratique, et ce sont les noms les plus connus qui disparaîtront des listes du Parlement.

Mais peut-êtrrt, d'ici là.s'aperoovra-t-on que le pays ne veut pas de la politique qu'on lui fait; peut-être arrivera-t-on à comprendre qu'on ne violente pas l'opinion lorsqu'elle se montre si ferme et si résolue qu'elle l'est aujourd'hui. Paul Doumer.

LA REVUE

La fin des manoeuvres -L'obligatoire charge de cavalerie Apothéose et félicitations.

Sain't-Simeux, 17 septembre. De notre correspondant. Vingt et un coups de canon annoncent, à neuf heures, l'arrivée du président de la Répi.iblique, tandis que clairons, trompettes et tambours font un vacarme ahurissant.

Sur le haut plateau où tout à l'heure 50;000 hommes vont défiler piétine une foule énorme.A côté des habits noirs et des redingotes se détachent les blouses bleues des paysans et, marchant avec les dames des grandes villes aux toilettes claires, on aperçoit les villageoises angoumoisines au coquet bonnet. On voit même des Bretons dont le gilet éclatant attire les regards.

La tribune officielle est adossée à la route de Châteauneuf; elle fait face à l'Est. Sa décoration ne diffère pas de celle des années précédentes. C'est toujours le même velours rouge crépine d'or, la croix de la Légion d'honneur faite avec dcs baïonnettes, les écussons et les drapeaux, les canons à droite et à gauche de l'escalier. M. Méline est là, entouré de MM. Trarieux, sénateur Laroze, député de la Gironde; M. l'évêque d'Angoulême Frerot.

De. chaque côté de la tribune officielle sont élevées, pour les invités, deux tribunes décorées d'une façon analogue. Devant ces deux dernières on a placé, en outre, dix rangées de chaises. En somme, il y a quatre mille places réservées. Le reste du public, moins favorisé, se place où il peut. Une planche de la tribune de droite vient de s'effondrer et aussitôt toutes les personnes assises dans la tribune veulent s'enfuir; on peut heureusement arrêter la panique et éviter ainsi des accidents certains.

Le soleil se lève un peu, dissipant lentement le brouillard.

Les troupes sont placées par corps d'armée et formées en rectangle. L'infanterie est formée par bataillon en colonnes doubles l'artillerie, par groupes avec une batterie sur la ligne; la cavalerie, en colonnes doubles de régiment.

On rompt les faisceaux; chasseurs, dragons et artilleurs remontent sur leurs chevaux et les servants sur leurs coffres. La revue va commencer.

Revue et défilé.

Aux acclamations de cette foule énorme, M. Félix Faure monte en landau. A sa droite, le ministre de la guerre; en face, le général de Boisdeffre. La voiture est escortée par un escadron de dragons et passe devant le front des troupes. Les musiques attaquent la Marseillaise.

Vingt-cinq minutes après, le président, la revue terminée, quitte son landau et se dirige vers le groupe des officiers étrangers, rangés sur une seule ligne. Il les salue successivement en commençant par le général Fredericks, puis il monte dans la tribune afin d'attendre que le bataillon, ayant mission de lui rendre les honneurs au moment de la remise des décorations, soit arrivé devant la tribune. Le ministre de la guerre s'assied à sa àroite M. Méline, à sa gauche.

Le bataillon a pris position. Le président de la République remet alors les croix en donnant l'accolade à chacun des décorés. Il remonte dans la tribune. Les officiers étrangers se portent à deux cents mètres en avant, face aux tribunes, pour assister au défilé.

Seul, le général Fredericks, invité à rester

dans la tribuneprésidenlielle.sesépared'eux et va s'asseoir à côté du gén;ral de Boisdeffre.

Le défilé commence. C'est un peu toujours la même chose. Les soldats, en dépit de leurs fatigues, sont alertes, pleins de vigueur. On les acclame, qu'ils soient fantassins, marsouins, cavaliers, artilleurs.Puis le bouquet, la fameuse charge obligatoire pour toute bonne revue.

Cette chaage, éommandée par ln général cailliot, est magnifique. Elle s'arrête à vingt mètres des tribunes.

«Toutes nos félicitations, général !» n dit au général Cailliot le président de la R.épublique.

On fait avancer le grand landau que traînent six chevaux d'artillerie. M. Félix Faure monte avec NI. Méline et le secrétaire général de la présidence. Dans la seconde voiture prennent place les généraux Billot, Coiffé, de Boisdeffre et le baron Fredericks. Des ovations sont faites sur le parcours' du terrain de la revue à Saint-Simeux. On crie « Vive Méline » et, sur le passage du baron Fredericks « Vive la Russie » Le soleil brille maintenant avec éclat. Les spectateurs se divisent. Les uns re- prennent à pied la route de Château neuf car on ne peut songer à faire circuler une seule voiture les autres, qui ont apporté leurs provisions, s'installent au bord des champs de topinambours pour un déjeuner plus ou moins sommaire.

Déjeuner traditionnel.

Le président regagne la petite commune de Samt-Simeux, où, sous une tente, il a offert le traditionnel déjeuner aux officiers supérieurs et aux officiers étrangers. C'est le général Cailliot qui a porté le premier toast, naturellement au chef de l'Etat. Après lui, le général Billot a dit combien il était heureux de parler au nom de l'armée nationale tout entière, qui, issue des entrailles de la France, est une image fidèle de la nation. Il s'associe au général Cailliot pour porter la santé du chef de l'Etat, qui a bien voulu, par sa présence, encourager les efforts de tous et dire l'intérêt que le président de la République et le gouvernement portent à l'armée française.

M. Félix Faure répond. Il salue les officiers étrangers qui, il l'espère, garderont un bon souvenir de l'accueil de leurs camarades de l'armée française. Il félicite les chefs et les soldats.

« De tous les devoirs du chef de l'Etat, conclut-il, il n'en est pas de plus doux que celui dont je m'acquitte à cette heure, en le- vant mon verre en l'honneur de cette armée qui tient la première place dans les préoccupations du gouvernement de la République et dans les fiertés de la patrie 1

Les décorations.

Voici la liste des décorations données à l'occasion de la revue. Sont nommés Au grade de commandeurde là Légion d'honneur, le général Dessiner, commandant la 6C° brigade d'infanterie.

Au grade d'officier le général de Boysson, commandant la 12° brigade d'artillerie; le colonel Soyer, colonel d'infanterie hors cadres, chef d'etat-major du commandant de la Place de Paris; le commandant Poiacet desNouailles, chef de bataillon au d'infanterie territoriale le colonel Rychebusch, du 14° régiment d'infanterie; le commandant liouilhac, du d'infanterie; le commandant Malick, du 5J° d'infanterie le lieutenant-colonel Baudot, du dragons, sous-directeur de la cavalerie au ministère de la guerre; le médecin-major de 2° olasse Rouget, du VIA" d'infanterie.

Au grade de chevalier le capitaine d'infanterie hors cadres Durrïeu, de l'état-major général de la place de Lyon le capitaine d'artillerie hors cadres Sassier, de l'ctat-major de l'armée; le capitaine Gelé, du d'infanterie le capitaine Ghampneuf, du d'infanterie; le commandant de Bormières de Vierre, du 7e hussards le capitaine I;eligne, du 30° d'artillerie le sous-intendant militaire de 3e classe Brosset.

Reçoivent la médaille militaire MM. Moffre, adjudant au 50e d'infanterie; Couderc, adjudant au 107. d'infanterie; Barceau, adjudant au 7d' d'infanterie; Martineau, adjudant au 63e d'infanterie Carabonne, adjudant au 7» d'infanterie Barthe, sous-chef de musiqua d'infanterie au'\)'; Barthe, tambour-major au 83e d'infanterie Gandelle, adjudant au 125. d'infanterie; Marchai, maréchal des logis au 20° dragons Parrot, maréchal des logis au 20° chasseurs Renaud, maréchal des logis au 21' chasseurs Quelier, maréchal des logis, maître maréchal au 10» dragons; Constantin, adjudant au chasseurs; Veynier, adjudant au 21' d'artillerie Bonyer, adjudant au 34e d'artillerie; Gasc, adjudant au d'arlilierie; Henriquet, adjudant au 32° d'artillerie; Monédières, adjudant au 7' régiment du génie Geneteix, adjudant au 12° escadron du train des équipages militaires Manchet, sergent à la 9° section des ouvriers d'administration Cadrieux, Thibaud et Veber, gendarmes à cheval de la 12° légion Ducros, gendarme à cheval de la 17e légion Baleye, Olurer, Lafon, gendarmes à la 17° léA titre étranger.

Sont nommés dans la Légion d'honneur à titre étranger

Commandeur le colonel Arendrup, de l'ar- mée danoise.

officiers le colonel Pény, de l'armée belge; le colonel Sabit-Bey, de l'armée turque; le colonel Weippmann, de l'armée néerlandaise; le lieutenant colonel Aradschitch, de l'armée serbe le commandant Constantinidés, de l'armée hellénique.

Toujours en route.

Le président est reparti, à deux heures, pour Angoulême, où il n'est resté qu'une heure et demie. C'est à la gare qu'il a pris congé du maire et des autorités d'Angoulême.

Le train présidentiel ne s'est arrêté que quelques instants à Saintes et à Rochefort. A Rochefort, on a fait détacher du train présidentiel le wagon réservé à la presse, parce qu'il paraît qu'à partir de ce soir jusqu'à demain onze heures, le voyage de M. Félix Faure cesse de nouveau d'être officiel.

A sept heures, arrivée à La Rochelle. Foule énorme sur tout le parcours. Dîner intime à la préfecture. Retraite aux flambeaux.

Demain, le président s'embarquera à bord de l'Elan, aviso de 3e classe, pour se rendre à l'île d'Oléron et procéder à l'inauguration du sanatorium de Saint-Trojan. Le voyage eût-il été completsans une petite promenade en mer ?

UNE CANDIDATURE SOCIALISTE

Les socialistes s'occupent déjà de l'élection partielle, qui aura lieu prochainement dans la Gironde, par suite de la mort du représentant de la première circonscription de Bordeaux.

Le conseil national du parti ouvrier avait d'abord engagé M. Camellé, fabricant de bière, premier adjoint, élu aux dernières élections municipales -comme socialiste révolutionnaire et militant du parti ouvrier français, à se présenter; mais, pour des raisons personnelles, l'adjoint socialiste a décliné toute candidature.

Devant ce refus, les leaders du parti socialiste ont décidé de soutenir la candidature de M. Chiehé, ancien député, et de l'aider dans sa prochaine campagne électorale en prêchant, en cette circonstance, l'union de tous les socialistes bordelais.

M. Labat avait été élu pour la première fois, en 1893, par 5,378 voix contre à M. Chiche, revisionniste socialiste.

ARTICLES DE PARIS CE QUE VONT NOUS OFFRIR LES CAMELOTS

Une visite chez les fabricants •– Pour ne pas froisser le protocole Insignes et jouets Le myoso-

tis franco-russe Man-

que d'originalité.

L'industrie parisienne ne perd jamais ses droits. Elle s'apprête à les exercer avec ingéniosité à l'occasion de la visite de l'empereur Nicolas II, et dans quelques jours les boulevards seront envahis par la multitude de camelots débitant,de cette- vofcc nasillarde qui leur est propre, les nouveaux bibelots créés pour fêter ce glorieux' événement et pour en perpétuer le souvenir.

Le retard apporté à la fixation du programme officiel et la brièveté du séjour du tsar à Paris ont quelque peu nui à la fabrication. D'autre part, les susceptibilités du protocole paraissent avoir paralysé le vis coniica de nos industriels parisiens. La majesté de l'auguste visiteur en a imposé à la plupart d'entre eux, aussi ne verronsnous, si nous nous en rapportons à l'enquête que nous avons faite, que des bibelots insignifiants, dépourvus de cette originalité qui fait leur succès.

Le Marais est patriote, il n'a pas voulu blaguer l'allié de la France.

Un grand nombre de fabricants, gênés par ces considérations, ont préféré s'abstenir et renoncer à un bénéfice certain, patriotique sacrifice dont il leur sera tenu compte.

D'autres ont été arrêtés pour des raisons d'ordre économique. Ces braves gens se plaignent amèrement de la crise des affaires qui paralyse leur commerce et leur industrie, de la concurrence étrangère et aussi des tarifs douaniers qui ont fait subir un temps d'arrêt considérable à l'exportation do leurs articles.

La bimbeloterie se meurt.

Un d'entre eux, qui eut son heure de célébrité au moment de la période boulangiste, célébrité acquise par la fabrication d'un jouet-pantin représentant le brav' général, nous enumérait hier les causes principales de cette sorte de marasme qui atteint les articles de la bimbeloterie. Ces causes résident surtout dans l'énorme importation des jouets allemands, qui, depuis vmgt ans, ont réalisé un progrès immense, aussi bien dans la fabrication que dans l'invention. Nos voisins, parait-il, se rapprochent de plus en plus de la fabrication française et l'out même, sur plusieurs points, dépassée.

Nous ne pouvons nous empêcher de reprocher à notre interlocuteur son abstention

Quelle belle occasion, lui disons-nous, vous aviez de triompher de l'industrie allé- mande! Une victoire française sur le terrain russe.

En dépit du découragement des uns et des scrupules des autres, les bibelots ne manqueront pas, et nous sommes heureux d'en présenter l'énumération à nos lecteurs avant l'invasion des bruyants camelots.

Voici d'abord les insignes

Une cocarde en ruban de satin, simulant une marguerite. Au milieu des pétales, la portrait des souverains russes surmonté do l'aigle russe et de la couronne impériale. Un écusson franco-russe encadré de lames d'argent. Il est soutenu par deux hirondelles. D'où viennent-ellesR De Russie, c'est peu probable.

Les médailles et les médaillons, avec Io portrait du tsar et de la tsarine, seront très nombreux. Il y en aura pour tous les goûts. Tous portent au verso une inscription rappelant la date de la visite impenale. Les agrafes seules diffèrent mais il faut avouer que l'on ne s'est pas mis en frais d'imagination nauds aux couleurs franco-russes, branches de laurier, les armes de Paris, etc. Nous aurons aussi le bouton franco-russe, et enfin le myosotis franco-russe, la fleur du souvenir. Le tsar ne nous oubliera pas Le prix de tous ces bibelots varie entra 50 centimes et 1 franc. Les patriotes ne se ruineront pas.

La canne franco-russe.

La bimbeloterie, non plus, n'a pas fait merveilles.

Nous reverrons la petite lanterne de la foire de Neuilly qui, pour la circonstance, a été russifiée au moyen de verres en couleurs.

Aux chauvins, aux plus féroces partisans de l'alliance, les camelots offriront la plume franco-russe, ornée du portrait du tsar. Elle s'adaptera aux chapeaux. Nous mentionnerons pour mémoire les fleurs en métal aux couleurs franco-russes et les écus, les louis en carton à l'effigie de Nicolas II.

Le succès sera pour la canne franco-russe. Elle contient à l'intérieur un drapeau russe que l'on pourra agiter sur le passage du tsar. L'idée est excellente, mais nous craignons que cette canne ingénieuse n'ait, comme les meilleures choses, le pire destin. Le tsar parti, elle pourra servir aux manifestations' révolutionnaires en remplaçant le drapeau russe par la loque rouge.

Nous avons terminé notre énumération. Comme on le voit, l'industrie parisienne n'a pas produit grand' chose, et il est à souhaiter, pour sa réputation, qu'elle trouve, d'ici au octobre, quelque bibelot, quoi que ce soit, plus original et plus amusant.

EN ATTENDANT LE TSAR

M. Baudin chez M. Hanotaux Préparatifs de la ville de Paris

Les projets affluent.

Rentré hier matin à Paris, M. Pierre Baudin, président du conseil municipal, s'est immédiatement rendu au quai d'Orsay pour conférer avec M. Hanotaux, ministre des affaires étrangères, au sujet de la réception du tsar, et plus particulièrement de la visité que l'empereur de Russie doit faire à l'Hôtel de Ville dans la journée du 7 octobre.

On sait que le gouvernement a décidé de laisser à l'édilité parisienne le soin de décorer les rues que parcourra le cortège impérial, de la gare d'arrivée à l'ambassade de Russie, rue de Grenelle. D'autre part, dans le programme soumis par M. Hanotaax à la chancellerie de Pétersbourg était comprise une visite à l'Hôtel de Ville.

C'est sur ces deux points qu'a porté la conférence entre le ministre des affaires étrangères et le président du conseil. M. Hanotaux a communiqué officiellement l'itinéraire que suivrait le cortège, itinéraire déjà indiqué par le Matin.

En ce qui concerne la visite à l'Hôtel de Ville, il a été impossible au ministre des affaires étrangères de renseigner complètement M. Baudin. En effet, les détails du voyage impérial ne sont pas encore tous arrêtés. C'est ainsi qu'on ignore le moment précis de la journée auquel Nicolas Il sera l'hôte du conseil municipal. On ne sait pas davantage si sa visite se prolongera ni si la Ville sera autorisée à lancer des invitations. Aussi n'a-t-on guère pu prendre de disposi. tions définitives.

