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Titre : Revue d'histoire littéraire de la France

Auteur : Société d'histoire littéraire de la France. Auteur du texte

Éditeur : Armand Colin (Paris)

Éditeur : PUFPUF (Paris)

Éditeur : Classiques GarnierClassiques Garnier (Paris)

Date d'édition : 1965-04-01

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343491539

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343491539/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 01 avril 1965

Description : 1965/04/01 (A65,N2)-1965/06/30.

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5567138t

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Z-13998

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 01/12/2010

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AVRIL-JUIN 1965

65e ANNÉE - N° 2

REVUE

D'HISTOIRE

LITTÉRAIRE DE LA FRANCE

LES DÉBUTS PARISIENS DE MAURICE BARRÉS

Dans ses Mémoires, au premier tome de ses Cahiers, dans Amori et Dolori Sacrum, en des pages consacrées à la mémoire de son ami Stanislas de Guaita, dans Les Déracinés, sous une forme transposée, bien souvent encore, Barrés a fort abondamment parlé de sa jeunesse, de son adolescence, de ses études. L'arrivée au collège de la Malgrange, la classe de Bputeiller-Burdeau, les lectures poétiques, tard dans la nuit, à Nancy, l'arrivée à Paris, autant d'épisodes qui vivent en notre souvenir, grâce à des morceaux célèbres, où Barrés se confie soit directement, soit indirectement sous les transparentes individualités de Sturel et de ses condisciples nancéens.

D'après ces mêmes textes, on peut aussi recréer son état d esprit, à travers les symboles de cette « idéologie passionnée » qu'est le Culte du moi, notamment le premier volume, Sous l'oeil des Barbares, édité en février 1888. D'ailleurs, tout un contexte d'époque nous aide à comprendre les mouvements de son âme. Au pessimisme issu de Schopenhauer, s'entrelacent le dilettantisme inspiré de Renan, le scientisme tainien, l'évolutionnisme de Spencer, les syncrétismes religieux propagés par Ménard ou Renan. S'y ajoutent le sensualisme exaspéré sécrété par Les Fleurs du Mal, les névroses décadentes de des Esseintes et de Rollinat, certain mysticisme teinté derotisme et, au-delà d'un scepticisme nuancé d'ironie, le désir de faire vibrer une sensibilité moderne, maladive ressource de la jeune génération. Bref, les jeunes années de Barrés se peuvent éclairer par toute une psychologie contemporaine, plus ou moins proche de celle dont Bourget esquissait l'analyse dans ses Essais de La Nouvelle Revue et dont le jeune rédacteur des Taches d'encre lui-même traçait — brillamment — quelques linéaments dans ses études sur les poètes contemporains I.

1. L'influence de Jules Soury, son professeur à l'Ecole des Hautes Etudes, semble aussi déterminante. Barrés connaît et utilise le Bréviaire du Matérialisme et les Portraits de femmes, ainsi que l'attestent certaines références..de ses., brouillons.

REVUE D'HIST. LITTÉR. DE LA FRANCE (65e. Ann.). LNV. 13