Après avoir quitté M. Hanotaux, M. Pierre Baudin s'est rendu, vers six heures, l'Hô-.


tel de Ville où il a eu une conférence avec MM. BeHan, syndic, et Bouvard, directeur des travaux d'architecture. Dans cette entrevue, qui s'est prolongée assez tard, les diverses éventualités susceptibles de se produire ont été envisagées et un programme à tiroirs a été en conséquence arrêté. Comme il en a reçu le mandat dans la séance du 4 septembre dernier, le bureaudu conseil sera appelé à statuer sur ce programme. A cet effet, M. Pierre Baudin a convoqué pour aujourd'hui, trois heures et demie, ses collègues du bureau, afin de leur soumettre le résultat de son entrevue avec JVI.Hanotaux et de leur donner connaissance des divers projets arrêtés de concert avec MM. Bellan et Bouvard.

Les falots de la retraite.

Nous avons dit hier qu'une retraite aux lambeaux serait organisée dans les jardins du Trocadéro.

On emploiera pour cette retraite des falots d'un nouveau modèle et d'un nouveau genre. Ce sont de longs ballons en papier parcheminé ayant la forme des lanternes de la ville de Paris, et se terminant par un collet évasé. Ces lanternes sont hautes de 45 centimètres. La douille dans laquelle s'emmanchera le bois que tiendra le porteur mesure 5 centimètres.

Deux genres seront adoptés le falot bariolé, dont on attend un bel effet, et le falot rougetendre.

Le falot uni coûte 2 fr. 25, et le falot bariolé 3 francs pièce.

Les lanternes employées dans les précédentes retraites coûtaient 75 centimes, fr; et fr. 50.

Les cartons de M. Bouvard.

Parmi les nombreux projets, sérieux ou fantaisistes, soumis à l'approbation de la municipalité parisienne, il en est un assez curieux.

Un artiste, M. Pierre Roche, a eu l'idée'de présenter au tsar un peu de couleur locale russe.

Il a imaginé un ours haut de 2 mètres 60, qui serait bronzé. Cet ours, debout, serait creux. A l'intérieur, un appareil réfrigérant fonctionnerait et, au moment du passage du tsar, cet ours se couvrirait de neige. Nous croyons savoir que ce projet n'a aucune chance d'être adopté.

On a écarté, pour la même raison, tous les projets et ils sont nombreux de Kremlin, ainsi que les traineaux.

Actuellement, M. Bouvard a 6,344 projets différents, étiquetés, classés, émanant de l'initiative privée.

Les seuls bien intéressants sont ceux auxquels tout le monde a pensé à l'Hôtel de Ville.

Le plus fantastique mérite une mention. On a reçu une proposition tendant à démolir les deux immenses pâtés de maisons qui sont place de l'Hôtel-de-Ville, pour faire une seule place jusqu'à la tour Saint-Jacques.

On verrait après ce qu'on mettrait dessus. Il y a des gens gais.

A l'Académie.

On sait que Nicolas II et la tsarine assisteront à une séance de l'Académie française. Il est probable que c'est dans lajournée du 7, vers trois heures, que les souverains russes viendront à l'Institut.

Les académiciens seront en costume. Ils discuteront, pour se distraire en attendant l'impérial visiteur, sur le dernier mot du fameux dictionnaire.

Comme cérémonial, dès l'arrivée du tsar, le bureau de l'Académie se contentera d'aller le recevoir dans la cour d'honneur, où le chancelier lui souhaitera la bienvenue. En séance, il n'y aura aucune lecture. On parle cependant de prier M. François Coppée de dire quelques vers.

On demandera alors au tsar et à la tsarine de vouloir bien, suivant l'usage, faire à l'Académie l'honneur de lui donner leurs portraits, pour être joints à ceux des autres souverains qui ont rendu visite à l'illustre assemblée.

Il n'y aura pas de distribution de jetons commémoratifs.

Après les compliments et civilités d'usage, les souverains se retireront.

On prévoit que la durée de la visite sera d'une demi-heure au plus.

Sur son passage.

La préfecture de police a reçu des ordres pour qu'aucune échelle, aucune voiture ou échafaudage ne soit installé sur le passage du tsar.

On sait que, dans toutes les fêtes parisiennes, des industriels louent des places sur des échelles ou des voitures à bras. Cela rend service à quelques personnes et en gêne une grande quantité.

Pour conserver aux fêtes leur caractère populaire,pourquetoutela population puisse voir le cortège, que rien ne le masque, ces installations ne seront pas tolérées.

Souvenir de la visite.

Le ministre des finances vient de commander à l'un des plus grands relieurs de Paris deux écrins destinés à contenir les médailles d'or qui seront frappées à la Monnaie et offertes a l'empereur et l'impératrice de Russie, en souvenir de leur visite à Paris.

Ces deux écrins, qui constitueront de véritables objets artistiques, seront en maroquin celui destiné à l'empereur sera en maroquin rouge et celui destiné à l'impératrice en maroquin blanc. Des ornements très délicats seront frappés sur le couvercle; l'intéxieur sera en satin.

La revue de Châlons.

C'est le général Saussier qui, en sa qualité de généralissime de l'armée française, commandera les 'troupes à la revue de CliâloSs.

Enfin annonçons que M. de Giers, conseiller de l'ambassade de Russie, arrivera dimanche Paris, porteur des dernières instructions du tsar.

A Cherbourg.

^Cherbourg, 17 septembre. D'un correspondant. On a essayé hier et aujourd'hui l'ancien canot de l'empereur Napoléon III, armé de douze avirons, dans lequel -le tsar passera la revue de l'escadre. On a également essayé le canot destiné au :président de la République.

Une ambassade espagnole.

Saint-Sébastiex, 17 septembre. D'un correspondant. La reine régente séjournera ici jusqu'à fin octobre.

Le duc de Majora ira saluer en son nom le tsar à Paris.

LES AFFAIRES TURQUES

lia note des ambassadeurs Faits établis Plus de discussion

possible.

i "Vienne, 17 septembre.-D'undant. On mande de Constantinople, le i6 La note remise aujourd'hui par les ambassadeurs énonce que les accusations portées contre la Porte ne sont pas détruites par la note de la Porte en date du 8 septembre; qu'il reste constaté que des bandes d'hommes armés de matraques étaient dirigées par la police que si, réellement, beaucoup de mahométans ont été blessés, cela prouve seulement que les bandes réquisitionnées ont frappé des deux côtés et que l'arme remise entre leurs mains s'est retourmée parfois contre les instigateurs du masLes ambassadeurs reconnaissent que les troupes et la police étaient animées de bonnes dispositions et qu'un ordre a été donné pour arrêter l'action des massacreurs mais ils font observer que cet ordre eût dû être donné bien plus tôt. Le prompt rétablissement de la tranquillité publique prouve eombien les bandes étaient dans les mains des autorités et prouve aussi que l'on a manque tout d'abord de bonne volonté pour réprimer leurs excès.

La note condamne ensuite les agissejpaents des Arméniens, exprime le profond

regret qu'ont causé aux représentants des puissances les récents événements et constate que l'ordre actuel n'existe qu'à la surface et que l'inquiétude continue à régner parmi les colonies de Constantinople la responsabilité de tout désordre futur retomberait sur la Porte.

En conclusion, la note annonce que les représentants des six puissances ne poursuivront plus la discussion sur des faits aujourd'hui parfaitement établis.

Argent à trouver.

Dans le conseil extraordinaire des ministres qui a été tenu hier, le ministre des finances a déclaré qu'il fallait trouver de toute nécessité deux millions et demi de livres turques.

Distinctions honorifiques.

Le gouverneur général de la Crète, Bero..witch pacha, a reçu le grand-cordon de l'Osmanié.

D'autres décorations ont été conférées à des personnes notables, musulmans et chrétiens.

Une nouvelle triple alliance.

LONDRES, 17 septembre. Par fil spécial. Le Gazelle continue à patronner avec énergie la proposition d'une alliance entre l'Angleterre, les Etats-Unis et l'Italie pour contrecarrer le reste de l'Europe dans les affaires de Turquie.

Le Saint-faines Gazette publie aujourd'hui des télégrammes des Etats-Unis en faveur de cette nouvelle triple alliance. Le correspondant du journal affirme que le président des Etats-Unis entend que le stationnaire envoyé par l'Amérique entre dans le Bosphore avec l'appui de l'Angleterre. Si la flotte britannique forçait le passage pour se rendre à Constantinople, la flotte américaine, qui reçoit en ce momentci des renforts, suivrait la flotte anglaise, mais seulement pour aider à maintenir l'ordre.

Une lettre du duc d'Argyll.

Dans une lettre publiée aujourd'hui, le duc d'Argyll dit qu'il ne serait'pas difficile de régler la question de Turquie, si les puissances entreprenaient la tâche sans visées égoïstes. Ce qui a déjà été fait dans le passé pour plusieurs parties de l'empire ottoman pourrait se faire pour cet empire tout entier, si l'on pensait avant tout au bonheur des populations. La paix européenne serait alors mieux garantie qu'elle ne l'est actuellement.

Immigrants arméniens.

Sorm, 17 septembre. D'un correspondant. Les autorités suivent attentivement le mouvement toujours croissant d'immigration des Arméniens. Jusqu'à présent, plus de deux mille cinq cents Arméniens sont arrivés dans les ports de la mer Noire et à Roustchouk.

Tous sont munis de passeports étrangers.

Le gouvernement, afin de faciliter à ces réfugiés des moyens d'existence, a prescrit qu'ils pourraient voyager gratuitement sur les chemins de fer bulgares. Des comités de secours se sont formés à Varna, Bourgas et Roustchouk.

LE TSAR A COPENHAGUE

Le repos en famille Prochain départ pour l'Angleterre.

Copenhague, 17 septembre. D'un correspondant. Les souverains russes comptent partir dimanche prochain pour l'Angleterre. Avant le départ aura lieu un service divin à l'église russe.

Un déjeuner d'adieu sera offert à bord du yacht impérial.

La princesse de Galles partira lundi prochain à bord de ÏOsbornc.

Voyageur suspect.

La police a arrêté, ce matin, un voyageur arrive par le vapeur do Stettin. C'est un soidisant anarchiste, né à Leipzig.

Heureux sauvetage.

Le yacht impérial Standart est rentré ce matin d'une course d'essai dans la mer du Nord. Il ramenoit l'équipage, de dix-huit personnes, du vapeur norvégien Corisande, qu'il a rencontré près de Sindcsnaes au moment où il coulait.

BAIN MORTEL

Les drames de la plage Jeune Parisienne noyée.

ROYAN, 17 septembre. -D'un correspondant. Un douloureux accident, dont les causes sont encore inconnues, vient de se produire sur la petite plage de Saint-Georgesde-Didonne (Charente-Inférieure).

La famille de M. Grenier, proviseur du lycée Charlemagne, est en ce moment, en villégiature dans cette commune. Hier, le fils et la fille de M. Grenier, celte dernière âgée de dix-huit ans, se baignaient ensemble sur la plage; le jeune homme sortit de l'eau le mier, sa sœur ayant manifesté le désir de faire encore quelques brasses. Cependant, au bout de quelques instants, M. Grenier fils, inquiet de ne pas voir arriver sa sœur, retourna précipitamment sur la plage et ne vit plus rien qu'un point noir flottant au large. 1 appela un marinier et on fit force de rames vers le point indiqué ;malheureusement, il était trop tard on ne put ramener à terre qu'un corps inanimé et tous les efforts furent impuissants à rappeler à la vie la malheureuse jeune fille.

Mile Grenier, qui était excellente nageuse, a dû être foudroyée par une congestion. AU PORT DE BREST

La visite de M. Herbert- A bord de cuirassés.

BREST, 17 septembre. D'un correspondant. M. Herbert, secrétaire d'Etat pour la marine aux Etats-Unis, accompagné du commandant Rodgers, attaché naval à l'ambassade des Etats-Unis à Paris, est arrivé à Brest et est descendu à l'hôtel Continental.

Après avoir rendu visite à l'amiral Barrera, préfet maritime, le ministre, accompagné du lieutenant de vaisseau Barthes, aide de camp du préfet maritime, a visité la réserve, la défense mobile, et le cuirassé

11 a visité également le cuirassé Gaulois, 1 sur sa cale de construction.

M. Herbert a quitté Brest, se rendant à Paris.

COMMISSAIRE ROSSÉ

Dans la Pologne prussienne Pendant la visite de l'archevêque. Berlin, 17 septembre. D'un correspondant. A l'occasion de la réception solennelle de l'archevêque de Posen, Mgr Stablewski, dans la petite ville posnanienne d'Opalenitza, le commissaire du district a été maltraité et frappé à coups de bâton, et les gendarmes ont été accueillis à coups de pierres, parce qu'ils voulaient couper le cortège pour se rendre à la gare.

Les journaux font grand bruit autour de cet incident et réclament la répression énergique de l'arrogance croissante des Polonais.

SINISTRE EN MER

Cherbourg, 17 septembre. D'un correspondant. Le bateau de poche HenriHyacinthe, du port de Cherbourg, monté par deux hommes et un mousse.a chaviré en rade, à environ trois cents mètres de la côte. Les deux marins ont été engloutis avec l'embarcation quant au mousse, il réussit à saisir un aviron et se maintint ainsi sur l'eau pendant deux heures, jusqu'au moment où il fut recueilli par le bateau de pêche Eugène.

Les cadavres des deux hommes noyés n'ont encore pu être retrouvés.

DEUXIÈME ÉDITION

LA QUESTION^ D'ORIENT

Les menaces de l'Angleterre au sultan La Turquie protégée par la Rusgie.

Vienne, 18 septembre. De notre correspondant particulier. La Nouvelle Presse Libre de ce matin dit

« L'inspection des fortifications des Dardanelles par un général russe est la réponse du sultan à l'Angleterre qui voudrait lepousser à abdiquer c'est également une réponse de la Russie aux menaces de l'Angleterre. Le sultan est sous laprotection de la Russie. Il faudrait un aveuglement complet de la part du Foreign Office pour ne pascomprendre la signification du fait. a

Le même journal publie <;e matin une dépêche de Berlin sur la situation à Constantinople, considérée comme menaçante par les journaux berlinois, qui contiennent des termes très agressifs contre l'Angleterre. La Post garantit l'existence d'un traité russo-turc; le sultan ouvrirait les Dardanelles à la Russie, moyennant les secours de cette puissance contre un ennemi extérieur quelconque.

« Actuellement, l'escadre anglaise est prête à forcer le détroit, et la flotte russe croise à la hauteur du Bosphore. »

CONSEILSJU'ITALIE

Les difficultés avec l'Abyssinie Mieux vaut négocier.

Vienne, 48.septembre. De notre correspondant particulier. Le Fremdenblatt publie ce matin un article intitulé « Conseils à l'Italie ». En voici un extrait « Une habileté extrême est nécessaire pour résoudre les difficultés avec l'Abyssinie, sans un appel aux armes ni une atteinte à l'honneur du royaume'.

» Un appel aux armes est dangereux. Le général Baldissera repousse l'idée d'une guerre offensive une guerre défensive seulement exigerait soixante-dix mille hom- mes.

» Il est impossible Il l'Italie de tenter le sort de la guerre sans danger pour des prisonniers envers lesquels l'Italie a contracté des obligations d'humanité et de patriotisme.

» Le plus sage est donc de suivre la voie des négociations, tout en sauvegardant l'honneur du pays. »

LE FEU DANS UN THÉÂTRE

Les fêtes hispano-italiennes à Rome Une panique.

Rome, 17 septembre. Par service spécial. Dans la soirée, un spectacle de gala au théâtre Costanzi a été donné en l'honneur des journalistes espagnols. Vers minuit, à la fin du spectacle, le courant électrique mit le feu à une draperie aux loges du quatrième rang; des débris enflammés étant tombés sur le parterre, une panique s'est produite. Le public, en voulant fuir, a encombré toutes les issues. Afin de le rassurer, l'orchestre a joué l'hymne royal pendant que, du haut des loges, on criait qu'aucun danger n'existait et que l'on conseillait le calme, qui fut, en effet, rétabli un instant.

Mais le feu qui paraissait éteint reprit de nouveau au même endroit il s'ensuivit une seconde panique et plusieurs dames s'évanouirent.

Enfin, on put faire évacuer le théâtre pendant que le feu s'éteignait rapidement. LA princessTdejhontënëgro Son abjuration à Bari Cérémonie grandiose.

ROME, 17 septembre. De notre correspondant. La princesse Hélène fera son abjuration dans la cathédrale Saint-Nicolas de Bari, qui appartient à l'Etat. Le Vatican s'est montré intransigeant et n'a pas voulu qu'elle se fit à Rome.

Cette cérémonie aura lieu avec grande pompe. Les souverains, les princes de la maison de Savoie,les princes du Monténégro et les ministres d'Etat y assisteront. L'effectif de la garnison de Bari sera considérablement renforcé. L'escadre ira prendre la princesse à Cattaro. Si la princesse Olga qui est gravement malade à Venise vemut LI. mourir, le mariage serait probablement prorogé.

CONTRE LE FANATISME MUSULMAN La situation de Constantinople En- voi probable de l'escadre

italienne.

Rome, 17 septembre. -De notre correspondant. M. di Rudini a convoqué pour demain le conseil des ministres. Cette con- vocation a pour objet l'examen de la situa- tion de Constantinople. On craint que le fa- natisme musulman ne sévisse contre tous les chrétiens indistinctement.

Le gouvernement délibérera sur l'opportunité d'envoyer l'escadre Il Constantinople. Les navires de guerre qui exécutent en ce moment des manœuvres resteront armés en prévision des événements.

LE CAS DE TYNÂN

Sera-t-il livré aux autorités anglaises? Citoyen américain.

LONDRES, 17 septembre. –Par fil spécial. On télégraphie de New-York:

« Les archives de l'état civil démontrent que Tynan est citoyen américain depuis le mois d'août 1888. »

D'un autre côté, le correspondant de la Press Association, de .Berlin, annonce qu'un mandat d'amener sera soumis aux autorités françaises en vue de livrer Tynan aux détectives anglais et de le conduire à Dublin.

TEMPÉRATURE

Baromètre.– A minuit, 769 m/m.– A cinq heures du matin, 770 m/m.

Thermomètre. A minuit, au-dessus de zéro. A cinq heures du matin, 17° au-dessus de zéro.

Probable. Nuageux.

LES DAMES DE TOMBOUCTOU

M. Félix Dubois, Illustration, donne quelques renseignements sur les dames de Tombouctou, c'est-à-dire de celles qui appartiennent aux grandes et vieilles familles de la cité

Par suite de continuels mélanges avec les races berbère et arabe, leurs traits, quoique noirs, se sont affinés. La figure est régulière et de type arien plutôt que nègre, l'épatement du nez et des lèvres peu sensible, et cet ensemble plaisant s'éclaire d'yeux superbes, grands, intelligents et doux, d'un regard très-séduisant, très enveloppant.

A ces dons naturels elles ajoutent encore les ressources de la coquetterie et de l'élégance arabe ou nègre, ornant leurs ongles de henné, avivant l'éclat de leurs yeux par des maquillages d'antimoine autour des cils et des sourcils. Le front est joliment paré de bandelettes en perles, aux dessins mauresques, ou de sequins en guirlande. De savantes coiffeuses disposent les cheveux en pompons, auxquels s'en. tremêlent des boules d'or ajournées et légères. Aux oreilles se balancent des pendants en or également, et sur la gorge avancent d'amples colliers d'ambre ou de corail d'un pittoresque effet sur la peau de bronze, Enfin, elles savent se draper avec beaucoup de goût dans les étoffes de toute sorte que l'on rencontre à Tombouctou gazes, tissus européens ou arabes, pagnes indigènes, etc.

Les loisirs ne manquent pas à la Tombouctienne. Elle les emploie soit à lire, car elle est lettrée, soit à faire de la musique, jouant d'uu petit violon dont l'unique corde est en poils de chameau; soit faire des visites chez ses

amies et à en recevoir, soit aussi à fumer. la pipe (on n'est pas parfait!).

A côté de ces mondaines,Tombouctoucompte, et surtout comptait en très grand nombre, des demi-mondaines qui imitaient les premières en toutes choses.

UNE GRAVE AFFAIRE

De Melun au Petit Journal

Mercredi soir, vers dix heures, on a amené à l'hospice, dans une voiture d'ambulance, un sergent réserviste du 31e régiment d'infanterie. Il avait été frappé d'un coup de baïonnette à la sixième côte par un jeune homme de Melun, qui assure que, se voyant menacé par le sousofficier, il la désarmé et l'a atteint dans la lutte.

L'affaire s'est passée après discussion au hameau des Trois-Moulins.

L'état du blessé est grave. Il n'a pu être interrogé.

LE CORSET DE LA SAINTE-CHAPELLE Du Gaulois

Nous disions dernièrement que la SainteChapelle venait enfin d'être débarrassée des échafaudages sous lesquels elle disparaissait depuis tantôt un siècle. On en a replacé de nouveaux hier, de tout neufs, bien solides. En voilà pour longtemps.

PREMIERS-PARIS

,Le Figaro (éditorial) estime que les Anglais ne peuvent nous en vouloir de nous prononcer que sur des preuves flagrantes au sujet do la demande d'extradition qu'ils introduisent contre le fenian Tynan. Ce sont précisément eux qui ont accrédité en Europe, depuis près d'un siècle, cette étrange doctrine qui veut que les crimes commis sous un prétexte politique doivent bénéficier d'une immunité monstreuse quand leurs auteurs ont réussi il passer il l'étranger.

« N'est-ce pas justice que cette doctrine se retourne contre ceux qui l'ont adoptée? Quand ils auront reconnu que le crime, politique ou non, est toujours le crime, on pourra causer et s'entendre peut-être. Jusque-là, qu'ils se gardent comme nous nous gardons, »

M. Gaston Deschamps (Figaro) consacre un article à la révolution qui est en train de s'accomplir, grâce à la vulgarisation de la bicyclette, et s'attache plus spécialement à démontrer l'influence qu'exercera en particulier la nouvelle « littérature cycliste ».

« L'ancien langage sentait la chasse, l'escrime, la guerre, jeux d'autrefois. On allait à la gloire « tambour battant, mèche allumée A présent, un ministre mis en minorité par le Parlement dira sans doute « Je ramasse une relie. » Les maris inquiétés par les tiraillements qui suivent d'ordinaire les lunes de miel gémiront « Ça ne va plus. Je sens que ça se dégonfle »

» Les gens atteints et convaincus d'avoir commis une gaffe diront tout bannement « Sapristi I j'ai dérapé 1 » ou bienencore « Que voulez-vous on n'est pas increvablel 1 Et ainsi de suite. Je laisse aux amateurs de rhétorique amusante le soin de cataloguer les métaphores que peut suggérer aux écrivains nouveaux le vocabulaire du cyclisme. M. de Kérohant (Soleil) parle des progrès que fait l'alcoolisme en France. Les cabaretiers sont des agents électoraux; ils sont une puissance, on ménage cette puissance. « M. Thiers voulait la République conservatrice les disciples de Gambetta la voulaient opportuniste; il. Bourgeois l'aime radicale; M. Jaurès la préférerait collectiviste. Elle n'est rien de tout cela. Elle est alcoolique. Nous n'avons plus le régime monarchique et beaucoup de gens croient que nous n'avons pas non plus le régime républicain. Nous avons le régime de l'alcool. »

M. Paul de Cassagnac (Autorité) s'occupe du cas d'un nommé Béard, condamné il dix-huit mois de prison, alors que son seul crime était d'avoir raison contre un huissier et de s'être buté à un tribunal qui a pris fait et cause pour l'officier ministériel.

« Vainement la Chambre des députés était intervenue en faveur de cette victime d'un homme de proie. Vainement, le ministre de lajustice avait reconnu qu'il y avait lieu de poursuivre. Cela ne convenait pas au tribunal. » Je comprends que ce pauvre Béard ait fait allusion à son revolver, dans sa lettre au président de la Chambre des députés.

» Il y a de quoi perdre la tête, en effet, ou rêver des vengeances folles, quand on constate que l'on n'a aucun moyen au monde pour obtenir justice des gens de justice,

M. Desmoulins (Gaulois) regrette sincèrement la scission qui s'opère entre les troupes socialistes et ceux qui les ont menées jusqu'ici au combat.

« M. Jaurès, M. Guesde, M. Vaillant lui-même étaient d'aimables endormeurs, qui amusaient par de belles phrases les déshérités et les affamés et berçaient leurs misères avec de vieilles chansons. Avec de pareils entrepreneurs de révolution, la_ société pouvait sommeiller, sans grand souci, sur l'épaule du gouvernement. Mais il n'en est pas de même du socialisme discret, muet, qui se concentre dans les cloîtres syndicaux, forme dans l'ombre do menaçants desseins, prépaie dans le silence la grève générale, c'est-à-dire la forme la plus redoutable de la révolution, un socialisme qui condamne les ambitions individuelles, et réserve toute son action pour atteindra un but collectif; voilà ce qu'il nous faut craindre, voilà ce qu'il nous faut surveiller. »

M. Camille Pelletan (Lanterne) se demande s'il est vrai que le ministère des colonies ait conçu le projet d'une nouvelle expédition au Dahomey, laquelle serait confiée à un officier d'artillerie de l'armée do terre.

« Cela coûterait à la France beaucoup de millions et beaucoup de sang. Mais est-ce que quelqu'un croit encore réellement à la fiction en vertu de laquelle la France, de par les institutions républicaines, serait maîtresse de sa fortune et du sang de ses enfants?

M. G. Barbézieux (Paix) estime que la Chambre ferait œuvre de raison en renvoyant aux calendes grecques les interpellations inutiles et en ne retenant que celles, bien peu nombreuses, qui présentent un intérêt réel pour le pays. Elle montrerait, ainsi, son intention de réglementer, enfin, le droit d'interpellation, tout en décourageant les interpellateurs par des renvois successifs.

M. Albin ( Voltaire) s'occupe de la revision, à la suite de l'article « agité, mais inconsistant n, de M. Ch. Dupuy (Malin).

« Nous n'entendons point, dit-il, supprimer le Sénat, mais simplement limiter ses attributions, tout en le rapprochant le plus possible par un nouveau mode d'éjection, du suffrage universel.

» Il nous est absolument indifférent que M. Cuneo d'Ornano et autres demandent., eux aussi, une revision quelconque, car il est absolument certain que la nôtre, la. revision véritablement démocratique, trouvera, seule, une majorité, et une belle majorité, »

M. Jean-Paul Laffitte (Revue Bleue) se demande quel sera le résultat du voyage du tsar en Europe.

« Il y a une question dont il semble qu'on n'ose point parler, et qui cependant devraitpassionner toutes les nations chrétiennes; cette question, c'est de savo'r si on laissera impunément tes Turcs piller, incendier, assassiner les chrétiens d'Orient; si l'Europe, dans une coupable indifférence, assistera jusqu'au bout il. l'extermination de populations entières, » estime que s'il sortait un accord pour mettre fin à ces atrocités, ce serait un beau début de règne pour Nicolas II.

M. Pierre Véron (Monde illustré) ne peut croire que l'Arc de Triomphe va être désemmailloté. L'administration, quand on la questionnait, réhondait Je ne serai pas prête avant 1900.

« Mais, soudain, changement à vue. On annonce que le tsar nous rend visite, et crac! plus d'impossibilités. Une note, tout ce qu'il y a de plus officieuse nous fait savoir que le dôsemmaillolage sera terminé fin courant

» Comment ne pas se demander, devant de telles contradictions, si l'on ne se moque pas du monde en haut lieu. On exigeait quatre ans pour opérer ce qui va être fait en trois semaines

M. Jules Legoux (Petit Caporal, dans l'affaire des courses de taureaux, est résolument pour ceux du Midi, et même, comme dit l'autre; du Midi et demi. Au point de vue du droit, il n'y a aucun texte de loi qui défende les courses de taureaux en France. Reste le côté « sentiment 9. Le remords ne m'étreint pas, dit-il, lorsque j'assiste à pareil spectacle; car, enfin, il y a combat entre l'homme et la bête. « Rappelez-vous que Napoléon, qui fut le maître de l'Europe, ne put jamais dominer complètement l'Espagne, l'Espagne ou les courses de taureaux sont en honneur, et où l'on apprend ainsi il la foule le mépris de la mort. »

Le Petit Moniteur (éditorial) dit « Le programme que M. Ch. Dupuy vient d'exposer dans le Malin est le programme des mandataires de la nation honnêtes, qui ont vraiment à cœur le souci des améliorations morales et matérielles. Il convient de féliciter M. Ch. Dupuy de l'avoir exposé, mais il faut surtout désirer qu'à la reprise des travaux parlementaires les épublicains de gouvernement l'acceptent et se

groupent résolument autour;de lui pour le réaliser. »

Saint-Julien (Peuple français), à propos de la demande d'extradition formulée par l'Angleterre touchant Tynan, fait cette réflexion « Tous nos anarchistes ne trouvent-ils pas l'abri le plus sûr à Londres, où se fomentent la plupart des complots contre la sûreté publique en France*? Si l'Angleterre consentait à nous rendre tous nos coquins qu'elle recèle, nous nous ferions un plaisir de lui rendre le sien, qui s'est fait pincer chez nous.

» En matière d'extradition, compie en toute matière internationale, je suis pour la maxime Donnant, donnant.

LE MATIN publie une TROISIÈME EDITION sept hernies du matin. LES DRAMES DE LA CASERNE Capitaine et soldat Sauvage agression Coups de couteau.

LYON, 17 septembre. Par service spécial. Un drame s'est déroulé aujourd'hui à la prison régimentaire de la caserne du Bon-Pasteur.

Le soldat Surrel, du 1580 de ligne, originaire de la Haute-Loire, était ce qu'en argot militaire on appelle, un tireur au flanc; dès son arrivée au corps, en 1895, il avait essayé de se faire croire malade et attrapa, pour ce fait, quinze jours de prison. Sa conduite était notoirement mauvaise et ses chefs lui reprochaient de nombreux cas d'insoumission.

Le conseil de corps se réunit pour statuer sur son cas et se prononça pour l'envoi aux compagnies de discipline.

Le général Zédé, gouverneur militaire. saisi de cette décision, se borna à infliger a Surrel soixante jours de prison. Surrel persista dans son attitude de faux malade et, de nouveau, le conseil de corps décida son en- voi aux bataillons d'Afrique. Cette fois, le général Zédé ratifia cette décision.

Aujourd'hui, le capitaine Grandvaux, de la 120 compagnie, se rendait à la prison régimentaire du Bon-Pasteur pour informer le mauvais soldat du sort qui l'attendait. Violemment surexcité, Surrel tira de sa poche un couteau et saisit à la gorge le capitaine Grandvaux auquel il porta deux coups do son arme.

Le bruit attira un autre prisonnier, le soldat Hubac, quis auta sur le meurtrier, le maî- trisa et le remit entre les mains du poste de service.

Le blessé est soigné à l'infirmerie régimentaire. Ses blessures sont peu graves. Quant à Surrel, il a été conduit à la prison des Recluses.

LE CONGRÈS DE LA PAIX

L'assemblée de Budapest Séance d'ouverture.

BUDAPEST, 17 septembre. D'un correspondant. Le congrès international pour la paix a été ouvert ce matin par le ministre de l'intérieur, M. Perczel; l'assistance était des plus nombreuses.

Le ministre, au nom du gouvernement hongrois, a souhaité la bienvenue aux congressistes il les a assurés qu'il suivrait avec intérêt les efforts tentés par le congrès et a exprimé le souhait que les idées qu'il représente puissent prévaloir dans le monde.

Le premier bourgmestre, M. Rath, a salué les membres du congrès au nom de la capitale.

M. Fr. Passy, de Paris, et la baronne Suttner ont répondu aux félicitations de M. Perczel et de M. Ratli; leurs paroles ont été chaleureusement applaudies.

Les différentes sections du congrès ont été ensuite constituées puis les congressistes sont allés visiter l'Exposition du millénaire.

ESPAGNOLS ET ITALIENS

Un banquet à Rome Chaleureux toasts.

ROME, 17 septembre. Par service spécial. Un grand banquet a été offert, ce soir, par les journalistes romains aux journalistes espagnols..

Le marquis de Visconti-Venosla, ministre des affaires étrangères, y assistait. De chaleureux toasts ont été échangés. Le ministre en a porté un au roi Alphonse et à la reine régente. Puis il a bu à la grandeur et Il la prospérité de l'Espagne. Il est convaincu, a-t-il dit, qu'un accord perpétuel unira deux gouvernements que rien ne divise et que tout invite à marcher ensemble dans la voie du progrès et de la civilisation.

LE FAUX RABARDY

Les antécédents de Clarenson Toquade de fou.

Bordeaux, 17 septembre. D'un correspondant,-Le parquetdeBordeaux vient de faire adresser à celui de Montpellier le signalement anthropométrique du nommé Charenson arrêté à Montpellier.

La police bordelaise a souvent eu affaire à cet individu qui fut arrêté pour la première fois à dix-sept ans pour vol.

On croit à Bordeaux que ce n'est qu'un fou et que c'est sa folie qui a suggéré l'idée de se faire passer pour l'anarchiste Rabardy.

LES INSURGES DES PHILIPPINES Madrid, 17 septembre. Par service spécial. Une dépêche officielle de Manille dit que les insurgés de la province de Cavité ont pris la direction du Sud. Une colonne est partie à leur poursuite.

Des canonnières espagnoles ont fait feu sur les insurgés, leur infligeant des pertes sérieuses, et ont détruit plusieurs barques qu'ils montaient.

Le reste de l'archipel est tranquille. LES COLONIAUX ALLEMANDS

BERLIN, 17 septembre. D'un correspondant. La Société coloniale de l'Afrique orientale a forcé le docteur Schrœder, frère de M. Schroider, condamné dernièrement à cause de ses cruautés à l'égard des indigènes, à démissionner.

M. Schrœder avait abusé de sa situation de directeur pour dissimuler les atrocités commises par son frère.

FRANÇAIS ATTAQUES AU MAROC Taxger, 17 septembre. D'un correspondant. Un Français, nommé Marache, voyageait avec un ami dans la région de Gharbia des montagnards leur tirèrent des coups de fusil et tuèrent son ami.

M. Marache parvint à s'échapper. Il a porté plainte à la légation française et a réclamé une indemnité de 25,000 francs.

Le gouverneur a envoyé des soldats pour arrêter les coupables.

LES SOCIALISTES ALLEMANDS

Berlin, 17 septembre. D'un correspondant. Aujourd'hui, les socialistes berlinois ont convoqué six réunions publiques afin de choisir des délégués et de discuter les propositions à soumettre au prochain congrès de Gotha.

NAVIRE ÉCHOUE

New-York, 17 septembre. Par câble au « Matin». On télégraphie de NewPort (Rhode-Island)

« Le vaisseau de guerre de la marine des Etats-Unis Texas s'est échoué hier sur un écueil en voulant entrer dans le port. Il a pu être renfloué. »

COMPLICE DES FLIBUSTIERS

NEw-YORK, 17 septembre. Pccr câble au « Matin ». Le général Roloff a été arrêté sous l'inculpation de complicité et de participation dans l'envoi d'expéditions de 'flibustiers àCuba..

MARCHÉ FINANCIER QUESTION DU JOUR

Les réformes au Mexique. –'Nous avons 'publié, le 14 août, un résumé favorable desfinances mexicaines, d'après les chiffres fournis par l'agent financier du gouvernement mexicain à Londres. Il nous faut revenir aujourd/hui sur ce pays. Sa situation, en effet, va s'améliorant de jour en jour, et il procède à des réformes pratiques dont bien des nations européennes ne bénéfi-. cient pas encore.

On annonce, d'abord, que, depuis le 16 courant, le système métrique des poids et mesures est devenu, à l'exclusion de tout autre système, obligatoire au Mexique. Le gouvernement mexicain ne tergiverse pas lorsqu'il s'agit de réformes aussi pratiques, aussi importantes que celle-là. 11 a édicté de fortes pénalités contre les marchands et toutes autres personnes qui ne se conformeraient pas aux nouvelles ordonnances.

Voilà pour les réformes. Voyons les amé- liorations.

Les douanes présentent pour l'exercice une augmentation sur l'exercice précèdent de 3.500,000 dollars. C'est ]e chiffre ie plus élevé atteint jusqu'à présent, et cela malgré l'aggravation de la perte au change. Dans son discours au Congrès, le président de la République a promis que si le Trésor n'était pas affecté par de mauvaises récoltes ou une élévation du change, le gouvernement serait prochainement en mesure d'agrandir différents services administratifs et d'opérer certains dégrèvements de taxes. Déjà les octrois sont supprimés dans toute la République mexicaine et les recettes du gouvernement n'en ont pas souffert. Ce sont là, nous semble-t-il, des exemples que pourraient méditer plus d'un Etat européen et qu'il était utile, en tous les cas, de faire ressortir.

BOURSE DES RENTES & VALEURS Paris, 17 septembre. Les vides sont très nombreux, en raison de la fête de Yom-Kip- pour. Vous pensez que l'activité et l'animation sont des lors deux termes à éviter pour qualifier la séance d'aujourd'hui. On avait tout ce qu'il fallait pour s'alourdir quand une dépêche de Londres est venue informer le public de la* Bourse que la Banque d'Angleterre ne procédait pas à une nouvelle élévation du taux de son escompte. Les visages ont alors changé d'aspect. On ne s'est pas précipité autour de la corbeille pour demander du titre. Non, mais on est devenu considérablement mieux. C'est tout autre chose qu'hier et les jours précédents. Si l'amélioration n'est que dans la nuance, saul' pour certaines valeurs très en reprise, elle ne s'en fait pas moins sentir.

Le comptant de nos rentes est ferme, sans affaires. A terme, tandis que le est sans changement appréciable, le 3 0/0 progresse de 15 centimes, il 101 07; on a coté le cours de 102. Les primes s'échangent ù 103 70 dont 25 et 102 dont 50.

L'Italien, que nous laissions hier à 87 05, débute à 88 05 pour bondir à 88 45, cours auquel il Unit. Les primes valent 88 75 et 05 dont 88 40 et 88 75 dont 50.

La tenue des valeurs russes estindécise; le 3 gagne 5 centimes pendant que le Ù 0/0 ancien en perd 7. Le 4 0/0 brésilien est très secoué; il perd jusqu'à 70 centimes et finit par limiter son recul, en clôture, à 15 centimes. il 0/0 serbe, ferme et calme.

L'Extérieure espagnole ne procède tpujours que par très petits écarts. Pour aujourd'hui, l'amélioration est de 3/32. On cote dont 50 et 1/16 dont 25.

Le début est très faible sur les rentes turques. Quelques achats-très peu mais il y en a eu assez, car les vendeurs ne se sont pas présentés alfermissent les cours et font même coter une plus-value de 10 centimes pour la série (.1 et une de 7 centimes pour la série D. Les Chemins Ottomans conservent leurs cours prédents. Banque Ottomane, en légère avance. Nos établissements de crédit sont négligés et se contentent d'inscrire purement et simplement leurs cours antérieurs. C'est le cas, notamment, de la Banque de Paris, du Lyonnais, de la Générale et de la Banque française de l'Afrique du Sud.

L'Orléans est le seul do nos chemins traités à terme sans variation. Au comptant, le Midi et l'Est gagnent 5 et 4 francs. Les autres n'ont que des différences insignifiantes. Le groupe étranger est ferme, sans avances notaules.

Le Suez gagne 7 francs et vaut 3,375 dont 10, et dont 20. L'Omnibus gagne 13 francs les Messageries Maritimes, 7 50; les Voitures, 12 francs; le Cusenier, 4 francs. Métaux, lourds. Le Rio passe de 591 50 à 593 50 et vaut 598 dont 10.

BOURSE DES MINES D'OR

PARIS, 17 septembre. = Je disais hier « Il existe quelque chose qui pourrait bien faire que la Banque d'Angleterre n'éievat pas beaucoup son taux d'escompte. » Or, elle ne l'a pas élevé du tout Je ne puis prétendre qu'elle ne le fera pas d'ici huit jours; mais il faut avouer que le danger ne doit pas être bien grand, pour que l'on remette la mesure a adopter au moins à la semaine prochaine.

Naturellement, on va s'étonner un peu que notre marché n'ait pas été autrement impressionné. Mais commej'ai prévenu, il y a deux jours, c'était aujourd'hui grande fête israélite, et le groupe des Mines d'or comme le reste du marché se ressentait de nombreuses absences. On n'a -donc que fort pou traité. Cependant, sur la presque totalité des valeurs, on est déjà un peu mieux qu'hier. C'est a partir de demain qu'il faudra bien prêter attention à ce que va faire le Slock-Exeiiango.Quant à ce que nous ferons nous-mêmes, cela me semble tout indiqué car on ne pourra pas, cette fois-ci, au fur et à mesure que nous approcherons de la liquidation, nous parler encore de « positions acheteurs ».

Au début do la séance, on ne pouvait qu'être encore hésitant et quelques valeurs sinserivaient même un peu au-dessous de la précédente clôture. Mais la tendance s'améliore ensuite en raison de ce que j'ai dit plus haut. L'East Rand gagne 2 francs il 179, après même 180 au plus haut. On a demande les primes à 183 dont 10, et dont 5, à 187 50 et 189. Primes fn prochain 190 et 191 dont 10, 200 dont 5. La Ferreira est ferme à son cours d'hier de 495. Consolidated Goldflelds, 325, en bénéfice de 2 francs. Primes dont 10 et 337 en liquidation; dont 5, 331 et 337; fin prochain, 345 et 346 dont 10. De Beers,747. en plus-value de 3 fr. 50. Primes dont 10, 751 et 756 en liquidation fin prochain, 765 et 770.

La Durban Roodepoort Deep, qui restait à 112 50, monte à 116 et reste à 114, encore en plus-value de 1 fr. 50; également en bénéfice de 1 fr. 50, la Langlaagte, à 135, ayant ainsi regagné la plus grande partie du coupon détaché hier' Randfontein Estâtes, 71 50 contre 71; Robinson Banking, 139 50. Elle clôturait hier a 138.

La Robinson Gold revient d'abord de à 222, puis progresse à la Robinson Randfontein cote 31 50, et la Transvaal Gold Fields passe très demandée.

Je ne vois à signaler, comme moin s- values,, que la Chartered, a 78 50 contre 78 75; la Buffelsdoorn Estato,. à 74 25, perdant 50 centimes, et la New Kleinfontein, à 86, en recul de 1 franc.

Après Bourse, on demande l'East Rand à 180 francs, soit à 1 franc de plus que son cours de trois heures.

Londres, 17 septembre. Par fil spécial.- La journée s'est passée dans le lrlus grand calme. On savaitpourtant, dès le début, que la nouvelle lancée hier au sujet de l' « Afriean, Gold Recovery » était démentie, et on a appris, de bonne heure, que rien n'était changé dans le taux de l'escompte à la Banque. Mais les vides sont nombreux au Stock-Exchange, elles transactions sont restreintes. Néanmoins, je dois mentionner que l'indécision qui régnait encore au début de la journée n'a pas persisté et que nous clôturons bien impressionnés.

Peu de mouvements à signaler. Sur la De Beers, 1/8 de hausse il 29 5/16; 1/8 aussi d'avance sur la Chartered, à 3 3/16, et 1/16 sur la Lydenburg Mining, qui reste à 7 liv. Par contre reculent de 1/8 la Crown Roof, à 11 liv. la Goldflelds Deep, à la Modderfontein, à 6 5/8, et la Simmer and Jack Proprietary, à La Randfontein revient de à 2 11/16; la Lancaster recule de 2 5j8 à 2 11/32. Sur la Jagersfontein, 1/16 de moins-value il!) 3/4; de même sur la Goldflelds, il 12 5/8; sur la RandMines, à 29 5/8 et sur la Buffelsdoorn Estate, à 213/16.

Pas d'autres variations. Angelo, 4 3/4; Bonanza, 3 1/8; City and Suburban, 4 7/8. Cette Compagnie vient de déclarer un dividende de 10 0/0; Crown Deep, 121/4; Durban Roodepoort, 6 7/8; Durban Roodepoort Deep, 4 1/2; East Rand, 6 15/16; Ferreira, 20; Geldenhuis Deep, 5 3/8; Heriot, 9 1/4; Henry Nourse, Jumpers, 6 3/4; Knights, 6 3/4; Langlaagte Estate,. 5 5/16; New Primrose, 5 3/4; Robinson Bank, Transvaal Gold Exploration, 73/4; Transvaal Goldfields, 3 3/8; Van Ryn, 4 5/8: Wemmer, 9; Wolhuter, 6 5/8; Worcester, 4 Or en barres,

Piastres, 29 3/8..

Cape Copper, 2 3/8..


t JOURNAL ABSOLUMENT IHDËPENDAHÎ PARIS, VENDREDI 18 SEPTEMBRE 1896 PRIX D'ABONNEMENT

PRIX POUR 1 mois 3 mois16 mois Un an Paris 4 fr. 1O £r. 20fr. 40 fr. Départements 4 » 10 Il 20 » » Union postale 5 15 Il 28 Il 54 » Lesabonnemenls partent du l™ et du iode chaque mois

Les annonees sont reçues cite;- MM. Lagrange, Cerf* et €Ie, 6 et 6, place de la Bourse, et aux Bureau du Journal.

LES grandes manceoyees ont pris fin hier avec la. revue traditionnelle le soleil, jusqu'alors avare de ses rayons, a brillé, torride, pour éclairer un magnifique défilé de cinquante mille hommes.

Comment peut-on sérieusement contester l'utilité pratique de cette institution annuelle et nier l'intérêt extraordinaire qu'elle soulève dans le pays?

Les journaux auraient-ils rempli pendant plusieurs jours leurs colonnes du récit détaillé de tout ce qui s'est passé dans la Charente, s'ils n'étaient certains de fournir à la curiosité toujours en haleine des lecteurs un aliment de leur coût?

Tout le monde aujourd'hui a porté l'uniforme, et les questions militaires n'ont plus seulement d'attrait pour une classe restreinte de citoyens ajoutons que l'image de la guerre exerce sur le chauvinisme qui sommeille en l'âme des plus froids d'entre nous une séduction irrésistible.

Les grandes manoeuvres n'eussent-elles que ce résultat d'entretenir parmi les généraux une émulation féconde, parmi les soldats le sentiment de ce que pourra faire, au jour voulu, l'armée française, il faudrait les maintenir.

La présence du chef de l'Etat et du président du conseil convaincrait nos troupes, à défaut d'autres preuves, de la sollicitude du gouvernement; celle des officiers étrangers grandit en elles la conscience de leur responsabilité.

L'antique adage Si vis paceni, para bellun2 devient. de plus en plus une loi inéluctable, si l'on songe aux sommes énormes que les nations consacrent maintenant au budget de la guerre.

Puisque la formule reste vraie, les grandesmanœuvres en demeurent l'application la plus efficace.

INFORMATIONS FINANCIÈRES Bilan de la Banque de France (du 10 au 17 septembre)

Encaisse or 14.583.604 argent. 1.247.781.666– Portefeuille 556.708.663 + Avances sur titres.. 344.232.000– 1.730.456 Compt. cour. partie. 521.511.425 5.928.803 Compte courant du

Trésor + 11.883.801 Billets en circulât. 4.807.710 Bénéfices bruts des

escomptes et inté-

rêts divers pour la

semaine. 246.717 Dépenses. 13.965 Les bénéfices nets des escomptes et intérêts divers des douze premières semaines du deuxième semestre de 1 exercice en cours s'élèvent à 581,631 francs contre en 1895: 217,208 francs en 1894 1,171,852 francs en 1893; 683,987 francs en et 2,440,092 francs en 1891. Bitan de la Banque d'Angleterre. Le bilan hebdomadaire de la Banque d'Angleterre accuse un chiffre proportionnel des reserves aux engagements de 56 3/16 0/0, contre 5G il y a huit jours. Le solde de la diminution de l'encaisse or ne porte que sur s 575,000, et cette encaisse s'élève encore, à l'heure actuelle, à contre t 40,500.000 environ à la même époque de l'année derniere. A cette date, le chiffre proportionnel des réserves aux engagements s'établissait à 60 3/8 0/0. Recettes des Chemins de fer français. Les recettes de nos six grandes Compagnies de chemins de fer français, pour la trentesixième semaine de 1886, comparées à celles de ia période correspondante de 1895, accusent une plus-value de francs.

Augmentatioks Est, 196,000 fr.; Nord, 231,000; Orléans, Ouest 50,198.

Diminutions Lyon (y compris les CheminsAlgériens et le Rhône ait Mont-Cenis), 14,914; Depuis le 1" janvier 1S98, les recettes accusent une plus-value de 16,5S7,281 francs sur la même période d e 1895.

Finances Serbes. En réponse à une question posée par un porteur de titres, le directeur de la Dette serbe, M. Vclitchkovitch, a protesté contre les intentions prêtées au gouvernement serbe de procéder à une nouvelle réduction d'iùtércts.

Billets de Banque russes. On mande de Saint-Pétersbourg que le ministre des finances a invité les trésoreries de l'empire à ne plus faire de paiements en billets de banque de 1 et de 3 ronbles et de les remplacer par la monnaie or et argent.

Les billets de crédit de cette catégorie, que es trésoreries encaisseront, seront retirés de a circulation et détruits à la Banque de l'Etat. Une nouvelle émission à Vienne. Le Wiener Bunkverein prépare, parait-il, l'émission des actions de la Banque provinciale de Bosnio, dont l'admission il la cote officielle de Vienne a été demandée.

L'Emprunt Chinois 5 Oj0 à Berlin. Malgré les dispositions peu favorables du marché, écrit-on de Berlin, les souscriptions à cet Emprunt ont donné un résultat satisfaisant. On annonce que les 3 millions de liv. st. provenant de ces souscriptions resteront provisoirement déposés en Banque.

Recettes du Suez 1S9G Dul"janv. au 10 scptem-b. 55.810.000 Du 16 septembre Du 1" janv. au 16 seplcnib. 56.040 .000 Augmentation en 1896..

DERNIERS COURS DE LA BOURSE

10197. Goldfloïds Extérieure.. 64 21/32.. Buffeisdorn. 74 Turc C. 19 i0. Robins.-Gold 224 Turc D. 19 17. Randfontein 71 50. Egypte "Un EasL Rand.. 180 Tharsis Mozambique /il B. ottomane 535 50. Chartered* 73 Rio P.ortugais. 26 Transv. G. F. DeBeers. 746

'Le docteur Clôves consacre aujourd'hui, à notre quatrième page, une intéressante causerie sur l'ouvrage du docteur C, de Ronval La Médecine par les herbes, les plantes, les tisanes, etc.

On annonce l'arrivée à Paris de M. Wladimir de Ratkof-Rojnof, maire de Saint-Pétersbourg, et de son fils, attaché au ministère des affaires étrangères de Russie.

Le grand-due et la grande-duchesse de Mcckiembcurg-Schwerin, qui se trouvent actuellement aux Riesengebirge, en Silésie, arriveront à Cannes vers la fin d'octobre et y ajourneront jusqu'au milieu d'avril. Un comité de patronage, sous la présidence d'honneur du ministre de l'instruction publique., est en voie de formation, dans le but d'élever un monument à Chalon-surSaône en l'honneur du célèbre épyptologue M. Ed. Delpeueh, sous-secrétaire d'Etat des postes et télégraphes, est allé, hier, visiter les différents services des postes et télégraphes installés boulevard Brune.

Il a vu successivement les services de réce ion et de vérification du matériel, les ateliers, le dépôt contral, ainsi que le service des timbres-poste.

"Guillaume Il continue à collaborer picturalcment avec le professeur Knackfuss. 11 ne s'agit plus, cette fois, d'allégorie politique, mais, tout simplement, d'une scène mai-

litaire se passant en Italie, au moyen âge, avec le concours de soldats allemands. Le coadjuteur du pinceau impérial va se rendre, cet hiver, dans la péninsule, afin de « croquer exactement le lieu de la scène. A l'ambassade d'Angleterre

On donne comme successeur M. Henry Howard, dont nous avons annoncé la nomination de ministre à La Haye, M-GosseUn, secrétaire à l'ambassade de Berlin. L'honorable Charles Hardinge.deuxième Secrétaire à Paris, partira, à la fin du mois, pour Téhéran, où il est nommé premier secrétaire.

Rabibison, honneur, ancien ministre de la reine de Madagascar, débarqué il y a quelque temps à Marseille, est en ce moment a Montpellier.

Il y est venu accompagner ses deux fils et le petit-fils de l'ex-premier ministre Rainilaiarivony, mort en exil à Alger, qui vont dans quelques jours entrer dans un des collèges de la ville. s

Hier matin s'est ouvert, à l'hôtel de la Société d'encouragement, rue de Rennes, le congrès international météorologique, dont le but est d'établir une entente entre les services officiels de météorologie des diverses contrées, de façon à rendre plus facile et plus rapide la communication des remarques, des découvertes et des observations. Le bureau est ainsi constitué président, M. Mascart, membre de l'Institut vice-présidents, MM. de Bezold (de Berlin) et Tacchîni (de Rome) secrétaires, MM. R. -Scott (de Londres), Erk (de Munich) et Angot (de Paris).

La session durera une huitaine de jours. Un cure-ongle primitif, mais inédit. Le général Poilloùe de Saint-Mars, commandant le corps, qui s'est signalé depuis de longs mois par sa sollicitude à l'égard du troupier, vient de donner une preuve nouvelle que rien de ce qui regarde le decorum militaire ne saurait le laisser indifférent.

La garnison d'Angoulême ayant mis des soldats à la disposition des officiers étrangers, l'excellent général a envoyé, au sujet du choix de ces hommes de confiance, de leur tenue, de leur attitude, quatorze prescriptions dont la moins banale n'est certainement pas l'obligation pour ces ordonnan- ces de se présenter toujours très propres, et particulièrement de se nettoyer les ongles avec un morceau de papier plie en huit! LA VIE MONDAINE Le général Nazar Aga, ministre de Perse, sera de retour à Paris lundi prochain. Dès son arrivée, on s'occupera des préparatifs du prochain mariage de son fils aîné avec Mlle Galezowski, fille du docteur, qui fut attaché à la personne du défunt shah de Perse. Le mariage sera célébré, le 15 octobre, à SaintPierre-de-Chaillot.

NÉCROLOGIE

Nous apprenons la mort à Paris, de la comtesse de Capareca, belle-fille de l'ancien président du conseil des ministres de Portugal à la Vigerie, près Saint-Astier, dans la Dordogne, du lieutenant-colonel Marsaud, sous-chef du premier bureau de l'état-major général de l'armée; à Madagascar, de M. Henri Géhin, médecin des colonies, qui a succombé, à peine âgé de trente ans. une congestion pulmonaire.

A TRAVERS PARIS

Le vrai Sedlitz Numa Chanteaud porte sur le flacon le portrait du D* Burggraëve. Mort mystérieuse.

M. Labat, commissaire de police du quartier de la Goutte-d'Or, a fait transporter à la Morgue le cadavre d'un inconnu, trouvé agonisant boulevard de la Chapelle, et qui, conduit a l'hôpital Lariboisière, y est mort à son arrivée.

Le corps portait des traces de blessures à l'épaule gauche et sur la partie extérieure de la région du cœur.

Les vêtements de l'inconnu sont marqués des initiales P. M.

Vol dans un concerta

La nuit dernière, des malfaiteurs se sont introduits dans l'Alcazar d'Eté, aux ChampsElysées, qui est fermé depuis environ huit

Apres avoir crise une vvre, us oui îrauture, au moyen d'une tige de fer, les armoires et les tiroirs, et se sont emparés de leur contenu, heureusement fort insignifiant. Ils ont également défoncé des distributeurs automatiques, où ils n'ont pas trouvé davantage. Plainte a été portée au commissariat de police de M. Prélat, qui a prescrit une enquête à l'effet de découvrir les coupables.

L'assassinat du jeune Delahaeff. Joseph Aubert et Marguerite Dubois, les assassins du jeune philatéliste Emile Delahaëff, ont été amenés, hier après-midi, au Palais de Justice, pour être interrogés par M. Poupardin, le conseiller à la cour qui doit présider la session des assises devant lesquelles comparaîtront les deux criminels. On a brisé, en leur présence, les scellés sous lesquels avaient été placés les papiers saisis à leur domicile, et M. Poupardin a prié les inculpés de donner procuration à des tierces personnes pour la sauvegarde de leurs intérêts privés.

Des mesures particulières avaient été prises pour que Joseph Aubert et Marguerite Dubois ne puissent communiquer entre eux. Les deux assassins d'Emile Delahaëff sont extrêmement abattus. Ils se sont prêtés de fort bonne grâce à tout ce qu'on leur demandait, après quoi ils ont été reconduits à leurs prisons respectives.

Etrange suicide.

Dans l'après-midi d'hier, une jeune fille de quinze ans, Mlle Cécile Glemot, employée chez Mme Sanglant, couturière, 47, rue Lecourbe, était chargée par sa patronne d'expédier un mandat-poste au bureau de poste voisin.

La jeune fhle partit, accompagnée de la fille de Mme Sanglant, âgée de sept ans. Sa commission faite, Mlle Cécile Glemot reprit le chemin de la maison, mais, en route, elle s'arrêta chez Un armurier, auquel elle déclara qu'elle était envoyée par sa mère pour acheter un revolver destiné à son père, garde-chasse dans les environs de Paris.

L'armurier, sans défiance, confia l'arme demandée et sur les instances de la jeune fille il chargea le revolver de six balles. Cécile Glemotpaya son acquisition et, toujours accompagnée de sa petite camarade, elle rentra chez sa patronne. Avant de pénétrer dans la maison, sous un prétexte futile, elle éloigna Mlle Sanglant. Aussitôt seule, Cécile Glemot s'introduisit dans une pièce du magasin de Mme Sanglant et là se tira trois coups de revolver, les deux premiers dans la région du cœur et le troisième dans la tête.

La mort fut instantanée.

Ce sont ses camarades d'atelier qui, au bout de quelques instants, surprises de ne pas voir rentrer Cécile Glemot, -se mirent à sa recherche et découvrirent, dans la pièce où elle s'était donné la mort, le corps de la jeune fille.

L'enquête faite par le commissaire de police du quartier n a pas permis d'établir jusqu'ici les motifs de ce suicide.

Dans le porte-monnaie de Cécile Glemot, le magistrat a trouvé une enveloppe renfermant les cendres d'une lettre.

Triple asphyxie par le gaz.

Les paroissiens de l'église Saint-Pierrede-Montrouge furent bien étonnés, hier matin, à cinq heures et demie, de ne pas entendre sonner, comme à l'habitude, l'Angelus. De mémoire d'homme, pareil oubli n'était pas encore arrivé. On s'alarma, etunemployé de l'église, M. Dumas, descendit au

sous-sol, où. habite, avec sa famille, les sonneur, qui est en même temps gardien et sacristain, M. Urbain Tauponas, âgé de; quarante-cinq ans. Il frappa à diverses reprises à la porte du logement sans obtenir de réponse. Inquiet de ce silence, il fit part de ses craintes aux prêtres qui étaient déjà arrivés à l'église. Ils décidèrent d'enfoncer la porte. On trouva alors le malheureux sonneur étendu sans connaissance sur son lit, ainsi que sa femme. Une forte odeur de gaz, qui remplissait l'appartement, indiquait assez la nature de l'accident dont ils avaient été victimes.

Dans une petite pièce, contiguë à la chambre principale, leur jeune fille, âgée de seize ans, fut trouvée étendue sur son lit, également sans connaissance.

Des soins furent prodigués aux victimes de cet accident par plusieurs médecins appelés à la hâte. On ne parvint pas à leur faire reprendre connaissance.

Les victimes ont été transportées à l'hospice du Bon-Secours, rue des Plantes. Dans la soirée, la jeune fille, quoique la plus sérieusement indisposée, allait mieux et pouvait être considérée comme hors de danger.

M. ïauponas et sa femme n'avaient pas encore recouvré leurs sens.

Les médecins considèrent leur état comme grave et ne peuvent encore se prononcer. L'asphyxie avait été provoquée par le gaz qui s'était échappé par une fissure existant dans le tuyau de caoutchouc réunissant le brûleur à la conduite. Le robinet du brûleur avait bien été fermé, mais le robinet de la conduite avait été, à tort, laissé ouvert. Cet accident a provoqué une vive émotion dans le quartier de Montrouge, où la famille Tauponas est connue et estimée depuis longtemps.

Le drame de la rue Saint-Séverin. M. Florent Sasse, cultivateur à Montreuilsous-Bois, âgé de trente-sept ans, père de famille, venait tous les jours aux Halles avec sa voiture; mais il partait beaucoup plus tôt que ses collègues, car il n'était pas seulement cultivateur, mais aussi machiniste au théâtre des Folies-Dramatiques. C'était un homme rangé, travailleur, économe il gagnait de l'argent et thésaurisait.

Un jour, une de ses voisines, Mme Marie Oremer, âgée de cinquante-cinq ans, lui demanda une place à ses côtés pour faire le voyage de Paris. La vieille dame était mère et grand'mère; elle avait des cheveux blancs; mais, autrefois, elle avait été une des plus jolies marchandes des Halles, et, malgré la soixantaine qui approchait à grands pas, elle gardait quelques vestiges du passé, qui lui valait encore des compliments.

Mme Cremer eut, depuis, souvent recours à la voiture de son voisin Florent. Bientôt on jasa à Montreuil-sous-Bois et, aux Halles de Paris, on ne parlait plus que de la liaison de l'homme de trente-sept ans et de la dame de cinquante-cinq.

Le ménage de Sasse devint intenable. Florent n'aimait plus sa femme légitime, il délaissait ses enfants. Les potins ne firent que grandir et le cultivateur-machiniste devint la risée des Halles Centrales.

Ces jours derniers, il n'osait plus paraître rue Baltard et passait la tête basse sous les rires narquois des maraîchers.

Lundi, il se rendait rue Saint-Séverin, no 2, et louait à la marchande de vins, locataire principale de l'immeuble, une chambre de francs par an, dont il payait le terme d'avance, et apportait, comme unique meuble, un lit en fer, sans couvertures ni draps. C'est pour me reposer, dit-il à la propriétaire, entre le théâtre et la vente aux Halles, j'aurai trois heures de sommeil assuré.

Le lendemain mardi, Florent vint avec Mme Cremer, s'enferma avec elle et ne reparut plus.

Hier matin, M. Sasse, son frère, et le fils de Mme Cremer se présentaient rue SaintSéverin. Ils avaient reçu une lettre de Florent, dans laquelle le cultivateur disait que, puisqu'on ne voulait pas le laisser vivre d'un bonheur que personne ne pouvait comprendre, il avait décidé de se suicider.

Les deux hommes montèrent au sixième étage, où était située la chambre louée par Florent et enfoncèrent la porte. Ils trouvèrent Sasse et Mme Cremer étendus sans vie surle liten fer. Les deux corps, à peine vêtus, étaient dans un état de putréfaction avancée. Deux réchauds de charbon éteints gisaient près du lit.

M. Berthelot, commissaire de police du quartier, prévenu, se rendit rue Saint-Séve- rin et saisit une lettre écrite par Mme Cre- mer.

La vieille dame expliquait que son amant l'avait attirée chez lui, lui avait démontré qu'ils ne pouvaient continuer leurs relations et qu'il valait mieux en finir avec la vie. Mme Cremer avait résisté, Florent l'avait alors menacée de la tuer; elle avait donc décidé de mourir avec lui.

La lettre se terminait en testament olographe par lequel la vieille dame léguait les objets qui lui étaient chers à plusieurs personnes.

Dans l'après-midi, les deux familles se sont trouvées réunies rue Saint-Séverin et ont déploré dans les larmes'la fin tragique des deux êtres aimés..

LES THÉATRES

Variétés La « Vie parisienne », reprise.

Bien des changements ont eu lieu depuis le temps où Meilhac, Halévy et Offenbach, parodistes spirituels et verveux de l'antiquité, en même tempsqu'anecdotiers joyeux et observateurs de l'époque impériale, mirent à la scène les fantoches de la Vie parisienne.

La « fête » dont ils se Qrent, en l'espèce, les narrateurs fantaisistes a subi, elle aussi, des transformations multiples,-et l'étranger qui ne serait jamais revenu à Paris depuis 1866 trouverait le boulevard sensiblement modifié.

Au cabaret élégant s'est substitué le régime de la brasserie avec son démocratique « ordinaire et le « grand seize » ne conserve plus que le souvenir des folies d'antan.

Aussi la Vie parisienne est-elle quelque chose comme la restitution d'une période disparue et les types légendaires du « Brésilien », de la « Gantière » et du « Major », en dépit de l'esprit des librettistes, à chaque reprise s'éloignent de nous davantage. L'interprétation y est certainement pour beaucoup. Quelle que soit, en effet, la bonne volonté des artistes qu'il nous fut donné d'entendre, ils n'ont plus l'entrain et la fantaisie de leurs prédécesseurs. Tous semblent prendre la sagesse et la lenteur comme unique règle de conduite et le mouvement général s'en ressent. Seule, lamusique d'Offenbach n'a pas vieilli. Elle a gardé son caractère charmant et endiablé, et les morceaux acclamés autrefois ont été entendus hier avec le même plaisir. Une différence existe cependant: la manière dont ils sont chantés

Sauf Mlle Méaly, interprète du rôle de la « Gantière », la voix n'est point la qualité principale de la distribution actuelle. Mile Lhéritier, une débutante, a très banalement détaillé le « rondeau du second acte, et Mlle Lavallière la seule, peutêtre, qui joue en dehors n'a guère fait apprécier la musique exquise du duo avec Gondremarck.

C'est M. Guy qui a pris possession du rôle du baron. Il nous a semblé plus préoccupé de rendre les intonations de M. Dupuis que d'apporter sa fantaisie coutumière à la composition du personnage.

MM. Baron, Albert Brasseur, E. Petit, A. Simon et Mme Diéterlc ont, dans leurs rôles respectifs, développé leurs procédés habituels, mais, je le 'repète, le mouvement n'y est plus.

LA VIE SPORTIVE Courses à Saint-Ouen.

P.ms, 17 septembre. Nous avons eu aujourd'hui un Saiiit-Oueu bien agréable au point de vue de la température, mais bien décevant comme victoires des favoris.

Jamais il n'y a eu meilleure occasion de chanter

Souvent forme varie,

Bien M est qui s'y ne.

Tout d'abord, dans le Prix du Gard, steeplechase, 4,000 francs, 3,400 mètres, c'est le petit cinq contre un qui l'a emporté, et simplement par deux longueurs et demie. Martingale, à M. S. Dufour (Shaw), qui a eu raison d'Enghien et de Philocléon sans que ces derniers se soient doutés un moment, pendant le parcours, qu'on leur accordait les premières chances. Le vieux hongre de M. Le Pargneux (Hughes), seul, a tourmenté Martingale, mais le vénérable a dérobé après s'être donné une forte atteinte. Berri a paru encore très à court d'ouvrage. Ce pauvre M. Gout a eu toutes les déveines avec Piquette; le ring avait fait de cette jument la première favorite du Prix du Velav, steeple-chase, 3,000 francs, 3,400 mètres, et voilà que son jockey, le dénommé C. Smith, emmène Piquette dans une course en avant, alors que Piquette aborrhe cette façon de travailler. Qu'en est-il résulté? Que Piquette n'a pas pu finir la course et que ses partisans trop nombreux n'ont pu que déplorer cette erreur dans la monte.

Heureusement que le jour viendra où tout le mal sera réparé. Saint-Vincent 9/2, à M. Lepargneux, a tenu à jouer également les leaders, ça ne lui a pas plus réussi qu'à Piquette. La victoire est restée à Canada à M. Delas (Collier), battant d'une longueur et demie Guinguette 16/1, au baron .T. Finot (A. Clay, et Whillaloo 10/1, à W. Wallender (H. Wallender). Non placés Hermès, Saint-Vincent, Piquette, Lagardère qui a dû être arrêté.

Dunois, le beau Dunois de M. Wysocki, qui triompha à Dieppe de façon si impressionnante alors qu'il était monté par Foster, a renouvelé dans le Prix de Lauraguais, course de haies, 4,000 fr.. 3,400 mètres, les exploits heureux de son déplacement normand. 11 a battu dans un canter, mettons trois longueurs, divers animaux de valeur, tels que Witness, il Easton (A. Clay), pour le compte duquel on avait la folie de payer 4/6. Witness a voulu mener ,avec Dunois, mais Dunois, le beau Dunois de M.Wysôoki 8/1 (Basden), l'a semé comme un pépin, et Witness en est demeuré si chose que Fanum 50/1, à M. R. Maurain (Shaw),- a pu lui lever la deuxième place sans opposer d'autre résistance que des grimaces. Niemen et Torrent, dont on avait parlé assez sérieusement, sont demeurés dans le vague, ainsi que Fusée et Soréac.

Hambleton Rose 5/1, à M. Gout (C. Smith), a manifesté d'excellentes dispositions pour ga- gner Ic Prix des Cévennes, steeple-chase de t>,000 fr., 3,600 mètres, mais, ô ironie du sort voilà que le vainqueur est Châtillon à M. Marcel Holtzer (J.-S. Clay, alors que personne ne pouvait plus compter sur Chatitton, qui courait depuis quelque temps en animal que l'équarrisseur réclame.

Le beau soleil a réveillé dans ce Châtillon de nobles sentiments et, dès le départ, il s'en est allé comme un héros, tenant la tête d'un bout il l'autre et gagnant par tout ce qua son jockey a voulu. Il y a encore de beaux jours pour Châtillon

Hambleton-Rose a été dans l'obligation de se contenter de la deuxième place, laissant derrière elle Folâtre, Kean, Lndymion II et Sancerre arrêté parsou âge.

Dans le Prix de l'Ardèche, course de haies, 3,000 francs, 2,500 mètres, la favorite l'a emporté et cette victorieuse était Beatrix II 5/2, à M. Dreyfus (Weech). Béatrix a battu par une longueur et demie Sequin. 6/1, à M. Abeille (Wiggintoy, deuxième, et Licta 8/1, à M. J. Desbons (Horn), troisième. Parmi les autres, Luini a culbuté ainsi que Poquelin; Baroness, Camerops, Nestor, Ternove, Bajazet II, qui se sont contentés de ne rien faire.

RÉSULTATS DU PARI MUTUEL

Martingale Gag.. 51 28 50 5/1 Placé 20 50 13 5partEnghien Si.. 1150 3/1 Canada Gag.. "33IÔ 16 7/2 2a c. Place 20 50 9 7 part Guinguette 52 50 16 50 12/1 Dunois Gag.. 65 50 8/1 Se c Placé 39 50 17 50 7partFanum 30/1 Cliâtillon Gag.. 60 50 26 50 4/1 4' Placé 32 14 50 «part Ilanibleton-Rose 23 50 12 50 3/1 Béatrix Il Gag.. 35.. 16.. 5/2 5. c Placé 17 7 50 lOpart Sequin 50 15 50 6/1

Demain, journée du Prix de Flore à MaisonsLaffitte. Les courses commenceront à deux Ce Prix de Flore est une épreuve de 20,000 francs, 2,000 mètres, réservée aux femelles depuis trois ans jusqu'aux âges les plus reculés. Voici le nom des juments qui doivent prendre part à ce tournoi

Riposte Dodge

Liane Bridgeland

Ecrevisse Ed. Watkins

Héro Dodd

Tragédie Kearney

On prétend que Héro aurait retrouvé sa forme de l'automne dernier; s'il en était ainsi, elle devrait l'emporter sans douleur. Mais nous croyons à RIPOSTE. Ecrevisse a fourni uno belle course dans l'Omnium elle doit venir de suite après la pouliche de M. Achille Fould. Nos sélections

Prix cies Allucets. Ganymôde.

Prix de Flore. Riposte.

Prix de Villepreitx. -Nanterre.

Prix Chêne-Royal. Magister.

Prix du liabey. Corail.

Sport vélocipèdique.

La réunion de dimanche prochain, au vélodrome de la Seine, présentera un très gros intérêt. On se souvient du succès qu'a remporté le dernier match d'équipes international. Cette fois-ci, deux équipes formidables seront aux prises l'équipe française avec Jacquelin et Cxougoltz et 1 équipe étrangère avec les Anglais Edwards et Green.

Nous assisterons donc à quatre matches successifs Edwards-Jauluelin, Jacquelin-Green, Green-Gougoltz et Edwards-Gougoltz. Gougoltz est présentement dans une forme magnifique. Un handicap et une course scratch complèterontla réunion.

Les vacances de 1896 auront, établi que la bicyclette Clément, munie du Dunlop, est la machine que l'on, rencontre le plus sur les routes.

Le cirque Fernando sera vendu par adjudication en la chambre des notaires, par le ministère de M° Montet, le 23 septembre prochain. Mise à prix, 100,000 francs.

A l'Opéra

Ce soir, rentrée de Mme Hôglon dans Sam-, son et Dalila. M. Lafarge chantera pour la première fois le rôle de Samson.

Mlle Mauri fait également sa rentrée dans la Maladetta.

Matinées de dimanche prochain.

Comédie-Française.- Kritannicus, le Testaanent de Césa)r Gîrodot.

Variétés, Châtelet, Porte-Saint-Martin, Bouffes-Parisiens, Ambigu, Folies-Dramatiques, Cluny, Déjazet, théâtre de la République, mêmes spectacles que le soir.

Cirque d'Eté. Réprésentation.équestre. Folies-Bergère, Scala, Olympia, spectaclesconcerts.

Nous avons dit qu'il était survenu un léger désaccord entre les directeurs de l'Odéon, MM. Antoine et Ginisty.

Un démenti fut publié dans différents journaux.

Or, nous lisons, dans le Tentps d'hier soir, cet écho, qui confirme le nôtre

« Pour éviter les conflits possibles entre deux directeurs, dont les attributions n'ont peutêtre pas été suffisamment délimitées, il est n question de créer, a l'Odéon, un comité de lecture qui aurait voix consultative et même ceci est encore en discussion rôle d'ar» tiste. Il serait composé de MM. Ferdinand » Brunetière, Jules Lemaître, Henry Becque, Jean Richepin et Emile Faguet. s

A la Comédie-Française

MM. Hanotaux, ministre des affaires étrangères Crozier, directeur du protocole Roujon, directeur des Beaux-Arts; Deschapelles, chef du bureau des théâtres, se sont reunis, hier, dans le cabinet de M. Claretie. L'administrateur général a soumis son programme pour la représentation à donner en l'honneur du tsar. Diverses propositions ont été faites, mais le spectacle ne sera définitivement arrêté et approuvé que demain en conseil des ministres. Mlle Lara débutera mardi prochain dans le Monde oit l'on s'ennuie.

Par suite d'une indisposition de M. Jacques Fenoux, on jouera ce soir, au lieu de Charles VII, VAmi Frits et le Dîner de Pierrot. Pour la même raison, la matinée de dimanche est modifiée, on donnera l'Autre au lieu de Britannicus,

A l'Odéon

Les directeurs viennent de faire le programme des représentations d'abooueme,nt des

lundis et vendredis pendant la saison théâ- trale 1896-1897. Parmi les spectacles qui seront offerts aux abonnés, on compte

Don Carlos, de Schiller (traduction de Charles Raymond) la Mort de Danton,de Büchner (traduction de M. Auguste Dietrich) Richelieu, de Bulwer-Lytton (adaptation de M. Ch. Samson) la Reine Jeanne, de Mistral; Jules César, de Shakespeare (traduction de M. Louis de Grammont); V Apollonide.de Leconte de Liste; la Maréchale d'Ancre, d'Alfred de Vigny; Esope, de Théodore de Banville; Andromède, de Corneille, et Psyché, de Molière et Corneille: la Sœur, de Rotrou; Halifax, d'Alexandre Dumas; André del Sarlo d'Alfred de Musset; le Prince travesti, de Marivaux; les Perses, d'Eschyle (traduction de M. F. Hérold, musique de M. Xavier Leroux).

Il y a quatre séries d'abonnement, compre- nant chacune quinze spectacles. La première série des lundis commencera le lundi 12 octobre la seconde, le lundi 19 octobre. La première des vendredis commencera !e vendredi 16 octobre; la seconde, le vendredi 23 octobre. On nous écrit de Berlin

« II se plaide en ce moment un procès assez original.

n M. Paul Hirschberger. agent d'auteurs français, et M. Lautenbourg, le directeur bien connu du Residentz-Theatre, accusent M. Schültz, directeur du Central-Theatre, d'avoir pris, pour une pièce nouvelle qu'il va représenter dans quelques jours sous le titre de Die Wilde Sache, des situations appartenant il différents ouvrages français qu'ils ont achetés ou qu'ils ont le privilège de placer en Allô-, magne.

» Le premier acte serait à peu près celui du Système Ribadier.

» Le second, le Voyage en Suisse et la Pré- tentaine.

» Le troisième, Cousin-Cousine (que le ThaHa-Theatre donne aujourd'hui même pour sa réouverture).

Le quatrième, le Voyage de Corbillon et le Dindon.

» Si le tribunal tolérait le cas de M. Schültz, il est certain que la vente des pièces françaises en Allemagne deviendrait impossible, la garantie des acheteurs devenant elle-même illusoire. » Concerts et divertissements.

Le Moulin-Rouge, placé au centre du Paris artistique qui s'amuse, continue a être l'endroit le plus agréable et le mieux fréquenté en son genre, et la partie de concert qui précède le bal est un charmant spectacle d'été en plein air.

L'Olympia refuse du monde tous les soirs aux fauteuils et aux loges Rien d'étonnant à cela, car le spectacle que l'on y donne est véritablement attirant d'abord, c'est la Gran Via, avec Miles Micheline et Marcelle Bordo et M. Maréchal puis, le Coucher de la Mariée, mimé par la très gracieuse Willy; enfin, ce soir vendredi,première représentation de Nousima, divertissement japonais du compositeur Missa, réglé par Mme Papurello. C'est dans cette œuvre que Mlle Julia Duval, première danseuse étoile, fera sa rentrée ainsi que Mlles Mercedes, Weiter et Résina.

M. de Lagoanère est décidément passé ma'tre dans l'art de composer des spectacles aussi intéressants que variés.

CONCERTS MILITAIRES DU 18 SEPTEMBRE DE QUATRE A CINQ HEURES

Luxembourg.

76'd'infanterie. Chef: Schmidt. Pour le Tsar (Missa). Ouverture de Guillaume Tell (Rossini). Danse macabre (Saint-Saëns). Rapsodie Cambodgienne (Bourgault-Ducoudray). Les Martyrs aux Arènes (L. de Rillé). Palais-Royal.

Garde républicaine,- Chef: G. Parcs.– Chant de Gloire (G. Marie). Rollon (G. Parés). Danse persane (E. Guiraud). La Navarraise (Massenet). Souvenir du Croisset (Sellenick). COURRIER VINICOLE QUOTIDIEN DÉPÊCHES DES VIGNOBLES

Beaune.– Le beau temps étant revenu, on a la conviction de faire bon et beaucoup. Comblanchien, On retardera il fin courant les vendanges. Le soleil est revenu.

Corgoloin. On pouvait craindre une qualité défectueuse. Le temps est plus propice. Ctiorey. Nous espérons vendanger avec le soleil dans une quinzame.

Savigny.– La qualité marchande est assurée, la quantité aussi.

Pommard. Sans espérer faire aussi bon que l'an passé, ce sera bon.

Volnay. La cueillette commencera fin de la semaine prochaine.

Mcursault. Le rendement sera beau, la qualité dépendra de cette dernière période. Mercoil. On compte couper vers le tant pis pour les pressés.

Demigny.- La plaine aura des quantités énormes.

Paris-l'Hôpital. Le beau temps est rovenu, tout le monde est content.

Nolay. 189G sera fécond comme 1875 et peut-être meilleur.

Chagny. On fera du vin marchand et une quantité très respectable.

Chassagne. Belle année sous rapport de la quantité. Qualité probable.

Rully. Revirement complet dans la température. Cela va bien. Mercurey. La qualité passable est assurée.

Chalon-sur-Saône.– On a maintenant l'espoir de bien rentrer les vendanges.

Gergy. Le rendement sera celui d'une année d'abondance.

Chenôve. La qualité est moins problématique, ce sera bien passable.

Buxy. On compte sur une qualité satisfaisante.

Sennecey. On compte obtenir 3,200 à 3,500 pièces cette année. Qualité à discuter. Tournus. Nous ferons certainement 10 à 11,000 pièces en 1896.

Cluny. On avait de vives craintes qui se sont heureusement dissipées. Qualité et quantité très satisfaisantes présumées.

Saint-Sorlin. On vendangera la semaine prochaine, il la fin.

Quincié. 189U ne vaudra pas 1895, mais ce sera assez bon.

Saint-Amour. On fera presque bon et beaucoup cette année.

Lachapelle. Le rayon est assez bien partagé.

Ville. Les cours seront très raisonnables. Mâcon. Volte-face complète, grâce au beau temps.

AVIS. Demain, courrier des cidres. FAILLITES DU 15 SEPTEMBRE

Labbé, fabricant de bicyclettes, il. Saint-Maur-lesFossés, 10, rue Aline. M. Cotty, syndic provisoire. Terrien, nourrisseur, 27, rue Doudeaurille. M.- Ilécaen, syndic provisoire.

Hirsch, marchand forain, rue du Chemin-Vert, 116. M. Bonneau, syndic provisoire.

Kohn, marchand de confections, 48, rue d'Angoulême. M. llécacn, syndic provisoire.

Mersch, fabricant de costumes pour vélocipèdes, rue Groix-des-Petils-Chanips, 12. M. Roucher, syndic provisoire.

Columeau, marchand de bois, 202, rue d'Alésia. M. Ponchelct, syndic provisoire.

Société A. Hano et oie, au Grand-Montrouge, 112, avenue de la République. M. Faucon, synd. provis. S. Moreau, constructeur électricien, impasse l'inet, 5. M Godmer, syndic provisoire.

Savigny, charcutier, sans domicile connu. M. Lupy, syndic provisoire.

Veuve Dupont, ancienne marchande de vins, sans domicile connu. 111. Raynaud, syndic provisoire. Veuve Chastol, marchande d'articles de ménage, 114, rue de Courcelles, M. Rochette, syndic provisoire. Brossier, commissionnaire en charbons, sans domicile connu, M. Ponchelet, syndic provisoire.

ARRIVAGES

Anvers, 16. St-Pierre (s).

Archangel, 13. Merjulio (s), du Havre.

ISombay, 11. Douro (v), de Marseille.

Baenos-Ayres, S. Aquitaine (s), de Marseille. JSijtl!, 12. Horton (s), de Calais.

liortlcaux, 16, Vilie-de-LiUe (s), (Ci» des Vapeurs du Nord), de Cette.

Bonlogne, 16. Amsterdam (s), de New- York Nanna (s), de Kragero, glace; Alice-Taylor (s), de Londres Nell-Jess (s), de Goole, houille Léon (s), de Dunkerque.

Cardiiï, 14. Volney (s), de St-Malo Deux-Frères, de St-Bricuc.

Constantinople, 8. Lascar (s), de Marseille. Croustadt, 11. Ifdew (s), de Bordeaux.

Dakar, 5. Faiûherbe (s), de Bordeaux.

I>roS>ak, 5. Ixiugen, de Dieppe.

Oublia, 12. William-Connai (s), de Bordeaux. Dunkerque, 16. St-Enoch (v),(sur rade), d'Iquique; Jules-Théodore (s), d'Alexandrie; Sl-Anciré (s), do Londres; Tyr (s), de Esbjerg; Sablais (v), de Pontrieux.

Esbjcrg, 9. Nordsoen (s), de Duakerque.

Gravesend, 14. Tigre (s), de Marseille; Triumpli, de St-Brieuc.

Bernosand, 3. Bertha-Maria, de Calais.

Uaïphong, 12. Chandernagor (s), de Marseille. Lcsbon, 10. Tafna (s), du Havre.

LuosvÎK. 7. Erntita, de Dieppe.

Lisbonne, 16. st-PaiU (s).

Walaga, 9. Siracusa (s), de Marseille. 14, Mesia ïiiddltisiu'ough, 13. ffaihen, de BUB&erq.ae,

Marseille, 17. Suuda (s), de Yokohama la Seyne (s), de la Syrie. •

zaire.

Nantes, 17. Armorique (s), de Brest 6lbe (s), de Londres.

Oscarshamu, 31. Arhen, de Honflenr.

Pugwash, 4. lAUto, de La Rochelle.

Rotterdam, 13. Colstrup (s), dé Caen; Baidar (s), Rûsoer, 8 août. Hera, de Boulogne. •

Scaliam, 12. Vone-Tempest (s), de St-Malo.

Hunderland, 12. Marmion (s), de Rouen.

Sydney, 16. Polynésien (s).

Sundswall, 5. Industrie, de Landerneau; Stants- las-Ettunanuel, des Sables d'Olonne.

ët-Nasaire, 17. A/Vigt(e(s),deNewkaven; St-Wart (s).d'Anvers

St-Louis (Sénégal), 5. Tamesi (s), de Bordeaux.

DÉPARTS

Boulogne, 15. Charles (s), p. Caen; Dcux-Frércs ̃ (s), p. Havre, Porthos (s), p. Caon' Burma (s), p. Londres. M. Coréa (s), p. Hull et Goole; Nord (s), (Ci. des Vapeurs du Nord), -1). Lorienl.

Constantinople. Theresc-UeijmcCnn, p. Marseille. Cronstudt, !). n'ordkap (s), p. Dunkerque.

Uunkerque, 16. Neva (s), (Ci. des Vapeurs du (s), p. Avile2; Fredensborg (s), p. Copenhague CMttagqng (v), p. La Rochelle.

Lisbon. 8. Mardy (s), p. Hcnnebout.

Liilea, S. liatjUon-Dixon (s), p. Dunkerque.

Kaurvifr. 6. Veritas (s), p. Trouvillc.

Marseille, 17. Nienlelto (s), p. Colon.

nioi'folU, 13. Olive-Branch (s), p. Rouen.

Norrkoping, 11. Loch-Ciamj (s), p. Calais.

Nantes, 17. Petit-Raymond (a), p. Bristol.

Oporto 10. Il.-C.-Christensen, p. St-Ubes.

Port-Saïd. 15. Ava (s), p. Madagascar, Réunion, Riga, J2. 1 rode (s), p. Rouen.

itéuniou. Ville-de-Strasboirrri (s), p. Marseille Santos, 10. Provence (s), p. Marseille..

Miii'HIs, 11. Hélène (s), p. Rouen.

Sunderlaml, 12. Alice- Depeaux (8), p.Dunkci'quo; Yorhshireman, p. Bordeaux.

Soderïiamn, 13. Neioport (s), p. Caon.

Skutskar et Marnas, Anane (s), p. Rouen.

Stoclibolm, 1L Dux (s), p, Bordeaux.

Sundswall, 5. Franztska-Podeus, p. Rouen An- ton, p. Calais; Satamo, p. Krance; Orcana, p, Cherbourg.

Sodopliaiîi», 11. Genova (s), p. Calais.

St-Thomas, 13. Valesla (s), p. llavre.

St-Atazaire, 16. Marie (s), (CI. dos Vapeurs du Nord), p. La Rochelle. -,17. Bcrthe (s), p. Toulon. Valence, 16. Si-André (s), p. Barcelone. Wcstorwik. 11. Poséidon, p. Franco, Wiburg, 10. Sivansea (s), p. Calais.

CHRONIQUE MARITIME

Londres, 43, Cannon Street, 16 septembre. --Calme complot dans les retours de l'Extrême-Orient; pas un seul affrètement à signaler,

Les frets en retour de Bombay sont il 7 pour ton- nage sur place; 8, novembre; 9, décembre; 11, janvier; 11.6 février-mars.

Peu do chances d'amélioration, et les deux affrète- menis déjà signalés pour charger de janvier il mars ne sont pas faits pour aider le marché à se relever. Le blé continuant à être ferme avec une avance de 3 il 6 ponec par qaartor, il faut s'attendre à de nouveaux affrètements en retour (le San- Francisco. Par suite de« taux payés hier au Kirkhill et au Leandcr, les armateurs des vapeurs disponibles ont élevé leurs prétentions et demandent maintenant 30 sb.

Le vapeur vient d'êlre affrété de dirdiff il Zanzibar à 29, charbon; c'est un prix qui n'avait pas 1 été payé depuis longtemps.

Le i.auxde 21.3, accepté par le voilier Président- Fétix-Faure, en retour do la Nouvelle-Calédonie, est le plus bas qui ait.jamais été payé pour un navire à '̃ voiles, pour un plein chargement; c'est donc un record

11 est d'ailleurs loin d'être en proportion aux autres prix pratiqués par ailleurs.

Londres. 17 septembre, Le marché de l'Extrême- Orient reste dans la même situation critique; un var peur, actuellement il Java, relève sur lest pour la mer Noire, le steamer Alarea, portant 10,000 ton- neaux, actucllcmcnt à Bombay, se rend sur lest it Odessa, où il chargera a 12 par tonneau.

Nous étions dans le vrai en faisant pressentir une amélioration sensible dans les retours de San-Fran^ cisco. sh., sans réduction, ont été payés aux voiliers Lauriston et Gunford, actuellement sur place; le D.-H.-Waljcn a eu 28.9 avec résiliation fin octobre. Le seul navire français dernièrement affrété est la • Reine-Blanche, et, comme déjà signale, il n'a malheureusement obtenu que 27, moins 1/3, probable- ment le plus bas prix payé depuis la reprise.

Yortland a a pris le voilier RoUo à 30, sans réduction, résiliation lin décembre, qui est, jusque présent, taux payé.

LAmériquc continue à être ferme, bonne demande de tonnage, surtout pour septembre-octobre.

Il en est de même pour 1.a (lent les taux deviennent de plus en plus fermes.

Dunkerque. Sauf trois goélettes, toute la flottille islandaise a regagné son port d'attache ainsi que nous l'avons annonce des le début, la pêche est extrê- mement médiocre, la moyenne par navire ne dopas- • sera pas 220 tonnes de morues.

Les marins, étant payés suivant la quantité de poisson captaré, sout très malheureux, cette année. On nous dit que les pêcheurs de Paimpol ont été mieux partagés dans les parages qu'ils ont fréqueu- tés pendant la campagne do

Boulogne. Un arrêté préfectoral, en date du S septembre, a nommé la commission nautique chargée d'examiner l'avant-projet dresse pour la création cement de J'ancienne batterie des dunes, au port de Boulogne. Cette commission se réunira le 2S de ce Sans préconiseur tel projet plutôt qno tel autre, nous ajouterons que la prospérité toujours croissante des transactions par notre port rend nécessaire, pourvu de vastes quais.

Le monde maritime voit de très bon œil qu'on s'occupe enfin de nous.

Buenos-Ayres-Londres, Hull, Anvers, Amsterdam on Rotterdam, Cinlhianci, 4,200 T., septembre-octobre, 14.6.

Buenos-Ayres ou La Plaia-Anvers, Zodiac, 4,200 T., septembre-octobre, li.6.

Duchesse- Anne, voilier français, G septembre, par 49 nord 4 ouest.

nord 51 ouest. On demande pour les nes Britanniques la SEÉasfcreprésentation «ruas ligne de vapeurs fran- S'adresser à M. X. C. 3, au Matin, 43, Cannon Street, Londres.

DERNIERS COURS ÉTRANGERS

NEW-YORK

PAR CABLE AU « MATIN

MARCHÉ FINANCIER J7sEpT IGsept

Taux d'inl dos avances dugouvern 4 0/0 h S 5 0/0 à Taux d'intérêt s<- les autres valeurs 4 5 0/0 il Change sur Londres 4 SI 1/4 4 81 Câbles Transfers g* 1/4 4 84 1/2 Change sur Paris ?<?\1>'S 7/8 Change sur Berlin 943/8.. United Stakes Funded-Loan 107 Western Union Telcgraph actions. 81 5/8.. 79 5/8.. Atchisonïopekaot Santa-Fé act. 11 1/2.. Canada Southern 43 1/2.. 43 1/2.. Canadian Pacific 5L' 56.1. Central of New-Jersey 100 98 i/4.. Central Paciflc 13 1/4.. Chicago etNew-Western ordinaires Chicago et New-Western privilég Chicago et Mihvaukee-St-1'aul coin. 70 1/8.. 6S 3/4.. Denver Central 10 1/4.. Lake-Shore et Michigan Southern. 142 1/2. 142 1/2. Louisville et Nashville 311/2.. Michigan Central 97. 97. Erié Railroad et C» 12 1/2.. 12 1/4.. Erié Generai Lioiv 58 New-York Central et Hudson River 91 New-York Ontario Western 12 5/8.. 12 1/4.. Northern Pacific communes il Northern Pacific préférées 19 3/8.. 18 3/4.. Ohio et Mississipi Pensylvanie act. et Philadelphie Philadelphie et Roading 15 3/8.. Union Pacillc. 53/8. 5 1/4. Wasnah St-Louis et Pacific comm. 5 5/8. Wasbah St-Louis et Pacific préfér. 13 13 i/8.. Norkolk. 12. 12 1/2.. Argent en barre 65 1/8.. MARCHÉ COMMERCIAL

Coton. Middling Upland 8 S/S. 8 3/4. Coton. Middling Upland sur 3 mois 8 Coton. Middling Uplang sur 4 mois 8 25. 8 32. Pétrole. Unitod Pipe Lme Certifie 1/2. 113 1/2.. Pétrole. Standard Whito disponible 6 85. 6 85. Saindoux. Western Steam 3B7. 3 67. Parine de printemps 2 40. 2 40. Maïs disponiblc. 27 7 S. Froment. Roux d'hiver disponible. 68 3/4.. Froment. Roux d'hiver Ulivrercour. 65 5/S.. 65 1/8.. Froment. Roux d'hiver à livr.proch. 6j 3/4.. Froment Roux d'hiverà liv. suivant 661/4.. Froment de print. n» 1 Northern.. 67 5/g.. 67 Cafés. Fair Rio type n- 7 disponible 10 1/8.. 10 1/8,. Cafés. Fair Rio type n° 7 s. proch. 9 30. Cafés. Pair Rio type n» 7 s. 3 mois 8 75. Sucres. Raffinés Moscovade 2 3/4. 23/4. Suifs. Prunc City Frets. Grains pour Liverpool. 41/4. Frets. Grains pour Londres. 41/4. 41/4. Frets. Coton pour Liverpool Philadelphie. Pétrole 80. 6 80 CHICAGO

PAR CABLE AU « MATIN »

17 SEPT 16 SEPT

Blé sur courant ̃ 59 1/8.. Blé sur prochain 59 1/8.. Maïs sur courant Mais sur prochain. Saindoux sur courant Saindoux sur prochain 3 37 3 35 H. Adler,seulinventeurdumerveilleuxprocédé de pièces dentaires tenant sans crochets, sans ressorts etsans plaques, 16,av.del'Opéra. VIN coca MARIANI he,»T«M 6BANDE UNION VITICOLE DE FRANCE Approvisionnement de tous les vins de France aux prix du gros. Provenances ga· lanlies. Bureaux rue Iliclielieu.


AVOINES SEIGLES BLÉS DOUZE-MARQUES SPIRITUEUX ni= HUILE DE COLZA SUCRES Préeéden< 1 heure 3 heures Précédent 1 heure heures Précédent 1 heur» S Heum Précédent 1 heure 3 heures Précédent 1 heure î heures Précédent 1 heure 3 heures Précédent i heure heures Précédent Jour' Courant 14 5» U 65 1450 Il 60 1150 1150 18.. 18 05 18 1810 4210 4275 CotfraiU. 3150 30 SU 3075 U» 45 25 44 75 45 50 44 75 55 25 Gourant. 27 2712. Tendance. lourde calme calme' calme calme calme calme calme soutenue calme calme soutenue Tendance. lourde calme soutenue lourde calme calme calme lourde -f «aime Tendance^ soutenue Circulât 5 500 auintaux quintaux .4.750quintaux .1.200 sacs Circulât.175 pipes kilos kilos sacs de 100 kilos Stockait 12.750 quintaux 1-560 quintaux 20.500 quintaux 33.900 sacs de 159 kilos Stocks Auj. 21,675. Hier 21,850. 189521,025 Stock au 1«, 24.098 kilos Stock an ̃ »••, ©7,055 kilos Stock 1 .jS22. 756 sac»

BULLETIN COMMERCIAL

Farines de con«onimatloii. La boulangerie commenée à enivre aveo' auxachats.

Farines i2 marques. Le marché ouvre en hausse de 20 a 25 centimes sur le courant, de 5 centimes sur les 3 d'octobre et sans changement sur hier sur le livrable éloigné.

En séance, on ne s'occupe que du courant qui est demande d'une faeon régulière et qui poursuit son mouvement ascensionnel; en elôture, il dénote une nouvelle plus-value do 36 centiares. Quant aux autres mois, ils sont absolument délaissés.

Après bourse, on cote courant 42 octobre 40 40 plutôt acheteurs, novembre-décembre 40 25. 4 de novembre 40 25. 4 premiers 40 45, 4 de mars 40 80.

LE COMMERCE

Stocks des sucres au 17 septembre. Magasins généraux (en- 1896 1895 1894 trepôt réel)' Stocks de la veille. 1.612.161 663.722 268.990 Entrées du jour. 400 100 Sorties du jour 10,662 9.683 5.964 Stocks il ce jour. 654.139 2S4.467 Magasins généraux (su-

cres libérés)

Stocks de la veille 8.271 87.113 Entrées du jour 349 150 455 Sorties du jour. 78 300 Stocks il ce jour. 87.183 4.558 Grand total 1.609.359 741.322 269.025 Deuxième entrepôt des sucres 13.397 12:908 Total général 787.855 282.033 Contre hier 1.635.073. 798.666 288.039 Augmentation » • « Diminution 12.317 10.811 6.006 Marché aux bestiaux de la Villette. ESPACES nés dus rM- qte qté qté extrêmes Bœufs. 1.925 363 l 48 1 38 1 28 1 20 Il 1 52 Vaches.. 557 500 256 1 46 1 36 1 26 1 10 148 Taureaux 240 169 Veaux. 1.387 1.079 80 1 68 1 58 1 28 1 10 x 80 Moutons. 12.201 11.571 21 1 70 1 B0 Porcs gr. fi. 898 6.808 Peaux do moutons.. 1 40 5 5 50.

RENTES ET ACTIONS VALEURS ÉTRANGÈRES IP OBLIGATIONS DIVERSES MINES D'OR g§§ (Cours officiels) fl__ll_ g§§ ET OBLIGATIONS DIVERSES CI OBLIGATIONS DIVERSES ET VALEURS EN BANQUE g S g 3 ggS 3 ET COMPAGHiES TERRITORIALES ̃̃10170 O 0/0 cpt. 10160 10170 106 40 Autriche 4 0/0 or.cpt. 10625 communales 3 0/0 1879 506 23.. Canal de Panama 5 0/0 23.. 7475 Bbfpelsdoobn Estate 7350 10182 O tme 10180 10197 82.. Congo. Lots 1888 cpt. 8125 foncières 8 0/0 1879. 505 /d 15.. Canal de Panama 3 0/0 15.. Champ d'Or 4450 10120 <r$ 0/0 amortissable cpt. 101.. 8795 Italien. tme 8805 50150 g communales 3 0/0 1880 502.. 1675 Canal de Panama 4 0/0 1675 7875 Charteked 7750 & tme 10120 10115 2650 Portugais 3 0/0 .cpt. 2655 463.. g foncières 3 46050 76.. Canal DE PANAMA nv. 1,000 f. 76.. 3,23.. Consolidated Goldfields 321.. 10530 0/0 1894. cpt. 10520 10520 498 75 Tabacs Port. 4 1/2 0/0 1891. cpt. 499.. 504.. g foncières 3 0/0 1885 506.. 14225 Can. de Pan. à lots, t. p. à la rép Durban Roodeport. 114. H4». 3 1/&, tme 10542 10540 19 25 Turc 4 0/0. Série C cpt. 1910 fone.3 0/0 1885,5»», r. âlOOf 105.. 143.. Can. de Pan. Bons à lots 1889. 1113 14250 177.. East Rand Prop 17750 179.. 3625.. Banque de France cpt. 1915 Turc 4 0/0. Série D cpt, 1910 1910 H comm. 3 0/0 1891, th. à 400 40850 408.. 6}C 50 Canal de Suez 5 0/0 679.. 56 Eerste Fabriekem 56.. 824.. Banq. dv Paris et PAYS-BAs.tme 823.. 825.. 415.. Turc Ottom. Priorité .cpt. 425.. 50825 g comm. 3.20 0/01892. r. à 500 f 51150 489.. Canal de Suez 3 0/0 48850 Ferreika Gold. 572 Cohpt. Nation. d'Escompte, tme Turc Oltom. des Douanes., cpt. 475.. 474.. 487.. -g fonc. 2 80 0/0 1895, 190 fr. p.. 48750 487.. 263.. ANDALOUS 3 0/0 1« série 26350 Frenpu South Africi 27 2750 642.. Crédit Foncier .cpt. 640.. 637 50 8750 Roumanie 4 0/0 1896. cpt 8750 490.. o fonc. 2 80 0/0 1895, libérées 490.. Andalous 3 0/0 2* série 244.. 93. Geldenhuis Est-.ytë 642.. 500 fr tme Russe 4 0/0 1880 cpt. 10360 10375 65.. Bons de 100 fr. à lots 1887 6550 47250 Autrichiens anc. 1» hypothèq.. 474.. 47350 87.. Kleinfontein New. 86 Crédit Industriel, 125 fr. p. cpt. 5i2 10285 Russe 4 0/0 1889 cpt. 103.. 102 90 de 100 fr. à lots 1888. Autrichiens nouv. 1« hypothèq.. 471.. 13350 Langiaagte Estvte 133 135 Banq. Transat., 250 fr. p. cpt 10305 Russe 4 0/0 1890 .cpt. 565.. Banque Hypotiiec, rb. à 1,000 f 561.. Lombards 3 0/0 366.. 36550 25 Marievale Nigel 787.. Crédit Lyonnais, 400 fr. p.. tme 10440 Russb 4 0/0 1893 cpt 41250 V. MARSEILLE, 77,30/0,r.400f.t.p 412.. 36950 LOMBARDS (série X) 36950 370.. Il Mossamédés il 11 25 514.. Société Générale, 250 fr. p. tme 10590 Russe 4 0/0 1894 cpt. 10590 10585 128.. Immeubl. de FRANCE (obi. 400 f.). 12825 128.. 259.. Nord DE l'Espagne 1« hypothèq. 257.. 259.. 3975 Mozambique 4050 fil 50 602.. BanqukIntern.de Paris. tme Russe 4 0/0 consolidé cpt. 10450 470.. Bone-Guelma 3 0/0 469.. 238 50 Nord de l'Espagne 2« hypothèq 240.. 239.. 'il Randfontein ÈstÏte'Gold 70 25 7150 981.. Est cpt. 985.. 9390 Russe 3 0/0 1891 cpt 9380 Départementaux 3 0/0 465.. 235.. Nord de l'Espagne 3« hypothèq Robinson Gold. 222 224.. Lyon-Méditerranée cpt 67.. SERDIE 4 0/0 1895 cpt 67.. 46150 Economiques 3 0/0 462.. 23725 Pampelune (spéciale) 51 Siieba. &Q 1293.. Midi.cpt. Suisse (Empr. fédéral) cpt. 10650 459.. Est-Algérien 3 0/0 458.. 457.. 24650 Asturies 1» hypothèque 246.. Simmer et Jkck ,163250 Orléans cpt 1635.. 536.. Banque Ottomvne. cpt 536.. 535.. 483.. Est 3 0/0 483.. Asturies 3- hypothèque 243.. 1 1119.. Ouest cpt 1117 50 Crédit Foncier d'Autriche., cpt.1275.. 479.. EST 3 0;0 nouveau. 47850 318.. Saragosse 3 6/0 1« hypothèque.. 320.. 318.. VALEURS AUSTRALIENNES Médoc cpt.895.. 782.. Chem.-Autr.-Hon6r.500T. t. p.trne 781.. 783.. Ardennes 3 0/0 480 Saragosse 3 0/0 2« hypothèque.. 31250 312.. We,t Anst Goldûeias 8 1/4 Col GoldUelds 1122.. Gaz Parisien, .trne Lomb.-Sud-Autr.. 500 f. t. pî.tme 230.. 483.. Paris-Lyon 3 0/0 1855 Saragosse 3 0/0 3' hypothèque 30550 Lond.wXt. Aust Exp 1 r./l(i" An-loCont Corp 1 1/ïè" 321.. C10 Gle Transatlantique.cpt.j 594.. Méridionaux, 500 f. t. p tme 668.. Méditerranée 5 0/0 Cordoue a Sétille 3 0/0 Lond. West. Aust. Iuv. 8 1/S. \l'est. Austral. 680.. Messageries Maritimes cpt 680.. 114.. Nord de l'Espagne, 500 f t. p. tme Méditerranée 3 0/0 478.. 47750 VALEURS _H nsunur \V. Aust. ShareCorp. 2 ol Finança Corpor.. 4 3/8. Suez (actions) tme ?Mô 3362 126- Andalous (Chemins de fer). cpt 128.. 481.. Méditerranée 3 0/0 (fusion) 479.. VALEURS EN BANQUE ,cont. WAnst. Trust. 1 1/iu.. Loudon et Globe FI1275 Omnibus de Paris cpt OBLIGATIONS DIVERSES .434.. Mtooc3 0/0 434.. Banque Ottomane. "nfite r4ui Reward 1 15/ià' Un 15/16 C" G1' des Eaux cpt. 1855-1860, 3 0/0, rb.â 500 f. t. p 630.. 483 50 Nord 3 0/0 483 50 9650 Chemins Ottomans 9525 9650 Hamplon piiins'ïïst! 363;. 363.. 570. 1865, 4 0/0, remb. à500f. t. p 570.. 48050 Orléans 3 0/0 480.. 479.. 2150.. Monaco (Cerc. des Etrangers à). 2150..2160.. Meiuic's Gold Est 5/8 Block. 50 1 578.. Voitures cpt. 58450 590.. 438.. s 1869, 3 0/0, remb. à 400 f. t. p. 43750 486.. Orléans 3 0/0 nouveau 1884 487.. 486.. 59150 Rio-Tinto 588.. 59350 TT 572.. Tabacs be Portugal, 250 f. p.tme « 1871, 3 0/0, remb. à 400 f. t. p 420.. 480.. Ouest 3 0/0 47950 479.. 145.. Tharsis 143.. VALEURS DU COLORADO trnMnc n'ÉTBTC CTDAMPcnc 584 •̃ a 1870, 4 0/0, remb. à 500 r. t. p 58S I 513 Messag»riesMaritmes31/20/0 513. Oblig. Xérks (Rosé) § flk}°}} ̃• 415.. Argentin 1886, 5 0/0 cpt. 410.. 10225 â 1886, quarts, 3 0/0, rb. à 100 f. 10350 10225 352.. Compagnie Transatlantique 351.. Oblig. Sao-Paulo 402.. ̃'• -fi-ii^Lj.– a 8 1A 105 45 EiiYPTE. Dette unif. 7 0/0. cpt. 10570 10590 395 > 1892, 21/2 0/0,r.à4O0f.l60f.p. 39475 524.. Etablissements Duval 4 0/0 524.. 146.. Mines d'Or (C" Française des) 145.. O Patent mensuellement un dividende. Cours communiqués 103 Dette priv. 3 1/2. cpt. 10385 103 80 10025 1892 quarts, rb. à 100 f. 40 f. p. 100.. 10025 500.. Criîd. Fonc. Egyptien 4 500.. 138.. Robinson Banking.. 138.. 13950 Par cable par WiUiam p. et C«, Colorado hprmBs.

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BOURSE DE COMMERCE DU t7 SEPTEMBRE

La liquidation était de 16,400 sacs. Il reste 7,300 sacs pour demain. A l'expertise, on a reçu 1,000 sacs sur 1,OC0 sacs présentés.

r. Lia situation ne s'est pas modifiée en ce qui concerne le courant; on semble plus convaincu que jamais que les opérateurs ne lèveront pas la marchandée, mais on pense, malgré cela, qu'il y a beaucoup do:chariecs pour qu'il se produtse un éiranglement. C'est pourquoi Nous voyons lo découvert continuer à racheter son septembre et quelques spéculateurs prendre de nouveaux strapontins ». La position du courant dérange complètement l'allure du marché· la livrable passe au second plan et reste presque sans affaires La fermeté de l'Amérique n'a.produit ancun effet. Blés. On ouvre soutenu aux pleins prix d'hier avec quelques petites afrairas, puis Io marehé devient calme et les cours restent les mêmes jusqu'à la clôture.

Après bourse, on côte courant 18 05 plutôt vendeurs, octobre 18 30, novembredécembre 18 4 de novenbre 18 55 à 1S 4 premiers 18 80, 4 de mars N OS

Observations. Vente mauvaise sur le qros bétail, difficile sur les veaux et sur les porcs, sur les moutons.

Cours officiels de la Bourse de Paris. Sucres 3 disponibles. entrepôt. 27 raffiné bonne sorte.. 93 belle sorte. à certilicats de sortie. 60 Esprits Huiles de colza. 56 à Huiles de 45 25' Farines 12 marques. 42 50 à 42 75 Suifs de place. 44 Suifs de Il Situation des huiles.

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Le Ilavre, 17 septehibre. Cotons Il terme (clô- tijrë du marché). Ventes du jour, .3,700 balles. On cote très ordinaire Louisiane Tendance soutenue. Sept¡Jmbr' 53 37 Janvier. 51 50 Mai Octobre. 53 37 Février. 51 62 Juin. Novembre 52 37 Mars. 5175 Juillet. Décembre 5162 Avril. 5187 Août Cafés il terme. Ventes du jour, 13,000 sacs. On cote Santos good average Tendance irrégulière. Septembre 62.. Janvier. 60.. Mai 60 25 Octobre. 6125 Février. 60.. Juin 60 25 Novembre 60 25 Mars. 60.. Juillet EO 25 Décembre 60.. Avril, 60 Août 60 25 Laines à terme. Ventes du jour, .,900 balles. On cote Buenos-Ayres en snint Tendance ferme. Septembre 115 Janvier. 116 Mai 12,) 50 Octobre. 115 Février. Juin 121 Novembre 115 Mars. 12050 Juillet. 121 50 D'écembre 116 Avril. 120 50 Août 121 50 Indigo il terme. Ventes du jour, caisses. On cote le demi-kilo Tendance calme. Septembre 6 25 Janvier. 6 30 'Mai. 630 Octobre. 6 25 Février 6 35 Juin 6 Tû Novembre. 6 25 Mars. 6 35 Juillet. 6 30 Décembre. 6 30 Avril. 630 Août Poivres. Ventes du jour, caisses. Tendance calme. On cote

.septembre 2775 Janvier. 28 50 Mai 29 50 Octobre. 28.. Février. 28 75 Juin 2975 Novembre 28 25 Mars 29 Juillet. 30 Décembre 28 25 Avril 29 25 Août

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La circulation est de 4,750 quintaux contre hier.

La liquidation était do 5,750 quintaux.' On a reçu 500 quintaux sur 2,000 présentés t'expertisa.

Seigles, Lourds, très peu d'aflaires.

La circulation cst.aulle» Avoines. Les livraisons ont augmenté. • ànssfle marché est-Il mauvais: les prix sont en nouvelle baisse de 10 à 15 centimes sur le rapprocha et de 5 céntimés sur le livrable, avec peu d'acheteurs.

Là circulation est de quintaux contre hier.

On a reçu les 250 quintaux présentés a l'expertise.

Huile de colza. La tendance est. plus calme, le, prix ..se maintiennent difficilement, novembre-ïécêmbré en baisse nominale <ie 20 centimes. __a__J La circulation reste nulle.

lïuile de lin. –.Mêmes pris.̃

La circulation reste nulle.

Spiritueux, Le marclié ouvre avec un peu de lourdeur pour finir soutenu

Cuirs calmes Vendu 200 Mollendo salés secs, tels quels, a 88 10,499 salés verts Montevideo bœufs sala- deros, 25 kilos et plns, i 56 les 50 kilos.

Boiibaix, 17 septembre. Laines termes. Ventes du jour, 140,000 kilos. On cote peigné (type uni, qac) Tendance calme. Cote Cote Cote Cote du jour précéd. du jour précôd. 397 50 Septembre 397 50 390 Mars 390 397 50 Octobre.. 390 Avril 390 395 Novembr' 395 390 Mai 390 K92 50 Décembre 392 50 390 Juin. 392 50 Janvier 50 390 Juillet. 390 3&2 50 Février 392 50 390 Août 390

Berlin, 17 septembre. Blés. On cote septembre i5, octobre 151 25. Tendance ferme.

Seigles. On cote courant 120 prochain 120 no- vembre Tendance forme.

Huile de colza. On cote octobre 51 30, mai 50 60. Tendance calme.

Spiritueux. On cote courant 41 70, prochain 41 70, décembre 41 10. Tendance calme.

Hambourg, 17 septembre. Sucres. On cote courant 8 t'0, novembre 9 30, 3 premiers 9 52, mars-mai 9 G5. Tendance calme.

Spiritueux. On cote septembre-octobre 19 62, novembre-décembre IJ 62. Tendance soutenue. Magdebourg, 17 septembre. Sucres. On enta courant 8 75, prochain 9 07, novembre-décembre 9 3 premiers 9 50. Tendance lourde. Londres, 17 septembre. Bourse du Baltic. Chargements à la côte. Blés sans affaires. Maïs sans affaires.

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aux cours d'hier pour le livrable et en hausse de 25 centimes pour le courant par sttitc de la diminution du stock.

• Le stock est de 21,675 pipes;, contre hier ($21,025 lit 1895.

Circulation, 175 pipes.

̃ Sucres. –On débute aux prix .d'hier pour se raffermir ..ensuite, et finir en Après bourse' on cote marchandise 20 87 à 30, courant 27 12 vendeurs, octobre 27 50 vendeurs, 4 d'octobre 27 Gv, 4 premiers 28 12 acheteurs, 4 de mars 2862 acheteurs.

La circulation reste nnllc.

Le marché a été dénu6 d'intérêt cet après-midi, l'étranger est venu lourd, mais on a été terme surla Êaiëse du baromètre, qui fait craindre le retour de' la pluie,

Produits chimiques. On cote mercure 4 70, acide tartrique 3 25, sulfata de ouvre 0 4G, crène de tartre 2 20, sulfate de quinine codex français 38, camphre raffiné 4 IV. 10 net le kilo. • "L".

bre-novembre, a 13.4 1/2; un dito sur janvier-février, orges et avoines soutenues.

Cargaisons arrrivées, 0. vendre, or.

Graine de, colza. Tendance ferme.

Graine de lin. On cote Calcutta disponible Tendance soutenue.

Huile de colza. On disponible com'ant 3 derniers 2-1. 3 premiers Tendance soutenue.

Huile de lin. On cote disponible 15.10 1/2, courant 16.fi. 3 derniers 3 premiers 1/2. Tendance soutenue.

Sucres de betteraves. Demande restreinte. 'l'en.dance soutenno.

val. acheteurs vendeurs

Janvier mars :9.6.9.6..916. Venins 10,000 sacs. Depuis 3 heures sacs. Sucres bruts lourds. Sucres raffinés calmes. Sucres cristallisés ca!mes. En pains calmes. Stocks visibles dos sucres dans le monde entier d'après M.

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Semaine passée. En 1.MO.400 sous voiles pour l'Europe

Cette semaine: 9.261

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Coite semaine. 5.167

Semaine passée. 4.957

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Métaux. Antimoine 29 à Tendance calme, Zinc 16 à Tendance lourde.

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Etain 58 7/16 acheteur* A terme 59 payé, vend. Tendance soutenue. o

,Cuivre 47 3/4 vendeurs à A terme 42 3/4'vendeurs. Tendance calme.

Plombs anglais Espagnol 1U5. Irontes écossaises.Marche forme. –Assez d'affairés.

Achats au comptant 46.2. 1/2. A- un mois 46.4. 1/2. ̃•, Ventes an comptant 46.3..• ̃ A un mois 4G.5. Middlosborourgh

Achats an comptant 3811. 1/2. A un mois 38.3. 1/2. Ventes an contptant 3S. 2. A un mois 38.4. ̃ Lireriiooî, 17 septembre. Cotons (clôture. da marché). Ventes de la journée, 10,000 balles, dont .,500- pour la spéculation et l'exportation et .9,500 pour La consommation. Importations du jour, .3,600 balles.

Marché calme..

On cota octobre décembre acheteurs, février valeur, avril 4 24/64 venr duurs, juin 4 25/64 acheteurs. j Sucres. On cote Pernàmbuco no 9 Tendance lourde. Blés. Le marché s'améliore après l'ouverture, les

acheteurs étant nombreux et les offres restreintes, Clôture très ferme.

Maïs fermes.

Yicnne, 17 septembre. Froment. On cote blâ

sur automne 7 21, sur printemps Pragne, 17 septembre) Sucres, On cote courant

11 80, 3 d'octobre 12 Tendance faible.

Trieste, 17 septembre,. Sucres. On cote belle

qualité disponible 12 1/4. Tendance lourde.

Anvers, 17-septembre. Pétrole. On cote dispo-

nible 181/4, courant 18 1/4, prochain 18 1/2, 2 dor- niers 18 3/4. Tendance ferme.

Cafés. Ventes, balles. Tendance baisse.

Sucres. Ou cote courant 22 25, 3 d'octobre 22 87.

Tendanco calme.

Froment

Seigles soutenus.

dies, mêma de celles répétées incurables, traitées sans succès et abandonnées paries médecins et les professeurs, et cela sans poison, sans drogues, ni médicaments qui empoisonnent l'nrgaaisme,

gâtent le sang et délabrent le système nerveux, chaque chapitre qui traite d'une maladie est accompagné d'exemples de guérisons avec noms et adresses et indique le traitement complet qui doit être suivi poup se guérir tout seul au moyen des herbes, tisanes, etc.

Ce livre ayant pour but la vulgarisation de la

Médecine naturelle, par les herbes, les plantes,

etc.. est mis gracieusement par l'auteur a la disposition de toute personne qu'il intéresse.

Dr Clèves.

Pour le recevoir fr00, il sufpt d'envoyer 75 c. en

timbr.-pte au Docteur directeur de l'Institut Dyna-

mothérapique de France, 61, r. Blanche, Paris.

THEATRE DE LA REPUBLIQUE. 8 h. Maman Gâteau.

BOÏJFFËS~DÛ^n6rD. 8 h. La Juive.

BATIGNOLLES. 8 h. Le PasseurduLouvre. MONTMARTRE. 8 h. La Tortue. THEATRE ISOLA. 8 h. Attractions féeri·ques, illusions.

LES MALGACHES il. l'exposition du Soudan, Champ-de-Mars. 400 indigènes. Nom-' breuses races diwses. Un coin de Tanana- rive. Entrée 1 fr.; le vendredi, fr. Aucune redevance l'intérieur.

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MÛSËITgBEVIN. Madagascar, panorama da llï Tananarivo. Lourdes. Gronstadt. Less Coulisses de l'Opéra. Pantomimes lumineu ses. Orchestre des tziganes.

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